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Ces dames défilent ! - Mont-Calme

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LE JOURNAL DE LA FONDATION<br />

avril 2009<br />

<strong>Ces</strong> <strong>dames</strong> <strong>défilent</strong> !<br />

N° 38<br />

<strong>Mont</strong>-<strong>Calme</strong> danse au son de l’accordéon<br />

La commission du personnel s’est mise au travail


Sommaire<br />

Mes 250 mots... ____________ 2<br />

Ecoutons Bernard Ennuyer ___ 3<br />

Thé, musique et danse _______ 5<br />

Portrait: Yvonne Mayor _____ 7<br />

Hommage à René Burnet ____ 9<br />

<strong>Ces</strong> <strong>dames</strong> sur leur 31 ! _____ 11<br />

Du racisme à <strong>Mont</strong>-calme ? __ 13<br />

Commission du personnel ____ 14<br />

Le coin des soignants _______ 15<br />

J’aime / j’aime pas… _______ 16<br />

En Bref… _________________ 17<br />

Journal «Vivre à <strong>Mont</strong>-<strong>Calme</strong>»<br />

Fondation <strong>Mont</strong>-<strong>Calme</strong><br />

Rue du Bugnon 15<br />

1005 Lausanne<br />

Tél: 021 310 33 33<br />

Fax: 021 310 33 22<br />

Courriel: jacques.lambelet@montcalme.ch<br />

URL: www.vivre-vivre.ch<br />

Rédaction Ont collaboré à ce numéro:<br />

Jérôme Azau<br />

Bella Dos Santos<br />

Isabelle Guisan<br />

Anouk Kalas<br />

Rosita Pedezert<br />

Camille Thélin<br />

Corrections:<br />

Isabelle Guisan<br />

Mise en page et réalisation:<br />

Jacques Lambelet<br />

Parution: 500 exemplaires, 4 fois par année.<br />

Date de sortie du prochain numéro: juin 2009<br />

1<br />

Les images portant la marque ©grimm<br />

sont de Christiane Grimm<br />

Mes 250 Mots…<br />

Camille Thélin<br />

Des examens à <strong>Mont</strong>-<strong>Calme</strong><br />

Depuis 2006, j’encadre les apprentis de la Fondation <strong>Mont</strong>-<strong>Calme</strong> et je<br />

suis psychologue auprès des UAT (Unité d’Accueil Temporaire). En maijuin<br />

prochain, ce sera une expérience particulière pour sept de nos treize<br />

apprentis. En effet, ils devront subir des examens finaux afin d’obtenir leur<br />

diplôme après trois ans d’études.<br />

Depuis trois ans, ils apprennent avec passion leur métier d’Assistant Socio-<br />

Educatif, d’Assistant en Soins et Santé Communautaire ou de Gestionnaire<br />

en Intendance. Ce sont en effet les futurs professionnels en EMS.<br />

Pendant ces deux mois, il est possible que vous rencontriez des personnes<br />

qui viendront suivre nos apprentis. Ce sont les « experts ». Ce sont eux qui<br />

jugeront si nos apprentis peuvent obtenir leur diplôme ou non.<br />

Même si nous les suivons au quotidien, même si vous les trouvez sympas<br />

et s’ils apprennent beaucoup à votre contact, nos apprentis commencent à<br />

stresser « grave » comme ils disent.<br />

Alors si vous vous rendez compte que deux personnes les observent pendant<br />

un atelier, soyez aussi gentils que d’habitude (voire un peu plus), mettez nos<br />

apprentis à l’aise. Nous savons tous qu’ils sont capables d’y arriver, ils nous<br />

le prouvent tous les jours d’ailleurs, mais ce serait dommage qu’un pic de<br />

stress fasse tout capoter !<br />

Je tiens à vous remercier toutes et tous, résidents et visiteurs, ainsi que le<br />

personnel de la Fondation <strong>Mont</strong>-<strong>Calme</strong> pour l’accueil, le soutien, le partage<br />

que vous apportez chaque jour à nos apprentis.<br />

2


Vivre, même très âgé, c’est prendre des risques<br />

Ecoutons Bernard Ennuyer<br />

Bernard Ennuyer est un homme étonnant qui bouscule les idées<br />

reçues. A 64 ans, il dirige un centre d’aide à domicile à Paris et<br />

publie des livres autour du vieillissement.<br />

©grimm<br />

Il est venu exprès de Paris le 21 janvier 2009 pour dialoguer à la Fondation<br />

