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MATRIARCHALES
MANIFESTA
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EDITION HAGIA ® ©
und
INTERNATIONALE AKADEMIE HAGIA
www.hagia.de
LOGO (Miriam Thyes)
Ostler Druck, Passau
Français p. 4
Español p. 18
Português p. 32
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Heide Goettner-Abendroth
POLITIQUE MATRIARCALE
et
MANIFESTE MATRIARCAL
*
POLÍTICA MATRIARCAL
y
MANIFIESTA MATRIARCAL
*
POLITICA MATRIARCAL
e
MANIFESTA MATRIARCAL
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Français
POLITIQUE MATRIARCALE
et
MANIFESTE MATRIARCAL
La vision d’une société égalitaire
et comment y parvenir
Traduction Camille Chaplain
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Politique matriarcale
La vision d’une société égalitaire
Les matriarcats ne sont pas simplement une version inverse du patriarcat, où les
femmes dominent les hommes – comme le voudrait l’interprétation erronée généralement
admise. Les matriarcats sont des sociétés centrées sur la mère, elles sont fondées sur
des valeurs maternelles: nutrition généreuse, sollicitude, maternage, soutien mutuel, paix
fondée sur la négociation, etc., qui concernent tout le monde: les mères et celles qui ne le
sont pas, les femmes et tout autant les hommes. Les sociétés matriarcales sont sciemment
édifiées sur les valeurs et l’activité maternelles, et c’est pourquoi elles sont beaucoup
plus ancrées dans la réalité que les patriarcats. Par principe, elles ont pour objectif la
satisfaction des besoins, non le pouvoir. Leurs préceptes tendent à conjuguer les besoins
de chacun avec le plus grand bénéfice. Aussi, dans les sociétés matriarcales, la maternité –
qui a pour origine une réalité biologique – est transformée en un modèle culturel.
Tel est l’objet des Recherches matriarcales modernes, qui étudient et présentent les
sociétés matriarcales ayant existé par le passé et existant encore aujourd’hui partout dans
le monde. Contrairement à l’opinion généralement répandue, aucune de ces sociétés n’est
une simple inversion du patriarcat. Elles sont toutes, au contraire, des sociétés égalitaires
entre les sexes, et la plupart d’entre elles sont pleinement égalitaires. C’est-à-dire qu’elles
n’ont ni rapports de hiérarchie, ni classes, ni domination d’un sexe sur l’autre. Pour les
cultures matriarcales, l’égalité va bien au-delà d’un simple nivellement des différences.
Les différences naturelles entre les sexes et les générations sont respectées et honorées,
mais elles ne sont jamais utilisées pour instaurer des rapports de hiérarchie, comme
c’est couramment le cas dans le patriarcat. Chaque sexe et chaque génération a sa propre
dignité, et, grâce à des domaines d’activité complémentaires, œuvrent de concert les uns
avec les autres. On peut l’observer à tous les niveaux de la société: au niveau social, au
niveau économique, au niveau politique et en ce concerne leurs conceptions du monde et
leurs croyances.
Il devient de plus en plus évident que ce modèle culturel radicalement différent
propre au matriarcat sera d’une grande importance pour l’avenir des femmes et des mères,
ainsi que de l’humanité en général. Je souhaiterais donc faire quelques propositions
concernant les nouvelles sociétés égalitaires centrées sur la mère afin d’expliquer à quoi
pourraient ressembler de nouvelles sociétés matriarcales. Nous ne pouvons bien sûr pas
imiter les sociétés matriarcales traditionnelles, mais elles peuvent grandement nous
stimuler et nous éclairer, elles qui – contrairement aux utopies abstraites – ont vécu des
millénaires durant. Pour toutes celles et tous ceux qui cherchent à mettre en œuvre de
nouvelles formes matriarcales, mes propositions peuvent servir de point de départ. Nous
avons besoin d’une vision précise qui puisse nous guider précisément afin de rendre nos
actions ultérieures durables et puissantes.
Mes propositions se rapportent aux nouvelles microstructures matriarcales, aux
nouvelles macrostructures matriarcales et nouvelles structures mondiales matriarcales.
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1. Microstructures
Au niveau social, le modèle du matriarcat signifie échapper à la fragmentation
croissante de la société, qui entraîne les êtres humains dans un état de séparation et
d’isolement et les rend malades et destructeurs. Plus encore, il signifie développer des
structures qui encouragent divers types de communautés d’affinité, ou délibérément constituées,
telles que les communes, les alliances de communautés de voisinage et les réseaux. Les
communautés par affinité, toutefois, ne sont pas créées à partir de simples communautés
d’intérêt – entités qui se rassemblent rapidement et se désagrègent tout aussi rapidement.
Au contraire, les communautés par affinité émergent d’un terreau spirituel et intellectuel
commun, grâce auquel un clan symbolique se développe, aboutissant à former un groupe
qui est plus profondément lié qu’une simple communauté d’intérêt.
Le principe matriarcal ici est que de tels groupes par affinité sont généralement
créés, soutenus et conduits par des femmes. Les critères déterminants sont les besoins des
femmes et des enfants, qui sont l’avenir de l’humanité, en lieu et place des aspirations
des hommes au pouvoir et à la virilité. Dans les nouveaux clans matriarcaux les hommes
seront complètement intégrés, mais selon un système de valeurs différent, c’est-à-dire un
système fondé sur la sollicitude réciproque et sur l’amour et non sur le pouvoir.
Un objectif politique serait de soutenir à tous égards le développement de telles
communautés. Nombre d’entre elles existent déjà, comme nous le montre le nouveau
Mouvement des communautés (Communities Movement). Différentes sortes de communautés
par affinité sont en train de se répandre en Europe et aux États-Unis et ailleurs dans le
monde. Malheureusement, elles ne sont en général pas dirigées par des femmes, avec
pour résultat que les rôles sexospécifiques traditionnels ne sont ni analysés ni dépassés,
i. e. que les hommes, en tant que générateurs d’idées et fondateurs sont toujours au centre.
Pour dépasser les rôles sexospécifiques traditionnels, les divers nouveaux Mouvements
féministes et le Mouvement matriarcal sont d’une importance cruciale. Ils démasquent le
sexisme patriarcal profondément enraciné et créent des modèles pour y mettre fin partout
dans la société.
Au niveau économique, accroître toujours plus l’industrie à grande échelle,
l’expansion militaire et le prétendu « niveau de vie » ne sera pas possible, compte tenu
du danger de destruction totale de la biosphère, de la vie sur terre. C’est ici qu’émerge la
perspective d’une autre économie de subsistance, locale et régionale, car la perspective
de la subsistance signifie indépendance économique des personnes. Les organismes de
subsistance s’engagent dans des pratiques autosuffisantes et indépendantes où la qualité
de vie l’emporte sur la quantité.
Cela ne signifie pas seulement pratiquer l’horticulture et l’agriculture locales, mais
promouvoir les échanges, le commerce, la technologie et les arts à l’échelon régional. Même
la production d’une technologie de pointe est possible à l’échelon régional, à condition
de mettre fin au monopole des entreprises multinationales. Ces multinationales essaient
de rendre les peuples du monde entier dépendants non seulement de leurs technologies,
mais quant à ce qui est le fondement même de la vie, c’est-à-dire l’eau et la nourriture. Il
faut y mettre un terme, définitivement !
La régionalisation de l’agriculture, du commerce, etc., au bénéfice des femmes et de
leurs familles ou clans est un principe matriarcal, parce les femmes sont le fondement même
de la vie humaine sur terre.
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Dans le contexte moderne actuel, les divers Mouvements écologiques sont en passe
d’atteindre cet objectif. Ils sont nombreux et ils sont partout. Parmi eux, les Mouvements
d’horticulture urbaine (Movements of Urban Gardening) et Villes en transition (Transitions
Towns). S’y ajoutent les Mouvements pour le don (Movements for Gift Giving), avec leurs
nombreux cercles de don, et le Mouvement pour la monnaie locale (Movement for Regional
Currency), qui permet aux habitants d’une région d’utiliser leur propre monnaie exempte
d’intérêts pour échapper à l’argent capitaliste et aux manipulations des banques d’affaires
internationales.
Au niveau de la prise de décision politique, le principe matriarcal du consensus est
fondamental pour une société véritablement égalitaire. Il peut être mis en place ici et
maintenant, immédiatement et partout. C’est une source d’inspiration pour créer toute
communauté matriarcale. Il instaure un équilibre entre les femmes et les hommes, ainsi
qu’entre les générations, puisque les personnes âgées aussi bien que les jeunes ont leur
mot à dire. En outre, c’est vraiment la base de la démocratie, puisqu’il donne à voir ce que
les démocraties formelles promettent mais sont incapables de faire.
Selon ce principe, ce sont les petites unités des nouveaux clans matriarcaux
qui prennent réellement les décisions. Tous les mouvements alternatifs mentionnés
précédemment essaient plus ou moins d’appliquer ce principe, et ils ont acquis une
grande expérience dans ce domaine. Mettre en œuvre le principe du consensus à l’avenir
veut dire développer un système de conseils, plus petits et plus grands, qui sont tous
interdépendants pour prendre des décisions tant au niveau communal que local et
régional. Le principe du consensus ne peut s’appliquer au-delà de la région, mais, dans
cette vision, que les régions soient indépendantes et florissantes demeure l’objectif
politique.
Au niveau spirituel et culturel, il est impératif que toutes les religions hiérarchiques
qui croient en des divinités transcendantes et prétendent à la vérité absolue – qui ont
profondément déprécié la terre, l’humanité, et en particulier les femmes – soient
rejetées. Nous valorisons, au contraire, une nouvelle sacralisation du monde, en accord
avec la conception matriarcale selon laquelle le monde entier, et tout ce qu’il contient, est
d’essence divine. Cela conduit à honorer et célébrer la vie et le monde visible librement et
de façon créative. Ainsi, la spiritualité matriarcale imprègne la vie quotidienne et en fait
intégralement partie.
Divers mouvements internationaux sont déjà sur cette voie, comme le Mouvement
de la Déesse (Goddess Movement) et le Mouvement de la spiritualité matriarcale (Movement
of Matriarchal Spirituality), qui se sont développés au sein des Mouvements féministes.
Nombre de femmes et certains hommes ont commencé à célébrer personnellement les
cycles de la terre et les cycles de la vie de multiples façons. Il n’existe ni ordre hiérarchique
ni chef spirituel parmi eux, et bien sûr pas de missionnarisation.
L’un des plus importants est le Mouvement des peuples autochtones, par lequel divers
peuples autochtones sur tous les continents, à partir des traditions spirituelles qui sont les
leurs et sont pour eux centrales, revendiquent des droits sur leur propre terre, leur propre
langue et leur propre culture. La plupart conservent encore des formes matriarcales ou,
du moins, de nombreux éléments matriarcaux, et ils les maintiennent ou les réorganisent
délibérément.
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Par conséquent, les valeurs maternelles et les éléments matriarcaux font partie
intégrante de tous les mouvements alternatifs mentionnés précédemment, et de bien
d’autres non mentionnés ici. Mais, à l’inverse du Mouvement des peuples autochtones,
ils ne s’en rendent pas compte. C’est pourquoi il est nécessaire de leur en faire prendre
conscience et de surmonter les différences entre ces mouvements afin qu’ils se mettent
à coopérer. Cette coopération est un besoin urgent, et la vision d’une nouvelle société
matriarcale de grande ampleur pourrait créer les liens nécessaires.
Ce qui importe par-dessus tout, c’est que la vision d’une nouvelle société matriarcale
change radicalement la perspective, parce qu’elle ne pallie pas les problèmes patriarcaux
mais transgresse ce système.
