O - Relais de Poingam

Directrice de publication Joana Chergui
Rédaction en chef Maxime Le Bras
Direction artistique, maquette et mise en page
Commando NC
Équipe commerciale
Jeanne B. / Stéphanie Leclercq
Photographe
Thomas Guiarioni & Sophie Vuillard
Impression Artypo
Tirage 5 000 exemplaires
Distribution TOTEM
Numéro ISSN 0753-3454
Ce numéro 03 de Maison & Environnement est une publication
trimestrielle réalisée par VIRJIN PRODUCTION, distribuée
dans tous les points de presse de Nouvelle-Calédonie.
Toute reproduction, même partielle, des textes et des photos
réalisés pour cette parution est interdite, sauf autorisation
écrite de l’éditeur. Edition Novembre 2012.
Contacts
Virjin Production 13, quai Jules-Ferry
Immeuble Cheval - BP 12721
98802 Nouméa
Téléphone et fax – 26 20 10
Joana Chergui – virjinprod@lagoon.nc – 77 79 77
Maxime Le Bras – redaction@must.nc – 26 20 10
Jeanne B. – jeanneb@must.nc – 77 17 50
Stéphanie Leclercq – stephanie.l@nautile.nc – 99 85 10
éDITO
Il y a encore un an, alors que nous éditions le premier numéro
du magazine Maison & Environnement, les pessimistes furent
nombreux à nous affirmer que notre propos désintéresserait
les habitants de la Nouvelle-Calédonie et que, plus largement, la
récente popularité du développement durable n’avait, ironiquement,
rien de durable. Un simple effet de mode. Une arnaque,
en somme.
Et pourtant, force est de constater que le souci de la protection
de l’environnement se répand à grande vitesse sur le T erritoire,
chez les particuliers comme au sein des entreprises, et nous
sommes aux premières loges pour en témoigner. Certes, le
chemin à parcourir est encore long mais en l’espace d’une année,
nous avons pu relever un net progrès dans la mise en place
d’actions concrètes et dans l’éveil des consciences. Ceux qui
hier appréhendaient encore mal la question du développement
durable en maîtrisent aujourd’hui les tenants et les aboutissants,
les risques et les intérêts. Et tandis que les enfants sont à présent
éduqués dès l’école à la préservation de nos ressources naturelles,
les plus grands avouent leur ignorance et se dépêchent de
rattraper leur retard.
L’ambition de Maison & Environnement n’a jamais été de se
contenter de surfer sur la tendance du développement durable
mais bien d’accompagner une révolution en marche en démontrant,
par l’exemple, qu’il ne s’agit pas là d’une simple alternative
à envisager, mais bel et bien de la seule solution pour préserver
nos ressources humaines, notre environnement, nos économies
et nos cultures.
Le développement durable
n’est pas une démarche vertueuse.
Il est simplement essentiel

s o mmaire
006
008
012
014
016
018
040
044
NEWS du moNdE
NEWS localES
INTERVIEW GEomE
5 QuESTIoNS à bERNaRd cREuGNET
collEcTE SélEcTIVE au moNT-doRE
écoNSTRucTIoN : NouVEllE-calédoNIE
maISoN d’uN PaRTIculIER
doSSIER : lE SolaIRE
056
074
086
104
112
116
120
124
coNSEIlS aux PaRTIculIERS
ShooTING : ThomaS GuIaRIoNI & SoPhIE VuIllaRd
écolodGES SubmERGéS au NaTuREl
échaPPéE VERTE à PoINGam
bIodIVERSITé localE
VIE dES ENTREPRISES
la mIa VoITuRE élEcTRIQuE
écoGESTES au buREau

6
NEWS
Du mONDE
22 aOûT 2012 :
la plaNèTE EST à SEc !
Depuis le 22 août 2012, nommé «le jour
du dépassement», nous vivons en déficit
écologique. 234 jours auront suffi pour
que l’humanité consomme toutes les
ressources naturelles que la Terre est en
capacité de produire en une année. L’organisation
non gouvernementale Global
Footprint Network (GFN) calcule chaque
année l’empreinte écologique des activités
humaines au niveau mondial. Le
système consiste à évaluer la biocapacité
de la Terre, c’est-à-dire sa capacité à
produire des ressources et à absorber des
déchets. Les Etats-Unis auraient besoin de
4,16 planètes pour assouvir leur consommation,
la Russie 2,73, la Chine 1,18 et
l’Inde 0,49.
FONTE rEcOrD DE la mEr
DE glacE arcTIquE EN 2012
La mer de glace Arctique, un indicateur
clé du changement climatique, a fondu
jusqu’à atteindre son nouveau record (3,42
millions km² le 16 septembre) avant de
commencer sa gelée automnale, d’après
ce que des chercheurs du Centre National
américain de Données pour la Glace
et la Neige (NSIDC) ont déclaré. « Nous
sommes désormais en territoire inexploré
» a déclaré Mark Serreze, le directeur
du centre. Les modèles climatiques
récents suggèrent que l’Arctique pourrait
être dépourvu de mer de glace d’ici 2050.
A noter que le taux observé de fonte est
bien plus rapide que ce que montrent la
plupart des modèles…
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lE japON vEuT
SOrTIr Du NucléaIrE
Le gouvernement japonais a annoncé le
14 septembre dernier l’arrêt progressif de
la production nucléaire sur une trentaine
d’années, dix-huit mois après l’accident
de Fukushima qui a provoqué une catastrophe
sans précédent dans le monde
depuis Tchernobyl il y a 25 ans.
Alors que le ministre japonais de l’Environnement
avait évoqué en mai une
proportion de 15% d’électricité d’origine
nucléaire à l’horizon 2030, le Japon a
finalement opté pour l’abandon complet.
Il devient ainsi le troisième pays, après
l’Allemagne et la Suisse, à faire part de son
intention de stopper ses réacteurs.
maison & environnement N°3 novembre 2012
7
mINI caT:
vOITurE à aIr cOmprImé
Depuis août 2012, la Mini Cat de Tata
Motors est autorisée à rouler en Inde. La
voiture à air comprimé, développée par
l’ex-ingénieur de Formule Un Guy N. de
MDI basée au Luxembourg, utilise l’air
comprimé pour pousser les pistons de
son moteur et faire avancer la voiture.
La Mini CAT qui est un simple véhicule
urbain léger, avec un châssis tubulaire, un
corps en fibre de verre et alimenté par
l’air comprimé. Selon les concepteurs, il
en coûte moins de 50 roupies (1 euro =
69 roupies) par 100 km et son kilométrage
est d’environ le double de celui de
la voiture électrique la plus avancée, un
facteur qui en fait un choix idéal pour les
automobilistes urbains. La voiture a une
vitesse de pointe de 105 km par heure et
aurait une autonomie d’environ 300 kms.
Le remplissage de la voiture peut se faire
dans les stations-service adaptées avec
des compresseurs d’air spéciaux, ou la
nuit par un compresseur de bord (3 à 4
heures).

8
NEWS
lOcalES
UN arbre, UN joUr, UNe vie :
l’acTION cONTINuE
En avril 2012, la plantation de 5 000 arbres au Ouen Toro avait officiellement
marqué le début de l’opération Un Arbre, Un Jour, Une Vie en Nouvelle-Calédonie.
Depuis, plus de 20 000 arbres supplémentaires ont déjà été plantés et tandis que de
nouveaux acteurs du secteur privé apportent leur soutien à la fondation, celle-ci
peut se vanter d’avoir pour ambassadeurs des artistes et sportifs de renom.
Chiffres Octobre 2012
Objectif : 250 000 arbres
Déjà plantés : 27 972 arbres
Promesses reçues : 75 600 arbres
«ONE TrEE, ONE Day,
ONE lIFE, ONE DESTINy»
Le groupe Israel Vibrations, trio de
reggae Jamaïcain, a profité de sa
tournée en Nouvelle-Calédonie en
octobre dernier pour enregistrer les
voix du single «One tree, one day, one
life, one destiny». L’hymne, qui sortira
en fin d’année, a été complété par
la voix d’Alpha Blondy, chanteur de
reggae Ivoirien, au cours du mois de
novembre.
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SOcIéTé ImmObIlIèrE
caléDONIENNE
La SIC rejoint l’action Un Arbre, Un
Jour, Une Vie. Récemment récompensée
pour son engagement en faveur de
la protection de l’environnement avec
l’obtention d’un « Trophée de l’environnement
» décerné par la CCI, la SIC a
rejoint le combat d’Un Arbre Un Jour
Une Vie pour les trois prochaines années
au cours desquelles elle s’est fixée un
objectif ambitieux : planter 50 000 arbres
sur l’ensemble du Territoire en partenariat
avec les 35 000 Calédoniens héber-
maison & environnement N°3 novembre 2012
gés dans ses 9 500 logements. Au cours
des 6 derniers mois, 9 000 arbres ont déjà
été plantés.
En améliorant le cadre de vie au sein
des résidences, en développant la prise
en compte du développement durable
et en faisant travailler les entreprises
locales sur ces plantations, la Sic remplit
les trois objectifs (environnemental,
pédagogique et économique) exigés par
le cahier des charges de la fondation Un
Arbre, Un Jour, Une Vie.
9
La signature officielle entre la Sic et la
fondation Un Arbre, Un Jour, Une Vie,
s’est déroulée le 31 octobre 2012 au
siège de la SIC, en présence d’Anthony
Lecren, membre du Gouvernement de la
Nouvelle-Calédonie Chargé de l’économie
, du commerce extérieur, du développement
durable, de l’aménagement
foncier et du logement et Président de
l’association «1 arbre, 1 jour, 1 vie », d’Evariste
Wayaridri, Directeur général de la
SACEM et Secrétaire de l’association
«1 arbre, 1 jour, 1 vie », de Jean-Yves Clavel,
Directeur de l’AFD Nouméa et de Thierry
Cornaille, Directeur général de la SIC.
A l’occasion de la plantation à Canala d’une
vingtaine d’arbres symbolisant les équipes
de foot présentes, Christian Karembeu est
devenu ambassadeur du projet «un arbre,
un jour, une vie»

10
eNerg’écO
Lancée depuis le 15 novembre 2012, Energ’éco est une démarche originale et moderne pour
lutter efficacement contre les pics de consommations d’électricité sur le territoire !
L’association Synergie, initiatrice d’Energ’éco, n’a pas choisi la période du 15 novembre 2012 au
15 avril 2013 par hasard. En effet, c’est toujours en saison chaude que la Nouvelle-Calédonie est
confrontée à des difficultés de surconsommation de l’électricité. Cette opération a donc pour
but d’équilibrer la distribution d’électricité en évitant le démarrage de moyens de production
coûteux.
lE prINcIpE
Energ’éco est un appel à la modération de
la consommation d’électricité basée sur
la mobilisation citoyenne et l’utilisation
de moyens modernes de transmissions
rapides : l’envoi des alertes par SMS.
news LoCALes news LoCALes news LoCALes news LoCALes news LoCALes news LoCALes news LoCALes news LoCALes news LoCALes news LoCALes
l’ObjEcTIF
maison & environnement n°3 novembre 2012
Il s’agit de réveiller la conscience collective
et d’encourager la population à
s’inscrire pour recevoir les alertes, dans le
but de participer à une action écoresponsable.
De plus, l’initiative a un réel impact
économique pour le consommateur. En
effet, en participant à cette opération
qui limite les points de consommation,
chaque citoyen voit sa facture énergétique
diminuer. Sur le long terme, c’est un
exemple de maîtrise de l’énergie qui incite,
de manière raisonnée et pédagogique, à
un changement d’habitudes et de comportements
des usagers.
cOmmENT parTIcIpEr ?
Une page Web dédiée à l’initiative est
disponible. Les volontaires souhaitant
participer à cette opération peuvent s’inscrire
à tout moment en y mettant leur
nom et un n° de mobilis. Du 15 novembre
2012 au 15 avril 2013, à l’approche d’un pic
de consommation, un SMS sera envoyé
aux volontaires inscrits qui devront alors
modérer leur consommation d’électricité.
Pour participer à cette initiative, connectez-vous
dès maintenant sur le site
www.synergie.nc et inscrivez-vous.
Simple et rapide !
Maud ESTRADE
Audioprothésiste diplômée d’état
Correction auditive
Tél.: 27 30 50
centredelaudition@gmail.com
Face à la gare maritime
19, rue Jules Ferry - Centre Ville
BP 17 311 - 98 862 Nouméa Cedex

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ITv
gEOmE
4 quesTIons à AnToIne LouCheux, IngénIeur ThermICIen
eT Co-gérAnT de geome, bureAu d’éTudes
en mAîTrIse de L’énergIe.
Geome est un bureau d’études créé en 2009 par Joël Simon et Antoine
Loucheux, ingénieurs thermiciens, récemment rejoints par Gregory
Landais, diplômé d’un master dans le domaine énergétique. Spécialisée
dans la maîtrise de l’énergie, l’équipe intervient à différents niveaux dans
la conception des bâtiments.
Quelques travaux :
- Maitrise d’œuvre eau chaude solaire centralisée pour 120 logements à
Tuband 1 et 2, Nouméa.
- Bureau d’études en optimisation thermique et climatisation centralisée
pour le Musée de la seconde guerre mondiale, Nouméa.
- Audit technique du système de climatisation du centre culturel Tjibaou,
Nouméa.
- Audit énergétique de l’Hôtel de la Province Nord, Koné.
- Bureau d’études en qualité environnementale pour la future agence OPT
de la Coulée, Mont-Dore.
- Conception bioclimatique (label ECOCAL)
Pourquoi avoir créé Geome ?
Antoine Loucheux : Pour répondre à un
besoin local de développer la filière des
énergies renouvelables et de la maîtrise de
l’énergie dans le bâtiment. Ça a commencé
avec le solaire thermique, car à l’époque
les premiers projets de ce type voyaient
le jour. Puis nous avons poursuivi avec
la climatisation. Aujourd’hui, nous intervenons
en tant que bureau d’études en
qualité environnementale, côté maîtrise
d’œuvre. Notre travail porte sur l’étude de
l’optimisation thermique des bâtiments,
sur la ventilation naturelle, la climatisation,
l’éclairage… en résumé, sur la consommation
énergétique. La future agence OPT
de la Coulée, au Mont Dore, est le projet
le plus emblématique de l’éventail de nos
compétences (cf dossier Eco-constructions
page XX).
On parle souvent de confort hygrothermique,
une cible HQE (haute
qualité environnementale). De quoi
s’agit-il ?
Le confort hygrothermique regroupe les
conditions d’ambiance de l’air en termes
d’humidité relative et de température. Les
deux sont très liés, et il ne faut pas négliger
l’aspect humidité. Par exemple, un air
à 27 °C avec une humidité de 80 %, n’est
pas confortable. En revanche, un air à 27°C
avec une humidité de 50 à 60%, c’est tout à
fait acceptable surtout avec des brasseurs
d’air. Si c’est la climatisation qui deshumidifie
l’air, il en coûte une consommation
excessive. L’idéal en Nouvelle-Calédonie
serait d’avoir recours à des techniques de
déshumidification de l’air avec des énergies
renouvelables, ce qui permettrait un
usage moindre de la climatisation.
Quel regard portez-vous sur certains
bâtiments, même tertiaires, qui
parviennent à s’affranchir de la
climatisation ?
C’est évidemment ce vers quoi il faut
tendre, vers le bioclimatique. Il faut chercher
à tirer le meilleur parti du vent, du
soleil, de la pluie… C’est d’ailleurs ce que
nous faisons actuellement sur le projet
de la future agence OPT la Coulée où les
parties d’occupations principales ne sont
pas climatisées mais rafraî chies par ventilation
naturelle. Mais il s’agit de cas à part,
ou l’on optimise à l’extrême. Il en coûte de
nombreuses simulations sur ordinateurs
associées à l’intervention d’ingénieurs
spécialisés dans ce domaine. Sur un bâtiment
déjà existant par exemple, il est
plus difficile d’obtenir ce genre de résultats
et on cherchera alors à améliorer les
performances du bâti et optimiser la
climatisation. D’ailleurs, nous cherchons
toujours à intervenir sur un projet le plus
en amont possible, car il est plus aisé de
penser la climatisation, le solaire thermique,
la ventilation etc. au tout début
d’un projet.
InTerVIew InTerVIew InTerVIew InTerVIew InTerVIew InTerVIew InTerVIew InTerVIew InTerVIew InTerVIew InTerVIew InTerVIew InTerVIew
maison & environnement n°3 novembre 2012
S’affranchir de la climatisation est-il donc un luxe ?
Oui, à l’investissement du moins. Se donner les moyens de
ventiler naturellement un bâtiment apporte un surcoût à
l’investissement : il faut optimiser les ouvrants, les protections
solaires, mettre en place une isolation thermique,
faire des simulations… . Mais si on réfléchit en coût global
en prenant en considération la durée de vie d’un bâtiment
(30, 40, 50 ans…), ce n’est plus un luxe, car ce qu’on a mis à
l’investissement, on le retrouve en économie d’énergie. Un
bâtiment mal climatisé entraîne un coût de fonctionnement
important. Une villa standard, conçue sans considération
des aspects thermiques, coûte peu cher à l’investissement,
mais sera onéreuse dans son fonctionnement. Au-delà des
aspects techniques et financiers, il faut aussi savoir que la
climatisation est encore très ancrée dans les mœurs. Même
lorsqu’on leur propose, beaucoup de personnes refusent de
se priver de climatisation car elle est synonyme de confort.
Finalement, il n’est peut-être pas tant question de supprimer
définitivement la climatisation mais d’abord d’en optimiser le
fonctionnement pour passer d’une consommation moyenne
de 6 mois à quelques semaines par an.
Antoine Loucheux (à droite) et Gregory Landais (à gauche) du bureau
d’études Geome.

