Q N

Mot du président
Q ue dire dans cette avant-dernière
missive comme président, sinon de
vous saluer chaleureusement et
vous souhaiter un printemps rapide et des
plus agréables. Je veux d’abord souligner
la présence d’une cohorte importante de
membres lors de notre dernier Congrès en
novembre dernier. Plus de cent personnes
ont assisté aux conférences de notre
invité, le Dr David Spiegel M.D. Nous avons
pu apprécier à la fois ses qualités de chercheur
et de clinicien. Il est de mise également
de souligner la présence d’un nombre
important de membres à l’assemblée
générale et au cocktail du président, où
nous avons voulu rendre hommage à notre
L’enseignement évocateur :
L’utilisation des techniques
hypnotiques en enseignement
Par Bruno Fortin, psychologue
N ous sommes tous des pédagogues.
Nous enseignons à nos clients mais
aussi à nos enfants. Nous expliquons nos
points de vue, notre raisonnement, partageons
nos connaissances. Nous transmettons
nos valeurs et notre point de vue particulier
sur l’existence. Et si nous ne le faisons
confrère Gaston Brosseau pour son livre
L’hypnose, une réinitialisation de nos sens.
L’intérêt et la curiosité pour l’hypnose clinique
et médicale ne cessent d’augmenter.
Des invitations à l’émission Les Docteurs à
Radio-Canada et à l’émission radiophonique
d’Isabelle Maréchal nous ont permis de
témoigner de l’efficacité et des bienfaits de
l’hypnose auprès du grand public. De plus,
48 professionnels de la santé ont été acceptés
aux formations de base à Québec et à
Montréal cet hiver. Ainsi, même si les chercheurs
en neurosciences ne s’entendent pas
sur un même modèle explicatif de l’hypnose,
il y a cependant unanimité chez ceux-ci au
pas, d’autres le feront à notre place et nous
pourrions ne pas apprécier leurs enseignements.
Nous sommes tous des pédagogues mais
pas nécessairement pour transmettre seulement
des connaissances. À la vitesse où
1
M A R S 2 0 1 3 , V O L U M E 1 0 , N U M E R O 1
Suite page 24
Michel Landry, psychologue
sujet de l’efficacité des traitements avec
l’hypnose. « The conclusion that treatments
produce significant and meaningful changes
in thought, emotions, behavior, and perception
is well established and non controversial.
» Jensen (2011).
En terminant, je veux souhaiter la plus cordiale
bienvenue aux nouveaux membres
et je veux saluer chaleureusement ceux et
celles qui ont renouvelé leur adhésion à
la SQH. Votre intérêt pour l’hypnose et
votre participation à la Société nous permettent
de poursuivre la mission de la SQH
et de continuer à soutenir votre pratique
clinique.
SOMMAIRE
Mot du président 1
L’enseignment évocateur :
l’utilisation des techniques
hypnotiques en enseignement 1
Mot de la coordination 2
Échos du congrès 6
Le « Hypnotic Induction Profile »
(HIP) : Transe-former l’induction
hypnotique en déduction
hypnotique 6
La Transe et le traitement :
L’utilisation clinique de l’ypnose 7
Transe-formation : dans le cerveau
et le corps par l’hypnose 8
Nouvelles brèves 2012-2013 9
Compte rendu de l’assemblée
générale 9
Publications 10
Perfectionnement entre pairs 11
Hypnose-Québec 11

Mot de la coordination
Comme il est de tradition pour notre
bulletin, vous pourrez lire les résumés
des différentes présentations que le
Dr Spiegel M.D. a faites lors du dernier
congrès. Nous avons pu observer comment
il induit l’hypnose à partir de sa méthode
rapide d’évaluation de la capacité hypnotique
du sujet. Nous avons découvert
sa manière de travailler avec l’hypnose.
C’était un bel exemple de ce que l’intégration
réussie des connaissances et de
les connaissances se renouvellent sans cesse,
cela risquerait d’être une perte de temps.
De plus en plus, il faut surtout apprendre
comment aller chercher les connaissances
dont nous aurons besoin. Encore faut-il avoir
le goût de les chercher. Encore faut-il être
motivé à nous mettre en mouvement. Encore
faut-il croire qu’il existe des informations
qui pourraient répondre à nos besoins, et
peut-être même nous émerveiller.
Le terme d’évocation signifie rappeler à la
mémoire, rappeler à l’esprit, faire allusion,
faire apparaître grâce à la magie. C’est certainement
un concept qui peut nous mener
à l’émerveillement. L’essence même de la
pédagogie s’oriente vers l’évocation des ressources
de la personne, la mobilisation des
ressources intérieures et extérieures, l’intégration
et le renouvellement des compétences
vers les buts que la personne choisit
pour elle-même.
L’inutilité de l’archivage de connaissances
que l’on ne consulte jamais, qu’elles soient
l’expérience peut permettre. Il nous
reste à voir ce que chacun de nous va en
faire dans sa propre pratique. C’est un peu
ce que suggérait Monsieur Bruno Fortin
dans son texte publié dans ce bulletin, il
y a un an exactement, sur L’enseignement
évocateur : l’utilisation de techniques hypnotiques
dans l’enseignement. Il me reste
à remercier chaleureusement ceux qui ont
bien voulu vous fournir leur synthèse de
ces présentations.
dans des classeurs, des disques durs ou des
neurones nous amène à mettre au premier
plan le développement de la curiosité, l’évocation
d’un mouvement vers ce qui nous
intéresse, nous intrigue, nous passionne.
Plutôt que des listes sans fin de compétences
à acquérir, nous souhaitons mettre en branle
un processus de développement durable.
Nous souhaitons susciter l’éveil.