2. Macrostructures
Régionalisme
Dans une nouvelle société matriarcale, « plus grand » n’est pas nécessairement
« meilleur ». Les unités de société plus petites, chargées de susciter une politique
transparente de personne-à-personne sont à privilégier. Elles ne doivent pas grandir au
point de devenir opaques et que les gens ne puissent plus participer aux prises de décisions,
comme c’est le cas dans tant et tant d’États nationaux et de superpuissances aujourd’hui.
Mais elles doivent être suffisamment grandes pour sauvegarder leur autosuffisance grâce
à une économie de subsistance et à la diversité de leur artisanat, de leurs technologies et
de leurs arts. La dimension idéale est celle de la région.
Les limites d’une région ne sont pas aléatoires, comme le sont les frontières
nationales ; leur tracé s’est, au contraire, développé à partir des conditions du paysage
environnant et des traditions culturelles. Les limites régionales sont le fruit des décisions
prises par les gens eux-mêmes qui veulent vivre ensemble sur la base de traditions
culturelles et spirituelles communes ; cela écarte toute guerre de culture ou de religion.
Le paysage correspond souvent à ces limites culturelles, parce que les limites naturelles
peuvent être formées par des chaînes de montagnes, des rivières ou des fleuves, des
grands lacs, ou encore la mer, qui enserrent les gens dans leur espace régional.
Une nouvelle société matriarcale ne s’étend pas au-delà de sa propre région ; c’est
un réseau de communautés dans les villages et de quartiers dans les villes. Il s’agit de
villages-républiques et de villes-républiques indépendants les uns des autres, et, à ce titre,
le principe de consensus limite la taille des villes et des cités.
Ces idées sont formulées dans le Mouvement pour le régionalisme (Movement for
Regionalism) issu du Mouvement des communautés (Communities Movement).
Les deux faces de la société
L’humanité se compose de deux éléments – les hommes et les femmes. Toutes les
sociétés matriarcales traditionnelles ont pris en compte ce fait élémentaire, en ce qu’elles
maintiennent un ordre social fondé sur une égalité complémentaire des deux sexes et un
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équilibre parfait entre les sexes. Une société matriarcale moderne sera également établie de
cette façon.
Cela signifie que dans chaque domaine de la société les femmes et les hommes
sont représentés à égalité. Dans la politique matriarcale moderne ce sont toujours une
femme et un homme qui, ensemble, en tant que porte-paroles choisis par le clan, en sont
les représentants dans le monde extérieur. C’est vrai également au niveau du village, de la
ville et de la région: là aussi, les porte-paroles du village, de la ville ou de la région entière
sont toujours une femme et un homme. Ils agissent ensemble, représentant les deux faces
de la société.
Cela vaut non seulement en politique, mais pour chaque aspect de la société: pour
les fonctions économiques tout comme pour les charges spirituelles, et aussi bien pour
les groupes et les associations spécifiques que forment les artisans, les techniciens, les
artistes et les scientifiques. Chaque poste est simultanément représenté par une femme et
par un homme, et ainsi doublement pourvu. Les porte-paroles femmes sont uniquement
choisies par les femmes du clan, du village, de la ville, de la guilde, et les hommes sont
uniquement choisis par les hommes.
Culture et spiritualité au niveau interrégional
Concernant la culture au niveau interrégional, la spiritualité est une fois encore ce
qui crée la force des liens. La spiritualité matriarcale n’est pas institutionnalisée et est par
conséquent libre, mais elle n’est pas arbitraire. Elle possède une assise déterminante pour
l’humanité entière: la Terre Mère et le flux de la vie.
Bien qu’une société matriarcale, en tant que structure, ne puisse être constituée
au-delà du niveau régional, elle peut forger des alliances d’amitié avec d’autres régions.
Ces associations interrégionales sont de nature purement spirituelle, et se traduisent de
façon symbolique. Cela signifie que les habitants de régions voisines peuvent se rendre
mutuellement visite, offrant des dons d’amitié, partageant leurs cultures et célébrant
ensemble des fêtes afin d’apprendre les uns des autres, sans aucune manipulation pour
imposer à l’autre son propre mode de vie. C’est ainsi qu’un réseau libre et horizontal de
régions sœurs peut être créé, totalement à l’opposé des structures étatiques centralisées et
hiérarchiques actuelles.
À l’âge des technologies de communication modernes, en particulier internet, ces
alliances culturelles et spirituelles ne sont pas limitées aux régions voisines, mais peuvent
nouer des liens avec d’autres pays, voire d’autres continents. C’est ainsi qu’une région
sœur en Europe peut être associée à une région sœur en Amérique du Sud, en Afrique
ou au Moyen-Orient, et elles peuvent partager des informations et des dons culturels via
internet. Si bien que des associations interrégionales faisant partie de communautés, de
villes et de régions matriarcales peuvent émerger dans le monde entier.
3. Structures d’ampleur planétaire
Pour résoudre les problèmes d’ampleur planétaire, ces étapes à la base doivent
néanmoins être complétées par des structures plus globales. Celles-ci ne se sont pas
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« supérieures », car il n’y a rien de « supérieur » au sens propre du terme dans les sociétés
matriarcales ; elles sont simplement plus globales.
Les États nationaux ne sont plus compétents: ils sont trop grands pour des processus
politiques humains et transparents. En même temps, ils sont trop petits pour résoudre
les problèmes d’ampleur planétaire que le patriarcat actuel crée et lègue à la postérité ;
c’est tout particulièrement vrai eu égard aux problèmes liés à la destruction avancée
de la biosphère sur terre. Il n’est plus possible pour les gouvernements nationaux, et
encore moins pour les instances régionales, de résoudre ces problèmes. Ceux-ci affectent
l’humanité entière, aussi des stratégies d’ampleur planétaire sont-elles indispensables
pour les résoudre.
En finir avec les États nationaux
Les gouvernements nationaux existant doivent être dissous selon deux axes: d’une
part, en faveur des régions autonomes, qui sont la base même de la vie ; d’autre part, en
faveur d’une structure mondiale ayant un statut purement exécutif qui n’a aucun pouvoir
étatique. Une telle structure pourrait être un Conseil mondial, qui sera formé pour
moitié par le Conseil mondial des femmes et pour moitié par le Conseil mondial des hommes.
Aujourd’hui, l’ONU tente de former un tel conseil mondial, mais à cause de sa structure
patriarcale qui exclue les questions concernant les femmes et de nombreux peuples, et
à cause des jeux de pouvoir des superpuissances à ce niveau, il échoue à concrétiser ses
idéaux. Le statu quo patriarcal perdure.
Nouvelle distribution de la richesse nationale
Un défi primordial et fondamental est donc de transférer la richesse nationale de
chaque État national d’abord aux régions, ensuite, dans les régions, aux communautés.
Cela ne signifie évidemment pas que l’argent va à des individus ou à des institutions
patriarcales, il est au contraire uniquement distribué au bénéfice des communautés
matriarcales. L’exacte moitié de cette richesse, c’est-à-dire 50 %, doit aller aux femmes et
l’autre moitié, c’est-à-dire 50 %, aux hommes de ces communautés, et rien de plus alors
que les hommes ont généralement davantage dans le patriarcat. De cette façon, chaque
sexe peut développer sa sphère spécifique de la société et de la région. Comme chaque
organisme est déjà doublement pourvu dans une nouvelle société matriarcale, cela peut
être accompli de façon indépendante par l’un et l’autre sexe.
Toutefois, cet argent n’est pas une rémunération pour la maternité et le travail des
femmes – qui, en réalité, ne peut être rémunéré ‐, mais il leur appartient en tant qu’elles
sont la moitié de l’humanité. C’est la modeste part qui revient aux femmes pour tout
ce qu’elles ont fait gratuitement durant de longues périodes au cours de l’histoire. Ce
partage équitable de la richesse devrait permettre aux femmes de cesser de mendier l’aide
de l’État, qui est pour elles notoirement faible de toute façon. Et cela devrait commencer
immédiatement pour les projets communs et culturels des femmes !
Ce serait la fin du déséquilibre social et économique permanent inhérent à tous les
états nationaux contemporains. L’épouvantable flux monétaire qui alimente actuellement
des projets masculins – l’armée, les compagnies internationales, les monumentales
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constructions de prestige et l’architecture narcissique, les immenses stades et les
manifestations sportives qui coûtent des centaines de millions d’euros – signifie qu’il ne
reste rien, si ce n’est des sommes dérisoires, pour les services à caractère social, puisqu’on
attend des femmes qu’elles y pourvoient gratuitement. C’est la situation habituelle
d’exploitation des femmes. Avec le partage à égalité de la richesse financière nationale,
les femmes devraient certainement mettre en place les infrastructures permettant de
répondre aux besoins sociaux, avec le résultat probable que les communautés, la santé,
la culture et l’éducation s’épanouiraient. Et les femmes pourraient instaurer leurs propres
écoles et universités, puisque leur savoir n’est jamais reconnu et respecté dans les sociétés
patriarcales. Cependant, même les hommes ne sont pas libres de faire ce qu’ils veulent
de la part d’argent qui leur revient, car les projets des femmes et des hommes dans les
communautés et les régions devraient être agréés par les conseils de consensus locaux et
régionaux, conformément aux valeurs maternelles.
Structures planétaires pour problèmes d’ampleur planétaire
D’autre part, la richesse publique des États nationaux devrait être transférée aux
structures du Conseil mondial des femmes et du Conseil mondial des hommes. Un
pourcentage agréé de la richesse des femmes et des hommes provenant de toutes les
régions devrait aller à ces deux moitiés du Conseil mondial, dirigé par des délégués des
deux sexes. Les avoirs financiers du Conseil mondial serviraient exclusivement à résoudre
les problèmes planétaires liés à la pollution de l’air, de l’eau et du sol, et aux dommages
infligés à la vie sur terre, c’est-à-dire à éradiquer les séquelles de la pollution due à la
technologie employée par les puissances militaires et les grands groupes industriels.
Les membres du Conseil mondial des femmes et du Conseil mondial des hommes
sont toujours des délégués élus issus de chaque région, et ils sont responsables envers leur
région ; ils n’ont aucun pouvoir en matière de décision indépendamment des résolutions
prises par leur région. Ils pondèrent et coordonnent les décisions de toutes les régions
du monde précisément dans le même sens où un conseil régional ou local coordonne les
décisions des clans matriarcaux.
Avec ces structures, ce que nous appelons « État » se délite, peu importe que ce soit
une monarchie, un régime autocratique, un État national prétendument démocratique,
un empire ou une superpuissance. Le concept et l’image de l’« État » hiérarchique, quelle
que soit la manière dont il est constitué, sont devenus superflus. L’histoire patriarcale
d’une domination instaurée a, chaque fois, commencé avec la formation des « États ».
Avec le développement de nouvelles sociétés matriarcales, libres de toute domination,
une nouvelle histoire humaine des cultures pourrait commencer.
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Note biographique
Dr. Heide Goettner-Abendroth
Née en Thuringe, en Allemagne, en 1941, Heide Goettner-Abendroth est à présent
mère et grand-mère. Elle a obtenu son doctorat en philosophie des sciences à
l’université de Munich, où elle a enseigné la philosophie pendant dix ans (1973-1983).
Elle a publié de nombreux ouvrages sur la société et la culture matriarcales, et ses
recherches incessantes, sa vie durant, sur les sociétés matriarcales l’ont amenée
à créer les Recherches matriarcales modernes. Elle a donné des conférences en
Europe et à l’étranger, et son œuvre majeure, publiée initialement en allemand,
Das Matriarchat (Stuttgart, Verlag Kohlhammer, 1988-1995 ; 1991-1999 ; 2000) a été
traduite et publiée en anglais (Matriarchal Societies. Studies on Indigenous Cultures
across the Globe, traduction Karen Smith, New York, Peter Lang, 2013), en italien
(Le Società matriarcali. Studi sulle culture indigene del mondo, traduction Nicoletta
Cocchi, Rome, Venexia, 2013), et en français (Les Sociétés matriarcales. Recherches sur
les cultures autochtones à travers le monde, traduction Camille Chaplain, Paris, Des
femmes-Antoinette Fouque, 2019).