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5 quESTIONS à
bErNarD crEugNET
Pdg de L’éCo-orgAnIsme TreCodeC
Depuis 2008, TRECODEC, éco-organisme à but non lucratif organise la filière
nécessaire à la collecte et au recyclage :
- des piles ou des accumulateurs usagés
- des accumulateurs usagés au plomb (batteries)
- des huiles lubrifiantes usagées,
- des pneumatiques usagés
- des véhicules en fin de vie
Aujourd’hui, après 4 ans, quelle
conclusion tirez-vous du fonctionnement
de Trecodec ?
Bernard Creugnet : En 2011, Trecodec
et l’ensemble de sous-traitants ont collecté
7000 tonnes de déchets en Nouvelle-Calédonie.
Outre un taux de captage important,
l’un des meilleurs des DOM-TOM, nous
avons fait la démonstration que l’on pouvait
faire du recyclage sans que cela pèse sur le
panier de la ménagère : 1000 F par an pour
un foyer ayant une voiture. La conclusion
est donc simple : on peut faire bien pour
pas cher, l’idée étant de trouver un juste
compromis entre le coût du déchet et ce
que paye le consommateur.
Vous qui êtes aux premières loges,
avez-vous noté un changement dans
les habitudes au cours des dernières
années ?
La population au sens large est mûre, prête
à s’engager. En juin dernier, ma collaboratrice,
Angèle Champagnac, est intervenue
à Bourail auprès des écoles, collèges et
lycées. En deux jours, nous avons collecté
70 kg de piles usagées. Il suffit d’imaginer
ce qui se passerait si on étendait ce type
d’action à l’ensemble des communes de
Nouvelle-Calédonie. Ce sont des actions
simples, mais elles fonctionnent.
Le taux de captage est-il différent
entre le Grand Nouméa et le reste de
la Province Sud ?
Oui. C’est un constat : plus on s’éloigne de
l’agglomération Nouméenne, moins on
collecte. Pourquoi ? pas assez de points
d’apports volontaires, pas assez de sensibilisation,
pas assez de conscience écologique
pour la bonne raison que les gens loin de
l’agglomération sont entourés par la nature
et n’ont pas l’impression de subir la pollution
comme c’est le cas en ville.
5 filières de déchets, c’est assez ?
Non, il y a encore beaucoup à faire et il ne
faut pas se tromper de cibles. Personnellement,
je classe les déchets en fonction
de leur dangerosité. Ramasser le verre, le
carton, c’est bien, mais ce n’est pas suffisant.
Les pesticides, par exemple, les peintures,
les solvants, tous les dérivés pétroliers…
C’est beaucoup plus important ! La métropole
vient juste de créer une filière pour les
déchets dangereux diffus. Nous pourrions
nous en inspirer. La Province Sud réfléchit
actuellement à créer une filière pour les
D3E, les déchets électroniques, dont on ne
fait rien aujourd’hui sinon les jeter dans le
trou.
Quelle est la prochaine avancée sur
le territoire en terme de traitement
des déchets ?
L’adoption en Province Nord de la même
réglementation qu’en Province Sud. Cela
va nous donner un cadre pour intervenir
en Province Nord dont les populations
sont favorables à notre venue. Nous
pourrons bientôt collecter les huiles, les
batteries et les piles usagées, les pneumatiques,
les véhicules hors d’usage sur
l’ensemble de la Grande Terre.
Les déCheTs Les déCheTs Les déCheTs Les déCheTs Les déCheTs Les déCheTs Les déCheTs Les déCheTs Les déCheTs Les déCheTs Les déCheTs
maison & environnement N°3 novembre 2012
15

16
cOllEcTE SélEcTIvE
au mONT-DOrE
En novembre 2012, la ville du Mont-Dore est passée à la généralisation de la
collecte sélective des déchets valorisables en porte-à-porte, soit 6 500 foyers
désormais équipés d’une deuxième poubelle pour les recyclables. Une démarche
vertueuse de la part des élus, une vaste opération également, qui aura exigé de la
part de la commune et de la Saeml Mont-Dore Environnement plusieurs années de
travail.
Les déCheTs Les déCheTs Les déCheTs Les déCheTs Les déCheTs Les déCheTs Les déCheTs Les déCheTs Les déCheTs Les déCheTs Les déCheTs
Pour absorber les déchets recyclables de
6500 foyers, Mont-Dore Environnement
s’est équipé de trois camions de collecte
et d’une usine de tri située à la Coulée
(site classé ICPE). Le centre de tri dispose
d’une cuve de 3 000 Litres qui récupère
les eaux de pluie utilisées pour le
nettoyage, d’un éclairage basse consommation
et d’une mini station d’épuration
qui filtre l’eau de lavage avant de repartir
dans le réseau,
maison & environnement N°3 novembre 2012
La commune ne sera pas passée au tri des
déchets à domicile du jour au lendemain.
La Saeml Mont-Dore Environnement,
société anonyme d’économie mixte
locale dont la ville du Mont-Dore est
l’actionnaire majoritaire, aura mis 5 ans
à atteindre cet objectif. Il aura en effet
fallu procéder par étapes, en commençant
par créer un premier centre de tri
et proposer des services de collecte des
recyclables (papier, carton, plastique,
canettes aluminium, verre) via des points
d’apports volontaires. L’an dernier, la
Saeml et la ville du Mont-Dore franchissaient
une nouvelle étape en équipant
LeS DÉCheTS CoLLeCTÉS PouR Le ReCyCLage au MonT-DoRe
En bac de tri, en vrac sans sac, bien vidé : plastique (flacons, bouteilles, bacs
de crème glacée, pots de yaourt, etc.), métal et cartons (couvercles, boîtes
de conserve, canettes, bidons de sirop, boîtes de lait, de café… Boîtes et
suremballages en carton de gâteaux, de céréales, de lessive…, amorces de
papier toilette), papiers (papier à plat, froissés, post-it, enveloppes, magazines,
catalogues, journaux). En point d’apport volontaire : verre (pots,
bocaux, bouteilles).
EquIpEmENTS
ET péDagOgIE
uN TravaIl DE lONguE halEINE
Mais outre une batterie d’équipements
et de technologies, l’information pédagogique
des citoyens du Mont-Dore
aura constitué un point essentiel. Ainsi,
12 « ambassadeurs de tri », en contrat de
services civiques, sont allés à la rencontre
des Mondoriens, à leurs domiciles mais
aussi dans les écoles et au cours d’animations
diverses pour distribuer des « guides
de tri » et renseigner au mieux la population
sur le fonctionnement du tri sélectif
et de la chaîne de recyclage.
17
119 foyers tests d’un deuxième bac de tri
et, constatant un taux de refus inférieur
au taux métropolitain et un remplissage
de 40 à 50% de la poubelle, ils estimèrent
qu’il était temps de passer à la phase de
généralisation du tri. Celle-ci aura débuté
le 26 septembre dernier avec les quartiers
de Saint-Michel et Boulari. Sur un
total de 359 bacs distribués, 3220 kg de
déchets recyclables furent ainsi collectés
en une seule journée, soit un taux de
refus de 10%. Par la suite, les bacs jaunes
ont continué à se répandre. Aujourd’hui,
la totalité de la commune est raccordée à
la chaîne de recyclage.

EcOcONSTrucTION
NOuvEllE-caléDONIE
Est-il possible de vivre en Nouvelle-calédonie sans
avoir recours à la climatisation, même au plus chaud
de l’été et dans un bâtiment tertiaire ? la nouvelle
mairie de hienghène ou la future agence oPT de la
coulée semblent le prouver. Innovantes aujourd’hui,
ces réalisations ont tout pour devenir les nouvelles
références architecturales du territoire en termes de
qualité environnementale. la rumeur n’en est plus
une désormais : la hQE existe en Nouvelle-calédonie !
la NoUvelle
maIrIE DE hIENghENE
FUtUre
agENcE OpT
à la CoUlée – MoNt Dore
MaisoN PéDagogiqUe
DE l’ENvIrONNEmENT
aU MoNt Dore
MUsée De la
SEcONDE guErrE
mONDIalE

20
Premier bâtiment public du territoire intégrant la démarche HQE ® (Haute Qualité Environnementale),
la nouvelle Mairie de Hienghène, inaugurée le 10 août dernier, est d’ores et déjà
une référence dans le paysage de la construction Calédonienne, tant en termes d’ingénierie
que d’esthétisme. « Une mairie tournée vers l’avenir s’appuyant sur son passé » résume l’architecte,
Gilles Stangalino.
la NoUvelle
maIrIE DE hIENghENE
Performance environnementale
Pour répondre aux différentes cibles du
cahier des charges HQE, l’équipe d’Athanor
Calédonie a su profiter des conditions
favorables du site, comme son fort potentiel
de ventilation, sa faible urbanisation,
son exposition solaire etc…
Ainsi, la mairie de Hienghene n’est pas
climatisée, à l’exception de deux locaux,
le local serveur (compteurs photovoltaïques,
serveurs informatiques etc…) et
le local des archives (la conservation des
documents papiers impliquant de ne pas
dépasser une température de consigne).
Les usagers, quant à eux, peuvent compter
sur des brasseurs d’air couplés à un
système de ventilation naturelle pour se
rafraîchir au plus chaud de l’été. La mairie
est isolée en ouate de cellulose, isolant
fabriqué à partir de papier recyclé, à la fois
écologique et très performant. Les brisesoleil
et les stores en toile, installations
simples mais efficaces, contribuent également
à limiter les apports de chaleur.
aQUa-resPonsable
La récupération des eaux de pluie alimentera
l’arrosage des espaces verts et les
toilettes de l’établissement. Disposée sur
le toit de la nouvelle mairie, une installation
photovoltaïque produit 14 000 kWh/an
(40% des besoins), soit plus de 50 tonnes
d’émissions de CO 2 évitées par an. Cette
installation étudiée par la société Sunzil
Pacific pour s’adapter à la toiture complexe
de la mairie représente une surface d’environ
280 m 2 de capteurs photovoltaïques
soit 140 modules de 230Wc chacun. A
noter qu’un système d’afficheur didactique
avec un écran installé dans le hall
principal de la Mairie sera visible par le
public qui pourra observer «en direct» le
fonctionnement de la centrale photovoltaïque.
En ce moment même, un nouveau
projet prévoit de quasiment doubler l’installation,
avec 26 000 kWh/an.
hienghen,
terre de constrUction
Notons enfin la présence de BTC (Briques
de Terres Compressées) dans les cloisons
intérieures de la mairie. Les briques
ont été fabriquées localement avec de la
terre de Hienghène. La construction de
la nouvelle mairie aura ainsi fortement
soutenu l’émergence de cette nouvelle
filière.
eCoConsTruCTIons eCoConsTruCTIons eCoConsTruCTIons eCoConsTruCTIons eCoConsTruCTIons eCoConsTruCTIons eCoConsTruCTIons
maison & environnement N°3 novembre 2012
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(simUlation 3d 2010)
(sePtembre 2012)
eCoConsTruCTIons eCoConsTruCTIons eCoConsTruCTIons eCoConsTruCTIons eCoConsTruCTIons eCoConsTruCTIons eCoConsTruCTIons
maison & environnement n°3 novembre 2012
PhilosoPhie :
hQe mais Pas QUe…
Entre l’héritage du passé et les promesses de l’avenir,
la nouvelle mairie se devait de véhiculer des valeurs de
ralliement, de respect, d’exemplarité et, du point de vue
architectural, réinterpréter la construction traditionnelle
dans un projet contemporain.

