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Item 95 : Infections sexuellement transmissibles : gonococcie ...

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- Support de Cours (Version PDF) -<br />

<strong>Item</strong> <strong>95</strong> : <strong>Infections</strong> <strong>sexuellement</strong><br />

<strong>transmissibles</strong> : <strong>gonococcie</strong>,<br />

chlamydiose, syphilis.<br />

Date de création du document 01/09/2009<br />

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Table des matières<br />

- Support de Cours (Version PDF) -<br />

* Introduction ................................................................................................................................ 1<br />

1 Diagnostiquer une <strong>gonococcie</strong>, une chlamydiose, une syphilis................................................ 1<br />

1 . 1 Gonococcie............................................................................................................................1<br />

1 . 2 IST a chlamydia trachomatis............................................................................................. 1<br />

1 . 3 Syphilis................................................................................................................................. 1<br />

1 . 4 IST a papillomavirus humains (PVH)............................................................................... 1<br />

ENC :<br />

OBJECTIFS<br />

● Diagnostiquer une <strong>gonococcie</strong>, une IST à Chlamydia trachomatis, une syphilis, une<br />

IST à papillomavirus humains.<br />

● Argumenter lattitude thérapeutique et planifier le suivi du patient.<br />

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INTRODUCTION<br />

- Support de Cours (Version PDF) -<br />

On recommande l’utilisation du terme d’infections <strong>sexuellement</strong> transmissible<br />

(<strong>Infections</strong> <strong>sexuellement</strong> <strong>transmissibles</strong> ) plutôt que maladies <strong>sexuellement</strong><br />

<strong>transmissibles</strong> (Maladies <strong>sexuellement</strong> <strong>transmissibles</strong>) pour prendre en compte la<br />

fréquence des formes asymptomatiques.<br />

Les MST peuvent engager le pronostic fonctionnel (stérilité,…) ou vital (gonococcémie,<br />

sida).<br />

La prise en charge correcte des IST diminue la transmission sexuelle de l'infection à<br />

Virus de l'immunodéficience humaine.<br />

EPIDEMIOLOGIE<br />

Les facteurs de risque d’IST sont le sexe féminin, la précocité du 1er rapport sexuel, les<br />

deux premières décennies de la vie sexuelle, la multiplicité des partenaires sexuels, un<br />

antécédent de maladie <strong>sexuellement</strong> transmissible, l’infection par le VIH, et un niveau<br />

socioéconomique faible.<br />

Les plus fréquentes des IST, en France, sont la <strong>gonococcie</strong>, la syphilis, les chlamydioses<br />

(sérotypes D à K), l’herpès génital, la trichomonose et les papillomaviroses.<br />

DIAGNOSTIC<br />

Les IST ont une expression clinique limitée à la région génitale (infection génitale basse<br />

ou haute) ou généralisée (localisations extragénitales) ou une porte d’entrée muqueuse<br />

(orale, génitale) et une expression clinique générale (VIH, Virus de l'hépatite B,…).<br />

Les différentes IST sont regroupées en différents signes ou syndromes :<br />

- urétrite (écoulement uréthral) ;<br />

- ulcérations, adénopathies (bubon si adénopathie purulente) ;<br />

- vaginites et cervicovaginites (leucorrhées),<br />

- syndrome inflammatoire pelvien (douleurs pelviennes) ;<br />

- conjonctivite néonatale ;<br />

Ces différents syndromes et signes sont discutés dans les chapitres correspondants.<br />

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- Support de Cours (Version PDF) -<br />

Le diagnostic est confirmé par les prélèvements microbiologiques adaptés (examen<br />

microbiologique direct, culture, PCR (cf. glossaire) , sérodiagnostic).<br />

TRAITEMENT<br />

- Anti-infectieux, si possible en dose unique, supervisé, gratuit.<br />

- Abstinence sexuelle jusqu’à la guérison.<br />

- Contrôle clinique de la guérison.<br />

PREVENTION<br />

- Dépistage d'autres IST associées.<br />

- Dépistage chez le ou les partenaire(s) sexuel(s).<br />

L’usage des préservatifs doit être largement recommandés.<br />

Il existe deux vaccinations contre les agents <strong>sexuellement</strong> transmis (anti-Human<br />

