EPLEFPA - ChloroFil
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GUIDE PRATIQUE<br />
du fonctionnement du<br />
Conseil<br />
d’Administration<br />
et des ACTES de<br />
l’<strong>EPLEFPA</strong><br />
(C.A. et Directeur)<br />
ni exhaustif, ni permanent<br />
Réseau des attachés en SRFD - 1 - octobre 2010
INTRODUCTION<br />
La complexité de la vie administrative des <strong>EPLEFPA</strong>, où cohabitent le droit public et le droit privé, les<br />
actes du conseil d’administration et ceux du directeur, les procédures diverses, … qui sont de plus en plus<br />
l’objet de contentieux et la nécessité de simplification administrative ont conduit à penser qu’il serait utile<br />
de mettre à la disposition des établissements un guide pratique.<br />
Celui-ci, construit dans la même logique que le dossier sur les règlements intérieurs, vise, à identifier<br />
tous les actes qui peuvent exister et les procédures qui s’y attachent, ainsi que les compétences qui<br />
doivent s’exercer.<br />
Il est évidemment susceptible d’évolution et d’amélioration, notamment par l’enrichissement des<br />
remontées d’expériences qui auraient échappé à cet inventaire.<br />
La notion d’acte :<br />
Qu’est-ce qu’un acte ?<br />
Qui doit le prendre ?<br />
Comment devient-il exécutoire ?<br />
Quel est son effet ?<br />
Quels sont les recours contre un acte ?<br />
Autant de questions que chacun peut se poser, et auxquelles ce dossier tentera de répondre.<br />
D’emblée il convient de rappeler :<br />
UN ACTE EST UNE DÉCISION<br />
PRISE PAR UNE AUTORITÉ ADMINISTRATIVE<br />
QUI PRODUIT DES EFFETS JURIDIQUES<br />
Les actes pris dans un <strong>EPLEFPA</strong> sont de deux grandes catégories :<br />
. Les actes du conseil d’administration<br />
. Les actes du directeur de l’<strong>EPLEFPA</strong><br />
On peut distinguer à l’intérieur de ces deux grandes catégories, des actes de nature différente :<br />
- selon leur nature (actes liés à l’action éducative, actes budgétaires, actes relatifs au<br />
fonctionnement de l’établissement …),<br />
- selon la façon dont ils deviennent exécutoires (délais, contrôles, etc.…)<br />
- selon les contestations dont ils peuvent faire l’objet.<br />
C’est l’objet de ce dossier, dont le sommaire ci-après présente le contenu détaillé.<br />
Réseau des attachés en SRFD - 2 - octobre 2010
S O M M A I R E<br />
CHAPITRE I ER - ACTES DU CONSEIL D’ADMINISTRATION<br />
TITRE I er - PROCÉDURES APPLICABLES<br />
1. Travaux préparatoires au CA<br />
1.1. Réunion des instances préalables au CA<br />
1.2. Préparation de l’ordre du jour et convocation du CA<br />
1.3. Documents préparatoires<br />
2. Elaboration, adoption et publication des actes du CA<br />
2.1. Déroulement de séance du CA<br />
2.2. Présentation des délibérations<br />
2.3. Adoption des délibérations<br />
2.4. Publication des délibérations<br />
3. Transmission et Exécution des actes du CA<br />
3.1. Transmission des actes<br />
3.2. Exécution des actes du CA<br />
TITRE II – LES ACTES DE L’ACTION ÉDUCATIVE<br />
1. Le projet d’établissement<br />
1.1 Élaboration<br />
1.2 Adoption<br />
1.3 Exécution et évaluation du projet<br />
1.4 Bilan pédagogique<br />
2. L’organisation d’ activités complémentaires<br />
3. Les règlements intérieurs des Centres de l’<strong>EPLEFPA</strong><br />
TITRE III – LES ACTES RELATIFS AU FONCTIONNEMENT DE<br />
L’<strong>EPLEFPA</strong> OU AUTRES ACTES<br />
1. Ordre du jour<br />
2. Règlement intérieur du CA (RICA)<br />
3. Compte rendu de séance<br />
3. Désignation de membres de commissions<br />
5. Le rapport annuel du directeur<br />
4. Les associations ayant leur siège dans l’<strong>EPLEFPA</strong><br />
7. Contrats conventions et marchés<br />
8. Le personnel de l’établissement<br />
8.1 Les emplois budgétaires<br />
a) création de l’emploi<br />
b) modification des conditions d’emploi<br />
c) suppression de l’emploi<br />
8.2 les primes et indemnités<br />
Réseau des attachés en SRFD - 3 - octobre 2010
9. Emprunt<br />
a) pour les agents contractuels de droit public<br />
b) pour les agents contractuels de droit privé<br />
c) la comptabilité matières<br />
10. Acquisition et cession de valeurs mobilières<br />
11. Créances de l’<strong>EPLEFPA</strong><br />
11.1 Remises gracieuses<br />
11.2 Admissions en non valeurs<br />
12. Les tarifs<br />
12.1 Hébergement et Restauration<br />
12.2 Autres tarifs<br />
12.3 Barème des taux de remboursement forfaitaire<br />
13. Le patrimoine<br />
13.1 Les Baux<br />
a) Bail emphytéotique<br />
b) Bail rural et aux baux de location<br />
13.2 Acquisition, Aliénation ou échange d’immeubles par l’<strong>EPLEFPA</strong> à son profit<br />
a) Acquisition<br />
b) Aliénation<br />
c) Echange<br />
13.3 Aliénation de biens meubles par l’<strong>EPLEFPA</strong> à son profit<br />
13.4 Dons et legs<br />
13.5 Conditions et durée d’amortissement des biens<br />
13.6 Cheptel vif<br />
13.7 Souscription et vente de parts en capital social<br />
14. Actions en justice<br />
TITRE IV - ACTES BUDGÉTAIRES ET FINANCIERS<br />
1. Le Budget primitif et les Décisions Modificatives<br />
2. Le Compte Financier et l’affectation des résultats<br />
3. La taxe d’apprentissage<br />
TITRE V – LES AVIS, INFORMATIONS, VŒUX ET MOTIONS<br />
1. Avis délibérés par le CA<br />
1.1 Evolution des structures pédagogiques des centres<br />
1.2 Aménagement du calendrier scolaire<br />
1.3 Principe du choix des manuels scolaires<br />
1.4 Demande de remise gracieuse<br />
1.5 Utilisation des locaux de formation en dehors des heures d’ouverture de<br />
l’<strong>EPLEFPA</strong><br />
1.6 Concessions de logements<br />
1.7 Fermeture exceptionnelle de l’établissement<br />
1.8 Modification des heures d’entrée et de sortie<br />
1.9 Evolution de structure juridique de l’<strong>EPLEFPA</strong><br />
1.10 Attribution d’un nom à l’<strong>EPLEFPA</strong><br />
2. Informations au CA (ne donnent pas lieu à délibération)<br />
. 2.1 Plan local de formation<br />
2.2 Rapport d’observations définitif de la Chambre Régionale des Comptes<br />
2.3 Compte rendu de réquisition du comptable<br />
2.4 L’hygiène et la sécurité<br />
3. Vœux et motions (sans valeur décisoire)<br />
Réseau des attachés en SRFD - 4 - octobre 2010
CHAPITRE II - ACTES DU DIRECTEUR<br />
TITRE Ier - EN QUALITÉ DE REPRÉSENTANT DE L’ÉTAT DANS<br />
L’ÉTABLISSEMENT<br />
1. Le maintien ou le rétablissement de l’ordre public<br />
2. Le respect de la réglementation<br />
TITRE II - EN QUALITÉ D’EXÉCUTIF DU CONSEIL D'ADMINISTRATION<br />
1. Les actes relatifs au contenu ou a l’organisation de l’action éducative<br />
1.1 Décisions unilatérales relatives au domaine éducatif<br />
1.2 Contrats et conventions relatifs au domaine éducatif<br />
2. Les actes relatifs au fonctionnement de l’établissement ou autres actes<br />
2.1 Conventions, contrats et marchés<br />
2.2 Actes de gestion courante<br />
3. Transmission et exécution des actes du directeur<br />
3.1 Règles de transmission des actes du directeur<br />
3.2 Le caractère exécutoire des actes du directeur<br />
3.3 Les actes de gestion courante<br />
ANNEXES<br />
Tableaux « Contrôle des actes des <strong>EPLEFPA</strong> »<br />
- actes de l’action éducative<br />
- actes relatifs au fonctionnement de l’établissement ou autres actes<br />
- actes budgétaires et financiers<br />
Réseau des attachés en SRFD - 5 - octobre 2010
CHAPITRE I er – ACTES DU CONSEIL D’ADMINISTRATION<br />
TITRE I er – PROCÉDURES APPLICABLES<br />
1 - LES TRAVAUX PRÉPARATOIRES AU CONSEIL d’ADMINISTRATION<br />
1.1 Réunions des instances préalables au CA (Conseil Intérieur, Conseil de Perfectionnement,<br />
Conseil de Centre, Conseil des délégués, CHS, Conseil d’Exploitation, Conseil d’Atelier<br />
Technologique)<br />
L’article R 811-23 – 1 er alinéa du code rural prévoit que « le CA règle par ses délibérations les affaires de<br />
l’établissement public local et des centres qui le constituent, après avis des conseils compétents et<br />
après avoir entendu le rapport du directeur de l’<strong>EPLEFPA</strong> ».<br />
Le directeur de l’<strong>EPLEFPA</strong> veille en conséquence à mettre en œuvre la consultation préalable<br />
des conseils des différents centres de l’<strong>EPLEFPA</strong>, pour toute décision intéressant la vie des<br />
centres.<br />
L’article R 811-24 – 5 ème alinéa du code rural prévoit que « Toute question inscrite à l’ordre du jour et<br />
ayant trait aux domaines définis à l’article R 811-11 doit avoir fait l’objet d’une instruction préalable par les<br />
conseils compétents des centres dont les conclusions sont transmises au conseil d’administration ».<br />
