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Progresser avec Dieu - SHEKINA

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"dangereux", qu'il nous faut utiliser <strong>avec</strong> prudence: "Pourquoi?".<br />

a. Certes, il y a les "pourquoi" anodins des petits enfants:<br />

"Pourquoi les coquelicots sont-ils rouges?", "Pourquoi les nuages restent-ils<br />

accrochés au ciel?"<br />

b. Il y a aussi les "pourquoi" de l'élève ou de l'apprenti qui cherche<br />

simplement à s'informer.<br />

c. Mais en dehors de ces cas, il faut savoir y discerner une<br />

agressivité qui peut nous jouer des tours:<br />

i. Pourquoi avez-vous garé votre voiture ici?<br />

ii. Pourquoi as-tu de nouveau fait des carottes?<br />

iii. Pourquoi as-tu répondu cela?<br />

iv. Pourquoi êtes-vous revenus aujourd'hui?<br />

d. Le "pourquoi suggère souvent le reproche, la remise en<br />

question, l'exhortation. A gérer donc en connaissance de cause.<br />

F) Soulignons encore un principe commun à toutes les questions de Jésus:<br />

a. Elles vont tout simplement inciter les gens à s'exprimer.<br />

i. Comment dialoguer si une personne reste muette? Ceux<br />

qui travaillent à l'évangélisation reconnaîtront volontiers qu'un<br />

entretien dépend essentiellement, au départ, d'une disposition au<br />

dialogue. Celle-ci est souvent stimulée par l'attitude du chrétien, que<br />

nous étudierons ci-après, mais aussi par la qualité des questions posées.<br />

1. Les mots lequel, que, qui, quand, de quoi, où,<br />

combien, fréquemment utilisés dans l'Evangile, lancent une<br />

question non-binaire, c'est-à-dire dont la réponse ne pourra pas<br />

être un simple oui ou non.<br />

a. Que pensez-vous de ce spectacle?<br />

b. Quelle soirée vous conviendrait le mieux?<br />

c. Qui est le meilleur acteur selon vous?<br />

ANALYSON QUELQUES MAUVAISES QUESTIONS<br />

A) Par contraste, ces "mêmes" questions commençant pas "est-ce que" ou<br />

par un verbe provoquent, au départ, une réponse binaire et peuvent couper net une<br />

conversation potentielle:<br />

a. Est-ce que ce spectacle vous a plu?<br />

b. Voulez-vous nous accompagner à une soirée?<br />

c. Avez-vous apprécié cet acteur?<br />

B) Les questions binaires ne sont pas mauvaises en elles-mêmes et sont<br />

mêmes nécessaires à la conversation, une fois celle-ci entamée. Elles ne doivent<br />

cependant pas faire obstruction, ou remplacer les questions plus profondes. Elles<br />

doivent être choisies, plutôt que subies par manque d'imagination ou de créativité.<br />

C) Poser deux questions à la fois engendre la confusion. La seconde est<br />

souvent le fruit de la déstabilisation causée par le silence qu'à rencontré la première; et<br />

c'est tellement dommage… Il nous faut avoir le courage de nos questions. Exemple:<br />

a. Que pense-tu de mon intervention? Sans ajouter: "Préfères-tu en<br />

parler une autre fois?" Ou pire: "Pas fameux n'est-ce-pas?"<br />

b. Combien veux-tu donner? Sans ajouter: "A moins que…?",<br />

"Evidemment si…?"<br />

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