Le règlement intérieur : contestation de sanction et d'un ... - Esen
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Étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> cas juridiques<br />
<strong>Le</strong> <strong>règlement</strong> <strong>intérieur</strong><br />
Contestation <strong>de</strong> <strong>sanction</strong> <strong>et</strong> <strong>d'un</strong> article du <strong>règlement</strong> <strong>intérieur</strong><br />
Objectif<br />
<strong>de</strong> l'étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> cas<br />
Situation proposée<br />
Consignes <strong>de</strong> travail<br />
<br />
Pièces du dossier<br />
N.B.: il faut prendre gar<strong>de</strong><br />
aussi bien aux éléments <strong>de</strong><br />
forme qu’aux éléments <strong>de</strong><br />
fond du dossier. Chaque<br />
argument juridique doit être<br />
vérifié.<br />
Proposé <strong>et</strong> commenté par Virginie DONIER<br />
(docteur en droit)<br />
<strong>et</strong> Sylvie BOURQUIN<br />
(<strong>de</strong> la direction <strong>de</strong>s affaires juridiques du rectorat <strong>de</strong> Besançon)<br />
Présentation <strong>de</strong> l'étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> cas<br />
Mars 2006<br />
Déterminer les conditions dans lesquelles une <strong>sanction</strong> prise par un chef<br />
d’établissement s’appuyant sur le <strong>règlement</strong> <strong>intérieur</strong> peut s’avérer illégale.<br />
Mlle X., élève <strong>de</strong> lycée professionnel, a enfreint le <strong>règlement</strong> <strong>intérieur</strong> <strong>de</strong><br />
l’établissement en manipulant son téléphone portable pendant les cours. En<br />
vertu du <strong>règlement</strong> <strong>intérieur</strong>, le proviseur lui confisque son téléphone jusqu’à la<br />
fin <strong>de</strong> l’année scolaire. <strong>Le</strong> père conteste la décision <strong>de</strong>vant le tribunal<br />
administratif.<br />
Il est <strong>de</strong>mandé aux stagiaires <strong>de</strong> déterminer si la décision du chef<br />
d’établissement est légale ou si au contraire la requête du père est fondée.<br />
Pièce 1 : présentation du cas …………….……………………………….<br />
Pièce 2 : questions…………….………………….…………………………<br />
Pièce 3 : requête <strong>de</strong> Monsieur X. présentée au tribunal administratif…<br />
Pièce 4 : extrait du mémoire en réponse <strong>de</strong>s services du rectorat .......<br />
Pièce 5 : extrait du <strong>règlement</strong> <strong>intérieur</strong>……………………….…..……….<br />
Pièce 6 : l<strong>et</strong>tre du proviseur au père <strong>de</strong> Ma<strong>de</strong>moiselle X ………….……<br />
Pièce 7 : réponse du père au proviseur……………………………...…….<br />
Pièce 8 : article R 421-1 du Co<strong>de</strong> <strong>de</strong> la justice administrative ….……...<br />
Pièce 9 : circulaire n° 2000-106 du 11 juill<strong>et</strong> 2000 ………………………<br />
Pièce 10 : circulaire n° 2000-105 du 11 juill<strong>et</strong> 2000 ………………………<br />
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Pièce n° 1 – Présentation du cas<br />
Étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> cas juridiques – <strong>Le</strong> <strong>règlement</strong> <strong>intérieur</strong><br />
Ma<strong>de</strong>moiselle X, élève en 2SCER <strong>d'un</strong> lycée professionnel, est propriétaire <strong>d'un</strong><br />
téléphone portable. Or, ce téléphone s'est mis en marche pendant un cours<br />
dispensé dans l'établissement ; cela n'a cependant pas perturbé le cours dans la<br />
mesure où le portable était en position "vibreur".<br />
Ma<strong>de</strong>moiselle X a tout <strong>de</strong> même souhaité éteindre son téléphone, <strong>et</strong> à ce<br />
moment-là, elle a été aperçue par le professeur. L'appareil a alors été confisqué<br />
par le proviseur, conformément à ce que prévoyait le <strong>règlement</strong> <strong>intérieur</strong> <strong>de</strong><br />
l'établissement. <strong>Le</strong> proviseur a informé la famille <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te décision en date du 4<br />
octobre 2002 : le portable sera confisqué pour toute la durée <strong>de</strong> l'année scolaire,<br />
il ne sera restitué qu'en fin d'année, comme le prévoit le <strong>règlement</strong> <strong>intérieur</strong>.<br />
<strong>Le</strong> proviseur précise toutefois que l'élève peut venir récupérer la puce qui est<br />
restée dans l'appareil afin d'annihiler les conséquences financières <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te<br />
<strong>sanction</strong>.<br />
Pourtant, une semaine auparavant, une autre élève avait enfreint le <strong>règlement</strong><br />
<strong>intérieur</strong> pour le même motif (son téléphone portable avait sonné pendant un<br />
cours), <strong>et</strong> l'élève avait simplement reçu un rappel à l'ordre sans <strong>sanction</strong> ni<br />
confiscation.<br />
<strong>Le</strong> père <strong>de</strong> Ma<strong>de</strong>moiselle X a intenté un recours <strong>de</strong>vant le tribunal administratif le<br />
4 décembre 2002 afin d'obtenir l'annulation <strong>de</strong> la décision du proviseur visant à<br />
confisquer le téléphone portable <strong>et</strong> l'annulation <strong>de</strong> la disposition du <strong>règlement</strong><br />
<strong>intérieur</strong> prévoyant une telle <strong>sanction</strong>.<br />
R<strong>et</strong>our sommaire<br />
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Pièce n° 2 – Questions<br />
Étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> cas juridiques – <strong>Le</strong> <strong>règlement</strong> <strong>intérieur</strong><br />
À l'ai<strong>de</strong> <strong>de</strong>s documents fournis, vous répondrez aux questions<br />
suivantes :<br />
1. Quelles sont les règles <strong>de</strong> procédure qui s'appliquent à toute <strong>sanction</strong><br />
disciplinaire ? La décision du proviseur est-elle entachée <strong>de</strong> vice <strong>de</strong><br />
procédure ?<br />
2. La décision du proviseur visant à confisquer le téléphone portable estelle<br />
disproportionnée ?<br />
3. <strong>Le</strong> <strong>règlement</strong> <strong>intérieur</strong> peut-il faire l'obj<strong>et</strong> <strong>d'un</strong> recours pour excès <strong>de</strong><br />
pouvoir <strong>de</strong>vant le juge administratif, <strong>et</strong> à quelles conditions ?<br />
4. Un <strong>règlement</strong> <strong>intérieur</strong> peut-il prévoir une interdiction générale <strong>et</strong><br />
absolue ?<br />
5. Un <strong>règlement</strong> <strong>intérieur</strong> peut-il prévoir une <strong>sanction</strong> consistant à<br />
confisquer un obj<strong>et</strong> personnel ?<br />
R<strong>et</strong>our sommaire<br />
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Étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> cas juridiques – <strong>Le</strong> <strong>règlement</strong> <strong>intérieur</strong><br />
Pièce n° 3<br />
Requête <strong>de</strong> Monsieur X. présentée au tribunal administratif<br />
Recours pour excès <strong>de</strong> pouvoir contre la décision du proviseur en date du 4 octobre<br />
2002 <strong>et</strong> contre le <strong>règlement</strong> <strong>intérieur</strong> du lycée<br />
<strong>Le</strong> requérant <strong>de</strong>man<strong>de</strong> l'annulation <strong>de</strong> la décision du 4 octobre 2002, ainsi que l'annulation<br />
<strong>de</strong> l'article 7 du <strong>règlement</strong> <strong>intérieur</strong> en raison <strong>de</strong> leur illégalité.<br />
I) Sur la décision du 4 octobre 2002<br />
C<strong>et</strong>te décision est illégale en raison du non respect <strong>de</strong>s garanties offertes à l'administré en<br />
matière <strong>de</strong> <strong>sanction</strong> disciplinaire.<br />
Elle l'est aussi en raison <strong>de</strong> l'erreur manifeste d'appréciation dont elle est entachée.<br />
Sur la violation <strong>de</strong>s droits <strong>et</strong> garanties offertes à l'administré en matière <strong>de</strong> <strong>sanction</strong><br />
disciplinaire :<br />
La décision du 4 octobre 2002 constitue <strong>de</strong> l'aveu même du proviseur une <strong>sanction</strong>.<br />
Pourtant, elle ne pouvait être prononcée sans que l'intéressé ait été mis à même <strong>de</strong><br />
présenter ses observations <strong>et</strong> faire valoir sa défense.<br />
En l'espèce, Mlle X n'a pas pu s'expliquer sur les faits qui lui étaient reprochés.<br />
Il en résulte que la décision encourt l'annulation <strong>de</strong> ce chef.<br />
La décision du 4 octobre 2002 est affectée <strong>d'un</strong>e erreur manifeste d'appréciation :<br />
Il y a en eff<strong>et</strong> une disproportion manifeste entre la <strong>sanction</strong> qui a été prise qui consiste à<br />
confisquer le téléphone portable <strong>de</strong> Mlle X jusqu'au 27 juin 2003, <strong>et</strong> les faits qui lui sont<br />
reprochés.<br />
La décision indique que : "Mlle X a été surprise à manipuler son téléphone portable en<br />
cours".<br />
Toutefois, il s'agissait pour Mlle X <strong>de</strong> m<strong>et</strong>tre son portable hors service. Elle n'était pas en<br />
train <strong>de</strong> l'utiliser pour passer une communication ou même pour jouer avec.<br />
Dans ces conditions, la décision <strong>de</strong> confiscation est bien entachée <strong>d'un</strong>e erreur manifeste<br />
d'appréciation. La <strong>sanction</strong> qui a été prise est tout à fait disproportionnée par rapport aux<br />
faits reprochés à Mlle X.<br />
On rappellera en outre que le téléphone portable <strong>de</strong> Mlle X était en position vibreur, <strong>et</strong> n'a<br />
donc nullement perturbé le bon déroulement <strong>de</strong> l'enseignement. Mlle X cherchait<br />
uniquement à m<strong>et</strong>tre son téléphone portable hors service quand elle a été aperçue par son<br />
professeur en train <strong>de</strong> manipuler l'appareil.<br />
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Étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> cas juridiques – <strong>Le</strong> <strong>règlement</strong> <strong>intérieur</strong><br />
Une semaine auparavant, l'enseignement avait été perturbé par la sonnerie intempestive<br />
<strong>d'un</strong> téléphone ; sa propriétaire avait alors fait l'obj<strong>et</strong> <strong>d'un</strong> rappel à l'ordre.<br />
Il y a donc une disproportion manifeste entre le déclenchement <strong>d'un</strong> téléphone portable<br />
positionné sur vibreur <strong>et</strong> la décision <strong>de</strong> confiscation <strong>de</strong> ce même téléphone jusqu'au 27 juin<br />
2003.<br />
<strong>Le</strong> tribunal ne pourra que le constater <strong>et</strong> annuler la décision entreprise.<br />
2) Sur l'illégalité du <strong>règlement</strong> <strong>intérieur</strong><br />
Enfin, la décision attaquée est également entachée d'illégalité en ce qu'elle fait application<br />
<strong>d'un</strong>e disposition du <strong>règlement</strong> <strong>intérieur</strong> elle-même illégale.<br />
L'article 7 alinéa 2 dispose : "tout obj<strong>et</strong> inutile ou interdit, tels tatoo, téléphone portable,<br />
bala<strong>de</strong>ur ou autres animaux virtuels sera confisqué <strong>et</strong> rendu à la fin <strong>de</strong> l'année scolaire s'il<br />
