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IADE MEDICAMENTS DU SNA

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Médicaments du Système<br />

Nerveux Autonome<br />

Dr. G. Corsia DAR Pitié-Salpêtrière (Pr. P.<br />

Coriat)<br />

INTRO<strong>DU</strong>CTION<br />

SYMPATHOMIMETIQUES<br />

I AGONISTES ALPHA ET BETA<br />

* Adrénaline<br />

* Noradrénaline<br />

* Dopamine<br />

* Dobutamine<br />

* Ephédrine et Phényléphrine<br />

II AGONISTES BETA SELECTIFS<br />

• Isoprénaline<br />

• Beta 2 mimétiques<br />

III AGONISTES ALPHA SELECTIFS<br />

• Phényléphrine<br />

• Naphazoline<br />

• Clonidine<br />

• Alpha méthyl dopa<br />

• Dérivés de l’ergot de seigle<br />

SYMPATHOLYTIQUES<br />

PLAN<br />

I ADRENOLYTIQUES ALPHA OU ALPHA BLOQUANTS<br />

Indications Tensinnelles<br />

• Phentolamine<br />

• Phénoxybenzamine<br />

• Prazosine<br />

• Urapidil<br />

Indications Urologiques<br />

II ADRENOLYTIQUES BETA OU BETA BLOQUANTS<br />

PARASYMPATHOMIMETIQUES<br />

I TRANSMITION CHOLINERGIQUE<br />

• Récepteurs muscariniques<br />

• Récepteurs nicotiniques<br />

II PARASYMPATHOMIMETIQUES DIRECTS<br />

• Non sélectifs : Acétylcholine<br />

• Sélectifs :<br />

- agonistes muscariniques<br />

- agonistes nicotiniques curarisants<br />

- agonistes nicotiniques neuronaux : nicotine: stimulant<br />

ganglionnaire et ganglioplégique<br />

III PARASYMPATHOMIMETIQUES INDIRECTS<br />

. Par augmentation de la libération d’Ach<br />

. Anticholinestérasiques<br />

PARASYMPATHOLYTIQUES<br />

I PARASYMPATHOLYTIQUES DIRECTS<br />

Antagonistes muscariniques non sélectifs : Atropine<br />

Scopolamine<br />

Ipatropium<br />

Oxytropium<br />

Antagonistes muscariniques sélectifs : Tropicamide<br />

Antagonistes des récepteurs nicotiniques musculaires : Curares<br />

non dépolarisants<br />

Antagonistes des récepteurs nicotiniques neuronaux: les<br />

ganglioplégiques Hexaméthonium<br />

(GG- « d’emblée »)<br />

II PARSYTMPATHOLYTIQUES INDIRECTS<br />

Toxine botulique


<strong>MEDICAMENTS</strong> <strong>DU</strong> SYSTEME<br />

NERVEUX AUTONOME<br />

Les médicaments du <strong>SNA</strong> sont d’un usage courant en anesthésieréanimation,<br />

notamment au bloc opératoire et dans les situations<br />

d’urgence. Par ailleurs beaucoup de patients porteurs de pathologies<br />

cardio-vasculaires, ou, neurologiques, sont traités par des<br />

médicaments agissant sur le <strong>SNA</strong>. C’est pourquoi, il s’agit d’un<br />

chapitre important de la pharmacologie dans notre spécialité.<br />

Le <strong>SNA</strong> est divisé en systèmes Sympathique, et Parasympathique.<br />

Les médiateurs chimiques du système sympathique sont les<br />

Catécholamines : Noradrénaline, Adrénaline, et, Dopamine, qui<br />

agissent sur des récepteurs alpha (1et2), béta (1et2) et delta (1et2).<br />

Pour le système parasympathique, le médiateur chimique est<br />

l’Acétylcholine qui agit sur des récepteurs dits récepteurs<br />

muscariniques, et, nicotiniques. La transmission dans les ganglions<br />

végétatifs des deux systèmes, sympathique, et, parasympathique, est<br />

assurée par l’Acétylcholine.<br />

Les récepteurs des deux systèmes sont couplés a des protéines,<br />

appelées protéines G, qui, une fois activées, agissent sur la<br />

phospholipase C, et la phosphokinase A, lesquelles vont faire varier<br />

les concentrations de calcium intra cellulaire, dans les fibres<br />

myocardiques, ainsi que dans les fibres musculaires lisses, vasculaires<br />

et bronchiques. Les médicaments du <strong>SNA</strong> peuvent mimer les effets<br />