L’article R 811-11 précité concerne les missions pédagogiques et éducatives des <strong>EPLEFPA</strong><br />
Le directeur de l’<strong>EPLEFPA</strong> veille donc, lors de la programmation et de l’établissement de l’ordre<br />
du jour des conseils d’administration, au respect de cette instruction.<br />
L’article R 811-31 dernier alinéa du code rural prévoit que les différentes instances « crée[nt] toutes les<br />
commissions nécessaires à la vie intérieure du [des] centre[s] ».<br />
1.2 Préparation de l'ordre du jour et convocation du CA<br />
Le président du CA, sur proposition du directeur de l'<strong>EPLEFPA</strong> établit le projet d'ordre du jour de la<br />
séance. Le directeur de l’<strong>EPLEFPA</strong> veille à ce que les questions inscrites aient été préalablement<br />
débattues dans les instances consultatives concernées.<br />
Le projet d'ordre du jour est envoyé aux administrateurs au moins dix jours (francs) avant la séance,<br />
avec la convocation et les documents préparatoires (Article R 811-24 1 er alinéa du Code Rural).<br />
Un ou des administrateur(s) peut (vent), pendant ce délai, demander au directeur de l'<strong>EPLEFPA</strong> de<br />
proposer au président du CA d'amender l'ordre du jour transmis, en ajoutant une question. Le règlement<br />
intérieur du CA peut prévoir un délai minimal, en dessous duquel, la demande de modification de l'ordre<br />
du jour ne pourra aboutir.<br />
Cette demande de modification ne pourra pas aboutir si elle porte sur l'inscription d'un projet de<br />
délibération devant faire l'objet d'une consultation préalable (ex : conseil de centre).<br />
1.3 Les documents préparatoires<br />
Doivent être transmis avec la convocation :<br />
Le rapport du directeur et des directeurs de chaque centre constitutif sur le fonctionnement des<br />
centres,<br />
Le compte rendu de la séance précédente du conseil d'administration,<br />
Les documents préparatoires budgétaires et financiers.<br />
Doivent être joints avec le Budget Primitif et les Décisions Modificatives<br />
(M99 Titre II Ch. 3) :<br />
• Le projet de budget primitif ou modificatif et les états prévisionnels de recettes et de<br />
dépenses des centres,<br />
• Le calcul de l'équilibre réel des opérations de fonctionnement et en capital (M99<br />
modèles p 404 à 407 du titre III-),<br />
• La notice explicative (M99 Titre II – Ch. 4)<br />
Réseau des attachés en SRFD - 6 - octobre 2010
• Le rapport du directeur et des directeurs de chaque centre constitutif sur le fonctionnement<br />
des centres,<br />
• L'état des effectifs de personnels avec indication des charges salariales et sociales<br />
afférentes (seulement pour le BP),<br />
La prévision d'utilisation du produit de la taxe d'apprentissage.<br />
Doivent être joints avec le compte financier (M99 Titre II Ch. 7) :<br />
• Une synthèse du compte financier, comportant notamment les<br />
tableaux récapitulatifs, le tableau d’exécution des opérations de l’exercice et le bilan de<br />
chaque centre,<br />
• Le rapport de l'ordonnateur sur le compte financier,<br />
• Le tableau d'évolution du fonds de roulement sur les 5 dernières<br />
années,<br />
• La ou les liste(s) des personnels rétribués sur les différents<br />
centres (affectation et emploi, rémunération, charges sociales, impôts, …)<br />
• L’état d'utilisation de la taxe d'apprentissage.<br />
Dans un souci d’information des administrateurs, il est utile que soient transmis tout élément pertinent<br />
pour éclairer leurs décisions.<br />
Le jour de la séance, il est admis que des documents corrigés soient remis aux membres du CA. En<br />
dehors de cette hypothèse et sauf cas de force majeure, aucun document appartenant à la liste précitée<br />
ne peut être remis en séance. Toute remise de document en séance ainsi que toute modification de<br />
document doivent être précisées dans le compte rendu de séance. Ces diverses modalités peuvent faire<br />
l’objet d’un développement dans le règlement intérieur du C.A. (RICA).<br />
2 - ÉLABORATION, ADOPTION ET PUBLICATION DES ACTES DU CA<br />
2.1 Déroulement de séance du CA<br />
Le président du CA ouvre la séance et constate le quorum.<br />
Il présente ensuite l’ordre du jour et fait savoir s'il donne ou non suite à d’éventuelle demande de<br />
modification dont il aurait été saisi.<br />
Le directeur de l'<strong>EPLEFPA</strong> ne peut, le jour de la séance, demander au président la modification de l'ordre<br />
du jour, sauf cas de force majeure.<br />
En l’absence d’information préalable des administrateurs, une question diverse déposée en début de<br />
séance ne peut pas donner lieu à un acte décisoire.<br />
Une fois adopté par le conseil, l'ordre du jour ne peut plus être modifié.<br />
2.2 Présentation des délibérations<br />
Lorsqu’une délibération doit être précédée d'un avis rendu par une instance consultative (ex : conseil de<br />
perfectionnement, conseil des délégués élèves, conseil intérieur,……) cet avis, son sens, ainsi que la date<br />
de son émission doivent clairement figurer sur la délibération (sous forme de visa particulier). L'omission<br />
de consultation préalable dans le cas d’avis requis obligatoirement, aurait pour effet d'entacher l'acte d'un<br />
vice de procédure le rendant illégal.<br />
Lorsque la délibération renvoie à une pièce, il est indispensable de l'annexer à celle-ci, dans la mesure où<br />
cette pièce est considérée comme faisant partie intégrante de l'acte.<br />
Inversement les décisions prises par le directeur sur la base d'une délibération du CA n'ont pas à être<br />
jointes à l'acte (ex : contrat de travail conclu sur la base de la délibération créant l’emploi budgétaire).<br />
2.3 Adoption des délibérations<br />
La pratique consistant à faire adopter globalement, l'ensemble des actes soumis au CA en fin de séance<br />
est illégale. Le vote doit intervenir pour chaque délibération présentée.<br />
Le compte rendu de séance doit préciser les modalités relatives au vote des actes.<br />
Le vote à bulletin secret est de droit s'il est demandé par un sixième au moins des membres présents du<br />
CA ; toute décision concernant les personnes doit être prise à bulletin secret, sont interdites les<br />
délibérations relatives à la manière de servir des agents de l’Etat et de la Région.<br />
2.4 Publication des délibérations<br />
Réseau des attachés en SRFD - 7 - octobre 2010
La publication des délibérations du CA (exception faite de celles formulant des vœux) doit être faite à<br />
l'issue du délai au terme duquel celles-ci deviennent exécutoires. Faute d'être publiées, les délibérations<br />
sont inopposables aux tiers.<br />
Pour satisfaire à cette exigence de publicité, il est recommandé aux établissements d'afficher<br />
simplement le relevé de délibérations dans un lieu accessible à tous (au moins un affichage par<br />
site géographique), en indiquant la personne à contacter pour consulter le ou les actes<br />
concernés, ces différentes modalités peuvent faire l’objet de précisions au RICA.<br />
3 - TRANSMISSION ET EXÉCUTION DES ACTES DU CA<br />
voir tableaux « Contrôle des actes des <strong>EPLEFPA</strong> »<br />
3.1 Transmission des actes<br />
A l’issue du CA, il appartient au directeur de l'<strong>EPLEFPA</strong> de transmettre aux différentes autorités les actes<br />
du CA. En sa qualité de représentant de l’Etat, il doit signaler à l’autorité chargée du contrôle de légalité,<br />
les illégalités qu'il décèle dans les actes transmis, et faire état des conditions de déroulement de la<br />
séance qui n'auraient pas déjà été relatées dans le compte rendu de séance.<br />
Doivent être transmis :<br />
Le rapport annuel du directeur (cf. T II 2.3),<br />
Le procès-verbal (ou relevé de toutes les délibérations) signé par le Président du Conseil<br />
d’Administration – cf. modèle joint au présent guide<br />
Les actes transmissibles<br />
RQ : Le compte rendu de séance :<br />
Il retrace les échanges de vue exprimés, les délibérations, les avis et les résultats de<br />
votes émis, il doit être transmis dans un délai raisonnable.<br />
N.B. : Si le préfet a délégué le contrôle de légalité à l’autorité académique, il ne sera plus<br />
destinataire des documents, en outre la collectivité territoriale n’est destinataire de droit que<br />
des actes budgétaires, enfin le préfet n’est pas destinataire du Compte Financier.<br />
3.2 Exécution des actes du CA<br />
Conformément à l’article D1617-23 du Code Général des Collectivités Territoriales, le directeur est garant<br />
du caractère exécutoire des actes. Il informe, le cas échéant l’agent comptable des observations<br />
formulées par les autorités.<br />
