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Num240

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Journal Alhadath-LInternational Num 240,26 mars 2021

Liban

Des centaines de militants communistes

défilent à Beyrouth pour «déraciner le

»système politique et économique

Des centaines de militants

communistes défilent à

Beyrouth pour «déraciner le

système politique et économique»

Des centaines de militants du Parti

communiste libanais ont marché

dimanche depuis le siège de la

Banque du Liban (BDL) dans le

quartier de Sanayeh à Hamra, vers

la place Riad el-Solh, dans le centreville

de Beyrouth, afin de réclamer

un changement radical de la classe

politico-économique dans un Liban

qui continue de sombrer dans une

grave crise pluridimensionnelle.

La marche s›est déroulée au

milieu d›un important dispositif

sécuritaire, mais aucun incident

n›a été signalé. Les contestataires

ont remonté la rue Hamra vers le

siège du ministère de l›Economie,

dans le bâtiment des Lazaristes

dans le centre-ville, aux slogans de

«la patrie aux ouvriers» et «à bas le

pouvoir capitaliste».

Les militants du PCL, entre 700 et

800 selon notre journaliste sur place

Mohammad Yassine, ont afflué vers

Confinement total au Liban à Pâques

Le Liban et ses six millions d’habitants

enregistrent depuis le début de l’année

des nombres records de nouvelles

contaminations au coronavirus. Au total, 455

381 cas, dont 6013 décès, ont été officiellement

recensés depuis le début de l’épidémie il y a

plus d’un an.

Le pays sera ainsi complètement confiné du 3 au

6 avril au matin, pour la Pâque catholique, ont

annoncé les autorités libanaises.

Dans un communiqué, le comité ministériel

chargé de la lutte anti-COVID-19 a mis en garde

contre les « réunions à domicile et dans les lieux

fermés […] durant les prochaines fêtes ».

Les communautés chrétiennes orthodoxes

célèbrent Pâques début mai tandis que l’Aïd,

grande fête musulmane, sera célébrée mi-mai.

Les responsables libanais craignent que le

scénario des fêtes de fin d’année se répète.

Les réunions familiales et la réouverture

des restaurants et des cafés avaient entraîné

une flambée des contaminations, suivie d’un

confinement strict de plusieurs semaines.

Plus tôt vendredi, le Conseil supérieur de la

Défense a prolongé l’état de mobilisation

générale contre la pandémie dans le pays jusqu’à

fin septembre, soit six mois supplémentaires.

« Face à la troisième vague attendue de

l’épidémie […] il est impératif de renforcer la

capacité d’accueil des hôpitaux, notamment

dans les unités de soins intensifs », a déclaré

vendredi le président Michel Aoun lors d’une

la capitale depuis plusieurs régions

du pays. Un groupe de manifestants

s›était déjà rassemblé en matinée à

Saïda, au Liban-sud, indique ainsi

notre correspondant Mountasser

Abdallah. »Deuxième vague de

l›intifada populaire»

«Cette manifestation vise à monter

que tout espoir dans la classe

politique actuelle est perdu. Il

ne peut y avoir de réformes et de

salut sans déraciner tout ce système

politique et économique afin de faire

primer l›intérêt de la population et

non celui du capitalisme», affirme

Mohammad Bzeih, responsable de

la section estudiantine du PCL à

Beyrouth, dans des propos accordés

à notre journaliste sur place.

«Nous resterons dans la rue (...) afin d›exploiter

chaque faille de ce système», a martelé Hanna

Gharib, le secrétaire général du PCL, lors

d›un discours sur la place Riad el-Solh. «Vous

êtes là pour tirer la sonnette d›alarme», a

lancé le dirigeant communiste aux partisans.

«Aujourd›hui, nous annonçons le lancement de

la seconde vague de l›intifada populaire afin que

celle-ci murisse, se radicalise et se renforce», a

ajouté Hanna Gharib.

Le parti communiste a enfin appelé à des

manifestations mardi devant le siège de la

BDL mardi ainsi que devant d›autres banques

de la capitale, selon les informations de notre

journaliste.

Le PCL dénonce régulièrement le système

bancaire libanais et la Banque centrale et son

réunion tenue au palais présidentiel.

Selon le premier ministre démissionnaire, Hassan

Diab, la nouvelle vague de contaminations

« pourrait être plus dangereuse que celles qui

l’ont précédée ».

« Nos préoccupations sont liées à (notre capacité

à) pouvoir sécuriser de l’oxygène, de l’électricité,

des médicaments et des équipements médicaux à

l’ombre de la grave crise financière que traverse

le pays », a-t-il souligné.

Mercredi, la Syrie voisine a annoncé qu’elle

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gouverneur Riad Salamé, qu›ils accusent d›être

responsables de la grave crise socio-économique

et financière qui frappe le Liban depuis l›été

2019. La mobilisation populaire revient en

force ces derniers mois dans la rue, provoquée

par une dépréciation record de la livre libanaise

face au dollar qui, après avoir atteint les 15.000

LL contre le billet vert, oscille à près de 13.000

LL.

allait fournir 75 tonnes d’oxygène aux malades

du coronavirus au Liban, en marge d’une

visite surprise à Damas du ministre libanais

de la Santé Hamad Hassan, au moment où les

réserves arrivent à épuisement dans les hôpitaux

libanais.

La détérioration de la situation sanitaire

intervient alors que le Liban est en plein

effondrement économique. Plus de la moitié des

habitants vivent sous le seuil de pauvreté, selon

l’ONU.

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