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CHAMPS VISUELS n°83 • septembre 2010 - 1<br />
FORMATION<br />
MÉMOIRE :<br />
SUBJECTIVITÉ ET DÉVELOPPEMENT DURABLE ?<br />
« Responsabilités et assurances »<br />
Jeudi 25 juin 2009<br />
FORMATION CREPA 2009 – « INGÉNIERIE, ARCHITECTURE ET DÉVELOPPEMENT<br />
__________<br />
DURABLE » - RÉSUMÉ POUR ARTICLE MD’A HTE NORMANDIE – AOUT 2010<br />
MARC GOSSELIN<br />
Derrière la définition apparemment simple,<br />
donnée au concept <strong>de</strong> développement<br />
durable, se cache une multitu<strong>de</strong><br />
d’interactions complexes. En effet, quelle<br />
que soit l’action ou l’activité humaine<br />
entreprise, les répercussions, les conséquences,<br />
les tenants et les aboutissants<br />
sont multiples, et toujours dépendants<br />
<strong>de</strong> conditions contextualisées dans le<br />
temps et l’espace, ne permettant souvent<br />
pas <strong>de</strong> transpositions directes. Or,<br />
l’ensemble <strong>de</strong> notre mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> fonctionnement<br />
et <strong>de</strong> raisonnement ne nous a<br />
pas habitué à traiter <strong>de</strong>s problèmes <strong>de</strong><br />
ce type. Nos repères culturels sont encore<br />
basés sur la recherche <strong>de</strong> solutions<br />
et sur une certaine stabilité <strong>de</strong>s savoirs,<br />
notamment scientifiques.<br />
Dès lors, il apparaît bien souvent que le<br />
retranchement <strong>de</strong>rrière toute une salve<br />
DÉVELOPPEMENT DURABLE… ÉMERGENCE D’UNE NOUVELLE COMPLEXITÉ<br />
Les réflexions sur la pensée complexe lancées<br />
il y a une vingtaine d’années par E.<br />
MORIN montrent que l’approche analytique<br />
est insuffisante pour mener à terme <strong>de</strong>s projets<br />
aux multiples ramifications auxquels le<br />
mon<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’architecture et <strong>de</strong> l’urbanisme<br />
est confronté. A l’heure où les neurosciences<br />
s’apprêtent à mettre en équation le cerveau<br />
humain, il est <strong>de</strong> plus en plus nécessaire <strong>de</strong><br />
s’interroger sur cette notion <strong>de</strong> complexité<br />
qui se traduit à différents niveaux <strong>de</strong> l’activité<br />
humaine. Les nouvelles technologies participent<br />
aux différents niveaux <strong>de</strong> lecture et<br />
d’appréhension du mon<strong>de</strong> qui nous entoure.<br />
Notre cerveau est soumis à <strong>de</strong>s stimulis <strong>de</strong><br />
plus en plus complexes au même titre que<br />
La Mutuelle <strong>de</strong>s Architectes Français fera un rappel <strong>de</strong> nos responsabilités et nous<br />
donnera un grand nombre <strong>de</strong> conseils basés sur <strong>de</strong>s exemples concrets dans le but<br />
d’une prévention <strong>de</strong>s sinistres.<br />
d’outils techniques et cartésiens Public rassu- : Architectes capacité <strong>de</strong> réappropriation <strong>de</strong> certains<br />
re et classe les objectifs sur <strong>de</strong>s bases fondamentaux architecturaux pour faire<br />
Intervenants : Pierre GUINOT, responsable <strong>de</strong> groupe à la direction <strong>de</strong>s sinistres <strong>de</strong> la<br />
communes « reconnues ». La tendance naître la part <strong>de</strong> sensible et <strong>de</strong> subjectif<br />
MAF<br />
actuelle du « tout justifier » par un pa- qui Maître qualifie Grégoire un FRISON, espace avocat à habiter, intervenant peu- pour la MAF<br />
