Loire

Lavau sur Loire • Juillet 2011 • Infos MunicipalesSilence, on tourne... « La mer à l’aube »Lundi 30 mai 2011, au pied de la cathédrale, trois jeuneshommes exécutent Karl Hotz, un officier allemand. En représailles,50 otages vont mourir. Parmi eux, Guy Môquet...Action !Jeudi 2 Juin 2011, devant la Maison du Port, des lavausiensparticipent comme figurants à un téléfilm sur la secondeguerre mondiale.C’est l’effervescence dans le bourg de Lavau-sur-Loire, descamions chargés de costumes et de matériels de la secondeguerre mondiale débarquent sur la place de l’église.Des techniciens s’affairent à monter desdécors : une charrette, des objets divers del’époque et une vache envahissent le site.Un studio de cinéma vient de prendre placedans notre bourg et sur le port. Caméra,microphone, perches, lumières, chaquetechnicien s’affaire pour rendre le lieu àl’image de ce qu’il fut pendant la secondeguerre mondiale.Volker Shlöndorf, réalisateur primé à Cannespour son film « Le Tambour », vient tournerun téléfilm pour la chaîne Arte.Après Nantes, Lavau-sur-Loire sert de décorpour retracer les évènements de la fusilladedes cinquante otages à Châteaubriant, suiteà l’assassinat d’un officier allemand.Des habitants de la commune participent au tournage encostume d’époque, Henriette Renaud et Marie-MadeleineLeluc sont invitées comme figurantes.Des scènes sont tournées dans la rue du Cadran, sur laplace de l’église, le port et dans la maison du port. Celle-ciest méconnaissable, Yseult la propriétaire, regarde d’un airinquiet toute cette activité qui bouleverse son quotidien.A l’intérieur de la Maison du Port transformée pour les besoinsde l’histoire, les comédiens répèteront de nombreuses fois laséquence de l’entrée de Peter, soldat allemand, demandant àCerise, la comédienne, de lui servir un verre de vin, dans unfrançais hésitant. Celle-ci rechignera à lui servir non pas duvin, mais du cidre pour lui demander ensuite d’un air hésitantune cigarette.Volker Shlöndorf donne ses ordres aux comédiens dans leurplacement à l’occasion des plans du tournage.Autre séquence, la traite, où la vache sera l’objet de délicatesattentions au moment où Cerise, la traira. Elle reste placidedevant tout ce fourmillement d’individus inconnus.Un groupe d’élèves d’un lycée qui enseigne le cinéma, sontautorisés à suivre au plus près le tournage.Bruno Petit, le producteur, entend bien mener un travailpédagogique autour de l’Histoire, de la mémoire, de latransmission : « Un film, c’est un équilibre entre le réel etle vraisemblable. ». Le réalisateur Schlöndorff s’est documentéavec de documents militaires et civils de l’époque,des lectures d’Ernst Junger, d’Heinrich Böll et des lettres desotages fusillés.Le tournage a réuni notamment Ulrich Matthes, Marc Labé,Léo Paul Salmain et Jean-Pierre Darroussin (dans le rôlede l’abbé Moyon qui assista les otages dans leurs derniersinstants).La soirée de vendredi se termine. Les comédiens, le réalisateurVolker Shlöndorf quittent Lavau-sur-Loire, avant que les techniciensne rangent le matériel et que la maison du port soitdébarrassée de son décor. Le bourg retrouve sa quiétude.Tourné avec le soutien de la Région et l’aidedu bureau d’accueil des tournages, le téléfilm«La mer à l’aube » sera projeté en avantpremière à Nantes pour la commémorationdu tragique évènement de la fusilladedes cinquante otages puis sera diffusé enoctobre sur la chaîne ARTE.9