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TD n 2 – Application de la théorie des groupes `a la recherche d ...

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ENS <strong>de</strong> Lyon<br />

L3 Chimie et Physique<br />

Année 2009-2010<br />

Chimie Physique 2<br />

Vincent Robert & Nico<strong>la</strong>s Chéron<br />

(inspiré <strong>de</strong> D. Simon et C. Loison)<br />

<strong>TD</strong> n2 <strong>–</strong> <strong>Application</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>théorie</strong> <strong>de</strong>s <strong>groupes</strong><br />

à <strong>la</strong> <strong>recherche</strong> d’orbitales molécu<strong>la</strong>ires<br />

Nous allons essayer <strong>de</strong> revoir ici les notions suivantes :<br />

<strong>–</strong> représentations réductibles (notées RR) et irréductibles (notées RI)<br />

<strong>–</strong> décomposition d’une représentation<br />

<strong>–</strong> <strong>recherche</strong> <strong>de</strong> bases <strong>de</strong>s RI<br />

<strong>–</strong> <strong>recherche</strong> d’OM<br />

On cherchera à réduire une RR en somme <strong>de</strong> RI, et à chercher les bases <strong>de</strong> ces représentations<br />

irréductibles. On utilisera les tables <strong>de</strong> caractères ainsi que les re<strong>la</strong>tions suivantes (voir cours) :<br />

aΓi<br />

1 <br />

= χ<br />

g<br />

R∈G<br />

∗ Γi (R)χΓ(R)<br />

1 Réduction d’une représentation<br />

ˆ PΓi<br />

= hi<br />

g<br />

<br />

χ ∗ Γi (R) ˆ R<br />

Objectif : Savoir utiliser les tables <strong>de</strong> caractères <strong>de</strong>s RI, réduire une représentation donnée dans<br />

une base quelconque en RI, déterminer les bases correspondant à ces RI à l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> métho<strong>de</strong> <strong>de</strong>s<br />

projections.<br />

Réduire en somme <strong>de</strong> représentations irréductibles les représentations <strong>de</strong>s <strong>groupes</strong> <strong>de</strong> symétrie <strong>de</strong>s<br />

molécules suivantes (dans leurs géométries d’équilibre) dans les bases données :<br />

1. Pour <strong>la</strong> molécule NH3 : base <strong>de</strong>s orbitales 1s <strong>de</strong>s hydrogènes, base <strong>de</strong>s orbitales (px,py,pz) <strong>de</strong><br />

l’atome d’azote, base <strong>de</strong>s 5 orbitales d <strong>de</strong> l’atome d’azote.<br />

2. Pour le benzène : base constituée <strong>de</strong>s 6 orbitales pz <strong>de</strong> chaque atome <strong>de</strong> carbone (axe z<br />

perpendicu<strong>la</strong>ire au p<strong>la</strong>n <strong>de</strong> <strong>la</strong> molécule).<br />

3. Pour un complexe octaédrique d’un métal <strong>de</strong> transition : base constituée <strong>de</strong>s 5 orbitales d <strong>de</strong><br />

l’atome métallique.<br />

En déduire ensuite les orbitales molécu<strong>la</strong>ires <strong>de</strong> symétrie <strong>de</strong> NH3 par exemple dans <strong>la</strong> bases <strong>de</strong>s<br />

orbitales 1s <strong>de</strong>s hydrogènes.<br />

Faites <strong>de</strong> même pour le benzène dans <strong>la</strong> base <strong>de</strong>s orbitales 2pz ; on justifiera au préa<strong>la</strong>ble pourquoi<br />

ces orbitales 2pz ne pourront se combiner à aucunes autres 2s(C), 2px(C), 2py(C), 1s(H) au sein<br />

d’une OM.<br />

2 Lien entre <strong>la</strong> symétrie et les orbitales molécu<strong>la</strong>ires<br />

On considère <strong>la</strong> molécule NH3 appartenant au groupe <strong>de</strong> symétrie C3v. On se p<strong>la</strong>ce dans l’approximation<br />

orbita<strong>la</strong>ire et l’hamiltonien monoélectronique molécu<strong>la</strong>ire est noté h.<br />

1<br />

R∈G


1. Soit R une opération <strong>de</strong> symétrie du groupe C3v. Que peut-on dire du commutateur [h,R] ?<br />

2. On donne les sept orbitales molécu<strong>la</strong>ires <strong>de</strong> NH3 les plus hautes en énergie (cf diagramme<br />

suivant, issu du livre The organic chemist’s book of orbitals <strong>de</strong> W.L. Jorgensen et L. Salem).<br />