<strong>Mont</strong>-<strong>Calme</strong> avec une dizaine de résidents l’après-midi puis le soir captiver<br />

une soixantaine d’auditeurs en parlant autour du thème « autonomie et prise<br />

de risque dans l’accompagnement de la personne âgée ».<br />

D’abord, il nous met en garde contre les opinions trop hâtives sur les<br />

personnes âgées en rappelant que nous sommes tous différents lorsque nous<br />

sommes seuls ou en interaction. M. Ennuyer qui au départ était ingénieur<br />

propose une comparaison scientifique : si on veut bien voir une particule, on<br />

doit l’éclairer et du coup, en l’éclairant on la « bouscule », on ne sait donc pas<br />

comment elle est quand elle n’est pas éclairée. Cela signifie que l’on ne sait<br />

jamais vraiment comment se comporte et vit une personne âgée lorsqu’elle<br />

est seule chez elle. Quand on voit la personne, elle est en interaction avec<br />

soi, cela fausse la donne et il faut en tenir compte.<br />

Ensuite, et il insiste sur ce point, vivre, c’est toujours prendre des risques<br />

(rouler en voiture, boire de l’alcool, fumer, manger gras, etc). Donc les<br />

«vieux» - M. Ennuyer n’hésite pas à dire avec tendresse «les vieux»<br />

- s’ils veulent vivre, prennent des risques. Il faut naturellement tenter<br />

de minimiser ces risques mais s’il n’y a plus de liberté, quelle vie nous<br />

reste-t-il ? L’inquiétude des proches est légitime mais il faut laisser vivre<br />

les gens et écouter ce qu’ils ont à dire ! Il faut aussi admettre que dans<br />

certaines situations, il n’y a pas de bonne solution. Acceptons notre<br />

impuissance (principe d’incertitude d’Eisenberg) !<br />

Reste que l’autonomie a une dimension collective aussi, l’autonomie<br />

individuelle est tributaire des décisions de la collectivité. Or, nous<br />

vivons dans une société qui met en garde contre la prise de risque tout en<br />

multipliant les risques ! On nous dit par exemple de manger sainement<br />

mais les gens sans moyens n’ont pas forcément le choix car les aliments<br />

«bon marché» sont mauvais pour la santé.<br />

Jusqu’où la société laisse-t-elle les gens vivre librement ? Celui qui<br />

ne pense pas comme tout le monde risque d’être taxé d’incapacité de<br />

discernement. Il faut donc se demander s’il s’agit vraiment d’une perte<br />

de capacité de discernement ou si nous n’avons pas tendance à estimer<br />

qu’il y a perte de capacité sitôt que les vieux ne font pas ce que l’on<br />

attend d’eux !<br />

M. Ennuyer n’hésite pas à affirmer que la démence des gens est parfois<br />

provoquée par celle de la société en citant le psychiatre Maisondieu<br />

qui voit dans la démence des personnes âgées la «raison poussée à<br />

l’extrême», soit une forme de résistance. Les outils qu’on utilise pour<br />

comprendre sont à la mesure de notre impuissance. Il faut faire attention<br />

que ce ne soit pas eux qui induisent le phénomène au bout du compte.<br />

3 4<br />

Isabelle Guisan


Animation dans le cadre de l’Espace Soins +<br />

Thé, musique et danse<br />

Le 26 mars, dans le cadre des animations de l’Espace Soins +,<br />

Benito organisait un thé dansant à la salle d’accueil.<br />

L’orchestre a enchaîné valses et tangos, soutenu par Sava, son jeune batteur.<br />

