Supplément Carême 2012 - Diocèse de Perpignan

Carême 2012
Communauté de Paroisses
du Centre-Ville de Perpignan
Diocèse de Perpignan
Catholiques
du Centre-Ville
« Si eux se taisent
les pierres hurleront »
Luc 19, 40
Supplément Carême

Sommaire
Les paroisses du Centre-Ville de Perpignan
• Paroisse Cathédrale Saint-Jean-Baptiste :
1, rue de l’Horloge - Tél./fax 04 68 51 33 72
Chapelle Notre-Dame-de-Lourdes :
12, rue Joseph Sauvy - Tél. 04 68 35 18 38
• Paroisse Saint-Jacques :
10, rue de l’église Saint-Jacques - Tél. 04 68 50 34 05
Fraternité sacerdotale St-Pierre : Maison St-Jacques
3, rue des Terrasses - Tél. 04 68 34 74 62
• Paroisse Notre-Dame de la Réal :
2, rue des rois de Majorque - Tél./fax 04 68 34 71 34
• Paroisse Saint-Mathieu :
12 bis, rue Grande-la-Monnaie - Tél. 04 68 34 48 65
• Paroisse Sainte-Thérèse-de-l’Enfant-Jésus :
23, rue Lavoisier - Tél. 04 68 66 74 16
Catholiques du Centre-Ville - Supplément Carême 2012
Catholiques du Centre-Ville
1, rue de l’Horloge
66000 Perpignan
Supplément Carême 2012 gratuit
Directeur de la Publication :
Abbé Grégory Woimbée
Rédaction :
Abbé Samuel Delmas
Conception-Mise en page :
Maryvonne Clouvel
Impression : Imprimerie Catalane
Tirage : 1000 exemplaires
Partout dans le monde, en Asie, en Afrique, en Amérique latine et même en Europe il ne fait
pas toujours bon d’être disciple du Christ !
Dans de nombreux pays aujourd’hui, la liberté religieuse est menacée. Des chrétiens continuent
à être assassinés pour leur foi. Certains sont humiliés, traités injustement, exclus de la vie
sociale et politique par des législations discriminatoires. D’autres sont menacés pour avoir pris la
défense des petits et des pauvres. Tous ces chrétiens forment l’Église persécutée.
Avec eux, nous espérons envers et contre tout que la violence et la haine n’auront pas le dernier
mot, mais bien plutôt la réconciliation et la paix, dons du Christ ressuscité.

A la suite de nombreux
mouvements d’Eglise, nous
avons voulu mettre en
lumière ce qui apparaît de
manière éparse et fragmentaire
dans les médias et qui
représente pourtant un fait
majeur de ces dernières
années : la persécution accrue
des Chrétiens dans le monde.
Il existe aujourd’hui de nombreux
martyrs et le témoignage
qu’ils donnent de leur
délité au Christ doit non
seulement nous conduire à
nous associer à leurs épreuves
par la prière, mais encore à
aider à une prise de conscience
générale du problème.
Autrement dit, il y a deux
combats : un combat politique
et social pour que soient
reconnus leurs droits à exister
et à pratiquer
l i b r e m e n t
leur religion,
la nôtre, mais
encore un
combat moral
et spirituel
pour qu’ils
tiennent bon.
Notre effort de Carême
doit se porter vers les plus fra-
giles, les plus vulnérables. Ils
ont besoin de nous : par nos
prières communes et individuelles,
par ces moments de
jeûne et de partage, notre
aumône n’en sera que plus
authentiquement chrétienne,
et nous aurons une joie plus
grande encore à soutenir leurs
écoles, leurs hôpitaux, leurs
églises, car nous l’aurons fait
en Jésus-Christ. On ne peut
taire le bénéce admirable ni
le fruit suave qui naîtront
d’une telle prière fraternelle :
la charité entre nous. Qui
peut dire que la charité ne fait
pas défaut ?
Vous l’aurez
compris, je
ne parle pas
de l’acte
furtif qui
exonère un
peu trop
vite notre
conscience morale d’un examen
approfondi, et que
l’on nomme faussement
« charité », celui qui se
contente de « faire » la charité
ignore souvent ce qu’est la
charité, celle qu’on ne fait pas
soi-même, celle qui vient de
Dieu et qui transforme le
cœur d’une
p e r s o n n e ,
celle qui traverse
la mort,
celle qui détruit
le péché
et qui relève le
pécheur. De la
vraie charité,
de ce qui fait de nous de véritables
frères, nous avons grand
Catholiques du Centre-Ville - Supplément Carême 2012
Le mot du curé
besoin et notre effort de
Carême sera l’occasion de
combattre nos égoïsmes et nos
sectarismes, d’élargir notre
champ de vision, d’approfondir
notre foi, de fortier notre
espérance. Car la vraie charité
est au principe de tout le
reste. Par notre prière, notre
effort, notre jeûne, notre partage,
c’est cet amour inconditionnel
et universel que nous
demandons pour notre communauté,
pour tout simplement
ne pas usurper le nom
de Chrétiens. Il est temps de
se dépasser soi-même, d’aller
au-delà de
l’humainementpossible,héroïq
u e m e n t ,
avec la grâce
de Dieu.
Je remercie
vivement
Monsieur l’abbé Delmas à qui
l’on doit ce beau livret et ces
textes qui nous accompagneront
tout au long de nos cinq
semaines de rencontres.
Je rappelle le Chemin de
Croix médité qu’il nous est
proposé de suivre à la cathédrale
tous les vendredis du
mois de mars à 15h avec les
Dames de la Croix, ainsi que
le temps de récollection qui
est offert au prieuré de
Marcevol le samedi 24 mars
prochain.
Bon et fructueux Carême
à tous.
Abbé Grégory Woimbée
Curé-Archiprêtre
1

2
Prier
La prière des Martyrs
Seigneur,
sur les cinq continents, en haine de la foi,
tant de chrétiens sont menacés, persécutés.
Signes de contradiction, animés du seul désir d’aimer,
ils meurent pour toi qui es l’Amour.
Nous te prions pour eux, accueille-les auprès de toi.
Nous te conons aussi leurs persécuteurs,
aveuglés par la haine et la violence.
Que le sacrice et le pardon de leurs victimes
les mènent sur un chemin de conversion.
Vierge Marie,
toi qui la première éprouvas dans ta chair le glaive,
invoque pour nous l’Esprit de force,
qu’il éloigne de nous la peur, la honte, la lâcheté,
qu’il renouvelle notre foi
et nous donne le désir de témoigner,
en toutes circonstances, que le Christ est Seigneur.
Amen
– Poser un acte d’amour pour les chrétiens persécutés ou leurs
ennemis en faisant célébrer une ou plusieurs messes pour eux.
Le sacrice du Seigneur lors de la messe est la prière d’intercession
la plus puissante devant le Père. Faire célébrer une messe pour les
chrétiens persécutés et leurs ennemis est donc une belle preuve
d’amour ou de volonté d’aimer.
– Accomplir des sacrices (jeûnes, privations, efforts de charité,
dons, …) en union avec l’offrande du Christ sur la croix et en communion
avec tous nos frères chrétiens persécutés.
Les pages suivantes ont été conçues comme un guide pour pouvoir vivre ce Carême en union
avec les chrétiens persécutés. En groupe ou tout seul, semaine après semaine, vous pourrez y trouver
un soutien pour soutenir vos efforts de pénitence, de charité et de prière de ce Carême 2012.
Catholiques du Centre-Ville - Supplément Carême 2012
Prière pour les chrétiens d’Orients
Dieu, Notre Père
Aie pitié du Moyen-Orient.
Tes dèles serviteurs de tout âge
sont appelés à témoigner du Christ.
Puissent-ils être renforcés
Durant cette période tourmentée.
Ils cherchent à suivre
Ton Fils bien-aimé,
qui Lui-même marchait
sur leurs terres ancestrales.
En union avec Benoît XVI, notre Pape,
Nous prions pour que les chrétiens
au Moyen-Orient
soient autorisés à vivre librement leur foi.
Permets-leur d’agir comme des instruments
de paix et de réconciliation,
unis avec tous les citoyens de leur pays.
Par Jésus-Christ, Notre Seigneur,
Amen.