nel d’abaques, indices, organigrammes, vent Jean-Clau<strong>de</strong> mettre LEMONNIER, en exhergue architecte <strong>de</strong>s perspec- et expert pour la MAF<br />
calculs divers et autres tableaux normatives dépassant le cadre du quantifiable<br />
Coût <strong>de</strong> la formation : 30 € (repas compris)<br />
tifs, sous une volonté objective et louable stricto sensu.<br />
<strong>de</strong> cerner <strong>de</strong>s performances à atteindre, Nombre <strong>de</strong> participants : 30 personnes au minimum<br />
ne risque-t-elle pas à terme d’orienter Lieu : Ordre la <strong>de</strong>s En Architectes y regardant 111 bld <strong>de</strong> <strong>de</strong> l’Yser près, 76000 les ROUEN pionniers<br />
pensée architecturale sur <strong>de</strong>s chemins que furent F. L. Wright, Alvar Aalto, Sverre<br />
d’ « uniformisation » plus faciles Horaires et ras:<br />
<strong>de</strong> 9H30 Fehn à 17H00 et Hassan Fathy, ont ouvert la voie<br />
surants (économiquement, politique- PROGRAMME sans : plier sous la dictature <strong>de</strong> la technoment,<br />
temporellement, etc), et <strong>de</strong> blologie pure. En se posant la question <strong>de</strong><br />
quer l’idée subjective du génie 1-Les du responsabilités lieu savoir professionnelles ce que signifient <strong>de</strong>s architectes les nouveaux et <strong>de</strong> leurs enpartenaires<br />
- La responsabilité décennale et les <strong>de</strong>ux garanties annexes : la garantie <strong>de</strong> bon fonctionnement<br />
si chère aux architectes et concepteurs jeux <strong>de</strong> l’architecture « verte » ou « dura-<br />
et la garantie <strong>de</strong> parfait achèvement ;<br />
d’espaces à vivre, à habiter ? - La responsabilité ble civile », il <strong>de</strong> s’agit droit commun <strong>de</strong> recentrer : la responsabilité le débat civile archi- contractuelle et la<br />
responsabilité civile tectural délictuelle. sur une donnée essentiellement<br />
Sans négliger ou nier les approches éthique, évacuant par là même toute no-<br />
2- Assurances obligatoires <strong>de</strong>s architectes et <strong>de</strong> leurs partenaires<br />
mathématiques et techniques - dans L’assurance le obligatoire tion <strong>de</strong> <strong>de</strong> style, la responsabilité d’esthétique décennale et technicité <strong>de</strong>s intervenants au à l’acte <strong>de</strong> construire ;<br />
domaine <strong>de</strong> la construction, l’approche - L’assurance professionnelle profit d’une obligatoire démarche <strong>de</strong>s architectes qui se ; veut plus<br />
- L’assurance obligatoire <strong>de</strong> dommages à l’ouvrage.<br />
par <strong>de</strong>s processus alternatifs ou notre globale, transversale et sensible.<br />
nos professions sont amenées à osciller au<br />
travers <strong>de</strong> disciplines aussi variées que pointues.<br />
L’idée <strong>de</strong> complexité, la prise <strong>de</strong> conscience<br />
<strong>de</strong>s interactions, <strong>de</strong>s interdépendances, <strong>de</strong>s<br />
systèmes ouverts et dynamiques s’inscrivent<br />
dans un cadre historique d’évolution <strong>de</strong> la<br />
pensée. Les anciens repères, s’appuyant sur<br />
une vision cartésienne mécaniste <strong>de</strong> l’univers,<br />
sont balayés par l’apparition <strong>de</strong> notions telles<br />
que le désordre, le chaos, le flou, l’incertain,<br />
le contradictoire, l’aléatoire, le paradoxal. La<br />
linéarité, tant temporelle que spatiale, est<br />
également remise en question au profit <strong>de</strong><br />
la notion <strong>de</strong> cycle. La complexité ouvre les<br />