Les résidants ainsi que les familles ont répondu présent à l’invitation au thé<br />

dansant de l’Espace Soins + de jeudi dernier. L’orchestre, a été formé pour<br />

l’occasion: Jacques à l’accordéon, Anne-Laure au violoncelle, accompagnés<br />

par Sava à la batterie et Laura au piano.<br />

Le répertoire varié a démangé les résidants qui se sont levés à plusieurs<br />

reprises pour danser. Ceux qui ne dansaient pas battaient la mesure, semblant<br />

donner la cadence à l’accordéoniste. On a vu aussi des pieds et des jambes<br />

s’agiter en rythme.<br />

Tout le monde a chanté cet après-midi là, des airs proposés par l’orchestre qui<br />

affrontait son premier public. Les spectateurs, attentifs, ont été indulgents<br />

aux quelques fausses notes de l’accordéon, mais l’ambiance était au rendezvous.<br />

Des gâteaux avaient été préparés spécialement pour l’occasion par Annick et<br />

la salle avait été décorée par Benito.<br />

Une première dans le cadre des thé dansants de <strong>Mont</strong>-<strong>Calme</strong>: l’animation<br />

musicale était prise en charge par des collaborateurs. L’expérience, positive,<br />

sera renouvelée. Au fait, l’orchestre n’a pas encore de nom, avez-vous une<br />

proposition ?<br />

Benito, organisateur de l’événement, ouvre le bal<br />

en invitant madame Baudat à danser.<br />

5 6


Portrait<br />

Yvonne «YVOMA» Mayor<br />

Yvonne Mayor qui fréquente les UAT depuis mai 2007 aime la<br />

musique et les gens. Un peu forcée de venir au début, elle admet<br />

volontiers aujourd’hui qu’elle se plaît beaucoup à <strong>Mont</strong>-<strong>Calme</strong>.<br />

Yvonne est née à Payerne en 1931. À la fin de ses études obligatoires, elle<br />

se lance dans la vente d’aspirateurs. Je faisais du porte à porte et un jour,<br />

une dame qui avait un salon de coiffure m’a proposé de vendre des produits<br />

de beauté.<br />

Elle rencontre son mari alors qu’il termine le Technicum de Fribourg.<br />

Celui-ci se rend compte que le porte à porte fonctionne bien et accompagne<br />

sa femme dans ses tournées. Rapidement, il lui propose de créer leur propre<br />

entreprise. C’est ainsi qu’est née la société YVOMA pour Yvonne Mayor.<br />

Nous avons rapidement engagé du monde parce que les affaires marchaient<br />

bien, nous avons formé des vendeuses qui sont grand-mère aujourd’hui.<br />

Si vous allez au Comptoir Suisse, sur le stand YVOMA, vous pourrez les<br />

rencontrer. Aujourd’hui c’est le fils d’Yvonne qui a repris les affaires.<br />

Il y a quelque temps, je suis retournée au Comptoir et en arrivant près de<br />

notre stand, j’entends: Euh ! Mais c’est la mère Mayor !<br />

Un attroupement s’était formé autour de moi, des vendeuses que j’avais<br />

formées, cela m’a fait un choc de voir que l’on ne m’avait pas oubliée.<br />

C’était trop pour moi, j’ai tourné les talons et je suis partie.<br />

Yvonne aime le chant par-dessus tout, son père était champion de jodle et<br />

lors d’un concours, un riche Américain lui a proposé de venir aux Etats-<br />

Unis, il y est resté trois ans. Ma mère chantait magnifiquement, elle n’a<br />

jamais appris le solfège mais elle était capable de reproduire d’oreille<br />

n’importe quel air avec son harmonica. Moi, j’ai hérité de ce don pour<br />

la musique, j’ai toujours aimé chanter, j’ai fait partie de la chorale de<br />

Cheseaux pendant quelques années, mais j’ai arrêté, cela ne me plaisait<br />

plus.<br />

À <strong>Mont</strong>-<strong>Calme</strong> je me sens bien, c’est idéal pour moi, c’est l’Amérique!<br />