✸ Evangile de Jésus Christ selon saint
Jean (15, 18-21)
Avant de passer de ce monde à son Père,
Jésus disait à ses disciples : « Si le monde vous
déteste, sachez qu’il m’a détesté avant vous. Si
vous apparteniez au monde, le monde vous
aimerait, car vous seriez à lui. Mais vous n’appartenez
pas au monde, puisque je vous ai choisis
en vous prenant dans le monde ; voilà pourquoi
le monde vous déteste. Rappelez-vous la
parole que je vous ai dite : Le serviteur n’est pas
plus grand que son maître. Si l’on m’a persécuté,
on vous persécutera, vous aussi. Si l’on a
gardé dèlement ma parole, on gardera aussi la
vôtre. Les gens vous traiteront ainsi à cause de
moi, parce qu’ils ne connaissent pas celui qui
m’a envoyé.
➞ Magistère : Concile Vatican II,
Lumen Gentium 8
« C’est dans la pauvreté et la persécution
que le Christ a opéré la rédemption, l’Église
elle aussi est donc appelée à entrer dans cette
même voie pour communiquer aux hommes les
fruits du salut. Le Christ Jésus « qui était de
condition divine s’anéantit lui-même, prenant
condition d’esclave » (Ph 2, 6), pour nous « il
s’est fait pauvre, de riche qu’il était » (2 Co 8, 9).
➞ Martyrs d’aujourd’hui - Irak :
« Quand je sors du
couvent, je ne sais pas si
je vais rentrer » Le 22 juillet
2011
Le père Amir Jaje, 42
ans, est le nouveau supérieur
des Dominicains de Bagdad,
et le vicaire provincial du
monde arabe. Il perpétue la
présence des Dominicains
initiée en Irak il y a 260 ans.[...]
Que s’est-il passé à Bagdad le 31 octobre
2010 ? Quelle a été votre réaction ?
Père Amir Jaje : Au moment de la prise
d’otages, j’étais au nord du pays. Ils m’ont
Catholiques du Centre-Ville - Supplément Carême 2012
Semaine des Cendres
Parole de Dieu
« Si l’on m’a persécuté, on vous persécutera, vous aussi »
appelé depuis l’église pour me dire que des terroristes
étaient à l’intérieur. Quand j’ai appris
que 58 personnes étaient mortes, j’étais effondré.
Je me suis dit qu’il n’y avait plus d’espérance
en Irak, que nous devions partir. Je n’en
pouvais plus. Une fois sur place, je suis entré
dans l’église, jonchée de cadavres. C’était horrible.
J’étais très ami avec les deux prêtres qui
sont morts. Wasim, le plus jeune, était mon
cousin, il avait 27 ans. Nous avons passé les
jours suivants à aider les blessés, à rendre visite
aux familles dans les hôpitaux. Il fallait être
présent. Quand j’ai vu les besoins, j’ai compris
que je n’avais pas le droit de désespérer, que les
gens avaient besoin de mon espérance pour
être soutenus dans la leur. C’est ce qui m’a
sauvé de l’enfermement et du désespoir.
Vous auriez dû mourir ce jour là…
Je me suis dit que si je n’étais pas mort, si
je ne faisais pas partie de ces martyrs, c’est que
Dieu voulait faire de ma vie quelque chose,
qu’il avait besoin de moi et que je n’avais pas le
droit de tomber dans la désespérance. J’avais
l’impression d’être à bord d’un avion qui chute
mais qui remonte à la dernière minute, parce
qu’il a une mission. Ma mission est d’être aux
côtés des chrétiens qui ne peuvent pas quitter
Bagdad. Aujourd’hui, ceux qui restent sont
ceux qui n’ont pas les
moyens de partir. Notre
présence est leur seul bien,
ils nous le disent.
[...] Il ne faut pas que
la peur nous immobilise.
Malgré la peur, il faut
vivre, il faut croire en l’avenir.
[...]
Pourquoi les chrétiens
sont-ils pris pour cible ?
Des petites minorités veulent supprimer
les chrétiens. Et d’autres groupes protent de
cette violence pour s’enrichir. Al-Qaïda veut
éradiquer tout ce qui n’est pas l’islam.
3

4
Pas seulement les chrétiens, mais aussi les sabbéens,
les yézidis… Comme toutes les petites
minorités en Irak, les chrétiens sont victimes
des conits entre les grands groupes. […] S’il y
a un jour un conit ouvert entre eux, ce sont les
chrétiens qui paieront le prix fort. Rassembler
les chrétiens dans une zone particulière est une
très mauvaise idée. On risquerait un jour d’être
totalement effacé. Je suis pour que les chrétiens
soient partout, non pas dans un endroit précis.
Sinon c’est une perte de richesse pour le pays.
Quand vous priez, que dites vous ?
Je demande que nous puissions vivre en
paix. Quand je prie, je demande que la force du
Seigneur accompagne tous ces gens qui vivent
des difcultés, qui vivent leur foi dans
l’épreuve. Que soit soutenu leur courage pour
qu’ils restent enracinés dans la foi. Et que Dieu
me donne ce courage et cette force de croire
toujours en l’avenir. (Source : site internet AED)
➞ Saints martyrs : Saint André Dung-
Lac et ses compagnons
Lettre de saint Paul Le-Bao-Tinh aux
séminaristes de Ke-Vinh - Vietnam (1843)
Moi, Paul, lié de chaînes pour le Christ, je
veux vous raconter les tribulations dans lesquelles
je suis chaque jour enseveli, an qu’embrasés
de l’amour divin, vous bénissiez avec moi
le Seigneur, parce que dans tous les siècles est sa
miséricorde.
Cette prison est vraiment une vive gure de
l’enfer éternel. Aux liens, aux cangues et aux
entraves viennent s’ajouter des colères, des vengeances,
des malédictions, des conversations
impures, des rixes, des actes mauvais, des serments
injustes, des médisances, auxquels se joignent
aussi l’ennui et la tristesse. Mais celui qui
a déjà délivré les trois enfants des ammes
ardentes est aussi demeuré avec moi ; il m’a délivré
de ces maux et il me les convertit en douceur,
parce que dans tous les siècles est sa miséricorde.
Par la grâce de Dieu, au milieu de ces supplices
qui ont coutume d‘attrister les autres, je
suis rempli de gaieté et de joie, parce que je ne
suis pas seul, mais le Christ est avec moi. C’est
lui, notre Maître, qui supporte tout le poids de
cette croix ; pour moi, mes amis, je n’en ai à soutenir
que la plus légère extrémité. Car non seulement
il est spectateur du combat, mais encore
il est combattant et vainqueur, et c’est lui qui
consomme la lutte. C’est pourquoi la couronne
de gloire est posée sur son chef, mais le membre
peut aussi se réjouir de la gloire de la tête.
Catholiques du Centre-Ville - Supplément Carême 2012
Comment puis-je vivre, voyant chaque
jour les tyrans et leurs satellites indèles blasphémer
ton saint nom, toi, Seigneur, qui es
assis au milieu des Chérubins et des Séraphins ?
Vois ta croix foulée aux pieds des mécréants.
Où est ta gloire ? A cette vue, enammé de ton
amour, j’aime mieux mourir et que mes membres
soient coupés en morceaux en témoignage
de mon amour pour toi, Seigneur.
Montre ta puissance, délivre-moi et aidemoi,
an que dans ma faiblesse, ta force se fasse
sentir et soit gloriée devant le monde, pour
que tes ennemis ne lèvent pas la tête, si je suis
ébranlé.
En entendant ces choses, vous rendrez,
remplis de joie, d’immortelles actions de grâces
à Dieu, auteur de tous les dons, et vous le bénirez
avec moi, parce que dans tous les siècles est
sa miséricorde. Mon âme glorie le Seigneur et
mon esprit a tressailli d’allégresse, parce que
Dieu a regardé l’humilité de son serviteur, désormais
toutes les générations futures me
diront bienheureux parce que dans tous les siècles
est sa miséricorde.
Louez le Seigneur toutes les nations :
louez-le, tous les peuples, parce qu’il a choisi ce
qui est faible pour confondre ce qui est fort, il
a choisi ce qui est vil pour détruire ce qui est
noble, et par ma bouche, son esprit a confondu
les philosophes, parce que dans tous les siècles
est sa miséricorde.
Je vous écris ces choses pour que nous unissions
votre foi et la mienne : au milieu de ces
tempêtes, je jette une ancre qui va jusqu’au
trône de Dieu ; c’est l’espérance qui vit toujours
en mon cœur. Pour vous, mes bien-aimés, courez
de telle sorte que vous remportiez la couronne,
prenez l’armure de Dieu à droite et à
gauche ; revetez-vous de la cuirasse de la foi,
comme l’ordonne mon patron, saint Paul ; il
vaut mieux pour vous, entrer borgnes et
inrmes dans le royaume des cieux que d’être
jetés dehors, ayant vos membres entiers.
Aidez-moi de vos prières pour que je combatte
légitimement, que je combatte le bon
combat et que je combatte jusqu’à la n, pour
achever heureusement ma course, an que, si
dans cette vie nous ne pouvons plus nous voir
mutuellement, dans le siècle futur nous ayons
ce bonheur à jamais, tout près du trône de
l’Agneau immaculé, et qu’ainsi nous le louions
dans la joie et l’exaltation dans les siècles. Ainsi
soit-il. ❑