est utilisé dans les bâtiments".<br />
C<strong>et</strong> article <strong>et</strong> l'interprétation qui en est faite par le proviseur indiquent que dès l'instant où les<br />
élèves utilisent un bala<strong>de</strong>ur, un téléphone portable ou un animal virtuel dans l'enceinte <strong>de</strong><br />
l'établissement (y compris dans la cour <strong>de</strong> récréation), les élèves sont susceptibles <strong>de</strong> se<br />
voir r<strong>et</strong>irer leurs eff<strong>et</strong>s personnels.<br />
Il y a ici une atteinte flagrante aux principes constitutionnels fondamentaux rappelés par le<br />
préambule <strong>de</strong> la Constitution <strong>de</strong> 1946 <strong>et</strong> la Convention européenne <strong>de</strong>s droits <strong>de</strong> l'Homme<br />
que sont notamment le droit <strong>de</strong> propriété, dont le caractère inviolable <strong>et</strong> sacré est rappelé à<br />
l'article 17 <strong>de</strong> la Déclaration <strong>de</strong>s Droits <strong>de</strong> l'Homme <strong>de</strong> 1789, <strong>et</strong> le principe <strong>de</strong> liberté. Ce<br />
principe se décline en l'espèce en liberté d'expression.<br />
L'article 7 2 e alinéa du <strong>règlement</strong> <strong>intérieur</strong> est donc illégal <strong>et</strong> viole les principes<br />
constitutionnels du droit <strong>de</strong> propriété <strong>et</strong> <strong>de</strong> la liberté consacrés par <strong>de</strong>s textes à valeur<br />
constitutionnelle.<br />
<strong>Le</strong> tribunal administratif annulera donc c<strong>et</strong> article.<br />
Par ces motifs, plaise au tribunal<br />
annuler la décision du 4 octobre 2002 ;<br />
dire <strong>et</strong> juger que l'article 7 alinéa 2 du <strong>règlement</strong> <strong>intérieur</strong> du lycée est illégal en raison<br />
<strong>de</strong>s atteintes aux principes constitutionnels rappelés ci-<strong>de</strong>ssus. En conséquence,<br />
prononcer son annulation.<br />
R<strong>et</strong>our sommaire<br />
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Pièce n° 4 – Extrait du mémoire en réponse<br />
par les services du rectorat<br />
Étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> cas juridiques – <strong>Le</strong> <strong>règlement</strong> <strong>intérieur</strong><br />
• Concernant en premier lieu le recours dirigé contre la décision du proviseur du 4<br />
octobre 2002, visant à confisquer le téléphone portable <strong>de</strong> Ma<strong>de</strong>moiselle X :<br />
C<strong>et</strong>te décision n'est pas entachée d'illégalité dans la mesure où elle a été prise sur le<br />
fon<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> l'article 7 alinéa 2 du <strong>règlement</strong> <strong>intérieur</strong> <strong>de</strong> l'établissement. <strong>Le</strong> chef<br />
d'établissement s'est donc borné à faire application <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te disposition.<br />
Il ne s'agit nullement <strong>d'un</strong>e mesure d'exception, <strong>et</strong> elle est justifiée par les nuisances<br />
occasionnées par les téléphones portables au sein <strong>de</strong>s établissements scolaires.<br />
La décision du 4 octobre 2002 ne comporte donc aucune erreur manifeste<br />
d'appréciation.<br />
• Concernant ensuite la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d'annulation dirigée contre l'article 7 alinéa 2 du<br />
<strong>règlement</strong> <strong>intérieur</strong> <strong>de</strong> l'établissement, le recours n'est pas recevable car il est tardif. En<br />
eff<strong>et</strong>, le <strong>règlement</strong> <strong>intérieur</strong> est un acte réglementaire qui ne peut faire l'obj<strong>et</strong> <strong>d'un</strong><br />
recours pour excès <strong>de</strong> pouvoir que dans le <strong>de</strong>ux mois suivant sa publication (article R<br />
421-1 du Co<strong>de</strong> <strong>de</strong> la justice administrative).<br />
Or, le <strong>règlement</strong> <strong>intérieur</strong> a été envoyé aux parents d'élèves à la rentrée scolaire <strong>de</strong><br />
l'année 2002-2003 <strong>et</strong> il a été signé par M. X lui-même, avec la mention "lu <strong>et</strong> approuvé",<br />
au mois <strong>de</strong> septembre 2002. <strong>Le</strong> recours ayant été introduit le 4 décembre 2002, le délai<br />
<strong>de</strong> <strong>de</strong>ux mois était donc expiré. <strong>Le</strong> Tribunal <strong>de</strong>vra alors conclure à l'irrecevabilité du<br />
recours <strong>et</strong> à la forclusion du requérant.<br />
Par ces motifs, plaise au Tribunal :<br />
- <strong>de</strong> rej<strong>et</strong>er le recours dirigé contre l'article 7 alinéa 2 du <strong>règlement</strong> <strong>intérieur</strong> ;<br />
- <strong>de</strong> confirmer la légalité <strong>de</strong> la décision du proviseur en date du 4 décembre 2002 prise<br />
sur le fon<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te disposition du <strong>règlement</strong> <strong>intérieur</strong>.<br />
R<strong>et</strong>our sommaire<br />
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Article 7<br />
Pièce n° 5 – Extrait du <strong>règlement</strong> <strong>intérieur</strong><br />
Étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> cas juridiques – <strong>Le</strong> <strong>règlement</strong> <strong>intérieur</strong><br />
Il est <strong>de</strong>mandé aux élèves <strong>de</strong> se doter <strong>de</strong>s livres <strong>et</strong> du matériel exigé par les<br />
professeurs <strong>et</strong> nécessaires à leur formation. En cas <strong>de</strong> manquement à c<strong>et</strong>te<br />
exigence, les bourses <strong>de</strong>s élèves pourront être mises à contribution autant<br />
que <strong>de</strong> besoin.<br />
Tout obj<strong>et</strong> inutile ou interdit tels tatoos, téléphones portables, bala<strong>de</strong>urs ou<br />
autres animaux virtuels sera confisqué <strong>et</strong> rendu à la fin <strong>de</strong> l'année scolaire<br />
s'il est utilisé dans les bâtiments.<br />
R<strong>et</strong>our sommaire<br />
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Étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> cas juridiques – <strong>Le</strong> <strong>règlement</strong> <strong>intérieur</strong><br />
Pièce n° 6 – <strong>Le</strong>ttre du proviseur au père <strong>de</strong> Ma<strong>de</strong>moiselle X<br />
(l'informant <strong>de</strong> la confiscation du téléphone portable en date du 4 octobre 2002)<br />
Monsieur<br />
Votre fille, élève en 2SERC, a été surprise à manipuler son téléphone<br />
portable en cours.<br />
Conformément à notre <strong>règlement</strong> <strong>intérieur</strong>, le portable a été confisqué <strong>et</strong><br />
vous sera restitué en fin d'année scolaire, à savoir le vendredi 27 juin 2003.<br />
Si la puce est restée dans l'appareil, j'invite votre fille à venir la récupérer<br />
afin qu'elle puisse l'installer sur un autre poste, ceci pour annihiler les<br />
r<strong>et</strong>ombées financières <strong>de</strong> la <strong>sanction</strong>.<br />
<strong>Le</strong> proviseur<br />
R<strong>et</strong>our sommaire<br />
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Étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> cas juridiques – <strong>Le</strong> <strong>règlement</strong> <strong>intérieur</strong><br />
Pièce n° 7 – Réponse du père <strong>de</strong> Ma<strong>de</strong>moiselle X au proviseur<br />
Monsieur,<br />
Suite à notre entrevue concernant la confiscation du portable <strong>de</strong> ma fille, j'ai pris contact<br />
avec un conseiller juridique qui affirme que c<strong>et</strong>te rétention pendant une année scolaire<br />
est illégale.<br />
Je voudrais également porter à votre attention qu'une semaine auparavant, une autre<br />
élève <strong>de</strong> la même classe s'est vu confisquer son portable mais qu'il lui a été restitué en<br />
fin <strong>de</strong> cours par le même professeur. Il y a donc <strong>de</strong>ux poids <strong>de</strong>ux mesures, <strong>et</strong> je trouve<br />
"aberrante" votre proposition <strong>de</strong> me rendre la carte SIM afin que ma fille puisse l'utiliser<br />
dans un autre portable, si elle en avait un autre, elle pourrait également le prendre en<br />
classe…<br />
Je vous m<strong>et</strong>s donc en <strong>de</strong>meure par la présente <strong>de</strong> me rem<strong>et</strong>tre le plus rapi<strong>de</strong>ment<br />
possible c<strong>et</strong> appareil <strong>et</strong> ce avant dix jours ou je me verrai contraint <strong>de</strong> saisir la justice <strong>et</strong><br />
d'ordonner à votre encontre une "requête en injonction <strong>de</strong> faire" (décr<strong>et</strong> du 4 mars 1988).<br />
Si cela ne suffisait pas, je me verrais alors dans l'obligation <strong>de</strong> vous assigner <strong>de</strong>vant le<br />
tribunal d'instance comme le perm<strong>et</strong>tent les articles 829 <strong>et</strong> 836 du nouveau co<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />
procédure civile.<br />
Je ne conteste pas une <strong>sanction</strong> car je suis conscient <strong>de</strong>s troubles que peuvent créer<br />
certaines pratiques, mais qu'elle soit à la mesure <strong>de</strong> la faute, <strong>et</strong> je trouve votre décision<br />
disproportionnée. De plus, après quelques temps, la puce est bloquée <strong>et</strong> cela entraîne<br />
<strong>de</strong>s frais <strong>de</strong> réinstallation. Je suis malheureusement contraint <strong>de</strong> vous tenir comme<br />
responsable <strong>de</strong> toute dégradation que pourrait subir c<strong>et</strong> appareil, perte <strong>et</strong> vol compris.<br />
Dans l'attente, veuillez croire, Monsieur, à l'expression <strong>de</strong> ma parfaite considération.<br />
Monsieur X<br />
R<strong>et</strong>our sommaire<br />
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Étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> cas juridiques – <strong>Le</strong> <strong>règlement</strong> <strong>intérieur</strong><br />
Pièce n° 8 – Article R 421-1 du Co<strong>de</strong> <strong>de</strong> la justice administrative<br />
(délai <strong>de</strong> recours contre un acte réglementaire)<br />
Sauf en matière <strong>de</strong> travaux publics, la juridiction ne peut être saisie que par voie <strong>de</strong><br />
recours formé contre une décision, <strong>et</strong> ce, dans les <strong>de</strong>ux mois à partir <strong>de</strong> la notification ou<br />
<strong>de</strong> la publication <strong>de</strong> la décision attaquée.<br />
La publication, sous forme électronique, au Journal officiel <strong>de</strong> la République française<br />
fait courir le délai du recours ouvert aux tiers contre les décisions individuelles :<br />
1. Relatives au recrutement <strong>et</strong> à la situation <strong>de</strong>s fonctionnaires <strong>et</strong> agents publics, <strong>de</strong>s<br />
magistrats ou <strong>de</strong>s militaires ;<br />
2. concernant la désignation, soit par voie d'élection, soit par nomination, <strong>de</strong>s<br />
membres <strong>de</strong>s organismes consultatifs mentionnés à l'article 12 <strong>de</strong> la loi nº 84-16<br />
du 11 janvier 1984 portant dispositions statutaires relatives à la fonction publique<br />