Papilloma Virus , anti-VHB).<br />

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I DIAGNOSTIQUER UNE GONOCOCCIE, UNE CHLAMYDIOSE, UNE<br />

SYPHILIS<br />

I.1 GONOCOCCIE<br />

Très transmissible. Gravité possible, fonction des complications locorégionales,<br />

néonatales et parfois septicémiques.<br />

AGENT PATHOGENE<br />

Neisseria gonorrhoeae (cf. glossaire) , diplocoque Gram négatif, spécifiquement humain.<br />

EPIDEMIOLOGIE<br />

En France, recrudescence des <strong>gonococcie</strong>s depuis 1998 et des formes anorectales. Le sex<br />

ratio est de 10 hommes pour 1 femme. Les homosexuels et bisexuels masculins sont un<br />

groupe à haut risque.<br />

Fréquence de l’association à la séropositivité VIH et aux rapports sexuels oraux non<br />

protégés.<br />

Les symptômes, plus fréquents chez l’homme, surviennent après une période<br />

d’incubation silencieuse et contagieuse de 2 à 7 jours.<br />

I. Diagnostic<br />

1. Clinique<br />

Chez l’homme<br />

- Urétrite: brûlures mictionnelles, écoulement urétral purulent, dysurie.<br />

- Prostatite : douleurs pelviennes ou périnéales, pollakiurie, brûlures mictionnelles,<br />

dysurie, rétention urinaire aiguë, fièvre, frissons.<br />

- Orchi-épididymite (uni ou bilatérale) : lourdeur ou pesanteur scrotale, gros<br />

épididyme.<br />

Chez la femme<br />

- Cervicite (symptomatique dans 30 % des cas) : col inflammatoire, pus cervical,<br />

leucorrhées purulentes.<br />

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- Inflammation des glandes para-urétrales, dont les glandes de Skène.<br />

- Salpingite (risque d’obstruction tubaire), endométrite.<br />

Dans les deux sexes<br />

- Anorectite asymptomatique dans 2/3 des cas ; complications : abcès péri-anaux et<br />

ischiorectaux, fistules anales.<br />

- Oropharyngite : asymptomatique dans 80 % des cas.<br />

- Gonococcies disséminées : fièvre, arthrites, signes cutanés.<br />

- Gonococcie ophtalmique (conjonctivite, kératite,….).<br />

Chez le nouveau né<br />

- Contamination possible lors de l’accouchement : ophtalmie purulente.<br />

2. Diagnostique<br />

Prélèvements le matin avant émission d’urine, de l’écoulement urétral, ou en l’absence<br />

d’écoulement, par écouvillonnage endo-urétral, et chez la femme prélèvement des<br />

sécrétions cervicales. D’autres sites, pharyngé ou anal, peuvent être prélevés chez la<br />

femme et l’homosexuel masculin.<br />

Examen direct<br />

Il n’est interprétable que pour les prélèvements génitaux masculins (flore<br />

plurimicrobienne chez la femme). Coloration de Gram : diplocoques Gram négatif à<br />

l’intérieur de polynucléaires altérés. La sensibilité est proche de 100 % chez l’homme<br />

symptomatique. Elle est plus faible en l’absence de manifestations cliniques.<br />

Culture<br />

Culture avec antibiogramme (cf. glossaire) systématique. Examen de référence mais<br />

culture difficile.<br />

II. Argumenter l'attitude thérapeutique et planifier le suivi du patient présentant une<br />

<strong>gonococcie</strong><br />

1. Traitement<br />

Urgence médicale car contagiosité, et gravité des complications. En France, la résistance<br />

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des gonocoques aux fluoroquinolones dépasse maintenant 10 %. La durée de traitement<br />

varie selon la forme clinique.<br />

- urétrites et cervicites : traitement « minute » par 250 mg de ceftriaxone, en une<br />

injection Intramusculaire (indication hors Autorisation de mise sur le marché ). Autres<br />

alternatives thérapeutiques « minute » (absence d’efficacité dans les <strong>gonococcie</strong>s<br />

anorectales et pharyngées): céfixime (400 mg, per os), spectinomycine (2 g, IM),<br />

ciprofloxacine (500 mg per os) (si l’efficacité peut être secondairement documentée<br />

par un antibiogramme).<br />

- Dans les formes compliquées : la durée du traitement est prolongée.<br />

Le traitement de la <strong>gonococcie</strong> doit être systématiquement associé à celui des infections<br />