portes d’une logique fonctionnant en réseau<br />
où les systèmes <strong>de</strong> rétroactions et <strong>de</strong> régulations<br />
diverses obligent à dépasser l’idée <strong>de</strong><br />
système clos, tout en ayant conscience <strong>de</strong> la<br />
finitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> notre terre.<br />
La pensée holistique exprime une recherche<br />
d’équilibre entre rationalité et intuition. Autrement<br />
dit, elle mobilise à la fois l’hémisphère<br />
gauche <strong>de</strong> notre cerveau qui effectue <strong>de</strong>s<br />
tâches logiques, linéaires, séquentielles et<br />
analytiques, et l’hémisphère droit qui synthétise<br />
plus qu’il n’analyse [cf L’Homme aux<br />
<strong>de</strong>ux cerveaux <strong>de</strong> Daniel PINK, Ed. Robert<br />
Laffont, 2007].<br />
Le développement<br />
durable en tant que<br />
système complexe.<br />
Thèse <strong>de</strong> F. PELLAUD<br />
(Université <strong>de</strong> Genève)<br />
FORMATION<br />
Edgar MORIN considère que l’homme est<br />
partagé entre <strong>de</strong>ux génies. D’un côté, le génie<br />
technologique nous permet d’anticiper,<br />
<strong>de</strong> former <strong>de</strong>s projets et <strong>de</strong> les exécuter sur<br />
le long terme ; il fonctionne sur l’hémisphère<br />
gauche <strong>de</strong> notre cerveau, doué <strong>de</strong> rationalité<br />
et d’abstraction. C’est à lui que nous <strong>de</strong>vons<br />
le développement <strong>de</strong> l’outil qui a fait passer<br />
l’humanité <strong>de</strong> la traction humaine puis animale<br />
à la traction mécanique, ou encore <strong>de</strong><br />
la communication orale puis écrite à la communication<br />
virtuelle et numérique. De l’autre,<br />
le génie imaginatif qui se rapporte à la partie<br />
droite <strong>de</strong> notre cerveau, se caractérise par<br />
une capacité plus sensible d’inventivité. C’est<br />
ici que s’expriment notre sens esthétique, notre<br />
sensibilité, nos émotions, ou encore notre<br />
aptitu<strong>de</strong> participative. Avec lui, nous inventons<br />
<strong>de</strong>s histoires peuplées <strong>de</strong> chimères, <strong>de</strong>s symboles<br />
ou autres représentations grâce auxquels<br />
nous formons notre vision du mon<strong>de</strong> et<br />
donnons un sens à notre existence.<br />
Cartographie <strong>de</strong>s connaissances, 2008,<br />
Marco QUAGGIOTTO<br />
Page d’accueil du site Visual Complexity<br />
Face à l’émergence <strong>de</strong> cette nouvelle complexité,<br />
la volonté <strong>de</strong> contrôler et <strong>de</strong> maîtriser<br />
le réel reste le cheval <strong>de</strong> bataille <strong>de</strong>s sciences<br />
et <strong>de</strong>s techniques. La société a besoin<br />
d’indicateurs fiables et crée <strong>de</strong>s outils en<br />
conséquence qui lui permettent d’objectiver<br />
sa pensée. Le développement durable se<br />
construit tous les jours, collectivement et entre<br />
<strong>de</strong> plein pied dans ce nouveau champ <strong>de</strong> la<br />
complexité sociétale. Il lui faut donc <strong>de</strong>s repères,<br />
<strong>de</strong>s indices qui permettent <strong>de</strong> mesurer le<br />
chemin parcouru, <strong>de</strong> juger <strong>de</strong> la pertinence<br />
<strong>de</strong> telle ou telle politique, <strong>de</strong> tel ou tel effort<br />
<strong>de</strong>mandé aux citoyens ou à une catégorie<br />
MÉMOIRE : suite<br />
particulière d’acteurs. Des indicateurs plus<br />
ou moins simples, en tout cas réputés fiables,<br />