des médiateurs naturels: ces médicaments sont dits « sympatho ou<br />

parasympatho mimétiques », ou, à l’inverse, antagoniser l’action des<br />

médiateurs naturels: ils sont alors dits « sympatho, ou,<br />

parasympatho lytiques ». Ces actions de potentialisation ou<br />

d’antagonisation peuvent être directes, par action sur le récepteur lui<br />

même, ou, indirectes, par une action sur la libération, ou, le<br />

métabolisme des médiateurs naturels : exemple : les médicaments qui<br />

inhibent la dégradation de l’acétylcholine prolongent l’action de celle<br />

ci sur le récepteur. Enfin certains médicaments exercent une action<br />

sélective sur un type de récepteur ex. : les alpha ou les béta bloquants.<br />

Sympathomimétiques<br />

BETA 2<br />

Stimulants cardiaque BCDI+<br />

Stimulants cardiaques : récepteurs non prédominants<br />

mais présents<br />

Libération de NADR à partir des fibres sympathiques<br />

Sécrétion de Rénine par l’appareil juxta glomérulaire<br />

Relaxation des fibres lisses : vasculaires, bronchiques<br />

utérines, intestinales<br />

Lipolyse<br />

Glycogénolyse hépatique et musculaire<br />

Néoglucogenèse hépatique<br />

Insulino sécrétion faible<br />

Hypokaliémie par stimulation des pompes NA/K avec<br />

entrées musculaires de potassium<br />

Tremblement des extrémités (mécanisme ?)<br />

EFFETS BETA 1 EFFETS<br />

----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------<br />

-----------------------------------------------------------------------------------------<br />

EFFETS ALPHA 1 PERIPH2RIQUES EFFETS ALPHA 2 PERIPHERIQUES<br />

EFFETS ALPHA 2 CENTRAUX<br />

Contraction des fibres lisses Contraction de certaines fibres vacuolaires<br />

Sédation<br />

- vasculaires Inhibition de la lipolyse<br />

Baisse du tonus sympathique<br />

- vésicales : trigonales favorisant la miction Relaxation du muscle lisse intestinal<br />

Diminution de la sécrétion des<br />

du col : favorisant la continence<br />

glandes exocrines (sécheresse buccale)<br />

évitant l’éjaculation rétrograde Diminution des sécrétion intestinales H2O/Na Cl<br />

- intestinales : contraction des sphincters Stimulation agrégation plaquettaire<br />