Le directeur doit attendre que les actes soient devenus exécutoires avant de procéder à leur exécution.<br />
Enfin, il doit, à l'occasion du CA suivant, rendre compte de la bonne ou mauvaise exécution des<br />
délibérations votées précédemment. Il précise les raisons pour lesquelles un acte n'a pas été exécuté.<br />
TITRE II – LES ACTES DE L’ACTION ÉDUCATIVE<br />
1 - LE PROJET D’ÉTABLISSEMENT<br />
qui intègre les projets pédagogiques des Centres.<br />
1.1 Élaboration<br />
- Le conseil de chaque centre propose un projet pédagogique :<br />
Pour le lycée, le conseil intérieur doit préalablement recueillir l'avis du conseil des délégués des élèves,<br />
lequel se prononce sur les dispositions concernant l'organisation du temps scolaire, l'organisation du<br />
travail personnel et de soutien, la santé, l'hygiène et la sécurité, l'orientation et l'information sur les<br />
études scolaires et universitaires.<br />
Au titre de son pouvoir propre dans le domaine pédagogique, le CA peut autoriser des actions spécifiques<br />
pour mieux tenir compte des besoins des apprenants. Le directeur de centre veille à leur cohérence avec<br />
le projet d'établissement. Le CA doit être informé du coût financier de chacune d'elles.<br />
Réseau des attachés en SRFD - 8 - octobre 2010
Avant d'être délibérés en CA, ces programmes particuliers d'actions pédagogiques (MIL, MAR,<br />
enseignement facultatif, soutien et remédiation …) sont discutés pour avis devant les conseils des centres<br />
concernés.<br />
La programmation et les objectifs des voyages et visites figurent expressément dans le projet<br />
pédagogique.<br />
Par ailleurs, un acte spécifique doit être pris par le CA sur les modalités de financement des voyages et<br />
visites.<br />
- Les différents projets pédagogiques des centres constituent la partie pédagogique du projet<br />
d’établissement.<br />
- En cas de révision du projet, la même procédure de consultation doit être suivie.<br />
1.2 Adoption<br />
- Le projet est adopté par le CA pour une durée de trois à cinq ans, précisée lors de l'adoption. Pendant<br />
cette durée, il peut être modifié dans les mêmes formes, pour tenir compte des évolutions nationales,<br />
régionales et locales - Il devient exécutoire au terme d'un délai de 15 jours et pourra pendant cette durée<br />
être annulé par l'autorité académique, si elle l'estime contraire aux lois et règlements.<br />
- Le projet porte notamment sur les points énoncés aux articles L811-5 et R811-11 du code rural ainsi<br />
que sur l'information des apprenants sur les études scolaires et universitaires. Il peut comporter une<br />
partie relative à l'évolution des structures pédagogiques, dans la limite des prescriptions nationales et<br />
régionales. Le projet peut proposer la réalisation d'actions destinées à mieux utiliser les moyens dont<br />
dispose l'établissement ou à assurer une meilleure adaptation à son environnement.<br />
1.3 Exécution et évaluation du projet<br />
- Le rapport annuel présenté par le directeur de l'<strong>EPLEFPA</strong> comprend une partie consacrée à la mise en<br />
œuvre du projet. Il y est fait état du bilan des actions particulières pédagogiques de l'année passée.<br />
L'analyse de l'état d'avancement du projet permet ainsi une réévaluation régulière des objectifs fixés et<br />
des méthodes utilisées.<br />
- Le directeur de l'<strong>EPLEFPA</strong> doit rendre compte devant le CA (dans son rapport d'activité) de la mise en<br />
œuvre de ces actions sous forme de bilan.<br />
- Le projet peut être évalué par les services d'inspection du ministère.<br />
1.4 Bilan pédagogique<br />
Il est contenu, en partie, dans le rapport du directeur et présente en outre les résultats scolaires.<br />
2 - L’ORGANISATION D’ACTIVITÉS COMPLÉMENTAIRES<br />
Le directeur de l’<strong>EPLEFPA</strong>, en tant que responsable de l’ordre de l’établissement, doit autoriser le<br />
déroulement de ces activités complémentaires ou s’y opposer si la sécurité des apprenants est menacée.<br />
3 - LES RÈGLEMENTS INTÉRIEURS DES CENTRES DE L’<strong>EPLEFPA</strong><br />
- Le CA adopte le règlement intérieur de chaque centre ainsi que ses éventuelles modifications<br />
ultérieures,<br />
- Le projet de règlement (ou sa modification) est proposé par le conseil intérieur, le conseil de centre, le<br />
conseil de perfectionnement ou le conseil d'exploitation agricole ou d’atelier technologique, selon le cas,<br />
Préalablement à cette proposition doivent être consultés notamment le conseil des délégués élèves<br />
(RI du LEGTA), la commission hygiène et sécurité (uniquement pour les dispositions du règlement de<br />
l'exploitation agricole ou de l’atelier technologique qui sont relatives à la sécurité) ; ces différentes<br />
consultations doivent être visées dans la délibération du CA.<br />
Le règlement intérieur ne peut être joint au dossier d'inscription ou notifié aux familles tant que le délai<br />
au terme duquel il devient exécutoire n'est pas écoulé,<br />
- Lorsqu'un centre dispose d'un site ou d'une antenne au sein d'un <strong>EPLEFPA</strong> différent de celui auquel il est<br />
rattaché, il peut être prévu à son règlement des dispositions spéciales au site ou à l'antenne pour tenir<br />
compte des spécificités liées à l'<strong>EPLEFPA</strong> d'accueil.<br />
Réseau des attachés en SRFD - 9 - octobre 2010
L’ensemble de ces éléments qui traduisent l’autonomie pédagogique de l’établissement,<br />
relève du contrôle de l’autorité académique.<br />
TITRE III – LES ACTES RELATIFS AU FONCTIONNEMENT DE<br />
L’<strong>EPLEFPA</strong> OU AUTRES ACTES<br />
1 - ORDRE DU JOUR<br />
L'adoption de l'ordre du jour définitif fait l'objet d'une délibération particulière, en début de séance.<br />
2 - RÈGLEMENT INTÉRIEUR DU CONSEIL D’ADMINISTRATION (RICA)<br />
Le règlement intérieur relatif à l'organisation et au fonctionnement du CA (et ses éventuelles<br />
modifications) fait l'objet d'un acte.<br />
Ce règlement est recommandé ; il peut porter sur les documents préparatoires<br />
complémentaires à adresser aux administrateurs, les conditions de fixation de l'ordre du jour,<br />
les délais de dépôt de questions diverses à ajouter à l’ordre du jour, la désignation du<br />
secrétariat de séance, les modalités de publicité des actes, la suspension de séance, …<br />
Il ne peut en aucun cas modifier les modalités réglementaires de fonctionnement du CA.<br />
Ce règlement doit être remis à tous les nouveaux membres du CA, le président du CA veille à son<br />
application.<br />
3 – COMPTE RENDU DE SÉANCE<br />
Il est établi à la diligence du chef d’établissement et il est signé par le président du CA. Il retrace les<br />
échanges de vue exprimés, les délibérations, les avis et les résultats des votes émis.<br />
Le directeur de l’ <strong>EPLEFPA</strong> transmet dès sa rédaction le compte rendu de séance ainsi établi aux<br />
destinataires des actes et en assure la diffusion aux membres du CA. Ce compte rendu de séance est<br />
porté à la connaissance des membres de la communauté par les voies adoptées par le CA.<br />
Les éventuelles rectifications doivent être précisées dans le compte rendu.<br />
4 - DÉSIGNATION DES MEMBRES DES COMMISSIONS<br />
La désignation de membres titulaires et suppléants du CA pour siéger dans certaines instances de<br />
décision ou de consultation doit faire l'objet d'un acte.<br />
Exemples :<br />
Pour la CHS - En application du décret n° 93-605 du 27 mars 1993, les membres représentant les<br />
personnels au CA désignent deux représentants du personnel à la CHS choisis parmi les membres du<br />
collège des personnels.<br />
Le CA désigne parmi ses membres ceux siégeant à la commission d’appel d’offres des marchés, CMP<br />
article 22, à la commission d’inventaire M99 Titre II Ch.8 §7.3, Mise en place de groupe de travail M99<br />
Titre I Ch.4 .<br />
NB : La commission d'inventaire :<br />
Le CA en nomme les membres, selon la composition prévue par la M 99. Cette commission est obligatoire<br />
lorsqu’il y a lieu de procéder à l’estimation annuelle de la valeur du cheptel vif et de valeurs en terres.<br />
Remarque : Conformément à la note de service de la DGER du 30 septembre 1999, le directeur doit<br />
constituer une commission locale de formation (CLF) dont les membres peuvent être désignés parmi<br />
ceux appartenant au collège des personnels du CA. La constitution de la CLF ne fait pas l’objet d’un acte<br />
du CA.<br />
La représentation de l’<strong>EPLEFPA</strong> dans les groupements auxquels il adhère (Groupement<br />
d’Achats, GIE ou GIP), ou au sein de personnes morales ou d’organismes distincts de<br />