clairs et parlant pour tout le mon<strong>de</strong>.<br />
Les progrès scientifiques et leurs diverses<br />
applications sont les moteurs <strong>de</strong>s transformations<br />
<strong>de</strong> nos sociétés contemporaines.<br />
La mondialisation <strong>de</strong>s échanges accentue<br />
la prolifération <strong>de</strong>s effets induits par les technosciences<br />
tant au niveau social, qu’économique<br />
et écologique. L’homme dans sa quête<br />
<strong>de</strong> maîtrise <strong>de</strong> son environnement est entré<br />
dans une espèce d’aliénation jubilatoire d’accumulation<br />
<strong>de</strong> défis technologiques. Une découverte<br />
en appelle une autre. L’exigence <strong>de</strong><br />
nouveaux produits sources <strong>de</strong> profits pousse<br />
nos contemporains à aller toujours plus avant,<br />
et la course permanente à l’innovation semble<br />
ne plus pouvoir s’arrêter, entraînant dans<br />
son sillage <strong>de</strong> tristes conséquences collatérales<br />
inévitables. Le savoir va bien plus vite que<br />
la sagesse pour les conduire, d’où une perte<br />
<strong>de</strong> sens et <strong>de</strong> repères pour une part grandissante<br />
d’entre nous.<br />
ALIÉNATION DU TOUT JUSTIFIER… GÉNIE<br />
TECHNOLOGIQUE ET GÉNIE IMAGINATIF ?<br />
Calculs, bilans et autres analyses quantifiées<br />
sont-ils à prendre strictement à la lettre ? Le<br />
concepteur ne doit-il pas les regar<strong>de</strong>r avec<br />
pru<strong>de</strong>nce, plutôt que leur donner une valeur<br />
impondérable et inévitable. Certes, ils donnent<br />
<strong>de</strong>s indications, permettent <strong>de</strong> mieux<br />
comprendre les enjeux, mais, encore faut-il<br />
savoir les interpréter suivant un contexte spécifique.<br />
Nécessaires et indispensables pour<br />
permettre à nos pratiques d’évoluer, les divers<br />
systèmes d’évaluation <strong>de</strong>vront forcément<br />
muter et s’affiner au fur et à mesure <strong>de</strong> l’évolution<br />
<strong>de</strong> nos connaissances, avec le risque<br />
pour certains praticiens <strong>de</strong> tenir lieu d’outils<br />
<strong>de</strong> conception, plutôt que d’outils d’ai<strong>de</strong> à la<br />
conception.<br />
La qualité durable d’un bâtiment ne peut se<br />
limiter à ces points spécifiques qui à coup sûr<br />
peuvent être évalués. Il y a forcément nécessité<br />
<strong>de</strong> s’intéresser à <strong>de</strong>s critères fondamentaux<br />
moins quantifiables : la qualité spatiale,<br />
le beau, le désirable, les volumétries, les jeux<br />
<strong>de</strong> lumières, les sensations, l’atmosphère, etc.<br />
Tout ce qui fait que l’usager appréhen<strong>de</strong> un<br />
lieu, un espace à vivre, permet <strong>de</strong> ressentir<br />
une qualité sensorielle évi<strong>de</strong>nte qui distingue<br />
chaque approche architecturale. Il s’agit pour<br />
le concepteur <strong>de</strong> trouver les équilibres intelligents<br />
qui porteront son projet vers une démarche<br />
et un mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> vie durable, plutôt que<br />
<strong>de</strong> créer un bâtiment HQE ou un écoquartier<br />
durable.<br />
La nécessité <strong>de</strong> quantifier ne peut par conséquent,<br />
se substituer ni à l’intelligence, ni à<br />
l’imagination. Elle ne fait que donner une<br />
matière plus rigoureuse et « rassurante ». Le<br />
développement durable a besoin <strong>de</strong> tels instruments,<br />
mais ce ne sont que <strong>de</strong>s ai<strong>de</strong>s à la<br />