Elle a également été professeure invitée de l’université de Montréal, au Canada, et de
l’université d’Innsbruck, en Autriche.
En 1986, elle a fondé, en Allemagne, l’Académie internationale HAGIA pour les
Recherches matriarcales modernes et la spiritualité matriarcale, dont elle assure
depuis la direction.
En 2003, elle a organisé et dirigé le Ier Congrès mondial sur les Recherches
matriarcales, au Luxembourg ; en 2005, le IIe Congrès mondial sur les Recherches
matriarcales, à San Marcos, au Texas (avec Genevieve Vaughan) ; en 2011, le Congrès
mondial sur la Politique matriarcale, en Suisse (avec les femmes représentantes de
l’Académie HAGIA).
En 2005, elle a été sélectionnée par le programme international « 1000 Femmes de
paix à travers le monde » comme candidate pour le prix Nobel de la paix.
En 2012, l’Association pour la recherche sur les femmes et la mythologie, à San
Francisco, lui a décerné le prix Saga pour l’excellence de sa recherche.
Académie internationale HAGIA
www.hagia.de
www.goettner-abendroth.de
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MANIFESTE MATRIARCAL
1. Quel est le statut des femmes aujourd’hui ?
Résumé succinct du Rapport 1980 des Nations unies:
« Les femmes constituent la moitié de la population mondiale, effectuent les
deux tiers de la totalité des heures travaillées, reçoivent un dixième du revenu
mondial et possèdent moins de un centième de la propriété mondiale. »
(Rapport des Nations unies, 1980)
Quel scandale ! Et pourtant personne ne semble s’en inquiéter.
Mais si nous, femmes, croyons que beaucoup de choses ont changé entre-temps, alors
nous nous trompons.
En 2010, le président du Conseil économique et social de l’ONU a fait état des chiffres
suivants:
« Les femmes effectuent 66 % de la totalité des heures travaillées
à l’échelle mondiale et produisent 50 % de la nourriture. Mais elles
gagnent 10 % du revenu mondial, possèdent 1 % de la propriété mondiale
et représentent 60 % des plus pauvres à l’échelle mondiale. »
(Hamidon Ali, conférence de presse de l’ONU, 25 juin 2010)
Voir: https://www.un.org/press/fr/2010/Conf100625-ECOSOC.doc.htm
Telle était la situation en 2000, en 2010, en 2018: le rapport de l’ONU est publié chaque
année, mais rien ne change. Le scandale continue, et nous sommes indignées !
Nous exigeons par conséquent une juste distribution du revenu mondial tel qu’exprimé
par la richesse nationale de chaque État. Nous exigeons:
‐ que 50 % de la totalité de la richesse nationale appartiennent aux femmes
et à leurs projets !
‐ une économie équitablement partagée dans toutes ses composantes!
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2. Que pourrait être une politique matriarcale aujourd’hui ?
Économiquement
‐ La création de nouvelles économies de subsistance qui sont ancrées localement et
régionalement.
‐ Les communautés de subsistance sont autosuffisantes et instaurent les cercles de partage
et de don ; les coupons sont la seule forme de monnaie et ne sont pas assortis d’intérêts (à
l’inverse de l’économie monétaire capitaliste).
‐ La propriété foncière ne peut être ni achetée ni possédée de façon privée ; la terre est
détenue en commun par tous (les communs). Elle appartient à la ville ou au district rural ;
existent ici le droit de construire une maison clanique sur un terrain et le droit d’usufruit
pour l’agriculture.
‐ L’espace où l’on vit ne peut être ni acheté ni vendu: chaque personne a une maison où
vivre. La location n’existe pas.
Socialement
‐ De nouvelles communautés volontaires peuvent être formées sur la base de l’affinité.
‐ Elles consistent en des clans symboliques et ses membres se considèrent comme des
frères et sœurs par affinité.
‐ Les nouveaux clans symboliques sont matriarcaux quand ils sont créés et dirigés par
des femmes et des mères liées par affinité: communautés de femmes, villages de femmes.
‐ Cette sorte de clans remplace la famille nucléaire en tant qu’unité fondamentale de la
société.
‐ Les clans / les communautés développent des projets, ou des coopératives, qui leur
confèrent solidarité et continuité.
Politiquement
‐ Le principe matriarcal de consensus, d’une extrême importance pour les communautés
égalitaires et une société égalitaire, est mis en pratique.
‐ De cette façon, la véritable « démocratie de base » est créée ; les décisions sont prises par
tous aux niveaux local et régional (les délégués ne sont que des porte-paroles).
Culturellement
‐ Le monde entier est de nouveau considéré comme « sacré ». La Nature Mère est objet
d’amour et de sollicitude.
‐ Tout être vivant, quel qu’il soit, est révéré comme « divin » et célébré par des rituels,
accomplis en commun. Chacun est invité à y prendre part. Les célébrations rassemblent
toutes les personnes sur la base du respect mutuel pour la « vraie richesse »: la diversité
dans le monde.
‐ Il n’y a aucune institution religieuse. Ainsi, la spiritualité matriarcale imprègne toute la
vie quotidienne et en fait naturellement partie.
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3. Comment mettre en œuvre une politique matriarcale aujourd’hui ?
• Exigence fondamentale:
50 % de toute la richesse nationale appartient aux femmes et à leurs projets.
Actuellement, les femmes qui travaillent paient les mêmes impôts que les hommes.
Des millions de mères travaillent gratuitement. Mais 90 % du flux monétaire
alimentent les projets des hommes: l’armée, les compagnies internationales, les
monumentales constructions de l’architecture narcissique, les immenses stades
et manifestations sportives, etc. Cela doit cesser !
Résultats de ce changement de situation:
Économiquement
‐ Les femmes mettent en place une économie de subsistance locale pour elles-mêmes
et leurs communautés: des jardins, des fermes, leurs propres réserves, leurs propres
distributions, partageant et donnant les biens.
‐ Chaque famille étendue, ou clan symbolique, instaurée par les femmes reçoit sa (ou ses)
propre maison. Des villages de femmes sont fondés.
Socialement
‐ Les femmes créent de nouvelles communautés, liées par les liens du sang ou par
affinité, avec leurs sœurs et frères de cœur. Leurs maisons sont multigénérationnelles. La
maternité est collective. Il n’y a plus d’isolement des mères dans des familles nucléaires,
plus d’isolement social des personnes quel que soit leur âge.
‐ Les femmes lancent leurs propres écoles, collèges, académies culturelles et techniques,
et leurs universités, en accord avec leurs propres connaissances et leurs propres valeurs,
les partageant avec toutes et tous. Les femmes ont leurs propres structures médicales et
de soins.
Politiquement
‐ Les femmes sont les organisatrices et les garantes du principe de consensus dans leurs
familles étendues, ou clans symboliques, et veillent également à son application aux
niveaux local et régional. Une politique pragmatique de bas en haut, plus aucune politique
de partis abstraite de haut en bas.
‐ Les femmes ont leurs propres conseils et organismes auto-administrés, aux niveaux
communal, local et régional. Les hommes ont aussi les leurs, et la communication entre
conseils des femmes et conseils des hommes s’effectue sur une base égalitaire. Femmes et
hommes se gardent des institutions de domination masculines, et ne les soutiennent plus.
Culturellement
‐ Les femmes ont leurs propres maisons d’édition, leurs propres librairies et réseaux
de distribution. Elles ont leurs propres institutions techniques. Elles ont leurs propres
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galeries d’art, leurs propres théâtres et musées. Les femmes créent leurs propres lieux de
spiritualité où elles célèbrent la Terre et la vie avec leurs communautés.
‐ Les femmes et tous les membres de leurs communautés arrêtent de détruire
l’environnement, le sol, les milieux aquatiques, la Terre, ses plantes et ses animaux.
Les femmes – possédant la moitié de l’économie qui leur appartient – ne sont plus
seulement « celles qui sont tolérées » dans les institutions des hommes. Elles ne
sont plus des « mendiantes » pour leurs propres projets.
Elles mènent leurs propres projets indépendamment de la domination masculine,
des valeurs et des conceptions du monde masculines. Une véritable société
matriarcale surgit, une société égalitaire et respectueuse de la vie !
Que faire tout de suite ?
‐ Diffuser largement cette information.
‐ Créer un groupe d’activistes.
‐ Écrire ce rapport de l’ONU et la demande exigeant une « économie équitablement
partagée » sur des affiches et les exhiber dans les rues.
‐ Créer un mouvement via internet.
‐ Organiser aux niveaux local, régional et national des grèves de femmes, qui se
rassembleront sur les places centrales des villes pour exiger une « économie équitablement
partagée ».
‐ Contacter des femmes politiques haut placées et les convaincre de collaborer.
‐ Et proposer beaucoup d’autres idées personnelles de votre choix.
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17
Español
POLÍTICA MATRIARCAL
y
MANIFIESTA MATRIARCAL
La visión de una sociedad igualitaria
y cómo realizarla
Traducido por Erika Lulis y Adriana Martínez
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Política Matriarcal
La visión de una sociedad igualitaria
Los matriarcados no son lo contrario del patriarcado, donde las mujeres dominan
a los hombres, como lo quiere el malententido general. Los matriarcados son sociedades
matricentradas que están basadas en valores maternales: maternidad, amamantar, cuidar,
proteger, apoyo mutuo, asegurar la paz mediante negocación, etc. Estos son valores para
todos, para madres y no madres, para mujeres y hombres igualmente. Las sociedades
matriarcales precisamente se basan en los valores y labores maternales, por eso son aún
más realistas que los patriarcados, pues se orientan a la necesidad y no al poder. Sus
motivos principales se inclinan a satisfacer a lo máximo las necesidades de todo mundo.
De esta manera viene la maternidad, como hecho biológico, a transformarse en un modelo
cultural. 1
Este es el tema de la Ciencia Matriarcal Moderna, que examina y describe las
sociedades matriarcales del pasado y del presente. Ellas existían y siguen existiendo en
todo el mundo 2 . Ninguna de ellas sólo es lo contrario del partriarcado, como se piensa en
común. En vez de ello se trata en dichas sociedades de establecer la completa igualdad
entre los sexos. Esto significa que no existen jerarquía alguna, ni clases, ni dominio de un
sexo sobre el otro. Sin embargo, esa igualdad en las sociedades matriarcales no significa
la nivelación completa de todas las diferencias. Las diferencias naturales entre los sexos y
las generaciones son respetadas y honradas. Pero nunca se usan para establecer jerarquías
como se acostumbra en el patriarcado. 3 Los diferentes sexos y generaciones mantienen
cada uno de ellos su dignidad y cooperan en sus radios de acción complementarios en
perfecta armonía. Esto se ve en todos los niveles de la sociedad: en los sociales, económicos
y políticos, y en la visión mundial y religiosa.
Día a día se muestra que este modelo cultural del matriarcado completamente
diferente, tiene gran importancia para el futuro de las mujeres, de las madres y de la
humanidad entera. Por eso haré propuestas de nuevas sociedades matricentradas e
igualitarias para mostrar cómo éstas podrían establecerse.
Naturalmente no podemos imitar a las sociedades matriarcales tradicionales,-
eso sería una utopia abstracta- pero sí podemos lograr por medio de ellas muchos
conocimientos e impulsos que han existido ya durante muchos miles de años. Para todos
1
Heide Goettner-Abendroth: “Matriarchal Society: Definition and Theory” in:
Genevieve Vaughan (ed.), The Gift, Rome, 2004, Meltemi (Athanor Books).
