(quelques) chiffres - A.HAUSER SA

Reflets de la vie de l’époque
Travaillant chez Hauser pour quelque temps
en 1944, j’avais été engagé pour 90 centimes l’heure
et 55 heures par semaine sur le chantier de la Fondation
Bechler à Sous-Raimeux. Une dizaine d’immeubles
à une ou deux familles s’y construisaient,
donnant naissance à un lotissement qu’on appela
plus tard le «village nègre». Un matin, on m’envoya
acheter des cervelas,un peu de pain,du vin rouge et
de la bière au magasin Lerch (où se trouve actuellement
la station Coop), en me disant: «Tu feras attention
que le patron ne te voie pas!» J’achète mes marchandises
et voulant sortir, le patron était sur la
route avec son vélo, chapeau noir et ceinturon de
cuir. J’ai dû rester derrière la porte, n’osant pas me
montrer.Après 15-20 minutes, il enfourcha son vélo
et repartit. Je pus regagner le chantier où les
ouvriers furent soulagés que je ne me sois pas fait
prendre…
● Pierre Cuttat
Construction d’une étape de l’usine Bechler, 1929
Premier petit-fils du fondateur, fils aîné de
Théodore junior, Jean-Louis Hauser effectue sa scolarité
à Moutier, puis à Hochwald près de Dornach
(les échanges scolaires toujours) où il passe sa
9e année. Il souhaite alors apprendre le métier de
mécanicien sur auto, mais en 1943, toutes les voitures
sont réquisitionnées par l’armée. Il décide
donc de s’initier au métier de charpentier dans l’entreprise
familiale et suit les cours de l’école professionnelle
de Delémont. L’apprentissage se déroule
en compagnie de Maurice Meier, ami de Jean-Louis,
qui sera plus tard chef de gare à Saint-Joseph.
La maison Fontana à la rue Saint-Germain
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