à Chlamydia trachomatis (infection associée dans 15 à 40 % des cas) : azithromycine (1 g<br />

per os), ou doxycycline (200 mg/jour pendant 7 jours).<br />

Le traitement doit aussi être prescrit au(x) partenaire(s) sexuel(s).<br />

Revoir le patient à J7 pour évaluer cliniquement la guérison. Un contrôle biologique<br />

n’est nécessaire à J7 qu’en cas d’échec clinique.<br />

2. Autres mesures<br />

Dépistages des autres IST.<br />

Rapports sexuels protégés (préservatifs).<br />

I.2 IST A CHLAMYDIA TRACHOMATIS<br />

AGENT PATHOGENE<br />

C. trachomatis (cf. glossaire) (C. trachomatis ) est une bactérie intracellulaire à<br />

transmission strictement interhumaine.<br />

Les sérovars (cf. glossaire) D et K sont responsables des infections génitales hautes et<br />

basses et les serovars L de la lymphogranulomatose vénérienne (cf. glossaire) ou maladie<br />

de Nicolas Favre. Les serovars A à C sont responsables du trachome.<br />

I. Diagnostic :<br />

1. Formes cliniques des IST à chlamydia trachomatis<br />

<strong>Infections</strong> urogénitales non spécifiques<br />

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30 à 50 % des urétrites non gonococciques chez l'homme et de 30 à 50 % des salpingites<br />

de la femme.<br />

Portage asymptomatique fréquent<br />

Chez l’homme : urétrite subaiguë le plus souvent.<br />

Chez la femme : cervicite le plus souvent asymptomatique ; fréquence des<br />

complications inaugurales (salpingite, endométrite, douleurs pelviennes chroniques,<br />

formes néonatales, périhépatite ou syndrome de Fitz Hugh Curtis (cf. glossaire) ).<br />

Dans les deux sexes : atteinte pharyngée (exceptionnelle), anale,<br />

conjonctivale. Syndrome de Fiessinger Leroy Reiter (cf. glossaire) associant une<br />

conjonctivite, une urétrite et une polyarthrite (80 % Human Leukocyte Antigen, en<br />

français Antigènes des leucocytes humains B27 positif).<br />

Chez le nouveau-né : Risque de contamination néonatale en cas de cervicite au moment<br />

de l'accouchement avec conjonctivite, rhinite, otite, pneumopathie alvéolo-interstitielle<br />

retardée Lymphogranulomatose vénérienne (Lymphogranulomatose vénérienne)<br />

La LGV est plus répandue dans les régions tropicales que dans les pays industrialisés<br />

(recrudescence actuelle chez les homosexuels masculins, prostituées ou voyageurs).<br />

Période d'incubation : 3 à 30 jours.<br />

Evolution schématique en 3 stades successifs qui ne sont pas toujours retrouvés :<br />

primaire (ulcération muqueuse et transitoire), secondaire ganglionnaire (bubon) et<br />

tertiaire (lésions destructrices, fibrose et troubles du drainage lymphatique). Les<br />

anorectites sont parfois, plus bruyantes, étendues, avec un retentissement fonctionnel<br />

marqué et des signes généraux.<br />

2. Diagnostic biologique<br />

LGV : sérologie ; PCR<br />

<strong>Infections</strong> génitales non spécifiques :<br />

- Chez l’homme : PCR sur le 1er jet d’urines.<br />

- Chez la femme symptomatique : PCR sur le 1er jet d’urines et le frottis d’endocol.<br />

- Chez la femme asymptomatique : PCR sur le 1er jet d’urines.<br />

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II. Argumenter l'attitude thérapeutique et planifier le suivi du patient avec une IST a<br />

chlamyfia trachomatis<br />

1. Traitement antibiotiques :<br />

LGV : doxycycline 200 mg/j 3 semaines.<br />

Salpingites aiguës : association d'antibiotiques (amoxicilline-acide clavulanique +<br />

doxycycline ou Céphalosporine de 3e génération + métronidazole + ofloxacine).<br />