2
Heide Goettner-Abendroth: Das Matriarchat, Bde. I, II, III, Stuttgart 1980-2018,
Kohlhammer Verlag.
3
Heide Goettner-Abendroth (Hg.): Gesellschaft in Balance. Dokumentation des 1.
Weltkongresses fuer Matriarchatsforschung 2003, Stuttgart 2006, Edition HAGIA/
Kohlhammer Verlag.
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los que quieren poner en práctica nuevos modelos matriarcales, estas propuestas pueden
ser un punto de partida, pues se necesita una visión clara que nos ofrezca un camino claro
a seguir para que la práctica de estos modelos sea eficiente y duradera.
Mis recomendaciones se enfocan tanto a nuevas microestructuras matriarcales,
como a macroestructuras y a estructuras globales.
1. Microestructuras 4
En el nivel social se trata de salir de la continua fragmentación social que forza a
los seres humanos a llevar una vida aislada y solitaria. Así ellos se tornan enfermizos
y destructivos, siendo esto un ambiente óptimo para la guerra y la violencia. Se trata
de formar comunidades distintas por elección de afinidades, ya sean estas, comunidades
de convivencia, comunidades de barrio y de redes. Las comunidades por elección de
afinidades no se forman sólo por tener intereses comunes. Tales comunidades se forman
y desaparecen rápidamente. Una comunidad por elección de afinidades se basa en una
conformidad espiritual-intelectual, formándose así un clan simbólico que tiene más
conección que cualquier otro grupo de intereses.
El principio matriarcal inherente a este tema es que tales clanes por elección de
afinidades son iniciados, llevados y dirigidos por mujeres. Las necesidades de las mujeres
y de los niños que son el futuro del mundo, son la norma y no los sueños de poder y
potencia de los hombres. Los hombres, sin embargo son completamente integrados en los
nuevos Matri-Clanes, pero de acuerdo a un sistema de valores diferentes, es decir, valores
que se orientan hacia el cuidado y el amor mutuo en lugar de hacia el poder.
Sería un objetivo político apoyar en todos sus aspectos tales comunidades en
su formación y desarrollo.Ya hay muchas de ellas como se puede ver en el movimiento
actual de colaboración. 5 En Europa, en los Estados Unidos y en otras regiones se están
extendiéndo las comunidades por elección de afinidades. Pero desgraciadamente éstas
en su mayoría no son dirigidas por las mujeres, y por lo tanto no se reflexiona acerca de
los papeles tradicionales de los sexos ni se superan. Así los hombres siguen siendo los
fundadores y “portadores de ideas” centrales. Para superar los papeles de sexo tradicionales,
los movimientos feministas y matriarcales son de gran importancia. Esos desenmascaran
el sexismo patriarcal profundo y desarrollan modelos para extinguirlo en todas las
sociedades.
En el nivel económico cada aumento de crecimiento industrial “en grande”, de
militarismo y por consecuencia de dicho “nivel de vida” sería imposible, teniendo en
cuenta el peligro que se corre de destrozar completamente la biósfera de la tierra mediante
este desarrollo.
En este caso existe como alternativa la perspectiva de subsistencia como forma
económica de las unidades locales y regionales, que significaría la independencia
económica de la gente. Las unidades de subsistencia funcionan administrándose una
economía independiente, es decir con autonomía, siendo la calidad de vida lo primordial
4
Heide Goettner-Abendroth: Der Weg zu einer egalitaeren Gesellschaft
5
Véase para Europa: Eurotopia
20
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antes que la cantidad. Eso no significa que solamente se dedique a la agricultura y
a la horticultura, sino que también habría comunicación regional, o sea, actividades
comerciales, tecnología y artes. Incluso la “High Technology” moderna podría producirse
a nivel regional si los monopolios de los consorcios trasnacionales fueran prohibidos. Estos
consorcios quieren que la población mundial dependa de ellos, no sólo de sus tecnologías
sino también del agua y se sus alimentos, de las necesidades de vida básicas de los seres
humanos que están monopolizándo. ¡Esto tiene que acabar definitivamente!
La regionalización de la agricultura y del comercio a favor de las mujeres y sus
familias/clanes, es un principio matriarcal, puesto que son ellas las que portan la vida
humana en la tierra. En un contexto moderno, son los diferentes movimientos ecológicos los
que están yendo en esta dirección. 6 Son muchos y se encuentran por todas partes. A ellos
pertenecen los movimientos de Urban Gardening (horticultura en la ciudad) y de Transitions
Towns (ciudad en trasformación ecológica). Estos son complementados por los movimientos
de la economía del obsequio 7 con sus diferentes círculos de obsequio y el movimiento de la
moneda regional 8 , donde la gente de una región utiliza su propia moneda sin intereses para
deshacerse del dinero capitalista y de las manipulaciones de los bancos internacionales.
A nivel de tomar decisiones políticas, el principio del consentimiento matriarcal
es imprescindible para una sociedad verdaderamente igualitaria. Este principio puede
realizarse aquí y ahora, inmediatamente y por todas partes, siendo en fin el principio
propulsor por sí para la formación de comunidades matriarcales. Establece el equilibrio
entre mujerers y hombres, pero también entre las generaciones, pues tanto la gente vieja
como la gente joven puede hacer uso de la palabra por igual. Además este principio
es democrático en su propio sentido, puesto que cumple con lo que promete, lo que la
democracia formal no hace. Según este principio, las pequeñas unidades de los Matri-
Clanes nuevas son las que en realidad toman la decisión. Todos los movimientos
arriba mencionados tratan de practicar ese principio más o menos y han adquerido así
muchas experiencias.Para establecer este principio de consentimiento en el futuro, hay
que desarrollar un sistema de pequeños y grandes grupos de ascesoramiento que estén
conectados entre sí, para tomar decisiones tanto a nivel local como regional. El principio
de consentimiento no puede ser practicado más allá de la región. Sin embargo son las
regiones prósperas e independientes la meta política.
En el nivel espiritual y cultural es imprescindible abandonar toda aquella religión
que tenga un concepto de un dios trascendente y despedirse de una verdad absoluta,
que desprecie al mundo, a la tierra, a los seres humanos y especialmente a las mujeres.
En lugar de eso se trata de llevar a cabo una nueva “santificación de la tierra” según la
idea matriarcal, de que el mundo completo con todo lo que se encuentra en él o sobre él,
es divino. Esto implica que se honre o se celebre el mundo visible y la vida en sí de una
manera libre nueva y creativa. Así la espiritualidad matriarcal puede penetrarlo todo y a
cada uno, convirtiéndose de nuevo una parte normal de todos los días.
6
P.e. Brian Dilani: Designing the Green Economy, N.Y., 2000
7
Genevieve Vaughan: For-Giving, 2008
8
Margrit Kennedy: Geld ohne Zinsen und Inflation, 1991
21
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Varios movimientos van ya por este camino como p.e. el movimiento internacional
de la Diosa o el movimiento de la espiritualidad matriarcal que se desarrollaron dentro del
movimiento feminista. Muchas mujeres y algunos hombres empezaron a celebrar los
ciclos de la tierra y los ciclos de la vida de una manera individual y variada. Entre ellos
no hay un órden jerárquico o líder espiritual y por consiguiente ninguna evangelización.
Uno de los movimientos más importantes es el movimiento de los pueblos indigenas que
existen en cada continente. Cada pueblo tiene sus propias tradiciones espirituales, y sus
exigencias de tierra, lengua y cultura propias se basan en ellas. Muchos de estos pueblos
conservan aún tipos matriarcales o por lo menos elementos matriarcales que todavía
están viviendo o conscientemente tratan de recuperar. 9
Así se encuentran los valores matriarcales en todos estos movimientos alternativos
mencionados y también en otros no mencionados. Pero diferente al movimiento indigena,
estos últimos no están conscientes de ello. Por lo tanto es necesario que se haga consciencia
de ello para que empiecen a cooperar entre sí. Esta cooperación es necesaria y la visión
completa de una nueva sociedad matriarcal puede hacer surgir esta conección. En este
caso, el hecho más importante es que la visión de una nueva sociedad matriarcal cambia
radicalmente la perspectiva, puesto que no está dispuesta a seguir curando los problemas
patriarcales sino de vencerlos.
2. Macroestructuras
Regionalismo
En una nueva sociedad matriarcal “más grande” no significa al mismo tiempo “mejor”.
Se prefieren unidades más pequeñas que realicen una política transparente y cercana a las
personas. Estas unidades no deben ser tan grandes como para no ser comprendidas por
las personas a tal grado de no poder contribuir a ellas por medio de sus decisiones. Esto se
ve hoy en día en los estados nacionales y las super potencias. Pero tampoco deben ser tan
pequeñas que el abastecimiento autosuficiente y la variedad en artesanía, técnica y artes
ya no pueda ser garantizada. La dimensión ideal es la de una “región”.
Las fronteras de una región no son medidas arbitrarias como lo son las fronteras de
los estados, pero se determinan según las características de un paisaje o territorio y según
las tradiciones culturales propias del mismo. Las fronteras regionales son determinadas
por los habitantes que quieren vivir juntos a base de sus tradiciones espirituales y
culturales comunes, evitando así cada lucha cultural y cada guerra religiosa. Muchas de
las veces estas fronteras culturales están acompañadas por fronteras naturales como por
ejemplo montañas, ríos, lagos grandes o mares, que forman una conección mutua entre
la gente.
Una nueva sociedad matriarcal no sobrepasa su región; ella forma una red de
comunidades en los pueblos o grupos de vecinos en las ciudades. Son repúblicas poblarinas
o municipales independientes que limitan su magni por la política unánime. Estas ideas
nacieron del movimiento moderno para el regionalismo que a su vez viene del movimiento de
comunidades.
9
Barbara Mann: Iroquoian Women, N.Y., 2002, 2004
22
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La doble face de la sociedad
Los seres humanos son dos: hombres y mujeres. Todas las sociedades matriarcales
tradicionales han tenido en cuenta este hecho, estableciendo un orden social de igualdad
de sexos (gender) y equilibrio perfecto entre los sexos. La sociedad matriarcal moderna también
es formada así.
Esto quiere decir que en todos los sectores las mujeres y los hombres están
representados igualmente. En la política matriarcal siempre son una mujer y un hombre
quienes juntos representan el clan hacia afuera como portavoces elegidos. Esto también es
aplicable a nivel de pueblo, ciudad y región: Aquí también los portavoces del pueblo, de la
ciudad y de la región son siempre una mujer y un hombre. Ellos pueden actuar solamente
en común, puesto que representan la doble face de la sociedad.
Esto no es válido solamente para el sector político, sino también para todos los
sectores de la sociedad: tanto para las funciones económicas como para las entidades
espirituales. También para grupos y corporaciones especiales como el de la artesanía, el
técnico, y el de artes y ciencias. Cada cargo es representado por una mujer y un hombre,
es decir, es ocupado doblemente. La representante feminina es elegida solamente por las
mujeres del clan, el representante masculino solamente por los hombres.
Cultura y espiritualidad en el nivel interregional
En el nivel interregional, es la espiritualidad una vez más la fuerza que une. La
espiritualidad matriarcal no está institucionalizada y por lo tanto es libre, pero no
arbitraria. Tiene una base y un carácter obligatorio: la tierra maternal –la tierra madreque
lo contiene todo y la energía de vida que lo penetra todo.
Una socidad matriarcal sólo puede constituirse como una estructura a nivel regional,
sin embargo ella puede establecer relaciones amistosas con otras regiones. Estas relaciones
interregionales tienen carácter completamente espiritual y se llevan a cabo simbólicamente.