<strong>de</strong> l'Etat ;<br />
3. prises par le ministre chargé <strong>de</strong> l'économie dans le domaine <strong>de</strong> la concurrence ;<br />
4. émanant d'autorités administratives indépendantes ou d'autorités publiques<br />
indépendantes dotées <strong>de</strong> la personnalité morale.<br />
R<strong>et</strong>our sommaire<br />
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Étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> cas juridiques – <strong>Le</strong> <strong>règlement</strong> <strong>intérieur</strong><br />
Pièce n° 9 – Circulaire n° 2000-106 du 11 juill<strong>et</strong> 2000<br />
<strong>Le</strong> <strong>règlement</strong> <strong>intérieur</strong> dans les EPLE<br />
PRÉAMBULE<br />
La loi d'orientation sur l'éducation du 10 juill<strong>et</strong> 1989 modifiée a accordé un rôle important<br />
à la communauté éducative. Pour donner vie à c<strong>et</strong>te communauté éducative <strong>et</strong> lui<br />
apporter les moyens <strong>de</strong> sa mission, il est nécessaire d'en définir clairement les règles <strong>de</strong><br />
fonctionnement ainsi que les droits <strong>et</strong> les obligations <strong>de</strong> chacun <strong>de</strong> ses membres : tel est<br />
l'obj<strong>et</strong> du <strong>règlement</strong> <strong>intérieur</strong>.<br />
Celui-ci ne peut en aucune façon se réduire, comme c'est parfois le cas, à un énoncé <strong>de</strong><br />
dispositions relatives aux obligations <strong>de</strong>s seuls élèves <strong>et</strong> au régime <strong>de</strong>s punitions <strong>et</strong> <strong>de</strong>s<br />
<strong>sanction</strong>s les concernant.<br />
En eff<strong>et</strong>, comme le précise le rapport <strong>de</strong> présentation du décr<strong>et</strong> du 18 février 1991 relatif<br />
aux droits <strong>et</strong> obligations <strong>de</strong>s élèves, le <strong>règlement</strong> <strong>intérieur</strong> indique les modalités <strong>de</strong><br />
respect <strong>de</strong> leurs obligations, mais également les modalités d'exercice <strong>de</strong> leurs droits,<br />
dans le cadre scolaire.<br />
Elaboré <strong>et</strong> réactualisé en concertation avec tous les acteurs <strong>de</strong> la communauté<br />
éducative <strong>et</strong> dans son application même, il place l'élève, en le rendant responsable, en<br />
situation d'apprentissage <strong>de</strong> la vie en société, <strong>de</strong> la citoyenn<strong>et</strong>é <strong>et</strong> <strong>de</strong> la démocratie.<br />
Texte à dimension éducative, le <strong>règlement</strong> <strong>intérieur</strong> doit se conformer aux textes<br />
juridiques supérieurs tels que les textes internationaux ratifiés par la France, les<br />
dispositions constitutionnelles, législatives <strong>et</strong> réglementaires en vigueur, qu'il doit<br />
respecter.<br />
Il est lui-même l'expression notable, mais non la seule, du pouvoir <strong>de</strong> réglementation<br />
dont dispose l'établissement public local d'enseignement.<br />
Dans le cadre <strong>de</strong> l'autonomie conférée par le décr<strong>et</strong> du 30 août 1985 à l'EPLE, en<br />
matière pédagogique <strong>et</strong> éducative, le conseil d'administration adopte les dispositions<br />
d'ordre général <strong>et</strong> permanent qui perm<strong>et</strong>tent à tous les membres <strong>de</strong> la communauté<br />
éducative <strong>de</strong> connaître les bases qui régissent la vie quotidienne dans l'établissement,<br />
ainsi que les décisions individuelles que le chef d'établissement peut prendre en<br />
application <strong>de</strong> ces règles.<br />
La juridiction administrative a eu l'occasion à plusieurs reprises <strong>de</strong> se prononcer sur la<br />
régularité <strong>de</strong> certaines dispositions introduites dans <strong>de</strong>s <strong>règlement</strong>s <strong>intérieur</strong>s<br />
d'établissement scolaire, dont elle a reconnu qu'elles peuvent revêtir le caractère <strong>de</strong><br />
décisions administratives opposables aux personnes qu'elles visent. La réglementation<br />
<strong>de</strong>s droits <strong>et</strong> <strong>de</strong>s obligations <strong>de</strong>s élèves peut donc faire l'obj<strong>et</strong> <strong>de</strong> recours <strong>de</strong>vant les<br />
tribunaux administratifs.<br />
C<strong>et</strong>te dimension juridique <strong>et</strong> normative du <strong>règlement</strong> <strong>intérieur</strong> implique que chaque<br />
adulte doit pouvoir s'appuyer sur lui pour légitimer son autorité, en privilégiant la<br />
responsabilité <strong>et</strong> l'engagement <strong>de</strong> chacun.<br />
Il est donc paru opportun <strong>de</strong> préciser les principes sur lesquels repose le <strong>règlement</strong><br />
<strong>intérieur</strong>, son contenu <strong>et</strong> notamment les éléments essentiels <strong>et</strong> indispensables qu'il doit<br />
contenir, ainsi que les modalités selon lesquelles un tel <strong>règlement</strong> est adopté, élaboré,<br />
modifié.<br />
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I - L'OBJET DU RÈGLEMENT INTÉRIEUR<br />
Étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> cas juridiques – <strong>Le</strong> <strong>règlement</strong> <strong>intérieur</strong><br />
<strong>Le</strong> <strong>règlement</strong> <strong>intérieur</strong> perm<strong>et</strong> la régulation <strong>de</strong> la vie <strong>de</strong> l'établissement <strong>et</strong> <strong>de</strong>s rapports<br />
entre ses différents acteurs. Chacun <strong>de</strong>s membres doit être convaincu à la fois <strong>de</strong><br />
l'intangibilité <strong>de</strong> ses dispositions <strong>et</strong> <strong>de</strong> la nécessité d'adhérer à <strong>de</strong>s règles préalablement<br />
définies <strong>de</strong> manière collective.<br />
Ainsi que cela ressort <strong>de</strong> l'article 3 du décr<strong>et</strong> du 30 août 1985, le <strong>règlement</strong> doit contenir<br />
les règles qui s'appliquent à tous les membres <strong>de</strong> la communauté éducative ainsi que les<br />
modalités selon lesquelles sont mis en application les libertés <strong>et</strong> les droits dont<br />
bénéficient les élèves.<br />
L'obj<strong>et</strong> du <strong>règlement</strong> est en conséquence double :<br />
- <strong>d'un</strong>e part, fixer les règles d'organisation qu'aucun autre texte n'a définies <strong>et</strong> qu'il<br />
incombe à chaque établissement <strong>de</strong> préciser, telles que les heures d'entrées <strong>et</strong> <strong>de</strong><br />
sorties, les modalités r<strong>et</strong>enues pour l'attente <strong>de</strong>s transports scolaires <strong>de</strong>vant<br />
l'établissement, ou encore les déplacements <strong>de</strong>s élèves ;<br />
- d'autre part, après avoir procédé au rappel <strong>de</strong>s droits <strong>et</strong> <strong>de</strong>s obligations dont peuvent<br />
se prévaloir les membres <strong>de</strong> la communauté scolaire en raison <strong>de</strong>s lois <strong>et</strong> décr<strong>et</strong>s en<br />
vigueur, déterminer les conditions dans lesquelles ces droits <strong>et</strong> ces obligations<br />
s'exercent au sein <strong>de</strong> l'établissement, compte tenu <strong>de</strong> sa configuration, <strong>de</strong> ses moyens<br />
<strong>et</strong> du contexte local.<br />
S'agissant notamment <strong>de</strong>s élèves, le <strong>règlement</strong> <strong>intérieur</strong> ne peut en conséquence se<br />
contenter <strong>de</strong> procé<strong>de</strong>r à un simple rappel <strong>de</strong>s droits <strong>et</strong> <strong>de</strong>s <strong>de</strong>voirs qui s'imposent à eux<br />
<strong>et</strong> qui figurent déjà dans le décr<strong>et</strong> du 30 août 1985, mais il convient qu'il précise les<br />
modalités selon lesquelles ces droits <strong>et</strong> ces obligations trouvent à s'appliquer dans<br />
l'établissement.<br />
II - LE CONTENU DU RÈGLEMENT INTÉRIEUR<br />
Normatif, le <strong>règlement</strong> <strong>intérieur</strong> est aussi éducatif <strong>et</strong> informatif : document <strong>de</strong> référence<br />
pour l'action éducative, il participe également à la formation à la citoyenn<strong>et</strong>é <strong>de</strong>s élèves<br />
<strong>et</strong> facilite les rapports entre les acteurs <strong>de</strong> la communauté éducative.<br />
2.1 <strong>Le</strong>s principes qui régissent le service public d'éducation<br />
<strong>Le</strong> service public d'éducation repose sur <strong>de</strong>s valeurs <strong>et</strong> <strong>de</strong>s principes spécifiques que<br />
chacun se doit <strong>de</strong> respecter dans l'établissement : la gratuité <strong>de</strong> l'enseignement, la<br />
neutralité <strong>et</strong> la laïcité, le travail, l'assiduité <strong>et</strong> la ponctualité, le <strong>de</strong>voir <strong>de</strong> tolérance <strong>et</strong> <strong>de</strong><br />
respect d'autrui dans sa personne <strong>et</strong> ses convictions, l'égalité <strong>de</strong>s chances <strong>et</strong> <strong>de</strong><br />
traitement entre filles <strong>et</strong> garçons, les garanties <strong>de</strong> protection contre toute forme <strong>de</strong><br />
violence psychologique, physique ou morale <strong>et</strong> le <strong>de</strong>voir qui en découle pour chacun <strong>de</strong><br />
n'user d'aucune violence.<br />
<strong>Le</strong> respect mutuel entre adultes <strong>et</strong> élèves <strong>et</strong> <strong>de</strong>s élèves entre eux, constitue également<br />
un <strong>de</strong>s fon<strong>de</strong>ments <strong>de</strong> la vie collective.<br />
Ces principes doivent inspirer tout <strong>règlement</strong> <strong>intérieur</strong>, tout comme ceux relatifs aux<br />
droits <strong>de</strong> l'enfant institués par la convention internationale <strong>de</strong>s droits <strong>de</strong> l'enfant du 20<br />
novembre 1989, ratifiée par la France (cf. B.O. hors série n° 13 du 6 novembre 1997).<br />
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2.2 <strong>Le</strong>s règles <strong>de</strong> vie dans l'établissement<br />
Étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> cas juridiques – <strong>Le</strong> <strong>règlement</strong> <strong>intérieur</strong><br />
<strong>Le</strong> <strong>règlement</strong> <strong>intérieur</strong> doit perm<strong>et</strong>tre <strong>de</strong> réguler la vie dans l'établissement <strong>et</strong> les<br />
rapports entre les différents membres <strong>de</strong> la communauté scolaire par <strong>de</strong>s dispositions<br />
précises.<br />
La liste ci-<strong>de</strong>ssous, qui concerne les règles <strong>de</strong> fonctionnement <strong>de</strong> l'établissement,<br />
d'organisation <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s <strong>et</strong> celles qui régissent la vie quotidienne, peut être complétée<br />
utilement par d'autres points en fonction <strong>de</strong> la situation locale <strong>et</strong> <strong>de</strong> la spécificité <strong>de</strong><br />
l'établissement.<br />
L'organisation <strong>et</strong> le fonctionnement <strong>de</strong> l'établissement<br />