l’établissement, revient de plein droit au directeur de l’<strong>EPLEFPA</strong>, représentant légal de<br />
l’établissement, qui peut seul déléguer cette représentation. Le CA doit cependant en être tenu<br />
informé.<br />
Réseau des attachés en SRFD - 10 - octobre 2010
5 -<br />
LE RAPPORT ANNUEL DU DIRECTEUR<br />
Sur la forme :<br />
Le rapport annuel du directeur rend compte de la gestion de l’établissement dans tous ses aspects, lors<br />
de la session d’automne.<br />
Il est souhaitable qu’il intègre le rapport de chaque directeur de centre.<br />
Sur le fond :<br />
Le rapport peut contenir notamment les éléments concernant :<br />
. l'analyse générale de l'établissement, le directeur doit notamment procéder à une analyse des<br />
résultats et de la gestion,<br />
. le compte rendu de la mise en œuvre et les résultats du projet d'établissement,<br />
. le bilan pédagogique global de l'année scolaire écoulée. Il fait état des activités et des résultats de<br />
l'exploitation ou de l’atelier technologique,<br />
. le bilan des actions de formation des personnels,<br />
. le bilan des actions de développement et d'animation rurale, des actions d'insertion, ainsi que de<br />
toutes les actions conduites dans le cadre de l’exercice des missions de l’enseignement agricole,<br />
. le bilan des programmes particuliers d'actions pédagogiques lorsqu'ils ont été prévus par le projet<br />
d'établissement,<br />
. le bilan d’utilisation du Fonds Social Lycéen,<br />
. l’information sur la tenue des différentes instances de l’<strong>EPLEFPA</strong> (CHS, Conseils des Délégués,<br />
Intérieur, de Perfectionnement, de Centre).<br />
6 - LES ASSOCIATIONS AYANT LEUR SIÈGE DANS l'<strong>EPLEFPA</strong><br />
- Si une association demande que son siège soit fixé au sein de l'<strong>EPLEFPA</strong>, le CA doit être consulté et se<br />
prononcer au vu des objets de l’association :<br />
1 - les activités envisagées doivent être conformes aux statuts de l'association,<br />
2 - elles ne se confondent pas avec les missions de l'<strong>EPLEFPA</strong>,<br />
3 - elles sont compatibles avec le fonctionnement de l'<strong>EPLEFPA</strong> et les principes du service<br />
public de l'enseignement.<br />
Ce régime d’autorisation n’est pas applicable aux associations sportives constituées en application de<br />
l’article L 552-2 du code de l’éducation.<br />
- Le CA fixe par sa délibération les bases conventionnelles des relations entre l'<strong>EPLEFPA</strong> et les<br />
associations y ayant leur siège. Le directeur de l'<strong>EPLEFPA</strong> conclut ensuite chaque convention sur les<br />
bases actées par le CA.<br />
NB. Le versement par l’association des élèves, étudiants et stagiaires, au budget de<br />
l’établissement, de sa participation au financement d’un voyage ne constitue pas une subvention,<br />
mais un mode de financement de certains aspects du voyage. Le principe en est établi dans le<br />
projet de budget du voyage concerné. Cette participation ne saurait en aucun cas servir à couvrir<br />
des dépenses pédagogiques.<br />
- Le retrait d’autorisation de fonctionnement d’une association est prononcé par le CA, après avis, le cas<br />
échéant du conseil des délégués.<br />
7 – CONTRATS, CONVENTIONS ET MARCHÉS<br />
L’article R.811.26–7 ° du code rural et de la pêche maritime dispose que le directeur de l’<strong>EPLEFPA</strong> a<br />
compétence pour conclure les contrats, conventions et marchés, par délégation du C.A.<br />
Le 9 ° de l’article précité précise que le directeur ne peut déléguer sa signature pour la signature des<br />
contrats, conventions et marchés.<br />
Il résulte de ces dispositions que le directeur, et lui seul, signe les contrats, conventions et marchés par<br />
délégation du conseil d’administration. Il ne s’agit pas d’une délégation de signature qui n’a pas lieu<br />
d’être, puisqu’elle existe de façon implicite dès lors qu’une délibération prévoit la passation du contrat, de<br />
la convention ou du marché. Le conseil d’administration n’a pas l’obligation de prendre une délibération<br />
pour chacune des conventions que l’établissement entend souscrire ; il ne peut a contrario donner une<br />
délégation générale et absolue au directeur afin de signer les conventions qui lui paraîtraient opportunes.<br />
La délibération porte sur le principe de la passation et non sur le contenu ; il n’y a donc pas d’obligation<br />
de désigner un tiers dans cette délibération.<br />
Réseau des attachés en SRFD - 11 - octobre 2010
Le CA peut, pour ce faire, s’appuyer sur une typologie, telle que :<br />
- maintenance, hygiène et sécurité, entretien, fonctionnement courant, assurances- formation,<br />
Dans ce cas, la délibération portera sur ces différentes catégories de contrats et conventions. Toutefois,<br />
toute convention d'adhésion à une structure juridique identifiée et ayant des répercussions budgétaires<br />
pour l'<strong>EPLEFPA</strong> nécessite une délibération particulière du CA (ex : groupement d'achat, GIP, GIE,<br />
coopérative ….).<br />
Rappelons que l’<strong>EPLEFPA</strong> ne peut adhérer :<br />
- à une SEM, à une SA ou SARL, à un GAEC,<br />
- à une association loi 1901, qui se substituerait à l’<strong>EPLEFPA</strong>, dans l’exercice de ses missions.<br />
S’agissant de conventions à caractère répétitif (conventions de stage, …), c’est la convention type qui<br />
sera soumise au conseil d’administration, et non pas chaque convention passée en déclinaison de la<br />
convention type. Chaque convention devient un acte de gestion courante du directeur.<br />
8 – LE PERSONNEL DE L’ÉTABLISSEMENT<br />
Le partage des rôles entre le conseil d’administration et le directeur de l’<strong>EPLEFPA</strong> doit être clairement<br />
défini. Il repose sur la distinction qui doit être faite entre emploi et contrat.<br />
Le Conseil d’administration crée les emplois.<br />
La notion d’emploi est à relier au besoin tel que le directeur le détermine et le présente au CA.<br />
Un emploi est un potentiel, créé par le conseil d’administration, qui correspond à une ouverture<br />
budgétaire sur le chapitre 64 du budget, et qui permettra au directeur d’engager la dépense<br />
correspondante.<br />
Les prérogatives du conseil d’administration concernent la création de ce potentiel, et la détermination de<br />
ses limites.<br />
Le Directeur recrute et gère les personnels sur budget.<br />
Les prérogatives du directeur concernent l’utilisation de ce potentiel, dans le respect de la réglementation<br />
existante applicable aux personnels qui peuvent être recrutés dans ce cadre.<br />
Le recrutement vise donc à satisfaire le besoin ainsi reconnu par le CA, dans le respect des textes<br />
réglementaires concernant les personnels.<br />
Exemples :<br />
Conseil d’administration Directeur de l’<strong>EPLEFPA</strong><br />
Besoin :<br />
Un enseignement à mettre en place pour une nouvelle<br />
formation sur convention régionale, et donc<br />
vraisemblablement pérenne mais dont le volume n’est<br />
pas encore stabilisé<br />
Emploi :<br />
Le CA crée un emploi de formateur<br />
Il en fixe le niveau (type PLP)<br />
Il donne une fourchette indiciaire<br />
Il ne limite l’emploi, ni en quotité ni en durée<br />
Contrat :<br />
Le directeur recrute un agent contractuel à 90 %<br />
en CDD<br />
Le directeur fait assurer le complément par des<br />
intervenants en vacation<br />
Le directeur reste maître de l’utilisation de l’emploi, et pourra donc, au besoin, modifier le CDD<br />
en quotité pour ajuster au besoin, dans la limite du temps plein créé par le CA<br />
Besoin :<br />
La gestion administrative et financière d’un centre à<br />
assurer – besoin permanent à temps incomplet :<br />
0,7 ETP<br />
Emploi :<br />
Le CA crée un emploi de secrétaire<br />
Il en fixe le niveau (catégorie B)<br />
Il donne une fourchette indiciaire<br />
contrat :<br />
Le directeur recrute une secrétaire contractuelle<br />
(niveau B = Bac minimum)<br />
Sur CDD à 50 %<br />
Le directeur recrute un agent pour assurer le<br />
complément de 20 %<br />
Réseau des attachés en SRFD - 12 - octobre 2010
8.1 Les emplois budgétaires<br />
Le CA délibère sur la création et la définition des emplois rémunérés sur le budget de l'établissement<br />
ainsi que sur les conditions d'emploi, de travail et de rémunération, fixées dans le respect des lois et<br />
règlements en vigueur.<br />
Les conseils de centre et de perfectionnement doivent être consultés avant que le CA puisse se<br />
prononcer sur ces points.<br />
a) Création de l'emploi budgétaire<br />