Esto significa que la gente de regiones vecinas pueden visitarse, obsequiarse mutuamente,
tener intercabio cultural, celebrar fiestas los unos con los otros, sin manipulación alguna
de querer convencer a los otros de la propia manera de vivir. De esta manera se puede
establecer una red libre - horizontal de regiones hermanas, que se diferencía completamente
de las estructuras centralísticas jerárquicas de los estados actuales.
En la edad de la técnica de comunicación moderna, como el internet, estas relaciones
espirituales no se tienen que limitar sólo a regiones vecinas, sino se pueden enlazar a
países e incluso a continentes. De esta forma puede relacionarse una región matriarcal
en Europa con una región-hermana en América del Sur o Africa o en el Próximo Oriente,
intercambiando así comunicación y dones culturales mediante el internet. De esta manera
se pueden establecer relaciones interregionales entre comunidades, pueblos y ciudades
matriarcales en todo el mundo.
3. Estructuras globales
Estos primeros pasos sin embargo tienen que ser complementados por estructuras
más extensas si se trata de solucionar los problemas globales. Estas estructuras no son “las
superiores” puesto que no hay tal superioridad en una sociedad matriarcal,simplemente
23
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son más extensas. Los estados nacionales no sirven para esto; ellos son demasiado grandes
para una política transparente y humana y al mismo tiempo son demasiado pequeños
para solucionar los problemas globales que surgen del patriarcado actual y que son una
tarea hereditaria para las futuras generaciones. Esto atañe ante todo a los problemas de
la continua destrucción de la biósfera de la tierra. Dichos problemas ya no pueden ser
resueltos por los estados nacionales o regiones. Son problemas que conciernen a toda la
humanidad y por lo tanto es necesario desarrollar estrategias globales.
No más estados nacionales
Los estados nacionales actuales tienen que ser desmembrados en dos direcciones.
Primero en la dirección de las regiones autónomas, que son base de la vida; segundo
en la dirección de una estructura global que solamente tiene carácter ejecutivo y no
gubernamental. Tal estructura sería un Consejo Global que tendría que dividirse en un
Consejo Global de Mujeres y un Consejo Global de Hombres. El actual Consejo de la UNO(ONU)
trata de ser un Consejo Global como arriba explicado, pero dado a sus estructuras
patriarcales, no sirve para esto, porque excluye los asuntos de las mujeres y de muchos
pueblos, sirviendo así a los juegos del poder de las superpotencias. Así prosigue el “status
quo” patriarcal.
Nueva repartición de las riquezas nacionales
Por lo tanto, una primera exigencia fundamental, es el disolver los bienes
financieros de los estados nacionales, primeramente en dirección a las regiones y desde
allí hacia las comunidades. Esto no significa que el dinero iría sólo a un individuo o a
entidades patriarcales. En vez de esto, iría a manos de las comunidades matriarcales, que
repartirían exactamente la mitad del capital, es decir, el 50 % a las mujeres y el otro 50 %
a los hombres, pero no más, como suele ser en el patriarcado. De esta manera, cada sexo
podría desarrollar su propio sector de sociedad y de región. Dado que cada puesto estaría
ocupado doblemente en la nueva sociedad matriarcal, cada sexo podría cumplir con sus
exigencias el uno independientemente del otro..
Pero este dinero no es la recompensa por la maternidad o el trabajo que desempeñan
las mujeres –que no puede ser pagado- sino este dinero les pertenece a ellas, puesto que
son ellas la mitad de la humanidad. Es una parte humilde por todo lo que las mujeres han
hecho gratis durante mucho tiempo. Con esta repartición justa, las mujeres no tendrián
que mendigar para recibir fomentos estatales, siendo éstos notoriamente insuficientes!
Los fomentos tienen que ser concedidos inmediatamente para los proyectos comunes y
culturales de las mujeres!
De este modo terminaría una situación social y económicamente equívoca que
existe en los actuales estados nacionales. Hoy en día fluyen sumas desmedidas de dinero
para los proyectos de los hombres, como lo son los militares, empresas transnacionales
monumentales, edificios de prestigio, ego-arquitectura, instalaciones y eventos de deporte
gigantescos que cuestan cientos de millones de Euros – lo que significa que sólo quedan de
sobra sumas miserables para los asuntos sociales de las mujeres que se consideran como
un trabajo gratuito que de ellas. Es una situación usual de explotación de las mujeres.
Con la mitad exacta de los bienes financieros estatales, que les corresponde a las mujeres,
ellas muy probablemente establecerían infraestructuras para asuntos sociales alcanzando
24
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así enormes y florecientes logros en las comunidades matriarcales, en los sectores de
salud, educación y culturales. Las mujeres tendrían sus propias escuelas y universidades
puesto que sus conocimientos nunca han sido respetados en las sociedades patriarcales.
Los hombres tendrían que darse abasto con su propia mitad para sus proyectos, pero
no tendrían la libertad de hacer lo que quisieran, dado que en las regiones los proyectos
tanto de los hombres como de las mujeres tendrían que ser aprobados según la política de
consentimiento de los valores matriarcales.
Estructuras globales para problemas globales
La otra dirección en la que se disolverían los bienes financieros de los estados
nacionales, sería por medio de las estructuras del Consejo Global de las mujeres y del
Consejo Global de los hombres. Una parte acordada de los bienes financieros de las
mujeres y de los hombres, fluiría de todas las regiones a estas dos mitades del Consejo
Global, acompañada por delegados de ambos sexos. La agenda del Consejo Global
solamente deberá servir para solucionar los problemas globales del aire, del agua, de la
tierra contaminados, y de la biosfera estropeada del planeta.
Esto significa acabar con los antiguos daños causados por la tecnología de los
poderes militares y de los complejos industriales.
Los miembros del Consejo de mujeres y los del Consejo de los hombres, son en
todo caso, los delegados elegidos de todas las regiones siendo responsables por ellas. No
tienen poder decisivo fuera de los acuerdos de sus regiones, ellos moderan y coordinan los
acuerdos de las regiones del mundo en el mismo modo como un consejo regional o local
coordinaría los acuerdos de las comunidades matriarcales.
De esta manera desaparecería lo que llamamos “estado”, no importa si se trata de
una monarquía, una autocracia, un estado nacional llamado “democracia”, un imperio o
una superpotencia. El concepto y la idea de un “estado”, cualquiera que fuese su forma,
sería superfluo. La historia patriarcal de un régimen establecido siempre empezó con la
formación de “estados”. Pero con el desarrollo de sociedades matriarcales sin régimen,
podría iniciarse una nueva historia cultural humana.
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Dr. Heide Goettner-Abendroth
Nació en el año 1941, es madre y abuela. Hizo su doctorado en filosofía y filosofía de
la ciencia en la universidad de Munich, donde fue catedrática de filosofía durante
10 años (1973-1983).
Publicó numerosos libros sobre las sociedades matriarcales y culturales. Mediante
su labor de investigación de las sociedades matriarcales durante toda su vida, llegó
a ser la fundadora de la Ciencia Moderna del Matriarcado. Dio conferencias en
Alemania y en el extranjero y su obra principal Das Matriarchat (varios tomos en el
Kohlhammer-Verlag) fue traducida en inglés, italiano, español y francés.
Fue Profesora invitada en la universidad de Montreal, Canadá y en la universidad
de Innsbruck, Austria, así como también encargada de cursos en varias otras
universidades (Bremen, Hamburgo, Kassel)
En el año 1986 fundó la Academia Internacional HAGIA para estudios modernos
del matriarcado y espiritualidad matriarcal” que aún dirije. Aquí se dedica ella a la
investigación y enseñanza , y desde el comienzo ella celebra y enseña los festejos
matriarcales del misterio.
En el año 2003 organizó y dirijió el primer congreso mundial dera investigación
matriarcal en Luxemburgo y en 2005, el segundo congreso mundial (junto con G.
Vaughan) en los Estados Unidos, siguiéndole así en el año 2011 el tercer congreso de
investigación matriarcal con representantes de la Academia HAGIA en Suiza.
Fue propuesta por la iniciativa internacional “1000 mujeres de paz en el mundo”
para el “Premio Nobel de la Paz” de 2005. En el año 2012 recibió el Saga-Award por
su trabajo de investigación de la “Association of Women&Mythology”en California,
Estados Unidos
Internationale Akademie HAGIA
www.hagia.de
www.goettner-abendroth.de
26
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MANIFIESTA MATRIARCAL
1. Cómo es la situación actual de las mujeres?
Una cita breve del informe de la UNO/ONU de 1980:
“LAS MUJERES son la mitad de la población mundial, ellas hacen casi dos terceras
partes de las horas lorables, reciben la décima parte del ingreso mundial, y
poseen menos de la centésima parte de las propiedades mundiales.”
(United Nations Report 1980)
¡Esto es un ESCANDALO! Pero parece que a nadie le molesta. Si nosotras, las mujeres
creemos que desde entonces ha cambiado mucho, estamos equivocadas.
En el año 2010, el Presidente del Consejo de Economía y Asuntos Sociales de la UNO/ONU
publicó las siguientes cifras:
“LAS MUJERES realizan el 66 por ciento de las horas laborables mundiales,
produciendo el 50 por ciento de los alimentos. Pero reciben el 10 por ciento de los ingresos
mundiales y poseen un por ciento de las propiedades mundiales, representando ellas por
lo tanto el 60 por ciento de los seres más pobres del mundo.”
(Hamidon Ali, Conferencia de Prensa de la UNO/ONU del 25.6.2010)
Véase: https://www.un.org./press/fr/2010/Conf100625-ECOSOC.doc.htm
Así fue la situación en los años 2000, 2010 y 2018. Este informe de la UNO/ONU referente
a las mujeres se ha publicado anualmente, pero nada cambia. EL ESCANDALO sigue y
es indignante!
Por eso exigimos una repartición justa del ingreso mundial que representan los bienes
financieros de cada nación. Exigimos:
Que el 50 por ciento de los bienes financieros de un pueblo pertenezca a las mujeres y
a sus proyectos.
Que la economía se reparta en todos los aspectos en partes iguales.
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2. Qué significa “política matriarcal” hoy en día?
Económicamente
-Establecer economías de subsistencia nuevas, que sean locales y regionales.
-Las comunidades de subsistencia se auto-abastecen en su mayoría por sí mismas y
establecen círculos de obsequio. En caso de que el dinero sea imprescindibe, se tendrá
sólo como vale intercambiable, sin intereses, diferente a como es usual en el capitalismo.
-La tierra no es comprable ni privada, sino propiedad de todos: Dula. Pertenece a la ciudad
o al distrito. Para las casas hay derecho de construcción, para la agricultura hay derecho
de explotación agrícola.
-Habitar no es comprable: Todos tienen una casa para vivir. No existe el alquiler.
Socialmente
-Desrrollo de nuevas comunidades sanguíneas o por elección de afinidades.
-Estas forman clanes por elección de afinidades y se consideran como hermanas y
hermanos, ligados por afinidades comunes.
-Los clanes nuevos son matriarcales si son fundados y dirigidos por mujeres/madres de
afinidades comunes: comunidades de mujeres, pueblos de mujeres. Tales clanes son la
unidad fundamental de la sociedad, y no la familia pequeña.
-Los clanes/comunidades desarrollan proyectos o cooperativas, que unen a las
comunidades mismas y les dan continuidad.
Políticamente
-Llevar a cabo el principio matriarcal de consentimiento que es de mayor significado para
las comunidades, así como para una sociedad igualitarias.
-De esta manera crear una democracia verdadera y fundamental, mediante las decisiones
tomadas por todos a nivel local y regional. (Los delegados sólo funcionan como
intermediarios)
Culturalmente
-Una nueva “subsanación del mundo”, es decir, volver a tratar a nuestra “tierra madre” con
amor y cuidado.