- horaires,<br />
- usage <strong>de</strong>s locaux <strong>et</strong> conditions d'accès,<br />
- espaces communs,<br />
- usage <strong>de</strong>s matériels mis à disposition,<br />
- modalités <strong>de</strong> surveillance <strong>de</strong>s élèves,<br />
- mouvement <strong>de</strong> circulation <strong>de</strong>s élèves,<br />
- modalités <strong>de</strong> déplacement vers les installations extérieures,<br />
- récréations <strong>et</strong> inter-classes,<br />
- régime <strong>de</strong>s sorties pour les internes, les <strong>de</strong>mi-pensionnaires <strong>et</strong> les externes,<br />
- régime <strong>de</strong> la <strong>de</strong>mi-pension <strong>et</strong> <strong>de</strong> l'internat,<br />
- organisation <strong>de</strong>s soins <strong>et</strong> <strong>de</strong>s urgences.<br />
L'organisation <strong>de</strong> la vie scolaire <strong>et</strong> <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s<br />
- gestion <strong>de</strong>s r<strong>et</strong>ards <strong>et</strong> <strong>de</strong>s absences,<br />
- utilisation du carn<strong>et</strong> <strong>de</strong> correspondance,<br />
- évaluation <strong>et</strong> bull<strong>et</strong>ins scolaires,<br />
- organisation <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s,<br />
- conditions d'accès <strong>et</strong> fonctionnement du CDI,<br />
- modalités <strong>de</strong> contrôle <strong>de</strong>s connaissances,<br />
- usage <strong>de</strong> certains biens personnels (téléphone ou ordinateur portables, bala<strong>de</strong>ur, "<br />
talkie-walkie "...).<br />
La sécurité<br />
- tenues incompatibles avec certains enseignements, susceptibles <strong>de</strong> m<strong>et</strong>tre en cause la<br />
sécurité <strong>de</strong>s personnes ou les règles d'hygiène ou encore d'entraîner <strong>de</strong>s troubles <strong>de</strong><br />
fonctionnement dans l'établissement.<br />
Il faut rappeler en outre que toute introduction, tout port d'armes ou d'obj<strong>et</strong>s dangereux,<br />
quelle qu'en soit la nature, doivent être strictement prohibés.<br />
De même, l'introduction <strong>et</strong> la consommation dans l'établissement <strong>de</strong> produits stupéfiants<br />
sont expressément interdites. Il doit en être <strong>de</strong> même pour la consommation d'alcool,<br />
excepté, pour les personnels, dans les lieux <strong>de</strong> restauration.<br />
Il est rappelé qu'il est interdit <strong>de</strong> faire usage du tabac dans les établissements scolaires.<br />
2.3 L'exercice <strong>de</strong>s droits <strong>et</strong> obligations <strong>de</strong>s élèves<br />
<strong>Le</strong>s droits <strong>et</strong> obligations définis par la loi d'orientation sur l'éducation du 10 juill<strong>et</strong> 1989 <strong>et</strong><br />
par le décr<strong>et</strong> du 18 février 1991, ont été précisés par les circulaires n° 91-051 <strong>et</strong> 91-052<br />
du 6 mars 1991. Ils varient selon qu'il s'agit <strong>de</strong> collégiens ou <strong>de</strong> lycéens.<br />
2.3.1 <strong>Le</strong>s modalités d'exercice <strong>de</strong> ces droits<br />
Dans les collèges, les élèves disposent, par l'intermédiaire <strong>de</strong> leurs délégués du droit<br />
d'expression collective <strong>et</strong> du droit <strong>de</strong> réunion.<br />
Dans les lycées, les élèves disposent <strong>de</strong>s droits d'expression individuelle <strong>et</strong> collective,<br />
<strong>de</strong> réunion, d'association <strong>et</strong> <strong>de</strong> publication.<br />
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Étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> cas juridiques – <strong>Le</strong> <strong>règlement</strong> <strong>intérieur</strong><br />
Ceux-ci s'exercent dans le respect du pluralisme, <strong>de</strong>s principes <strong>de</strong> neutralité <strong>et</strong> du<br />
respect d'autrui. Tout propos diffamatoire ou injurieux peut avoir <strong>de</strong>s conséquences<br />
graves.<br />
L'exercice <strong>de</strong> ces droits ne doit pas porter atteinte aux activités d'enseignement, au<br />
contenu <strong>de</strong>s programmes <strong>et</strong> à l'obligation d'assiduité.<br />
Outre le rappel <strong>de</strong> leurs droits spécifiques, le <strong>règlement</strong> <strong>intérieur</strong> doit préciser également,<br />
selon qu'il s'agit <strong>de</strong> collégiens ou <strong>de</strong> lycéens :<br />
- les modalités d'exercice du droit <strong>de</strong> réunion <strong>et</strong> notamment les conditions auxquelles est<br />
subordonnée l'autorisation du chef d'établissement,<br />
- les conditions d'affichage dans l'établissement en application du droit d'expression<br />
collectif (panneau d'affichage <strong>et</strong> sa localisation, texte obligatoirement signé...),<br />
- la diffusion dans l'établissement, pour les lycéens, <strong>de</strong> leurs publications ainsi que le<br />
rôle <strong>de</strong> conseil <strong>et</strong> d'ai<strong>de</strong> du chef d'établissement en la matière,<br />
- les conditions <strong>de</strong> création <strong>et</strong> <strong>de</strong> fonctionnement <strong>de</strong>s associations déclarées qui ont leur<br />
siège dans l'établissement.<br />
2.3.2 <strong>Le</strong>s obligations<br />
L'obligation d'assiduité consiste à participer au travail scolaire, à respecter les horaires<br />
d'enseignement, ainsi que le contenu <strong>de</strong>s programmes <strong>et</strong> les modalités <strong>de</strong> contrôle <strong>de</strong>s<br />
connaissances. Un élève ne peut en aucun cas refuser d'étudier certaines parties du<br />
programme <strong>de</strong> sa classe, ni se dispenser <strong>de</strong> l'assistance à certains cours, sauf cas <strong>de</strong><br />
force majeure ou autorisation exceptionnelle.<br />
Il est rappelé que les élèves doivent être informés <strong>de</strong>s modalités <strong>de</strong> contrôle <strong>de</strong>s<br />
connaissances, les comprendre <strong>et</strong> les respecter.<br />
<strong>Le</strong>s modalités <strong>de</strong> contrôle <strong>de</strong>s absences <strong>et</strong> <strong>de</strong>s r<strong>et</strong>ards doivent être clairement précisées<br />
dans le <strong>règlement</strong> <strong>intérieur</strong>. Elles prendront appui sur une responsabilisation <strong>de</strong>s élèves<br />
<strong>et</strong> <strong>de</strong> leurs familles : il s'agit <strong>de</strong> leur faire comprendre l'importance <strong>de</strong> l'assiduité <strong>et</strong> <strong>de</strong><br />
maintenir le dialogue entre l'établissement <strong>et</strong> les parents.<br />
<strong>Le</strong> rôle <strong>de</strong>s enseignants dans le contrôle <strong>de</strong>s absences <strong>et</strong> <strong>de</strong>s r<strong>et</strong>ards doit être<br />
précisément défini.<br />
L'absentéisme volontaire constitue un manquement à l'assiduité <strong>et</strong> peut, à ce titre, faire<br />
l'obj<strong>et</strong> <strong>d'un</strong>e procédure disciplinaire. C'est également souvent le signe <strong>d'un</strong> mal être<br />
nécessitant une prise en charge spécifique, ou <strong>d'un</strong>e situation personnelle familiale <strong>et</strong><br />
sociale fragilisée. Ces situations doivent faire l'obj<strong>et</strong> <strong>d'un</strong> suivi attentif <strong>et</strong> précoce <strong>de</strong><br />
l'équipe éducative.<br />
<strong>Le</strong> respect d'autrui <strong>et</strong> du cadre <strong>de</strong> vie<br />
L'établissement est une communauté humaine à vocation pédagogique <strong>et</strong> éducative où<br />
chacun doit témoigner une attitu<strong>de</strong> tolérante <strong>et</strong> respectueuse <strong>de</strong> la personnalité d'autrui<br />
<strong>et</strong> <strong>de</strong> ses convictions. <strong>Le</strong> respect <strong>de</strong> l'autre <strong>et</strong> <strong>de</strong> tous les personnels, la politesse, le<br />
respect <strong>de</strong> l'environnement <strong>et</strong> du matériel, sont autant d'obligations inscrites au<br />
<strong>règlement</strong> <strong>intérieur</strong>.<br />
<strong>Le</strong>s élèves sont associés aux décisions relatives à l'aménagement <strong>de</strong>s espaces <strong>et</strong> <strong>de</strong>s<br />
lieux <strong>de</strong> vie <strong>de</strong>stinés à la vie scolaire.<br />
<strong>Le</strong> <strong>de</strong>voir <strong>de</strong> n'user d'aucune violence<br />
<strong>Le</strong>s violences verbales, la dégradation <strong>de</strong>s biens personnels, les brima<strong>de</strong>s, les vols ou<br />
tentatives <strong>de</strong> vol, les violences physiques, le bizutage, le rack<strong>et</strong>, les violences sexuelles,<br />
dans l'établissement <strong>et</strong> à ses abords immédiats, constituent <strong>de</strong>s comportements qui,<br />
selon les cas, font l'obj<strong>et</strong> <strong>de</strong> <strong>sanction</strong>s disciplinaires <strong>et</strong>/ou <strong>d'un</strong>e saisine <strong>de</strong> la justice.<br />
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Étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> cas juridiques – <strong>Le</strong> <strong>règlement</strong> <strong>intérieur</strong><br />
2.4 La discipline : <strong>sanction</strong>s <strong>et</strong> punitions<br />
<strong>Le</strong> <strong>règlement</strong> <strong>intérieur</strong> doit comporter un chapitre consacré à la discipline <strong>de</strong>s élèves. Il<br />
doit faire mention <strong>de</strong> la liste <strong>de</strong>s <strong>sanction</strong>s <strong>et</strong> punitions encourues ainsi que <strong>de</strong>s mesures<br />
<strong>de</strong> prévention, d'accompagnement <strong>et</strong> <strong>de</strong> réparation. Toute punition ou <strong>sanction</strong> doit être<br />
individuelle <strong>et</strong> proportionnelle au manquement : elle doit être expliquée à l'élève<br />
concerné à qui la possibilité <strong>de</strong> s'expliquer, <strong>de</strong> se justifier <strong>et</strong> <strong>de</strong> se faire assister, doit être<br />
offerte.<br />
À c<strong>et</strong> égard, il convient <strong>de</strong> se référer à la circulaire "Organisation <strong>de</strong>s procédures<br />
disciplinaires dans les établissements scolaires" (cf. page 9 <strong>de</strong> ce B.O.) qui rappelle les<br />
principes généraux du droit sur lesquels se fon<strong>de</strong> toute procédure disciplinaire ainsi que<br />
l'échelle graduée <strong>de</strong>s <strong>sanction</strong>s fixée par le décr<strong>et</strong> du 30 août 1985. Elle prévoit une liste<br />
<strong>de</strong> punitions ainsi que <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> prévention, <strong>de</strong> réparation <strong>et</strong> d'accompagnement.<br />
Un tableau <strong>de</strong> bord <strong>de</strong>s <strong>sanction</strong>s prises l'année précé<strong>de</strong>nte dans l'établissement en<br />
application <strong>de</strong>s dispositions du <strong>règlement</strong> <strong>intérieur</strong> peut également figurer en annexe.<br />
2.5 <strong>Le</strong>s mesures positives d'encouragement<br />
Il y a lieu <strong>de</strong> m<strong>et</strong>tre en valeur <strong>de</strong>s actions dans lesquelles les élèves ont pu faire preuve<br />
