Le coin lecture - Séminaire Saint-François
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2010- 2 0 1 1 P A G E 15<br />
Point de vue: pour ou contre les écureuils ?<br />
Par Charles Villeneuve et Philippe Sirois-Gaudreau<br />
Cette section de votre PRESSF met en scène différents points de vue sur des débats<br />
plutôt loufoques. À prendre avec légèreté.<br />
Dans cette première édition, deux guerriers s’affrontent dans un combat ultime où<br />
l’épée est remplacée par une série d’arguments solides. <strong>Le</strong> sujet de cette semaine :<br />
devrions-nous être pour ou contre la coexistence entre les écureuils et nous, les humains?<br />
Premier point de vue : Contre les écureuils.<br />
<strong>Le</strong>s écureuils peuvent sembler amicaux et mignons à l’observateur naïf, mais en réalité, ce<br />
sont des créatures perfides qui incarnent tous les vices de la société moderne : l’écureuil gourmand<br />
aux joues pleines de noix, l’avare qui cache tous ses biens loin des miséreux ou qui<br />
court tel un voleur après avoir pillé une mangeoire. Force est de constater que l’homme moderne<br />
est négativement influencé par le comportement égoïste et vicieux de ce rongeur. Il suffit<br />
de voir le comportement de nos semblables qui volent égocentriquement les ressources de<br />
leurs homologues humains pour constater que quelque chose cloche. La violence que nous<br />
manifestons quotidiennement pour défendre nos biens (et ce, inutilement) n’est-elle pas directement<br />
liée à notre coexistence avec les écureuils, qui ont manifestement un impact désolant<br />
sur nos vies? Étudiants, rendez-vous à l’évidence : un monde sans écureuil serait sans doute<br />
un monde de paix.<br />
-Charles Villeneuve<br />
Deuxième point de vue : Pour les écureuils.<br />
Certains individus s’acharnent à manifester leur mécontentement face à la présence d’écureuils<br />
dans notre environnement commun. Cependant, ils semblent oublier une question incontournable<br />
qu’il faut absolument se poser si l’on veut débattre sur le sujet : qu’en est-il du<br />
tord que nous, humains, causons aux écureuils ? N’envahissons-nous pas leurs écosystèmes à<br />
cause de l’expansion urbaine dont nous sommes responsables ? Notre avide besoin d’étendre<br />
notre territoire, comblé par des projets immobiliers indifférents aux conséquences que ceux-ci<br />
peuvent apporter à la nature, n’est-il pas responsable des malheurs que subissent ces mignons<br />
rongeurs ? Si nous n’apprécions pas le mode de vie de nos cousins mammifères, il en demeure<br />
néanmoins que le respect doit être accordé à ces dignes individus, qui persistent bravement<br />
à vivre dans un environnement qui leur a été volé. Avant de se plaindre d’eux, ne serait-il pas<br />
davantage approprié de porter un regard sur soi-même ? De plus, ces rongeurs exercent-ils<br />
vraiment une mauvaise influence sur les êtres humains ? Serait-ce nous qui, au contraire, influençons<br />
ces animaux dans un sens négatif ? Ceci est très possible…<br />
-Philippe Sirois-Gaudreau<br />
P R E S S F