Cela surprendrait les néophytes d’entendre
parler d’hypnose pour éveiller l’esprit. Je crois
que les techniques hypnotiques peuvent enrichir
le milieu de l’enseignement et modifier
notre image de la pédagogie pour qu’elle
ne soit plus perçue seulement comme un lieu
d’ennui didactique, théorique, formel et
pédant. Pierre Léna (2010) soulignait que les
personnes ne sont pas des bouteilles vides à
remplir de connaissances, mais des organismes
extrêmement vivants qui n’attendent que l’occasion
de s’épanouir. Il ajoutait d’ailleurs que
l’apprentissage réel est un processus de la pensée
qui est déclenché par l’admiration, l’émotion,
la surprise.
2
Pauline Bernier, psychologue
Responsable du bulletin SQH
Monsieur Fortin poursuit sa réflexion sur
le thème de l’enseignement évocateur et
vous pourrez en lire l’heureux résultat dans
ce bulletin.
Vous retrouverez de plus la chronique
des nouvelles brèves pour vous informer
de même que les publications de
nos membres. Enfin, vous avez le
compte-rendu de l’assemblée générale
produit par Madame Lise Deslauriers.
L’enseignement évocateur : L’utilisation des
techniques hypnotiques en enseignement (suite)
Par Bruno Fortin, psychologue
Vous en doutez? Pensez à un professeur
qui vous a inspiré, dont vous vous souvenez
avec une certaine reconnaissance. Le
premier qui vous vient à l’esprit peut faire
l’affaire pour l’instant. Vous pourrez en choisir
un autre plus tard pour continuer votre
réflexion. Comment était-il? Que faisaitil?
Quel genre de relation avait-il avec vous?
Quel genre de relation avait-il avec les
autres? Comment vous sentiez-vous en sa
présence? Comment réagissait-il à votre présence?
Quelles traces a-t-il laissé dans votre
esprit? En quoi souhaiteriez-vous lui ressembler?
Selon Chamberland et Hivon (2005), les professeurs
sont appréciés principalement
pour leur compassion, leur intégrité, leur
souci d’autrui, leur engagement, leur
enthousiasme et leur sens de l’humour.
Inspiré par le film « L’homme qui parlait à
l’oreille des chevaux », je me mets à rêver
d’un pédagogue qui parle à l’oreille des
étudiants, avec respect, compréhension,

L’enseignement évocateur : l’utilisation des techniques hypnotiques en enseignement (suite)
acceptation, liberté, bonne volonté, coopération
et engagement.
Pour apprendre, il est souhaitable de se
connecter avec l’essentiel, de co-construire
des images intérieures qui mobiliseront
notre univers émotionnel pour faire des
liens, complexifier notre univers intérieur,
faire remonter à la surface nos expériences
antérieures, nos projets d’avenir, nos rêves
et nos craintes.
Je ne sais pas quels sont les espoirs et les curiosités
qui vous ont amené à lire cet article
jusqu’ici, mais je sais qu’ils sont importants
pour vous et qu’il est important que j’en
tienne compte, sans quoi nous ne pourrons
nous rejoindre et construire un espace commun
de partage, sans quoi vous ne porterez
pas en vous le message que je souhaite
faire germer dans votre univers intérieur.
Vous risqueriez de décrocher. Comme le font
trop d’étudiants qui perdent espoir et qui
considèrent que l’on ne s’adresse pas à eux,
et que l’on ne leur parle pas de ce qui leur
importe. Et qui perdent espoir qu’il puisse
exister des informations qui valent la peine
qu’on tolère l’inconfort pour y accéder. Ou
qui ne croient pas en leur capacité d’y arriver
parce qu’aucun enseignant n’a éveillé
leur confiance en leurs capacités. Avez-vous
déjà rencontré des enseignants éteignoirs?
Vous pouvez maintenant retourner dans le
temps et retrouver le film du pire enseignant
que vous ayez eu. Comment était-il? Que
faisait-il? Qu’est-ce qu’il ne faisait pas? Quel
genre de relation avait-il avec vous? Avec
les autres? Comment vous sentiez-vous en
sa présence? Comment réagissait-il à votre
contact? Savait-il maîtriser sa nervosité?
Savait-il varier les stimuli? Suscitait-il l’ennui,
la colère ou le désespoir? En quoi souhaitez-vous
être différent de lui?
Le bon professeur vous aide à entrer en
contact avec les forces en vous. Il aide à
réaliser tout ce que vous avez réussi à
apprendre dans votre vie. Une langue (peutêtre
plus), la marche, la bicyclette, les jeux
de société, les lois, les règles, les habiletés
sociales. Quelqu’un vous a-t-il souligné que
vous avez des outils et que vous pouvez y
ajouter d’autres ressources? A-t-on contribué
à créer l’espoir que vous pouvez devenir
encore plus la personne que vous souhaitez
être? Quelqu’un vous a-t-il donné
le goût de trouver le chemin qui vous
mènera vers le genre de vie que vous souhaitez
avoir?
Enfermés dans notre bulle personnelle, dirigés
par la force des habitudes et des
attentes sociales, nous ne sommes pas toujours
conscients de ce qui se passe autour
de nous et en nous. Mais nous pouvons
nous éveiller en dirigeant notre attention.
Pendant que vous lisez ces lignes, à chaque
respiration, vous recevez une dose impressionnante
d’énergie qui se répand dans
tout votre corps et vous permet de vous
concentrer encore plus intensément pour
apprendre ce qui vous importe. Alors qu’à
chaque expiration vous pouvez laisser aller
le superflu. Vous pouvez d’ailleurs remarquer
la couleur de la page, les sons et la
température de la pièce tout en continuant
à porter votre regard sur la page que vous
lisez.