Jamais je n’aurais pensé tomber dans un endroit comme ça, c’est un<br />

cadeau! Les gens sont à l’écoute. Si on a des problèmes on peut en parler.<br />

Chez moi je m’ennuie, quand j’arrive ici je suis bien, je ne dis pas cela<br />

pour passer la pommade, c’est pas le genre de la maison.<br />

Au début je ne voulais pas venir, je pleurais, je ne voulais pas aller «chez<br />

les fous», on m’avait dit: va pas là-bas, c’est pour les gens qui sont gagas!<br />

Aujourd’hui je suis redevenue la bonne femme que j’étais quand j’étais<br />

jeune. Je crains le jour où on me dira que je ne peux plus venir. Il y a<br />

quelque temps, j’ai rencontré une copine d’école qui m’a dit: Je reconnais<br />

l’Yvonne d’avant !<br />

Propos recueillis par Jacques Lambelet<br />

Les vendeuses Yvoma avec Yvonne tout à gauche<br />

7 8


Hommage à Monsieur René Burnet<br />

Adieu Monsieur !<br />

Ancien chef de service de la santé publique du canton de Vaud,<br />

Monsieur Burnet nous a quittés le 29 décembre dernier.<br />

Ce pourrait-être un conte de Dickens ou un roman de Zola. Il était né au début<br />

du 20 ème siècle, au sortir de la grande guerre, son père avait fui le foyer familial<br />

dès ses premiers cris.<br />

Sa mère l’avait dignement et modestement élevé dans un petit village des<br />

montagnes bernoises. Élève studieux, arrivé au bout de sa scolarité obligatoire,<br />

il était parti rejoindre une partie de sa famille à Lausanne pour trouver les<br />

moyens de survivre.<br />

C’est là que la référence misérabiliste s’arrête, car de ce point de départ difficile<br />

Monsieur Burnet est, dans les quelques années qui suivirent la mobilisation de<br />

39-45, devenu une personnalité du canton de Vaud. Non pas comme notable<br />

entre discours et verre de blanc ou étalage de fortune ostentatoire, mais comme<br />

agitateur visionnaire bien avant l’heure des soixante-huitards.<br />

Imaginez que cet homme que tout semblait condamné à la défense des<br />

traditions helvético-vaudoises en raison de son éducation, de son engagement<br />

civil, militaire comme politique a défendu des causes et remporté des combats<br />

qui ont propulsé le canton de Vaud dans une modernité dont il peut être fier<br />

aujourd’hui.<br />

Devenu chef de service dans l’administration vaudoise, cet homme a défendu<br />

l’éducation sexuelle, l’interruption de grossesse et mis en place le planning<br />

familial quand nos voisins européens n’osaient même pas prononcer le mot<br />

avortement.<br />

C’est ce même homme qui, au début des années soixante, a eu le courage de<br />

mettre fin au développement anarchique du système sanitaire vaudois en créant<br />

et imposant le plan hospitalier cantonal, unique en son genre et à cette époque.<br />

De ce plan sont nés le CHUV, l’OMSV (soins à domicile), la Commission<br />

cantonale de gérontologie et les EMS entre autres. Si plusieurs institutions lui<br />

doivent d’exister, bien des personnes lui doivent leur vie libre et confortable.<br />

En effet, révolté par la misère ou de l’indifférence, M. Burnet a été le mentor<br />

des victimes en tous genres des dérives autoritaires, handicapés, cas sociaux,<br />

requérants d’asile, faisant passer la lutte pour leur défense avant ses propres<br />

intérêts.<br />

Cet homme vient de nous quitter. En lisant ces lignes vous comprendrez<br />

certainement pourquoi la Fondation <strong>Mont</strong>-<strong>Calme</strong> qu’il a aussi créé de toutes<br />

pièces, offre un avenir à des vies passées.<br />

9 10<br />

Jérôme Azau


Défilé de mode intergénérationnel<br />

<strong>Ces</strong> <strong>dames</strong> sur leur 31 !<br />

Mardi 31 mars, quatre EMS et l’UAT Kanumera présentait un<br />

défilé de mode intergénérationel à la salle des fêtes de Renens.<br />

En, 2007, en vacances d’été à Palma de Majorque avec les résidants de l’EMS<br />