Epididymites et prostatites : doxycycline, ofloxacine<br />

Urétrites et cervicites, azithromycine (dose unique, 1 g, per os) ou doxycycline 200 mg/j<br />

pendant 7j.<br />

2. Autres mesures :<br />

- Dépistage d’autres IST<br />

- Traitement simultané du(des) partenaire(s).<br />

- Rapports sexuels protégés jusqu’à guérison.<br />

- Contrôle clinique de la guérison.<br />

(Recommandation : Haute Autorité de Santé. Place des techniques de biologie moleculaire dans<br />

l'identification des infections uro-génitales basses à chlamydia trachomatis [en ligne]. Février<br />

2003.)<br />

(Recommandation : Haute Autorité de Santé. Évaluation du dépistage des infections uro-<br />

génitales basses à Chlamydia trachomatis en France [en ligne]. Février 2003. )<br />

I.3 SYPHILIS<br />

AGENT PATHOGENE : Treponema pallidum (cf. glossaire) appartenant à la famille des<br />

spirochètes.<br />

EPIDEMIOLOGIE : Contamination directe par contact vénérien sauf les<br />

exceptionnelles syphilis transfusionnelles et<br />

congénitales.<br />

I. Diagnostic<br />

1. Clinique<br />

- Evolution clinique en 4 phases : primaire (chancre, secondaire (multiviscérale), latente<br />

(phase asymptomatique pendant laquelle seul le diagnostic sérologique est possible) et<br />

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tertiaire (polarisation viscérale<br />

- Incubation moyenne : trois semaines<br />

Syphilis primaire<br />

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- Ulcération génitale (ou autre muqueuse) superficielle, indolore, unique, bien limitée, à<br />

la surface propre, reposant sur une base indurée.<br />

- Adénopathie inguinale, uni ou bilatérale, indolore sans péri-adénite.<br />

Syphilis secondaire<br />

- Manifestations cutanées précoces : la roséole (cf. glossaire)<br />

- Manifestations cutanées tardives : les syphilides.<br />

- Manifestations muqueuses : plaques muqueuses.<br />

Syphilis tertiaire<br />

- En cas de traitement incorrect ou inexistant.<br />

- Localisations viscérales : cardiovasculaires, osseuses…<br />

- Neurosyphilis possible à tous les stades secondaires.<br />

- Neurosyphilis précoce : ophthalmologique, méningite, vascularite.<br />

- Neurosyphilis tardive : tabès (cf. glossaire) , paralysie générale, gommes.<br />

2. Biologique<br />

2-1.Diagnostic direct<br />

- mise en évidence au microscope à fond noir de T. pallidum (sérosité issue d’ulcération<br />

génitale ou ponction ganglionnaire ou lésions secondaires cutanéomuqueuses).<br />

2-2. Sérodiagnostic des tréponématoses<br />

- Venereal Disease Research Laboratory et Treponema Pallidum Hemagglutinations<br />

Assay positifs : syphilis ou tréponématose non vénérienne.<br />

- VDRL positif et TPHA négatif : réaction faussement positive.<br />

- VDRL négatif et TPHA positif : cicatrice sérologique d’une tréponématose ancienne,<br />

vénérienne ou non vénérienne ou syphilis débutante.<br />

(Recommandation : Haute Autorité de Santé. Évaluation a priori du dépistage de la syphilis en<br />

France [en ligne]. Mai 2007.)<br />

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II. Argumenter l'attitude thérapeutique et planifier le suivi du patient présentant une<br />

syphilis<br />

1. Traitement étiologique<br />

1-1. Antibiotiques utilisés<br />

- pénicilline G retard ;<br />

- si allergie à la pénicilline : cyclines.<br />

1-2. Modalités de traitement<br />

- Syphilis précoce : une IM de 2.4 Millions d’Unités internationales d’extencilline.<br />

- Syphilis tardive : 3 IM de 2.4 Millions d’UI d’extencilline à une semaine d’intervalle.<br />