Et lorsque vous le souhaitez — alors que
votre esprit demeure entièrement libre car
vous êtes une personne libre — vous pouvez
prendre une pause et simplement prendre
une grande respiration et vous préparer
à devenir encore plus concentré sur ce
que je vais dire parce que vous le désirez
et pour aucune autre raison.
Vous pourriez vous demander qu’est-ce que
cela peut bien donner d’utiliser l’enseignement
évocateur. Pourquoi apprendre? Pour
se motiver à poursuivre un changement durable,
il faudra alors voyager dans le temps pour
3
régresser sainement, et retrouver le souvenir
du passé que l’on ne veut plus vivre et
celui du passé que l’on veut retrouver ou préserver.
Présentement, vous êtes en contact
avec l’inconfort, les besoins insatisfaits, les
besoins inassouvis mais aussi avec les passions
et les forces du présent. Par la suite, votre
esprit peut évoquer une image de l’avenir
à éviter et de l’avenir à rechercher.
Vous avez déjà remarqué que notre esprit
nous permet de voyager en imagination,
de nous retrouver dans un lieu agréable que
nous avons déjà visité ou que nous créons
pour nous même. Vous pouvez même vous
y trouver avec tous vos sens, noter la température
ambiante, la sensation du mouvement
de l’air sur votre peau, les odeurs
et les couleurs, les mouvements et les
silences. Vous pouvez même y rencontrer
un vieux sage qui vous laisse un message
personnel… ou l’adulte parent qui a pris le
ferme engagement de prendre soin de la
partie plus vulnérable de vous.
Vous voulez enseigner quelque chose?
Commencez par en susciter une représentation
mentale. Elles ont beaucoup de pouvoir.
Pensons par exemple à nos critères de
comparaison. Votre niveau de satisfaction
face à la perception de votre situation
actuelle dépendra de la représentation mentale
de ce que vous croyez mériter, de ce
que vous vous attendez à avoir, de ce que
vous croyez que les autres possèdent, ou
encore des meilleures conditions que vous
ayez connues dans le passé. Ces comparaisons
peuvent être « fâchantes », déprimantes
ou stimulantes, selon l’importance qu’on leur
accorde. Notre univers intérieur ne contient
pas seulement des concepts à comparer mais
aussi des critères qui nous permettront de
leur accorder plus ou moins d’importance.
J’ai connu une personne qui voulait être la
meilleure au monde. Avec le temps, la vie
lui a appris à réviser ses critères et elle arriva

L’enseignement évocateur : l’utilisation des techniques hypnotiques en enseignement (suite)
à se demander d’être simplement au dessus
de la moyenne de la population en général.
Puis elle en vint à se contenter d’être
fière d’être la meilleure de son groupe d’âge
pour finalement se réjouir d’en savoir plus
d’une semaine à l’autre. Mais le changement
était plus profond que le simple changement
de point de comparaison. Elle découvrit que
sa satisfaction ne dépendait plus de sa performance
mais plutôt du plaisir qu’elle prenait
à faire ses activités.
Le choix des mots a son importance.
Chaque mot évoque une réaction émotionnelle
différente. Se motiver à coup de pied
au cul n’évoque pas le même degré de collaboration
que la suggestion de se prendre
gentiment par la main pour s’amener là où
l’on souhaite aller.
Je suis toujours étonné que les étapes de
résolution de problèmes oublient souvent
une étape importante : Êtes-vous capable
de vous imaginer en train de le faire? Cela
permet de visualiser la première étape, de
compléter l’apprentissage et de consolider
la confiance en ses capacités. Vient le moment
où les modifications du monde intérieur
doivent se transposer dans le milieu
réel.
La position d’apprentissage plutôt que celle
de la performance permettra d’entreprendre
de nouveaux défis sans craindre l’imperfection.
Personne ne s’attend à ce qu’une personne
qui s’assoit au piano pour la première
fois joue comme une virtuose. Attendre de
savoir nager avant d’entrer dans une piscine
risque de nous empêcher d’apprendre.
ÉVOQUER QUOI ?
■ Évoquer les passions, les espoirs et la
curiosité
■ Évoquer les expériences antérieures
■ Co-construire des concepts significatifs
■ Diriger l’attention
■ Évoquer la capacité d’apprendre
■ Favoriser la concentration
■ Laisser aller le superflu
■ Évoquer des suggestions
■ Enchaîner des idées et faire des liens
■ Évoquer les émotions et les pensées
■ Évoquer des histoires intégratives
(régression, parent en soi, vieux sage)
■ Évoquer la pratique des habiletés en voie
d’acquisition
■ Évoquer le transfert des connaissances
dans différents contextes
■ Évoquer un avenir meilleur en milieu réel
■ Évoquer des expériences sensorielles,
temporelles, comparatives et satisfaisantes
■ Évoquer des questions personnelles
■ Évoquer de différentes façons (ton de
voix, métaphores, expériences)
■ Évoquer en pleine conscience
■ Évoquer la gestion de son cinéma intérieur
Comment toucher le cœur et l’esprit des
gens? Montaigne disait: « Je n’enseigne pas,
je raconte ». Les paraboles et les métaphores
transmettent la sagesse des générations
antérieures depuis des siècles.
L’enseignement évocateur ne craint pas d’utiliser
la répétition et la révision pour inscrire
les connaissances dans la mémoire long
terme. Il tentera toutefois de le faire en
reprenant les concepts à travers différentes
métaphores, différentes expériences, différentes
évocations.
Prenons par exemple l’évocation de la
nécessité de considérer l’existence d’un
autre point de vue.