L'emploi est ouvert sur décision du CA et sur proposition du directeur de l'<strong>EPLEFPA</strong>.<br />
La délibération doit contenir au moins les indications suivantes :<br />
• Nature de l’emploi et conditions de travail : formateur, administratif, salarié EA/AT, etc. …, exemple :<br />
secrétaire CFPPA, affectation sur deux sites.<br />
• Eléments constitutifs de la rémunération, exemple : Niveau B, fourchette indiciaire, SFT, régime<br />
indemnitaire.<br />
La délibération ne peut prévoir l'automaticité de la revalorisation indiciaire, l'accord du CA étant<br />
indispensable à chaque évolution (la carrière est une caractéristique réservée aux fonctionnaires – le<br />
Conseil d’Etat a rappelé, dans plusieurs Arrêts, que les agents contractuels n’ont pas de carrière).<br />
• Le cas échéant : Durée et quotité de l'emploi.<br />
• Dans la délibération créant l’emploi, il est recommandé d’indiquer le centre support.<br />
b) Modification des conditions d'emploi<br />
Le directeur de l'<strong>EPLEFPA</strong> doit proposer au CA une délibération sur le projet de modification de l’emploi et<br />
ses conséquences budgétaires éventuelles.<br />
Il en est ainsi notamment, en cas de changement des conditions fixées dans la délibération créatrice de<br />
l’emploi.<br />
c) Suppression de l’emploi<br />
Le CA peut supprimer un emploi budgétaire sur proposition du directeur de l'<strong>EPLEFPA</strong> qui doit en indiquer<br />
le motif aux administrateurs (diminution des conventions – disparition du besoin – situation financière …).<br />
Il est à noter qu’un licenciement disciplinaire ou pour insuffisance professionnelle ne conduit pas<br />
forcément à la suppression de l’emploi.<br />
Si le licenciement est dû à l'insuffisance professionnelle ou à une faute disciplinaire, le directeur devra<br />
conduire la procédure et informer le conseil d’administration dans sa prochaine séance.<br />
8.2 Les primes et indemnités<br />
a) Pour les agents contractuels de droit public<br />
Seules les primes prévues par la loi ou le règlement peuvent être attribuées. Le CA ne peut pas par sa<br />
délibération donner une valeur légale à une prime n'ayant pas de support légal ou réglementaire. On<br />
s’appuiera sur les textes instituant les primes pour les titulaires de même fonction (ISOE – IFTS – IAT).<br />
Si elles n’ont pas été prévues aux contrats de travail ou dans les accords salariaux, l’attribution des<br />
primes doit être validée par une délibération du CA.<br />
La délibération du CA doit être précédée d'un avis rendu par le conseil de perfectionnement et/ou de<br />
centre pour les personnels CFA et CFPPA.<br />
S’agissant de l’indemnité des directeurs de centres CFA et CFPPA (décret 91-588 du 24 juin 1991), elle<br />
est conditionnée par une délibération spécifique du conseil d’administration, au vu de la situation<br />
financière du centre concerné. A cet effet, le projet de délibération comporte en annexe un document<br />
qui fait ressortir l’équilibre réel du centre concerné.<br />
Ainsi les délibérations portant sur le versement de ces primes ne peuvent pas être présentées avant la<br />
date du CA de printemps adoptant le compte financier.<br />
b) Pour les agents contractuels de droit privé les primes et indemnités ou l’intéressement des<br />
salariés d’exploitation agricole ou d’atelier technologique prévus aux contrats de travail se réfèrent à<br />
la convention collective dont relèvent les salariés, et font le cas échéant l’objet d’une négociation<br />
salariale, dans les conditions fixées par le code du travail applicable aux salariés de droit privé.<br />
c) La comptabilité matière<br />
Uniquement au bénéfice des agents de l’Etat, ne doit pas être prise en charge sur le budget de l’<strong>EPLEFPA</strong>.<br />
Réseau des attachés en SRFD - 13 - octobre 2010
Le ou les préposé(s) à la comptabilité matière est (sont) nommé(s) par l’ordonnateur, sur avis de l'agent<br />
comptable, après accord du CA.<br />
L'attribution de l'indemnité de comptabilité matière (ICM) et sa répartition entre les différents préposés,<br />
chargés de la tenue effective de la comptabilité matière, font l'objet d'une délibération du CA.<br />
9 - EMPRUNTS<br />
Le CA délibère sur le montant, la durée et les modalités de l'emprunt.<br />
Avant de se prononcer, les administrateurs doivent disposer :<br />
• de l'analyse de l'ordonnateur établissant que les dépenses prévues seront génératrices de recettes<br />
permettant de faire face aux remboursements des annuités. L'emprunt n'étant possible que si cette<br />
règle est établie,<br />
• de l'avis du président du conseil régional (sauf si l'emprunt est garanti par un warrant agricole),<br />
• de l'avis du comptable supérieur du trésor (sauf garantie par un warrant).<br />
NB : l’ouverture d’une ligne de trésorerie ne constitue pas un emprunt, mais une autorisation de<br />
découvert.<br />
Elle est autorisée pour les collectivités territoriales par la Loi Raffarin. Le TPG peut la refuser.<br />
La demande d’ouverture d’une ligne de trésorerie doit être accompagnée d’un projet d’apurement.<br />
Les produits de l'exploitation agricole ou de l’atelier technologique peuvent permettre de garantir un prêt<br />
à condition que ce warrant agricole ait été accepté par le CA. Le warrant ne peut pas porter sur le<br />
matériel agricole.<br />
L’avis du conseil de l’exploitation agricole ou de l’atelier technologique est requis au préalable.<br />
10 - ACQUISITIONS ET CESSIONS DE VALEURS MOBILIÈRES<br />
Placements à moyen terme à distinguer des placements de trésorerie à court terme sur décision de<br />
l’ordonnateur.<br />
11 - CRÉANCES DE l'<strong>EPLEFPA</strong><br />
1.1 Remises gracieuses (gêne ou indigence du débiteur)<br />
Le CA se prononce sur les demandes de remises gracieuses de créances formulées par les débiteurs.<br />
Il peut donner délégation à l’ordonnateur en dessous d’un seuil (montant et non pourcentage) qu'il<br />
détermine.<br />
Avant de statuer, le CA a besoin de l'avis de l'agent comptable (que le CA peut ne pas suivre).<br />
La remise gracieuse n’a pas un caractère définitif. Elle n’éteint pas la dette mais en suspend le<br />
recouvrement jusqu’à ce que le débiteur retrouve une situation plus favorable. La créance peut alors<br />
être à nouveau mise en recouvrement.<br />
1.2 Admissions en non-valeur (insolvabilité ou absence du débiteur)<br />
La proposition d'admission en non-valeur émane de l'agent comptable qui doit l’assortir de pièces<br />
justificatives (PV de carence, ...).<br />
Le CA lorsqu'il rejette l'admission en non valeur est tenu de motiver sa décision. En ce cas, l'agent<br />
comptable s'il fait la preuve des diligences complémentaires pourra présenter au CA une nouvelle<br />
proposition d'admission en non-valeur pour le même débiteur.<br />
12 - LES TARIFS<br />
12.1 Hébergement et Restauration<br />
Soit, le Conseil Régional impose un tarif à appliquer : pas de vote mais information du CA,<br />
Soit, le Conseil régional laisse une marge de manœuvre à l’établissement : vote du CA qui porte alors sur<br />
l’évolution tarifaire.<br />
NB : en attente de réécriture de la sous-section 5 du Livre VIII du Code Rural et de la Pêche Maritime.<br />
12.2 Autres tarifs<br />
Réseau des attachés en SRFD - 14 - octobre 2010
Le CA fixe par sa délibération le tarif des biens, produits et services qu'il vend ou qu'il loue ainsi que celui<br />
des prestations de services autres que l'hébergement ou la restauration ex : locations de locaux (sous<br />
réserve des dispositions particulières prises par la Région), produits fabriqués, matériels, etc.….<br />
S'agissant des produits de l'exploitation M99 Titre II Ch.6 §2.2., les conditions de commercialisation sont<br />
déterminées par le CA en tenant compte des usages et pratiques commerciales des professions<br />
correspondantes. A ce titre, il détermine notamment les modes de vente : vente directe, par mandataire,<br />
par des organismes coopératifs, mercuriales, cours de marchés, vente à terme, etc.…..<br />
12.3 Barème des taux du remboursement forfaitaire<br />
des frais de déplacement et règles dérogatoires<br />
13 - LE PATRIMOINE<br />
13.1 Les baux<br />
a) Bail emphytéotique<br />
b) Bail rural et autres baux de location<br />
13.2 Acquisition, Aliénation ou Échange d’ IMMEUBLES par l'<strong>EPLEFPA</strong> à son profit<br />
a) Acquisition<br />
Les acquisitions immobilières réalisées par l'établissement sur ses ressources propres font l'objet,<br />
après avis de France Domaines, d'un accord de principe du CA. Cette délibération doit préciser le<br />
plafond d'achat, le coût estimatif des charges d'entretien, la surface et la localisation.<br />