- Neurosyphilis : pénicilline G Intraveineux pendant 14 jours à 21 jours.<br />

1-3. Surveillance du traitement<br />

- Réaction d'Herxheimer (cf. glossaire) .<br />

- Diminution significative du VDRL quantitatif = critère de guérison.<br />

2. Autres mesures<br />

- Traitement systématique du (des) partenaire(s).<br />

- Dépistage des autres IST.<br />

- Relations sexuelles protégées jusqu’à guérison.<br />

I.4 IST A PAPILLOMAVIRUS HUMAINS (PVH)<br />

INTRODUCTION<br />

Les IST induites par les papillomavirus humains sont les condylomes et certains cancers<br />

muqueux (anus, utérus).<br />

AGENT PATHOGENE : Les (Papillomavirus humains) sont des virus à Acide<br />

désoxyribonucléique, infectant les kératinocytes. Il en existe plus de 100 types dont<br />

seuls certains sont oncogènes (col utérin, carcinome anal).<br />

EPIDEMIOLOGIE : La contamination est le plus souvent sexuelle. La transmission<br />

verticale mère-enfant est documentée.<br />

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Les condylomes ont une prévalence 2 fois supérieure à celle de l’herpès génital. Chez<br />

les patients infectés par le VIH, les infections à PVH sont plus fréquentes, plus<br />

étendues, plus souvent multifocales et plus fréquemment responsables de cancers.<br />

I. Diagnostic<br />

1. Clinique<br />

- Les condylomes acuminés (végétations vénériennes ou crêtes de coq), sont associés à<br />

des PVH non oncogènes (sérotypes 6, 11). Incubation variable de 1 mois à 1 an.<br />

Diagnostic clinique : papules kératosiques à la surface des muqueuses génitales, anales<br />

ou orales.<br />

- Etats dysplasiques, carcinomes in situ et cancers invasifs, associés aux PVH (sérotypes<br />

16, 18, 31, 35) oncogènes.<br />

La séquence évolutive (de la dysplasie modérée à la dysplasie sévère des néoplasies<br />

intraépithéliales, voire au carcinome invasif) est démontrée.<br />

- Tumeurs observées au niveau des muqueuses génitales externes et de la région<br />

périnéale (papulose bowénoïde, tumeur de Buschke-Loewenstein) et de la muqueuse<br />

orale (papillomatose orale floride).<br />

2. Diagnostic<br />

Le diagnostic des condylomes est clinique. L’histologie est indiquée en cas de<br />

persistance des lésions, de doute diagnostique avec une tumeur et dans les autres<br />

formes muqueuses.<br />

L’identification des PVH en cause n’est pas de pratique courante.<br />

Un bilan (bilan lésionnel locorégional, partenaire(s), recherche d’une IST ou d’une<br />

immunodépression) est indispensable avant traitement.<br />

II. Argumenter l'attitude thérapeutique et planifier le suivi du patient présentant une<br />

IST a PVH<br />

1. Traitement étiologique<br />

Le traitement des condylomes est difficile.<br />

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Aucun traitement antiviral spécifique<br />

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Environ 60 à 70% de guérison avec la cryothérapie, l’imiquimod ou la<br />

podophyllotoxine, traitements de<br />

1ere intention.<br />

2. Prévention<br />

Un vaccin visant les sérotypes oncogènes les plus fréquents est disponible. La<br />

population cible est les jeunes filles de 14 ans.<br />

La vaccination ne dispense pas du frottis de dépistage habituel chez la femme.<br />

(Recommandation : Société de Pathologie Infectieuse de Langue Française. Maladies<br />

<strong>sexuellement</strong> transmises (MST) chez la femme, la mère, la mineur [en ligne]. Conférence de<br />

Consensus. 1993.)<br />

(Recommandation : Agence nationale d'accréditation et d'évaluation en santé. Papillomavirus<br />

(HPV) et lésions précancéreuses du cancer du col de l'utérus [en ligne]. 2004.)<br />

