L'aventure du projet SPELE-EAU à Siou Blanc - accueil
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as de puits est <strong>à</strong> 32 mètres sous l’eau.<br />
Les premières plongées en scaphandre autonome commencèrent en 1967 avec<br />
le Groupe d’Etudes et de Plongées Souterraines (G.E.P.S.) qui atteint -20, puis -33<br />
et, enfin, -60 en 1973. En 1982, Claude Touloumdjan atteint la profondeur de 82<br />
mètres (-122 par rapport <strong>à</strong> l’orifice). En juillet 1989, les nouveaux mélanges gazeux<br />
permettent des plongées plus profondes et le même plongeur atteint le fond d’un<br />
grand puits, <strong>à</strong> 105 mètres de profondeur par rapport au niveau de l’eau. En août de la<br />
même année, <strong>à</strong> l’initiative de P. Courbon, le suisse Jean-Jacques Bolanz, épaulé par les<br />
jurassiens <strong>du</strong> S.C. Saint-Claude et divers spéléologues locaux, explore un puits étroit<br />
au-del<strong>à</strong> <strong>du</strong> terminus Touloumdjan (17). Il en touche le fond <strong>à</strong> -118 par rapport au niveau<br />
de l’eau, soit 151 mètres plus bas que l’orifice. Ces deux visites, qui mobilisèrent<br />
des équipes différentes <strong>à</strong> deux semaines d’intervalle, avaient fait l’objet d’une sorte<br />
de compétition entre deux plongeurs de pointe... Les explorateurs se succédèrent<br />
dans la cavité sans échange d’information. On imagine l’ambiance relationnelle entre<br />
fouillent les plafonds <strong>du</strong> puits pour ne découvrir qu’une<br />
minuscule fissure laissant passer une petite arrivée d’eau.<br />
Pour revisiter le fond c’est la guigne ; la veille de la pointe<br />
un violent orage s’abat sur la région...le siphon devient<br />
trop trouble... (27-28).<br />
En parallèle d’autres plongées de moindre<br />
envergure ont été organisées. Ce sont nos plongeurs<br />
locaux, Marc RENAUD, Michel GUIS, Laurent TARAZONA,<br />
Christian MAUREL... qui s’y attellent, notamment pour<br />
localiser des exutoires immergés dans le lac de DAR-<br />
DENNES et y installer des préleveurs automatiques de<br />
coloration.<br />
Nous avons expliqué, au début <strong>du</strong> chapitre<br />
« coloration », que lorsqu’une coloration avait été faite<br />
dans un gouffre <strong>du</strong> plateau, il fallait faire des prélèvements<br />
réguliers dans les sources soupçonnées de restituer<br />
cette coloration, puis les envoyer dans un laboratoire<br />
d’analyse. Ces prélèvements posent des contraintes, en<br />
particulier dans une source immergée où il faudrait envoyer<br />
un plongeur tous les jours. D’où l’idée de faire un<br />
prélèvement automatique avec une analyse automatique<br />
sur le site même. C’est ainsi que nous avons imaginé et<br />
confectionné nous-mêmes le Geyserosqueezer chargé<br />
d’analyser sur place l’eau sortant des sources immergées<br />
(28).<br />
26<br />
certains acteurs de la vie spéléologique de l’époque, <strong>du</strong>e souvent <strong>à</strong> des<br />
questions de personnes... Dans le Var, cela semble dépassé aujourd’hui.<br />
Il faut ajouter que les plongées au Ragas nécessitaient une bonne organisation<br />
matérielle : la surface de l’eau se trouve au fond d’un puits<br />
aux parois verticales et lisses. Il devient alors nécessaire d’installer une<br />
plateforme juste au-dessus de l’eau, où sera acheminé tout le matériel de<br />
plongée et où les plongeurs pourront s’équiper.<br />
En 1993, <strong>à</strong> l’initiative <strong>du</strong> CDS 83, Marc Douchet entreprend<br />
des plongées pour lever les points d’interrogation laissés en 1989 par<br />
J.J. Bolanz, en particulier en haut <strong>du</strong> grand puits noyé. L’accident de décompression<br />
de l’un des plongeurs interrompt l’opération. En Septembre<br />
95, une grosse opération est <strong>à</strong> nouveau organisée <strong>à</strong> l’occasion de la vidange<br />
décennale de la retenue de DARDENNES. Pour l’occasion le siphon<br />
perd plus de 20 m en profondeur... Marc DOUCHET et Patrick BOLAGNO