24
le mot de l’architecte,
gilles stangalino
« Limiter l’intérêt du bâtiment à sa
seule qualité environnementale serait
réducteur. Emblématique, la mairie se
veut une réponse aux préoccupations
actuelles : la place de l’homme dans la
nature, le respect qu’il doit à son environnement.
Architecture de contexte,
s’inspirant de l’âme du lieu, le nouvel édifice
s’érige à l’endroit même de l’ancienne
Mairie : une ligne de crête qui domine
l’un des plus beaux sites de Nouvelle
Calédonie. Le minéral de son socle fait
écho aux roches noires de la région de
Hienghène : elles incarnent la tranquillité
et le respect de ses habitants. Elles sont
la mémoire du lieu. Le végétal de sa peau
et sa continuité dans l’espace symbolise
l’élévation, l’ouverture sur le monde, sur
l’avenir. L’organisation spatiale et fonctionnelle
est inspirée des villages kanaks.
eCoConsTruCTIons eCoConsTruCTIons eCoConsTruCTIons eCoConsTruCTIons eCoConsTruCTIons eCoConsTruCTIons eCoConsTruCTIons
L’allée centrale prend un rôle de lien
social : un espace d’échange et de
communication. La salle du conseil, circulaire
et souveraine, rappelle la case du
chef. Enfin, la Mairie s’articule harmonieusement
autour du célèbre pin colonnaire
planté par Jean Maire Tjibaou qui continue
à souffler son esprit d’ouverture, de
partage et d’échange sur ses Terres.
maison & environnement N°3 novembre 2012
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le mot de l’architecte Paysagiste,
laetitia franzini
« En Nouvelle-Calédonie, mais également
dans le Pacifique, nous savons que le jardin
est essentiel à la survie des populations,
une survie alimentaire mais également
sociale.... En effet, les jardins ne sont
pas uniquement là, pour avoir une utilité
alimentaire ou esthétique. Ils existent
parce qu’ils organisent et équilibrent une
société: ici la société Kanak. Aujourd’hui le
jardin kanak existe toujours. On échange
les plantes, on est souvent « jugé » par
l’état de son jardin : est-il bien agencé ?
les plantes sont-elles à leur place ? Ainsi
on utilise un ordre de plantation, que ce
soit par rapport aux saisons ou par rapport
à la hiérarchisation de certaines plantes
qui sont symboliquement importantes et
déterminantes dans leur positionnement
au sein du jardin Kanak. Ici, nous avons
voulu retrouver cette sensation, cette
lecture du végétal typiquement Kanak. Un
arbre est synonyme d’une naissance (le
pin colonnaire pour l’homme ou le cocotier
pour la femme). Des ancêtres parlent
à travers des ramilles d’un arbre (le bois de
fer). Un arbre représente la solidité du clan
(le houp), d’autres représentent la femme
(le peuplier Kanak) ou bien l’homme (Le
pin colonnaire). Implantés ensembles, ils
forment l’allée centrale, ils délimitent un
eCoConsTruCTIons eCoConsTruCTIons eCoConsTruCTIons eCoConsTruCTIons eCoConsTruCTIons eCoConsTruCTIons eCoConsTruCTIons
espace cérémonial. Certains végétaux (la
cordyline, le croton) protègent la case, le
champs, le jardin …. des mauvais esprits
et des mauvaises intentions. Le coléus
est le symbole de la vie. Le bananier et le
taro sont des symboles féminins… Tous
ces symboles sont, pour ceux et celles qui
savent les lire, des repères, des signes. Le
végétal fait partie intégrante de l’Homme
Kanak, il s’en inspire, il le guide, il le soigne,
il le nourrit physiquement mais aussi spirituellement...
».
Maîtrise d’ouvrage :
Commune de Hienghène
Maîtrise d’œuvre :
ATHANOR Calédonie
ACEI – S3E – BECARE – L. Franzini -
SECUPREV
maison & environnement N°3 novembre 2012
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28
Symbole de la politique de développement durable de la ville du Mont Dore, la toute nouvelle
Maison Pédagogique de l’Environnement (MPE) ouvrira bientôt ses portes, au sein d’un
complexe accueillant également les locaux de la SAEML en charge de la collecte sélective des
déchets recyclables sur l’ensemble de la commune. Objectif de la MPE : sensibiliser les Calédoniens,
en particulier les enfants, aux bonnes pratiques écologiques.
MaisoN PéDagogiqUe
DE l’ENvIrONNEmENT
aU MoNt Dore
MAîTRISE D’œUVRE :
ATELIER NEO-K
QUalité environnementale
des bâtiments
En corrélation avec la mission du
complexe, une démarche de qualité environnementale
a été logiquement adoptée
pour la conception des bâtiments. Ces
derniers, tous isolés en ouate de cellulose
et installés le long d’une promenade,
profitent d’une bonne ventilation naturelle,
optimisée par l’installation de jalousies
sur plusieurs façades. Les locaux sont
également protégés des rayons solaires
grâce à des surtoitures et résilles. Les
eaux pluviales sont récupérées pour l’arrosage
des espaces verts et les chasses
d’eau des toilettes publiques. L’installation
d’une éolienne et d’une centrale photovoltaïques
permet d’alimenter l’ensemble
des éclairages nocturnes ainsi qu’une
partie des éclairages de la maison pédagogique.
Pour éviter la production à vide,
l’éolienne est équipée d’un système de
frein automatique qui bloque ses pales
une fois les batteries chargées.
eCoConsTruCTIons eCoConsTruCTIons eCoConsTruCTIons eCoConsTruCTIons eCoConsTruCTIons eCoConsTruCTIons eCoConsTruCTIons
maison & environnement N°3 novembre 2012
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30
la maison PédagogiQUe
de l’environnement.
A son ouverture, prévue pour début 2013,
les visiteurs y découvriront un parcours
cheminant à travers trois grands thèmes.
Le premier sera consacré aux ressources
naturelles et milieux sensibles (lagon,
mangroves, maquis minier, eau douce), le
second à la filière des déchets et leur recyclage,
et le dernier aux énergies (fossiles,
hydroélectriques, solaires et éoliennes).
Espace d’apprentissage, la maison pédagogique
a pour objectif de communiquer
sur l’environnement en privilégiant l’interactivité
avec le public.
« Nous avons vocation à accueillir tout type
de public et l’ensemble du complexe vise
à sensibiliser les gens, en particulier sur la
question du recyclage. Si la MPE s’adresse
en priorité aux enfants, futurs citoyens de
la ville du Mont-Dore, pour les plus âgés
des expositions auront lieu régulièrement
sur le thème de l’environnement. Actuellement,
nous accueillons « Get Stupide » de
Thierry Mangin. »
YAnnICk monLouIs,
ChArgé de mIssIon
enVIronnemenT.
exPosition « get stUPid »
Réalisé par Thierry Mangin, Get Stupid
est né, selon les propres mots de l’artiste
« de l’observation d’objets du quotidien
(déchets, emballages divers) accumulés
au bord des plages mais aussi d’un
constat triste des activités humaines
dans la nature et leur impact sur l’envi-
ronnement ». Dans son projet, Thierry
Mangin a eu recours à des techniques
mixtes, retouchant ses photographies
à la peinture à l’huile, au pastel gras,
à l’acrylique. Ses œuvres déclinent
des paysages de Nouvelle-Calédonie
jonchés de « détritus lâchement aban-
donnés dans la nature, ce qui contraste,
bien évidemment, avec l’image de carte
postale. Le respect de la nature est un de
mes principaux moteurs dans ma création
plastique. La nature est vitale pour
mon inspiration. »
eCoConsTruCTIons eCoConsTruCTIons eCoConsTruCTIons eCoConsTruCTIons eCoConsTruCTIons eCoConsTruCTIons eCoConsTruCTIons
maison & environnement n°3 novembre 2012
Une PolitiQUe distingUée
Par la marianne d’or
En 2010, pour saluer le lancement du projet
de la Maison Pédagogique de l’Environnement
et, plus largement, sa politique axée sur
le développement durable, Eric Gay, maire du
Mont Dore, a reçu la Marianne d’Or, distinction
reposant sur la culture de l’exemplarité au
travers d’expériences originales et novatrices
mises en œuvre durant une mandature.
« Entre Nouméa et les sites de production de
nickel, le développement passe par l’innovation.
Mais pas n’importe quel développement.
La commune du Mont-Dore mise sur
la protection de l’environnement et le développement
durable. Les initiatives foisonnent,
mais le fleuron est la réalisation d’une Maison
Pédagogique Environnementale en direction
de la jeunesse et d’un large public. L’objectif
est de former à la protection des milieux
sensibles, au tri sélectif et à l’usage économe
des énergies. »
érIC gAY,
mAIre du monT-dore (nouVeLLe-
CALédonIe), dIsCours 2010.
Outre l’ouverture prochaine de la MPE et la
généralisation du tri sélectif, il est à noter que
la commune a, d’ores et déjà, lancé un appel à
projet pour le futur lycée de la ville du Mont-
Dore, dont le cahier des charges implique
l’adoption d’une démarche de Haute Qualité
Environnementale.
BATTERIE
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32
Depuis plusieurs années, l’OPT de Nouvelle-Calédonie s’implique dans la démarche du développement
durable. Outre son bilan carbone réalisé en 2008 et d’autres actions (collecte des
emballages cartons et papier, récolte des piles / batteries usagées, recyclage des consommables
etc.), elle débutera en début d’année 2013 la construction d’une nouvelle agence à
la Coulée - Mont Dore. Emblématique, le bâtiment neutre en énergie répondra à l’exigeant
cahier des charges de l’appel à projet QEC (Qualité Environnementale Calédonienne).
FUtUre
agENcE OpT
à la CoUlée – MoNt Dore
eclairage : Priorité à la lUmière
natUrelle.
Occupée de 8h à 16h par les usagers, la
future agence OPT profitera d’une importante
autonomie en éclairage naturel (%
du temps pour les pièces d’occupations
principales). En outre, il y sera installé
un système performant de régulation, à
la fois capable de capter la présence de
personnes dans la pièce et de mesurer
l’intensité de la lumière naturelle. Si cette
dernière atteint un seuil de consigne jugée
acceptable, l’éclairage artificiel s’éteint
automatiquement.
Première agence non-climatisée
La future agence OPT sera la première
à ne pas climatiser les pièces d’occupations
principales, qui seront uniquement
rafraîchies par ventilation naturelle. Un
défi majeur pour l’équipe de maîtrise
d’œuvre qui dut concevoir l’enveloppe
du bâtiment de sorte à réduire les apports
thermiques des parois : choix d’une
couleur claire pour la toiture, isolation en
faux plafond par 10 cm de laine de roche,
larges débords de toitures etc. . L’architecture
du bâtiment elle-même a été pensée
en fonction du potentiel de ventilation
du site : pour capter le vent dominant, la
surélévation de la toiture à l’endroit le
plus exposé de la parcelle s’est avérée la
solution la plus efficace. En plus de fournir
une ventilation suffisante, cette configuration
répond à l’exigence de la mise en
place d’une production photovoltaïque en
toiture tout en conférant au bâtiment une
certaine distinction esthétique.
eCoConsTruCTIons eCoConsTruCTIons eCoConsTruCTIons eCoConsTruCTIons eCoConsTruCTIons eCoConsTruCTIons eCoConsTruCTIons
ventilation natUrelle
motorisée
Pour permettre la régulation de la ventilation
naturelle, le système sera constitué
de 20 jalousies motorisées réparties sur
les façades de l’agence. Ces dernières
seront contrôlées par la GTC (Gestion
Technique Centralisée) grâce à la mesure
permanente des températures intérieures
et extérieures. En fonction de la différence
de température, les jalousies s’ouvriront,
se fermeront ou se mettront en positions
intermédiaires automatiquement. L’ensemble
de ces dispositifs permettra un
rafraîchissement des locaux respectant à
95% les conditions de confort hygrométrique.
maison & environnement N°3 novembre 2012
Protection solaire des postes de travail
33
Maîtrise d’ouvrage : OPT
OPT LA COULEE
AMO général : MAH
Assistance à maîtrise d’ouvrage en qualité environnementale : Solstis.
Maîtrise d’œuvre : Nicolas Courtot
Bureau d’études en qualité environnementale : Geome.
21 Décembre 16h

34
bâtiment à énergie Positive.
L’ensemble de ces dispositifs rendent
le bâtiment peu gourmand en énergie.
Ainsi, un système de production
d’électricité photovoltaïque installé en
toiture permettra de compenser la totalité
des consommations d’électricité de
l’agence, soit 15 000 kWh/an.
eCoConsTruCTIons eCoConsTruCTIons eCoConsTruCTIons eCoConsTruCTIons eCoConsTruCTIons eCoConsTruCTIons eCoConsTruCTIons
maison & environnement n°3 novembre 2012
le mot de l’architecte,
nicolas coUrtot
Pour ce projet, nous avons tâché de concilier
une architecture esthétique avec les
objectifs ambitieux de la QEC. En partenariat
avec le bureau d’études Geome, nous
avons multiplié les études et simulations
jusqu’à atteindre les résultats souhaités.
Pour le cabinet, ce fut une expérience
très enrichissante, la première de cette
ampleur, et nous avons pu compter sur le
soutien de l’OPT et de son bureau d’études
Solsits, ainsi que MAH, AMO général.

36
Début 2013, le musée de la Seconde Guerre Mondiale ouvrira ses portes à Nouméa, offrant à
ses visiteurs un point de vue tout à fait unique sur le déroulement du conflit dans le Pacifique
et en Nouvelle-Calédonie. Récemment achevée, la réalisation du bâtiment a représenté un
défi, notamment en termes d’ingénierie thermique.
MUsée
De la
SEcONDE guErrE
mONDIalE
réhabiliter
Un bâtiment vétUste
en mUsée.
Au début des années 40, les demi-lunes
dressées sur le territoire par les Américains
abritaient des hangars et des ateliers
de réparations, servant à l’entreposage de
matériels et de véhicules militaires. Si l’un
des derniers spécimens caractéristiques
de cette époque fut retenu pour abriter
le futur musée de la seconde guerre
mondiale, c’est bien évidemment pour son
aspect emblématique et symbolique et
non pour sa performance énergétique. En
effet, le bâtiment, constitué de membrures
demi cylindriques métalliques recouvertes
d’une simple peau en tôle, présentait un
bilan thermique médiocre, allant jusqu’à se
transformer en véritable four au plus chaud
de l’été. Un premier problème à résoudre
par l’équipe de maîtrise d’œuvre (AEN) et
le bureau d’études thermiques (Geome)
qui durent trouver un compromis entre
l’isolation thermique du bâtiment et la
conservation de son aspect d’origine.
eCoConsTruCTIons eCoConsTruCTIons eCoConsTruCTIons eCoConsTruCTIons eCoConsTruCTIons eCoConsTruCTIons eCoConsTruCTIons
isolation camoUflée
L’un des souhaits de Véronique Defrance,
conservatrice du musée, était de laisser
apparaître, en intérieur, les membrures de
la demi-lune. Aussi, à défaut de pouvoir
installer un faux-plafond, l’équipe opta
maison & environnement N°3 novembre 2012
pour la mise en place d’une double-peau
sur la toiture du bâtiment constituée
d’une isolation de 10cm de laine de roche
minérale. Les photographies réalisées
en caméra thermique parlent d’elles-
37
mêmes, présentant un delta de température
de 12°C entre les parois isolées
et non isolées. Le tout a été recouvert de
tôle ondulée, identique à la toiture d’origine.

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ventilation design
Quitte à installer un système de ventilation
forcée, l’équipe a fait en sorte que
celui-ci apporte sa touche déco. Avec
leurs airs d’hélices d’avions-bombardiers,
deux grands ventilateurs installés à
l’étage et laissés apparents, extraient l’air
chaud du bâtiment (stagnant en hauteur)
tout en tirant l’air frais provenant du rezde-chaussée
vers le haut. Silencieux, les
moteurs des ventilateurs consomment
80% de moins que des moteurs classiques.
L’installation permet, en dehors
des grosses périodes de chaleur, de
ventiler les parties communes du musée
sans avoir recours à la climatisation. En
outre, l’équipe a cherché à créer l’espace
le plus fermé possible avec l’installation
de portes automatiques pour l’accès au
musée.
eCoConsTruCTIons eCoConsTruCTIons eCoConsTruCTIons eCoConsTruCTIons eCoConsTruCTIons eCoConsTruCTIons eCoConsTruCTIons
climatisation des vitrines
Grâce à l’isolation du bâtiment et au
système de ventilation mécanique, les
parties communes ne seront climatisées
que quelques semaines par an, via un
système centralisé qui sera également en
charge de climatiser les vitrines d’exposition,
et ce, 365 jours par an, 24h/ 24. Pour
cause, la conservation des objets qu’elles
accueilleront (documents papiers, vêtements
d’époque…) exige une température
et une humidité constante, ici 26°C
et 50% d’humidité. Pour faire face à une
telle exigence, l’équipe a volontairement
surdimensionné les équipements de
climatisation, obtenant de fait, un rendement
supérieur pour une consommation
moindre et a intégré un équipement de
déshumidification.
maison & environnement N°3 novembre 2012
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Musée de la Seconde Guerre Mondiale
Maîtrise d’ouvrage : ville de Nouméa.
Maîtrise d’œuvre : AEN.
Bureau d’études thermiques et dynamique des fluides : Geome.