(Recommandation : Haute Autorité de Santé. Vaccination Papillomavirus: quelle place dans la<br />

prévention du cancer du col ? [en ligne]. Septembre 2007. )<br />

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II ANNEXES<br />

GLOSSAIRE<br />

- Support de Cours (Version PDF) -<br />

● antibiogramme : Un antibiogramme est une technique de laboratoire visant à tester<br />

la sensibilité d'une souche bactérienne vis-à-vis d'un ou plusieurs antibiotiques<br />

supposés ou connus. Le principe consiste à placer la culture de bactéries en présence<br />

du ou des antibiotiques et à observer les conséquences sur le développement et la<br />

survie de celle-ci. On peut par exemple placer plusieurs pastilles imbibées<br />

d'antibiotiques sur une souche bactérienne déposée dans une boîte de Petri. Il existe<br />

trois types d'interprétation selon le diamètre du cercle qui entoure le disque<br />

d'antibiotique : souche ou bactérie sensible, intermédiaire ou résistante.<br />

● C. trachomatis : Chlamydia trachomatis est la bactérie responsable de l'urétrite à<br />

Chlamydia (ou chlamydiose), maladie <strong>sexuellement</strong> transmissible la plus fréquente<br />

en France (50 fois plus fréquente que la gonorrhée, elle même plus fréquente que la<br />

syphilis). Son réservoir est strictement humain. Il existe 15 sérotypes, possédant un<br />

tropisme tout particulier pour les muqueuses génitales et oculaires.<br />

● lymphogranulomatose vénérienne : Le lymphogranulome vénérien ou maladie de<br />

Durand-Nicolas-Favre est une infection <strong>sexuellement</strong> transmissible due à une<br />

infection par les sérovars (ou biovar) invasifs L1, L2, ou L3 de Chlamydia<br />

trachomatis. La maladie a été découverte par Wallace en 1833 puis par Durand,<br />

Nicolas, et Favre en 1913. Elle affecte surtout le système lymphatique. Aux États-<br />

Unis, en Europe, en Australie et dans la majeure partie de l'Asie et de l'Amérique du<br />

Sud, le LGV est généralement considéré comme une maladie rare. Elle est<br />

endémique en Afrique, en Inde, dans certaines régions du sud-est asiatique et dans<br />

les Antilles.<br />

● Neisseria gonorrhoeae : Le gonocoque (Neisseria gonorrhoeae) est la bactérie<br />

responsable chez l'Homme de la <strong>gonococcie</strong> (ou gonorrhée).Ce germe<br />

exclusivement humain est l'agent de la blennorragie, la plus fréquente des maladies<br />

vénériennes. (Faux :La Première infection vénériennes mondiale est l'infection à<br />

Chlamydia Trachomatis)C'est la très grande fragilité de ce germe vis-à-vis de la<br />

dessiccation, de l'oxydation et des rayons lumineux qui explique la transmission<br />

exclusivement par contact direct des muqueuses chaudes et humides où il végète.<br />

● PCR : Polymerase Chain Reaction, en français Réaction en Chaîne par Polymérase<br />

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- Support de Cours (Version PDF) -<br />

● Réaction d'Herxheimer : Comme dans le cas de l'antibiothérapie et d'autres<br />

méthodes de lutte contre les maladies infectieuses, les bactéries libèrent brutalement<br />

des endotoxines lors de leur destruction chez un malade (réaction d'Herxheimer).<br />

On peut s'attendre également à des réactions immunologiques. En pratique, ces<br />

réactions sont rarement exprimées et sans doute plus en rapport avec les produits<br />

étrangers de la préparation introduite par voie injectable. Il peut en résulter des<br />

symptômes de fièvre ou, dans les cas extrêmes, un choc anaphylactique. Le système<br />

immunitaire du patient peut parfois provoquer une réponse immunologique au<br />

phage (2 patients sur 44 lors d'une étude polonaise), ce qui pourrait avoir une<br />

incidence thérapeutique significative.<br />

● roséole : La roséole (ou exanthème subit en terme médical, parfois appelée sixième<br />

maladie) est une maladie virale bénigne causée par un herpèsvirus type 6 (HHV-6).<br />

Courante chez les enfants de 6 à 24 mois, elle devient rare après 4 ans. Le nom de la<br />

sixième maladie provient du fait qu'à l'époque où l'on a voulu établir une liste des<br />

maladies provoquant un exanthème infantile, elle a été la sixième à être<br />

énumérée.Elle se manifeste d'abord par une fièvre pouvant atteindre facilement 39 à<br />

