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Profil
KEVIN HENDERSON,
METHANEX CORPORATION;
PRÉSIDENT DU CONSEIL
D’ADMINISTRATION DE L’ACIC
KEVIN HENDERSON A parcouru beaucoup de
chemin au cours de ses 40 années de service
auprès de Methanex, le plus important producteur
et fournisseur de méthanol dans
le monde. S’il en est aujourd’hui le viceprésident
de la fabrication en Amérique
du Nord, à ses débuts, son travail était
pourtant de charger les wagons.
Au cours des 40 dernières années,
il a travaillé dans des usines en
Colombie-Britannique, en Alberta et en
Nouvelle-Zélande et a occupé pratiquement
tous les postes qui soient, dont celui
d’instructeur en intervention d’urgence à
celui de directeur d’usine, en passant par
celui de gestionnaire des opérations et de
directeur d’usine.
M. Henderson entreprend maintenant
un nouveau défi : celui de présider
l’Association canadienne de l’industrie de
la chimie (ACIC).
Même s’il a débuté ses fonctions en
octobre 2015, il n’en est pas à ses premières
armes avec le conseil d’administration de
l’ACIC. M. Henderson est devenu membre
de l’Association en 2012 et fait partie de
son comité de direction depuis 2014. Au
départ, il s’est investi auprès de l’ACIC en
raison de l’influence positive qu’elle exerce
sur l’industrie.
« J’admirais ce que l’ACIC et ses membres
ont accompli ainsi que le leadership
dont ils font preuve à l’échelle mondiale
dans l’industrie de la chimie quant à la
Gestion responsableMD, explique-t-il. En
40 années au service de l’industrie, j’ai constaté
la valeur de la Gestion responsable et
le travail accompli par l’ACIC, notamment
les améliorations à la sécurité globale ainsi
que la gestion éclairée de nos produits. »
La Gestion responsable est un élément
clé des activités de Methanex, non
seulement au Canada mais également dans
ses usines au Chili, en Égypte, en Nouvelle-
Zélande, aux États-Unis ainsi qu’à Trinitéet-Tobago.
L’entreprise a subi sa première
vérification de la Gestion responsable en
1996 et il s’agit de la première entreprise
chimique ayant réussi une vérification à
l’échelle mondiale. M. Henderson affirme
que sa vision est de demeurer un chef de
file de la Gestion responsable.
« Les pratiques de la Gestion responsable
sont à la base de tout ce que nous faisons au
sein de la société, affirme-t-il. Nous avons
mené des vérifications partout dans le
monde en fonction de la norme canadienne
de la Gestion responsable et cela nous a aidé
à améliorer nos activités à tous les niveaux,
du point de vue de l’environnement et de la
sécurité, en passant par la bonne gestion des
produits et la durabilité. »
M. Henderson voit son nouveau poste
comme une occasion de travailler encore
plus étroitement avec l’ACIC et de trouver
de nouvelles façons d’atteindre les buts et
les attentes de ses membres. Il est par ailleurs
résolu à aider l’industrie canadienne
de la chimie à croître et à devenir plus concurrentielle
dans les marchés mondiaux.
« Je souhaite voir d’autres avancées
technologiques ainsi que l’ouverture
de nouveaux marchés pour les produits
chimiques du Canada, affirme-t-il. Je crois
que l’industrie canadienne de la chimie
est prête à prendre de l’essor. L’accès aux
marchés grâce à un système portuaire et
ferroviaire efficace et concurrentiel viendra
soutenir cette croissance. »
La collaboration avec le gouvernement
sera essentielle pour concrétiser la vision
de M. Henderson, surtout compte tenu
des récents changements de leadership au
fédéral et dans plusieurs provinces.
Selon lui, il est essentiel que le gouvernement
soit sensibilisé sur les efforts
que l’industrie déploie en matière de durabilité
ainsi que de la valeur économique
qu’elle offre au Canada.
« Depuis 1992, notre industrie a réduit
ses émissions de 88 pour cent et poursuit
ses efforts en vue d’améliorer encore davantage
son rendement sur le plan environnemental,
affirme-t-il. »
Une autre priorité pour M. Henderson
en tant que président est de faire connaître
la valeur économique de l’industrie de la
chimie. Elle emploie directement 82 000
Canadiens et est le deuxième exportateur
en importance dans l’ensemble des secteurs
manufacturiers, exportant chaque année
des produits dont la valeur dépasse 30 milliards
de dollars. Si les membres de l’ACIC
souhaitent continuer d’expédier leurs produits
dans ces marchés, ils auront besoin
du soutien du gouvernement.
Il est primordial que les gouvernements
soient conscients que beaucoup parmi nous
sommes des joueurs mondiaux et que les
consommateurs de la plupart de nos produits
se trouvent à l’étranger. Ainsi, les
politiques et les taux d’imposition qui
assurent la compétitivité de nos membres
permettront à l’industrie de poursuivre
sa croissance et ses activités au Canada,
explique-t-il.
Il s’attend à ce que tous les membres de
l’ACIC fassent en sorte que ce message soit
entendu haut et fort.
« L’ACIC et ses membres doivent être
faciles à rejoindre pour le gouvernement
afin que nous puissions avoir une discussion.
Il en va de l’intérêt de tous les membres
de soutenir l’organisation. Ce n’est
pas le devoir d’une seule entreprise. Nous
devons tous participer. »
Catalyst WINTER 2016 • 19