✸ Evangile de Jésus Christ selon saint
Matthieu (10, 34-39)
Jésus disait aux douze Apôtres : « Ne
croyez pas que je sois venu apporter la paix sur
la terre : je ne suis pas venu apporter la paix,
mais le glaive. Oui, je suis venu séparer
l’homme de son père, la lle de sa mère, la
belle-lle de sa belle-mère : on aura pour ennemis
les gens de sa propre maison. Celui qui
aime son père ou sa mère plus que moi n’est
pas digne de moi ; celui qui aime son ls ou sa
lle plus que moi n’est pas digne de moi ; celui
qui ne prend pas sa croix et ne me suit pas
n’est pas digne de moi. Que veut garder sa vie
pour soi la perdra ; qui perdra sa vie à cause de
moi la gardera. »
➞ Magistère : Concile Vatican, Lumen
Gentium 42
« Jésus, le Fils de Dieu, ayant manifesté sa
charité en donnant sa vie pour nous, personne
ne peut aimer davantage qu’en donnant sa vie
pour lui et pour ses frères (1 Jn 3, 16 ; Jn 15,
13). A rendre ce témoignage suprême d’amour
devant tous et surtout devant les persécuteurs,
quelques-uns parmi les chrétiens ont été appelés
depuis la première heure, et d’autres y
seront sans cesse appelés. C’est pourquoi le
martyre dans lequel le disciple est assimilé à
son maître, acceptant librement la mort pour
le salut du monde, et dans lequel il devient
semblable à lui dans l’effusion de son sang, est
considéré par l’Église comme une grâce éminente
et la preuve suprême de la charité. Que
si cela n’est donné qu’à un petit nombre, tous
cependant doivent être prêts à confesser le
Christ devant les hommes et à le suivre sur le
chemin de la croix, au milieu des persécutions
qui ne manquent jamais à l’Eglise. »
➞ Martyrs d’aujourd’hui
Corée du Nord (Source : site Portes Ouvertes
- 2008)
Catholiques du Centre-Ville - Supplément Carême 2012
1 ère Semaine
Parole de Dieu
« Qui perd sa vie à cause de moi la gardera »
En Corée, parler de Jésus Christ c’est courir
le risque d’être dénoncé et encourir la peine
de mort. Sous le règne de Kum Il-Sung,
l’Eglise a été écrasée, les familles chrétiennes
déportées et assassinées sur trois générations.
Pourtant, il existe aujourd’hui une église souterraine
en Corée du Nord et l’Évangile continue
d’y être annoncé.
Kim s’était enfui de Corée du Nord pour
échapper à la famine. Arrivé en Chine, des
chrétiens lui sont venus en aide. C’est là qu’il
est devenu chrétien et a suivi une formation
biblique. Parfaitement au courant des risques
encourus, il décide de retourner en Corée du
Nord pour témoigner de Jésus, mais il est
arrêté et mis en prison. Il n’a alors que 21 ans.
Il a peur mais continue de se coner en Dieu
et se met à prier. Petit à petit, il constate que
d’autres ont l’air de prier, tout comme lui.
D’autres chrétiens sont là. En raison de la malnutrition,
la durée de vie d’un prisonnier ne
dépasse en général pas un mois. Kim commence
à souffrir de la faim, mais il voit d’autres
prisonniers qui sont en plus mauvais état
que lui, dont un qui est sur le point de mourir.
Touché par sa détresse, il décide avec 5
autres chrétiens de jeûner et prier pendant 3
jours. Chacun donne sa ration de nourriture au
moribond qui reprend des forces. Ils recommenceront
plusieurs fois et sauveront des vies.
Certains, éberlués
par leur compassion,
trouvent le
salut.
➞ Saints martyrs :
Les martyrs clarétains
de
Barbastro
La Congrégation
Clarétaine fait
mémoire le 13 août
des Bienheureux
5

6
1 ère Semaine
Martyrs de Barbastro en Espagne, 9 prêtres, 12
frères auxiliaires et 37 séminaristes en n
d’études. La plupart ne dépassait pas 25 ans. Ils
furent fusillés en 5 groupes du 2 au 18 août
1936. Leurs écrits et témoignages de prison (ceux
qui ont pu être sauvés) nous disent la cause de
leur mort et leurs dispositions. En voici l’adieu à
la Congrégation : (Source : http://www.claretains.fr)
ADIEU A LA CONGRÉGATION
Bien aimée Congrégation ! Six de nos
frères sont morts avant hier, 11 août, avec la
magnanimité dont meurent les martyrs.
Aujourd’hui, 13, vingt autres ont obtenu la
palme de la victoire, et demain, 14, nous espérons
mourir, nous, les 21 qui restons.
Gloire à Dieu! Gloire à Dieu!
Qu’il est noble et héroïque le comportement
de tes enfants, Congrégation bien-aimée.
Nous passons notre journée à nous encourager
au martyre et à prier pour nos ennemis et pour
notre cher Institut. Quand arrive le moment
où les victimes vont être désignées, il y a en
tous une sainte sérénité et le désir ardent d’entendre
leur propre nom, pour s’avancer et se
mettre dans la le des élus. Nous attendons
avec une généreuse impatience ce moment et,
une fois arrivé, nous avons vu les uns baiser les
cordes qu’on employait pour les attacher, les
autres adresser des paroles de pardon à la foule
armée. Quand ils sont conduits dans le camion
au cimetière nous les entendons crier: Vive le
Christ-Roi! La populace enragée répond: A
mort! A mort! Mais rien ne les intimide. Ce
sont tes enfants, bien-aimée Congrégation,
ceux qui, entre les pistolets et les fusils, osent
crier, pleins de sérénité et en marche vers le
cimetière, vive le Christ Roi !
Nous partirons demain, nous qui restons,
et nous nous sommes donnés déjà la consigne
d’acclamer, même si les coups de fusils éclatent,
le Cœur de notre Mère, l’Église
Catholique et toi, notre mère à tous’ Mes compagnons
me disent d’initier les vivats, et ils
Catholiques du Centre-Ville - Supplément Carême 2012
répondront. Je crierai de toute la force de mes
poumons et tu peux deviner, Congrégation
bien-aimée, dans nos acclamations enthousiastes,
l’amour que nous te professons,
puisque nous te portons dans nos pensées
jusque dans les régions de la douleur et de la
mort. Nous mourons tous contents, sans que
personne ne se sente défaillir ni n’ait des
regrets. Nous mourons tous priant le Seigneur
que le sang qui coulera de nos blessures ne soit
pas un sang vengeur, mais un sang qui, pénétrant,
rouge et vivant, dans tes veines, stimule
ton développement et ton expansion dans le
monde entier.
Adieu, bien-aimée Congrégation ! Tes
enfants, martyrs à Barbastro, te saluent depuis
la prison et t’offrent leurs souffrances et leurs
angoisses en holocauste expiatoire pour nos
déciences et en témoignage de notre amour
dèle, généreux et pour toujours. Les martyrs
de demain se souviennent, et quel souvenir
que celui-ci, qu’ils meurent la veille de
l’Assomption.
Nous mourons parce que nous portons la
soutane et nous mourrons précisément le jour
où l’on nous en a revêtus. Les martyrs de
Barbastro et, en leur nom, le dernier et le plus
indigne, Faustino Pérez, cmf.
Vive le Christ Roi !
Vive le Cœur Immaculé de Marie !
Vive la Congrégation.
Adieu, cher Institut.
Nous allons au ciel prier pour toi.
Adieu ! Adieu ! ❑

