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DE LA SCÈNE À L’ÉCRAN Chaque année, la nuit des Molières contribue à mettre en lumière les plus grandes réussites théâtrales de la saison. Plus encore, cette soirée témoigne de notre reconnaissance pour tous ceux qui s’emploient à créer ces merveilleuses “opérations de magie” - selon l’expression d’Antonin Artaud - dans les centaines de théâtres de notre pays. La 22 e cérémonie des Molières, le 28 avril prochain, clôturera une saison qui a vu se tisser des liens nouveaux entre la scène et l’écran. Ainsi, diffusées en première partie de soirée et en direct sur France Télévisions, plusieurs pièces de théâtre ont été proposées aux téléspectateurs dans des conditions inédites. Ce pari audacieux a connu une réussite éclatante. Cinq millions de téléspectateurs ont assisté aux représentations de La Dame de chez Maxim de Georges Feydeau et de Faisons un rêve de Sacha Guitry. Fugueuses en ont quant à elles rassemblé plus de huit millions… Révélateurs de la grande popularité dont jouit le théâtre, ces chiffres sont de réelles sources d’optimisme pour tous les amoureux des arts de la scène. Gageons qu’en ouvrant ses portes à la télévision, le théâtre incitera de nombreux téléspectateurs à rejoindre son auditoire. UNE CÉRÉMONIE VIVANTE ET ATTRACTIVE Au moment où nous préparons avec passion la 22 e cérémonie des Molières, que nous souhaitons la plus vivante et la plus attractive possible, nous nous réjouissons vivement de l’excellente initiative prise par France 2 de retransmettre du théâtre en direct et de l’énorme succès remporté par ces émissions. Ce brillant résultat nous incite à persévérer dans notre volonté de créer de nouveaux rendez-vous qui rendraient compte aux téléspectateurs de l’ensemble de la création et de la vie théâtrale française. Notre partenariat avec la chaîne, déjà très fort, s’en trouverait conforté. Les Molières, lieu de rencontre entre toutes les familles théâtrales, seraient également le lien indispensable et pérenne entre les téléspectateurs et les amoureux du théâtre. Jean-Claude Houdinière Président de L’APAT Patrick de Carolis Président de France Télévisions Ce succès constitue également pour notre groupe une invitation à poursuivre le chemin entrepris et à proposer une télévision toujours plus ambitieuse, dans laquelle la culture et le spectacle vivant ont toute leur place. Cette réussite renforce encore notre détermination à faire découvrir au plus grand nombre le talent, la vitalité et la richesse des artistes de notre pays.
Lever de rideau… Deux êtres de passion pour une soirée placée sous le signe de l’exception ! D’un côté, Barbara Schulz, lauréate en 2001 du Molière de la révélation féminine pour son rôle dans Joyeuses Pâques ; de l’autre, Clovis Cornillac, un talent à l’état brut et dix-sept années sur les planches. A travers eux, le symbole de la complémentarité, mais également de l’alliance du théâtre privé et du théâtre subventionné. Rencontre avec les présidents d’honneur de la 22 e cérémonie des Molières. Comment appréhendez-vous votre rôle de président(e) d’honneur ? Barbara Schulz. Il est très flatteur de succéder à Jacques Weber et de figurer sur la longue liste des présidents des Molières, mais je dois avouer que je ne réalise pas vraiment l’enjeu. Je pense ne pas avoir suffisamment de recul sur ma carrière pour pouvoir me rendre compte de ce que je représente. J’ai un peu le trac à l’idée de me retrouver face à la famille du théâtre… Barbara Schulz et Clovis Cornillac, présidents d’honneur Clovis Cornillac. Je ne me suis jamais fixé comme objectif de devenir un jour président d’honneur des Molières, mais quand cette proposition m’a été faite, j’ai été touché. Après une absence de près de dix ans, je viens de renouer avec le théâtre : je vis donc une aventure qui me donne le sentiment d’avoir, sinon une légitimité, au moins une raison d’être présent ce soir-là. Disons que je me considère, en quelque sorte, comme le parrain de la soirée ! Durant cette cérémonie, vous allez incarner la parole du théâtre. De