40 °C pendant trois jours et l'enfant peut être sujet à des convulsions. Cette fièvre est<br />

suivie, quelques jours plus tard, d'une éruption cutanée : taches rouges persistant 1<br />

à 3 jours, l'enfant n'est alors plus contagieux. À l'apparition des boutons, la fièvre<br />

tombe aussi rapidement qu'elle est venue.La maladie est difficile à diagnostiquer<br />

avant que l'éruption n'apparaisse. C'est l'absence d'autres symptômes, en dehors<br />

d'une légère pharyngite, et le caractère bien supporté de la fièvre, qui peut orienter<br />

vers le diagnostic.La roséole est peu contagieuse et un traitement n'est pas<br />

nécessaire, en dehors de celui de la fièvre. Les complications sont très rares et<br />

l'immunité permanente.<br />

● sérovars : En biologie, le mot sérovar (ou serovar, également appelé sérotype ou<br />

serotype) désigne une propriété antigénique permettant d'identifier une cellule<br />

(bactéries, RBC, etc.) ou un virus par des méthodes sérologiques. La technique est<br />

souvent appelée le sérogroupage.Autrement dit, c'est le nom donné à la variété<br />

sérologique correspondant à une espèce (bactérie, virus.) et la manière de nommer<br />

les subdivisions taxonomiques (de classement) de micro-organismes sur la base des<br />

caractéristiques de leur antigène ou protéines.<br />

● Syndrome de Fiessinger Leroy Reiter : Le syndrome oculo-uréthro-synovial, encore<br />

appelé arthrite réactive, est une maladie systémique qui accompagne parfois la<br />

spondylarthrite ankylosante. Elle se caractérise par l'apparition simultanée de<br />

fièvre ; diarrhée sanglante ; inflammation de l'urètre et des articulations,<br />

notamment difficulté d'uriner et douleurs articulaires ; conjonctivite (yeux rouges,<br />

avec démangeaisons).Elle fait partie des spondylarthropathies séronégatives (le<br />

malade ne présente pas d'anticorps spécifiques permettant de déceler la maladie).<br />

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- Support de Cours (Version PDF) -<br />

Elle est due à une infection des organes génitaux et urinaires ou de l'estomac et des<br />

intestins. C'est une des causes les plus fréquentes d'arthrite chez les jeunes. Cette<br />

maladie était appelée syndrome de Fiessinger-Leroy-Reiter ou maladie de Reiter,<br />

mais a été débaptisée en raison de l'activité nazie de Hans Reiter.<br />

● syndrome de Fitz Hugh Curtis : Le syndrome de Fitz-Hugh-Curtis ou périhépatite<br />

est une péritonite se localisant sur l'hypocondre droit. D'origine vénérienne, le<br />

syndrome de Fitz-Hugh-Curtis est par ce fait associé à plusieurs IST comme la<br />

blennoragie.<br />

● tabès : On désigne par le terme latin Tabes dorsalis une dégénérescence des cordons<br />

postérieurs (ou colonnes dorsales) de la moelle épinière observée dans la<br />

neurosyphilis. Le mot latin tabes signifie liquéfaction, dissolution, décomposition,<br />

atrophie.Coupe axiale de moelle épinière, coloration argentique. La zone claire<br />

indique une disparition des fibres nerveuses dans les colonnes postérieures. Les<br />

symptômes et signes cardinaux du tabes sont : des douleurs extrêmes des<br />

membres, de caractère classiquement fulgurant une ataxie locomotrice, décrite par<br />

Duchenne en 1858[1] une aréflexie ostéotendineuse des membres inférieurs ou<br />

généralisée (signe d'Erb-Westphal).Cette sémiologie caractérise le syndrome<br />

radiculo-cordonal postérieur. Elle se complète souvent de manifestations<br />

neurotrophiques et articulaires (arthropathies tabétiques).<br />

● Treponema pallidum : Les tréponèmes (Treponema) sont un genre de bactéries<br />

appartenant à la famille des Spirochaetaceae. Les cellules de 5 à 15 µm de long sur<br />

