test
You also want an ePaper? Increase the reach of your titles
YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.
SECTION FRANÇAISE<br />
Course Relais pour la vie, volet course à longueuil pour la Socièté canadienne du cancer.<br />
La course<br />
devient philanthrope<br />
Courir pour soi, c’est génial. Courir pour les<br />
autres sauve des vies. Par Chantal Crevier<br />
Dans notre aire individualiste, les gens<br />
concentre leur vie autour de leur carrière,<br />
de leur famille, de leurs plaisirs, de leurs<br />
désirs. Ils exploitent leur environnement<br />
afin de satisfaire leurs besoins. Aujourd’hui,<br />
tout le monde s’arrête pour regarder un post<br />
Facebook mais passera tout droit devant un<br />
sans-abri. Par contre, ils participeront à une<br />
activité caritative avec humanité et avec défi.<br />
La philanthropie est très individualiste.<br />
Un peu comme la vie sociale à laquelle notre<br />
siècle ce vit. Toutefois celle-ci se retrouve à<br />
bénéficier des bienfaits montant de l’activité<br />
physique. À travers le sport, une mobilisation<br />
vis-à-vis l’entraide se fait sentir. On organise<br />
des cyclosportives, des courses à pieds, des<br />
courses à obstacles pour ramasser des fonds<br />
pour une cause.<br />
Tout autour d’un événement de levée de<br />
fonds, on retrouve la générosité, l’empathie et<br />
la sympathie de tous et chacun des participants.<br />
Que ce soit, un 5 km ou un ultra-marathon,<br />
la sensation de bien-être est palpable.<br />
¨Nous participons au 160 Shaw Direct télé<br />
satellite Bromont Ultra, avec une équipe<br />
composé de coureur chevronnée et/ou peu<br />
d’expérience. Notre motivation est de joindre<br />
l’utile à l’agréable, de ramasser des fonds pour<br />
notre cause ; la Fondation Rêves d’enfants.¨<br />
de dire M. Philippe Sicotte, V.P. des opérations<br />
satellites chez Shaw Direct.<br />
Pour les sociètés philanthropiques, le<br />
sport est une découverte avantageuse. Elles<br />
organisent un événement sportif, tel qu’une<br />
course à pied et peuvent atteindre leur objectif<br />
plus facilement.<br />
Élodie Berthelier, agente au développement<br />
de la Société canadienne du cancer<br />
parle de la course avec émotion. Leur activité<br />
principale ramasser des fonds ; le Relais pour<br />
la vie, consiste en une marche de 12 heures de<br />
nuit. ¨Or, à Longueuil, nous avons depuis 3<br />
ans créé un volet course à pied, puisque notre<br />
porte-parole, M. Dominique Arpin en est<br />
amoureux. Ce qui a augmenté le nombre de<br />
participants à l’événement¨.<br />
En parlant avec ces gens, je m’interroge<br />
sur mon implication sportive face à une activité<br />
sportive caritative. Moi, qui court pour<br />
mon bien-être, j’ai souvent courue des courses<br />
pour des causes sans jamais m’approprier la<br />
cause. Selon Marc-Wayne Addison, ¨Chacun<br />
fait entendre sa voix pour sa cause et par<br />
son dépassement personnelle¨. J’ai raison<br />
de penser que chacun des participants aux<br />
courses philanthropiques, comme j’aime les<br />
nommés, sont divisé en 2 groupes. Ceux qui<br />
courent pour la cause, pour leur cause et ceux<br />
qui courent pour le sport. Les premiers ont<br />
un côté humanitaire très touchant, ils font des<br />
collectes de fonds afin de ramasser l’argent<br />
nécessaire pour participer et afin de donner le<br />
maximum à la cause. Comme M. Sicotte, qui<br />
depuis plusieurs années se fait un devoir de<br />
ramasser assez d’argent pour devenir ¨Responsable<br />
des rêves et pouvoir lui-même avec sa<br />
femme livrer un rêve à un enfant malade.<br />
Les autres courront la distance et ramasseront<br />
les fonds sans toutefois voir au delà. Ils<br />
en feront une raison pour faire une activité<br />
physique. Ce qui en soit n’est pas négligeable<br />
au niveau de la santé physique mais un peu<br />
faible au niveau santé émotionnelle.<br />
Est-ce que la course mobilise les gens à<br />
s’impliquer dans une cause ou est-ce que la<br />
cause se sert de la course pour la supporter ?<br />
En conclusion, tout le monde coure pour<br />
une raison et chacun coure pour sa cause.<br />
COURSE RELAIS POUR LA VIE<br />
COURTESY OF AUTHOR.<br />
36 ans, Alana Bonner affiche plus de<br />
À courses sur la plateforme Sportstats que<br />
n’importe quel autre membre au Canada.<br />
D’ailleurs, elle est suivie de loin par son rival<br />
le plus proche, qui en cumule 193. Comment<br />
fait-elle? Quel est son secret? Bonner, qui<br />
habite près de Montréal et qui compétitionne<br />
depuis août 2009, a répondu aux questions<br />
de iRun.<br />
iRUN: Qu’est-ce qui fait de vous une si<br />
bonne athlète?<br />
BONNER: Quand je m’emballe pour quelque<br />
chose, je ne m’arrête plus.<br />
iRUN: Votre feuille de route est incroyable.<br />