<strong>de</strong> civisme, d'implication dans le domaine <strong>de</strong> la citoyenn<strong>et</strong>é <strong>et</strong> <strong>de</strong> la vie du collège ou du<br />
lycée, d'esprit <strong>de</strong> solidarité, <strong>de</strong> responsabilité tant vis-à-vis d'eux-mêmes que <strong>de</strong> leurs<br />
camara<strong>de</strong>s. Il peut s'agir d'encourager <strong>de</strong>s initiatives ou <strong>de</strong>s relations d'entrai<strong>de</strong><br />
notamment en matière <strong>de</strong> travail <strong>et</strong> <strong>de</strong> vie scolaire ainsi que dans les domaines <strong>de</strong> la<br />
santé <strong>et</strong> <strong>de</strong> la prévention <strong>de</strong>s conduites à risque. Dans certains lycées, par exemple, <strong>de</strong>s<br />
"adolescents-relais" facilitent l'information <strong>et</strong> les échanges entre les élèves.<br />
Ce mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> "<strong>sanction</strong> positive" sera défini par chaque établissement en relation étroite<br />
avec son proj<strong>et</strong> pédagogique <strong>et</strong> associera l'ensemble <strong>de</strong>s membres <strong>de</strong> la communauté<br />
éducative. Il <strong>de</strong>vra constituer un élément du <strong>règlement</strong> <strong>intérieur</strong>.<br />
La valorisation <strong>de</strong>s actions <strong>de</strong>s élèves dans différents domaines - sportif, associatif,<br />
artistique, <strong>et</strong>c. - est <strong>de</strong> nature à renforcer leur sentiment d'appartenance à<br />
l'établissement <strong>et</strong> à développer leur participation à la vie collective.<br />
2.6 <strong>Le</strong>s relations entre l'établissement <strong>et</strong> les familles<br />
<strong>Le</strong>s parents d'élèves ou responsables légaux ont <strong>de</strong>s droits <strong>et</strong> <strong>de</strong>s <strong>de</strong>voirs <strong>de</strong> gar<strong>de</strong>, <strong>de</strong><br />
surveillance <strong>et</strong> d'éducation définis par les articles 286 à 295 <strong>et</strong> 371 à 388 du Co<strong>de</strong> civil,<br />
relatifs à l'autorité parentale.<br />
<strong>Le</strong> <strong>règlement</strong> <strong>intérieur</strong> constitue un support essentiel pour instaurer un véritable dialogue<br />
ainsi que <strong>de</strong>s rapports <strong>de</strong> coopération avec les familles, notamment par les informations<br />
qu'il apporte sur le fonctionnement <strong>de</strong> l'établissement, l'organisation <strong>de</strong> contacts avec<br />
l'équipe enseignante <strong>et</strong> éducative <strong>et</strong> le calendrier <strong>de</strong>s rencontres entre parents <strong>et</strong><br />
enseignants.<br />
C'est pourquoi il doit être, en début d'année, porté à la connaissance <strong>de</strong>s parents,<br />
favorisant ainsi leur intégration à la communauté éducative <strong>et</strong> leur perm<strong>et</strong>tant un meilleur<br />
suivi <strong>de</strong> la scolarité <strong>de</strong> leurs enfants.<br />
2.7 Situations particulières<br />
<strong>Le</strong> <strong>règlement</strong> <strong>intérieur</strong> peut être complété par <strong>de</strong>s dispositions particulières tenant à la<br />
spécificité <strong>de</strong> chaque établissement. Elles peuvent concerner notamment :<br />
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Étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> cas juridiques – <strong>Le</strong> <strong>règlement</strong> <strong>intérieur</strong><br />
<strong>Le</strong>s élèves majeurs<br />
<strong>Le</strong> <strong>règlement</strong> <strong>intérieur</strong> s'applique aux élèves majeurs au même titre qu'aux autres<br />
élèves. Il convient cependant <strong>de</strong> respecter les dispositions réglementaires relatives à la<br />
majorité, en matière <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong>s absences <strong>et</strong> d'information directe <strong>de</strong> ces élèves.<br />
Des règles particulières peuvent être appliquées aux étudiants majeurs (élèves <strong>de</strong> BTS<br />
<strong>et</strong> <strong>de</strong>s CPGE).<br />
La conduite à tenir en cas d'inci<strong>de</strong>nt aux entrées <strong>et</strong> aux sorties<br />
Bien que la protection <strong>de</strong>s abords <strong>de</strong> l'établissement relève <strong>de</strong> la responsabilité <strong>de</strong>s<br />
services <strong>de</strong> police <strong>et</strong> du maire <strong>de</strong> la commune, le chef d'établissement peut être amené<br />
à intervenir, en cas d'inci<strong>de</strong>nt grave <strong>de</strong>vant l'établissement. Aussi le <strong>règlement</strong> <strong>intérieur</strong><br />
peut-il prévoir <strong>de</strong>s modalités particulières concernant les entrées <strong>et</strong> les sorties <strong>de</strong><br />
l'établissement.<br />
L'internat<br />
Un <strong>règlement</strong> particulier annexé au <strong>règlement</strong> <strong>intérieur</strong> sera élaboré pour l'organisation<br />
<strong>de</strong> la vie en internat. En ce qui concerne la discipline, les élèves internes relèvent <strong>de</strong>s<br />
mêmes instances <strong>et</strong> procédures que les élèves externes.<br />
<strong>Le</strong>s stages<br />
Des modalités spécifiques peuvent être inscrites au <strong>règlement</strong> <strong>intérieur</strong>, relatives à<br />
l'organisation <strong>de</strong>s stages en alternance, <strong>de</strong>s stages en entreprise, à la présence<br />
d'apprentis <strong>et</strong> à l'accueil d'adultes en formation continue.<br />
III - ÉLABORATION ET MODIFICATIONS DU RÈGLEMENT INTERIEUR<br />
<strong>Le</strong>s modalités <strong>de</strong> préparation <strong>et</strong> d'élaboration du <strong>règlement</strong> <strong>intérieur</strong> tiennent compte <strong>de</strong>s<br />
conditions locales <strong>et</strong> du niveau d'enseignement.<br />
3.1 Élaboration <strong>et</strong> révision<br />
Chaque établissement doit définir sa propre démarche d'élaboration ou <strong>de</strong> modification<br />
du <strong>règlement</strong> <strong>intérieur</strong>, appropriée à sa situation.<br />
Il s'agit d'y associer l'ensemble <strong>de</strong>s membres <strong>de</strong> la communauté éducative <strong>et</strong> <strong>de</strong> créer<br />
les conditions <strong>d'un</strong>e véritable concertation pour que le <strong>règlement</strong> <strong>intérieur</strong>, au moins pour<br />
partie, soit le résultat <strong>d'un</strong> véritable travail collectif perm<strong>et</strong>tant une meilleure<br />
appropriation <strong>de</strong>s dispositions qu'il contient.<br />
Ce travail doit être réalisé au sein <strong>de</strong>s instances participatives <strong>de</strong> l'établissement :<br />
conseil d'administration, commission permanente, conseil <strong>de</strong> la vie lycéenne, réunion<br />
<strong>de</strong>s délégués <strong>de</strong>s élèves dans les collèges. Il peut également donner lieu à la mise en<br />
place <strong>de</strong> groupes <strong>de</strong> travail, <strong>de</strong> commissions...<br />
C<strong>et</strong>te phase <strong>de</strong> préparation constitue pour les élèves, un temps d'apprentissage <strong>de</strong> la<br />
responsabilité <strong>et</strong> <strong>de</strong> la citoyenn<strong>et</strong>é.<br />
La conduite <strong>de</strong> ce processus est <strong>de</strong> nature à perm<strong>et</strong>tre une meilleure appropriation <strong>et</strong><br />
intégration <strong>de</strong>s dispositions contenues dans le <strong>règlement</strong> <strong>intérieur</strong>.<br />
<strong>Le</strong> proj<strong>et</strong> <strong>de</strong> <strong>règlement</strong> <strong>intérieur</strong> doit être soumis au conseil d'administration qui l'adopte.<br />
Ce <strong>règlement</strong> <strong>intérieur</strong>, "document vivant", s'éprouve par la pratique <strong>et</strong> suppose une<br />
évolution par <strong>de</strong>s ajustements ou <strong>de</strong>s révisions périodiques. En conséquence, les<br />
conditions dans lesquelles une révision peut être <strong>de</strong>mandée doivent être définies dans le<br />
document lui-même.<br />
Ces modifications éventuelles sont élaborées selon la même procédure.<br />
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3.2 Information <strong>et</strong> diffusion<br />
Étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> cas juridiques – <strong>Le</strong> <strong>règlement</strong> <strong>intérieur</strong><br />
Il convient <strong>de</strong> veiller à ce que le <strong>règlement</strong> <strong>intérieur</strong> fasse l'obj<strong>et</strong> <strong>d'un</strong>e information <strong>et</strong><br />
<strong>d'un</strong>e diffusion les plus larges possibles auprès <strong>de</strong> tous les membres <strong>de</strong> la communauté<br />
éducative, par exemple lors <strong>de</strong>s journées <strong>de</strong> prérentrée. Ceci requiert la mise en place<br />
d'actions d'information adaptées, complétées par un travail d'explication, notamment<br />
auprès <strong>de</strong>s élèves <strong>et</strong> <strong>de</strong>s parents d'élèves. À c<strong>et</strong> égard, l'heure <strong>de</strong> vie <strong>de</strong> classe, dans<br />
les collèges <strong>et</strong> les lycées, peut constituer un moment privilégié.<br />
Pour le ministre <strong>de</strong> l'éducation nationale<br />
<strong>et</strong> par délégation,<br />
<strong>Le</strong> directeur <strong>de</strong> l'enseignement scolaire<br />
Jean-Paul <strong>de</strong> GAUDEMAR<br />
<strong>Le</strong> directeur <strong>de</strong>s affaires juridiques<br />
Jacques-Henri STHAL<br />
R<strong>et</strong>our sommaire<br />
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Étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> cas juridiques – <strong>Le</strong> <strong>règlement</strong> <strong>intérieur</strong><br />
Pièce n° 10 – Circulaire n° 2000-105 du 11 juill<strong>et</strong> 2000<br />
Organisation <strong>de</strong>s procédures disciplinaires dans les collèges, les lycées<br />
<strong>et</strong> les établissements régionaux d'enseignement adapté<br />
PRÉAMBULE<br />
<strong>Le</strong>s équipes éducatives éprouvent <strong>de</strong>s difficultés sans cesse accrues pour porter remè<strong>de</strong><br />
aux comportements inadaptés <strong>et</strong> parfois violents <strong>de</strong> certains élèves. <strong>Le</strong>s <strong>sanction</strong>s<br />
prononcées varient considérablement <strong>d'un</strong> établissement à l'autre <strong>et</strong> les exclusions sont<br />
<strong>de</strong> plus en plus nombreuses. Il convient donc <strong>de</strong> pouvoir m<strong>et</strong>tre en œuvre <strong>de</strong>s dispositifs<br />
mieux adaptés, pour répondre à ces comportements.<br />
En outre, il a paru utile <strong>de</strong> renforcer les réponses apportées par les établissements à ces<br />
difficultés, en vue d'éviter un recours systématique aux procédures <strong>de</strong>s signalements à<br />
la justice qui, à terme, risquent <strong>de</strong> ne plus produire les eff<strong>et</strong>s escomptés.<br />
La circulaire n° 97-085 du 27 mars 1997 a amorcé l'évolution <strong>de</strong>s pratiques en matière<br />