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maISON
D’uN parTIculIEr
MAîTRISE D’œUVRE : FRéDéRIC JACq / REVELATION BOIS
Jouissant d’une vue directe sur la rivière Dumbéa et, au-delà, sur les montagnes et
le Mont Mou, la charmante maison a été achevée il y a deux ans à peine. Au delà du
bois, les propriétaires ont opté pour une habitation économe en énergie et respectueuse
de son environnement.
mAIson d’un PArTICuLIer mAIson d’un PArTICuLIer mAIson d’un PArTICuLIer mAIson d’un PArTICuLIer mAIson d’un PArTICuLIer mAIson d’un PArTICuLIer
Le bois est incontestablement un matériau
noble, esthétique et sain, conférant
aux habitations une ambiance chaleureuse.
En outre, il permet souvent une
mise en œuvre très rapide : ici, la maison a
été achevée en moins de 4 mois et demi.
maison & environnement N°3 novembre 2012
La charpente est en douglas tandis que
les murs et le sol sont en radiata. Si ce
dernier est traité h3 contre les termites,
le douglas présente plus de difficulté car
il n’absorbe pas les produits anti-termites
et ne peut être donc traité qu’en surface.
41
Toutefois, la maison, montée sur vide
sanitaire, repose sur des plots métalliques
traités en solution xylophène (une
résine insecticide à renouveler tous les
5 ans). Autrement dit, les termites (qui
proviennent du sol) ne peuvent pas
passer les plots. Cette solution choisie
par les propriétaires a permis d’éviter de
répandre des produits toxiques sur l’ensemble
du terrain.
Orientée plein nord, la maison profite en
hiver des rayons de soleil qui s’invitent
jusque dans le séjour, tandis qu’en été le
soleil passe complètement au-dessus du
bâtiment. Le recouvrement de la terrasse,
la ventilation traversante et l’installation
de jalousies permettent de rafraîchir tout
au long de l’année.

42
De toutes les pièces, seule la chambre
à coucher est climatisée. En outre, elle
s’offre le luxe d’être isolée par 20 cm de
ouate de cellulose (le reste de l’habitation
étant isolé en laine de roche minérale).
Matériau écologique fabriqué à base de
papier recyclé, la ouate est, selon les
propriétaires de la maison, efficace en
terme d’isolation thermique mais également
pour l’isolation phonique ; l’acoustique
étant souvent le point faible des
constructions en bois.
Les propriétaires ont opté pour un
éclairage en LED, bien plus durable et
économe. L’ensemble du séjour est ainsi
parfaitement éclairé par plusieurs petits
projecteurs pour une puissance de 35w.
Idem pour la terrasse avec 20w répartis
sur 8 points d’éclairage.
Il est également à noter l’installation d’un
réfrigérateur Inverter A++, consommant
40% d’électricité de moins qu’un
réfrigérateur classique.
L’eau chaude est produite via un chauffeeau
solaire de 300 litres. Amplement suffisant
pour une famille de trois personnes.
En deux ans, les propriétaires n’ont eu
recours qu’une seule fois au système
d’appoint.
En résumé, un ensemble d’équipements
respectueux de l’environnement
permettant de réaliser de véritables
économies.
mAIson d’un PArTICuLIer mAIson d’un PArTICuLIer mAIson d’un PArTICuLIer mAIson d’un PArTICuLIer mAIson d’un PArTICuLIer mAIson d’un PArTICuLIer
maison & environnement n°3 novembre 2012
LE MOT DU MAîTRE D’œUVRE,
FRéDéRIC JACQ DE RéVéLATION BOIS
« L’un des avantages de la construction en bois, c’est
avant tout sa légèreté, 5 fois moins lourde qu’une
construction en béton à volume identique, ce qui
permet une mise en œuvre plus rapide et une adaptation
facile à tout type de terrain. Mais la légèreté
d’une maison en bois ne signifie pas qu’elle soit plus
en danger en cas de cyclone. Ici en l’occurrence, la
maison est fixée par 35 platines en acier galvanisé,
répartie sur une surface de 110ml de longrines
bétons (10m 3 ), chacune étant capable de supporter
jusqu’à 8 tonnes à l’arrachement. La résistance à
l’arrachement est donc de plus d’une tonne par m²
de couverture. Contrairement à ce que beaucoup
de gens pensent, une maison en bois, lorsqu’elle est
bien réalisée, n’est pas moins sûre et résistante que
n’importe quel autre type d’habitation.»

44
dossier
maison & environnement N°3 novembre 2012
lE
solaire
par Myriam Grandcler
45

46
éNErgIE SOlaIrE
PAR MyRIAM GRANDCLER
un AVenIr rAdIeux en CALédonIe ?
Produire l’énergie nécessaire aux industries et aux modes de vie énergivores
conduit à la dégradation de la planète. Pour obtenir cette énergie vitale tout en
respectant l’environnement, le recours aux forces de la nature s’impose. Balayée
par les vents et baignée de soleil, la Nouvelle Calédonie offre des conditions idéales
au développement des énergies renouvelables (EnR), tandis que son insularité l’expose
à une dangereuse dépendance des importations d’énergies fossiles. Avant que
le pétrole ne devienne un produit de luxe, il est urgent de préparer les conditions
d’une autonomie énergétique qui passe par la domestication des EnR et la mise en
place de moyens de stockage à grande échelle...
Réchauffement de la planète, pollution de
l’air et de l’eau, dégradation des écosystèmes,
surexploitation des ressources
naturelles et leur épuisement progressif,
cherté des énergies dont le prix augmente
à mesure que leur volume diminue, étroite
dépendance des sociétés aux hydrocarbures
dont les deux chocs pétroliers ont
révélé l’ampleur de la menace à terme
: de nombreux pays ont pris la mesure
du danger induit par ce triste bilan et ont
commencé à reconsidérer leur politique
énergétique.
Dans cette démarche, la question des
EnR s’est posée avec une certaine acuité
car ce sont des ressources potentiellement
inépuisables et sans effet néfaste
sur l’environnement. L’énergie solaire, à
l’instar de l’éolien, l’hydroélectricité, la
géothermie et la biomasse, est une énergie
renouvelable par opposition à l’énergie
« stock » créée à partir de combustibles
fossiles (pétrole, charbon, gaz, uranium)
dont les gisements sont limités. Le soleil
constitue à lui tout seul une gigantesque
source d’énergie à laquelle nous avons
accès en permanence. Cette énergie est
transmise sous la forme de lumière et de
chaleur. Selon le chercheur Jean-François
Guillemoles, le solaire est l’énergie de
l’avenir car la ressource est dix mille fois
supérieure à la consommation électrique
actuelle de l’humanité.
Le soLAIre Le soLAIre Le soLAIre Le soLAIre Le soLAIre Le soLAIre Le soLAIre Le soLAIre Le soLAIre Le soLAIre Le soLAIre Le soLAIre Le soLAIre
Il existe deux technologies capables de
récupérer l’énergie émise par le rayonnement
solaire : le photovoltaïque (lumière)
et le thermique (chaleur). Les panneaux
solaires photovoltaïques captent la
lumière pour la transformer en électricité
grâce à des modules solaires composés
de cellules photovoltaïques constituées
de fines couches de matériaux semiconducteurs,
généralement du silicium
cristallin. L’énergie solaire thermique
utilise la chaleur du soleil pour... chauffer.
Il existe deux principales applications du
thermique : chauffage (non utilisé en Calédonie)
et eau chaude sanitaire.
l’éNErgIE SOlaIrE
EN NOuvEllE caléDONIE :
la paNacéE ?
La Nouvelle Calédonie bénéficie d’un taux
d’ensoleillement à l’année remarquable (environ
2400 heures), propice à l’exploitation de
l’énergie solaire. Comme le souligne Emmanuel
Vincent, directeur de Sunzil, entreprise
spécialisée en systèmes photovoltaïques
d’énergie solaire, « la technologie photovoltaïque
est particulièrement bien adaptée à la
Calédonie car les pics de consommation, liés
à l’activité économique et plus précisément
à l’usage de la climatisation, ont lieu pendant
la journée, période durant laquelle l’énergie
solaire est produite en grande quantité ».
maison & environnement N°3 novembre 2012
D’autant plus qu’aujourd’hui, le recours
à l’énergie solaire est économiquement
viable, l’explosion de la demande mondiale
ayant entraîné la multiplication des capacités
de production. Les prix des panneaux
photovoltaïques qui ont bénéficié d’économies
d’échelle, ont donc sensiblement
baissé, rendant cette énergie deux fois moins
coûteuse qu’il y a trois ans. « Aujourd’hui, le
kilowattheure généré par l’énergie solaire
est isocoût (son coût sera le même au cours
des vingt prochaines années), à la différence
du prix des énergies fossiles qui va continuer
à augmenter, indique Emmanuel Vincent.
Le prix des chauffe-eaux et chauffages thermiques
suit également cette tendance à la
baisse.
47

48
Si les équipement solaires sont désormais
plus abordables, ils demeurent relativement
onéreux. Un chauffe-eau solaire,
par exemple, est un réel investissement.
Or celui-ci parie sur l’environnement et
permet de faire des économies significatives
: le chauffage de l’eau est gratuit
une fois l’équipement amorti. Selon Alban
Goullet Allard de la société Sunray, spécialiste
du chauffe-eau solaire : « il faut entre
5 et 7 ans pour amortir un chauffe-eau
solaire SUN RAY en Calédonie, dont la
durée de vie est supérieure à 20 ans, soit
beaucoup plus qu’un cumulus électrique
ou un chauffe-eau au gaz qui, eux, nécessitent
plus d’entretien ». Il se vendrait environ
2000 chauffe-eaux solaires par an sur
le territoire, encore trop peu au regard des
bénéfices offerts par cette technologie.
D’autre part, nombreux sont les professionnels
qui ont choisi de se tourner vers
l’énergie solaire. Une grande partie des
relais de télécommunication sont équipés
de panneaux solaires photovoltaïques, à
l’instar du balisage et du radio-balisage à
Tontouta, ce qui prouve la fiabilité de cette
technologie. Mais encore, certains agriculteurs
ont recours au solaire pour leurs
forages essentiellement. A ce jour, plus de
150 pompes solaires ont été installées.
Le soLAIre Le soLAIre Le soLAIre Le soLAIre Le soLAIre Le soLAIre Le soLAIre Le soLAIre Le soLAIre Le soLAIre Le soLAIre Le soLAIre Le soLAIre
Quant au Territoire, il s’est d’abord intéressé
à l’énergie solaire pour permettre
aux sites isolés d’avoir accès à l’électricité.
En 1996, un programme a été lancé via le
FER (Fonds d’Electrification Rurale) pour
équiper en générateurs photovoltaïques
et en chauffe-eaux thermiques ces habitations
isolées ne pouvant être raccordées
au réseau filaire en raison des lourds
investissements que cela nécessitait. Plus
de 1300 foyers bénéficient aujourd’hui de
ces technologies alternatives au réseau
public d’électricité. De leur côté, les
maison & environnement N°3 novembre 2012
collectivités publiques et les bailleurs
sociaux font de plus en plus appel aux
technologies photovoltaïques ou thermiques
pour équiper leurs structures : la
résidence universitaire de Nouville, l’hôpital
de Magenta, les maisons de retraite...
Malgré des conditions climatiques exceptionnelles,
la Nouvelle Calédonie est
encore très en retard dans ce domaine,
notamment par rapport aux DOM. Il est
vrai que le territoire, qui a désormais
49
compétence en matière d’énergie, n’a pas
bénéficié des aides financières (subventions,
défiscalisation) au solaire octroyées
par la métropole, à l’instar de ces départements
français. De ce fait, aucun cadre
législatif n’a encore été instauré sur
l’énergie solaire en Calédonie. Ce qui
signifie concrètement qu’un particulier
qui installe un panneau solaire sur son toit
n’a pas le droit de se raccorder au réseau
filaire général et ne peut donc pas bénéficier
du rachat de l’électricité produite.
Pour l’instant.

50
hélIOS bay,
prEmIEr prOjET
SOlaIrE D’ENvErgurE
Sur lE caIllOu
En janvier 2010, la ferme solaire d’Hélios
Bay, première initiative à grande échelle
en Nouvelle Calédonie, entrait en fonction
après avoir été raccordée au réseau
électrique local. Idéalement située dans
la baie de Saint Vincent ventilée par les
alizés et peu pluvieuse, il s’agit d’une
centrale photovoltaïque au sol composée
de 9 560 panneaux solaires et 239
structures répartis sur une surface de
trois hectares. Avec une puissance
installée de 2,1 MWc, elle peut produire
jusqu’à trois millions de KWh, soit l’énergie
consommée par 800 à 1000 foyers en
un an. L’électricité produite est injectée
dans le réseau électrique local, géré par
l’entreprise Enercal, qui l’achète pour
ensuite la redistribuer à ses clients. La
ferme permet d’économiser 250 tonnes
de fioul lourd par an, (environ 1 710
tonnes de CO2 de moins dans l’atmosphère).
Le soLAIre Le soLAIre Le soLAIre Le soLAIre Le soLAIre Le soLAIre Le soLAIre Le soLAIre Le soLAIre Le soLAIre Le soLAIre Le soLAIre Le soLAIre
Ce projet a été lancé en 2007 par l’entreprise
Verdi, impliquée dans le développement
des EnR. Pour Olivier Charles,
gérant de Verdi, « l’idée était de développer
un projet photovoltaïque d’envergure
en même temps que le Gouvernement
calédonien de l’époque lançait une
réflexion sur un nouveau schéma tarifaire
de l’électricité. Il fallait démontrer la
faisabilité technique et financière d’une
centrale photovoltaïque connectée au
maison & environnement N°3 novembre 2012
réseau et promouvoir plus largement le
développement du photovoltaïque sur le
Territoire ».
« Après deux ans d’exploitation, le bilan
est très satisfaisant et conforme aux
prévisions sur le plan technique. Nous
pouvons dire que le photovoltaïque doit
avoir sa place dans le mix énergétique
calédonien », analyse Olivier Charles.
Cependant, en ce qui concerne la rentabilité
de la ferme, Verdi devra renégocier
51
avec le gouvernement calédonien un
tarif de rachat de l’électricité plus acceptable
car les tarifs actuels ne permettent
pas de pallier les coûts de la maintenance
et du matériel. Autrement dit, les
pouvoirs publics doivent jouer le jeu pour
permettre aux EnR de prendre peu à peu
le relais des énergies fossiles.