BONNER: J’aime ça, c’est tout. J’adore la<br />
perspective de la compétition : visiter différentes<br />
villes, rencontrer toute sorte de<br />
monde. L’atmosphère qui règne dans cette<br />
formidable communauté me plaît beaucoup.<br />
Plus je rencontre de gens au Canada et aux<br />
États-Unis, plus j’ai envie de participer à des<br />
compétitions. C’est comme ça en fait que j’ai<br />
commencé à courir chaque week-end.<br />
iRUN: Avez-vous le trac avant une course?<br />
Bonner : Chaque fois.<br />
iRUN: Sans blague?<br />
BONNER: C’est toujours comme si c’était la<br />
première fois et que je ne l’avais jamais fait<br />
auparavant. Je veux faire de mon mieux et<br />
je veux que ça se passe bien, mais je ne suis<br />
jamais sûre de rien. C’est probablement pourquoi<br />
ça m’énerve tant.<br />
iRUN: Avez-vous déjà senti votre motivation<br />
baisser, par exemple après la 150e course?<br />
BONNER: Je n’ai pas besoin de motivation,<br />
c’est juste qui je suis. Je cours, je participe à<br />
des compétitions : ça fait partie de moi. Ça<br />
fait partie de ma vie quotidienne et de mon<br />
identité. Les annonceurs locaux me connaissent<br />
tous, parce qu’ils me voient toutes les fins<br />
de semaine.<br />
iRUN: Que faites-vous pour célébrer, après une<br />
course?<br />
BONNER: Rien. Ma passion, c’est de trouver<br />
des courses dans des villes que je ne connais<br />
pas pour les rayer de ma liste.<br />
iRUN: Quels sont les faits saillants de votre carrière<br />
de coureuse?<br />
Runner’s World Classic 21.1K, à North Andover, Massachusetts.<br />
LE PLUS GRAND<br />
NOMBRE DE<br />
COURSES SUR<br />
SPORTSTATS<br />
L’enthousiasme et la passion,<br />
deux ingrédients qui ont permis<br />
à Alana Bonner d’atteindre<br />
227 courses sur Sportstats<br />
BONNER: Depuis deux ans, je suis championne<br />
du circuit du grand Montréal pour le<br />
groupe d’âge des 30 à 39 ans. Cela me fait<br />
plaisir.<br />
iRUN: Avez-vous déjà couru par très mauvais<br />
temps?<br />
BONNER: Je cours à longueur d’année sans<br />
me préoccuper du temps qu’il fait. Ma<br />
course la plus difficile à cet égard a été le<br />
demi-marathon hypothermique, cette année<br />
à Montréal. Il faisait moins 30, et avant<br />
le début de la course, on nous a dit qu’on<br />
nous donnerait le temps à 10 km, mais je<br />
suis arrivée au bout des 21 km. Je portais un<br />
masque et j’avais l’air d’un bandit, mais j’ai<br />
couru jusqu’au bout.<br />
iRUN: Avez-vous des coureurs préférés?<br />
BONNER: Ed Whitlock. J’ai une photo de moi<br />
avec Ed, en 2014, lors d’une course à Williamstown,<br />
en Ontario. Et Mo Farrah. C’est<br />
un champion olympique incroyable; et Meb<br />
Keflezighi aussi.<br />
iRUN: Avez-vous déjà eu un moment où vous<br />
pensiez laisser tomber?<br />
BONNER: Non. Jamais.<br />
iRUN: Jamais?<br />
BONNER: Parfois, pendant une course, quand<br />
ça va mal, je me dis « jamais plus », mais dès<br />
que je franchis la ligne d’arrivée, j’ai hâte de<br />
m’inscrire à la prochaine course. Plus la course<br />
est difficile, plus j’ai envie de continuer à<br />
courir. C’est tout simplement ma façon d’être.<br />
iRUN: Quels sont vos trois grands conseils<br />
pour bien courir?<br />
BONNER: Respecter le rythme qu’on s’est<br />
donné. Quand ça devient difficile, croire que<br />
ça va devenir plus facile. Il y a toujours un<br />
moment, généralement peu après le coup<br />
d’envoi, où ça va très mal, et puis on trouve<br />
son rythme. Quand c’est vraiment dur, il suffit<br />
de se dire que ça ira mieux.<br />
Tout est une question d’efforts. Dans une<br />
course, impossible de tricher. Si on n’y met<br />
pas le travail qu’il faut, on n’a pas de résultats.<br />
iRUN: Nous travaillons pour Sportstats. Donc,<br />
pouvez-vous nous donner un commentaire sur<br />
les événements chronométrés par Sportstats?<br />
BONNER: Mes événements préférés sont<br />
toujours ceux qui sont chronométrés par<br />
Sportstats. Quand je suis à la recherche<br />
d’événements, je visite le site de Sportstats<br />
pour voir ce qui est annoncé. C’est une excellente<br />
plateforme où je peux inscrire toutes<br />
mes courses maintenant que je suis membre.<br />
Sportstats a une très bonne réputation<br />
à Montréal. Je suis allée à des événements<br />
chronométrés par d’autres entreprises, et<br />
c’était catastrophique. Sportstats est fiable, et<br />
c’est ce dont on a besoin.<br />
iRUN: Vous avez 227 événements à votre actif<br />
sur Sportstats. Pensez-vous atteindre 500?<br />
BONNER: Bien sûr.<br />
iRUN: Mille?<br />
BONNER: Je ne compte pas m’arrêter. J’ai trop<br />
de plaisir pour ça.<br />
24 2016 ISSUE 06 iRun Parce que je peux. — Charles Koyper, Victoria<br />
iRun Pour rester saine dans ce monde fou. — Lucie Zimmer, Ottawa<br />
iRun.ca 25