<strong>de</strong> <strong>sanction</strong>s vers plus <strong>de</strong> cohérence <strong>et</strong> d'efficacité en définissant <strong>de</strong>s mesures<br />
alternatives au conseil <strong>de</strong> discipline. Au vu <strong>de</strong> l'expérience acquise <strong>de</strong>puis la mise en<br />
œuvre <strong>de</strong> ce texte, il a paru nécessaire <strong>de</strong> consoli<strong>de</strong>r c<strong>et</strong>te procédure en lui conférant<br />
une base réglementaire. Tel est l'obj<strong>et</strong> <strong>de</strong>s modifications qui viennent d'être apportées<br />
au décr<strong>et</strong> du 30 août 1985 relatif aux établissements publics locaux d'enseignement <strong>et</strong><br />
au décr<strong>et</strong> du 18 décembre 1985 relatif aux procédures disciplinaires dans les collèges,<br />
les lycées <strong>et</strong> les établissements d'éducation spéciale.<br />
La cohérence, la transparence <strong>et</strong> l'effectivité du régime <strong>de</strong>s <strong>sanction</strong>s sont, en eff<strong>et</strong>, <strong>de</strong>s<br />
conditions indispensables à l'acceptation par l'élève <strong>de</strong>s conséquences <strong>de</strong> la<br />
transgression qu'il a commise <strong>et</strong> à l'instauration <strong>d'un</strong>e valeur formatrice <strong>et</strong> pédagogique<br />
<strong>de</strong> la <strong>sanction</strong>, qui s'inscrit ainsi dans la mission éducatrice <strong>de</strong> l'école.<br />
<strong>Le</strong> respect <strong>de</strong>s principes généraux du droit perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> conforter les pratiques<br />
démocratiques dans la mise en œuvre <strong>de</strong>s <strong>sanction</strong>s <strong>et</strong> <strong>de</strong>s punitions dans les<br />
établissements scolaires. Il perm<strong>et</strong> d'éviter également, chez les élèves <strong>et</strong> parfois dans<br />
les familles, l'incompréhension <strong>et</strong> le sentiment d'injustice qui contribuent à fragiliser la<br />
notion même d'autorité, comme sa légitimité, <strong>et</strong> peuvent en conséquence générer <strong>de</strong>s<br />
manifestations <strong>de</strong> violence.<br />
Il n'est pas acceptable en eff<strong>et</strong>, que les punitions ou <strong>sanction</strong>s disciplinaires échappent à<br />
la règle, parce qu'elles ne sont pas prévues au <strong>règlement</strong> <strong>intérieur</strong> ou infligées en <strong>de</strong>hors<br />
du cadre <strong>d'un</strong>e procédure préalablement établie.<br />
Il s'agit donc <strong>de</strong> présenter le nouveau régime <strong>de</strong>s <strong>sanction</strong>s <strong>et</strong> <strong>de</strong>s actions disciplinaires,<br />
mais aussi <strong>de</strong> mieux l'inscrire dans une logique éducative visant à impliquer l'élève dans<br />
une démarche <strong>de</strong> responsabilité vis à vis <strong>de</strong> lui-même comme vis à vis d'autrui, tout en<br />
assurant la justice <strong>et</strong> la pertinence <strong>de</strong>s réponses apportées par la communauté<br />
éducative aux manquements à la règle.<br />
<strong>Le</strong> conseil <strong>de</strong> discipline <strong>de</strong> chaque établissement <strong>de</strong>vient une instance autonome<br />
distincte <strong>de</strong> la commission permanente <strong>et</strong> est allégé dans sa composition. Ce conseil<br />
pourra prendre d'autres <strong>sanction</strong>s que celles qui ont pour obj<strong>et</strong> l'exclusion <strong>de</strong><br />
l'établissement. Il pourra également assortir ses décisions <strong>de</strong> mesures alternatives qu'il<br />
revient au <strong>règlement</strong> <strong>intérieur</strong> <strong>de</strong> définir.<br />
Il en va <strong>de</strong> même pour le chef d'établissement qui, en outre, pourra dans certaines<br />
circonstances déci<strong>de</strong>r <strong>de</strong> réunir le conseil <strong>de</strong> discipline en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> l'établissement <strong>et</strong>,<br />
dans <strong>de</strong>s cas exceptionnels, saisir non pas le conseil <strong>de</strong> discipline <strong>de</strong> l'établissement,<br />
mais un conseil <strong>de</strong> discipline départemental. Ce <strong>de</strong>rnier est doté <strong>de</strong>s mêmes attributions<br />
<strong>et</strong> se réunit sous la prési<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> l'inspecteur d'académie, directeur <strong>de</strong>s services<br />
départementaux <strong>de</strong> l'Education nationale ou <strong>de</strong> son représentant. <strong>Le</strong>s décisions <strong>de</strong> ces<br />
<strong>de</strong>ux instances restent soumises aux mêmes procédures d'appel auprès du recteur<br />
d'académie.<br />
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Étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> cas juridiques – <strong>Le</strong> <strong>règlement</strong> <strong>intérieur</strong><br />
<strong>Le</strong>s dispositions <strong>de</strong> la présente circulaire entreront en vigueur <strong>de</strong> manière progressive <strong>et</strong><br />
au plus tard au 1er janvier 2001.<br />
En eff<strong>et</strong>, chaque établissement <strong>de</strong>vra en conséquence modifier son <strong>règlement</strong> <strong>intérieur</strong><br />
pour tenir compte <strong>de</strong>s nouvelles dispositions réglementant la procédure disciplinaire. Par<br />
ailleurs, les membres du conseil <strong>de</strong> discipline, dans sa nouvelle composition, seront élus<br />
au cours <strong>de</strong> la première réunion du conseil d'administration mis en place au titre <strong>de</strong><br />
l'année scolaire 2000-2001.<br />
I - RAPPEL DES PRINCIPES GÉNÉRAUX DU DROIT<br />
Si la mise en oeuvre <strong>de</strong> la procédure disciplinaire relève <strong>de</strong> l'organisation propre aux<br />
établissements scolaires, elle ne saurait en revanche ignorer les principes généraux du<br />
droit qui s'appliquent à toute procédure.<br />
1.1 Principe <strong>de</strong> la légalité <strong>de</strong>s <strong>sanction</strong>s <strong>et</strong> <strong>de</strong>s procédures<br />
Déterminer l'ensemble <strong>de</strong>s mesures <strong>et</strong> <strong>de</strong>s instances disciplinaires par voie<br />
réglementaire <strong>et</strong> fixer la liste <strong>de</strong>s punitions scolaires <strong>et</strong> <strong>de</strong>s <strong>sanction</strong>s disciplinaires dans<br />
le <strong>règlement</strong> <strong>intérieur</strong> <strong>de</strong> chaque établissement scolaire relèvent du principe <strong>de</strong> légalité<br />
<strong>de</strong>s <strong>sanction</strong>s <strong>et</strong> <strong>de</strong>s procédures. Inscrites dans un cadre légal, les <strong>sanction</strong>s ne<br />
sauraient s'appliquer <strong>de</strong> façon rétroactive <strong>et</strong> peuvent faire l'obj<strong>et</strong> <strong>d'un</strong> recours<br />
administratif interne, <strong>et</strong>, pour celles qui ont pour eff<strong>et</strong> d'interrompre <strong>de</strong> manière durable la<br />
scolarité <strong>de</strong> l'élève, <strong>d'un</strong> recours <strong>de</strong>vant la juridiction administrative.<br />
<strong>Le</strong> respect <strong>de</strong> ce principe général du droit m<strong>et</strong> chacun en mesure <strong>de</strong> savoir ce qu'il<br />
risque lorsqu'il comm<strong>et</strong> une transgression. C'est dans ces conditions seulement que<br />
l'adage "nul n'est censé ignorer la loi" peut trouver son application à l'école.<br />
Il perm<strong>et</strong> en outre <strong>de</strong> proscrire en matière <strong>de</strong> punition scolaire <strong>et</strong> <strong>de</strong> <strong>sanction</strong> disciplinaire<br />
les pratiques individuelles <strong>et</strong> marginales qui sont susceptibles <strong>de</strong> contredire le proj<strong>et</strong><br />
éducatif <strong>de</strong> l'établissement <strong>et</strong> <strong>de</strong> générer <strong>de</strong> l'incompréhension chez les élèves <strong>et</strong> leurs<br />
familles.<br />
1.2 Principe du contradictoire<br />
Avant toute décision à caractère disciplinaire, qu'elle émane du chef d'établissement ou<br />
du conseil <strong>de</strong> discipline, il est impératif d'instaurer un dialogue avec l'élève <strong>et</strong> d'entendre<br />
ses raisons ou arguments. La <strong>sanction</strong> doit se fon<strong>de</strong>r sur <strong>de</strong>s éléments <strong>de</strong> preuve qui<br />
peuvent faire l'obj<strong>et</strong> <strong>d'un</strong>e discussion entre les parties. La procédure contradictoire doit<br />
perm<strong>et</strong>tre à chacun d'exprimer son point <strong>de</strong> vue, <strong>de</strong> s'expliquer <strong>et</strong> <strong>de</strong> se défendre.<br />
<strong>Le</strong> ou les représentants légaux <strong>de</strong> l'élève mineur concerné sont informés <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te<br />
procédure <strong>et</strong> sont également entendus s'ils le souhaitent. Il est rappelé que <strong>de</strong>vant les<br />
instances disciplinaires, l'élève peut se faire assister <strong>de</strong> la personne <strong>de</strong> son choix,<br />
notamment par un élève ou un délégué <strong>de</strong>s élèves.<br />
Toute <strong>sanction</strong> doit être motivée <strong>et</strong> expliquée.<br />
1.3 Principe <strong>de</strong> la proportionnalité <strong>de</strong> la <strong>sanction</strong><br />
La <strong>sanction</strong> doit avoir pour finalité <strong>de</strong> promouvoir une attitu<strong>de</strong> responsable <strong>de</strong> l'élève <strong>et</strong><br />
<strong>de</strong> le m<strong>et</strong>tre en situation <strong>de</strong> s'interroger sur sa conduite en prenant conscience <strong>de</strong>s<br />
conséquences <strong>de</strong> ses actes.<br />
Il est donc impératif que la <strong>sanction</strong> soit graduée en fonction <strong>de</strong> la gravité du<br />
manquement à la règle <strong>et</strong> du fait d'indiscipline. Ainsi, le fait qu'un élève ait déjà été<br />
<strong>sanction</strong>né ne justifie pas à lui seul qu'une <strong>sanction</strong> lour<strong>de</strong> soit prononcée pour un<br />
nouveau manquement <strong>de</strong> moindre gravité.<br />
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Étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> cas juridiques – <strong>Le</strong> <strong>règlement</strong> <strong>intérieur</strong><br />
Il convient à c<strong>et</strong> eff<strong>et</strong> d'observer une hiérarchie entre les atteintes aux personnes <strong>et</strong> les<br />
atteintes aux biens, les infractions pénales <strong>et</strong> les manquements au <strong>règlement</strong> <strong>intérieur</strong>,<br />
pour ne pas aboutir à <strong>de</strong>s confusions ou <strong>de</strong>s incohérences dans l'échelle <strong>de</strong>s valeurs à<br />
transm<strong>et</strong>tre.<br />
Il sera utile <strong>de</strong> se référer au registre <strong>de</strong>s <strong>sanction</strong>s disciplinaires qui constitue un gage <strong>de</strong><br />
cohérence interne spécifique <strong>de</strong> l'établissement afin d'éviter <strong>de</strong>s distorsions graves dans<br />