b) Aliénation<br />
Avant toute aliénation d’un élément du patrimoine, il convient d’abord de se référer à sa nature, et<br />
à son origine de financement. En effet, le produit de la cession revient au propriétaire du bien.<br />
La cession des immeubles suppose une procédure préalable de désaffectation sous l’autorité du<br />
Préfet qui prend l’arrêté de désaffectation (cf. Circulaire interministérielle INT/B/89/00144/C du 9<br />
mai 1989).<br />
Quand les biens immeubles appartiennent en propre à l'<strong>EPLEFPA</strong>, qu’ils aient été acquis sur fonds<br />
propres ou sur subvention, ils peuvent être aliénés par l'établissement à son profit.<br />
c) Échange<br />
Tout échange requiert l’ accord préalable de la collectivité de rattachement propriétaire et doit faire<br />
l’objet d’une procédure de désaffectation du bien cf. développement ci-dessus.<br />
13.3 Aliénation de biens MEUBLES par l'<strong>EPLEFPA</strong> à son profit<br />
Les propositions font état des motifs de la réforme (vétusté – casse – disparition – obsolescence, etc..)<br />
des biens proposés pour une mise au rebut.<br />
S’agissant de biens dont la valeur résiduelle n’est pas nulle, le CA peut autoriser, le cas échéant, le<br />
directeur à procéder à la vente des biens propres.<br />
La cession des meubles suppose une procédure préalable de désaffectation sous l’autorité du Préfet qui<br />
prend l’arrêté de désaffectation (cf. Circulaire interministérielle INT/B/89/00144/C du 9 mai 1989).<br />
NB – CGPPP l’article L 3212.2 3° et 4° autorise la cession gratuite de matériel informatique dont la valeur<br />
unitaire est < 152 €.<br />
13.4 Dons et legs<br />
Le CA doit se prononcer sur l’acceptation des dons et legs. Il doit être précisément informé des charges,<br />
conditions, affectations qui grèvent le don ou le legs. En attendant la réunion du CA, le directeur de<br />
l'<strong>EPLEFPA</strong> pourra accepter provisoirement les dons et legs non grevés.<br />
Le CA statuera au vu d'un état de l'actif et des charges de la libéralité. En cas de dons ou legs avec<br />
charges, l’avis du Conseil d’Etat est requis.<br />
13.5 Conditions et durée d’amortissement des biens<br />
13.6 Cheptel vif (choix de la méthode de suivi)<br />
Réseau des attachés en SRFD - 15 - octobre 2010
13.7 Souscription et vente de parts en capital social des organismes agricoles, coopératifs,<br />
mutualistes ou d’entraide<br />
14 – ACTIONS EN JUSTICE<br />
Le CA donne délégation au directeur de l'<strong>EPLEFPA</strong> pour entreprendre les actions en justice.<br />
En l’absence de délibération préalable, le directeur prend toutes mesures pour préserver les droits de<br />
l’établissement, le conseil d’administration délibèrera a posteriori.<br />
Dans tous les cas où l’action doit être entreprise, ou lorsque l’établissement est lui-même assigné, le<br />
directeur est, de droit, le seul représentant de l’établissement devant les juridictions administratives et<br />
judiciaires, à charge pour lui d’en rendre compte ensuite au C.A.<br />
TITRE IV - ACTES BUDGETAIRES ET FINANCIERS<br />
1 - LE BUDGET PRIMITIF & LES DÉCISIONS MODIFICATIVES<br />
Les modalités de présentation et de vote du budget et des décisions modificatives sont détaillées dans<br />
l’Instruction comptable M 99 titre II.<br />
Le budget primitif et les décisions modificatives doivent être présentés et votés en équilibre réel,<br />
accompagnés de la notice explicative.<br />
Celle-ci doit permettre une analyse des inscriptions budgétaires (EPRD, BP et DM). Elle doit être<br />
synthétique et porter essentiellement sur les éléments de calcul, les décisions stratégiques et l'évolution<br />
des données.<br />
NB : DM d’urgence M99 Titre II ch. 3 §5.3<br />
Il est conseillé de faire voter le BP ou les DM une fois les autres actes adoptés, dans la mesure où ils ont<br />
des conséquences financières que ces actes doivent intégrer.<br />
Ex : Le projet de BP ne pourra pas être adopté en l’état, si l'acte proposant d'augmenter l'indice des<br />
agents du CFAA a été refusé.<br />
Il est possible de modifier le projet de budget ou de DM en séance en fonction du rejet éventuel de telle<br />
ou telle proposition.<br />
2 - LE COMPTE FINANCIER ET L’AFFECTATION DES RÉSULTATS<br />
Le CA arrête le compte financier, il entend le rapport de l’agent comptable et de l’ordonnateur, il délibère<br />
sur l'affectation ou la non affectation des résultats de l'exercice précédent au compte de réserves ou au<br />
compte de report en cas de décision de non affectation.<br />
3 - LA TAXE D’APPRENTISSAGE<br />
- le projet d'utilisation de la taxe d'apprentissage est présenté à l’appui du BP et propose une<br />
répartition entre dépenses de fonctionnement et d'investissement<br />
- l’état d’utilisation de la taxe d’apprentissage figure en annexe du compte financier.<br />
Réseau des attachés en SRFD - 16 - octobre 2010
TITRE V – LES AVIS, INFORMATIONS, VŒUX ET MOTIONS<br />
Certaines délibérations ne sont pas des actes administratifs décisoires. Elles n’ont qu’une valeur<br />
consultative, ou simplement une valeur préparatoire ; il est important vis à vis des membres du CA<br />
d'attribuer à la délibération présentée au vote du CA un intitulé qui soit représentatif de sa valeur<br />
juridique : Avis, Motion, Vœu…<br />
1 – AVIS DÉLIBÉRÉS PAR LE CA<br />
1.1 L’Évolution des structures pédagogiques des centres<br />
Elle exige un AVIS du CA sur les propositions annuelles de créations et de suppressions de classes,<br />
sections, d'options et d'enseignement de l'établissement. Le directeur informe le CA des suites données<br />
aux différentes propositions.<br />
1.2 Aménagement du Calendrier Scolaire<br />
Le CA peut, par délibération, proposer à l'autorité académique une modification du calendrier scolaire des<br />
élèves et étudiants. Cette possibilité se limite à l'interversion de jours et ne peut en aucun cas agir sur la<br />
durée de l’année scolaire.<br />
1.3 Principe du choix des manuels scolaires logiciels et outils pédagogiques.<br />
1.4 Demandes de remises gracieuses<br />
- au bénéfice de l’agent comptable Décret 2008-228 du 5 mars 2008 Article 9,<br />
- au bénéfice des régisseurs Décret 2008-227 du 5 mars 2008 Article 13,<br />
avis du CA requis.<br />
1.5 L'utilisation des locaux de formation, en dehors des heures d'ouverture de l'<strong>EPLEFPA</strong><br />
Pour organiser des activités à caractère culturel, sportif, social ou socio-éducatif – Article L 212-15 code<br />
de l’éducation et Article R811-23-15° du code rural.<br />
Le CA s’assure que :<br />
- les heures d'utilisation ne chevauchent pas les périodes de formation, ni les périodes directement liées<br />
aux activités d'enseignement,<br />
- l'activité ne présente pas un caractère lucratif et soit compatible avec les principes fondamentaux de<br />
l'enseignement,<br />
- la région soit cosignataire de la convention,<br />
- l'aménagement du local prêté permette le déroulement de l’activité envisagée.<br />
Pour avoir lieu, ces activités doivent faire l'objet d'une convention signée par le Maire, le directeur de<br />
l'<strong>EPLEFPA</strong> et le président du conseil régional ou son représentant et l’organisme concerné. Elle est<br />
soumise pour avis aux conseils intérieurs des centres et au conseil d'administration. La convention<br />
contient notamment des dispositions sur les modalités concernant la mise à disposition éventuelle des<br />
personnels, le contenu et la durée des activités, les règles de sécurité, les assurances, les conditions de<br />
renouvellement et de dénonciation ainsi que la charge financière des actions (supportée par<br />
l’organisateur).<br />
Ex : un des cas les plus courants est la location, en période de vacances scolaires à des colonies de<br />
vacances, ou à d’autres groupes organisés. Attention : au delà de l’objet affiché de l’organisme, vérifier<br />
Réseau des attachés en SRFD - 17 - octobre 2010
son appartenance non affichée, religieuse, politique, ou autre (sectes notamment). Les locations à usage<br />
privé sont proscrites.<br />
1.6 Concessions de logement<br />
Les conditions d'attribution des concessions de logement et la détermination des prestations<br />
éventuellement prises en charge par l'<strong>EPLEFPA</strong> sont codifiées au code de l’éducation.<br />
1/ Le CA propose au conseil régional :<br />
- les emplois dont les titulaires bénéficient d'une concession de logement par NAS ou par US ;<br />
- la situation et la consistance des locaux concédés ;<br />
- les conditions financières de chaque concession ;<br />
2/ Le chef d'établissement transmet les propositions du CA à la Région ;<br />