52
uNE caléDONIE 100 % auTONOmE éNErgéTIquEmENT
(hOrS méTallurgIE), c’EST pOSSIblE !
Une autonomie énergétique en Calédonie :
c’est l’avis de nombreux professionnels de
la filière des EnR qui se sont regroupés en
2009 sous le nom de Synergie, afin de faire
valoir aux institutionnels l’urgence et l’intérêt
pour le territoire d’aboutir à un développement
pérenne. Synergie est devenu
l’acteur incontournable des questions liées
aux EnR et à la maîtrise de l’énergie. Des
projets colossaux - ayant largement fait la
preuve d’une possible réalité d’autonomie
- ont ainsi vu le jour : le barrage de Yaté,
la ferme solaire d’Hélios Bay et la ferme
éolienne de Kafeate.
« En pratique, la Nouvelle Calédonie
pourrait devenir 100 % autonome, hors
industrie métallurgique, grâce aux EnR en
pratiquant le mix énergétique (photovoltaïque,
éolienne et hydraulique). Il faudra,
bien entendu, lourdement investir. Pour
que ce projet d’autonomie soit viable, il
reste à optimiser les coûts sur le stockage
encore trop élevés », affirme le président
de Sunzil qui s’appuie également sur une
expertise collégiale de l’IRD datant de mars
2010 qui arrivait à cette conclusion. Et de
poursuivre : « La filière de stockage est en
train de s’organiser en développant des
technologies de pointe comme le lithiumion
ainsi que les batteries Redox. La phase
suivante d’industrialisation devrait d’ici peu
faire baisser les coûts ».
Le soLAIre Le soLAIre Le soLAIre Le soLAIre Le soLAIre Le soLAIre Le soLAIre Le soLAIre Le soLAIre Le soLAIre Le soLAIre Le soLAIre Le soLAIre
maison & environnement N°3 novembre 2012
Pour réduire la dépendance énergétique,
diminuer l’impact sur l’environnement et
se protéger contre la volatilité du prix des
énergies fossiles, les EnR doivent prendre
une part significative du marché calédonien
des énergies. D’autant plus que les
professionnels de la filière pensent être en
mesure aujourd’hui de concurrencer les
KWh produits par les grandes centrales
53
alimentées au diesel ou au fuel. C’est ce qui
s’appelle la « grid-parity » (parité réseau), à
savoir l’ équivalence entre le prix du kWh
solaire, sans aide à l’investissement, et celui
du kWh fourni par le réseau général.
A la lumière de ces progrès, qui font du
solaire une solution rentable, et sans
doute stimulé par l’expérience d’Helios
Bay, le gouvernement s’intéresse de
près aujourd’hui aux EnR (voir interview
ci-dessous). Le 31 juillet dernier, dans un
communiqué de presse, il annonçait le
lancement d’un important plan de promotion
de ces énergies articulé autour de trois
phases : pérennisation de la filière, développement
de nouvelles centrales et prix
de rachat pour les particuliers (permettre
à l’usager calédonien de vendre ses excédents
d’énergies sur le réseau dès 2013).
« L’objectif est de passer à plus de 30%
d’énergies renouvelables dans le mix énergétique
calédonien d’ici à 2015 ».

54
TrOIS quESTIONS
à baSTIaN mOrvaN,
DéparTEmENT éNErgIE
DE la DImENc,
(DIrEcTION DE l’INDuSTrIE,
DES mINES ET DE l’ENErgIE)
1. Quelle sont les mesures prises par
le gouvernement concernant l’énergie
solaire ?
Concernant la filière thermique, dans le
cadre du CTME (Comité territorial pour la
maîtrise de l’énergie = partenariat entre
gouvernement et Ademe) des subventions
sont attribuées aux bailleurs sociaux pour
des études (70%) et des investissements
(entre 30 et 50 %) concernant les chauffeeaux
solaires. En parallèle, le gouvernement
a réservé une enveloppe de 110
millions sur 2012 et 2013 afin de mettre en
place un dispositif d’aide à l’investissement
destiné aux particuliers.
Concernant l’électricité produite à partir du
photovoltaïque : 1. mise en place du FER
(voir ci-dessus). 2. Lancement cette année
d’un appel à projet pour identifier les installateurs
et exploitants de centrale photovoltaïque.
Objectif : réaliser une centrale
de 2 MW et une centrale de 1 MW sur la
grande terre, et des centrales de 200 kW
sur chacune des îles Loyauté.
2. Un cadre législatif est-il prévu en vue
d’inciter à recourir au solaire ?
Sur proposition du gouvernement, le
congrés a adopté la délibération n°195
du 5 mars 2012 relative au système électrique
de la NC. Cette délibération donne
les outils pour permettre un développement
accru des énergies renouvelables
en général (Programmation pluriannuelle
des investissements de production électrique
(PPI), obligation d’achat et tarif EnR,
procédure d’appel à projet). Le premier pas
franchi est celui des appels à projets sur
le photovoltaïque mais aussi sur l’éolien
(pour 20 MW d’éolien) qui constituent une
avancée majeure dans le développement
des EnR en Calédonie.
3. Quelle est la stratégie du gouvernement
en matière de maîtrise de
l’énergie ?
Le gouvernement incite à la rationalisation
des consommations énergétiques et
au développement des EnR. Un schéma
de l’énergie et du climat est en discussion
au Congrès. En parallèle, d’autres travaux
structurants témoignent des avancées
dans ce domaine avec la mise en place de
l’étiquette énergétique depuis décembre
2011 sur la base du volontariat, qui se poursuivra
avec un élargissement de la mesure
par le biais de l’adoption en décembre
d’une délibération du congrès. D’autre part,
des travaux sont en cours sur l’élaboration
d’une réglementation énergétique des bâtiments.
Le soLAIre Le soLAIre Le soLAIre Le soLAIre Le soLAIre Le soLAIre Le soLAIre Le soLAIre Le soLAIre Le soLAIre Le soLAIre Le soLAIre Le soLAIre
maison & environnement N°3 novembre 2012
55

conseils
aux particuliers

58
La toilette sèche fonctionne sans eau. Cette ressource précieuse est remplacée par
des copeaux de bois non traités, permettant d’économiser 5 à 10 litres d’eau douce
par chasse. Contrairement aux idées reçues, elle est confortable et sans odeurs,
et très simple d’utilisation. Appliquée à l’échelle planétaire, la toilette sèche serait
une solution incontournable aux problèmes de pénurie d’eau et de traitement des
déchets.
la toilette
SèchE
par Myriam Grandcler
EvITEr lE gaSpIllagE ET la pOlluTION DE l’Eau
Le système de toilette sèche n’est pas
seulement réservé aux pays sous-développés.
En Suède, certaines communes ne
délivrent plus de permis de construire si
une toilette sèche n’a pas été prévue et, en
Allemagne, en plein centre ville, de plus en
plus d’immeubles en sont équipés. Parce
que la toilette sèche n’utilise pas d’eau
et n’est pas reliée au réseau d’assainissement,
ce sont des milliards de litres d’eau
par jour qui pourraient être économisés
si tous les habitants de la planète adop-
taient ce système 100% écologique. La
toilette sèche permet de traiter les excréments
humains en détruisant les microbes
pathogènes, ce qui n’est pas le cas avec
l’eau qui nécessite des traitements longs
et coûteux pour être assainie.
ConseILs PArTICuLIers ConseILs PArTICuLIers ConseILs PArTICuLIers ConseILs PArTICuLIers ConseILs PArTICuLIers ConseILs PArTICuLIers
maison & environnement N°3 novembre 2012
59
100 % propre,
100 % sans odeur

60
Pour les particuliers disposant d’un jardin,
la toilette sèche est très simple d’utilisation,
économique et évidemment respectueuse
de l’environnement. La chasse
d’eau est remplacée par des copeaux de
bois non traités. Après chaque passage,
l’usager tourne la manivelle libérant des
copeaux dans la toilette. Ce système
est totalement propre et sans odeur car
les copeaux bloquent les fermentations
anaérobies et permettent le démarrage
du compostage. Tous les modèles sont
équipés d’une ventilation agissant dans la
chambre des matières, ce qui accélère le
processus de séchage. Quand la toilette
est pleine, il suffit de vider le bac dans le
carré du jardin réservé au compostage qui
peut également recevoir les épluchures de
légumes et les déchets du jardin. Ce carré
ressemble à un simple amas de copeaux
et de papier toilette, lui-même organique
: rien de malodorant ni de visuellement
dégoûtant. Une fois les matières compostées,
une année environ, le tout a l’aspect
de la bonne terre et peut alors servir d’engrais
pour le jardin. Pour ceux qui habitent
en appartement, il existe désormais en
Nouvelle Calédonie une solution pratique.
A compter de la fin de cette année, la
société SVP Mana récupérera sur son site
basé à Normandie les matières que vous
lui déposerez pour les composter.
ConseILs PArTICuLIers ConseILs PArTICuLIers ConseILs PArTICuLIers ConseILs PArTICuLIers ConseILs PArTICuLIers ConseILs PArTICuLIers
maison & environnement N°3 novembre 2012
La gamme résidentielle - réservée aux particuliers - est composée
de sept modèles. Le premier prix est le Tara-écomatic à partir
de 132 500 F. Tous peuvent être installés dans votre salle de bain,
ou à l’emplacement de votre choix (jardin...). Une fois le montant
de la structure acquitté, vous n’aurez plus que les copeaux à votre
charge, soit 4000 F le sac de 65 litres.
Où me procurer des toilettes sèches ?
Voir Carnet Pratique page 130
61

62
Problème d’étanchéité, fissures, porosité : le béton pourtant réputé solide et résistant
n’est pas exempt de dégradations en tout genre, mettant en danger la construction
dans son ensemble et occasionnant des coûts de réparation/reconstruction
importants. Depuis 2010, il existe une nouvelle formule révolutionnaire qui permet
de résoudre efficacement et durablement ces dégâts sans danger pour l’environnement
: le radcon Formule #7.
raDCoN ForMUle #7,
pOur uN béTON DurablE
par Myriam Grandcler
uN cOmpOSé quI aSSurE
au béTON uNE éTaNchéITé DurablE
Le béton est le matériau le plus utilisé
dans la construction parce qu’il est fiable,
malléable et facile d’utilisation. Pourtant,
soumis à différentes pressions - on dit qu’il
« travaille » - il peut se détériorer à plus ou
moins long terme, selon la qualité du béton,
ou le type de contraintes qu’il a subies
(séisme, choc thermique...). En prove-
nance d’Australie où il est produit, le radcon
Formule #7 permet d’imperméabiliser le
béton à long terme sans recourir à une
membrane d’étanchéité. Il suffit de vaporiser
la solution sur la surface à traiter pour
que celle-ci pénètre au coeur du béton. Le
radcon, qui est un composé biochimique
modifié de silicate, réagit alors au calcium
et à l’eau pour former un gel silicate de
calcium qui s’incruste dans les fissures, les
pores et les capillaires. Il crée une barrière
de surface contre l’eau et divers polluants
tels que les ions de chlorure. Il ne forme
aucun film en surface, ce qui le rend résistant
au trafic (parkings, routes, pontons) et
à l’exposition environnementale.
ConseILs PArTICuLIers ConseILs PArTICuLIers ConseILs PArTICuLIers ConseILs PArTICuLIers ConseILs PArTICuLIers ConseILs PArTICuLIers
maison & environnement N°3 novembre 2012
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NON
TOXIQUE
Ce produit est révolutionnaire : le radcon
Formule #7 traite non seulement les
fissures existantes jusqu’à 2.00mm de large
mais aussi celles susceptibles d’apparaître
après que le produit ait été appliqué. Des
expériences ont prouvé que des fissures
jusqu’à 1.00mm de large se sont propagées
sur des sites « Radcon » sans qu’aucune
fuite dans la dalle ne survienne. En effet,
dans le « moule », le produit réagit dès
qu’il entre en contact avec l’eau. Que la
fissure se stabilise ou qu’elle s’élargisse, le
radcon met à contribution ses propriétés
de soudure réparatrice. Une fois le béton
traité, aucune maintenance ni ré-application
ne sont nécessaires.
ConseILs PArTICuLIers ConseILs PArTICuLIers ConseILs PArTICuLIers ConseILs PArTICuLIers ConseILs PArTICuLIers ConseILs PArTICuLIers
maison & environnement n°3 novembre 2013
uNE FOrmulE NON TOxIquE
Bien que l’application par vaporisation du radcon
soit facile et rapide, il y a cependant quelques règles
à respecter : le produit doit être appliqué sur une
surface béton propre et sèche, entièrement déblayée
de tout matériaux et matériel pouvant retarder la
pénétration. D’autre part, le béton doit avoir été coulé
au minimum 28 jours avant cette opération et ne doit
pas être de type F (contenant de la cendre volante),
incompatible avec le radcon. Attention à ne pas l’utiliser
dans le traitement des fissures causées par des
malfaçons ou des dégradations mécaniques ni pour
calfeutrer des joints.
Autres atouts de taille : le traitement au Radcon n’est
pas toxique et sa durée de vie dépend de la durée de
vie du béton car une fois vaporisé sur le béton, il y
reste à jamais...
Où me procurer de béton Radcon #7 ?
Cf carnet pratique page 130)

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Disponible depuis septembre en Nouvelle-Calédonie, le Thermatech® est un revêtement
de peinture idéal pour limiter l’impact des rayons solaires sur les toitures en
tôle. A la clef, une optimisation de l’isolation thermique pour les bâtiments permettant
de réaliser de véritables économies.
lE ThErmaTEch®
UN « éCo revêteMeNt »
PoUr UN CoNFort therMiqUe oPtiMal
ESSENTIEl SOuS NOS laTITuDES
La couverture joue un rôle important dans
la conception des bâtiments résidentiels,
commerciaux et industriels, et particulièrement
en Nouvelle-Calédonie où le taux
d’ensoleillement à l’année est conséquent.
Le recours systématique à la climatisation
n’est évidemment pas une solution durable
mais nous sommes nombreux à devoir
nous y résoudre, faute d’habiter ou de
travailler dans des bâtiments bien conçus
d’un point de vue thermique. Grâce à ses
propriétés de réflexion de la chaleur, la
nouvelle technologie Thermatech permet
d’obtenir un abaissement de la température
sous la tôle allant jusqu’à 5°C. Un delta
de température non négligeable. En effet, si
une pièce à 30°C est difficilement supportable
pour la plupart des gens, 25°C est déjà
bien plus confortable.
Ainsi, le Thermatech permet de réduire
sensiblement l’usage de la climatisation.
En fonction de divers paramètres, comme
le choix de la couleur, la conception de la
toiture ou l’implantation, cela peut représenter
jusqu’à 15 % d’économie sur la
facture énergétique globale.
ConseILs PArTICuLIers ConseILs PArTICuLIers ConseILs PArTICuLIers ConseILs PArTICuLIers ConseILs PArTICuLIers ConseILs PArTICuLIers
maison & environnement N°3 novembre 2012
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applIcaTIONS
La technologie Thermatech se décline en 10 couleurs et est applicable à différents profils
de tôles, ondulées ou nervurées, pour les bâtiments industriels ou résidentiels.
cONFOrmITé aux NOrmES FraNçaISE ET EurOpéENNE
• NF EN 10326 « Bandes et tôles en acier de
construction revêtues en continu par immersion
à chaud - conditions techniques de livraison
».
• NF EN 10143 « Tôles et bandes en acier revêtues
d’un métal en continu par immersion
à chaud - tolérance sur les dimensions et la
forme ».
• XP P 34301 « Tôles et bandes en acier pré
laquées ou revêtues d’un film organique
contrecollé ou colaminé destinées au bâtiment
- conditions techniques de livraison ».
• NF EN 10169 « Produits plats en acier revêtus
en continu de matières organiques ».
TEST DE réFlExION ThErmIquE
Test de chaleur effectué en laboratoire et exprimé
en degrés
Celsius sur la tôle Woodland Grey®, démontrant
l’efficacité de la technologie Thermatech® en
matière de réflexion thermique.
Où me procurer le revêtement Thermatech?
Cf carnet pratique page 130
ConseILs PArTICuLIers ConseILs PArTICuLIers ConseILs PArTICuLIers ConseILs PArTICuLIers ConseILs PArTICuLIers ConseILs PArTICuLIers
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Faire des économies d’eau ne consiste pas seulement à prendre une douche plutôt
qu’un bain quotidien. Le disjoncteur Clip-Flow, qui s’enclenche en cas de fuite
d’eau, permet de faire des économies sur la facture tout en oeuvrant pour la protection
de l’environnement.
le DisjoNCteUr
D’Eau
par Myriam Grandcler
Une bonne gestion de l’eau, ressource
essentielle qui s’amenuise au fil du temps,
est devenue une nécessité pour les collectivités
et les entreprises mais également
pour les particuliers, parce qu’elle permet
d’éviter les gaspillages à l’origine de
surconsommations d’eau et de factures
excessives, et que c’est un moyen efficace
de lutter pour la protection de l’environnement.
A titre d’exemple, un robinet qui
goutte laisse s’échapper 35m 3 par an, un
mince filet d’eau 140m 3 , soit la consommation
annuelle moyenne d’un foyer de trois
personnes.
Le boîtier Clip-Flow, vanne de sécurité
automatique qui protège les réseaux de
distribution d’eau potable est le gestionnaire
de l’eau par excellence. Par le biais
de technologies innovantes mises au
point par la société Hydrelis, il constitue
une solution pratique dans la prévention
de dégâts des eaux. Grâce à son module
électronique programmé, cette vanne
de sécurité surveille de manière permanente
la consommation d’eau et sait repérer
toute anomalie de consommation.
ConseILs PArTICuLIers ConseILs PArTICuLIers ConseILs PArTICuLIers ConseILs PArTICuLIers ConseILs PArTICuLIers ConseILs PArTICuLIers
maison & environnement n°3 novembre 2012
Dans ce cas, il se déclenche comme un disjoncteur et coupe
automatiquement l’arrivée d’eau. Il est capable de détecter
un robinet d’eau resté ouvert par erreur, une chasse d’eau qui
fuit, une rupture de canalisation, une fuite souterraine invisible
et même un robinet qui goutte. De plus, Clip-Flow est
autonome : il fonctionne sur pile lithium, ce qui lui confère
une durée de vie d’une dizaine d’années en fonctionnement
normal.

