O - Relais de Poingam

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5 quESTIONS à
bErNarD crEugNET
Pdg de L’éCo-orgAnIsme TreCodeC
Depuis 2008, TRECODEC, éco-organisme à but non lucratif organise la filière
nécessaire à la collecte et au recyclage :
- des piles ou des accumulateurs usagés
- des accumulateurs usagés au plomb (batteries)
- des huiles lubrifiantes usagées,
- des pneumatiques usagés
- des véhicules en fin de vie
Aujourd’hui, après 4 ans, quelle
conclusion tirez-vous du fonctionnement
de Trecodec ?
Bernard Creugnet : En 2011, Trecodec
et l’ensemble de sous-traitants ont collecté
7000 tonnes de déchets en Nouvelle-Calédonie.
Outre un taux de captage important,
l’un des meilleurs des DOM-TOM, nous
avons fait la démonstration que l’on pouvait
faire du recyclage sans que cela pèse sur le
panier de la ménagère : 1000 F par an pour
un foyer ayant une voiture. La conclusion
est donc simple : on peut faire bien pour
pas cher, l’idée étant de trouver un juste
compromis entre le coût du déchet et ce
que paye le consommateur.
Vous qui êtes aux premières loges,
avez-vous noté un changement dans
les habitudes au cours des dernières
années ?
La population au sens large est mûre, prête
à s’engager. En juin dernier, ma collaboratrice,
Angèle Champagnac, est intervenue
à Bourail auprès des écoles, collèges et
lycées. En deux jours, nous avons collecté
70 kg de piles usagées. Il suffit d’imaginer
ce qui se passerait si on étendait ce type
d’action à l’ensemble des communes de
Nouvelle-Calédonie. Ce sont des actions
simples, mais elles fonctionnent.
Le taux de captage est-il différent
entre le Grand Nouméa et le reste de
la Province Sud ?
Oui. C’est un constat : plus on s’éloigne de
l’agglomération Nouméenne, moins on
collecte. Pourquoi ? pas assez de points
d’apports volontaires, pas assez de sensibilisation,
pas assez de conscience écologique
pour la bonne raison que les gens loin de
l’agglomération sont entourés par la nature
et n’ont pas l’impression de subir la pollution
comme c’est le cas en ville.
5 filières de déchets, c’est assez ?
Non, il y a encore beaucoup à faire et il ne
faut pas se tromper de cibles. Personnellement,
je classe les déchets en fonction
de leur dangerosité. Ramasser le verre, le
carton, c’est bien, mais ce n’est pas suffisant.
Les pesticides, par exemple, les peintures,
les solvants, tous les dérivés pétroliers…
C’est beaucoup plus important ! La métropole
vient juste de créer une filière pour les
déchets dangereux diffus. Nous pourrions
nous en inspirer. La Province Sud réfléchit
actuellement à créer une filière pour les
D3E, les déchets électroniques, dont on ne
fait rien aujourd’hui sinon les jeter dans le
trou.
Quelle est la prochaine avancée sur
le territoire en terme de traitement
des déchets ?
L’adoption en Province Nord de la même
réglementation qu’en Province Sud. Cela
va nous donner un cadre pour intervenir
en Province Nord dont les populations
sont favorables à notre venue. Nous
pourrons bientôt collecter les huiles, les
batteries et les piles usagées, les pneumatiques,
les véhicules hors d’usage sur
l’ensemble de la Grande Terre.
Les déCheTs Les déCheTs Les déCheTs Les déCheTs Les déCheTs Les déCheTs Les déCheTs Les déCheTs Les déCheTs Les déCheTs Les déCheTs
maison & environnement N°3 novembre 2012
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