Catalogue-acquisitions-patrimoniales-2012

Catalogue établi par Jean-Louis Glénisson et Jean-Marie Barbiche
collège des Jésuites de Périgueux. Sur le plat antérieur, le monogramme de Jésus Sauveur,
dans un encadrement ovale. Sur le plat postérieur le château périgourdin dans une couronne
de laurier. ″Ex-praemio″ manuscrit de septembre 1625 au nom de R. Pasquet, prix de discours
latin » Acheté. Réparé 1920 par Denis ».
C’est en 1531 que la ville de Périgueux acheta des terrains au pied du Puy-Saint-Front, en
bord de rivière, pour y fonder un collège, mais son histoire demeure mal connue tout au long
du XVI e siècle. En 1592, ce collège fut confié aux Jésuites, installés à Périgueux depuis 1589.
Le bâtiment fut construit dans sa forme définitive entre 1605 et 1650. Les Jésuites
l’administrèrent jusqu’en 1762, année de leur expulsion de Périgueux ordonnée par un décret
du Parlement de Bordeaux le 26 mai, et de leur départ effectif le 1 er août suivant.
Le Collège fut alors confié aux Jacobins, puis à la Petite mission (1769), aux Doctrinaires
(1770-1792), avant de devenir après la Révolution le siège de l'École centrale du
Département, devenu Préfecture (après 1811, jusqu’en 1862). Le bâtiment fut ensuite dévolu
aux Archives départementales, puis à l’actuel Espace culturel François-Mitterrand) 6 .
On ne possède pas d'informations sur le possesseur, Robert Pasquet, qui était peut-être de la
famille des Pasquet de Savignac et Essendiéras.
A ce jour, la bibliothèque municipale a recensé, dans
ses collections, 78 ouvrages provenant de la
bibliothèque du collège des Jésuites, parmi lesquels 31
proviennent de Jean-Baptiste Pichard, né à Eymoutiers
en Limousin dans la 2e moitié du XVIe siècle, docteur
en théologie, archidiacre et chanoine théologal de
Périgueux [cf Anatole de Roumejoux, Bibliographie
générale du Périgord (Périgueux, 1897-1898), t. III, p.
23]. Ses livres portent son ex-libris manuscrit (souvent
rédigé ainsi : « Joannis Pichardi Aentini Lemovici »)
accompagné des devises latine et espagnole : « Et
volabo & requiescam » et « Desseo no dessear ».
J.-B. Pichard publia deux ouvrages de controverse
contre les Protestants : Du juge souverain des
differens de la religion. Ou les Ruses, impostures, et
impertinences des ministres de la pretenduë
réformation sont découvertes, déclarées &
convaincuës ... (Paris : chez Denys Moreau, 1622) et
Première trompette de Hiericho... (Paris : chez Jean
Libert, 1620).
6 Voir G. Penaud, Le grand livre de Périgueux (La Lauze, 2003, pp. 276-277) ; et Ch. Lambert, « Le Collège de
Périgueux, des origines à 1792 », dans B.S.H.A.P., t. 54, 1927.
p. 20/32