Lecture du second livre des Martyrs
d’Israël (7, 1.20-23.28-29)
Sept frères avaient été arrêtés avec leur
mère. A coup de fouet et de nerf de bœuf, le
roi Antiochus voulait les contraindre à manger
du porc, viande interdite. Leur mère fut particulièrement
admirable et digne d’une illustre
mémoire : voyant mourir ses sept ls dans l’espace
d’un seul jour, elle le supporta vaillamment
parce qu’elle avait mis son espérance
dans le Seigneur. Elle exhortait chacun d’eux
dans la langue de leur patrie ; Elle disait au
plus jeune : « Mon ls, aie pitié de moi : je t’ai
porté neuf mois dans mon sein, je t’ai allaité
pendant trois ans, je t’ai nourri et élevé jusqu’à
l’âge où tu es parvenu. Je t’en conjure, mon
enfant, regarde le ciel et la terre avec tout ce
qu’ils contiennent : sache que Dieu a fait tout
cela de rien, et que la race ds hommes est née
de la même manière. Ne crains pas le bourreau,
montre-toi digne de tes frères et accepte
la mort, an que je te retrouve avec
eux au jour de la miséricorde. »
➞ Magistère : Encyclique
Veritatis splendor de S.S. Jean-
Paul II
« Le martyre, exaltation de la
sainteté inviolable de Dieu »
91. Dans l’Ancienne Alliance,
nous rencontrons déjà d’admirables
témoignages d’une délité à la Loi
sainte de Dieu, poussée jusqu’à l’acceptation
volontaire de la mort. [...]
Au seuil du Nouveau
Testament, Jean Baptiste, se refusant à taire la
Loi du Seigneur et à se compromettre avec le
mal, « a donné sa vie pour la justice et la
vérité », et il fut ainsi précurseur du Messie
jusque dans le martyre (cf. Mc 6, 17-29). C’est
pourquoi « il est enfermé dans l’obscurité d’un
cachot, lui qui était venu rendre témoignage à
la lumière et qui avait mérité d’être appelé
Catholiques du Centre-Ville - Supplément Carême 2012
2 ème Semaine
Parole de Dieu
« Montre-toi digne de tes frères et accepte la mort »
ambeau ardent de la lumière par la Lumière
elle-même qui est le Christ 1. Par son propre
sang est baptisé celui à qui fut donné de baptiser
le Rédempteur du monde ».
➞ Martyrs d’aujourd’hui : Témoignage
de Lee Ok Soon
« Dans mon pays, toute personne soupçonnée
d’être chrétienne est emprisonnée ou
exécutée. Oui, dans mon pays, les chrétiens
doivent être tous tués jusqu’à la troisième
génération.
Dans mon pays, il est interdit aux chrétiennes
de donner naissance. C’est pour cela que
dans les camps, on injecte un poison aux
femmes enceintes. Après 24 heures de souffrances
atroces, l’enfant meurt dans leur ventre.
Si elles accouchent d’un enfant vivant, les
gardes le tuent immédiatement sous leurs yeux.
Dans mon pays, on envoie des familles
entières dans des camps. Les chrétiens ont un
traitement spécial, ils travaillent davantage,
18 heures par jour, et on
leur réserve les travaux
les plus pénibles. Ils
n’ont pas le droit de
lever la tête ou de regarder
le ciel. Ils ne reçoivent
pratiquement pas
de nourriture et ont de
l’eau sale à boire.
Contrairement aux prisonniers
politiques, ils
n’ont aucun espoir de
libération.
Dans mon pays, les chrétiens ne renient
jamais leur foi. J’étais impressionnée de les
voir se tenir par la main et chanter avec beaucoup
de joie autour des mourants. Un jour, j’ai
vu les gardes, les ayant surpris, leur marteler le
visage à coups de pied pour les dégurer. Leurs
cris déchirants résonnent encore en moi
« Seigneur ! Seigneur !».
7

8
2 ème Semaine
Dans mon pays, la propagande prétend
que les chrétiens sont des malades mentaux. Je
servais le régime, et je croyais cela. Un jour j’ai
désobéi aux ordres, et pour cela j’ai passé 7
années en camp. J’y ai rencontré des chrétiens
pour la première fois.
À ma sortie, bien que courbés, ils m’imploraient
des yeux « cette liberté n’est pas seulement
pour toi, tu as été libérée pour parler
de nous ». Non, je n’oublierai jamais cette
lumière dans leurs yeux.
Aujourd’hui, grâce à eux, je crois en Jésus
et je veux témoigner de ce que j’ai vu : Il n’y a
pas d’endroit plus terrible sur terre pour les
chrétiens que mon pays.
Mon pays, c’est la Corée du Nord. »
Lee Ok Soon, prisonnière politique, a été libérée
après 7 ans de détention, puis a réussi à fuir en
Corée du Sud où elle vit actuellement.
Profondément athée en arrivant au camp, elle s’est
convertie au christianisme au contact des chrétiens,
impressionnée par leur bonté et leur espérance au
cœur de l’horreur. (source : site de l’AED).
➞ Saints martyrs : Les
martyrs de l’Ouganda
Avec les vingt deux martyrs
de l’Ouganda, on revit une
page des Actes des martyrs des
premiers siècles. Plusieurs
étaient chrétiens depuis peu.
Quatre d’entre eux furent baptisés
par Charles Lwanga juste
avant le supplice. La plupart
de ceux qui furent brulés vifs à
Numungongo (1886) avaient entre seize et vingt
quatre ans. Le plus jeune, Kizito, en avait treize.
Homélie de Paul VI à la canonisation
des martyrs de l’Ouganda. (18 octobre 1964)
Ces martyrs africains ajoutent au martyrologe,
au livre des vainqueurs, une page qui
relate des événements à la fois sinistres et
magniques ; une page vraiment digne de
rejoindre ces récits glorieux de l’Afrique
ancienne dont nous-mêmes, hommes
modernes, avec notre peu de foi, pensions qu’ils
ne trouveraient jamais une suite comparable.
Catholiques du Centre-Ville - Supplément Carême 2012
Qui aurait jamais pu supposer, par exemple que
les exploits bouleversants des martyrs de
Scillium, de Carthage, de la « Massa candida »
d’Utique, rappelés par saint Augustin et
Prudence, des martyrs d’Égypte dont nous
lisons l’ample panégyrique chez saint Jean
Chrysostome, des martyrs de la persécution des
Vandales, seraient rejoints à notre époque par
des récits non moins héroïques et non moins
glorieux? Qui pouvait prévoir qu’à ces grands
martyrs et confesseurs d’Afrique, ces personnages
inoubliables que sont Cyprien, Félicité et
Perpétue, et le grand saint Augustin, on ajouterait
un jour ces noms qui nous sont chers :
Charles Lwanga, Matthias Molumba, Kalemba
et leurs vingt compagnons ? Et il est juste de
mentionner aussi ceux qui, appartenant à la
confession anglicane, ont subi la mort pour le
nom du Christ. Ces martyrs africains marquent
les débuts d’une époque nouvelle. Non pas en
ce sens qu’elle s’oriente vers les persécutions et
les conits, mais vers une régénération religieuse
et politique. En effet, l’Afrique, arrosée
du sang de ces martyrs, les
premiers de cet âge nouveau
– et plaise à Dieu qu’ils
soient les derniers, puisque
leur holocauste est si noble et
si précieux ! – l’Afrique libre
et devenue indépendante, est
en train de renaître. La
cruauté qui a broyé ces martyrs
est si horrible et si riche
de signication qu‘elle offre
des motifs déterminants et
manifestes pour la formation morale d’un peuple
nouveau. Une nouvelle tradition spirituelle
doit s’afrmer, pour se transmettre aux hommes
de l’avenir ; elle doit exprimer symboliquement
et porter une évolution. D’un mode de vie simple
et naïf, où ne manquaient pas des valeurs
humaines remarquables, mais qui était déshonoré
et affaibli par l’esclavage dans lequel il
était tenu, il s’agit de passer à une condition
politique qui aspire aux expressions les plus
hautes de l’esprit humain et aux formes supérieures
de la vie sociale. ❑