La Méridienne, Marisa Pinto et Dominique Dutoit ont improvisé un défilé en<br />

paréo dans l’hôtel où ils résidaient. L’idée a alors germé dans la tête des deux<br />

animateurs: pourquoi ne par organiser un vrai défilé ?<br />

Chose faite en mars 2009. La journée commence tôt pour les mannequins<br />

d’un jour qui vont présenter des robes créées pour elles sur mesure par des<br />

collégiens. <strong>Ces</strong> élèves des collèges vaudois de Verdeaux et du Léman, ont<br />

réalisé ces vêtements pendant leur cours de couture. Particularité de ce défilé:<br />

les mannequins vivent toutes en EMS.<br />

Dès leur arrivée à la salle de spectacle de Renens, elles ont droit à une séance<br />

de maquillage et de coiffure. Après un repas pris sur le pouce, ces <strong>dames</strong><br />

passent aux essayages et dernières retouches. Dès 13h30, les invités, des<br />

résidants des différents EMS de la région s’installent aux tables qui leur<br />

étaient réservées. À 15h00, le spectacle commence par un petit film de<br />

présentation puis laisse place au défilé.<br />

Chaque robe est portée par une personne âgée accompagnée sur scène par la<br />

créatrice ou le créateur du vêtement.<br />

<strong>Ces</strong> tandems s’en sont donnés à coeur joie mais sont tendus, il y a un concours<br />

à la clé.<br />

Le jury est formé de personnalités, Alain Morisod et Renata Libal, rédactrice<br />

en chef de Femina notamment. Il a la lourde tâche de choisir parmi les<br />

concurrents, la robe la plus originale, la plus belle.<br />

La robe noire avec ruban rouge créée par Gabriella et portée par Mme Zasso<br />

fait l’unanimité. Madame Hermina Spori de <strong>Mont</strong>-<strong>Calme</strong> a remporté le 3 e<br />

prix.<br />

À gauche, Alain Morisod félicite les lauréates: Mme Zasso avec<br />

Gabriella. Au centre, Mme Costa et à droite Mme Spori de <strong>Mont</strong>-<strong>Calme</strong> avec<br />

Anna.<br />

Alain Morisod remet les prix sous les acclamations du public. Une collation<br />

suit et, pour clore cette après-midi mémorable, l’accordéoniste Benoît<br />

Chabod, champion de France et vice champion du monde, fait voyager<br />

l’assemblée au rythme du tango et de la musique d’antan.<br />

Les participantes, reines d’un jour, ont été choyées et dorlotées, adulées<br />

même par un public nombreux. C’était pour certaines leur premier défilé,<br />

celui dont elles avaient toujours rêvé.<br />

11 12


Lutter contre les discriminations.<br />

Du racisme à <strong>Mont</strong>-<strong>Calme</strong> ?<br />

Une recherche menée par la Croix-Rouge et l’institut la Source<br />

veut cerner les discriminations et proposer des mesures pour<br />

améliorer les relations entre différentes cultures.<br />

Depuis début février, le projet «Diversité culturelle en EMS» a démarré.<br />

Son but : veiller à l’égalité des chances des collaborateurs, prévenir et<br />

lutter contre les discriminations, d’où qu’elles viennent, pour améliorer le<br />

climat de respect et de liberté pour le personnel et les résidents.<br />

D’ici à avril 2009, trois groupes menés par une collaboratrice de la Croix-<br />