Étant donnée une orbitale molécu<strong>la</strong>ire |φ〉 non dégénérée (par exemple 4A1), montrer que |φ〉<br />

est base d’une représentation irréductible du groupe C3v. Que peut-on dire si l’on considère<br />

un ensemble d’orbitales dégénérées (par exemple 1E ou 2E) ?<br />

3. On considère maintenant que l’on cherche les orbitales molécu<strong>la</strong>ires sous <strong>la</strong> forme <strong>de</strong> combinaisons<br />

linéaires <strong>de</strong>s orbitales atomiques <strong>de</strong> <strong>la</strong> base Γ7 = {2sN, 2pxN, 2pyN, 2pzN, 1sH1, 1sH2, 1sH3}.<br />

Montrer que cette base se décompose en bases <strong>de</strong> représentations irréductibles sous <strong>la</strong> forme :<br />

Γ7 = 3A1 ⊕ 2E.<br />

Les fonctions <strong>de</strong> bases <strong>de</strong>s représentations irréductibles sont-elles <strong>de</strong>s fonctions propres <strong>de</strong><br />

l’hamiltonien ? Quelle est l’allure <strong>de</strong> <strong>la</strong> matrice représentative <strong>de</strong> h sur <strong>la</strong> base Γ7 ?<br />

2


Les exercices suivant traitent <strong>de</strong>s orbitales molécu<strong>la</strong>ires <strong>de</strong> petites molécules qui comportent <strong>de</strong><br />

nombreuses symétries. Pour commencer, on étudie leurs propriétés <strong>de</strong> symétrie en utilisant <strong>de</strong>s<br />

bases <strong>de</strong> fonctions très simples : les orbitales <strong>de</strong> valence <strong>de</strong>s atomes qui constituent <strong>la</strong> molécule.<br />

On appellera “Symmetry-Adapted Linear Combinaison” (SALC) les bases <strong>de</strong> R.I. dans un groupe<br />

donné. On les notera avec le nom <strong>de</strong> <strong>la</strong> RI dont elles sont bases, en utilisant <strong>de</strong>s lettres minuscules.<br />

3 Géométrie p<strong>la</strong>n-carré : cyclobutadiène<br />

1. Trouver le groupe <strong>de</strong> symétrie <strong>de</strong> <strong>la</strong> molécule hypothétique cyclobutadiène C4H4 p<strong>la</strong>n carré.<br />

Dans quel sous-groupe <strong>de</strong> ce <strong>de</strong>rnier peut-on se p<strong>la</strong>cer pour simplifier les calculs ? On considèrera<br />

<strong>la</strong> base <strong>de</strong>s orbitales pz <strong>de</strong> chacun <strong>de</strong>s carbones.<br />

2. Quels sont les caractères <strong>de</strong> <strong>la</strong> représentation <strong>de</strong> ce groupe <strong>de</strong> symétrie dans <strong>la</strong> base <strong>de</strong>s<br />

quatres orbitales pz ? La décomposer en somme <strong>de</strong> représentations irréductibles. Déterminer<br />

les SALC construites à partir <strong>de</strong>s orbitales pz.<br />

3. Donner un diagramme d’OM du système π du cyclobutadiène.<br />

4. On étudie maintenant l’influence <strong>de</strong>s distortions du carré. Que se passe-t-il lorsque le carré<br />

se déforme en rectangle ou en losange ? Établir <strong>la</strong> corré<strong>la</strong>tion entre les différents diagrammes<br />

d’orbitales molécu<strong>la</strong>ires. Le cyclobutadiène est-il carré ou déformé ?<br />

4 Géométrie linéaire : butadiène s-cis et s-trans<br />

1. Trouver le groupe <strong>de</strong> symétrie <strong>de</strong> <strong>la</strong> molécule hypothétique <strong>de</strong> butadiène C4H6 s-trans. Dans<br />

quel sous-groupe peut-on se p<strong>la</strong>cer pour simplifier les calculs ? Quels sont les caractères <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

représentation <strong>de</strong> ce groupe dans <strong>la</strong> base <strong>de</strong>s quatre orbitales pz <strong>de</strong> <strong>la</strong> molécule ? Décomposer<br />

<strong>la</strong> représentation en somme <strong>de</strong> représentations irréductibles, et déterminer les SALC construites<br />

à partir <strong>de</strong> <strong>la</strong> base <strong>de</strong>s orbitales pz.<br />

