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<strong>Catalogue</strong> établi par Jean-Louis Glénisson et Jean-Marie Barbiche<br />
Collection de 156 buvards publicitaires imprimés à l'enseigne d'établissements<br />
et de commerces de Périgueux et de Dordogne (années 1920 à 1970).<br />
156 pièces, ill. en coul., formats divers<br />
Intéressante collection de buvards, tous à l'enseigne de commerces et d'établissements<br />
industriels périgourdins, pour la plupart du milieu du XX e siècle (années 1920 à 1970).<br />
Cette acquisition inhabituelle pour la Bibliothèque municipale de Périgueux provient d'une<br />
collection privée. Elle vient accroître les séries très diverses de documents figurés que<br />
conserve l'établissement et n'est pas sans analogie avec la collection de vieux papiers de la fin<br />
du XIX e -début XX e s. qui avait été donnée à la bibliothèque en 1917 par le juge Jules<br />
Pellisson. Cette nouvelle acquisition entrera dans le plan de catalogage des documents figurés<br />
récemment entrepris par la bibliothèque avec l'aide du Plan d’aide pour le Patrimoine écrit<br />
(PAPE) mis en œuvre par le Ministère de la Culture.<br />
L'apparition des premiers buvards est mal connue.<br />
Il s’agit d’un papier non encollé qui, par ses<br />
propriétés absorbantes, a progressivement<br />
remplacé la poudre employée par les copistes et les<br />
commis aux écritures pour absorber et sécher<br />
l'excès d'encre déposé lors de l'écriture à la plume.<br />
L’opinion fort répandue que le papier buvard serait<br />
né à la fin du XIX e siècle à la suite de l'erreur d'un<br />
ouvrier qui aurait omis de mettre de la colle lors de<br />
la fabrication de la pâte à papier paraît douteuse.<br />
En effet, le terme est attesté dans son acception<br />
actuelle dès 1828 et pourrait avoir supplanté celui<br />
de « brouillard », terme attesté dès le début du<br />
XVIe siècle 8 .<br />
Les buvards pouvaient également servir de sous-mains pour éviter de salir ou de corner les<br />
feuilles des cahiers. Étant toujours placés devant les yeux des écoliers et de leurs parents, les<br />
buvards furent rapidement utilisés comme supports publicitaires.<br />
La plupart des buvards furent imprimés peu après la 2 ème Guerre mondiale. Ce n'est qu'au<br />
cours des années 70 que le déclin du buvard fut amorcé avec l'apparition du stylo à bille.<br />
(http://www.didierbuvards.com/origines-du-buvard.html )<br />
L'attrait et l'intérêt de cette collection de buvards résident dans le bon état général de ces<br />
documents, dans la diversité de l'iconographie qu'ils portent et dans leur rareté qui résulte du<br />
caractère éphémère de ces documents.<br />
8 Le Grand dictionnaire universel du XIXe siècle de Pierre Larousse (Paris, 1866-1878, 17 vol.) à l’article « papier » (tome<br />
12, 1874, p. 147-156) ne cite pas le papier buvard ; en revanche, il est question du « papier brouillard » ou « papier<br />
demoiselle », qui « sert à boire l’encre sur la feuille où l’on vient d’écrire, afin de l’empêcher de maculer. L’interposition d’une<br />
feuille de papier brouillard entre les feuilles d’un registre remplace toutes les poudres imaginaires » (p. 152).<br />
Le Trésor de la langue française. Dictionnaire de la langue du 19 e et du 20 e siècle (1789-1960) publié par le CNRS<br />
(Paris, 1971-1994, 16 vol.) signale que le terme de « buvard » est attesté dans cette acception dès 1828 et mentionne aussi<br />
le même sens pour « brouillard » dès le début du XVIe siècle (tome 4, 1975, p. 1007 et 1088).<br />
p. 31/32