■ En voyant passer un automobiliste sur
une lumière rouge, l’observateur s’exclame
: c’est un trou de cul! Il défie la
4
loi, est insensible aux risques de blesser
autrui et ne pense qu’à lui-même!
Son collègue observateur lui souligne : n’astu
pas vu sa femme enceinte en douleur
à ses côtés? Elle est probablement en train
d’accoucher… Il se précipite sans doute à
l’hôpital…
■ Bousculé, un homme se retourne en
colère avec la ferme intention de bousculer
à son tour… Il se calme instantanément
lorsqu’il voit la canne blanche
de l’aveugle qui l’a bousculé sans le voir…
Prenons maintenant l’exemple de l’évocation
de la nécessité d’accepter l’aide offerte
et de faire sa part.
■ Un homme pieux sur le toit de sa maison
est confiant que Dieu va le sauver.
Il refuse l’aide de ses voisins (deux
barques et un hélicoptère) puis se
noie… Il demande à Dieu pourquoi il ne
l’a pas sauvé! Dieu lui répond : « Je t’ai
envoyé deux barques et un hélicoptère ».
■ Un homme pieux prie chaque soir en
suppliant Dieu de le faire gagner à la
loto. Cela dure des années. Finalement,
à sa surprise, un bon soir, l’homme
entend la voix de Dieu qui lui dit : « Fais
ta part. Achète un billet! ».
■ Un patient très croyant, en épuisement
professionnel, se plaint que Dieu l’a abandonné
bien qu’il soit une très bonne personne.
Frustré, il refuse de collaborer à
son traitement. Après un certain temps,
son psychothérapeute lui suggère :
« Peut-être que Dieu vous aide en vous
envoyant un psychiatre, un psychothérapeute
et un médicament qui peut vous
soulager ».
Certaines personnes se servent des suggestions
les plus indirectes pour évoquer leurs
ressources personnelles. Une de mes

L’enseignement évocateur : l’utilisation des techniques hypnotiques en enseignement (suite)
patientes, aux prises avec des douleurs chroniques
au dos, m’expliquait que pendant
l’épidurale, elle s’imaginait en train de marcher
dans le corridor en attendant que cela
soit terminé. Étonné de sa créativité, je lui
ai demandé où elle avait appris cette technique,
elle me répondit avec un petit sourire
que c’était moi qui lui avait suggéré cela.
Je lui avais effectivement mentionné que
certaines personnes utilisaient cette technique
parmi un éventail de stratégies possibles.
Il ne lui en avait pas fallu plus pour
développer sa propre façon de le faire. C’est
un bel exemple de co-construction où sans
technique apparente, à travers l’hypnose
conversationnelle, le patient prend ce qui
lui convient et l’applique à sa vie à sa façon.
La technique d’imagerie corporelle, émotionnelle
et spirituelle ICES tient de toutes
Références
Andreas, Connirae (1992). Advanced Language Patterns. NLP
Comprehensive. 4 CD. http://www.nlpco.com
Bandler, Richard (2000). Un cerveau pour changer. Paris,
InterÉditions, Dunod, 229 pages.
Bioy, A. et Keller, P.-H. (2009). Hypnose clinique et principe d’analogie
: Fondements d’une pratique psychothérapeutique.
Bruxelles, Éditions De Boeck. 216 pages.
Chamberland, Martine et Hivon, René (2005). Les compétences
de l’enseignant clinicien et le modèle de rôle en formation
clinique. Pédagogie Médicale, mai 2005, vol 6 (2), 98-111.
page 106.
Chassé, Dominique et Prégent, Richard (2005). Préparer et donner
un exposé. Montréal, Presses Internationales
Polytechniques. 80 pages.
Fortin, Bruno (2012). S’observer en train d’observer l’hypnose,
Hypnose Québec, volume IX, Numéro 1, mars 2012, p. 9-10
Hunter, M. E. (1994). Creative Scripts for Hypnotherapy. New
York, Brunner-Routledge. 220 pages.
ces approches, car elle permet au client,
lors d’une transe hypnotique légère, de laisser
émerger sa douleur, de l’exprimer et,
grâce à une cohésion intelligente du ressenti
corporel, de l’affect et de la cognition,
de donner un nouveau sens (d’où le
terme spirituel) aux événements de sa vie.
EN GUISE DE CONCLUSION
Vous pourriez découvrir que vous possédez
des forces surprenantes… Vous avez
défriché votre chemin et c’est plus facile
d’avancer… Vous appréciez la qualité de
votre enseignement… Vous consacrez
maintenant votre énergie à communiquer
l’essentiel, de la façon qui vous convient…
Cet article va bientôt se terminer mais vous
allez probablement constater avec une nou-
5
velle vivacité, dans les heures et les jours
qui viennent, que vous pouvez créer des
images et des histoires qui touchent le cœur
et l’esprit des gens.
Vous pouvez prendre le contrôle de votre
cinéma intérieur et aider les gens à faire
de même. Vous allez utiliser les images et
les histoires que je vous ai racontées à votre
façon, à votre rythme, de telle sorte qu’elles
deviendront vôtres. Vous pouvez choisir de
les partager avec le plus grand nombre afin
que nous puissions tous en bénéficier.
Léna, Pierre (2010). Science is a collective human adventure :
interview with Pierre Léna. Science in School, printemps 2010,
no 14, 10-15.
McLaughlin, Larry (2004). Mastering Advanced Language
Patterns. Irresistible Communication : Influence and Persuasion
For The Professional. Calgary, Leading Edge Communications.
Tardif, J. (2007). Pour un enseignement stratégique. Montréal,
Les Éditions Logiques. 476 pages.
Tschannen-Moran, Bob et Tschannen-Moran, Megan (2010).