quelle manière ? C.C. J’imagine que je vais évoquer le théâtre dans son ensemble, en annihilant les frontières – qui n’ont, à mon sens, pas lieu d’être – entre le théâtre privé, que Barbara représente, et le théâtre subventionné, qui est censé me correspondre davantage. Tout ce qui touche à la culture et à la création mérite d’être défendu, je pense donc aborder le sujet, mais de manière brève et légère. Les Molières restent une émission festive, et je ne suis pas là pour plomber l’ambiance (rires). B.S. Cette soirée sera certainement l’occasion de parler du public, du privé et de l’importance de garder un théâtre ambitieux à qui l’on donne les moyens de réaliser des projets exceptionnels. Pour autant, je n’ai pas envie de faire un discours revendicatif. Le théâtre constitue une grande partie de ma vie, je veux donc avant tout transmettre un souffle, un enthousiasme et une passion… Les Molières, une fenêtre ouverte sur un art qui reste encore en marge du grand public… B.S. Je souhaite que cette soirée incite les téléspectateurs à se rendre au théâtre ou à découvrir de nouveaux spectacles. En revanche, je pense que ceux qui sont déjà initiés et qui s’y rendent régulièrement sont ravis que cet événement existe. Il est important que la télévision accorde une telle visibilité au théâtre… C.C. Je pense que cette cérémonie permet d’apporter une dimension populaire à cet art. Si l’accès au théâtre par la télévision peut rendre les gens plus curieux et permettre aux salles de trouver un nouveau public, tant mieux. Que ce soit ou non profitable, je reste largement favorable à ce genre de programme... Biographie Barbara Schulz Originaire de Gironde, Barbara Schulz n’a que quinze ans lorsqu’elle décide de rentrer au cours Simon à Paris. Tout en poursuivant ses études en sciences économiques, elle entreprend une formation d’art dramatique auprès de Jean-Laurent Cochet. En 1993, elle obtient son premier rôle dans le fi lm de Xavier Gélin, Coup de Jeune, mais il faudra attendre 1999 avant de la voir réapparaître sur grand écran aux côtés de Catherine Frot dans La Dilettante de Pascal Thomas. Entre 1994 et 1998, elle se consacre à la télévision, mais aussi, et surtout, au théâtre où elle s’illustre dans des pièces aussi diverses que Les Sorcières de Salem de Arthur Miller, Le Bourgeois gentilhomme et Dommage qu’elle soit une putain (de John Ford) mises en scène par Jérôme Savary. Ces nombreux rôles lui valent la reconnaissance du milieu théâtral et, en 2001, elle reçoit le Molière de la révélation féminine pour sa prestation dans Joyeuses Pâques. Barbara poursuit son ascension sous la direction de Nicolas Briançon dans Antigone de Jean Anouilh (2003) et dans Pygmalion de George Bernard Shaw (2006) avant de débuter, en 2007, les représentations de En toute confi ance mise en scène par Michel Fagadau. Clovis Cornillac Né en 1967, Clovis Cornillac, fi ls de l’actrice Myriam Boyer, quitte le foyer familial à l’âge de quatorze ans pour se consacrer pleinement au théâtre. En 1984, aux côtés du metteur en scène Alain Françon, il fait ses premiers pas sur scène dans Une lune pour les déshérités. C’est alors le début d’une longue collaboration qui donnera naissance à des pièces comme La Dame de chez Maxim en 1990-91, Edward II en 1997 ou encore, en 2007-08, L’Hôtel du libre échange. En 1985, il est également l’un des principaux interprètes du Mahâbharata de Peter Brook. Côté télévision, il incarne, de 2000 à 2003, Viking dans la série Central nuit. Parallèlement, le septième art lui ouvre ses portes : en 1999, son rôle dans Karnaval de Thomas Vincent lui vaut une nomination pour le César du meilleur espoir masculin ; en 2004, il joue aux côtés d’Edouard Baer dans Mensonges et trahisons et plus si affi nités de Laurent Tirard puis enchaîne les succès, de Brice de Nice (2005) aux Brigades du Tigre (2006) en passant par Astérix et Obélix aux Jeux Olympiques (2007). <strong>Photo</strong> Christian de Brosses/www.lebeaukal.
Page 1: france2.fr Contacts presse : France

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