-Volver a celebrar colectivamente todo lo viviente como “divino” e invitar a todos a
participar en esta fiesta. Estos festejos unen a los seres humanos por tratarse de la
“verdadera riqueza”: es decir la diversidad del mundo.
-No hay instituciones religiosas. La espiritualidad matriarcal lopenetra todo, siendo esto
una parte normal de todos la rutina.
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3. Cómo realizar la política matriarcal hoy en día?
Exigencia fundamental:
El 50 por ciento del capital de un pueblo le pertenece a las mujeres y a sus proyectos.
Las mujeres asalariadas pagan los mismos impuestos que los hombres. Hay
millones de madres que trabajan gratuitamente. Pero el 90 por ciento del capital
de dinero fluye en los proyectos de los hombres que son: proyectos militares,
consorcios económicos, ego-arquitectura monumental, estadios y acontecimiento
deportivos gigantescos. Eso debe terminar!
Resultados de esta situación transformada:
Económicamente:
-Las mujeres establecen subsistencias locales para sí mismas y sus comunidades: huertas,
corrales, tiendas propias, distribuidores propios, círculos de donación y cambio.
-Cada clan o comunidad fundada por las mujeres recibe o se construye una casa propia/
casas propias. Se establecen pueblos de mujeres.
Socialmente:
-Las mujeres crean comunidades nuevas, ya sean consanguíneas o por elección de
afinidades con sus hermanas y hermanos elegidos. Las diferentes generaciones viven
juntas de tal manera que la maternidad sería comunitaria. Ya no habría madres aisladas
en pequeña familia. Nadie quedaría ya más aislado, sin importar su edad.
-Las mujeres fundan sus propias escuelas, academias, escuelas técnicas superiores,
universidades. Allí transmiten sus propios conocimientos y valores a todos.
-Las mujeres fundan sus propias entidades curativas e instituciones médicas .
Políticamente:
-Las mujeres organizan y cuidan el principio de consentimiento en sus clanes simbólicos,
también a nivel local y regional. Esto significa practicar una política de abajo hacia arriba
y no una política de partido abstracta desde arriba.
-Las mujeres tienen sus propias juntas de consejo y su administración propia a nivel
comunal, local y regional. Lo mismo es vigente para los hombres. La comunicación entre
las consejerías de las mujeres y de los hombres se realiza a un nivel igualitario.
-Las mujeres y los hombres renuncian a las instituciones regidas por los hombres sin
apoyarlas más.
Culturalmente:
-Las mujeres tienen sus propias editoriales, librerías, y redes de distribución. Ellas
tienen sus propias instalaciones técnicas, galerías de arte, teatros, museos. Las mujeres
29
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establecen sus propios centros espirituales, donde celebran con sus comunidades la tierra
madre y la vida.
-Las mujeres y todos en sus comunidades impiden la permanente destrucción del medio
ambiente, de la tierra, del campo, de las aguas, de la tierra con sus plantas y animales.
LAS MUJERES con la mitad del capital económico que les pertenece no seguirán
siendo simplemente “las toleradas” en las instituciones de los hombres. No serán más
las “limosneras” en cuanto a sus propios proyectos. Sus fundaciones las independizan
de la dominancia masculina, de los valores y las ideologías masculinas. Surge una
verdadera sociedad matriarcal, igualitaria y alegre!
Qué hay que HACER ahora
- Distribuye esta información
- Establece un grupo de mujeres activistas
- Escribe un cartel con ese informe de la UNO/ONU con la petición: “ la mitad de la
econmía para las mujeres” y muestralo en la calle
- Crea un movimiento por medio del internet.
- Inicia huelgas locales, regionales y nacionales de mujeres que se reúnan en sitios
centrales de la ciudad, exigiéndo “la mitad de la economía para las mujeres”.
- Pónte en contacto con mujeres políticas de alto rango para que ellas apoyen esta exigencia.
- Desarrolla tus propias ideas
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31
Português
POLITICA MATRIARCAL
e
MANIFESTA MATRIARCAL
A visão de uma sociedade igualitária
e as formas para realizá-la
Tradução de Roberto Cattani
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Política Matriarcal
A visão de uma sociedade igualitária
Os matriarcados não são o oposto do patriarcado — as mulheres dominando os
homens —, como a interpretação habitual, distorcida, nos leva a acreditar. Os matriarcados
são sociedades centradas na mãe, e fundadas em valores maternos: cuidados, sustento,
ajuda mútua, construção da paz por meio da negociação. São valores aplicáveis para
todos, para as mães e para aqueles que não são mães, para mulheres assim como para
homens. As sociedades matriarcais são construídas conscientemente sobre os valores e
as funções maternas, o que as torna muito mais justas que os patriarcados. Elas são, por
princípio, sociedades orientadas para o que é preciso, e não para o poder. Seus preceitos
são orientados para as necessidades de todos, para o benefício coletivo. Portanto, nos
matriarcados, a maternidade — mesmo originando-se de um fato biológico —, transformase
num modelo cultural 1 .
Esse é o assunto dos Estudos Matriarcais Modernos. Os Estudos pesquisam e
apresentam as sociedades matriarcais do passado e do presente no mundo inteiro 2 .
Contrariamente à crença comum, nenhuma delas foi, ou é uma simples inversão do
patriarcado. Pelo contrário, são todas sociedades de igualdade de gêneros, e a maioria
é até igualitária em todos os sentidos. Isso significa que não há hierarquias, classes, e
tampouco dominação de um gênero sobre o outro. No caso das culturas matriarcais, a
igualdade representa mais do um nivelamento das diferenças. As diferenças naturais
entre gêneros e entre gerações são respeitadas e honradas, mas nunca são usadas para
criar hierarquias, como é comum no patriarcado 3 . Os gêneros e as várias gerações têm
sua própria dignidade e, graças às áreas complementares de atividade, elas funcionam
de concerto entre elas. Isso pode ser observado em todos os níveis da sociedade: o nível
social, o nível econômico, o nível político, na visão do mundo e na fé.
Está tornando-se cada vez mais claro que esse modelo cultural radicalmente
diferente, representado pelo matriarcado, terá uma grande significação para o futuro das
mulheres e das mães, e para a humanidade em geral. Portanto, gostaria de fazer algumas
sugestões para novas sociedades igualitárias e centradas na mãe, para explicar como
seriam novas sociedades matriarcais. Obviamente, não há como imitar as sociedades
matriarcais tradicionais, mas elas podem nos estimular e inspirar, já que — ao contrário
das utopias abstratas — elas sobreviveram durante milênios. Para todos aqueles que
buscam implementar novos padrões matriarcais, minhas sugestões podem servir como
ponto de partida. Precisamos de uma visão clara para conseguir uma liderança clara, até
alcançar uma praxis durável e poderosa.
1
Heide Goettner-Abendroth: “Matriarchal Society: Definition and Theory”, em:
Genevieve Vaughan (ed.), The Gift, Rome, 2004, Meltemi (Athanor Books).
2
Heide Goettner-Abendroth: Matriarchal Societies. Studies on Indigenous Cultures
across the Globe, New York 2012/2013, Peter Lang Publishing.
3
Heide Goettner-Abendroth (ed.): Societies of Peace. Matriarchies Past, Present and
Future (documentos selecionados do Primeiro e Segundo Congresso Mundial sobre
Estudos Matriarcais 2003 and 2005), Toronto 2009, Inanna Press, York University.
33
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Minhas sugestões referem-se a novas micro-estruturas matriarcais, a macroestruturas
matriarcais, e a estruturas globais matriarcais.
1. Micro-estruturas 4
A nível social, o modelo de matriarcado significa escapar da fragmentação crescente
da sociedade, que arrasta os seres humanos para uma condição de separação e solidão,
e os deixa adoentados e destrutivos. Pelo contrário, significa desenvolver estruturas
que promovem vários tipos de comunidades por afinidade, ou intencionais, como comunas,
alianças de comunidades vizinhas, ou redes. As comunidades por afinidade, contudo,
não nascem por simples comunidade de interesses — esse tipo de entidades juntamse
rapidamente e se desfazem com a mesma rapidez. Pelo contrário, comunidades por
afinidade surgem com interesses espirituais e intelectuais comuns, a partir dos quais
desenvolve-se um clã simbólico, e o resultado é um grupo com conexões mais profundas
do que uma simples comunidade de interesses.
O princípio matriarcal, nesse caso, reside no fato que esses grupos por afinidade são
geralmente fundados, sustentados e liderados por mulheres. Os critérios determinantes são
as necessidades das mulheres e das crianças, que são o futuro da humanidade, em vez
das aspirações de poder-e-virilidade dos homens. Nesses novos matri-clãs, os homens
estariam plenamente integrados, mas conforme um sistema de valores diferente, isto é,
baseado nos cuidados e no amor recíproco, e não no poder.
Sustentar o desenvolvimento de tais comunidades, de todas as formas, é um
objetivo político. Muitas já existem, como o novo Movimento das Comunidades demonstra 5 .
Comunidades por afinidade de vários tipos estão se difundindo na Europa, nos Estados
Unidos e em vários outros lugares. Infelizmente, a maioria não é liderada por mulheres, com
o resultado que os papéis de gênero não são questionados e subvertidos, isto é, os homens,
enquanto idealizadores e fundadores ainda estão no centro de tudo. Para superarmos os
papéis tradicionais de gênero, os vários Movimentos Feministas e o Movimento Matriarcal
são fundamentais para desmantelar o sexismo patriarcal profundamente arraigado, e
criar modelos para acabar com ele a todos os níveis da sociedade.
A nível econômico, não é concebível um crescimento maior da indústria em grande
escala, da expansão militar e do padrão de vida atual, considerando o perigo de destruição
completa da biosfera, e da vida na Terra. Nesse caso, surge a perspectiva de uma economia
alternativa de subsistência, local e regional, porque a perspectiva de subsistência significa
independência econômica para as pessoas. Entidades de subsistência envolvem-se em
atividades auto-suficientes e independentes, priorizando a qualidade de vida em relação
à quantidade.
Isso não se refere unicamente à agricultura e horticultura locais, mas também à
promoção da comunicação, do comércio, da tecnologia e das artes regionais. É até possível
produzir alta tecnologia a nível regional, se acabarmos com sua monopolização por parte
4
Para maiores detalhes sobre micro-estruturas, ver: Heide Göttner-Abendroth: Der Weg
zu einer egalitären Gesellschaft. Prinzipien und Praxis der Matriarchatspolitik, Klein
Jasedow 2008, Drachen Verlag.
5
Ver, por exemplo, para as comunidades européias: Eurotopia.
34
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das corporações transnacionais. Essas corporações tentam tornar os povos do mundo
dependentes não só de suas tecnologias, mas tentam até apropriar-se das próprias bases
da vida, a água e a comida. Isso tem de acabar já!
A regionalização da agropecuária, do comércio, etc. para o benefício das mulheres
e de suas famílias ou clãs é um princípio matriarcal, porque representam a base da vida
humana na Terra.
No contexto atual, os vários Movimentos Ecológicos estão buscando essa meta 6 . Há
muitos, e estão em todo lugar. Incluem os Movimentos de Horticultura Urbana, e de Cidades de
Transição. Esses Movimentos são complementados pelo Movimento para Troca de Presentes 7 ,
com seus vários círculos de troca de presentes, e o Movimento para Moeda Regional 8 , no qual
as pessoas de uma região usam sua própria moeda, sem juros, para livrar-se do dinheiro
capitalista e das manipulações dos negócios dos bancos internacionais.
A nível de decisões políticas, o princípio matriarcal do consenso é fundamental
para uma sociedade realmente igualitária. Pode ser praticado aqui e agora, imediatamente
e em qualquer lugar. É o estímulo inspirador para criar qualquer comunidade matriarcal.