✹ Évangile de Jésus Christ selon saint
Matthieu (10, 17-22)
Jésus disait à ses disciples : « Méez-vous
des hommes : ils vous livreront aux tribunaux
et vous agelleront dans leurs synagogues. Vous
serez trainés devant des gouverneurs et des rois
à cause de moi : il y aura là un témoignage pour
eux et pour les païens. Quand on vous livrera, ne
vous tourmentez pas pour savoir ce que vous
direz ni comment vous le direz : ce que vous
aurez à dire vous sera donné à cette heure-là. Car
ce n’est pas vous qui parlerez, c’est l’Esprit de
votre Père qui parlera en vous. Le frère livrera
son frère à la mort, et le père, son enfant ; les
enfants se dresseront contre leurs parents et les
feront mettre à mort. Vous serez détestés de
tous à cause de mon nom ; mais celui qui tiendra
jusqu’au bout sera sauvé. »
➞ Magistère : Encyclique Veritatis
splendor de S.S. Jean-Paul II
« Le martyre, exaltation de la sainteté
inviolable de Dieu » - suite
91. Dans la Nouvelle Alliance, on rencontre
de nombreux témoignages de disciples du
Christ qui sont morts martyrs pour confesser
leur foi et leur amour du Maître et pour ne pas
le renier. Ils ont ainsi suivi le Seigneur Jésus
qui, devant Caïphe et Pilate, « a rendu son beau
témoignage » (1 Tm 6, 13), conrmant la vérité
de son message par le don de sa vie. D’autres
innombrables martyrs acceptèrent la persécution
et la mort plutôt que d’accomplir le geste
idolâtrique de brûler de l’encens devant la statue
de l’empereur (cf. Ap 13, 7-10). Ils allèrent
jusqu’à refuser de simuler ce culte, donnant
ainsi l’exemple du devoir de s’abstenir même
d’un seul acte concret contraire à l’amour de
Dieu et au témoignage de la foi. Dans l’obéissance,
comme le Christ lui-même, ils conèrent
et remirent leur vie au Père, à celui qui pouvait
les sauver de la mort (cf. He 5, 7). L’Eglise propose
l’exemple de nombreux saints et saintes
qui ont rendu témoignage à la vérité morale et
l’ont défendue jusqu’au martyre, préférant la
Catholiques Catholiques du Centre-Ville du Centre-Ville - Bulletin - Supplément paroissial N°4 Carême - Janvier 2012 2011
3 ème Semaine
Parole de Dieu
« Les disciples du Christ dans la persécution »
mort à un seul péché mortel. En les élevant aux
honneurs des autels, l’Eglise a canonisé leur
témoignage et déclaré vrai leur jugement, selon
lequel l’amour de Dieu implique obligatoirement
le respect de ses commandements, même
dans les circonstances les plus graves, et le refus
de les transgresser, même dans l’intention de
sauver sa propre vie.
➞ Martyrs d’aujourd’hui
« Notre monde continue à être marqué par la
violence, en particulier contre les disciples du Christ »
Benoît XVI, Angélus du 26 décembre 2010.
En 2010, nombreux sont ceux qui ont été
tués dans le cadre de tentatives de vol ou d’enlèvement
ayant eu une issue tragique, surpris
dans leurs habitations par des bandits à la
recherche de trésors imaginaires, ou tués pour
quelques pièces de monnaie. Soulignons ici
qu’ils sont morts parce qu’ils ont voulu répondre
à leur mission, acceptant pour elle de s’exposer
et de prendre des risques. Nous ne savons
pas quels sont les ressorts profonds de ces assassinats.
Mais notons également que l’Église
dérange souvent lorsqu’elle se range du côté des
plus faibles, lorsqu’elle s’oppose au trac de
drogue ou au trac d’organes d’êtres humains.
Rappelons qu’en Amérique latine de nombreux
évêques sont obligés de vivre sous escorte policière
pour les protéger. D’autres encore ont été
éliminés pour la seule raison qu’ils opposaient,
au nom du Christ, l’amour à la haine, l’espérance
au désespoir, le dialogue à la violence et le
droit à l’injustice.
Sur le continent américain, 15 missionnaires
ont été tués : douze prêtres, un séminariste
et trois laïcs.
Au Brésil : Le Père Dejair Gonçalves de
Almeida, 32 ans, et Epaminondas Marques da
Silva, 26 ans, ont été assassinés le 16 mars 2010,
victimes d’une agression crapuleuse dans la
maison paroissiale à Volta Ridonda. Le Père
Rubens Almeida Gonçalves, 35 ans, assassiné le
21 mai 2010, probablement à la suite d’une
altercation avec une personne à laquelle il aurait
9

10
refusé de louer la salle paroissiale à Camp Belos.
Le séminariste Mario Dayvit Pinheiro Reis, 31
ans, tué par balles le 4 juillet 2010 par les
voleurs de sa voiture à Rio de Janeiro. Le Père
Bernardo Muniz Rabelo Amaral, 28 ans, agressé
par un auto-stoppeur est mort des suites de ses
blessures le 20 novembre 2010, à Humberto de
Campos. Le père Josenir Morais Santana, 48 ans,
a été tué par balle, le 25 octobre 2010 à
Fortaleza, au volent de sa voiture.
En Colombie : Luis Enrique Pineda, coopérateur
salésien, 57 ans a été agressé puis poignardé
à Bogota le 20 mars 2010. Le Père
Román de Jesús Zapata, 51 ans, a été assassiné le
24 mars 2010. Son corps ligoté a été retrouvé
dans son presbytère, à Turbo. Le Père Herminio
Calero Alumia, 36 ans, a été assassiné dans des
circonstances troubles à un barrage de police,
entre Bogota et Soacha, le 20 août 2010. Le Père
Carlos González, 47 ans, a été assassiné à l’arme
blanche à Manizales, le 6 mai 2010, par deux
jeunes de 19 et 20 ans, qui ont tenté de lui voler
sa voiture. Devant le refus du prêtre, ils l’ont sauvagement
agressé de 20 coups de couteau avant
de l’abandonner sur la route.
Au Mexique : Le Père José Luis Parra
Puerto, 50 ans, assassiné le 17 février 2010, après
s’être fait voler le fourgon à bord duquel il voyageait,
à Mexico. Le Père Carlos Salvador Wotto,
83 ans, retrouvé le 4 juillet 2010, dans sa
paroisse bâillonné et ligoté, le corps portant de
nombreuses traces de brûlures et de coups, à
Oaxaca.
Au Pérou : Le Père Linán Ruiz Morales, 80
ans, et son collaborateur Ananias Aquila, 26 ans,
ont été retrouvés morts le 27 aout 2010, au couvent
Saint-François, où ils résidaient, à Lima. Ils
ont été torturés puis tués par des cambrioleurs.
Au Venezuela : Le Père Esteban Robert
Wood, 68 ans, canadien, a été assassiné le 28
avril 2010 à Puerto Ordaz. Son homicide a été
attribué à un voleur qui l’aurait tué après l’avoir
cambriolé.
En Equateur : Le corps du Père Miroslaw
Karczewski, 45 ans, missionnaire polonais, a été
retrouvé dans la cure de sa paroisse, à Santo
Domingo de los Colorados, le 6 décembre 2010,
portant des blessures sur le cou et sur d’autres
parties du corps.
En Haïti : Julien Kénord, 27 ans, volontaire
à la Caritas, a été tué par balle à la sortie de
la banque de Port-au-Prince, où il venait d’encaisser
un chèque, le 8 octobre 2010.
Catholiques du Centre-Ville - Supplément Carême 2012
➞ Saints martyrs : Saint Christophe
Magallanes, prêtre, et ses compagnons, martyrs
Le P. Christophe Magallanes (1869-1927)
et ses 24 compagnons, prêtres et laïcs, martyrs
du Mexique; le P. Christophe a été béatié en
1992. Au Mexique, dès 1913, un décret
ordonne la fermeture des églises et l’arrestation
des prêtres. On interdit de dire « adios » ou « Si
Dieu le veut » (« si Dios quiere »), de sonner les
cloches, d’apprendre à prier aux enfants; on
détruit les églises, expulse les congrégations
religieuses, on met hors-la-loi les organisations
professionnelles non gouvernementales, l’enregistrement
des prêtres est rendu obligatoire. En
1924-1928, le général Plutarco Elias Calles, qui
a juré de détruire la foi chrétienne, mène une
politique anticléricale et provoque le soulèvement
des « Cristeros » qui résistent (1926-
1929). Ils affrontent les régiments du pouvoir,
qui entrent à cheval dans les églises, profanent
le Saint-Sacrement, et se déchaînent. Vingtdeux
des martyrs dont on fait mémoire
aujourd’hui étaient des prêtres diocésains,
comme Christophe Magallanes, et trois d’entre
eux étaient des jeunes de l’action catholique.
L’un d’eux, Manuel Morales, âgé de 28 ans, était
marié et père de trois petits enfants. Avant
d’être fusillé, il s’exclama: « Je meurs, mais
Dieu ne meurt pas, il aura soin de ma femme et
de mes enfants ».
« Au cours du pèlerinage jubilaire des
Mexicains, l’Église est heureuse de proclamer
saints ces ls du Mexique: Cristóbal Magallanes
et 24 compagnons martyrs, prêtres et laïcs au
cours des trente premières années du XX ème siècle.
La majeure partie appartenait au clergé
séculier et trois d’entre eux étaient des laïcs profondément
engagés dans l’assistance aux prêtres.
Ils n’abandonnèrent pas le courageux exercice
de leur ministère lorsque la persécution
religieuse s’accrut sur la terre mexicaine bienaimée,
déchaînant la haine contre la religion
catholique. Tous acceptèrent librement et sereinement
le martyre comme témoignage de leur
propre foi, pardonnant de façon explicite à leurs
persécuteurs. Fidèles à Dieu et à la foi catholique
enracinée dans les communautés ecclésiales
qu’ils servaient, promouvant également
leur bien-être matériel, ils sont aujourd’hui un
exemple pour toute l’Eglise et pour la société
mexicaine en particulier. » Homélie de Jean-
Paul II pour la canonisation, dimanche 21 mai
2000. (source : site nominis.cef.fr) ❑

