Petite Flore portative des Causses - Société Botanique du Centre ...

PETITE FLORE PORTATIVE DES CAUSSESPréfaceNous n’allons pas reprendre dans cette préface les multiples raisons qui fontdes Grands-Causses un territoire privilégié pour la botanique, raisons parfaitementdéveloppées dans la récente réédition par la S.B.C.O. de la remarquable et très documentée« Flore des Causses ». Beauté des paysages, variété des milieux - certainsinaccessibles - où la flore spontanée semble encore disposer d’une très large libertéd’expression, ont inspiré, au cours des deux derniers siècles notamment, les vocationsd’une pléiade de botanistes éminents parmi lesquels Hippolyte Coste (1858-1924) et Joseph Soulié (1868-1930), tous deux nés en Aveyron, qui, après avoiraffûté leur regard et maîtrisé la science floristique sur les terres natales son allésexercer leurs talents d’investigateurs insatiables et infatigables dans les Pyrénéespour y débusquer raretés et nouveautés.Heureusement ces hautes terres et leurs profondes vallées ont conservé jusqu’ànous, au-delà de leurs richesses végétales, cette veine d’hommes inspirés par la natureet ces qualités de floriste en la personne de Christian Bernard. Tous ceux quiont eu le bonheur de suivre une session organisée par ce dernier, accompagné dequelques amis chaleureux, compétents et dévoués, ont apprécié ses qualités d’excellentbotaniste de terrain, de systématicien érudit, de pédagogue rigoureux maispatient et affable, sa connaissance parfaite des itinéraires, des milieux et mêmede l’histoire des hommes et des modifications qu’ils ont introduites dans le cadrenaturel ; en un mot ils ont mesuré sa passion pour un pays qu’il aime, qu’il vit etqu’il souhaite faire connaître et apprécier au point que, malheureux de n’avoir puaccueillir tous les candidats aux sessions, il organisa pour les recalés une minisessionde rattrapage. Il n’y a cependant pas de lien logique entre la miniaturisationdes sessions et la conception d’une mini-flore.Cette idée simple est à rechercher dans l’ultime paragraphe de l’avant-proposd’André Baudière introduisant l’ouvrage évoqué ci-dessus, je cite : « Cette Floreencyclopédique des Causses présente un petit inconvénient : elle est trop riche encontenu, trop volumineuse, trop lourde, trop difficile à transporter sur le terrain.Alors, pourquoi pas, osons-le, demandons encore un peu à Christian et à Rémy :pourquoi ne pas compléter l’ouvrage par une « Flore de poche des Causses » limitéeaux seules clés de détermination, destinée à être emmenée avec soi pour tutoyer lescompagnes de voyage sur le terrain, avant d’en savoir plus sur elles en rentrant, lesoir, à la maison ».La proposition a fait son chemin, en quelques mois seulement, séduisant tour àtour l’auteur Christian Bernard, le président de la S.B.C.O. Yves Peytoureau,Bulletin de la Société Botanique du Centre-Ouest, numéro spécial 32, 2009