décision, pas <strong>de</strong>s instruments pour produire<br />
la solution « miracle », pour prendre la décision<br />
à la place <strong>de</strong>s concepteurs.<br />
Pour être reconnue et agir en responsable,<br />
l’architecture d’aujourd’hui a besoin <strong>de</strong> se<br />
référer à <strong>de</strong>s réseaux tissés au gré <strong>de</strong>s réflexions<br />
et <strong>de</strong>s concertations. Nos mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong><br />
pensée n’étant pas en phase avec la com-<br />
plexité <strong>de</strong> nos sociétés, l’architecture en tant<br />
que production ou process issue <strong>de</strong> cette<br />
complexité, a besoin <strong>de</strong> se sentir <strong>de</strong> quelque<br />
part, en <strong>de</strong>s espaces relativement stables,<br />
appréhendables et appropriés pour la meubler<br />
<strong>de</strong> repères (signaux, indices) et valeurs<br />
qui l’inscrivent <strong>de</strong> plus en plus dans <strong>de</strong>s démarches<br />
<strong>de</strong> « justifications mathématiques »<br />
dont les bureaux d’étu<strong>de</strong>s se font les portes<br />
paroles.<br />
L’idée <strong>de</strong> développement durable en voulant<br />
s’inscrire et répondre aux maux <strong>de</strong> notre société,<br />
ne risque t-elle pas finalement <strong>de</strong> fermer<br />
les portes à une poésie plus aléatoire<br />
<strong>de</strong> notre mon<strong>de</strong>… chiffres, labels, normes,<br />
quantités, etc … Que reste t-il pour l’aléatoire,<br />
le hiatus, la poésie, et tout ce qui relève du<br />
sensible ?<br />
« Si l’on fait fi <strong>de</strong> l’homme dans notre travail,<br />
artistique ou technologique, comment protéger<br />
les petits hommes dans notre mon<strong>de</strong><br />
mo<strong>de</strong>rne mécanisé ? »<br />
Discours du 3 janvier 1955 à l’académie <strong>de</strong><br />
Finlan<strong>de</strong>, - Alvar AALTO<br />
Complexe, la pensée architecturale dépend<br />
bien souvent <strong>de</strong> nos sensibilités et d’un panel<br />
<strong>de</strong> subjectivités à priori non quantifiables.<br />
L’objectivité aliénante du développement durable<br />
qui semble poindre aujourd’hui peutelle<br />
faire bon ménage avec la part <strong>de</strong> « je ne<br />
sais quoi » qui qualifie souvent la qualité spatiale<br />
produite, le ressenti <strong>de</strong> l’usager ?<br />
L’incessante recherche <strong>de</strong> consensus qui<br />
semble caractériser actuellement l’approche<br />
objective du développement durable témoigne<br />
<strong>de</strong> la volonté « politique » sous-jacente<br />
<strong>de</strong> supprimer tout rapport conflictuel (donc<br />
sensible) par du quantifiable, vérifiable (donc<br />
pragmatique). Or, toute situation paradoxale<br />
ne cesse <strong>de</strong> mettre en évi<strong>de</strong>nce les aspects<br />
antagonistes et pourtant si souvent complémentaires<br />
dont elle est formée.<br />
La croyance en une science toute puissante<br />
a tendance à masquer les problèmes liés<br />
à la gestion <strong>de</strong> l’incertitu<strong>de</strong>. C’est cette part<br />
d’incertitu<strong>de</strong> et <strong>de</strong> subjectif qui enrichira et<br />
qualifiera le projet. Une remise en question<br />
<strong>de</strong> notre pratique professionnelle et mo<strong>de</strong><br />
<strong>de</strong> pensée est donc à reconstruire en tenant<br />
compte <strong>de</strong> ces paradoxes et <strong>de</strong> ces ambiguïtés.<br />
Conseil Régional <strong>de</strong> l’Ordre <strong>de</strong>s Architectes - 1