03.06.2013 Views

Volet en ligne - Solaris

Volet en ligne - Solaris

Volet en ligne - Solaris

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

184<br />

S OLARIS 183<br />

les lecteurs de g<strong>en</strong>re, il y a un réel plaisir de voir au cinéma une<br />

discussion sur un thème établi: il n’est pas rare pour les auteurs<br />

de SF&F de s’inspirer d’œuvres précéd<strong>en</strong>tes, d’y apporter leurs<br />

propres idées et ainsi de faire évoluer le g<strong>en</strong>re. Au cinéma, ces<br />

conversations sont plus rares (les grands studios sont soucieux<br />

d’éviter toute appar<strong>en</strong>ce de plagiat) mais le fait est que ce film est<br />

plus intéressant si l’on a vu Groundhog Day.<br />

Il faudra cep<strong>en</strong>dant être indulg<strong>en</strong>t <strong>en</strong>vers un départ laborieux<br />

et une cinématographie handicapée par les limites du budget. La<br />

nature horrifique du film fait <strong>en</strong> sorte qu’il y a plusieurs mom<strong>en</strong>ts<br />

déroutant à subir, mais on constatera que le film converge aussi<br />

vers une leçon spirituelle: nos erreurs nous emprisonn<strong>en</strong>t, et ce<br />

n’est qu’<strong>en</strong> cherchant l’expiation que nous pouvons nous <strong>en</strong> sortir<br />

– un habile rappel thématique de l’<strong>en</strong>fer de la toxicomanie auquel<br />

t<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t d’échapper nos protagonistes. (Pour ceux qui trouveront<br />

cette conclusion trop g<strong>en</strong>tille, on recommandera de ne pas manquer<br />

la courte scène horrifique tapie un peu après le générique de<br />

fin.) On trouvera aussi amusant que, dans un film canadi<strong>en</strong>, un<br />

mom<strong>en</strong>t crucial de la conclusion soit signalé par l’apparition de<br />

flocons de neige.<br />

Repeaters n’avait aucune chance d’être populaire <strong>en</strong> salles:<br />

trop dérivatif, trop déprimant, trop petit budget. C’est au petit écran<br />

que le film trouvera une audi<strong>en</strong>ce prête à donner une chance à un<br />

petit film d’appar<strong>en</strong>ce peu prometteuse.<br />

L’autre surprise du trimestre, c’est Mr. Nobody [v.f.] : un<br />

auth<strong>en</strong>tique film de sci<strong>en</strong>ce-fiction prés<strong>en</strong>tant réalités parallèles,<br />

colonisation marti<strong>en</strong>ne, réalité quantique et vision du futur. Les<br />

premières cinq minutes, brillantes et d<strong>en</strong>ses conceptuellem<strong>en</strong>t,<br />

expos<strong>en</strong>t une bonne partie des mérites du film alors qu’<strong>en</strong> 2092<br />

un vieil homme se remémore une vie aux détails contradictoires.<br />

Ce que le spectateur compr<strong>en</strong>d, c’est que la vie du protagoniste<br />

est explorée <strong>en</strong> arboresc<strong>en</strong>ce, selon les choix qu’il aurait pu faire<br />

à divers mom<strong>en</strong>ts de sa vie. Le scénariste/réalisateur Jaco Van<br />

Dormael se sert évidemm<strong>en</strong>t des outils de la SF pour explorer des<br />

questions de choix, de hasard et de responsabilité personnelle.<br />

L’ess<strong>en</strong>tiel du film se déroule dans un Montréal contemporain.<br />

S’y crois<strong>en</strong>t des acteurs de r<strong>en</strong>om tels Jared Leto, Diane Kruger et<br />

Sarah Polley. Plusieurs effets spéciaux bi<strong>en</strong> employés nous don n<strong>en</strong>t<br />

des visions du monde de 2092, d’un vaisseau <strong>en</strong> route vers Mars<br />

ou bi<strong>en</strong> d’un univers altéré sans la prés<strong>en</strong>ce du protagoniste.

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!