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Situation de l’épilepsie dans la région Nord Afrique et Moyen orient et Printemps Arabe<br />

Situation of epilepsy in North Africa & Middle East region and Arab Spring<br />

Résumé :<br />

La région Nord Afrique et du Moyen-Orient va du<br />

Maroc au Pakistan, elle englobe 23 pays étalés sur<br />

deux continents, l’Afrique et l’Asie. Le nombre de<br />

neurologues varie de 400 en Egypte à 3 en Mauritanie,<br />

ceci donne un ratio de un neurologue par 35.000<br />

habitants dans le meilleur des cas (Liban, pays du<br />

Golf, Tunisie et Algérie), à moins de un neurologue par<br />

deux millions d’habitants dans le pire des cas (Yémen,<br />

Somalie, Mauritanie) ; ces chiffres sont dans tous les<br />

cas inférieurs aux normes de l’OMS.<br />

La prévalence de l’épilepsie dans cette région retrouve<br />

des chiffres les plus bas en Arabie Saoudite, avec une<br />

médiane de 2,3 / 1000 et les plus élevés au Soudan<br />

(6,5 /1000) et au Maroc (de 11/1000). Quant aux<br />

causes des épilepsies, elles restent dominées par les<br />

épilepsies héréditaires, génétiques, vu le du jeune<br />

âge de nos populations, et de la grande consanguinité;<br />

et de l’autre côté nous continuons à rencontrer des<br />

causes évitables, comme les anoxies et hypoxies<br />

par souffrances néo-natales, les infections neuroméningées,<br />

comme la tuberculose, et les séquelles<br />

des traumatismes crâniens. Nous sommes en fait en<br />

situation intermédiaire entre l’occident et les pays<br />

Subsahariens. Nos systèmes de santé sont à classer<br />

en 4 groupes, 1-ceux des pays riches et bien équipés<br />

(Arabie Saoudite, Emirats Arabes Unis, Qatar, Kuweit<br />

et Liban), 2-ceux des pays moins riches mais assez<br />

bien équipés (Tunisie, Jordanie, Algérie, Oman, Maroc,<br />

Egypte et Iraq), 3-ceux riches ou moyennement riches<br />

mais mal équipés (Soudan, Lybie) et enfin 4-le reste,<br />

pauvre et mal ou très mal équipé (Mauritanie, Somalie,<br />

Djibouti et Syrie).<br />

La prise ne charge de l’épilepsie a beaucoup progressé<br />

dans les 2 premiers groupes, ainsi des centres<br />

sophistiqués ont vu le jour, et les nouvelles molécules<br />

antiépileptiques sont disponibles et même la chirurgie<br />

de l’épilepsie existe désormais dans 6 pays (Arabie<br />

Saoudite, Egypte, Emirats Arabes Unis, Iran, Maroc<br />

et Tunisie). Son démarrage a eu lieu entre 1995 pour<br />

l’Arabie Saoudite et 2004, pour le Maroc.<br />

Certains points restent comme même clairs, les<br />

pratiques traditionnelles sont encore répondues, au<br />

Maroc par exemple les 2/3 des épileptiques suivis<br />

par le neurologue, ont été suivis par les guérisseurs<br />

traditionnels au moins une fois avant la consultation<br />

5<br />

Najib Kissani1, 2<br />

1- Editeur-en-chef du journal de l’épilepsie de l’Afrique du Nord et du Moyen-Orient,<br />

2- Service de neurologie, CHU Mohammed VI,<br />

Laboratoire de neurosciences cliniques et expérimentales,<br />

Faculté de médecine et de pharmacie, UCAM; Marrakech.<br />

Adresse : Service de neurologie; Hôpital Ibn Tofail; Marrakech.<br />

E-mail : najibkis@gmail.com<br />

médicale; ces méthodes thérapeutiques sont diverses<br />

et parfois très dangereuses.<br />

Quant à la productivité scientifique et recherche<br />

en épileptologie dans les différents pays du Nord<br />

de l’Afrique et du moyen Orient, elle est moyenne à<br />

maigre par rapport aux pays occidentaux et même par<br />

rapport aux pays émergeants, comme la Turquie ou le<br />

Brésil. L’Arabie Saoudite vient en tête avec 22.3% de<br />

travaux portant sur l’épilepsie, suivie du Liban avec<br />

20% puis l’Egypte et la Jordanie ; quant aux travaux<br />

neuroscientifiques en général, on retrouve toujours<br />

l’Arabie Saoudite suivie de l’Egypte. Mais si on tient<br />

compte de la population et du PNB de chaque pays, le<br />

Liban est le pays le plus productif. En comparant les<br />

meilleurs facultés et universités dans notre région,<br />

on retrouve toujours les facultés de l’Arabie Saoudite,<br />

occupant les 4 premières places et enfin sur le plan des<br />

revues de neurosciences, on retrouve l’Arabie Saudite<br />

(3 revues), suivie des Emirats Arabes Unis (2), puis du<br />

Liban, Tunisie et Lybie une chacun. En ce qui concerne<br />

les revues de l’épilepsie, aucune n’a été trouvée.<br />

Mais tout ne peut aller de l’avant que si le pays se<br />

démocratise et tout citoyen épileptique ou non, jouit<br />

pleinement de tous ses droits, incluant l’accès aux<br />

soins, à une infrastructure et à des moyens matériels<br />

sophistiqués dans le domaine des neurosciences et de<br />

l’épilepsie.<br />

Motsgclés : Epilepsie - Pays en développement -<br />

Afrique du Nord-Moyen Orient - Epidémiologie.<br />

Abstract :<br />

The Region of North Africa and the Middle East goes<br />

from <strong>Morocco</strong> to Pakistan, it includes 23 countries<br />

over two continents, Africa and Asia. The number of<br />

neurologists varies from 400 in Egypt to 3 in Mauritania,<br />

this gives a ratio of one neurologist per 35,000<br />

inhabitants in the best case (Lebanon, Gulf countries,<br />

Tunisia and Algeria), to less than one neurologist by<br />

two million inhabitants in the worst cases (Yemen,<br />

Somalia, Mauritania); what is in all cases lower than<br />

the WHO standards.<br />

The prevalence of epilepsy in this region found the<br />

lowest figures in Saudi Arabia, with a median of 2.3 / 1,000<br />

and the highest in the Sudan (6.5 / 1000) and <strong>Morocco</strong><br />

(11/1000). As for the causes of epilepsy, they are<br />

North Africa and Middle East Epilepsy Journal<br />

Volum1 • Number 1 • January • February • 2012

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