3/ Le conseil régional délibère sur les propositions qui lui sont faites ;<br />
4/ Les concessions et conventions sont ensuite accordées par arrêté du Président du conseil régional.<br />
Les logements occupés, le cas échéant par les salariés des exploitations et ateliers n’entrent pas dans la<br />
catégorie des concessions de logement relevant de cette réglementation. Ces agents relèvent des<br />
conventions collectives. Le logement alors fourni au salarié constitue un avantage en nature contractuel,<br />
qui figure sur la feuille de paye et donne lieu au paiement de charges sociales.<br />
1.7 Fermeture exceptionnelle de l'établissement<br />
A condition que le RIALTO de l'<strong>EPLEFPA</strong> l'ait prévu, le CA peut proposer à l'autorité académique la<br />
fermeture (période pendant laquelle l’accueil des usagers n'est pas assuré) de l'ensemble de l'<strong>EPLEFPA</strong> ou<br />
de certains de ses centres.<br />
La délibération doit préciser les dates en les déclinant, le cas échéant, par centre et énoncer quels<br />
centres et quels sites sont concernés par la proposition de fermeture.<br />
Les conditions permettant d'instruire la proposition de fermeture sont précisées dans la circulaire DGER<br />
n° 2015 du 6 décembre 2001.<br />
1.8 La modification des heures d'entrée et de sortie de l'établissement en raison de circonstances<br />
locales.<br />
Le maire doit s'adresser au président du CA et c'est le directeur de l'<strong>EPLEFPA</strong> qui lui transmet l'avis rendu<br />
par le CA.<br />
En la matière, le CA s’assure que les modifications apportées par le maire portent sur les plages horaires<br />
de fonctionnement de l'<strong>EPLEFPA</strong> ou du centre et non sur les emplois du temps des classes. Elles ne<br />
doivent pas compromettre le déroulement des enseignements dont le volume horaire doit être respecté<br />
ni porter atteinte à l'équilibre des rythmes scolaires. Elles doivent être compatibles avec les horaires des<br />
transports scolaires et ceux de restauration.<br />
En cas de non consultation du CA, les actes pris ensuite par le maire sont illégaux pour vice de<br />
procédure. En revanche, l'avis rendu par le CA peut ne pas être suivi par le maire.<br />
1.9 L’Évolution de la structure juridique de l’<strong>EPLEFPA</strong><br />
ex. : Création de centre, de service à comptabilité distincte (SACD), (modification des centres, adjonction<br />
de centres nouveaux, regroupement,...) exige un AVIS du CA.<br />
1.10 Attribution d'un nom à l'<strong>EPLEFPA</strong> (ex : <strong>EPLEFPA</strong> Jules RIEFFEL)<br />
Cf. Article L421-24 repris ci-après du Code de l’Education qui organise cette procédure : « La<br />
dénomination ou le changement de dénomination des établissements publics locaux d'enseignement est<br />
de la compétence de la collectivité territoriale de rattachement. Dans le cas des lycées, établissements<br />
d'éducation spéciale, lycées professionnels maritimes, établissements d'enseignement agricole visés par<br />
l'article L. 811-8 du code rural et collèges, la collectivité recueille l'avis du maire de la commune<br />
d'implantation et du conseil d'administration de l'établissement. ».<br />
Il faut un arrêté préfectoral pour modifier la dénomination de l'<strong>EPLEFPA</strong>.<br />
Réseau des attachés en SRFD - 18 - octobre 2010
2 - INFORMATIONS au CA (ne donnent pas lieu à délibération)<br />
2.1 Plan local de formation<br />
Le CA n'a pas à le valider. Ce plan demeure un acte du directeur lequel n'est pas tenu de tenir compte<br />
des éventuelles remarques faites par les administrateurs. Le plan doit être présenté une fois l'an et être<br />
établi pour l'ensemble des personnels de l'<strong>EPLEFPA</strong> (et non centre par centre). Le bilan des actions de<br />
formation fait l'objet d'une partie du rapport annuel que le directeur présente au CA.<br />
2.2 Rapport d’observations définitif de la Chambre Régionale des Comptes<br />
Les dispositions des articles L.241-11 L.241-48 et R 241-12 et suivants du code des juridictions<br />
financières (CJF) obligent l'ordonnateur en exercice à présenter au CA, pour information, le rapport<br />
définitif d'observations de la Chambre Régionale des Comptes (CRC), portant sur les exercices contrôlés.<br />
La CRC exige du directeur la preuve écrite que cette présentation en CA a bien été faite (extrait du<br />
compte rendu du CA).<br />
2.3 Compte-rendu de réquisition du comptable<br />
Le directeur en rend compte également à la collectivité de rattachement, au directeur régional de<br />
l’alimentation, de l'agriculture et de la forêt. L'agent comptable en rend compte au comptable supérieur<br />
du Trésor territorialement compétent qui transmet l'ordre de réquisition à la chambre régionale des<br />
comptes.<br />
2.4 L'hygiène et la sécurité<br />
Le CA est informé :<br />
• des avis, du rapport d’activité, du programme annuel de prévention des risques et<br />
d’amélioration des conditions d’hygiène et de sécurité dans l’établissement (Décret 93-605 du<br />
27/3/93 article 8),<br />
• de l’état d’avancement ou du plan de prévention et de protection face aux risques<br />
majeurs (NS DGER 2037 du 15/04/02),<br />
• du document unique d’évaluation et de prévention des risques (décret 2001/1016 du 5<br />
novembre 2001 et circulaire DGER/DGA 2003-1004 DU 25/02/03),<br />
• des actions conduites en matière de santé et hygiène scolaire (ex : actions menées dans<br />
le cadre du Programme National Nutrition Santé PNNS).<br />
3 - VŒUX ET MOTIONS n’ont pas de valeur décisoire<br />
Sur proposition du directeur de l'<strong>EPLEFPA</strong> ou à la demande d’un nombre minimal d'administrateurs à<br />
déterminer localement dans le règlement intérieur du CA (RICA), le CA émet tout vœu sur les questions<br />
intéressant la vie et le fonctionnement de l'<strong>EPLEFPA</strong>. Il ne peut prendre position que sur des questions<br />
concernant directement ou indirectement les missions lui étant dévolues par la loi d'orientation agricole.<br />
Ainsi, si le CA peut émettre un vœu sur les questions intéressant la vie générale et le fonctionnement de<br />
l'<strong>EPLEFPA</strong> en revanche, il ne lui pas possible de prendre position sur la situation professionnelle d'un<br />
agent en particulier ; cette question étant du seul ressort du directeur de l'<strong>EPLEFPA</strong> ou de l’Etat ou de la<br />
Région employeurs.<br />
En application de l'article R.811-31 1 er alinéa du code rural et de la pêche maritime, le CA peut demander<br />
à ce que les différents conseils des centres émettent un avis ou fassent une proposition sur tel ou tel<br />
sujet de sa compétence.<br />
Réseau des attachés en SRFD - 19 - octobre 2010
CHAPITRE II – ACTES DU DIRECTEUR<br />
Les règles à suivre valent pour le directeur de l'<strong>EPLEFPA</strong> et pour la personne assurant la suppléance ou<br />
l'intérim (le directeur adjoint ou à défaut le fonctionnaire nommé par le DRAAF à cet effet).<br />
Le directeur de l'<strong>EPLEFPA</strong> dispose de compétences en tant que représentant de l'État au sein<br />
de l'<strong>EPLEFPA</strong> et en tant qu'organe exécutif de l’établissement public.<br />
TITRE I er - EN QUALITÉ DE REPRÉSENTANT DE L'ÉTAT dans<br />
l’Établissement<br />
Cette qualité de représentant de l’État s'applique au directeur de l'<strong>EPLEFPA</strong> pour l'ensemble de l'<strong>EPLEFPA</strong> et<br />
à chaque directeur de centre au sein de son centre.<br />
1 - LE MAINTIEN OU LE RÉTABLISSEMENT DE L'ORDRE PUBLIC<br />
Il résulte des dispositions des articles R 811-26 et 27, R 811-30 et R 811-47 du code rural et de la pêche<br />
maritime que le directeur de l'<strong>EPLEFPA</strong> ou de centre doit en tant que représentant de l'Etat prendre toutes<br />
les dispositions pour assurer ou rétablir la sécurité des personnes et des biens, l'hygiène et la salubrité.<br />
A cette fin, il dispose d'un pouvoir de police administrative. Les actes administratifs qu'il peut être amené à<br />
prendre, dans un but de police ne sont exécutoires qu'après avoir été publiés ou notifiés d'une part et<br />
transmis à la préfecture de département d'autre part, sauf en cas d’urgence.<br />
2 - LE RESPECT DE LA RÈGLEMENTATION<br />
En tant que représentant de l'État, il appartient au directeur d'<strong>EPLEFPA</strong> de veiller au respect de la légalité<br />
dans l'<strong>EPLEFPA</strong>. A ce titre, il doit notamment signaler au Préfet de Région ou au DRAAF son éventuel<br />
délégataire, les illégalités qu'il décèle dans les délibérations transmises.<br />
TITRE II – EN QUALITÉ D’ORGANE EXÉCUTIF de l’Établissement<br />