le traitement d'affaires similaires <strong>et</strong> perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> se situer dans un créneau <strong>de</strong> mesures<br />
possibles.<br />
1.4 Principe <strong>de</strong> l'individualisation <strong>de</strong>s <strong>sanction</strong>s<br />
Toute <strong>sanction</strong>, toute punition s'adressent à une personne ; elles sont individuelles <strong>et</strong> ne<br />
peuvent être, en aucun cas, collectives.<br />
Individualiser une <strong>sanction</strong>, c'est tenir compte du <strong>de</strong>gré <strong>de</strong> responsabilité <strong>de</strong> l'élève, <strong>de</strong><br />
son âge <strong>et</strong> <strong>de</strong> son implication dans les manquements reprochés ainsi que <strong>de</strong> ses<br />
antécé<strong>de</strong>nts en matière <strong>de</strong> discipline. On ne <strong>sanction</strong>ne pas uniquement en fonction <strong>de</strong><br />
l'acte commis, mais également <strong>et</strong> surtout s'agissant <strong>de</strong> mineurs, en considération <strong>de</strong> la<br />
personnalité <strong>de</strong> l'élève <strong>et</strong> du contexte <strong>de</strong> chaque affaire.<br />
Mais la réponse apportée en fonction <strong>de</strong> la gravité <strong>de</strong>s faits reprochés ne doit pas aboutir<br />
à une "tarification" <strong>de</strong>s <strong>sanction</strong>s, car il serait alors porté atteinte au principe <strong>de</strong><br />
l'individualisation <strong>de</strong>s <strong>sanction</strong>s.<br />
La <strong>sanction</strong> doit avoir en eff<strong>et</strong> pour finalité :<br />
- d'attribuer à l'élève la responsabilité <strong>de</strong> ses actes, <strong>et</strong> <strong>de</strong> le m<strong>et</strong>tre en situation <strong>de</strong><br />
s'interroger sur sa conduite en prenant conscience <strong>de</strong> ses conséquences ;<br />
- <strong>de</strong> lui rappeler le sens <strong>et</strong> l'utilité <strong>de</strong> la loi ainsi que les exigences <strong>de</strong> la vie en collectivité<br />
(respect <strong>de</strong> la société <strong>et</strong> <strong>de</strong>s individus, nécessité <strong>de</strong> vivre ensemble <strong>de</strong> manière<br />
pacifique).<br />
II - LES PUNITIONS SCOLAIRES ET LES SANCTIONS DISCIPLINAIRES<br />
Par commodité <strong>de</strong> langage, les punitions scolaires sont distinguées <strong>de</strong>s <strong>sanction</strong>s<br />
disciplinaires proprement dites.<br />
Ainsi, dans un établissement scolaire, <strong>de</strong>s faits d'indiscipline, <strong>de</strong>s transgressions ou <strong>de</strong>s<br />
manquements aux règles <strong>de</strong> la vie collective peuvent-ils faire l'obj<strong>et</strong> soit <strong>de</strong> punitions, qui<br />
sont décidées en réponse immédiate par <strong>de</strong>s personnels <strong>de</strong> l'établissement, soit <strong>de</strong><br />
<strong>sanction</strong>s disciplinaires qui relèvent du chef d'établissement ou <strong>de</strong>s conseils <strong>de</strong><br />
discipline.<br />
C'est pourquoi il est <strong>de</strong>mandé que le <strong>règlement</strong> <strong>intérieur</strong> <strong>de</strong> chaque établissement<br />
comprenne <strong>de</strong>s dispositions relatives tant aux punitions scolaires susceptibles d'être<br />
prononcées qu'aux <strong>sanction</strong>s disciplinaires proprement dites. Une telle rédaction <strong>de</strong>s<br />
<strong>règlement</strong>s <strong>intérieur</strong>s est susceptible <strong>de</strong> donner au régime disciplinaire la cohérence qui<br />
est indispensable à l'acceptation par les élèves <strong>de</strong>s conséquences <strong>de</strong>s fautes qu'ils<br />
peuvent comm<strong>et</strong>tre.<br />
<strong>Le</strong>s <strong>sanction</strong>s ne prennent en eff<strong>et</strong> sens <strong>et</strong> efficience que lorsqu'elles s'inscrivent<br />
réellement dans un dispositif global explicite <strong>et</strong> éducatif, au travers duquel se<br />
construisent respect d'autrui, sens <strong>de</strong> la responsabilité <strong>et</strong> respect <strong>de</strong> la loi.<br />
Il convient <strong>de</strong> prévoir également <strong>de</strong>s mesures positives d'encouragement prononcées<br />
par le conseil <strong>de</strong> classe, qui pourront être définies dans le cadre du <strong>règlement</strong> <strong>intérieur</strong>.<br />
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2.1 Conditions <strong>de</strong> mise en œuvre<br />
À toute faute ou manquement à une obligation, il est indispensable que soit apportée<br />
une réponse rapi<strong>de</strong> <strong>et</strong> adaptée : par une réaction <strong>et</strong> une explication immédiates, il<br />
importe <strong>de</strong> signifier à l'élève que l'acte a été pris en compte.<br />
Dans le même temps, le ou les responsables légaux <strong>de</strong>s mineurs doivent être informés<br />
<strong>et</strong>, s'ils le <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt, pouvoir rencontrer un responsable <strong>de</strong> l'établissement.<br />
Pour assurer cohérence <strong>et</strong> harmonisation <strong>de</strong>s pratiques en matière disciplinaire, aussi<br />
bien dans la durée qu'entre les différentes classes <strong>d'un</strong> même établissement, une<br />
échelle <strong>de</strong>s punitions <strong>et</strong> <strong>de</strong>s <strong>sanction</strong>s figure au <strong>règlement</strong> <strong>intérieur</strong>.<br />
<strong>Le</strong>s punitions scolaires doivent être distinguées <strong>de</strong>s <strong>sanction</strong>s disciplinaires :<br />
- les punitions scolaires concernent essentiellement certains manquements mineurs aux<br />
obligations <strong>de</strong>s élèves, <strong>et</strong> les perturbations dans la vie <strong>de</strong> la classe ou <strong>de</strong><br />
l'établissement. Elles sont fixées par le <strong>règlement</strong> <strong>intérieur</strong> ;<br />
- les <strong>sanction</strong>s disciplinaires concernent les atteintes aux personnes <strong>et</strong> aux biens <strong>et</strong> les<br />
manquements graves aux obligations <strong>de</strong>s élèves. <strong>Le</strong> <strong>règlement</strong> <strong>intérieur</strong> doit reprendre<br />
la liste <strong>de</strong>s <strong>sanction</strong>s fixées par les 2ème <strong>et</strong> 3ème alinéas <strong>de</strong> l'article 3 du décr<strong>et</strong> du 30<br />
août 1985 modifié.<br />
2.2 <strong>Le</strong>s punitions scolaires<br />
Considérées comme <strong>de</strong>s mesures d'ordre <strong>intérieur</strong>, elles peuvent être prononcées par<br />
les personnels <strong>de</strong> direction, d'éducation, <strong>de</strong> surveillance <strong>et</strong> par les enseignants ; elles<br />
pourront également être prononcées, sur proposition <strong>d'un</strong> autre membre <strong>de</strong> la<br />
communauté éducative, par les personnels <strong>de</strong> direction <strong>et</strong> d'éducation.<br />
La liste indicative ci-après peut servir <strong>de</strong> base à l'élaboration <strong>de</strong>s <strong>règlement</strong>s <strong>intérieur</strong>s<br />
<strong>de</strong>s établissements :<br />
- inscription sur le carn<strong>et</strong> <strong>de</strong> correspondance ;<br />
- excuse orale ou écrite ;<br />
- <strong>de</strong>voir supplémentaire assorti ou non <strong>d'un</strong>e r<strong>et</strong>enue ;<br />
- exclusion ponctuelle <strong>d'un</strong> cours. Elle s'accompagne <strong>d'un</strong>e prise en charge <strong>de</strong> l'élève<br />
dans le cadre <strong>d'un</strong> dispositif prévu à c<strong>et</strong> eff<strong>et</strong>. Justifiée par un manquement grave, elle<br />
doit <strong>de</strong>meurer tout à fait exceptionnelle <strong>et</strong> donner lieu systématiquement à une<br />
information écrite au conseiller principal d'éducation <strong>et</strong> au chef d'établissement ;<br />
- r<strong>et</strong>enue pour faire un <strong>de</strong>voir ou un exercice non fait.<br />
Toute r<strong>et</strong>enue doit faire l'obj<strong>et</strong> <strong>d'un</strong>e information écrite au chef d'établissement.<br />
<strong>Le</strong>s <strong>de</strong>voirs supplémentaires effectués dans l'établissement doivent être rédigés sous<br />
surveillance.<br />
<strong>Le</strong>s punitions infligées doivent respecter la personne <strong>de</strong> l'élève <strong>et</strong> sa dignité : sont<br />
proscrites en conséquence toutes les formes <strong>de</strong> violence physique ou verbale, toute<br />
attitu<strong>de</strong> humiliante, vexatoire ou dégradante à l'égard <strong>de</strong>s élèves.<br />
Il convient également <strong>de</strong> distinguer soigneusement les punitions relatives au<br />
comportement <strong>de</strong>s élèves <strong>de</strong> l'évaluation <strong>de</strong> leur travail personnel. Ainsi n'est-il pas<br />
permis <strong>de</strong> baisser la note <strong>d'un</strong> <strong>de</strong>voir en raison du comportement <strong>d'un</strong> élève ou <strong>d'un</strong>e<br />
absence injustifiée. <strong>Le</strong>s lignes <strong>et</strong> les zéros doivent également être proscrits.<br />
2.3 <strong>Le</strong>s <strong>sanction</strong>s disciplinaires<br />
<strong>Le</strong>s <strong>sanction</strong>s sont fixées dans le respect du principe <strong>de</strong> légalité <strong>et</strong> doivent figurer dans<br />
le <strong>règlement</strong> <strong>intérieur</strong> <strong>de</strong> l'établissement.<br />
L'échelle <strong>de</strong>s <strong>sanction</strong>s est celle prévue par le décr<strong>et</strong> du 30 août 1985 modifié :<br />
- avertissement,<br />
- blâme,<br />
- exclusion temporaire <strong>de</strong> l'établissement qui ne peut excé<strong>de</strong>r la durée <strong>d'un</strong> mois,<br />
assortie ou non <strong>d'un</strong> sursis total ou partiel,<br />
- exclusion définitive <strong>de</strong> l'établissement assortie ou non <strong>d'un</strong> sursis.<br />
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Étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> cas juridiques – <strong>Le</strong> <strong>règlement</strong> <strong>intérieur</strong><br />
<strong>Le</strong> blâme constitue une répriman<strong>de</strong>, un rappel à l'ordre verbal <strong>et</strong> solennel, qui explicite la<br />
faute <strong>et</strong> m<strong>et</strong> l'élève en mesure <strong>de</strong> la comprendre <strong>et</strong> <strong>de</strong> s'en excuser. Adressé à l'élève en<br />
présence ou non <strong>de</strong> son ou ses représentants légaux par le chef d'établissement, il peut<br />
être suivi <strong>d'un</strong>e mesure d'accompagnement d'ordre éducatif.<br />
Lorsque le sursis est accordé, la <strong>sanction</strong> est prononcée, mais elle n'est pas mise en<br />
exécution, dans la limite <strong>de</strong> la durée du sursis, en cas <strong>de</strong> sursis partiel. Il est précisé que<br />
la récidive n'annule pas le sursis. Elle doit donner lieu à l'engagement <strong>d'un</strong>e nouvelle<br />
procédure disciplinaire.<br />
<strong>Le</strong> chef d'établissement transm<strong>et</strong>tra au recteur d'académie, sous couvert <strong>de</strong> l'inspecteur<br />
