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BIOTECHNOLOGIES

LES BIOTECHNOLOGIES - GENET

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110 millions d’hectares<br />

La surface des cultures génétiquement modifiées a régulièrement augmenté depuis 1996 pour atteindre<br />

plus de 110 millions d’hectares en 2007. Ces surfaces sont principalement localisées en Amérique (Nord et<br />

Sud), en Asie et en Afrique. Plus d’une centaine d’événements de transformation sont aujourd’hui autorisés<br />

dans le monde, mais un tout petit nombre d’entre eux dominent les applications commerciales : en premier<br />

lieu, la tolérance aux herbicides, qui permet de simplifier les techniques culturales, puis la résistance aux<br />

insectes ravageurs, ces deux traits étant de plus en plus fréquemment combinés dans la même plante ; les<br />

principales cultures génétiquement modifiées sont le soja et le maïs, dédiés à l’alimentation animale ou à<br />

des usages industriels, le coton et le colza ; les cultures d’OGM dédiées à l’alimentation humaine restent<br />

aujourd’hui de fait marginales.<br />

GRAND ANGLE<br />

Évolution des surfaces des principales cultures génétiquement modifiées dans le monde: soja, maïs, coton,<br />

colza (d’après Clive James, 2008).<br />

Inde entre 1950 et 2000 (Doré et Varoquaux,<br />

2006). La transgénèse fait partie de l’éventail<br />

des méthodes d’amélioration des plantes: elle<br />

permet en théorie de conférer à la plante des<br />

traits particuliers pourvu que ceux-ci soient<br />

gouvernés par un seul (ou quelques) gène(s)<br />

et que ce(s) gène(s) ait (en) été préalablement<br />

identifié(s), validé(s) et cloné(s).<br />

OGM : un « problème » multidimensionnel<br />

La combinaison des défis adressés à l’agriculture<br />

(augmentation de la population mondiale,<br />

modifications des régimes alimentaires,<br />

demande accrue de biomasse végétale non<br />

seulement pour l’alimentation humaine et animale<br />

mais aussi pour des usages énergétiques,<br />

chimiques ou la production de fibres et<br />

de biomatériaux) et de la prise de conscience<br />

de la finitude des ressources naturelles et de<br />

la crise environnementale globale suscite une<br />

attente croissante vis-à-vis de l’amélioration<br />

des plantes : la transgénèse apparaît ainsi<br />

comme une opportunité qui ne peut pas être<br />

négligée. Simultanément, les applications agricoles<br />

de cette technologie suscitent, depuis le<br />

milieu des années 1990, des controverses et des<br />

conflits, notamment, mais pas seulement, en<br />

Europe.<br />

Au-delà des débats scientifiques sur le caractère<br />

naturel des transferts de gènes entre<br />

espèces distinctes (on sait que de tels transferts<br />

ont lieu dans la nature, y compris entre<br />

espèces appartenant à des règnes distincts)<br />

ou sur la maîtrise technique des OGM (par<br />

exemple, sur le contrôle de l’insertion des<br />

transgènes ou sur la stabilité de leur expression),<br />

ce paradoxe met en lumière :<br />

• le fait que les OGM sont une innovation de<br />

rupture par rapport à des méthodes classiques,<br />

réputées « naturelles » ou éprouvées,<br />

d’amélioration des plantes : la radicalité et la<br />

relative jeunesse de cette technologie susci-<br />

La transgénèse<br />

est aujourd’hui<br />

un outil de<br />

recherche très<br />

largement<br />

répandu<br />

LA JAUNE ET LA ROUGE • FÉVRIER 2009<br />

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