Charpente - Capeb

ques ou persistantes, volubiles ou munies
de crampons) doit être faite là aussi en
fonction des orientations ou types de
revêtement mural et de leur développement
à l'état adulte.
Mais c'est surtout sur des supports accolés
au bâti que le rôle bio-climatique va
s'exercer en créant une zone tampon
protectrice des murs et des ouvertures
(moins de chaleur accumulée, meilleure
ventilation). Quel que soit le type de support
et son matériau (pergola bois ou
métallique, tonnelle, auvent…) le végétal va exercer à la fois
un rôle d'isolant thermique et créer une ambiance rafraîchissante
qui n'a rien de commun avec une protection solaire
type parasol où la chaleur s'accumule sous la toile. Le végétal
crée une ventilation naturelle bénéfique au confort en été.
La haie
Elle va jouer un rôle tampon à l'échelle parcellaire mais va
aussi participer à la régulation du vent en protégeant l'habitat,
en créant une enveloppe végétale bénéfique à une meilleure
ventilation, et donc à un rafraîchissement des masses d'air circulant
autour du bâti. Une haie en mélange participera mieux,
par sa diversité, à tous ces effets, abritera mieux les espaces du
jardin situés entre l'habitat et ses limites et créera une
ambiance agréable tout en participant à un meilleur équilibre
écologique du milieu.
Le toit végétal
Certains pays scandinaves sont très en pointe dans ce
domaine où les conditions climatiques sont sans doute plus
favorables à ce système. Cependant, le coût, environ le double
Guide Bâti Hérault 17
d'une toiture normale, peut être dissuasif. Il est
lié à différentes membranes d'étanchéité et
d'isolation permettant d'installer sur la structure
du toit une couche de terre sur laquelle
pousseront des végétaux.Toutefois il existe plusieurs
types de toitures végétales selon l'épaisseur
de terre et le choix des végétaux. En milieu
méditerranéen, on s'orientera vers des plantes
couvre-sol de type Sedum, vivaces ou herbacées
basses qui ne demandent qu'une faible
épaisseur de terre. Ainsi, un toit végétal de type
«extensif» qui ne coûte qu'1/3 de plus permet
de doubler la durée de vie de la toiture et crée
surtout des isolations thermique été/hiver et
phonique exceptionnelles. Outre l'aspect esthétique
et la mise en valeur du parc immobilier,
une toiture végétalisée réduit l'effet d'îlot de
chaleur urbaine et permet une meilleure utilisation
de l'eau par rétention du ruissellement.
La climatisation en chiffres
Un sondage Sofres, réalisé après la canicule, met
en évidence que la climatisation n'est pas toujours
une fatalité. 19% des personnes interrogées
sont pour, 80% pensent qu'elle n'est pas
nécessaire et parmi ces dernières, 40% estiment
qu'elle n'est vraiment pas nécessaire, 29%
qu'elle est gênante et 12% qu'elle est trop
chère. La climatisation, c'est 50% de consommation
électrique de plus en période estivale,
soit, pour une maison individuelle et selon l'installation,
500 à 1000 Kwh et 70 à 130 €, pollution
en plus.
Les fluides frigorigènes utilisés (HFC : hydrofluorocarbone)
sont de puissants gaz à effets de
serre (GES). Ils sont 1300 fois plus conséquents
que le CO2 sur l'effet de serre ce qui veut dire
qu'un Kg de gaz libéré (fuite) équivaut à 1,3
tonne de CO2 (équivalent au CO2 rejeté par
une voiture effectuant 10 000 kms/an). Un climatiseur
d'appartement mobile contient 500g
de gaz frigorigène et a 2% de fuite. Un climatiseur
fixe «split», 1Kg et 8% de fuite, une climatisation
de voiture, 700 gr et 15% de fuite.
CONSTRUIRE ET RÉNOVER DANS L’HÉRAULT