Estabelece um equilíbrio entre mulheres e homens, e entre gerações, para que os idosos
possam expressar-se, da mesma forma que os jovens. Ademais, é realmente a base da
democracia, manifestando o que as democracias formais prometem, mas nunca mantêm.
Conforme esse princípio, as verdadeiras tomadas de decisão pertencem às pequenas
unidades dos novos matri-clãs. Todos os movimentos alternativos mencionados acima
tentam praticar, em medida maior ou menor, esse princípio, e ganharam muita experiência
dessa forma. Implementar no futuro o princípio do consenso significa desenvolver um
sistema de conselhos, menores e mais amplos, todos interconectados para tomar decisões
a níveis comunitário, local e regional. O princípio de consenso não pode ser posto em
prática além do âmbito regional mas, nessa ótica, regiões independentes e prósperas
representam o objetivo político.
A nível espiritual e cultural, é imprescindível que todas as religiões hierárquicas,
com crenças em divindades transcendentes e pretensões de verdade absoluta — que
costumam denegrir e depreciar a Terra, a natureza, a humanidade e especialmente
as mulheres —, devem ser rejeitadas. Em alternativa, estamos buscando uma nova
sacralização do mundo, em harmonia com a perspectiva matriarcal de que o mundo inteiro,
e tudo o que inclui, é divino. Isso implica honrar e celebrar, de forma livre e criativa, a vida
e o mundo visível. Dessa forma, a espiritualidade matriarcal permeia a vida cotidiana e
torna-se parte natural dela.
Vários movimentos nesse sentido já surgiram, como o Movimento internacional da
Deusa, e o Movimento da Espiritualidade Matriarcal, que nasceram no seio dos Movimentos
Feministas. Muitas mulheres e alguns homens começaram a celebrar os ciclos da Terra e
6
Ver, por exemplo, Brian Dilani, Designing the Green Economy, Lanham/Boulder/New
York 2000.
7
Genevieve Vaughan: For-Giving, a Feminist Criticism of Exchange, Austin 1997, Plain View
and Anomaly Press; and G. Vaughan (ed.): Women and the Gift Economy, Toronto/Canada
2007, Inanna Publications, York University.
8
Kennedy Margret, Geld ohne Zinsen und Inflation, München 1991, Goldmann
35
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os ciclos da vida, em várias formas individuais. Não há qualquer ordem hierárquica ou
liderança espiritual entre eles e, obviamente, proselitismo nenhum.
Um dos movimentos mais importantes é o Movimento dos Povos Indígenas, por meio
do qual muitos povos indígenas, a partir de suas próprias tradições espirituais que ainda
representam o centro de suas culturas, reivindicam os direitos sobre suas terras, seu
idioma, e sua cultura. Muitos deles preservam estruturas matriarcais ou, pelo menos,
vários elementos matriarcais, que eles mantêm, ou até reorganizam conscientemente. 9
Vemos, portanto, que valores maternos e elementos matriarcais estão incluídos
em todos os movimentos alternativos mencionados, e em muito mais, que não foram
mencionados aqui. Mas, ao contrário do Movimento dos Povos Indígenas, eles não estão
conscientes disso. Portanto, é preciso conscientiza-los e intermediar as diferenças entre
esses movimentos, para que comecem a cooperar. Essa cooperação é urgente, e a visão de
uma nova sociedade matriarcal, omni-compreensiva, poderia criar os laços.
O que é ainda mais importante é que a visão de uma nova sociedade matriarcal muda
radicalmente a perspectiva, porque não fornece soluções para os problemas patriarcais,
mas transgride o sistema.
2. Macro-estruturas
Regionalismo
Numa nova sociedade matriarcal, “maior“ não é necessariamente “melhor”. As
unidades sociais menores, responsáveis por engendrar políticas transparentes e de
pessoa para pessoa, são consideradas preferíveis. Não podem crescer ao ponto que as
pessoas não tenham como enxergar através delas, e não possam participar diretamente
de suas decisões, como é o caso da maioria dos estados nacionais e superpotências atuais.
Mas devem ser grandes o suficiente para salvaguardar sua auto-suficiência por meio de
uma economia de subsistência, e a diversidade de seu artesanato, de suas tecnologias e
artes. A dimensão ideal é a da região 10 .
As fronteiras ou delimitações de uma região não são aleatórias, como as fronteiras
nacionais; ao contrário, elas surgiram com as características físicas e os acidentes da
paisagem, e com as tradições culturais. As fronteiras regionais decorrem das decisões dos
próprios moradores, que querem viver juntos com base nas tradições culturais e espirituais
comuns; isso evita qualquer guerra ou choque de culturas ou religião. Frequentemente, a
paisagem corresponde às fronteiras culturais, já que serras, rios, lagos e o mar constituem
limites naturais que encerram os povos em seus lugares regionais.
9
Ver, por exemplo, para os Seneca-Iroquois norte-americanos, Barbara Mann, Iroquoian
Women. The Gantowisas, New York 2002, 2004, Peter Lang Publishing
10
O conceito de região varia bastante entre a Europa, os EUA, e os demais países e
continentes, até nas dimensões, com conotações mais geográficas, políticas e/ou
culturais. No Brasil, por exemplo, dentro da Grande Região do Nordeste, o Cariri (CE)
seria precisamente uma região como a define a Manifesta, com uma identidade ao
mesmo tempo geográfica e cultural bem definida. (N. do T.)
36
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Uma nova sociedade matriarcal não irá estender-se além de sua própria região;
é uma rede de comunidades em aldeias, vilarejos e vilas, e bairros nas cidades, como
repúblicas mutualmente independentes de vilas e de cidades. Como tais, o princípio de
consenso limita o tamanho das cidades.
Essas ideias são formuladas no Movimento para o Regionalismo atual, criado a partir
do Movimento das Comunidades.
As duas faces da sociedade
A humanidade está dividida em dois — homens e mulheres. Todas as sociedades
matriarcais tradicionais levaram em conta esse fato básico, mantendo uma ordem social
baseada na igualdade complementar de gênero, e um equilíbrio perfeito entre os sexos. Uma
sociedade matriarcal atual estaria organizada da mesma forma.
Isso significa que, em todos os setores da sociedade, mulheres e homens são
representados de forma equalitária. Na política matriarcal, são sempre uma mulher e um
homem juntos, enquanto porta-vozes escolhidos pelo clã, que o representam no mundo
exterior. Isso vale também a nível de vilarejo, cidade, e região: nesses casos também, os
representantes para vila, cidade ou região, são sempre uma mulher e um homem. Eles
agem juntos, representando a dupla face da sociedade.
Isso vale não só para a política, mas para todo aspecto da sociedade: para as funções
econômicas tanto quanto para as funções espirituais, assim como para grupos e grêmios
especiais, como artesãos, técnicos, artistas e cientistas. Cada cargo é representado
simultaneamente por uma mulher e um homem e, portanto, duplamente preenchido. As
representantes femininas são escolhidas unicamente pelas mulheres do clã, da vila, da
cidade, do grêmio, e os representantes masculinos unicamente pelos homens.
Cultura e espiritualidade a nível inter-regional
No que diz respeito ao nível inter-regional, mais uma vez a espiritualidade é o poder
de conexão. A espiritualidade matriarcal não é institucionalizada e, portanto, livre — mas
não arbitrária. Ela é caracterizada por um alicerce único para a humanidade toda: a Mãe
Terra e o fluxo da vida.
Embora uma sociedade matriarcal, como estrutura, não pode estender-se além
do nível regional, pode criar alianças amigáveis com outras regiões. Essas associações
inter-regionais são puramente espirituais, e expressam-se simbolicamente. Isso significa
que pessoas de regiões contíguas podem visitar umas às outras, levando presentes de
amizade, compartilharem suas culturas, e celebrarem juntas festivais e eventos, para
aprender umas das outras, sem qualquer manipulação para convencer os demais sobre as
próprias formas de vida. Dessa forma, pode se criar uma rede horizontal, livre, de regiões
irmãs, completamente distinta das estruturas estatais atuais, centralistas e hierarquizadas.
Nessa época de tecnologias de comunicação, especialmente a internet, essas alianças
culturais e espirituais não precisam ficarem limitadas a regiões vizinhas, mas podem
conectar outros países e até outros continentes. Dessa forma, uma região irmã na Europa
pode estar associada a regiões irmãs na América do Sul, na África ou no Oriente Médio,
e elas podem partilhar comunicação e presentes culturais, via internet. Dessa forma,
poderiam surgir associações inter-regionais entre comunidades, cidades e regiões
matriarcais, a nível mundial.
37
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3. Estruturas globais
Para resolver problemas globais, esses passos partindo de baixo devem, contudo,
ser complementados por estruturas mais abrangentes. Sem serem “de cima” , já que não
há “acima”, nesse sentido, nas sociedades matriarcais; elas seriam simplesmente mais
abrangentes.
Os estados nacionais já não prestam mais; eles são grandes demais para processos
políticos humanos e transparentes. Ao mesmo tempo, são pequenos demais para resolver
os problemas globais, que o patriarcado atual cria e deixa para a posteridade; isso é
especialmente verdadeiro no que diz respeito aos problemas relacionados à destruição
acelerada da biosfera do planeta. Não é mais possível resolver esses problemas a
nível nacional, e menos ainda regional. Eles estão afetando a humanidade toda, então
precisamos de estratégias globais para resolvê-los.
Chega de estados nacionais
Os governos nacionais devem ser dissolvidos seguindo duas diretivas: por um
lado, rumo a regiões autônomas, que são a base para a vida; por outro lado, rumo a uma
estrutura global, com uma função puramente executiva, sem poder estatal. Essa estrutura
seria um Conselho Global, formado por duas metades, um Conselho Global das Mulheres,
e um Conselho Global dos Homens. Hoje em dia, as Nações Unidas tentam representar um
conselho global, mas são incapazes de aplicar seus ideais, por causa de sua estrutura
patriarcal, que exclui os problemas das mulheres e de muitos povos, e por causa do jogo
de poder das super-potências. Só conseguem perpetuar o status quo.
Nova distribuição da riqueza nacional
Um desafio fundamental, desde o estágio inicial, seria, portanto, dissolver a riqueza
financeira de cada estado nacional, encaminhando-a primeiro para as regiões, e dali para
as comunidades. Isso não significa que o dinheiro iria para indivíduos ou para instituições
patriarcais, mas que seria distribuído unicamente para comunidades matriarcais.
Exatamente metade da riqueza, isto é, 50% iria para as mulheres, e a outra metade, isto
é, 50% deve ir para os homens das comunidades, e não mais para os homens, como é
comum nos patriarcados. Dessa forma, cada sexo pode desenvolver suas respectivas áreas
da sociedade e da região. Já que, numa sociedade matriarcal, cada função é duplamente
ocupada por ambos os gêneros, isso pode ser posto em prática de forma independente
por cada sexo.
Cabe destacar que esse dinheiro não é, de forma alguma, um salário para a
maternidade e o trabalho feminino — que, na verdade, não podem ser pagos —, mas
pertence-lhe enquanto metade da humanidade. É uma participação e uma compensação
mínima por tudo o que as mulheres fizeram de graça durante muito tempo. Essa divisão
equitativa da riqueza tornaria possível, para as mulheres, pararem de mendigar a ajuda
estatal, que, de qualquer forma, é sabidamente escassa. E isso deveria começar desde já,
para os projetos comunitários e culturais das mulheres!