Evocative Coaching : Transforming Schools One Conversation
at a Time. New York, Jossey-Bass. 368 pages.
Winterowd, C., Beck, a. T. et Gruener, D. (2003) Cognitive therapy
with chronic pain patients. New York, Springer Publishing
Company. 376 pages.

Échos du congrès 2012
Le « hypnotic induction profile » (HIP) :
Transe-former l’induction hypnotique en
déduction hypnotique
Dr David Spiegel, M.D.
Un vendredi – « Black Friday ». Nous
étions près d’une centaine de professionnels,
en ce vendredi 16 novembre
2012, à vouloir parfaire nos connaissances
en hypnose. C’est sous la férule du Dr David
Spiegel, anglophone par nécessité et francophile
par privilège, que le tout s’est
déroulé.
Rapidement, le Dr Spiegel, à la fois avec
la rigueur scientifique d’un chercheur et
l’humour de celui qui possède à fond sa
matière, trace l’historique de l’hypnose.
Passant de Messmer, figure de proue de
l’hypnose, qui en 1767 parle de « magnétisme
animal » et de fluide cosmique qui
relie tous les éléments de l’univers, y compris
les hommes. Puis, en 1841, le
Dr James Braid crée un consensus autour
du terme « hypnose » pour englober tout
ce champ issu du mesmérisme.
Le neurologue Jean Martin Charcot réussit
quant à lui, à convaincre les académiciens
de la réalité des phénomènes hypnotiques.
Avec S. Freud, l’hypnose a fini
par avoir mauvaise presse car celui-ci, au
lieu d’analyser comment « on peut
mieux aller », cherche à comprendre comment
« on va mal ».
Ces dernières décennies, la pratique de
l’hypnose fut dominée littéralement par
le Dr Milton Erickson, psychiatre. Touché
par deux attaques de poliomyélite qui le
sensibilisent à la place du corps, son
approche est psychobiologique. Elle se
caractérise par une verbalisation individualisée
pour produire une induction hypnotique
qui n’est aucunement ritualisée.
Tout en reconnaissant l’apport inestima-
ble à l’hypnose du Dr Milton Erickson, le
Dr Spiegel propose un visage à 180 degrés
pour l’induction et la tenue d’une séance
thérapeutique avec le HIP (Hyptonic
Induction Profile).
PROFIL D’INDUCTION HYPNOTIQUE
(HIP)
Cette technique quantifie le roulement
du globe oculaire vers le haut, le retard
de l’abaissement de la paupière supérieure,
la rapidité de la lévitation du bras,
l’effet de la suggestion post hypnotique,
la dissociation des hémicorps, la confrontation
entre la lévitation subjective et
objective, l’amnésie de cette confrontation
et la sensation de flottement qui se
dissémine plus ou moins à travers le corps.
Selon le docteur Spiegel, le HIP évalue
en dix minutes ou moins non seulement
l’hypnotisabilité d’un client laquelle est
constante pour la vie, mais encore favorise
l’induction au cours de la même
séance. La disposition à entrer en hypnose
ne relève pas du volontaire mais
du constitutionnel et englobe environ
70 % de la population. Une tentative
infructueuse d’hypnotiser une participante
confirme cette possibilité.
Le cerveau se « transe-forme » par l’hypnose.
Selon les études par électroencéphalographie
(EEG), imagerie par résonnance
magnétique fonctionnelle (IRM),
et tomographie par émission de positrons
(TEP scan), et contrairement à la croyance
générale, le cerveau ne se divise pas en
droite-gauche mais bien en antérieur
(action) et postérieur (perception) et
Résumé et commentaires du Dr André Lévesque, médecin
6
l’hypnose modifie les perceptions sensorielles.
En généralisant son modèle, il associe le
degré d’hypnotisabilité à certaines caractéristiques
de la personnalité des gens.
Ainsi, ceux qui ont un faible degré d’hypnotisabilité,
auraient tendance à privilégier
le travail de la pensée plutôt que
leur vécu sensoriel. Ils ont besoin de comprendre
avant d’agir. Ce qui les placerait
dans la lignée des troubles obsessifscompulsifs.
Avec un talent moyen, l’on
se retrouve avec les troubles de l’affect
comme les troubles impulsifs et passifsagressifs.
La réflexion vient après l’action.
Chez les très hypnotisables, on se situe
davantage au niveau du ressenti que de
la pensée. Ils peuvent être naturellement
en état hypnotique et se laisser influencer.
On se retrouve du côté hystérique
et des troubles dissociatifs.
Le Dr Spiegel suggère de nombreuses
applications thérapeutiques, incluant le
stress post-trauma, l’algodystrophie, le
tabagisme, le contrôle de la douleur, la
fatigue chronique, les phobies (12,5 %
de la population en souffre). Avec les
sujets qui ont une très bonne capacité
hypnotique, de nombreuses pathologies,
peuvent être contrôlées en une seule session
d’hypnose avec l’enseignement de
l’autohypnose. Le sujet utilise sa capacité
hypnotique pour faire le travail de
guérison.

C onsacrée au travail clinique dans le
champ de l’anxiété et de l’état de
stress post-traumatique, cette présentation
du Dr Spiegel fut très intéressante.
L’anxiété est un problème fréquent qui se
traduit par des symptômes dans le corps et
qui empêche la personne de penser en accaparant
son attention. Il faut alors aider le sujet
au moyen de l’hypnose à séparer l’anxiété
des réactions du corps. Il faut lui apprendre
à relâcher sa tension corporelle par des exercices
de relaxation ou encore par la détente
mentale (voyage imaginaire, par exemple).
En donnant à la personne la maîtrise de l’autohypnose,
elle retrouve une partie de son
contrôle sur elle-même. Lorsque le corps est
détendu, il devient alors possible de penser
ou de tenter de solutionner son problème.