72
urveillance
nternet
L’installation de ce disjoncteur d’eau est
d’une grande simplicité et peut même
s’insérer sur une installation existante.
De plus, en cas d’une utilisation anormalement
longue, telle que l’arrosage automatique,
le remplissage d’une piscine ou
le lavage d’une voiture, il est possible de
désactiver le système par simple pression
d’un bouton. D’autre part, pour une
surveillance à distance via internet, le
Clip-Flow peut être associé à un « module
de report radio » qui affiche à distance les
informations essentielles (niveau de fuite,
température d’eau, alarme...), une précaution
pour les particuliers en vacances ou
les collectivités qui veulent surveiller un
réseau étendu de distribution d’eau.
Où me procurer le Clip-flow?
Voir Carnet Pratique page 130
ConseILs PArTICuLIers ConseILs PArTICuLIers ConseILs PArTICuLIers ConseILs PArTICuLIers ConseILs PArTICuLIers ConseILs PArTICuLIers
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le soleil, la mer
& la Nouvelle-CalédonieCrédits photos
: Thomas Guiarioni & Sophie Vuillard
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écolodges
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submergés
au Naturel
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TENDacayOu,
guaDElOupE
Avec ses cases créoles et ses cabanes perchées dans les arbres, son spa sous le
couvert de la forêt tropicale et ses sources naturelles, le Tendacayou Ecolodge est
aujourd’hui une référence dans le paysage touristique Guadeloupéen. Une adresse
à connaître pour tout voyageur amateur de « naturellement beau ».
des maisons dans les arbres
et coUPées dU monde
D’année en année, Georges et Sylvie
Clément n’ont cessé d’améliorer leur
«hôtel nature » au style robinson coloré.
Entre forêt et mer, ombre et lumière,
le Tendacayou Home & Spa célèbre la
communion avec les éléments. Accrochés
à la colline qui domine le village de
Deshaies et la baie de la Grande-Anse,
dix bungalows aux couleurs chatoyantes
se fondent dans la nature luxuriante
sans troubler le paysage et ses habitants.
Aux choix, 2 cabanes dans les arbres,
une maison de maître perchée, 5 cases
créoles et 2 bungalows au bord de l’eau.
Construites à partir de matériaux locaux,
bois, pierre, bambou et tôle, ces maisons
respectent l’architecture traditionnelle
de l’île. A l’ombre des arbres, ventilées
par les Alizées, elles souffrent rarement
de la chaleur. Dans les bassins, des poissons
millions captent les moustiques. Pas
de télévision, de téléphone ou d’internet
dans les bungalows, juste le chant des
oiseaux. Une totale déconnection.
le sPa-natUre
Il y a deux ans, les propriétaires ont créé
un magnifique Spa, ajoutant encore au
cachet de l’hôtel. Les soins prodigués
sont à base d’essences naturelles et bio.
Sur la terrasse du spa, installé dans des
coussins en prenant le thé, la vue sur la
mer est splendide. La baignade sous la
cascade laisse le corps plein de fraîcheur
et de tonicité. Le temps est suspendu,
tout est paisible. Ici, les massages (shiatsu,
thaï, ayurvédique, drainant, tonifiant) se
pratiquent à l’ombre d’arbres majestueux,
dans la moiteur alizéenne. La spécialité
maison ? Les soins aux huiles essentielles
et fruits locaux, tels l’enveloppement
banane-coco ou le gommage café-tamarin,
à la fois tonifiant et adoucissant. Après
quoi, une dernière caresse du soleil vous
attend sur le deck de méditation.
eCoLodges eCoLodges eCoLodges eCoLodges eCoLodges eCoLodges eCoLodges eCoLodges eCoLodges eCoLodges eCoLodges eCoLodges
Poisson roUge aU menU
Le restaurant «Le Poisson Rouge» est le
symbole de la maison et la table gastronomique
du Tendacayou, fourni en légumes
et en herbes par un potager organique.
Aux fourneaux, le cordon bleu Sylvie
crée des recettes inspirées des produits
qui l’entourent. Le poisson et les crustacés
y sont rois. Des plats élaborés qui
révèlent toutes les saveurs et les parfums
de l’île, déclinés sur une ardoise composée
uniquement de produits frais et inspirés
des arrivages quotidiens. Si le restaurant
impose le menu, il n’en est pas moins très
réputé dans la région, au point d’être devenu
une véritable référence.
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OaSIS EcOlODgE
bab El OuED marOc
Lauréat du Trophée Tourisme Responsable 2012, l’Oasis Ecolodge Bab El Oued
est située à 60 km de Ouarzazate et à 90 km de Zagora, à Agdaz, en pleine palmeraie
du Draa. Un établissement exemplaire d’un point de vue écologique, dédié entre
autres à l’agrotourisme.
le frUit d’Un amoUr
Ouvert depuis avril 2010, l’écolodge est
né d’une rencontre franco-marocaine
entre Mathilde, originaire du Nord de la
France, et Zine, qui vient de l’oasis ellemême.
Unis dans leur amour et dans leur
passion pour l’écosystème oasien, de ses
habitants, de sa culture, le couple a, dès
la conception de l’hôtel, eu le souci de
préserver la biosphère de la Palmeraie du
Draa. Maîtres d’ouvrage, ils mirent un point
d’honneur à limiter les gaspillages en eau
et travaillèrent main dans la main avec les
mâalems spécialistes des Kasbahs et des
habitations bioclimatiques. Les pavillons
où séjournent les clients ont été en effet
construits de manière traditionnelle, avec
les techniques et matériaux de la région.
eCoLodges eCoLodges eCoLodges eCoLodges eCoLodges eCoLodges eCoLodges eCoLodges eCoLodges eCoLodges eCoLodges eCoLodges
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tradition & modernité
Mathilde et Zine ont mis en place toute une série de mesures
pour limiter l’impact sur l’environnement : l’énergie utilisée
pour l’eau est 100% d’origine solaire, et ils sont actuellement
en train de développer le solaire pour l’alimentation des
climatisations des chambres. Une station de traitement des
eaux usées (la première de la région du Drâa) retraite l’eau,
qui est ensuite utilisée pour l’arrosage du jardin. La piscine,
très agréable, a une taille raisonnable, adaptée à une région
sèche. L’eau utilisée pour le jardin provient aussi des seguias
: des canaux d’irrigation. Ils sont l’héritage d’une très longue
tradition socio-culturelle de partage équitable de l’eau entre
les familles. À Bab El Oued, les lois tacites qui régissent
l’attribution de l’eau remontent au moins au XVIème siècle.
La majorité des produits utilisés sont bio, ainsi que le henné,
cultivé à Bab El Oued même. Les déchets sont recyclés et le
nettoyage se fait à base de produits naturels, type vinaigre
et savon noir beldi
eCoLodges eCoLodges eCoLodges eCoLodges eCoLodges eCoLodges eCoLodges eCoLodges eCoLodges eCoLodges eCoLodges eCoLodges
agrotoUrisme :
aUtosUffisance
A l’Oasis, Mathilde et Zine nourrissent poules, lapins, pigeons,
paons, oies et canards avec du grain produit sur place et
complété par les déchets organiques de la cuisine. L’oasis est
cultivée en totalité en bio et propose à sa clientèle une cuisine
franco-marocaine issue du jardin, doux mélange des recettes
authentiques de la Kasbah Tamnougalt, et de la région
Lorraine dont Malthide est originaire. Le pain est fait avec la
récolte de blé, ainsi que les petits gâteaux aux amandes et
les confitures de dattes. Oranges, mandarines, figues, citron...
sur l’écolodge, ce ne sont pas moins de 70 sortes de légumes,
fruits, céréales, plantes aromatiques et médicinales qui sont
cultivées. Plus largement, Bab el Oued est le lieu privilégié
des amoureux de la nature, une formidable base d’observation
de la faune et flore locales.
maison & environnement N°3 novembre 2012
93

94
TacacOrI EcOlODgE
cOSTa rIca
Créé par un couple de Français, le Tacacori Ecolodge se trouve au cœur de la
vallée centrale du Costa Rica, sur la route du Volcan Poas. Une destination où l’on
ne risque pas de manquer d’escapades nature ; près d’un quart du pays est en effet
classé parc national et zone protégée !
PerdUs dans Un jardin
troPical
L’écolodge est composé de seulement
quatre charmantes « casitas » disséminées
à travers les 7000 m 2 de jardin paradisiaque,
forêts et plantations de café que
compte la propriété. Ces chambres sont
réparties dans la végétation dense entre
arbres, arbustes et plantes. Pour aller de
l’une à l’autre, vous vous faufilerez entre
les orangers, goyaviers, palmiers, papyrus...
Les casitas sont 4 variations très déco
de petites maisons aux façades couleur
terracotta. Déclinant un art de vivre
tropical, les intérieurs osent néanmoins
une touche contemporaine avec un écho
particulièrement naturel. Les chambres
sont personnalisées et décorées avec des
matériaux naturels comme le bambou, le
rotin, le coton ou la soie.
eCoLodges eCoLodges eCoLodges eCoLodges eCoLodges eCoLodges eCoLodges eCoLodges eCoLodges eCoLodges eCoLodges eCoLodges
maison & environnement N°3 novembre 2012
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96
des mesUres simPles
et efficaces
Pour dépasser sa simple vocation d’hébergement,
Nadine et Patrick, les propriétaires
français (Vosgiens) ont voulu que
leur hôtel soit construit dans le respect le
plus complet de la nature. C’est pourquoi
tout a été étudié pour que le choix des
matériaux, de l’implantation, des équipements
et le traitement des déchets
se fassent en accord avec l’environnement.
Tacacori Ecolodge a été construit
avec un minimum d’impact sur la nature,
aucun arbre n’a été coupé pour intégrer
les villas construites avec le souci de
favoriser la lumière et la ventilation naturelles.
Des panneaux solaires produisent
100% de l’eau chaude et des lampes Leds
équipent toutes les villas.
Par des mesures simples, économes
et bien pensées, l’équipe de l’hôtel est
parvenue à réduire sensiblement l’impact
environnemental de celui-ci. Le
petit-déjeuner, par exemple, est fourni
en produits locaux de saison, parfois bio
ou issus du commerce équitable. Les
portions individuelles ont été exclues,
diminuant ainsi le volume de déchets
par deux. Idem dans les salles de bains
où des distributeurs de savons liquides
ont remplacé les petites savonnettes.
Si jamais rien n’est imposé à la clientèle,
l’équipe s’efforce d’expliquer à celle-ci les
raisons de sa démarche, informant de ce
fait les voyageurs sur la fragilité de l’écosystème
local.
eCoLodges eCoLodges eCoLodges eCoLodges eCoLodges eCoLodges eCoLodges eCoLodges eCoLodges eCoLodges eCoLodges eCoLodges
Une belle région
A 30 minutes à peine en voiture se dresse
le volcan Poas dont le cratère très
accessible est le plus grand du monde,
situé dans le parc national du même nom.
maison & environnement N°3 novembre 2012
Situé à 2 700 m d’altitude, il fait 1,5 km de
diamètre, 300 m de profondeur et dégage
d’actives fumerolles et des éruptions du
type «geyser». Le volcan Irazu (actif) au
coeur d’un parc national de 2 300 ha est
accessible en voiture jusqu’à son sommet
(3 432 m), le plus haut du pays : de là, par
temps clair, on discerne d’un côté, la Mer
des Caraïbes et de l’autre, le Pacifique. Le
volcan Turrialba à quelques kilomètres
97
d’Irazu, se dresse au milieu d’un paysage
magnifique.
Outre les volcans, reste à découvrir, à
Vara Blanca, la cascade de la Paz. Les
descentes en rafting sur le rio Pacuare
ou Reventazon sont également des expériences
inoubliables. A moins que vous
ne préfériez plonger dans la forêt de
Braulio Carillo et sa flore enrichie par
des siècles d’averses tropicales.