Rouge et une professeur de l’Institut la Source vont discuter chacun deux<br />

fois deux heures de cette thématique. Un premier groupe réunit les cadres<br />

de <strong>Mont</strong>-<strong>Calme</strong>. Un second groupe est composé, sur une base volontaire,<br />

de sept ou huit membres du personnel, suisses et étrangers, de tous les<br />

services. Un troisième groupe réunit, toujours sur une base volontaire, des<br />

« personnes concernées », qu’elles soient suisses ou étrangères, venant de<br />

tous les services également.<br />

Un quatrième groupe devrait réunir des résidents. Enfin, des interviews<br />

individuelles seront peut-être réalisées avec des membres du personnel<br />

qui le souhaitent. Rien de ce qui sera dit lors des séances ne circulera<br />

dans l’institution et les enregistrements ne seront utilisés que par les<br />

responsables du projet pour être détruits à la fin de la recherche.<br />

Des mesures pour améliorer ce qui devrait l’être dans les relations de<br />

travail et l’attitude de l’institution seront proposées en seconde partie<br />

d’année 2009.<br />

Commission du personnel<br />

Du pain sur la planche !<br />

Une nouvelle commission du personnel a commencé à travailler<br />

à <strong>Mont</strong>-<strong>Calme</strong>.<br />

Sous la houlette de Dominique Pavid qui la préside, la nouvelle commission<br />

du personnel s’est mise au travail en janvier 2009. Elle compte huit autres<br />

membres, soit Catherine Berntsen (administration), Anabela Fonseca (aides<br />

infirmières), Isabelle Guisan (socio-culturel), Yvette Kabonwa (ASSC),<br />

Rosetta Maljoku (service hôtelier et femmes de ménage), Laurence Paratte<br />

(veilleuses), Carlos Weguener (service technique) et Nerisa Winkler<br />

(infirmières).<br />

Parmi les premières actions, le personnel a été appelé à remplir un<br />

questionnaire - anonyme - pour exprimer sa satisfaction ou son insatisfaction<br />

sur ses conditions de travail, la communication avec la hiérarchie, etc.<br />

Des mesures très concrètes ont déjà été proposées par quelques soignants<br />

et membres du service socio-culturel pour mieux se connaître et mieux<br />

communiquer autour des résidents.<br />

Chaque membre du personnel peut désormais déposer ses remarques,<br />

critiques, questions, dans une boîte aux lettres placée à l’entrée de la cafétéria.<br />

Par ailleurs, les séances de la commission sont annoncées à l’avance et<br />

chacun peut venir y assister.<br />

13 14


Le coin des soignants<br />

Une profession de choix<br />

Se former dans les soins demande de la rigueur pour apprendre,<br />

de la réflexion (pourquoi le faire et comment le faire), avec une<br />

évaluation quotidienne des résultats.<br />

Avoir vraiment l’envie de s’occuper de ceux qui sont malades et souffrants.<br />

Etre disponible, avoir de la patience et du caractère, savoir ce que l’on veut<br />

pour nous-même et comment le donner aux autres. Être humble, reconnaître<br />

ses erreurs, avoir envie d’aller de l’avant, s’enrichir des expériences<br />

d’autrui.<br />

Il y aura sans doute dans ce parcours d’apprentissage, avec les difficultés<br />

qui se présenteront, du découragement, des doutes aussi. Mais mener une<br />

réflexion approfondie sur soi-même et ce que l’on peut donner et comment<br />

le faire, est un bon début.<br />

Les examens finaux des Assistants socio-éducatifs et Assistants en soins et<br />

santé communautaire approchent. Je désire offrir mes encouragements à<br />

ceux qui s’y préparent.<br />

Rosita Pedezert<br />

Le «j’aime / j’aime pas» de<br />

Bella Dos Santos<br />

Bella travaille à <strong>Mont</strong>-<strong>Calme</strong> depuis 18 ans (elle attend son cadeau). Elle<br />