✹ Évangile de Jésus Christ selon Saint
Matthieu (10, 26-31)
Jésus disait aux douze Apôtres : « Ne
craignez pas les hommes ; tout ce qui est voilé
sera dévoilé, tout ce qui est caché sera connu.
Ce que je vous dis dans l’ombre, dites-le au
grand jour ; ce que vous entendez dans le creux
de l’oreille, proclamez-le sur les toits. Ne craignez
pas ceux qui tuent le corps, mais ne peuvent
pas tuer l’âme ; craignez plutôt celui qui
peut faire périr dans la géhenne l’âme aussi
bien que le corps. […] Celui qui se prononcera
pour moi devant les hommes, moi aussi je me
prononcerai pour lui devant mon Père qui est
aux cieux. Mais celui qui me reniera devant les
hommes, moi aussi je le renierai devant mon
Père qui est aux cieux.
➞ Magistère : Encyclique Veritatis
splendor de S.S. Jean-Paul II
« Le martyre, exaltation de la sainteté
inviolable de Dieu » - suite
93. Le martyre est un signe éclatant de la
sainteté de l’Eglise : la délité à la Loi sainte de
Dieu, à laquelle il est rendu témoignage au
prix de la mort, est une proclamation solennelle
et un engagement missionnaire usque ad
sanguinem pour que la splendeur de la vérité
morale ne soit pas obscurcie dans les mœurs et
les mentalités des personnes et de la société.
Un tel témoignage a une valeur extraordinaire
en ce qu’il contribue, non seulement dans la
société civile, mais aussi à l’intérieur des communautés
ecclésiales elles-mêmes, à éviter que
l’on ne sombre dans la crise la plus dangereuse
qui puisse affecter l’homme : la confusion du
bien et du mal qui rend impossible d’établir et
de maintenir l’ordre moral des individus et des
communautés. Les martyrs et, plus généralement,
tous les saints de l’Eglise, par l’exemple
éloquent et attirant d’une vie totalement
transgurée par la splendeur de la vérité
Catholiques du Centre-Ville - Supplément Carême 2012
4 ème Semaine
Parole de Dieu
« Rendre témoignage au Christ sans craindre la persécution »
morale, éclairent toutes les époques de l’histoire
en y réveillant le sens moral. Rendant un
témoignage sans réserve au bien, ils sont un
vivant reproche pour ceux qui transgressent la
loi (cf. Sg 2, 12) et ils donnent une constante
actualité aux paroles du prophète : « Malheur
à ceux qui appellent le mal bien et le bien mal,
qui font des ténèbres la lumière et de la
lumière les ténèbres, qui font de l’amer le
doux et du doux l’amer » (Is 5, 20).
➞ Martyrs d’aujourd’hui
- Nigéria un « nettoyage ethnique et
religieux » (9 janvier 2012)
Depuis Noël, six attaques ont visé des
chrétiens, faisant plus de 80 morts. La majorité
d’entre elles ont été revendiquées par le
mouvement islamiste Boko Haram, qui veut
imposer la charia (loi islamique) dans l’ensemble
du pays, le plus peuplé d’Afrique avec 160
millions d’habitants. Suite à un ultimatum de
trois jours, publié le 2 janvier par la secte islamiste
et enjoignant les chrétiens du Nord à
quitter les zones à majorité musulmane, les
violences ont repris au Nigeria.
En trois jours, plus de 30 chrétiens ont
trouvé la mort dans différentes attaques, entre
autres dans les villes de Mubi et Gombe. Des
centaines de croyants ont abandonné leur
domicile, fuyant vers le Sud pour échapper aux
11

12
4 ème Semaine
terroristes.. « Le schéma de ces tueries nous
fait effectivement penser à un nettoyage ethnique
et religieux systématique » , a déclaré
dimanche 8 janvier Ayo Oritsejafor, chef de
l’Association chrétienne du Nigeria (CAN),
qui regroupe protestants et catholiques. Selon
des sources de l’agence Fides, « Boko Haram
change actuellement de tactique an de
contourner l’Etat d’urgence. Ses membres surveillent
les zones dans lesquelles les chrétiens
se réunissent, signalent les maisons et les chapelles
chrétiennes puis les attaquent, allant de
maison en maison, au cours de la nuit ». « Le
danger réside dans le fait qu’en cas de représailles,
de nouvelles violences puissent avoir
lieu, déclenchant un cercle vicieux d’effusion
de sang », précise l’agence Fides. (source : site
de l’AED)
➞ Saints martyrs : Le bienheureux Carl
Lampert
Le plus important dignitaire catholique
autrichien assassiné par les nazis,
le vicaire général d’Innsbruck,
Carl Lampert. Emprisonné en
1940, torturé par la Gestapo, il
sera condamné à mort et décapité
n 1944. Dans l’église Saint-
Martin de Dornbirn. « Il a pris
sur lui le risque de la persécution
et de la mort en tant que serviteur
indomptable de l’Evangile
de Jésus et de défenseur de
l’Eglise », cardinal Amato.
Voici ce que disait le bienheureux
à ses bourreaux :
«L’Evangile est parole de Dieu et amour. Le
livre de monsieur Hitler est l’œuvre d’un être
humain et prône uniquement la haine ».
Né en 1894, Carl Lampert avait été
ordonné prêtre en 1918 et affecté à la paroisse
de Dornbirn. Après des études de théologie à
Rome au Collège germanique Santa Maria
dell’Anima de 1930 à 1935, il avait été
nommé vicaire général d’Innsbruck, la capitale
Catholiques du Centre-Ville - Supplément Carême 2012
du Tyrol.
Dès l’annexion (Anschluss) de l’Autriche
en 1938 par Adolf Hitler, il s’était opposé aux
nazis, venant en aide à des prêtres emprisonnés
et protestant publiquement contre la volonté
du Gauleiter du Tyrol et du Vorarlberg, Franz
Hofer, de faire de ces provinces « les premières
libres de tout monastère et couvent ». Arrêté à
plusieurs reprises, il a été emprisonné en 1940
au camp de concentration de Sachsenhausen,
près de Berlin, puis transféré à Stettin
(Szczecin, aujourd’hui en Pologne).
Là il est arrêté en 1943 pour « haute
trahison » par la Gestapo et emprisonné à
Halle-an-der- Saale, dans l’est de l’Allemagne.
Régulièrement torturé par les agents de la
Gestapo, c’est dans cette prison qu’il sera
condamné à mort et décapité le 13 novembre
1944.
Le 13 novembre 2011, le pape Benoît
XVI, particulièrement uni aux dèles qui participaient
à la célébration de béatication
du prêtre martyr Carl
Lampert déclara :«A l’époque
sombre du national-socialisme,
il a clairement vu la signication
de la parole de saint Paul :
« Nous n’appartenons pas à la
nuit ni aux ténèbres » (1 Thess.
5,5). Lors d’un interrogatoire qui
aurait pu le conduire à la liberté,
il a témoigné avec conviction :
«J’aime mon Eglise. Je reste
dèle à mon Eglise, et aussi au
sacerdoce. Je suis du côté du
Christ et j’aime son Eglise ».
Conons-nous à l’intercession du nouveau
bienheureux an que nous puissions nous aussi
participer avec lui à la joie du Seigneur. » ❑

