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croyons qu’il serait plus efficace de s’attarder au contexte familial, à
la génétique, à l’éducation qui peut être faite auprès des familles de
ces adolescents. »
« hypothétiquement, on pourrait avoir des programmes simi-
laires, mais qui vont impliquer la communauté et la famille, ajoute
Lara Khoury. Le but ultime, c’est quand même un changement
chez l’individu. »
En fait, la limite n’est pas tout à fait claire entre l’aspect individuel
et le domaine familial ou communautaire, admet Lara Khoury.
« Ce sont des dynamiques extrêmement reliées, mais c’est ce qui
rend le projet intéressant. »
« Cela nous force à définir ce qu’est la famille et la communauté
dans différents contextes culturels, » ajoute Angela Campbell.
Le travail des deux chercheuses ne fait que commencer et elles sont
sûres d’être en mesure d’éclaircir le sujet, à l’aide notamment de
cas pratiques.
L’unIvErSITé PArTEnAIrE DE LA coMMunAuTé
Une fois leur étude complétée, les deux chercheuses planifient
créer un nouveau cours de droit basé sur leurs conclusions. Mais
elles veulent aller plus loin et aussi présenter leurs travaux à la
communauté et éduquer les travailleurs du secteur de la santé, dans
les cliniques et dans les organismes communautaires, afin qu’ils
puissent profiter de cette nouvelle approche.
« C’est important pour nous de partager notre savoir au-delà du
monde universitaire, d’aller sur le terrain, parce que ce problème en
est un foncièrement public, » précise Angela Campbell.
Lara Khoury et Angela Campbell veulent également s’adresser
aux décideurs politiques et communautaires, à ceux qui conçoivent
les programmes. Elles veulent même s’adresser aux juges. Elles
soulignent que les décisions des juges, qui appliquent les règles
de responsabilité en matière de santé, sont censées modeler
les comportements individuels, afin qu’ils soient responsables et
raisonnables.
« dans des causes qui portent sur l’obésité, ou sur la transmission
d’une MTS, les juges vont attribuer la responsabilité à quelqu’un
dans leur jugement et cela envoie des messages à la population, ce
qui aura un impact sur le comportement d’autres acteurs dans le
futur, dit Lara Khoury. Même si nous savons que pour les juges, c’est
un gros défi de tenir compte d’aspects sociologiques, ils sont quand
même dans notre mire. »
Comme quoi, la santé, c’est vraiment l’affaire de tous!
{ maRie-chRistine valois }
❝ la meilleure façon d’améliorer la santé
des gens, c’est de changer les comportements
des individus, mais notre conception
de la responsabilité en santé publique
devrait aussi tenir compte de toute
la dynamique familiale et communautaire
qui influence ces comportements.❞
— Lara Khoury
ReseARcH GROup On
HeALTH And LAw
Angela campbell and Lara Khoury serve as the conveners of the
research Group on Health and Law (www.mcgill.ca/healthlaw),
an initiative that seeks to build research opportunities across disciplines.
The group organized events throughout the year to highlight
ongoing conversations about health and law, including panels
on public bike-sharing systems, on vaccine controversies and on
euthanasia and assisted suicide.
rGHL also works in conjunction with the McGill Journal of Law and
Health, a peer-reviewed journal published by McGill Law students
(mjlh.mcgill.ca). In March 2011, the journal organized a colloquium on
reproductive justice, covering topics ranging from in-vitro technology
to the rights of Inuit women to birth in their own communities.
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FeATUre