0,1 à 0,2 µm de large sont spiralées. La paroi est de type Gram négatif. Ce sont des<br />

bactéries commensales chez l'Homme et l'animal au niveau de la bouche, du tractus<br />

intestinal et de l'appareil urogénital.Certaines espèces sont pathogènes pour<br />

l'homme et peuvent provoquer un ensemble de maladies dénommées<br />

tréponématoses.Le Treponema pallidum ou tréponème pâle est la bactérie<br />

responsable de la syphilis chez l'Homme. Découvert en 1905 à Berlin par Fritz<br />

Scaudinn et Erich Hoffman, il appartient à la famille des tréponèmes, dont il est le<br />

seul représentant <strong>sexuellement</strong> transmissible.<br />

BIBLIOGRAPHIE<br />

● Collège des Universitaires de Maladies Infectieuses et Tropicales : PILLY E.<br />

Maladies infectieuses et tropicales [texte imprimé]. 21e édition 2008. Paris : Vivactis<br />

Plus. DL 2007. Chapitres 43, 44, 57, 73, 81, 103.<br />

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RECOMMANDATION<br />

- Support de Cours (Version PDF) -<br />

● Agence nationale d'accréditation et d'évaluation en santé. Papillomavirus (HPV) et<br />

lésions précancéreuses du cancer du col de l'utérus [en ligne]. 2004. :<br />

http://www.fascicules.fr/do.php?mb=public/consensus&p1=5&p2=31<br />

● Haute Autorité de Santé. Évaluation a priori du dépistage de la syphilis en France<br />

[en ligne]. Mai 2007. : http://www.has-sante.fr/portail/jcms/c_548127/evaluation-<br />

a-priori-du-depistage-de-la-syphilis-en-france<br />

● Haute Autorité de Santé. Évaluation du dépistage des infections uro-génitales<br />

basses à Chlamydia trachomatis en France [en ligne]. Février 2003. :<br />

http://www.has-sante.fr/portail/jcms/c_464119/evaluation-du-depistage-des-<br />

infections-uro-genitales-basses-a-chlamydia-trachomatis-en-france<br />

● Haute Autorité de Santé. Place des techniques de biologie moleculaire dans<br />

l'identification des infections uro-génitales basses à chlamydia trachomatis [en<br />

ligne]. Février 2003. : http://www.has-sante.fr/portail/jcms/c_406967/place-des-<br />

techniques-de-biologie-moleculaire-dans-lidentification-des-infections-uro-<br />

genitales-basses-a-chlamydia-trachomatis<br />

● Haute Autorité de Santé. Vaccination Papillomavirus: quelle place dans la<br />

prévention du cancer du col ? [en ligne]. Septembre 2007. : http://www.has-<br />

sante.fr/portail/jcms/c_592462/quelle-place-pour-le-vaccin-papillomavirus-<br />

humain-gardasil-dans-la-prevention-du-cancer-du-col<br />

● Société de Pathologie Infectieuse de Langue Française. Maladies <strong>sexuellement</strong><br />

transmises (MST) chez la femme, la mère, la mineur [en ligne]. Conférence de<br />

Consensus. 1993. : http://www.infectiologie.com/site/consensus_recos.php<br />

ABRÉVIATIONS<br />

● ADN : Acide désoxyribonucléique<br />

● AMM : Autorisation de mise sur le marché<br />

● C3G : Céphalosporine de 3e génération<br />

● Ct : C. trachomatis<br />

● HLA : Human Leukocyte Antigen, en français Antigènes des leucocytes humains<br />

● HPV : Human Papilloma Virus<br />

● IM : Intramusculaire<br />

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● IST : <strong>Infections</strong> <strong>sexuellement</strong> <strong>transmissibles</strong><br />

● IV : Intraveineux<br />

● LGV : Lymphogranulomatose vénérienne<br />

● MST : Maladies <strong>sexuellement</strong> <strong>transmissibles</strong><br />

● PVH : Papillomavirus humains<br />

● TPHA : Treponema Pallidum Hemagglutinations Assay<br />

● UI : Unités internationales<br />

● VDRL : Venereal Disease Research Laboratory<br />

● VHB : Virus de l'hépatite B<br />

● VIH : Virus de l'immunodéficience humaine<br />

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