85 J (1905-1997)
85 J - Joseph Philippe - Les Archives du Pas-de-Calais
85 J - Joseph Philippe - Les Archives du Pas-de-Calais
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INTRODUCTION<br />
L’architecte Joseph Philippe (1902-2000) 1<br />
Joseph-Auguste-Louis-Marie Philippe est né à Lille, le 15 juin 1902, dans une famille de la<br />
grande bourgeoisie catholique. Après avoir tenté sans succès d’entrer à l’Ecole centrale des<br />
arts et manufactures, il se tourne vers l’architecture et reçoit de 1924 à 1930 une formation à<br />
l’Ecole nationale des beaux-arts de Paris, dans l’atelier d’Henri Deglane.<br />
Un collaborateur de dom Paul Bellot<br />
Dès l’été 1926, il entre en contact avec le grand moine bâtisseur dom Paul Bellot, alors<br />
réfugié en Hollande avec sa communauté. De 1930 à 1939, il est le proche collaborateur du<br />
maître désormais installé à l’abbaye Saint-Paul de Wisques. Il prend une part importante dans<br />
l’élaboration des projets et, en l’absence de dom Bellot qui se rend fréquemment au Canada,<br />
gère les affaires du cabinet. Parmi les principaux chantiers auxquels Philippe a contribué, on<br />
citera le monastère des Tourelles à Montpellier (1930-1933), l’église Notre-Dame-de-la-Paix<br />
à Suresnes (1931-1934), bâtie dans le cadre des chantiers du Cardinal, l’église d’Audincourt<br />
près de Montbéliard, véritable manifeste des conceptions de dom Bellot en matière d’église<br />
moderne en béton, le prieuré Sainte-Bathilde de Vanves (1934-1936) et l’abbaye de Wisques.<br />
Après la mort du maître en 1944, il est considéré comme son héritier spirituel. Au Canada, des<br />
communautés religieuses le chargent de superviser l’achèvement de grands chantiers :<br />
l’oratoire Saint-Joseph, à Montréal, et l’abbaye Saint-Benoît-du-Lac, au lac Memphrémagog.<br />
En France, il poursuit la construction du monastère de Wisques. Cette filiation lui vaut<br />
également des commandes importantes, tels le couvent des sœurs marianites de Sainte-Croix,<br />
au Mans (1953-1955) et l’abbaye de Keur-Moussa, au Sénégal (1961-1963).<br />
La carrière<br />
Philippe a été actif à Saint-Omer de 1930 à 1986, date de la fermeture du cabinet. Il reprend<br />
en 1936 l’agence de Gustave Vandenbergue, architecte départemental adjoint et architecte<br />
ordinaire des Monuments historiques. Mobilisé en 1939 et fait prisonnier, il est, après le<br />
conflit, accaparé par la reconstruction qui occupe une part importante de son activité jusqu’à<br />
la fin des années 1950. Cette période est aussi marquée par le début de la construction de<br />
pavillons pour la société coopérative d’habitations à loyer modéré du Pas-de-Calais-Ouest<br />
Chacun chez soi.<br />
La production de Philippe au cours des Trente Glorieuses est multiforme. A l’exception de<br />
l’habitat collectif, elle touche à la plupart des domaines de la construction : immeubles<br />
administratifs, bâtiments scolaires, édifices sanitaires, usines, maisons, fermes, etc. Des<br />
chantiers importants jalonnent ces trois décennies. Outre ceux mentionnés plus haut, on<br />
1 Pour plus d'informations, consulter le numéro spécial d’Histoire et Mémoire n° 51, septembre 2007, 16 p. « Un<br />
disciple de dom Paul Bellot. L’architecte Joseph Philippe (1902-2000) ».