O constante desequilíbrio social e econômico no qual encontram-se os estados
nacionais atuais acabaria. O absurdo fluxo atual de dinheiro em projetos masculinos — as
estruturas militares, as corporações multinacionais, os prédios monumentais buscando
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prestígio, a arquitetura ególatra, os imensos estádios para o esporte, e eventos custando
centenas de milhões de dólares — implica que não sobra mais do que uma miséria para
os serviços sociais, já que espera-se das mulheres que os providenciem — de graça. Está
é a situação geral e habitual de exploração das mulheres. Com uma divisão equitativa
da riqueza financiaria nacional, as mulheres provavelmente montariam infra-estruturas
para suprir necessidades sociais, com o resultado provável que as comunidades, a saúde
pública, a cultura e a educação floresceriam. E as mulheres fundariam suas próprias
escolas e universidades, já que seu conhecimento nunca é respeitado nas sociedades
patriarcais. Mas os próprios homens não estariam livres de fazerem o que quiserem com
sua parte do dinheiro, já que os projetos de mulheres e homens nas comunidades e nas
regiões teriam que ser concordados nos conselhos locais e regionais, conforme os valores
maternais.
Estruturas globais para problemas globais
O outra direção para onde deveria ir a riqueza pública dos estados nacionais são
as estruturas do Conselho Global das Mulheres, e o Conselho Global dos Homens. Uma
percentual de consenso das riquezas das mulheres e dos homens de todas as regiões seria
encaminhada para as duas metades do Conselho Global, composto por representantes dos
dois sexos. Os fundos do Conselho Global seriam usados exclusivamente para resolver os
problemas globais da poluição do ar, da água e do solo, e dos danos à vida na Terra, isto
é, para limpar a herança de poluição provocada pela tecnologia das potências militares e
das corporações industriais.
Os membros do Conselho Global das Mulheres e do Conselho Global dos Homens
são sempre representantes eleitos em cada região, e são responsáveis para sua região; não
têm poder algum para tomar decisões independentes das determinações de suas regiões.
Eles moderam e coordenam as decisões de todas as regiões do mundo, exatamente da
mesma forma como os conselhos regionais ou locais coordenam as decisões dos matriclãs.
Com essas estruturas, o que chamamos de “estado“ seria dissolvido, que seja
uma monarquia, uma autocracia, um estado nacional supostamente democrático, um
império ou uma super-potência. O conceito e a imagem do “estado“ hierárquico ficaria
redundante, de qualquer forma que esteja estruturado. A história patriarcal de dominação
reconhecida começou toda vez com a formação de “estados”. Com o desenvolvimento
de novas sociedades matriarcais, livres da dominação, uma nova história, humana, das
culturas pode começar.
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Notas biográficas
Dra. Heide Goettner-Abendroth
nasceu na Turíngia, na Alemanha, em 1941. Ela é mãe e avó. Tem Ph.D. de Filosofia e
Teoria da Ciência na Universidade de Munique, onde ensinou filosofia durante dez
anos (1973-1983).
Ela publicou muitos trabalhos sobre sociedade e cultura matriarcal, e depois de uma
vida de pesquisas sobre sociedades matriarcais, ela fundou os Estudos Matriarcais
Modernos. Ela dá palestras na Europa e no mundo inteiro, e sua obra mais
importante, Sociedade Matriarcais. Estudos sobre Culturas Indígenas no Mundo (2013) foi
traduzido em alemão, inglês, italiano, espanhol e francês.
H. Goettner-Abendroth foi professor visitante na Universidade de Montreal,
no Canada, e na Universidade de Innsbruck, na Áustria. Em 1986, ela fundou
a “Academia Internacional HAGIA“ para Estudos Matriarcais Modernos e
Espiritualidade Matriarcal” na Alemanha, que ela continua dirigindo ainda hoje.
Ali, ela desenvolve suas pesquisas e ensino e, desde os primórdios da academia, ela
celebra e ensina nos festivais de espiritualidade matriarcal.
Em 2003, ela organizou e liderou o “Primeiro Congresso Mundial sobre estudos
matriarcais” no Luxemburgo; em 2005, o “Segundo Congresso Mundial sobre
Estudos Matriarcais” no Texas (EUA), junto com G. Vaughan; em 2011, o “Congresso
Mundial sobre Políticas Matriarcais” na Suíça (junto com as representantes da
Academia HAGIA).
Em 2005, ela foi ela foi nomeada, pela iniciativa internacional “1000 Mulheres de Paz
no Mundo”, como candidata ao Prêmio Nobel da Paz. Em 2012, ela recebeu o prêmio
Saga por sua erudição da “Associação para o Estudo das Mulheres & da Mitologia”
em San Francisco.
Internationale Akademie HAGIA
www.hagia.de
www.goettner-abendroth.de
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MANIFESTA MATRIARCAL
1. Qual é o STATUS das MULHERES hoje?
Citamos o resumo de um relatório de 1980 das Nações Unidas:
“AS MULHERES representam metade da população do mundo, trabalham dois
terços de todas as horas trabalhadas, recebem um décimo da renda mundial, e
possuem um centésimo das propriedades mundiais” (Relatório da ONU, 1980)
Que ESCÂNDALO que isso representa! Contudo, ninguém parece dar-se conta do que
isso significa.
Mas se nós mulheres acreditamos que muito mudou desde então, estamos erradas.
Em 2010, o Presidente do Conselho Econômico e Social das Nações Unidas citou os dados
seguintes:
“AS MULHERES trabalham 66% de todas as horas trabalhadas a nível mundial
e produzem 50% da comida. Mas elas ganham 10% da renda mundial, possuem 1%
das propriedades, e representam 60% dentre os mais pobres no mundo”.
(Hamidon Ali, coletiva de imprensa na ONU, 25 de junho de 2010).
Ver: https://www.un.org/press/fr/2010/Conf100625-ECOSOC.doc.htm
Como se pode ver, essa situação permaneceu a mesma em 2000, em 2010, em 2018. O
relatório das Nações Unidas é publicado cada ano, mas nada muda. O ESCÂNDALO
continua, e só podemos expressar nossa indignação!
Pedimos, portanto, uma distribuição justa da renda mundial, tal como é registrada pela
riqueza nacional dos estados individuais. Pedimos:
que 50% de todas as riquezas nacionais passem a pertencer às mulheres
e aos seus projetos.
Uma economia compartilhada de forma igualitária em todos os aspectos!
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2. Como poderia ser a POLÍTICA MATRIARCAL hoje?
Do ponto de vista econômico
- Criação de novas economias de subsistência, com bases locais e regionais.
- Comunidades de subsistência são auto-suficientes, e movimentam grupos de
compartilhamento e troca de presentes; vouchers e vales representam a única forma de
dinheiro, livres de juros (ao contrário da economia monetária capitalista).
- Não se pode comprar e possuir uma propriedade de forma particular; a terra é propriedade
de todos (em comum). Pertence à cidade, ou ao distrito rural; há a possibilidade de erguer
uma casa de clã sobre a terra, e o direito de usufruir da terra com a agricultura.
- O espaço vital não pode ser comprado: cada um tem que ter uma casa para morar. Não
existe aluguel.
Do ponto de vista social
- Novas comunidades internacionais podem surgir baseadas nas afinidades.
- Elas consistem em clãs simbólicos, e seus membros se vêem como irmãs e irmãos por
meio da afinidade.
- Os novos clãs simbólicos são matriarcais quando são criados e liderados por mulheres e
mães, conectadas pela afinidade: comunidades de mulheres, vilas de mulheres.
- Esse tipo de clãs substitui a família nuclear, como unidade fundamental da sociedade.
- Os clãs/comunidades desenvolvem projetos, ou cooperativas, que lhes dão coesão e
continuidade.
Do ponto de vista político
- O princípio do consenso matriarcal, extremamente importante para as comunidades
igualitárias e uma sociedade igualitária, deve ser colocado em prática.
- Dessa forma, surge uma verdadeira “democracia de base”; as decisões são tomadas por
todos, a nível local e regional (os representantes são só porta-vozes).
Do ponto de vista cultural
- O mundo todo volta a ser considerado “sagrado”. Mãe Natureza é tratada com amor,
carinho e cuidado.
- Todos os tipos de seres vivos são reverenciados como “divinos“ e celebrados com rituais,
realizados de forma comunitária. Todo mundo é convidado a participar. As celebrações
juntam as pessoas, na base do respeito mútuo pela “verdadeira riqueza”: a diversidade do
mundo.
- Não há instituições religiosas. Dessa forma, a espiritualidade matriarcal impregna a
vida cotidiana, e torna-se parte dela.
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3. Como por em prática a POLÍTICA MATRIARCAL hoje em dia?
• Solicitação fundamental:
50% da riqueza nacional pertence às mulheres e aos seus projetos. Atualmente,
as mulheres que trabalham pagam os mesmos impostos que os homens. Milhões
de mães trabalham sem remuneração. Mas 90% do fluxo monetário é canalizado
em projetos masculinos: militares, corporações internacionais, arquitetura
monumental ególatra, estádios esportivos gigantes, eventos, etc. Isso deve parar!
RESULTADOS dessa mudança de situação:
Do ponto de vista econômico
- As mulheres organizam economias de subsistência para si mesmas e suas comunidades:
jardins, fazendas, suas próprias lojas, sua própria distribuição, compartilhamento e troca
de presentes.
- Cada família extensa, ou clã simbólico, formado por mulheres, recebe sua(s) própria(s)
casa(s). Surgem vilas de mulheres.
Do ponto de vista social
- As mulheres fundam novas comunidades, com relações de parentesco ou de afinidade,
com suas irmãs e irmãos de afinidade. Suas casa são multi-geracionais. A maternidade é
coletiva. Não há mais isolamento das mães em núcleos familiares, nem isolamento social
de pessoas de qualquer grupo de idade.
- As mulheres abrem suas próprias escolas, faculdades, universidades, escolas técnicas e
culturais, conforme seus próprios conhecimentos e valores, partilhando-os com todos. As
mulheres dispõem de suas próprias estruturas médicas e seus próprios seguros de saúde.
Do ponto de vista político
- As mulheres encarregam-se de organizar e manter o princípio de consenso dentro de
suas famílias extensas, ou clãs simbólicos, e de organizá-lo a nível local e regional. Para
uma política prática da base para cima, e não mais partidos políticos abstratos de cima
para baixo.
- As mulheres dispõem de seus próprios conselhos e auto-administração, a nível de
comunidade, local e regional. Os homens também dispõem dos seus, e a comunicação
é feita com base igualitária. Mulheres e homens evitam as instituições dominadas pelos
homens, e não lhes dão mais sustento.
Do ponto de vista cultural
- As mulheres dispõem de suas próprias editoras, livrarias e redes de distribuição, suas
próprias estruturas técnicas, suas próprias galerias de arte, teatros, museus. As mulheres
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criam seus próprios sítios espirituais, onde celebram a Terra e a vida junto com suas
comunidades.
- As mulheres e todos os membros das comunidade ativam-se para evitar mais destruição
do meio-ambiente, mais danos ao solo, às águas, à Terra e às suas plantas e animais.
AS MULHERES tornam-se proprietárias da metade da economia que lhes
pertence, e não são mais simplesmente ‘toleradas‘ nas instituições masculinas.
Não precisam mais mendigar para realizar seus próprios projetos.
Elas desenvolvem seus próprios projetos independentemente da dominação
masculina, dos valores e da visão de mundo masculina. Surge assim uma
verdadeira sociedade matriarcal, ao mesmo tempo igualitária e amigável em
relação à vida!
O que FAZER agora mesmo?
- Difundir essa informação
- Criar um grupo ativista.
- Publicar num pôster o relatório das Nações Unidas acima e a demanda para uma
“economia partilhada de forma equitativa”, e exibí-lo nas ruas.
- Criar um movimento na internet.
- Lançar um movimento de greve das mulheres a nível local, regional e nacional, para
manifestar nas praças das cidades, pedindo uma “economia partilhada de forma
equitativa”.
- Contatar mulheres em cargos importantes na política, e convencê-las a colaborar.
- Contribuir com suas próprias ideias.
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