L'aventure du projet SPELE-EAU à Siou Blanc - accueil

La vallée du GAPEAU
Le Gapeau en amont de Solliès-Toucas
La source principale du fleuve est située sur la commune de Signes. Ses eaux ne sont pas issues de Siou Blanc mais du massif
karstique d’Agnis qui est la continuité orientale de la chaîne de la Sainte-Baume. Le massif d’Agnis semble avoir été sous visité,
voire ignoré jusqu’à aujourd’hui par les spéléologues. Les marches d’approches importantes rebuteraient-elles les explorateurs ?
Il est vrai que les formes karstiques d’Agnis sont moins spectaculaires que celles de Siou-Blanc.
Certains ont émis l’hypothèse qu’une partie des eaux du poljé de Signes pourrait passer sous le plateau de Siou-Blanc
pour une alimentation partielle du Ragas. Ceci reste à prouver par des colorations. Par contre, plus en aval, les eaux de Siou Blanc
contribuent à alimenter le débit du Gapeau à partir de sa rive droite. Si quelques belles résurgences pérennes ponctuent le cours
comme les Font du Thon et de la Rouvière, la majorité des exutoires sont des sources de débit modeste. Pourtant le Gapeau est un
fleuve avec un débit minimal respectable frôlant les 2,5m3/s près de son embouchure. Poussés par le vent d’est, les sables amenés à
la mer par le Gapeau ont formé la branche orientale du remarquable tombolo double qui relie la Presqu’île de Giens à la côte et où ont
été installés des marais salants.
La ripisylve (ou arborescence bordant la rivière) verdoyante est caractéristique des cours d’eaux méditerranéens. Elle est
principalement constituée d’arbres tel le platane, dont les énormes racines vont rechercher l’eau et dont les abondantes frondaisons
donnent une ombre généreuse et fraîche en été.
Là encore, l’homme a domestiqué les eaux, bâtissant des dizaines de kilomètres de canaux qui ont permis d’établir des cultures maraîchères,
fruitières et florales. Ensuite, l’attrait touristique régional et les besoins en surfaces constructibles ont provoqué le bétonnage
de l’arrière-pays. Au fil des années, les terres agricoles fertiles sont remplacées par des résidences pavillonnaires.
Mais, tout comme la Reppe, le Gapeau rappelle qu’il est le maître des lieux. Une statuette située au premier étage d’une maison qui
borde le fleuve rappelle le niveau de la crue de 1651 qui fit 44 victimes…
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« À un moment, les murailles ont
cédé la place à des tufs, vieux dépôts d’un
Gapeau d’autrefois, des tufs sculptés, creusés
de grottes fabuleuses, avec des fougères,
des capillaires,des scolopendres et des
mousses; aux voûtes : des stalactites... Ici,
il y a un lavoir; un peu plus loin une haute
fontaine à la vasque en bénitier, rocailleuse
et moussue. Ici le paysage s’élargit... Des
violettes tiennent compagnie au chemin et
le parfument ». Louis HENSELING (2)
La statue située au premier étage d’une maison de Belgentier indique le niveau
de la crue de1651
À l’amont, le côté obscur
Ces trois vallées sont bénies des dieux celtes, ligures et romains... Pour nous
spéléologues, nos divinités sont cachées plus en amont ; sous la masse calcaire
qui les alimente et qui domine la grande bleue ; c’est le grand relief que le
marin aperçoit du large, en arrière du Faron, du Coudon et du Mont Caume...
C’est notre terre, c’est SIOU BLANC...