Cela peut être utilisé avec profit pour les
difficultés avec les procédures médicales.
Dr Spiegel ne peut s’empêcher d’observer
qu’en dépit des preuves 1 de son efficacité
dans ce domaine, l’hypnose reste encore
trop peu utilisée comme on le sait tous.
Dans un deuxième temps, l’hypnose
aide à composer avec les aspects psychologiques
du problème. Dr Spiegel insiste
sur l’importance de bien focaliser le travail
sur un seul problème à la fois. La technique
de l’écran divisé 2 offre plusieur possibilités
en ce sens. Quand le client l’aura
maitrisée, il pourra s’en servir à nouveau
lors d’une autre situation conflictuelle.
La plus grande partie de cette présentation
a porté sur le travail avec l’état de stress posttraumatique
(ESPT). Le conférencier nuance
son approche selon qu’il travaille avec les
patients dont les symptômes sont plutôt du
côté de l’hyperstimulation par rapport à ceux
qui sont davantage dissociatifs. Si le rappel
de l’expérience traumatique et l’exposition
demeurent les éléments-clés, il faut chez les
patients hyper stimulés ajouter la gestion
du stress et viser à défaire les réponses conditionnées
en réponse à des stimuli associés
à ceux de la situation traumatique.
Pour les patients dissociatifs, il faut faire
de la restructuration cognitive. Il faut corriger
les distorsions cognitives comme le
fait qu’ils peuvent se sentir coupables ou
encore aborder leur perception quant à
leur niveau de contrôle dans l’expérience
vécue. Il faut aussi beaucoup travailler sur
les émotions tout en gérant prudemment
le rappel du trauma. Pour les amener à une
réévaluation personnelle plus adéquate.
Tant que la dissociation se maintient, les
symptômes persistent et les empêchent de
penser à leur vécu. Ils peuvent aussi se mettre
en péril en se dissociant d’un danger
actuel. Ils doivent apprendre à se protéger
mieux.
De plus, il faut toujours garder en tête le
possible transfert traumatique dans lequel
le thérapeute en vient à être perçu luimême
comme un agresseur quand il essaie
de leur faire revivre le trauma.
Les grands principes psychothérapeutiques
à considérer avec ces patients complexes
:
1. Confronter le trauma. Vérifier s’il y a
des traumas antérieurs.
2. Assembler les éléments difficiles de l’expérience
pour les travailler.
3. Favoriser la confession des sentiments
de honte, de culpabilité et d’impuissance.
4. Apporter une consolation professionnelle
de soutien.
5. Faire émerger le matériel réprimé ou
dissocié.
7
Échos du congrès 2012
La transe et le traitement : l’utilisation
clinique de l’hypnose
Dr David Spiegel, M. D
Résumé et commentaires de Pauline Bernier, psychologue
6. Élaborer une version « corrigée » de
l’expérience. Travailler avec les deux versions
pour les relier.
7. Redonner au patient un sentiment de
contrôle sur ses mémoires.
8. Aider le sujet à retrouver son sentiment
de congruence en lui permettant
d’intégrer cette expérience tragique
dans son image de soi.
Le Dr Spiegel étoffe ce schéma de base en
ce qui concerne les patients dissociatifs :
1. Identifier les symptômes dissociatifs et
leur mode d’expression.
2. Explorer les stresseurs qui provoquent
les épisodes dissociatifs.
3. Contrôler les risques de re-victimisation
chez le patient.
4. Aider le patient à retrouver du contrôle
par rapport à ce mécanisme de défense.
5. Faciliter l’intégration des mémoires ou
des états de personnalités dissociées.
6. Travailler le transfert traumatique.
7. Consolider et stabiliser les gains.
8. Supporter et travailler à la prévention
des rechutes.
En plaçant bien en évidence la dissociation dans
sa conférence, le Dr Spiegel nous prépare à
la sortie de la prochaine version du Manuel
diagnostique et statistique des troubles mentaux
(DSM V) à laquelle il a participé.
1. Lang EV, Benotsch EG, et al : Adjunctive non-pharmacological
analgesia for invasive medical procedures
: a randomised trial.
Lancet 355 : 1486 – 1490, 2000.
2. Technique de l’écran divisé: Méthode hypnotique
utilisée pour permettre soit de se distancier d’un
événement traumatique en le projetant, soit de
travailler avec les deux parties de l’écran, en plaçant
« le problème » à gauche et en projetant à
droite, ce qui est recherché.

Échos du congrès 2012
Transe-formation : Dans le cerveau et
le corps par l’hypnose
Dr David Spiegel, M.D.
Résumé par Ghassan El Baalbaki, Ph. D, psychologue
P our donner suite à la demande de
plusieurs congressistes, Dr Spiegel
a entamé la session de samedi après-midi
par une démonstration clinique. Une
personne s’est portée volontaire pour
l’exercice et l’intervention visait la réduction
de l’angoisse de la page blanche. Le
conférencier a commencé par faire une
analyse fonctionnelle succincte et ciblée
de la problématique. Il s’est servi ensuite
du Profil d’Induction Hypnotique et a
conclu que le niveau d’hypnotisabilité élevé
permettait une intervention hypnothérapique.
Il a utilisé une induction rapide et
a procédé ensuite à l’application de la technique
de l’écran divisé (split screen technique)
1 .