✹ Évangile de Jésus Christ selon saint
Jean (15, 18-21.26)
Avant de passer de ce monde à son Père,
Jésus disait à ses disciples : « Si le monde vous
déteste, sachez qu’il m’a détesté avant vous. Si
vous apparteniez au monde, le monde vous
aimerait, car vous seriez à lui. Mais vous n’appartenez
pas au monde, puisque je vous ai
choisis en vous prenant dans le monde ; voilà
pourquoi le monde vous déteste. Rappelezvous
la parole que je vous ai dite : Le serviteur
n’est pas plus grand que son maître. Si l’on m’a
persécuté, on vous persécutera, vous aussi. Si
l’on a gardé fidèlement ma parole, on gardera
aussi la vôtre. Les gens vous traiteront ainsi à
cause de moi, parce qu’ils ne connaissent pas
celui qui m’a envoyé. Quand viendra le
Défenseur, que je vous enverrai d’auprès du
Père, lui, l’Esprit de vérité qui procède du
Père, il rendra témoignage en ma faveur. Et
vous aussi, vous rendrez témoignage vous qui
êtes avec moi depuis le commencement.
➞ Magistère : Encyclique Veritatis
splendor de S.S. Jean-Paul II
« Le martyre, exaltation de la sainteté
inviolable de Dieu » - suite
93. Si le martyre représente le sommet du
témoignage rendu à la vérité morale, auquel
relativement peu de personnes sont appelées, il
n’en existe pas moins un témoignage cohérent
que tous les chrétiens doivent être prêts à rendre
chaque jour, même au prix de souffrances
et de durs sacrifices. En effet, face aux nombreuses
difficultés que la fidélité à l’ordre
moral peut faire affronter même dans les circonstances
les plus ordinaires, le chrétien est
appelé, avec la grâce de Dieu implorée dans la
prière, à un engagement parfois héroïque, soutenu
par la vertu de force par laquelle — ainsi
que l’enseigne Saint Grégoire le Grand — il
Catholiques du Centre-Ville - Supplément Carême 2012
5 ème Semaine
Parole de Dieu
« Si l’on m’a persécuté, on vous persécutera, vous aussi »
peut aller jusqu’à « aimer les difficultés de ce
monde en vue des récompenses éternelles ».
➞ Martyrs d’aujourd’hui : Inde –
Guérir des blessures de la persécution (06
septembre 2011)
L’Orissa vient de commémorer le triste
anniversaire des violences anti-chrétiennes qui
ont eu lieu en août 2003. A cette occasion,
l’archevêque John Barwa de Cuttack-
Bhubaneswar a lancé un appel afin que soit
renouvelés les efforts pour contrer l’intolérance
religieuse. Mgr Barwa a affirmé qu’il fallait
œuvrer pour la réconciliation au sein du district
de Kanddhamal en Orissa. Le 23 août
2008, 70 personnes avaient été tuées et 300
villages attaqués. Plus de 25000 personnes
avaient été contraintes de fuir. Au cours des
actes de violence des mois d’août et septembre
2008, plus de 170 églises et chapelles ont été
attaquées et plus de 100 autres incendiées à
Kandhamal. Au cours d’un entretien avec
l’Aide de l’Eglise en Détresse, Mgr Barwa, qui
a remplacé Mgr Raphaël Cheenath en février, a
déclaré qu’au cours des trois dernières années,
beaucoup de choses avaient évolué sur les plans
de la reconstruction et du dialogue.
« Toutefois, précise-t-il, il y a des gens qui ont
13

14
5 ème Semaine
encore peur. Bien qu’il y ait eu quelque progrès
en ce qui concerne la paix et la justice, il
y a encore beaucoup à faire ».
L’archevêque a déclaré : « Mon message
est clair : Nous avons besoin de paix et de
tranquillité et en finir avec la violence et les
tueries. Les fidèles chrétiens ont le droit d’être
à Kandhamal et de grandir dans la foi. » Il a
dit que plusieurs groupes locaux à Kandhamal
avaient continué de créer des problèmes en
bloquant les fournitures de matériaux de
construction et d’autres approvisionnements
pour les maisons des chrétiens et les églises.
« Nous avons obtenu justice pour ce qui est
arrivé à Kandhamal, mais nous sommes tout
de même un peu découragés. Certains officiels
nous contrarient ». Soulignant les progrès
dans d’autres domaines, il a dit que la plupart
des personnes déplacées en 2007-2008 étaient
revenus à Kandhamal grâce à la construction
de plus de 3700 maisons (4 000 d’ici la fin de
l’année). L’archevêque a poursuivi en disant
que la plupart des églises paroissiales de
Kandhamal avaient maintenant été réparées,
mais que ce n’était pas le cas de nombreuses
églises de villages. (source : site de l’AED).
➞ Saints martyrs :
Les seize bienheureuses Carmélites de
Compiègne
Les seize Carmélites de Compiègne, béatifiées
par le Pape Saint Pie X le 27 mai 1906,
ont « rendu leur beau témoignage » à Paris sur
la place de la Nation, le 17 juillet 1794.
Comme Martyres, elles incarnent la vocation
chrétienne et la suite du Christ dans sa radicalité.
Comme communauté, elles sont une
Catholiques du Centre-Ville - Supplément Carême 2012
expression lumineuse du « petit collège du
Christ » tel que le concevait sainte Thérèse
d’Avila : rassemblées « dans la dépendance de
Jésus-Christ », « méditant jour et nuit la
Parole du Seigneur et veillant dans la prière »
avec Marie, Mère de Jésus, « fidèles à la communion
fraternelle » et « se prévenant
d’égards mutuels ».
C’est dans cette fidélité très quotidienne
qu’a pu résonner avec la plus grande force l’appel
apostolique de sainte Thérèse. A l’automne
1792 elles étaient expulsées de leur monastère
et faisaient ensemble un acte d’offrande
d’elles-mêmes pour que la paix soit rendue à
l’Église et à l’État. Arrêtées à Compiègne en
juin 1794, et transférées à
Paris le 13 juillet, c’est
librement, sans ostentation
ni exaltation,
qu’elles donnèrent leur
vie. Leur chant limpide
en gravissant les marches
de l’échafaud était bien
l’expression de leur
amour de Jésus. La foule
qui était là ne s’y est pas trompée et a été saisie
par le mystère.
Aujourd’hui, en cette fin de XXe siècle,
Thérèse de Compiègne et ses sœurs ne nous
pressent-elles pas, à la suite de Teresa d’Avila :
« Le monde est en feu ! » « Ne dormez plus,
ne dormez plus, tant qu’il n’y a pas de paix sur
la terre ! » Au Rwanda et en Algérie, au
Congo et au Soudan, aux Philippines et en
Inde, d’autres sont affrontés à la violence aveugle
et choisissent d’y répondre par l’amour…
(Source : Site du Carmel en France) ❑