2. Donner un diagramme qualitatif du système π du butadiène s-trans.<br />

3. Le butadiène existe aussi sous forme s-cis. Qu’est ce que ce<strong>la</strong> change par rapport à <strong>la</strong> géométrie<br />

s-trans ? Peut-on prédire simplement <strong>la</strong> géométrie <strong>la</strong> plus probable ?<br />

4. Comparer les niveaux énergétiques et les allures <strong>de</strong>s orbitales molécu<strong>la</strong>ires aux énergies et<br />

fonctions d’on<strong>de</strong> obtenues lors <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong> d’un électron dans un puits <strong>de</strong> potentiel infini à<br />

une dimension. Proposer une allure pour les diagrammes d’OM <strong>de</strong>s systèmes π <strong>de</strong>s polyènes<br />

linéaires.<br />

5 Géométrie tétraédrique : le méthane<br />

On cherche l’allure du diagramme d’OM du méthane sous <strong>la</strong> forme <strong>de</strong> combinaisons linéaires <strong>de</strong>s<br />

orbitales <strong>de</strong> valence <strong>de</strong>s atomes constitutifs. Quelle est <strong>la</strong> base à considérer ?<br />

Tout d’abord on va étudier le fragment H4 tétraédrique, puis le fragment C, et finalement on<br />

considère les intéractions entre les <strong>de</strong>ux.<br />

3


5.1 Etu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s SALC : fragments C et H4<br />

1. Justifier que l’on peut d’emblée, pour trouver les orbitales <strong>de</strong> symétrie, séparer les orbitales<br />

du carbone et les orbitales <strong>de</strong>s hydrogènes.<br />

2. Fragment H4 : Trouver le groupe <strong>de</strong> symétrie <strong>de</strong> H4 tétraédrique. Quels sont les caractères <strong>de</strong><br />

<strong>la</strong> représentation <strong>de</strong> ce groupe dans <strong>la</strong> base <strong>de</strong>s orbitales 1sH ? Décomposer <strong>la</strong> représentation<br />

en somme <strong>de</strong> représentations irréductibles ; donner les orbitales <strong>de</strong> symétrie construites à<br />

partir <strong>de</strong>s orbitales 1sH. Pour <strong>la</strong> RI T2, on cherchera <strong>de</strong>s bases ayant les mêmes propriétés<br />

<strong>de</strong> symétrie que x, y et z (c’est-à-dire ayant les mêmes caractères).<br />

3. Fragment C : Décomposer en représentations irréductibles les orbitales 2s et 2p du carbone<br />

dans le groupe <strong>de</strong> CH4, puis donner les bases pour ces représentations irréductibles.<br />

4. On substitue <strong>de</strong>ux hydrogènes par <strong>de</strong>s atomes <strong>de</strong> <strong>de</strong>utérium. Déterminer le nouveau groupe<br />

<strong>de</strong> symétrie, les nouvelles représentations irréductibles et les nouvelles SALC obtenues à<br />

partir <strong>de</strong>s orbitales 1sH et 1sD. Établir, dans ce cas, <strong>la</strong> corré<strong>la</strong>tion entre les <strong>de</strong>ux <strong>groupes</strong> <strong>de</strong><br />

symétrie <strong>de</strong> H4 et <strong>de</strong> H2D2 tétraédriques.<br />

5.2 Diagramme d’OM du méthane<br />

On envisage <strong>de</strong> construire les OM par combinaisons linéaires d’orbitales <strong>de</strong> C et <strong>de</strong> H4 qui ont <strong>de</strong>s<br />

recouvrements non nuls. On donne en unités atomiques les énergies <strong>de</strong>s orbitales atomiques : 2sC<br />

= -0,706 ; 2pC = -0,433 ; 1sH = -0,5.<br />

1. Déterminer les orbitales couplées via l’hamiltonien molécu<strong>la</strong>ire. En se limitant à <strong>de</strong>s interactions<br />

à <strong>de</strong>ux niveaux, tracer qualitativement le diagramme d’orbitales molécu<strong>la</strong>ires du<br />

méthane. Comparer au diagramme d’OM donné ci-après, issu du livre <strong>de</strong> W.L. Jorgensen et<br />

L. Salem.<br />

2. Donner <strong>la</strong> configuration électronique du méthane dans son état fondamental. Interpréter le<br />

spectre <strong>de</strong> photoélectrons du méthane suivant :<br />

4


5.3 Diagramme d’OM <strong>de</strong> molécules linéaires<br />

A l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong>s tables <strong>de</strong> caractères, déterminer le diagramme d’orbitales molécu<strong>la</strong>ires <strong>de</strong> l’acétylène<br />

puis du monoxy<strong>de</strong> <strong>de</strong> carbone.<br />

5

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