98
lE rElaIS
DE pOINgam
phOTOS paTrIck hamON ©
Surnommé « l’Hôtel du Bout du Monde », le relais de Poingam se situe à l’extrême
nord de la Grande Terre, tout près de Poum. Repris depuis 2000 par Jean et Josie
Broudissou, le gîte « galo-mélanésien » est un petit coin de paradis à l’ambiance
conviviale, où l’on découvre à la fois les merveilles de la nature et la gastronomie
Calédonienne.
le gîte
Huit bungalows sont dispersés sur le bord
de plage à travers un jardin fleuri. Jean,
ancien ferronnier et bricoleur hors pair,
a personnalisé avec goût chacun d’entre
eux. L’une des résidences les plus originales
est une tente safari montée sur un
parquet avec balcon sur pilotis. A l’arrière
de la tente se trouve une salle de bains tout
équipée avec bénitier géant et coquillages
en guise de lavabo et de robinets. Prochain
projet de Jean : un tipi indien dont la toile
sera tatouée de Cagous et de Rousettes. On
a déjà réservé !
eCoLodges eCoLodges eCoLodges eCoLodges eCoLodges eCoLodges eCoLodges eCoLodges eCoLodges eCoLodges eCoLodges eCoLodges
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99

100
le restaUrant
La nature est généreuse à Poingam et les
cuisinières du relais travaillent presque
exclusivement à partir de produits frais,
pêchés ou récoltés la veille ou le jour
même. Coquillots farcis au Basilic, Carpaccio
de Bénitier, Crabe Belle-Vue de Boat
Pass… Le restaurant du relais fait partie
de ces bonnes adresses où l’on peut
ProdUction locale :
légUmes, Plantes, sel, hUiles essentielles…
Si Jean laisse la direction de la cuisine à sa
femme Josie, le jardinage, c’est son affaire.
Le vaste potager du relais, 100% bio (ni
engrais, ni pesticide) fournit 80 à 90% des
besoins en plantes et en légumes. Il produit
de nombreuses plantes aromatiques
(thym, menthe, aneth, persil chinois, persil,
basilic, ciboulette) ainsi que des patates
douces, des carottes, des tomates cerises,
des asperges et des salades. L’an dernier,
déguster, à des prix abordables et en toute
simplicité, des plats à faire pâlir d’envie les
plus grands restaurants du monde. Outre
la choucroute de papayes vertes en guise
de garniture, on notera la présence de
pourpiers de mer, une plante poussant en
limite de marée haute et dont le goût n’est
pas très éloigné des haricots verts.
à raison de 400 repas servis par semaine,
le gîte a écoulé pas loin de 4 tonnes de
papayes vertes !
Le gîte possède également sa propre distillerie
produisant principalement de l’huile
essentielle de Niaouli, mais également de
bruyère et d’eucalyptus. Il y a quelques
années s’est lancée la production de sel,
aussi bon sinon meilleur que celui de
Guérande car la région n’a pas à souffrir
d’autant de pollution que la Bretagne.
Prochainement, Jean prévoit, grâce à
ses plans de Limons (gros citrons) de se
lancer dans la production de limonade. A
travers ses différentes activités, le Relais
de Poingam est une vaste entreprise fournissant
du travail à 40 employés locaux,
sans parler des pêcheurs qui le fournissent
en poissons et fruits de mer.
eCoLodges eCoLodges eCoLodges eCoLodges eCoLodges eCoLodges eCoLodges eCoLodges eCoLodges eCoLodges eCoLodges eCoLodges
et les moUstiQUes
tréPassèrent…
natUrellement !
Il y a encore quelques années, Poingam
était tristement réputé pour ses nuées de
moustiques. Puis Jean venu, il vit, il vainquit
! Enfin… pas du jour au lendemain
non plus. Les premiers temps, lui et sa
famille, les passèrent dans la fumée des
branches d’eucalyptus qu’il fallait brûler
maison & environnement N°3 novembre 2012
par centaines pour éloigner, au moins un
peu, les nuisibles. Puis, prenant son courage
à deux mains, Jean planta pas moins de
10 000 pieds de citronnelles, mais également
de l’eucalyptus en grand nombre,
du vétiver et du patchouli et réduisit
sensiblement le nombre de pandanus (de
101
vrais nids à moustiques). Plusieurs points
d’eau, comme la fontaine à l’entrée du gîte,
accueillent grenouilles et poissons millions
qui font des moustiques leur pain quotidien.
Aujourd’hui, bien qu’on ne soit jamais
à l’abri de quelques piqûres, il semble loin le
temps des hordes ravageuses.

102
l’hôtel d’Un aventUrier
Arrivé en Nouvelle-Calédonie en 1971 par
le dernier cargo ralliant Marseille à Nouméa,
Jean Broudissou est un fin connaisseur du
Caillou et ne manque pas de vous divertir
avec ses connaissances, ses histoires,
ses souvenirs. Après avoir créé un hôtel à
Lifou en 72, Jean s’est construit un voilier
et a pris le large, passant pratiquement 7
années sans travailler, vivant davantage
dans l’eau que sur terre. De retour sur
Nouméa, il monta une société de publicité
et tint plusieurs journaux. Un beau jour, il
reprit l’auberge des Koghis, qu’il tiendra
pendant 13 ans. C’est à lui qu’on doit les
raclettes et les fondues ! C’est également
lui qui construisit les fameuses cabanes
dans les arbres. Puis il repartit en mer, avec
une femme et deux enfants cette fois, pour
passer trois années sabatiques autour de
la Grande Terre, jusqu’à ce qu’il mouille
dans la baie de Poingam et découvre le gîte
du Bout du Monde, en 2000. Celui-ci était
fermé depuis un an et Jean en a repris les
reines. Ou plutôt il céda au vote unanime de
sa famille. Lui et sa femme tiennent le gîte
depuis maintenant 12 ans. Leurs enfants
vivent et étudient à Nouméa.
eCoLodges eCoLodges eCoLodges eCoLodges eCoLodges eCoLodges eCoLodges eCoLodges eCoLodges eCoLodges eCoLodges eCoLodges
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104
échappée verte
à
maison & environnement N°3 novembre 2012
poiNgam
Photos : © Patrick Hamon
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maison & environnement N°3 novembre 2012
poiNgam
Autour du Relais de Poingam, s’étend un parc de 80 hectares, riche d’une faune
et d’une flore remarquables. Plusieurs promenades au départ du gîte permettent
ainsi, de découvrir les plantations d’essences naturelles, les marais salants de Kô
ou encore d’observer les nombreuses espèces d’oiseaux présentes dans la région.
106
uNE SavaNE DE NIaOulIS
Le long du « Sentier des Huiles », nous
découvrons des plantations d’essences
dont sont extraites, à la distillerie de
Poingam, les huiles essentielles. Ainsi,
nous commençons notre visite par un
couloir bordé d’Eucalyptus. Grâce à des
panneaux pédagogiques, nous apprenons
que l’espèce « Eucalyptus Camalduensis »,
importée d’Australie il y a 40 ans, assainit
les zones marécageuses, éloigne les
moustiques et que ses feuilles à l’odeur
très forte (il suffit d’en craquer une pour
le constater !) fournissent une huile aux
nombreuses propriétés : antiseptique,
antimicrobienne, cicatrisante et déodorante
entre autres. Outre ses feuilles,
chaque arbre d’Eucalyptus est utilisé en
intégralité au relais de Poingam : son tronc
est transformé en poteau et ses branches
sont brûlées, le soir, pour le barbecue.
éChAPPée VerTe éChAPPée VerTe éChAPPée VerTe éChAPPée VerTe éChAPPée VerTe éChAPPée VerTe éChAPPée VerTe éChAPPée VerTe éChAPPée VerTe
Tour à tour, nous découvrons de la
Bruyère, du Patchouli, de l’Ylang Ylang…
enfin toute une savane de Niaoulis. Ses
feuilles sont riches d’une huile essentielle
rassemblant un très grand nombre de
vertus médicinales. Elle peut ainsi guérir
les infections respiratoires, les infections
de la peau, les brûlures, et lutter contre
les poux… La liste de ses propriétés est
longue : antibactériennes, fongicides,
antimycobactériennes, anticatarrhales,
expectorantes, décongestionnantes
veineuses, radioprotectrices cutanées,
antivirales, toniques cutanées, topiques
etc… A Poingam, on distille 1 kg d’huile
pour 180 kg de feuilles. 400 kg sont fabriqués
chaque année.
Nombreux sont les Calédoniens à
connaître les vertus de l’huile de
Niaouli. La preuve en est : durant l’épidémie
de grippe du mois d’août 2012,
les pharmacies de Nouméa étaient
pour la plupart en rupture de stock.
107
L’huile essentielle de Niaouli est également commercialisée
sous le nom de Goménol, en référence au village de Gomen,
situé sur la côte ouest de la Nouvelle-Calédonie . A la réunion,
le Niaouli est d’ailleurs connu sous le nom de Goménolé (les
graines aurait été importées de NC vers 1880).

108
DES OISEaux
ET DES chEvaux
La région abrite une grande diversité d’oiseaux.
Canards à Sourcils, Colvert, Sarcelle,
Héron Gris et Poules Sultanes sont facilement
visibles au cours des promenades.
Dans le ciel, vous apercevrez régulièrement
quelques rapaces : buse, épervier,
faucon pèlerin ou encore le balbuzard,
qui se nourrit presque exclusivement de
poissons et qui siffle très fort. La nuit, les
chouettes sont très nombreuses.
Si vous êtes attentifs, vous n’aurez pas
de peine à apercevoir les petits martinspêcheurs
virevoltant partout dans la
région.
Le plus impressionnant reste sans doute
les chevaux sauvages, des descendants
de bêtes d’élevage laissés sur place après
l’abandon de plusieurs propriétés dans
les années 80. Une vingtaine d’entre
eux vivent dans la région. Le jour, on ne
manque pas de les croiser dans le parc. La
nuit, on les entend souvent galoper dans
le lagon à marée basse. En face de Poingam,
sur l’île de Baaba (16km de long), leur
nombre est estimé à 400.
éChAPPée VerTe éChAPPée VerTe éChAPPée VerTe éChAPPée VerTe éChAPPée VerTe éChAPPée VerTe éChAPPée VerTe éChAPPée VerTe éChAPPée VerTe
maison & environnement n°3 novembre 2012
lES maraIS SalaNTS DE kô
Il y a quelques années, Jean Broudissou lança l’affaire
des marais salants qui fait désormais la fierté de
Poingam. Au départ, l’idée était de fournir en sel le
gîte, et les commerçants de la région et de le proposer
en souvenir pour les touristes. Aujourd’hui, l’entreprise
produit 22 tonnes à l’année…

110
Outre le nickel, la région de Poingam et de Poum est riche
en nombreux minerais. Cobalt, plombs, argent, or, pierre
semi-précieuse comme la grenat. A visiter : la mine historique
de Pilou.
éChAPPée VerTe éChAPPée VerTe éChAPPée VerTe éChAPPée VerTe éChAPPée VerTe éChAPPée VerTe éChAPPée VerTe éChAPPée VerTe éChAPPée VerTe
maison & environnement n°3 novembre 2012
«Trois anneaux pour les Rois Elfes sous le ciel,
Sept pour les Seigneurs Nains dans leurs demeures de pierre,
Neuf pour les Hommes Mortels destinés au trépas,
Un pour le Seigneur Ténébreux sur son sombre trône,
Dans le pays de Mordor où s’étendent les Ombres.
Un Anneau pour les gouverner tous. Un Anneau pour les trouver,
Un Anneau pour les amener tous et dans les ténèbres les lier
Au pays de Mordor où s’étendent les Ombres.»
NUMéRO 24
Déc. 2012

112
bIODIvErSITé
lOcalE
uN ScINquE NOmmé ESpOIr
Il existe 67 espèces de lézards et geckos
en Nouvelle-Calédonie dont 59 sont
endémiques au territoire. Le Scinque du
nom de Phoboscincus bocourti est un
reptile de grande taille, mesurant près de
50 cm de longueur, aux dents longues,
courbes et acérées et qui se nourrit de
lézards et d’oiseaux. Alors que cette
espèce était considérée comme disparue,
sa redécouverte récente sur un
petit îlot au large de l’île des Pins est un
véritable message d’espoir. Cela pourrait
laisser à supposer que plusieurs autres
espèces supposées éteintes dans le
monde sont toujours présentes dans leur
habitat naturel.
bIodIVersITé LoCALe bIodIVersITé LoCALe bIodIVersITé LoCALe bIodIVersITé LoCALe bIodIVersITé LoCALe bIodIVersITé LoCALe bIodIVersITé LoCALe
la pOrcElaINE NOIrE,
auSSI précIEuSE
quE la pErlE
En Nouvelle-Calédonie, et particulièrement
dans le Sud, quelques porcelaines
subissent d’étranges changements
physiques. Leurs couleurs s’assombrissent
et les dessins sur la coquille
se mettent à noircir franchement. Ce
phénomène, relativement rare puisqu’il
touche un coquillage sur mille, s’appelle
la nigérisation. Un autre phénomène, tout
aussi singulier touche la forme même de
la porcelaine. Cette dernière se bombe,
l’épaisseur de sa coquille grossit, elle
se déforme, est comme atrophiée… on
appelle cela: la rostration.
Dans nos eaux, il arrive que ces deux
phénomènes touchent un même coquillage.
Cette porcelaine mutante peut alors
atteindre, auprès des collectionneurs, des
sommes faramineuses.
Ces transformations, propres à la
Nouvelle-Calédonie, pourraient être liées
à la présence de métaux lourds dans les
eaux polluées par les activités minières.
maison & environnement N°3 novembre 2012
113
lE papIllON blEu,
mErvEIllE DE la NaTurE
Il existe 521 espèces de papillons, dont
197 endémiques. Le Papilio Montrouzieri
est un très grand papillon au vol capricieux,
propre à la Nouvelle-Calédonie. La
face supérieure de ses ailes est d’un bleu
métallique intense bordé de noir.

114
lE NauTIlE,
créaTurE préhISTOrIquE
Le Nautile est considéré comme un
fossile vivant. Proche des Ammonites qui
se sont éteints à la fin de l’ère secondaire,
l’une des 4 espèces de ce céphalopode
rescapé (Nautilus Macromphalus) est
endémique à la Nouvelle-Calédonie.
bIodIVersITé LoCALe bIodIVersITé LoCALe bIodIVersITé LoCALe bIodIVersITé LoCALe bIodIVersITé LoCALe bIodIVersITé LoCALe bIodIVersITé LoCALe
Ce sont des célébrités dans le monde
scientifique. Ils sont capables d’inventer
une étonnante palette d’outils destinés à
différents usages en se servant de ce qui
les entoure (herbes, feuilles, brindilles). Ils
se souviennent des lieux où ils ont trouvé
les meilleurs outils et savent choisir celui
qui correspond le mieux à la situation.
Cette pratique est acquise par apprentissage.
Des études ont par ailleurs révélé
des facultés exceptionnelles en matière
de résolution des problèmes. Après 10
maison & environnement N°3 novembre 2012
lE cOrbEau DE NOuvEllE-caléDONIE,
l’uN DES aNImaux lES pluS INTEllIgENTS Du mONDE.
ans d’études sur les corbeaux Calédoniens,
il a été conclu qu’il s’agissait d’oiseaux
dotés d’une forme d’intelligence
analytique et déductive, une intelligence
jusque-là prêtée aux seuls primates.
« Dans le monde animal, on retrouve
plusieurs espèces capables d’utiliser des
outils pour se nourrir. En revanche, il y en
a très peu capables de les fabriquer. Il y a
l’humain, l’éléphant, le chimpanzé... Et le
corbeau calédonien » (Gavin Hunt chercheur
à l’université d’Auckland).
115
NépENThèS
(gOurDES DE mINEurS),
uNE plaNTE carNIvOrE.
Ce sont des plantes très décoratives et
propres à l’hémisphère Sud (Madagascar,
Nouvelle-Calédonie, Asie du Sud-Ouest
et Nouvelle-Guinée). Elles sont présentes
sur les terrains miniers ou en lisière de
forêt. Leurs lianes peuvent atteindre
plus d’un mètre, leurs urnes par contre
dépassent rarement 35 cm. Des glandes à
nectar sont situées au sommet de l’urne,
attirant mouches, araignées, cloportes…
Ces futures victimes sont attirées par
l’humidité et glissent le long de la paroi
interne. Enfin, des glandes tapissant le
fond de l’urne secrètent un liquide digestif
dans lequel les insectes se noient.

