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Poésies et souvenirs
J
'ai toujours aimé écrire mais il est vrai que je cafouillais un peu, partais dans tous les sens et surtout ne
prenais pas conscience de ce que je valais.
Il n'est pas indispensable de savoir si c'est bien ou pas bien mais lorsque j'ai intégré cet atelier j'ai réalisé
les diverses possibilités de l'écriture et aimé en premier lieu l'ambiance qui régnait autour de moi. Je
croyais ne pas pouvoir étaler un texte en 20 minutes et je me suis aperçue que cela venait tout seul. J'ai aimé
laisser courir ma plume au gré de la consigne qui nous était donnée et j'ai aimé y mettre tous mes sentiments,
mes chagrins, mes bonheurs, sans ressentir aucune gêne à ce déballage intime. J'ai aimé cette facilité qui d'atelier
en atelier s'est affirmée, conduite par la façon dont on est dirigé sans l'être ouvertement.
J'aime la consigne. C'est un tremplin vers notre imaginaire indispensable à la réussite, un appui qui nous permet
de bien écrire une situation et tout en nous éparpillant, retomber sur nos pieds.
J'ai aimé écouter les autres et j'aime toujours ce moment de lecture qui me fascine tant l'écriture de chacun est
riche, j'y apprends le bien dit, le bien parlé, et découvre avec plaisir les progrès que l'on peut faire. Ce que je vois
sur les autres je ne peux le constater sur moi-même mais j'aime l'écriture pour ce qu'elle apporte et j'aimerais la
continuer dans le même esprit, la joie de sortir tous ces sentiments enfouis au fond de nous et qui doivent se
transmettre, rester parmi ces personnes auxquelles désormais je suis attachée et qui sans restriction aucune
livrent leurs secrets.
Monique Poillot de l'atelier d'écriture
J
'ai aimé le partage de l'écrit avec les camarades de
classe.
J'ai aimé les rencontres de souvenirs des uns et des
autres qui nous rapprochent. J'ai aimé la surprise de
Ecrire
la consigne et de pouvoir m'y impliquer.
J'ai aimé regarder par la fenêtre pour voir les tuyauteries co-
Ecrire l'inexplicable lorées de Pompidou surtout quand le soleil s'y attarde.
Ecrire pour survivre J'ai aimé tous les ateliers et j'aimerai que ces ateliers continuent,
je n'aimerai pas que cela cesse.
Ecrire ses souvenirs J'ai aimé, j'aime, j'aimerai continuer d'écrire ainsi à l'atelier
Ecrire pour s'exprimer alors que
Je n'ai pas aimé, je n'aime pas et j'ai bien peur que décidé-
Ecrire ce qui est caché ment je n'aimerai pas retravailler mes textes.
Ecrire sa douleur
J'ai aimé la surprise que m'a faite Claude ce matin en me
passant son si juste et si touchant poème sur Anne Frank,
Ecrire la différence ne l'oublions pas.
Ecrire pour la joie
J'aime l'heure de la pause café qui nous permet de critiquer
d'avance ce que nous avons écrit.
Ecrire pour le miracle Je n'aime pas que nous ayons tant de temps pour la consi-
Ecrire pour la pérennité gne d'aujourd'hui où il n'y a que je, je, je, non, je n'aime pas
et je crois que je n'aimerai jamais parler de moi à la pre-
Ecrire pour le bonheur mière personne, c'est dur dur. Oui j'aime mieux coller mes
Ecrire pour la liberté histoires sur le dos d'une tierce personne, c'est moins lourd
à porter.
Ecrire pour l'éternité J'aime le moment où on attend pour écouter ce que l'autre a
tiré de la consigne.
Claude Claude Burstein
Burstein Je n'aime pas du tout le fait que sans consigne, je reste
coincée devant la page blanche, d'ailleurs je pourrai prendre
une feuille de couleur mais le résultat serait le même, c'est
comme si j'avais besoin de béquilles cervicales.
Cela ne fait rien, j'aime gratouiller mon stylo sur le papier et
je n'aime pas tapoter mes textes sur l'ordinateur.
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Dunja Setton de l'atelier d'écriture