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Rencontre avec Karolina et Victor Costa : Couple mixte, entre réalité ...

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Tribune de Genève<br />

25.10.2011<br />

<strong>Rencontre</strong> <strong>avec</strong> <strong>Karolina</strong> <strong>et</strong> <strong>Victor</strong> <strong>Costa</strong><br />

<strong>Couple</strong> <strong>mixte</strong>, <strong>entre</strong> <strong>réalité</strong> <strong>et</strong> fiction<br />

Un gars, une fille en Suisse romande. La comparaison est facile mais incontournable. <strong>Couple</strong><br />

à la ville comme à l’écran, <strong>Victor</strong> <strong>et</strong> <strong>Karolina</strong> sont les héros de la mini-série «Bienvenue chez<br />

nous», diffusée sur Léman bleu, La Télé <strong>et</strong> Canal 9 depuis le début du mois de septembre.<br />

Même format, même esprit que Chouchou <strong>et</strong> Loulou, <strong>avec</strong> le choc culturel en plus: lui<br />

espagnol, elle genevoise, danoise <strong>et</strong> italienne. Tous les épisodes sont tournés en extérieur <strong>et</strong><br />

le scénario est inspiré de leur propre histoire.<br />

Leur histoire? Elle commence sur scène. «Il jouait un maquereau, je jouais un travesti, ça<br />

nous a rapprochés!» Eclats de rires. Les deux ont un univers artistique très différent, lui<br />

vient du théâtre, elle du chant. «Je faisais des chansons à l’eau de rose, un peu à la<br />

Véronique Sanson. » Les tourtereaux donnent dans l’expansif, ils s’embrassent tout le temps,<br />

au point qu’ils écrivent une chanson intitulée Historique de nos baisers. Attention, guimauve.<br />

Une première année difficile<br />

Fatiguée de Paris, une ville «très difficile, violente, la jungle», <strong>Karolina</strong> décide de r<strong>et</strong>rouver<br />

Genève pour faire… un stage de pasteure. Un métier qu’elle exerce à mi-temps depuis. Elle<br />

emmène bien sûr <strong>Victor</strong> dans ses bagages, qu’ils posent à Carouge. C’est en se confrontant à<br />

la culture genevoise que naît l’idée d’écrire des sk<strong>et</strong>ches sur la question identitaire. D’ailleurs<br />

<strong>Victor</strong> appelle ses brouillons des «j<strong>et</strong>s d’eau». «La première année, cela n’a pas été facile<br />

pour nous deux, confie <strong>Karolina</strong>. Quand tu es Suisse, tu n’as pas le recul sur ce que tu vis, <strong>et</strong><br />

tout d’un coup tu as un étranger qui débarque <strong>et</strong> vient te titiller sur tes habitudes, les<br />

magasins qui ferment tôt, personne dans la rue…» <strong>Victor</strong>, habitué à négocier ses contrats de<br />

comédien dans des bars parisiens en fin de soirée, est bien en peine de trouver un<br />

établissement ouvert à la fin de ses spectacles à la Jonction!<br />

«De grands amoureux de l’amour»<br />

Les deux «grands amoureux de l’amour» comme ils se décrivent eux-mêmes, demandent<br />

l’avis de thérapeutes du couple pour s’ouvrir des pistes de réflexion, <strong>et</strong> affiner les dialogues.<br />

<strong>Karolina</strong>: <strong>Victor</strong> est très perfectionniste.<br />

<strong>Victor</strong>: Non<br />

<strong>Karolina</strong>: Si!<br />

Stop! On ne vous fera pas croire que ce duo marche aux désaccords, leur complicité crève<br />

les yeux <strong>et</strong> ils disent «profiter de la série pour s’engueuler, ce n’est pas trop notre<br />

quotidien.»<br />

«On considère que la vie est un rêve», résume <strong>Karolina</strong>. La preuve, le jour du mariage,<br />

<strong>Victor</strong> est arrivé par les airs. Comprendre en parapente, déguisé en P<strong>et</strong>er Pan. Forcément,<br />

Genève, comparativement à Paris, «c’est Walt Disney!» (Et à défaut d’avoir eu beaucoup


d’enfants. Pour l’instant, ils ont déjà une p<strong>et</strong>ite fille de 9 mois). «Ici, décrit <strong>Victor</strong>, si tu<br />

demandes ton chemin dans la rue, on te raccompagne jusqu’à chez toi, ça change… en<br />

même temps on a toujours la nostalgie de Paris, comme dans le film Casablanca, on est<br />

fans!»<br />

Fausse identité<br />

Mais la mise en scène de ses propres difficultés conjugales n’est-elle pas impudique? Non,<br />

«on a construit des personnages», relève <strong>Victor</strong>. Et <strong>Karolina</strong> d’ajouter: «On ne porte pas nos<br />

vrais prénoms dans la série, comme l’avaient fait Jean Dujardin <strong>et</strong> Alexandra Lamy(les<br />

acteurs d’«Un gars, une fille», ndlr). On a choisi «Charlotte <strong>et</strong> Miguel», on a besoin de c<strong>et</strong>te<br />

distance. » Même les consonnes changent, <strong>Karolina</strong> à la scène devient Carolina à la ville,<br />

pour mieux se préserver sans doute.<br />

Côté inspiration, les inséparables-promis, c’est le dernier nom d’oiseau- se réclament de<br />

Woody Allen <strong>et</strong> des Monthy Python.<br />

Et <strong>Victor</strong> arbore de faux airs de Roberto Benigni, une impression renforcée par son accent<br />

chantant. Mais peut-être est-il temps d’arrêter les parallélismes <strong>et</strong> de les découvrir «As time<br />

goes by».<br />

<strong>Karolina</strong> <strong>et</strong> <strong>Victor</strong><br />

Bio express<br />

1974/1980 Ils naissent, l’un à Valence, l’autre à Monaco.<br />

2005 Ils se rencontrent, dans une école de chanson à Paris.<br />

2007 Ils quittent la capitale <strong>et</strong> emménagent à Genève.<br />

2008 Ils se marient.<br />

2009-2010 Ils montent <strong>et</strong> jouent un concert théâtral, Bienvenue chez nous.<br />

2011 Ils adaptent le spectacle pour la télévision, version courte. S. S.

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