est mariée depuis 20 ans. Maman d’une fille de 14 ans, Bella espère bienôt<br />

avoir des jumeaux.<br />

J’aime J’aime pas<br />

Dormir...<br />

pour récupérer des nuits où je fais<br />

trop la fête.<br />

La tranquillité...<br />

quand je suis très fatiguée.<br />

Danser...<br />

c’est une façon de faire de l’exercice<br />

à bon marché.<br />

Mon travail...<br />

j’aime beaucoup mon travail, je le<br />

fais avec mon cœur.<br />

Les hommes grands...<br />

étant petite, je me sens en sécurité<br />

auprès d’eux.<br />

15 16<br />

©grimm La jalousie...<br />

cela nous empêche de vivre<br />

tranquillement.<br />

Me lever tôt...<br />

je suis une couche tard.<br />

L’hypocrisie...<br />

je préfère entendre la vérité en face.<br />

Que l’on me commande...<br />

je n’aime pas quand mon mari me<br />

dit ce que je dois faire, je préfère<br />

avoir l’initiative moi-même.<br />

La désorganisation...<br />

je n’aime pas lorsque les choses ne<br />

sont pas organisées.


En Bref…<br />

Nouvelle visite des cuisines du CHUV<br />

Vingt-cinq résidants et membres du personnel ont visité, en petits groupes<br />

guidés par des responsables du lieu, les immenses cuisines du CHUV.<br />

Elles livrent chaque jour les repas de <strong>Mont</strong>-<strong>Calme</strong> mais surtout en produisent<br />

4500, dont plus de la moitié pour le personnel du CHUV.<br />

Un véritable labyrinthe hyper bien organisé où<br />

chaque nouvelle visite permet d’acquérir des<br />

informations passionnantes. Merci, M. Rensch, de<br />

nous accueillir toujours aussi gentiment !<br />

Travaux dans la salle d’accueil<br />

Dès le 15 avril, d’importants travaux<br />

auront lieu à la salle d’accueil au rez<br />

sud. Ils dureront deux à trois mois.<br />

Les cérémonies religieuses auront lieu<br />

à la salle de cours. Le lieu des autres<br />

événements (thé dansant, concerts, etc.)<br />

vous sera indiquée ultérieurement.<br />

Une bibliothèque à disposition<br />

Au rez Nord, la bibliothèque de <strong>Mont</strong>-<strong>Calme</strong> est à la disposition de tout le<br />

personnel. Vous êtes invités à emprunter des livres qui ont pour thème: les<br />

soins, la psychologie, l’informatique, l’anatomie, etc.<br />

Pour emprunter un livre ou pour plus d’informations, contactez Anouk Kalas<br />

17<br />

Salade: roquette de truite fumée<br />

truite fumée : 400 g Détaillez la truite fumée à chaud en<br />

roquette : 100 g<br />

bâtonnets.<br />

tomate grappe : 4<br />

Nettoyez la salade. Taillez les tomates<br />

yaourt bulgare : 1<br />

en quartiers.<br />

capucine : 1 barquette<br />

Réalisez la sauce: assaisonnez le yaourt<br />

citron : 1<br />

huile d’olive<br />

bulgare du jus de citron et montez<br />

safran<br />

légèrement à l’huile d’olive. Colorez<br />

de safran.<br />

Dressez dans une assiette individuelle ou dans un bol.<br />

Disposez sur la salade assaisonnée les filets de<br />

truite fumée, les pétales de fleurs et les<br />

quartiers de tomates grappes.<br />

Décorez d’un cordon de sauce yaourt.<br />

Jeux<br />

Vrai ou faux ?<br />

En France, les premières émissions de télévision<br />

eurent lieu en 1921.<br />

par mail à l’adresse suivante: anouk-300@hotmail.com Solution des jeux du n°37<br />

Charlie Chaplin se maria quatre fois.<br />

VRAI<br />

18


Présence remarquée de résidentes de <strong>Mont</strong>-<strong>Calme</strong> au défilé de mode intergénérationnel de Renens.<br />

Dessin: Nicole Matthey

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