Lecture du livre des Actes des Apôtres
(5, 27bb-32.40b-42)
Les Apôtres comparaissaient devant le
grand conseil ; le grand prêtre les interrogea :
« Nous vous avions formellement interdit
d’enseigner le nom de cet homme-là, et voilà
que vous remplissez Jérusalem de votre enseignement.
Voulez-vous donc faire retomber sur
nous le sang de cet homme ?»Pierre, avec les
Apôtres, répondit alors :«Il faut obéir à Dieu
plutôt qu’aux hommes. Le Dieu de nos pères a
ressuscité Jésus, que vous aviez exécuté en le
fixant sur une poutre de bois. C’est lui que
Dieu, par sa puissance, a élevé en faisant de lui
le Premier, le Sauveur, pour apporter à Israël la
conversion et le pardon des péchés. Quant à
nous, nous sommes les témoins de tout cela,
avec l’Esprit Saint, que Dieu a donné à ceux
qui lui obéissent. » On interdit alors aux
Apôtres, après les avoir fouettés, de parler du
nom de Jésus, puis on les relâcha. Mais eux, en
sortant du grand conseil, repartaient tous
joyeux d’avoir été jugés dignes de subir des
humiliations pour le nom de Jésus. Tous les
jours, au Temple et dans leurs maisons, sans
cesse, ils enseignaient cette Bonne Nouvelle :
Jésus est le Messie.
➞ Magistère : Liberté religieuse et respect
mutuel – S.S. Benoît XVI, Message
pour la paix du 1er janvier 2011
La liberté religieuse est à l’origine de la
liberté morale. Elle doit être comprise non
seulement comme une absence de la coercition,
mais d’abord comme une capacité d’ordonner
ses choix selon la vérité. Il existe un
lien infran-gible entre liberté et respect ; car,
« la loi morale oblige tout homme et tout
groupe social à tenir compte, dans l’exercice de
leurs droits, des droits d’autrui, de leurs
devoirs envers les autres et du bien commun
de tous ». Une liberté ennemie ou indifférente
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Semaine Sainte
Parole de Dieu
« Qui perd sa vie à cause de moi la gardera »
à l’égard de Dieu finit par se nier elle-même et
ne garantit pas le plein respect de l’autre. Une
volonté qui se croit radicalement incapable de
rechercher la vérité et le bien n’a plus de raisons
objectives ni de motifs pour agir, sinon
ceux que lui imposent ses intérêts momentanés
et contingents, elle n’a pas « une
identité » à conserver et à construire en opérant
des choix vraiment libres et conscients.
Elle ne peut donc revendiquer le respect de la
part d’autres « volontés », elles aussi détachées
de leur être plus profond et qui, de ce fait,
peuvent faire valoir d’autres « raisons » ou
même aucune « raison ». L’illusion que l’on
puisse trouver dans le relativisme moral la clé
d’une coexistence pacifique, est en réalité l’origine
des divisions et de la négation de la
dignité des êtres humains. On comprend alors
qu’il soit nécessaire de reconnaître une double
dimension dans l’unité de la personne
humaine : la dimension religieuse et la dimension
sociale. A cet égard, il est inconcevable
que des croyants « doivent se priver d’une partie
d’eux-mêmes – de leur foi – afin d’être des
citoyens actifs ; il ne devrait jamais être nécessaire
de nier Dieu pour jouir de ses droits ».
➞ Martyrs d’aujour-d’hui : PAKISTAN
- viols et homicide de jeunes filles chrétiennes
(14 octobre 2010)
Des sources fiables de Fides rapportent le
cas de Lubna Masih, 12 ans, fille de Saleem et
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Semaine Sainte
de Guddi Masih, une famille chrétienne vivant
à Dhoke Ellahi Buksh. Le 27 septembre, à
6h30 du matin, la jeune fille sortait de chez
elle pour acheter du lait. Un groupe de cinq
jeunes musulmans l’arrête, la force à monter
dans une voiture qui s’éloigne rapidement. La
jeune fille crie mais personne ne la secourt. Ils
l’emmènent dans le cimetière de Dhoke Ellahi
Buksh, où ils la violentent et la tuent, abandonnant
le corps. Quelques heures plus tard,
des passants appellent la police, qui constate le
décès. Les parents de Luba sont sous le choc et
sont terrorisés : c’est pourquoi actuellement ils
n’ont pas encore voulu porter plainte ni laisser
de déclaration officielle. Incrédules et effrayés
de douleur « ils ne pensent qu’à abandonner la
ville et à se refaire une vie
ailleurs ». Selon les sources
de Fides, « les actes de violence
et d’abus sur les jeunes
filles chrétiennes sont à l’ordre
du jour. Les plus
bruyants ne sont que la
pointe d’un iceberg ».
Derrière l’homicide, il peut y
avoir des tentatives d’intimidation,
le refus d’une proposition de mariage
adressé par un musulman, le désir d’amener la
jeune fille sur la voie de l’esclavage ou de la
prostitution. Les familles chrétiennes, très
faibles au niveau social, sont des victimes privilégiées
de ces violences. Un autre cas
implique directement l’Eglise catholique :à
Faisalabad, Kiran Nayyaz, une jeune fille
catholique de 13 ans qui travaillait comme
domestique dans la maison d’un riche propriétaire
musulman, a été violée par Muhammad
Javed, un jeune musulman employé comme
chauffeur par la même famille. A présent
Kiran est enceinte. « La situation est dramatique
: l’Eglise catholique locale a pris la
défense de la famille et a dénoncé le cas à la
police qui actuellement mène l’enquête »,
raconte à Fides le P. Khalid Rashid Asi,
Vicaire général de Faisalabad. La jeune fille se
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trouve sous la protection de l’Eglise, qui prend
soin d’elle. « La famille est traumatisée et
toute la communauté catholique craint des
représailles. Mais des cas de violence comme
celui-ci sont malheureusement fréquents »
note le vicaire. «S’ajoute ensuite le drame
d’une adolescente qui mettra au monde un
enfant, fruit de la violence. Comme catholique,
même dans cette tragédie, nous sommes
en faveur de la vie ». Selon le « Centre for
Legal Aid Assistance and Settlement »
(CLAAS) les séquestres et violences sexuelles
contre les jeunes filles chrétiennes augmentent
dans le pays, souvent à des fin de conversions
et de mariages forcés. CLAAS, qui offre une
assistance légale gratuite aux victimes, évoque
d’autres cas récents, toujours
impunis : en juillet 2020 à
Farooqabad, dans le Punjab,
une jeune fille chrétienne de
16 ans a été séquestrée, violée
et torturée par trois musulmans,
tandis qu’une autre
chrétienne de 12 ans a été
violentée par un groupe
d’étudiants musulmans à
Gujar Khan, dans le district de Rawalpindi.
Aujourd’hui une famille chrétienne près de
Lahore pleure la disparition de Samina Ayub,
elle aussi employée dans la maison d’un riche
musulman : la police suspecte un cas de
conversion ou de mariage forcé. (source : site de
l’AED)
➞ Saints martyrs : Saint Laurent Ruiz
et ses compagnons
Homélie du pape Jean-Paul II à la béatification
de saint Laurent Ruiz et ses compagnons
Comme il l’a promis dans l’Evangile, le
Christ reconnaît vraiment, en présence de son
Père, les fidèles martyrs qui se sont déclarés
pour lui devant les hommes. L’hymne
de gloire à Dieu, qui vient d’être chantée
par des voix innombrables, résonne en écho

au « Te Deum » entonné dans l’église Santo
Domingo le soir du 27 décembre 1637,
lorsque parvint la nouvelle du martyre, à
Nagasaki, d’un groupe de six chrétiens. Parmi
eux se trouvaient le chef de la mission, le Père
Antonio Gonzales, dominicain espagnol de
Leon, et Laurent Ruiz, homme marié et père
de famille, né à Manille, dans la banlieue de
Binondo. Ces témoins chantèrent, eux aussi,
des psaumes au Seigneur de miséricorde et de
puissance, pendant qu’ils étaient en prison,
puis au cours de leur exécution par la potence
et la fosse, supplice qui dura trois jours. La victoire
qui a vaincu le monde, c’est notre foi. La
prédication de cette foi éclaire comme un
soleil tous ceux qui veulent parvenir à la
connaissance de la vérité. En réalité, bien que
des langues diverses soient parlées dans le
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Semaine Sainte
monde, la puissance du message chrétien
est la même.
Le Seigneur Jésus, par son sang, a vraiment
racheté ses serviteurs, rassemblés de
toute race, langue, peuple et nation, afin d’en
faire un Royaume de prêtres pour notre sacerdoce
– celui du Baptême ou celui de l’Ordre –
ont accompli l’acte suprême d’adoration et
d’amour par le sacrifice de leur sang uni à celui
du Christ sur la croix. Ils ont ainsi imité le
Christ prêtre et victime, de la manière la plus
parfaite possible pour des créatures humaines.
En même temps, c’était l’acte d‘amour le plus
grand qui soit à l’égard de leurs frères. A notre
tour, nous sommes tous appelés à donner notre
vie pour nos frères, à l’exemple du fils de Dieu
qui a livré sa vie pour nous. ❑
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Prière du Pénitent
Oh Dévot Christ, toi qui a tant souffert,
pour éloigner tes frères des voies de l'enfer,
c'est grâce à toi si tes croyants, tes pénitents,
supportent de la vie, les pénibles moments,
nous te prions, nous te glorifions, nous te rendons grâce, nous t'aimons.
Ne nous abandonne pas : le monde à tant besoin de toi.
Oh, Dévot Christ, écoute cette prière,
de tous nos pénitents qui te sont attentifs dans la foi et la paix.
Oh, Dévot Christ,
nous t'aimons, aime nous,
nous te prions, écoute nous
nous te demandons la paix, exauce nous,
nous te rendons grâce, glorifie nous.
Oh, Dévot Christ, garde nous dans ton amour.
Amen.
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