La deuxième période était consacrée à la présentation
d’études scientifiques 2 qui démontrent
le fondement neurobiologique du phénomène
hypnotique. En effet, le conférencier
a montré que les changements expérientiels
résultant de l’induction hypnotique sont en
partie dus à la modulation de l’activité de
certaines régions cérébrales impliquées
dans la régulation de la conscience. Les sujets
très hypnotisables ont une réduction significative
de l’amplitude des ondes corticales
P100 et P300 accompagnée, grâce à l’hypnose,
d’une diminution ou élimination de
la perception douloureuse.
Par ailleurs, d’autres études démontrent
qu’une importante réduction de l’activité
du cortex cingulaire dorsal antérieur,
observable sous hypnose, était associée
à la réduction du temps de réaction de
l’effet de Stroop 3 . De plus, Dr Spiegel a
soutenu dans une étude qu’il avait
menée avec Dr Klein 4 que l’hypnose peut
stimuler et inhiber la production d’acide
gastrique chez des sujets en santé, une
stimulation manifestement contrôlée
par le système nerveux central.
Sa conférence se terminait par la présentation
d’une série d’études menées et
publiées avec son équipe sur les effets bénéfiques
de l’hypnose sur l’anxiété, la dépression,
la gestion de la détresse, des symptômes
physiques et de la douleur observés
chez des patientes souffrant de cancer
métastatique. L’hypnose faisait partie intégrante
de son protocole de psychothérapie
de soutien et d’expression (supportiveexpressive
group psychotherapy).
En conclusion il nous laisse avec les cinq
recommandations et remarques suivantes
:
1. Tester l’hypnotisabilité des clients est
utile et important.
2. La restructuration fonctionne.
3. Enseigner l’auto-hypnose aux clients
8
et les encourager à l’utiliser.
4. L’efficacité de l’hypnose combinée à
la psychothérapie est soutenue par des
données probantes.
5. L’hypnose est un phénomène neurobiologique
dont l’existence n’est plus
à mettre en doute.
1. Technique de l’écran divisé : méthode hypnotique
utilisée pour permettre soit de se distancier d’un
événement traumatique en le projetant, soit de
travailler avec les deux parties de l’écran, en plaçant
« le problème » à gauche et en projetant à
droite, ce qui est recherché.
2. Dr Spiegel présente le résultat de recherches sans
en donner précisément les auteurs (sauf pour une
étude). Elles sont citées dans son livre : Spiegel,
H. & Spiegel, D. (2004). Transe and treatment : clinical
uses of hypnosis. American Psychiatric
Publishing.
3. Effet de Stroop : montre qu’en lisant un mot
rouge écrit en vert, il se produit un délai pour
nommer la couleur de l’encre : le processus automatique
de la lecture interfère avec celui de
l’identification de la couleur du mot. Traduction
libre de la page 17 du même livre.
4. Klein KB, Spiegel D : Modulation of gastric acid
secretion by hypnosis. Gastroenterology 96 (6) :
1383 – 1387,1989.

Nouvelles brèves 2012-2013
■ Nous avons accueillis plus de cent inscriptions lors de notre
dernier Congrès en novembre 2012, où nous avions un conférencier
de marque, en la personne du Dr David Spiegel, M.D.
■ Participation de Michel Landry, psychologue, à l’émission
de télévision de Radio-Canada Les Docteurs, sur L’hypnose
et le tabagisme le 24 janvier 2013.
■ Participation de Jean-Pierre Fahmy et Michel Landry, psychologues,
à l’émission d’Isabelle Maréchal à la radio de
Radio-Canada le 10 décembre 2012.
■ Formation de base à Québec, en collaboration avec le
Regroupement des psychologues cliniciens et cliniciennes
de Québec, les 22 et 23 février et 15 et 16 mars, avec le Dr
Claude Verreault, DDS, Michel Landry et Danielle Lefrançois.
■ Gaston Brosseau et Richard Gagnon, psychologues, vont faire
des présentations à Strasbourg au 8e Forum de la
Confédération Francophone d’Hypnose et de Thérapies
Brèves du 16 au 18 mai 2013
Compte rendu de l’assemblée générale
du 16 novembre 2012
Lise Deslauriers, Ph.D.
Secrétaire du conseil d’administration
C omme à chaque année, l’assemblée
générale s’est tenue dans le
cadre du congrès annuel et 42 membres
y ont assisté. En date du congrès 2012,
la société comprenait 174 membres.
Cinq dossiers ont tout particulièrement
retenu l’attention des administrateurs
au cours de cette année : la formation
(Michel Landry); le développement des
communications tant avec les membres
que les non membres ou le grand public
(Rémi Côté, Pauline Bernier, Nada
Malouf); l’analyse des résultats du sondage
sur les besoins des membres
(Clarisse Defer); l’accréditation par
l’Ordre des Psychologues du Québec
(OPQ) de la formation donnée par la
SQH (Michel Landry); l’ouverture de la
Société aux professionnels détenant un
permis de psychothérapeute de l’OPQ.
Une proposition en ce sens a été soumise
aux membres réunis en assemblée
générale, qui lui ont donné un accueil
favorable (adoption à l’unanimité). Des
modifications devront être apportées
à nos Statuts et règlements et éventuellement
être soumises aux membres pour
approbation finale (Lise Deslauriers).
Les postes de vice-président, vice-président
aux communications, représentant
des médecins et représentant des
dentistes ont fait l’objet d’élection :
M. Jacques Desaulniers a été reconduit
dans ses fonctions de vice-président, le
Dr Rémi Côté a été élu vice-président
9
■ Amir Raz Ph.D., chercheur à l’université McGill, et Pierre
Rainville Ph.D., chercheur à l’université de Montréal, vont
présenter au Congrès annuel de l’American Society of Clinical
Hypnosis du 15 au 19 mars prochain.