116
vIE DES
ENTrEprISES
DrôlES ET écOlOS
Si la nouvelle marque locale de T-shirts
ne se prend pas au sérieux et décline
avec humour la culture Calédonienne,
elle ne fait pas non plus l’impasse sur les
valeurs du développement durable. En
l’occurrence, le coton biologique utilisé
pour la confection des T-shirts est cultivé
et cueilli à la main, sans procédé mécanique,
ni fertilisants chimiques, pesticides
ou herbicides. Contrairement à 70%
de la filière, les semences des plans de
coton ne sont pas des OGM. Une culture
dans des zones assujetties à la mousson
ne nécessite pas d’irrigation excessive,
évitant l’assèchement des lacs et des
rivières. Le traitement des déchets de
colorants s’effectue en circuit fermé pour
rejeter une eau pure. La fabrication en
elle-même rend un bilan carbone neutre,
notamment grâce à l’utilisation d’énergie
renouvelable (éolien et solaire). En outre,
la filière de transformation et de manufacture
du coton est labellisée par la Fair
Wear Foundation, qui certifie des conditions
de travail équitables aux salariés du
secteur..
Contact : Cf Carnet Pratique
Vde Vde Vde Vde Vde Vde Vde Vde Vde Vde Vde Vde Vde Vde Vde Vde Vde Vde Vde Vde Vde Vde Vde Vde Vde Vde Vde Vde Vde Vde Vde Vde
la TOIlE TENDuE,
par pacIFIc arT vISION
Permettant de créer des jeux de formes,
d’ombres et de lumières tout en offrant
une excellente protection contre les
rayons du soleil (et aussi contre les
regards indiscrets), la toile tendue est
un produit à la fois décoratif et pratique.
Société spécialisée dans la fabrication
et la pose de toiles tendues extérieures,
Pacific Art Vision propose ainsi la toile
ombrière (disponible en 20 coloris),
idéale pour la protection solaire. Convenant
aussi bien pour couvrir une place
de parking, un bord de piscine ou une
terrasse découverte, elle est réalisée en
fibre polypropylène et permet de stopper
entre 90 et 97% des UV et, bien entendu,
de faire chuter sensiblement la température
de l’espace protégé. Déjà démocratisée
sur le territoire, elle n’attend
aujourd’hui plus qu’à se généraliser !
Contact : cf Carnet Pratique
maison & environnement N°3 novembre 2012
la SOcIéTé ImmObIlIèrE DE NOuvEllE-caléDONIE
récOmpENSéE pOur SON ENgagEmENT EN FavEur
DE l’ENvIrONNEmENT
Jeudi 4 octobre a eu lieu la remise des prix du Trophée de l’entreprise,
organisé par la CCI de Nouvelle-Calédonie. La SIC s’est distinguée en
remportant le Trophée de l’environnement pour son engagement dans le
développement durable, inscrit au cœur de son projet d’entreprise.
Destiné à valoriser l’entrepreunariat, le
Trophée de l’entreprise est un nouvel
événement dédié à toutes les entreprises
calédoniennes, avec pour objectif de
valoriser leurs initiatives, leur dynamisme
et leur réussite. Pour cette première
édition, le succès était au rendez-vous
avec 72 entreprises participantes et 99
dossiers remis dans 5 catégories : innovation,
création d’entreprise, performance,
rééquilibrage économique et environnement.
Le Trophée de l’environnement a été
remis à Thierry Cornaille, Directeur général
de la SIC. Le jury a souligné l’engagement
de la SIC dans le développement
durable, qui constitue la colonne vertébrale
de son projet d’entreprise. Cet
investissement se traduit au quotidien
dans l’ensemble de ses activités, avec
par exemple 3000 chauffe-eau solaires
installés, la mise en place du tri sélectif et
l’application des recommandations HQE
sur ses constructions.
Après avoir dédié ce succès à l’ensemble
du personnel de la société, Thierry
Cornaille a souhaité partager cette
récompense avec les administrateurs
de l’AFD présents à ses côtés : Jacques
Moineville, Directeur délégué de l’AFD
et Jean-Yves Clavel, Directeur de l’AFD à
Nouméa.
117
Acteur économique majeur à l’échelle du
Territoire avec 2500 emplois induits, 10
milliards F.CFP d’investissement annuels
et 3,3% du PIB calédonien, la SIC dispose
d’un formidable effet de levier pour la
prise en compte du développement
durable par l’ensemble des Calédoniens,
dont 14% habitent dans un de ses 9500
logements.
Publi-Reportage

118
vaISSEau DE la bIODIvErSITé
Tout récemment lancé sur les routes
de Nouvelle-Calédonie, le Vaisseau des
Sciences n°2 est un objet à l’allure exceptionnelle
et futuriste de 16 mètres de
longueur tiré par un semi remorque. Beau
comme un camion, il est encore plus
impressionnant vu de l’intérieur…
A l’instar de son grand frère créé en 2007
dont le thème était le nickel, le Vaisseau
des Sciences 2, ou Vaisseau de la Biodiversité,
vise principalement les scolaires
et a pour vocation de se déplacer dans
les écoles, les collèges et les lycées mais
aussi dans certains lieux publics (mairies,
salles des fêtes…) lors de certaines
animations.
Les Vaisseaux des Sciences ont été créés
par l’Association SYMBIOSE avec une
forte collaboration du Vice-rectorat de
Nouvelle- Calédonie, et de l’Institut de
Recherche pour le développement de
Nouméa. En 2006, l’association Symbiose
faisait la promotion d’un projet de maison
des sciences en Nouvelle-Calédonie
comprenant une structure fixe et une
structure mobile itinérante, «Le Vaisseau».
En 2007, le premier vaisseau sur le thème
du nickel voyait alors le jour sur notre
territoire. Fort de son succès (près de 9
000 visiteurs en 5 ans sur l’ensemble du
territoire et à Paris lors de la fête de la
science 2010 à la cité des sciences !) et
fort de la demande toujours plus grandissante
de la part des calédoniens de visiter
le camion scientifique, la Section Vaisseau
des Sciences de Symbiose se lançait
fin 2010 dans la création d’un second vaisseau
sur le thème de la biodiversité. Ainsi,
de 2011 à 2012, l’association Symbiose
travailla sans relâche pour réunir les
fonds nécessaires à la création du projet.
Un conseil scientifique, ayant pour rôle
de valider les concepts abordés dans le
vaisseau biodiversité fut mis en place,
regroupant l’ensemble des organismes
de recherche du territoire, l’université et
des associations. Des artistes, électroniciens,
maquettistes, une illustratrice
furent mobilisés sur le projet pour la fabrication
des nombreuses maquettes de ce
nouveau vaisseau.
Le Vaisseau Biodiversité est divisé en
4 espaces qui répondent chacun à une
question sur la biodiversité :
Espace 1 : Qu’est-ce que la biodiversité ?
Espace 2 : Comment la biodiversité
a-t-elle évolué et pourquoi est-elle celle
que l’on connaît aujourd’hui en Nouvelle-
Calédonie ?
Espace 3 : Quelles sont les menaces qui
pèsent sur la biodiversité calédonienne ?
Espace 4 : Pourquoi est-il essentiel pour
l’homme de préserver la biodiversité ?
Chaque espace comprend un grand
nombre de maquettes, dispositifs dont
l’interactivité est le maître mot. C’est en
jouant et en manipulant que le visiteur
trouvera des réponses à ces questions !
Vde Vde Vde Vde Vde Vde Vde Vde Vde Vde Vde Vde Vde Vde Vde Vde Vde Vde Vde Vde Vde Vde Vde Vde Vde Vde Vde Vde Vde Vde Vde Vde
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la mIa
vOITurE élEcTrIquE
par Myriam Grandcler
ELLE A TOUT D’UNE GRANDE
La voiture électrique Mia, identifiable à son design original, est bien plus qu’un
simple gadget écologique : c’est LA voiture urbaine par excellence. Elle est pratique,
facile à manier, spacieuse, silencieuse et économique. Et surtout la Mia en a sous le
coffre : elle peut rouler à plus de 100 km/h.
L’accroissement du trafic automobile, principal facteur de pollution urbaine, est
une question majeure dont les pouvoirs publics devront, tôt ou tard, se préoccuper
sérieusement. En attendant, la Mia offre une solution propre à tous les citadins
malmenés par leur conscience écologique.
VoITure éLeCTrIque VoITure éLeCTrIque VoITure éLeCTrIque VoITure éLeCTrIque VoITure éLeCTrIque VoITure éLeCTrIque VoITure éLeCTrIque
maison & environnement N°3 novembre 2012
la cITaDINE IDéalE
Parce qu’une voiture consomme en ville
quatre fois plus que sur autoroute, ce
modèle est une vraie citadine. Equipée
d’un moteur électrique asynchrone - et
silencieux - d’une puissance de 18 kW
(24 CV DIN), elle est 100% électrique.
La Mia est ultra-compacte avec ses 2,87
m de long pour le modèle trois places
(conducteur en position centrale et deux
à l’arrière, tous bénéficiant d’une vue
panoramique) et 3,19 pour le modèle
quatre places (la Mia L, version familiale,
trois places à l’arrière). Et l’intérieur ne
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manque pas de place, bien au contraire.
La position centrale du conducteur
permet aux passagers d’étendre leurs
jambes aisément. Avec sa taille réduite et
la vue dégagée dont bénéficie le conducteur,
cette voiture est très maniable dans
la circulation et permet de se garer facilement
dans les places les plus étroites,
d’autant plus qu’elle dispose de deux
portes latérales coulissantes facilitant
l’accès du véhicule. Autre avantage : elle
est automatique, ce qui rend la conduite
dans les bouchons bien moins pénible.

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lES pOINTS FOrTS DE la mIa
La voiture électrique n’est plus le gadget
peu fiable de ses débuts. Aujourd’hui, c’est
une voiture qui peut aller vite, loin et qui
est sûre. Pour les adeptes de sécurité, il
faut savoir que la Mia répond entièrement
aux normes européennes (airbag central,
ABS et AFU). Elle peut monter jusqu’à 100
km/h et sa batterie lithium-phosphate de
fer de 8 kWh offre une autonomie de 90
kilomètres. Pour les trajets plus longs, une
batterie plus puissante de 12 kWh permettant
de parcourir près de 130 kilomètres
est disponible en option. Les versions
climatisées sont dorénavant disponibles.
Pour le temps de chargement, il nécessite
environ 3 heures pour la batterie 8
kWh et 5 heures pour la batterie 12 kWh.
Il est également possible d’effectuer des
chargements partiels (10 minutes de
charges = 8 km d’autonomie). Il suffit
d’une simple prise électrique de 220 V
pour procéder au chargement. Dernier
avantage et non des moindres : la Mia est
la voiture la plus économique du marché.
Pour parcourir 100 kilomètres, il vous en
coûte 240 francs et pour le prix de deux
pleins d’essence vous pourrez effectuer
10 000 km, soit un an de déplacements !
VoITure éLeCTrIque VoITure éLeCTrIque VoITure éLeCTrIque VoITure éLeCTrIque VoITure éLeCTrIque VoITure éLeCTrIque VoITure éLeCTrIque
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OUVREz L’OEIL, les voitures électriques Tazzari, le zero Speedster
et la zéro Evo, modèles italiens encore plus séduisants,
viennent d’arriver chez Greentec.
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EcOgESTES
au burEau
Le saviez-vous ?
Le papier constitue 80% des déchets produits par une administration !
En 8 heures, un ordinateur en mode veille consomme autant que 3 heures en
usage normal.
Un employé de bureau consomme en moyenne 20 000 feuilles A4/an, soit
75 kg/an : l’équivalent de deux arbres entiers.
Pourtant, il est à la portée de chaque entreprise, de chaque employé, de réduire
son impact sur l’environnement en ayant recours à des gestes simples.
l’Eau
> Buvez de l’eau du robinet plutôt que
de l’eau minérale en bouteille (100 fois
plus chère pour un impact 1000 fois
supérieur sur l’environnement).
> N’utilisez pas de gobelets mais plutôt
des tasses, gourdes ou mugs.
burEauTIquE
> Eteignez vos appareils et les veilles
quand vous quittez votre bureau.
> Préférez les ordinateurs portables,
moins énergivores.
> Mutualisez les appareils autant que
possible (imprimante en réseau par
exemple).
> Branchez les appareils sur une multiprise
afin de couper l’électricité
complètement à chaque départ de
bureau.
eCogesTes eCogesTes eCogesTes eCogesTes eCogesTes eCogesTes eCogesTes eCogesTes eCogesTes eCogesTes eCogesTes eCogesTes
lE papIEr
> Imprimez avec parcimonie, en recto
verso et noir et blanc (paramétrez
votre imprimante) et sur un papier plus
léger et recyclé (20 fois moins d’arbres,
100 fois moins d’eau et 3 fois moins
d’énergie).
> Evitez d’imprimer des documents
visibles sur ordinateur.
> Privilégiez le courrier électronique au
courrier papier et évitez d’imprimer les
courriers électroniques.
maison & environnement N°3 novembre 2012
> Si vous devez faire une présentation
devant plusieurs personnes, utilisez
un rétroprojecteur au lieu d’imprimer
plusieurs copies d’un même document.
> Contactez une entreprise spécialisée
pour recycler vos déchets papiers.
> Notez que 24% des feuilles imprimées
ne sont jamais utilisées et finissent à la
poubelle.
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lES FOurNITurES
> Privilégiez les fournitures en matières
naturelles et non traîtées et, si possible,
rechargeables.
> Pour le matériel de correction (liquides,
stylos, feutres…), optez pour des
correcteurs à base d’eau, sans solvants.
> Préférez les trombones ou attache-tout
(réutilisables) plutôt que les agrafes.
> Choisissez les matériaux comme le
bois et le métal, plus durables et résistants,
pour les règles, taille-crayons etc.
> Evitez les recouvrements en plastique
non recyclés pour les ciseaux, perforatrices
etc.
> Utilisez des colles sans solvants, à base
végétale.
> Pour les pochettes, classeurs, intercalaires
etc., choisissez des alternatives
en carton ou en plastique recyclé.
l’éclaIragE
> Eteignez la lumière quand vous quittez
votre bureau.
> Vous pouvez suggérer l’installation
de minuteurs ou de détecteurs
de présence sur les lieux de simple
passage comme les toilettes ou les
couloirs.
> Privilégiez la lumière naturelle en
installant les plans de travail près des
fenêtres.
> Optez pour des ampoules basses
consommations ou LEDs.
la clImaTISaTION
> Ne climatisez pas un espace si une
fenêtre est ouverte.
> Si possible, ayez recours à la ventilation
naturelle des locaux en ouvrant les
fenêtres.
> L’utilisation d’un ventilateur est bien
plus écologique que celle de la climatisation
et permet de diminuer de 5 °C la
température ressentie.
> Pendant les périodes de grosses
chaleurs, couplez ventilation et climatisation.
eCogesTes eCogesTes eCogesTes eCogesTes eCogesTes eCogesTes eCogesTes eCogesTes eCogesTes eCogesTes eCogesTes eCogesTes
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lES DéplacEmENTS
> Utilisez le bus quand cela est possible.
> Ayez recours au covoiturage (moins
polluant et moins onéreux).
> Pensez au vélo, vous serez en meilleure
forme !
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carNET
praTIquE
dIsjonCTeur d’eAu CLIP FLow
Nouméa SERVIcES
15 RuE ESPaRbéS - ValléE dE TINa
Tél. : 80 05 47
VoITure mIA eT ToILeTTes sèChes
GREENTEc
31 RuE GEoRGES chamPIoN - ducoS
Tél. : 44 28 00
SITE : WWW.GREENTEc.Nc
rAdCon FormuLe #7
ImPacT ENVIRoNNEmENT
49 RuE EdouaRd SPahR
Tél. : 74 22 08
ThermATeC
bluEScoPE STEEl
238, RouTE dE la baIE dES damES - ducoS
Tél. : 28 29 44
mAIson d’un PArTICuLIer
RéVélaTIoN boIS
FRédERIc JacQ
Tél. : 76 88 53
Le reLAIs de PoIngAm
JEaN bRoudISSou
98826 Poum
Tél. : 47 92 12 - Fax : 47 92 33
kAss PAs LA TêTe
Tél : 95 88 23