d'académie, directeur <strong>de</strong>s services départementaux <strong>de</strong> l'éducation nationale, les procès<br />
verbaux <strong>de</strong>s conseils <strong>de</strong> discipline <strong>et</strong> un état trimestriel <strong>de</strong>s exclusions éventuellement<br />
prononcées avec leurs motifs.<br />
Dès lors que les punitions <strong>et</strong> les <strong>sanction</strong>s qui peuvent être prononcées dans<br />
l'établissement scolaire sont clairement définies, toute mesure qui a pour eff<strong>et</strong> d'écarter<br />
durablement un élève <strong>de</strong> l'accès au cours <strong>et</strong> qui serait prise par un membre <strong>de</strong>s équipes<br />
pédagogique <strong>et</strong> éducative en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong>s procédures réglementaires décrites dans la<br />
présente circulaire, est assimilable à une voie <strong>de</strong> fait susceptible d'engager la<br />
responsabilité <strong>de</strong> l'administration.<br />
2.4 <strong>Le</strong>s dispositifs alternatifs <strong>et</strong> d'accompagnement<br />
2.4.1 <strong>Le</strong>s commissions <strong>de</strong> vie scolaire<br />
<strong>Le</strong>s commissions <strong>de</strong> vie scolaire mises en place en application <strong>de</strong> la circulaire du 27<br />
mars 1997 peuvent utilement compléter le dispositif prévu par les nouvelles dispositions.<br />
Il est souhaitable que l'ensemble <strong>de</strong>s membres <strong>de</strong> la communauté éducative soit<br />
représenté dans ces commissions, y compris les personnels ATOSS. Dans les<br />
conditions définies par le conseil d'administration, leur champ <strong>de</strong> compétence pourrait<br />
être étendu, par exemple à la régulation <strong>de</strong>s punitions, au suivi <strong>de</strong> l'application <strong>de</strong>s<br />
mesures d'accompagnement <strong>et</strong> <strong>de</strong> réparation, ainsi qu'à l'examen <strong>de</strong>s inci<strong>de</strong>nts<br />
impliquant plusieurs élèves.<br />
Elles pourraient également assurer un rôle <strong>de</strong> modération, <strong>de</strong> conciliation, voire <strong>de</strong><br />
médiation. Elles pourront enfin donner un avis au chef d'établissement concernant<br />
l'engagement <strong>de</strong> procédures disciplinaires.<br />
2.4.2 <strong>Le</strong>s mesures <strong>de</strong> prévention, <strong>de</strong> réparation <strong>et</strong> d'accompagnement<br />
<strong>Le</strong> <strong>règlement</strong> <strong>intérieur</strong> peut prévoir <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> prévention, <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong><br />
réparation prononcées <strong>de</strong> façon autonome. Il peut également prévoir <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong><br />
réparation ou d'accompagnement prononcées en complément <strong>de</strong> toute <strong>sanction</strong>.<br />
Ces mesures peuvent être prises par le chef d'établissement ou le conseil <strong>de</strong> discipline,<br />
s'il a été saisi.<br />
<strong>Le</strong>s mesures <strong>de</strong> prévention<br />
Il s'agit <strong>de</strong> mesures qui visent à prévenir la survenance <strong>d'un</strong> acte répréhensible (exemple<br />
: la confiscation <strong>d'un</strong> obj<strong>et</strong> dangereux). L'autorité disciplinaire peut également prononcer<br />
<strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> prévention pour éviter la répétition <strong>de</strong> tels actes : ce peut être d'obtenir<br />
l'engagement <strong>d'un</strong> élève sur <strong>de</strong>s objectifs précis en termes <strong>de</strong> comportement. C<strong>et</strong><br />
engagement donne lieu à la rédaction <strong>d'un</strong> document signé par l'élève.<br />
<strong>Le</strong>s mesures <strong>de</strong> réparation<br />
Comme l'a précisé la circulaire du 27 mars 1997, la mesure <strong>de</strong> réparation doit avoir un<br />
caractère éducatif <strong>et</strong> ne doit comporter aucune tâche dangereuse ou humiliante.<br />
L'accord <strong>de</strong> l'élève <strong>et</strong> <strong>de</strong> ses parents, s'il est mineur, doit être au préalable recueilli. En<br />
cas <strong>de</strong> refus, l'autorité disciplinaire prévient l'intéressé qu'il lui sera fait application <strong>d'un</strong>e<br />
<strong>sanction</strong>.<br />
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Étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> cas juridiques – <strong>Le</strong> <strong>règlement</strong> <strong>intérieur</strong><br />
<strong>Le</strong> travail d'intérêt scolaire,<br />
Mesure <strong>de</strong> réparation, il constitue également la principale mesure d'accompagnement<br />
<strong>d'un</strong>e <strong>sanction</strong> notamment d'exclusion temporaire ou <strong>d'un</strong>e interdiction d'accès à<br />
l'établissement.<br />
En eff<strong>et</strong>, c<strong>et</strong>te pério<strong>de</strong> ne doit pas être pour l'élève un temps <strong>de</strong> désœuvrement, afin<br />
d'éviter toute rupture avec la scolarité. L'élève est alors tenu <strong>de</strong> réaliser <strong>de</strong>s travaux<br />
scolaires tels que leçon, rédaction, <strong>de</strong>voirs, <strong>et</strong> <strong>de</strong> les faire parvenir à l'établissement<br />
selon <strong>de</strong>s modalités clairement définies par le chef d'établissement en liaison avec<br />
l'équipe éducative.<br />
L'élève doit pouvoir à c<strong>et</strong>te occasion rencontrer un membre <strong>de</strong> l'équipe pédagogique. En<br />
eff<strong>et</strong>, un élève momentanément écarté <strong>de</strong> l'établissement reste soumis à l'obligation<br />
scolaire. Il convient donc <strong>de</strong> prévenir tout r<strong>et</strong>ard dans sa scolarité <strong>et</strong> <strong>de</strong> préparer son<br />
r<strong>et</strong>our en classe.<br />
L'ensemble <strong>de</strong> ces mesures place ainsi l'élève en position <strong>de</strong> responsabilité. Elles ne<br />
peuvent être prescrites que si elles sont prévues au <strong>règlement</strong> <strong>intérieur</strong>.<br />
2.5 La réintégration <strong>de</strong> l'élève<br />
Il convient <strong>de</strong> veiller à ce que toute décision d'exclusion temporaire ou définitive soit<br />
accompagnée <strong>de</strong> mesures <strong>de</strong>stinées à garantir la poursuite <strong>de</strong> la scolarité <strong>de</strong> l'élève <strong>et</strong> à<br />
faciliter sa réintégration.<br />
Ainsi, dans tous les cas où une mesure d'exclusion aura été prononcée, <strong>de</strong>s modalités<br />
<strong>de</strong> dialogue <strong>et</strong> <strong>de</strong> médiation tant auprès <strong>de</strong>s élèves que <strong>de</strong>s enseignants <strong>de</strong>vront être<br />
prévues :<br />
- pour faciliter le r<strong>et</strong>our <strong>de</strong> l'élève dans sa classe ou une autre classe <strong>de</strong> l'établissement,<br />
s'agissant <strong>d'un</strong>e exclusion temporaire ;<br />
- pour perm<strong>et</strong>tre une bonne intégration dans un autre établissement, en cas d'exclusion<br />
définitive. Il y a lieu à c<strong>et</strong> eff<strong>et</strong> <strong>de</strong> s'appuyer, en particulier, sur le service social en faveur<br />
<strong>de</strong>s élèves.<br />
Une bonne réintégration après une exclusion suppose que l'élève fasse l'obj<strong>et</strong> pendant<br />
la pério<strong>de</strong> d'exclusion <strong>et</strong> à sa réintégration <strong>d'un</strong> suivi éducatif.<br />
Pour <strong>de</strong>s situations particulièrement difficiles, les dispositifs relais peuvent constituer une<br />
réponse adaptée à la prise en charge <strong>de</strong>s élèves pendant ces pério<strong>de</strong>s.<br />
Il est rappelé qu'un élève exclu définitivement, même s'il n'est plus soumis à l'obligation<br />
scolaire, doit pouvoir terminer le cursus scolaire engagé, en particulier lorsque l'élève est<br />
dans une classe qui se termine par un examen. <strong>Le</strong> nouvel établissement d'affectation<br />
doit être déterminé par l'inspecteur d'académie, le plus tôt possible après le prononcé <strong>de</strong><br />
la <strong>sanction</strong>.<br />
2.6 <strong>Le</strong> suivi <strong>de</strong>s <strong>sanction</strong>s<br />
2.6.1 <strong>Le</strong> registre <strong>de</strong>s <strong>sanction</strong>s<br />
Il est <strong>de</strong>mandé à chaque établissement <strong>de</strong> tenir un registre <strong>de</strong>s <strong>sanction</strong>s infligées<br />
comportant l'énoncé <strong>de</strong>s faits, <strong>de</strong>s circonstances <strong>et</strong> <strong>de</strong>s mesures prises à l'égard <strong>d'un</strong><br />
élève, sans mention <strong>de</strong> son i<strong>de</strong>ntité.<br />
Ce registre est <strong>de</strong>stiné à être mis à la disposition <strong>de</strong>s instances disciplinaires à<br />
l'occasion <strong>de</strong> chaque procédure, afin <strong>de</strong> gui<strong>de</strong>r l'appréciation <strong>de</strong>s faits qui leur sont<br />
soumis <strong>et</strong> <strong>de</strong> donner la cohérence nécessaire aux <strong>sanction</strong>s qu'elles déci<strong>de</strong>nt <strong>de</strong><br />
prononcer.<br />
Véritable mémoire <strong>de</strong> l'établissement, il constituera un mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> régulation <strong>et</strong> favorisera<br />
les conditions <strong>d'un</strong>e réelle transparence.<br />
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Étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> cas juridiques – <strong>Le</strong> <strong>règlement</strong> <strong>intérieur</strong><br />
2.6.2 <strong>Le</strong> dossier administratif <strong>de</strong> l'élève<br />
Toute <strong>sanction</strong> disciplinaire constitue une décision nominative qui doit être versée au<br />
dossier administratif <strong>de</strong> l'élève. Ce dossier peut, à tout moment, être consulté par l'élève<br />
ou par ses parents, s'il est mineur. Hormis l'exclusion définitive, toute <strong>sanction</strong> est<br />
effacée automatiquement du dossier administratif <strong>de</strong> l'élève au bout <strong>d'un</strong> an.<br />
Il est rappelé que les lois d'amnistie concernent aussi les <strong>sanction</strong>s administratives <strong>et</strong><br />
donc les <strong>sanction</strong>s disciplinaires prononcées par une autorité administrative. Elles<br />
entraînent l'effacement <strong>de</strong>s <strong>sanction</strong>s prononcées. <strong>Le</strong>s faits commis avant la date qu'elle<br />
fixe ne peuvent plus faire l'obj<strong>et</strong> <strong>de</strong> poursuites disciplinaires. <strong>Le</strong>s <strong>sanction</strong>s prononcées<br />
avant son entrée en vigueur sont regardées comme n'étant pas intervenues, <strong>de</strong> sorte<br />
que si un élève qui a fait l'obj<strong>et</strong> <strong>d'un</strong>e exclusion définitive <strong>d'un</strong> établissement sollicite une<br />
nouvelle inscription, c<strong>et</strong>te <strong>de</strong>man<strong>de</strong> ne peut être rej<strong>et</strong>ée au motif <strong>de</strong> ladite <strong>sanction</strong> à<br />
laquelle l'administration ne peut plus faire référence.<br />
R<strong>et</strong>our sommaire<br />
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