■ N’oubliez pas de visiter la section de notre site web réservée
aux membres de la SQH : http://membres.sqh.info. Vous
y trouverez des documents vidéos, audios et écrits portant
sur la pratique de l’hypnose scientifique et médicale. Les
membres de la SQH ont la possibilité d’ajouter leurs commentaires
aux documents.
aux communications, le Dr Willy Fliesen
a été élu représentant des médecins et
la Dre Nada Malouf a vu son mandat
renouvelé comme représentante des
dentistes. Tous ces mandats sont d’une
durée de deux ans. Mme Pauline Bernier
restera responsable du Bulletin Hypnose-
Québec encore pour un an en plus
d’assumer la fonction d’assistante aux
communications.

Publications
L’HYPNOSE, UNE RÉINITIALISATION DE NOS CINQ SENS
Brosseau, Gaston, InterEditions, Paris 2012
Gaston Brosseau, psychologue québécois et
thérapeute de renommée internationale
explicite dans cet ouvrage les mécanismes
d’une hypnothérapie ramenée à sa plus simple
expression, sans inductions préfabriquées.
Cette hypnothérapie à l’état pur puise sa
force dans l’acceptation totale du patient et
sa capacité à le ramener à l’instant Zéro, qui
ne comporte alors ni douleur ni souffrance
mais de la potentialité pure. Elle permet à
la personne d’activer sa conscience efficiente
pour se libérer de sa sclérose en place.
Universelle, intimement liée à la condition
humaine, la douleur n’en est pas
moins mystérieuse. D’où vient-elle ?
Pourquoi arrive-t-il qu’elle ne parte plus,
malgré tous les efforts pour la chasser ?
Comment garder l’espoir d’une vie normale
et agréable quand on souffre? Voilà
le défi que doivent relever à chaque instant
des milliers de personnes aux prises
avec une douleur chronique. Mais aussi
ceux qui les entourent. Abondamment
10
Enrichi d’une boîte à outils thérapeutiques
présentant des techniques d’induction inédites
et illustré par de nombreuses vignettes
cliniques, l’ouvrage vous donnera les clés
d’une approche thérapeutique créative,
dépassant la performance pour toucher la
partie vitale efficiente, l’instantané libéré du
passé, qui laisse place à la métamorphose
immédiate.
LA DOULEUR : DE LA SOUFFRANCE AU MIEUX-ÊTRE
Rivard, Marie-Josée, Trécarré, Québec 2012
illustré de photos et de figures, cet
ouvrage explique dans un langage précis
et accessible ce qu’est le phénomène
tant psychologique que physiologique de
la douleur. Son objectif est aussi d’informer
le grand public sur les nouvelles
approches thérapeutiques en douleur
chronique. De plus, il fournit des outils
(conseils, techniques) efficaces qui permettent
de gérer sa douleur au point
d’en devenir l’expert.

INVITATION
Notre 26e congrès
Les 30 ans de la SQH
LE 22, 23 ET 24 NOVEMBRE 2013
Joignez-vous à nous pour profiter
de cette rencontre annniversaire
Perfectionnement entre pairs (PEP) 2013
Dans la perspective d’encourager l’utilisation de l’hypnose après les formations, de favoriser le partage des compétences et habiletés et de
briser un certain isolement, la SQH offre à ses membres la possibilité de se rencontrer pour un perfectionnement entre pairs (PEP).
Chaque section choisit, parmi les intérêts de chacun, ce que le groupe va travailler durant l’année. Les participants s’entendent sur
les modalités (lieu, fréquence, etc.).
Si ce mode de perfectionnement vous intéresse, contactez le ou la responsable de la section qui vous convient le mieux. Si vous souhaitez
démarrez un tel regroupement dans votre région, veuillez contacter Monsieur Michel Landry, président de notre Société.
SECTION MONTRÉAL : Responsable : Jacques Desaulniers
Jacques_Desaulniers@ssss.gouv.qc.ca
Lieu : Hôpital juif de réadaptation de Laval
LES RENCONTRES SE DÉROULENT LE SAMEDI DE 10H00 À 13H00
Prochaine rencontre : 18 mai 2013 — Pratique du Hypnotic Induction Profile (HIP)
CONFIRMEZ VOTRE PRÉSENCE LE MARDI AVANT LA RENCONTRE
(AVEC VOTRE COURRIEL OU TÉLÉPHONE POUR RECEVOIR LE TRAJET)
SECTION SHERBROOKE : Responsable : Jacinthe Leclerc
jacinthe.leclerc@usherbrooke.ca
819-580-3281
Tony Fournier
tf@videotron.ca
819-345-8919
SECTION QUÉBEC : Responsable : Claire Bureau
clairebureau@videotron.ca
418-663-7764
Coordination : Pauline Bernier
Collaborateurs : Ghassan El Baalbaki, Pauline Bernier, Lise Deslauriers, Bruno Fortin,
Michel Landry, André Lévesque
Infographie : Mardigrafe
Secrétariat : CP. 55, succ. St-Laurent, Montréal (Québec) H4L 4V4
Renseignements : www.sqh.info ou 514 990-1205
Hypnose Québec est le bulletin officiel de la Société Québécoise d’Hypnose. Il sert de moyen
de communication entre la Société et ses membres. Il est également un outil de mise à jour des
activités profes sionnelles et/ou scientifiques de la Société. • Les articles rédigés par les
membres sont bienvenus; ces derniers doivent être envoyés au moins un mois avant la parution
du bulletin. • Les auteurs des articles qui sont publiés dans Hypnose Québec ont l’entière
responsabilité de leurs écrits. Leurs points de vue et leurs opinions ne représentent pas
nécessairement la position officielle de la Société Québécoise d’Hypnose. • L’utilisation du
genre masculin reflète uniquement notre souci d’alléger le texte.
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