Il existe deux sortes d'actes pris par le directeur en tant qu'organe exécutif de l’établissement :<br />
- ceux relatifs au contenu ou à l'organisation de l'action éducative,<br />
- ceux relatifs au fonctionnement de l’établissement.<br />
1 - LES ACTES RELATIFS AU CONTENU OU À L'ORGANISATION DE L'ACTION<br />
ÉDUCATIVE<br />
DE QUELS ACTES S'AGIT-IL ?<br />
- les décisions prises par le directeur de l'<strong>EPLEFPA</strong> ou par les Directeurs de Centres au titre de leurs<br />
pouvoirs propres dans le domaine éducatif,<br />
Réseau des attachés en SRFD - 20 - octobre 2010
- les décisions prises pour la mise en œuvre d’une délibération préalable du CA dans le domaine<br />
éducatif.<br />
1.1 Décisions unilatérales relatives au domaine éducatif<br />
Il s'agit des décisions prises en propre par le directeur de l'<strong>EPLEFPA</strong> ou des centres qui le constituent dans<br />
un des domaines énoncés à l'article R 811-11 du code rural et de la pêche maritime (organisation en unités<br />
de formation, groupes ; ouverture sur l’environnement social, culturel, économique ; activités facultatives<br />
…).<br />
Ces décisions bien que concernant la pédagogie et l'action éducative sont exécutoires dès publication,<br />
affichage ou notification.<br />
Elles ne font pas l’objet de transmission à l’autorité académique – cf. liste non exhaustive ci-après :<br />
sanctions disciplinaires, décisions d'orientation, décisions prises en matière d'inscription, emploi du temps<br />
des enseignants, répartition des services, organisation interne de l’établissement.<br />
N.B. Les sanctions disciplinaires et les décisions en matière d’orientation sont susceptibles de faire l’objet<br />
de procédures d’appel spécifiques auprès du DRAAF territorialement compétent. L’emploi du temps relève<br />
de la responsabilité propre du chef d’établissement en matière d’organisation.<br />
1.2 Contrats et conventions relatifs au domaine éducatif<br />
En application de l'article R 811-26 du code rural et de la pêche maritime, seul le directeur de l'<strong>EPLEFPA</strong><br />
par délégation du CA est compétent pour conclure ces contrats et conventions. Le dernier alinéa de ce<br />
même article interdit au directeur de l'<strong>EPLEFPA</strong> de déléguer sa signature pour la conclusion des<br />
conventions et contrats. Les directeurs de centre ne peuvent donc pas recevoir une délégation de<br />
signature les habilitant à conclure ces conventions, quand bien même elles concerneraient la pédagogie.<br />
Exemples : conventions de formation professionnelle, de recherche, d'expérimentation, d'insertion.<br />
2 - LES ACTES RELATIFS AU FONCTIONNEMENT DE L’ÉTABLISSEMENT<br />
2 .1 Les contrats, conventions et marchés<br />
Sauf exception, sont à transmettre aux autorités, au même titre que les délibérations du CA, les contrats<br />
suivants (énumération non exhaustive) :<br />
- Marchés publics exceptés les marchés passés selon la procédure adaptée en application de l’article 28<br />
du CMP,<br />
- Conventions de maîtrise d'ouvrage,<br />
- Contrats d'adhésion à un GIE, GIP,<br />
- Emprunts, baux emphytéotiques et baux ruraux,<br />
- Baux locatifs immobiliers,<br />
- Conventions de mise à disposition des locaux auprès d'une colonie de vacances,<br />
- Conventions conclues avec l’association ayant son siège au sein de l'<strong>EPLEFPA</strong>,<br />
- Contrats de travail (et renouvellement de contrat ou autres avenants) de droit public et de droit<br />
privé,<br />
- Conventions entre l'Etat et l'<strong>EPLEFPA</strong> concernant la création de postes d'emplois aidés.<br />
Remarque : Les avenants à ces contrats et conventions doivent aussi être transmis.<br />
Les contrats et conventions sont, dans tous les cas de figure, signés par le directeur de l'<strong>EPLEFPA</strong> par<br />
délégation du CA. En aucun cas, ils ne peuvent être conclus par les directeurs de centre. Tout<br />
manquement à ce principe est de nature à rendre illégal le contrat pour incompétence de son signataire.<br />
2.2 Les actes de gestion courante<br />
Entrent dans cette catégorie d'actes, notamment :<br />
- La décision de licenciement disciplinaire – le pouvoir disciplinaire appartenant à l’employeur,<br />
- Le non renouvellement d'un contrat à durée déterminée, (on distinguera le renouvellement ou le non<br />
renouvellement du contrat, de la création ou de la suppression de l’emploi sur lequel il est fondé),<br />
- La lettre d'embauche d'un vacataire (sous réserve que l'intéressé ait la qualité de vacataire et non de<br />
contractuel),<br />
- Le recours à une agence d'intérim, qui relève de la prestation de service,<br />
Réseau des attachés en SRFD - 21 - octobre 2010
- Le contrat de location de salle : le tarif de location devra malgré tout être voté en CA,<br />
En revanche, le contrat ou l'acte permettant à une colonie de vacances d'utiliser les locaux de<br />
l'établissement n'est pas considéré comme un acte de gestion courante et doit donc être transmis aux<br />
autorités. En ce cas, la convention est signée par les représentants respectifs de la collectivité de<br />
rattachement (Conseil Régional), de l'<strong>EPLEFPA</strong>, de l'organisme concerné et par le Maire de la commune<br />
siège de l’<strong>EPLEFPA</strong>,<br />
- Le bail locatif portant sur des biens meubles.<br />
Remarques :<br />
1 - Dès lors qu'un acte a pour objet de maintenir ou rétablir l'ordre public dans l'établissement, il cesse<br />
d'être un acte de gestion courante et doit donc être transmis au préfet de département qui en contrôlera<br />
la légalité.<br />
2 - Lorsque la conclusion de l'acte doit être précédée d'une délibération du CA, de l'avis d'une instance<br />
(ex : CHS, conseil de perfectionnement) ou de la décision d'un organisme extérieur, la prudence veut que<br />
les visas, qui précèdent le corps de l'acte, mentionnent le suivi conforme de la procédure, en effet une<br />
irrégularité de procédure serait susceptible de rendre l’acte illégal.<br />
3 - Les mesures prises par le directeur en exécution des délibérations prises par le CA ne peuvent l'être<br />
qu'une fois expiré le délai au terme duquel ces délibérations sont devenues exécutoires.<br />
3 - TRANSMISSION ET EXÉCUTION DES ACTES DU DIRECTEUR<br />
voir tableaux joints en annexe « contrôle des actes des <strong>EPLEFPA</strong> »<br />
3.1 Règles de transmission des actes du directeur<br />
Doivent être transmis par le directeur de l'<strong>EPLEFPA</strong> au Préfet de Région ou par délégation au DRAAF, les<br />
actes relatifs au fonctionnement de l’établissement limitativement énumérés ci-après :<br />
- Les actes relatifs au recrutement des personnels rémunérés sur le budget de l’établissement (contrats<br />
de travail et avenants),<br />
- Les contrats, conventions et marchés comportant des incidences financières, exception marchés en<br />
procédure adaptée en application de l’article 28 du CMP,<br />
- Les actes relatifs aux emprunts, baux emphytéotiques et ruraux.<br />
En sa qualité de représentant de l’Etat, le directeur de l’<strong>EPLEFPA</strong> doit signaler à l’autorité chargée du<br />
contrôle de légalité, les illégalités qu'il décèle dans les actes transmis.<br />
3.2 Le caractère exécutoire des actes du directeur<br />
Il est de la compétence de l'ordonnateur d’informer l'agent comptable du caractère exécutoire des actes<br />
qui le concernent ou des observations éventuellement formulées par les autorités. L'agent comptable n’a<br />
pas capacité à vérifier lui-même, la matérialité des transmissions et des accusés de réception.<br />
Les actes précités deviennent exécutoires dès leur transmission, sous réserve, en fonction de leur nature<br />
(décision unilatérale ou convention, contrat, marché) d’avoir été dûment publiés, affichés ou notifiés aux<br />
intéressés.<br />
Pour les actes non liés à l’action éducative, le Préfet ou par délégation, l’autorité académique peut<br />
demander au tribunal administratif de suspendre les effets du contrat et de statuer en urgence<br />
(procédure du référé suspension) aux fins d'annulation de celui-ci.<br />
3.3 Les actes de gestion courante<br />
Ces décisions sont exécutoires dès leur publication (ex : affichage) ou leur notification sans qu'il y ait lieu<br />
de les transmettre aux différentes autorités.<br />
Elles restent évidemment soumises au principe de légalité et par conséquent peuvent être contestées<br />
devant le juge.<br />
Ces actes de gestion sont pris, soit au titre du pouvoir propre du directeur, soit pour mettre en œuvre<br />
une délibération du CA.<br />
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