- muscle dilatateur de l’iris (mydriase) Diminution de la sécrétion de rénine


I AGONISTES ALPHA ET BETA<br />

ADRENALINE<br />

Catécholamine naturelle, elle a été synthétisée en 1904. Comme les<br />

autres catécholamines naturelles, après sa libération elle est<br />

rapidement inactivée par recaptage actif et par dégradation<br />

enzymatique.<br />

Effets myocardiques<br />

Ce sont des effets BCDIT+ par stimulation des récepteurs Béta1<br />

Effet Bathmotrope positif (B+): augmentation de l’excitabilité<br />

myocardique, ce qui rend compte<br />

d’un effet arythmogène<br />

Effet Chronotrope positif (C+): augmentation de la fréquence<br />

cardiaque (FC)<br />

Effet Dromotrope positif (D+): augmentation de la vitesse de<br />

conduction des fibres myocardiques<br />

Effet Inotrope positif (I+) : augmentation de la force de contraction<br />

des fibres, ce qui rend compte d’une augmentation du débit cardiaque<br />

(QC) et, de la pression artérielle (PA).<br />

FC, et PA, sont les facteurs du « double produit » déterminant la<br />

consommation d’oxygène du myocarde (MVO2)<br />

MVO2= FC x PA. L’adrénaline augmente donc la MVO2.<br />

Effet Tonotrope (T+) positif : augmentation du tonus des fibres avec<br />

raccourcissement des fibres.<br />

Effets vasculaires<br />

Sur les vaisseaux (Vx) l’adrénaline a des effets Alpha et Béta. Les<br />

effets Alpha sont vasoconstricteurs tandis que les effets Béta sont<br />

vasodilatateurs. L’effet résultant dépend de la richesse en récepteurs<br />

alpha ou béta, du territoire vasculaire concerné.<br />

Effets bronchiques<br />

Broncho dilatation par stimulation des récepteurs Béta 2.<br />

Effets sur l’œil<br />

Dilatation pupillaire, par effet Alpha (contraction du muscle<br />

dilatateur de l’iris), ce dont il faut tenir compte pour l’interprétation<br />

d’une mydriase, chez le patient en arrêt cardiaque recevant de<br />

l’adrénaline.<br />

Effets utérins<br />

Relaxation des fibres lisses utérines, par effet Béta 2 (tocolyse).<br />

Effets métaboliques<br />

Augmentation de la glycémie<br />

Utilisation thérapeutique :<br />

- pour le traitement initial de l’anaphylaxie: dispositifs auto<br />

injectables, IM ou SC, (Anakit®,Anahelp®, Anapen®)<br />

- traitement des états de choc: anaphylactiques, septiques, et des<br />

arrêts cardiaques. L’administration IV doit se faire dès que<br />

possible sur une voie centrale; en l’absence de voie veineuse,<br />

l’administration peut être effectuée dans la sonde d’intubation<br />

(diffusion rapide à travers la membrane alvéolo-capillaire), ou, en<br />

sous cutanée. La première administration s’effectue avec du produit<br />

dilué dans du sérum physiologique à une dose faible, de l’ordre du<br />

1/10eme de mg, à augmenter rapidement pour obtenir une efficacité<br />

thérapeutique. En cas de nécessité, la dose d’entretien IVSE est de<br />

l’ordre de 0,1µg/kg/mn.<br />

- en association aux anesthésiques locaux, afin d’en diminuer la<br />

résorbsion vasculaire par effet vasoconstricteur local, et<br />

d’augmenter ainsi leur durée d’action .<br />

NORADRENALINE<br />

Précurseur métabolique de l’adrénaline, dont elle est la forme<br />

déméthylée, la noradrénaline (NADR) est surtout un agoniste Alpha,<br />

ayant une affinité faible pour les récepteurs Béta 1 et 2.<br />

Effets myocardiques<br />

On retiendra des effets inotrope + et chronotrope+ (effet Béta)


Effets vasculaires<br />

Effet Alpha, vasoconstricteur, responsable d’une augmentation des<br />

résistances vasculaires périphériques, et d’une augmentation de la<br />

PA. Ceci provoque à un certain niveau de PA, une baisse de la FC par<br />

mise en jeux du baro réflexe.<br />

A forte dose, les effets de la NADR et de l’ADR sont proches.<br />

Utilisation thérapeutique :<br />

- hypotensions sévères<br />

- états de choc<br />

- voie iv stricte, sur un cathéter central<br />

- les ampoules de Lévophed® doivent être diluées dans du sérum<br />

glucosé, qui protège le produit contre l’oxydation.<br />

- les doses sont de l’ordre de 0,1 à 1µg/kg/mn selon la réponse<br />

hémodynamique.<br />

DOPAMINE<br />

La Dopamine est la forme décarboxylée de la dopa (par action de la<br />

dopa décarboxylase). La Dopa est issue de l’hydroxylation de la<br />

tyrosine (1ere étape de la synthèse des catécholamines). La Dopamine,<br />

précurseur de la NADR est un agoniste alpha, béta, et des récepteurs<br />

dopaminergiques delta. Les réponses obtenues sont fonction des<br />

doses administrées.<br />

Effets myocardiques<br />

Effet inotrope positif Beta 1 pour des doses administrées comprises<br />

entre 5 et 10 µg /kg/mn<br />

Effets vasculaires<br />

- doses comprises entre 5 et 10 µg/kg/mn : effets vasodilatateurs, en<br />

particulier rénaux a une dose proche de<br />

5 µg (effet dopaminergique)<br />

- doses comprises entre 10 et 20 µg/kg/mn: effet Alpha<br />

vasoconstricteur, passant par une action directe sur les récepteurs,<br />

mais également via une libération accrue de NADR<br />

Utilisation thérapeutique<br />

La Dopamine est employée en fonction des courbes dose/effet, au<br />

cours de<br />

- l’insuffisance rénale aigue<br />

- des hypotensions et états de choc, seule ou en association avec la<br />

Dobutamine.<br />

Elle est moins utilisée actuellement, du moins par certaines équipes.<br />

En effet, récemment le bien fondé de l’usage de la Dopamine a été<br />

remis en cause.<br />

L’effet « protecteur » rénal est contesté ; dès les faibles doses,<br />

tachycardie, arythmie, vasoconstriction, peuvent apparaître dans la<br />

mesure où la relation dose/activité n’est pas figée, mais peut présenter<br />

des passages permanents d’un type d’effet à l’autre.<br />

Chez les patients septiques, on a noté, sous dopamine une baisse du<br />

pH intra muqueux digestif, peut être du fait d’une redistribution de la<br />

vascularisation vers la musculeuse. Ainsi la Dopamine pourrait altérer<br />

l’oxygénation de la muqueuse digestive, laquelle est déjà<br />

particulièrement sensible à l’hypoxie. Cet effet peut apparaître dès les<br />

faibles doses.<br />

Sous Dopamine on a également noté une diminution de la libération<br />

des hormones hypophysaires, en particulier la TSH, ainsi que de la<br />

libération de T3 et T4 ce qui pourrait entraîner une altération de la<br />

fonction myocardique.<br />

DOBUTAMINE<br />

Dérivé synthétique de la Dopamine, elle est utilisée comme agent<br />

inotrope. Dotée majoritairement d’effets Béta 1 et 2, elle est<br />

vasodilatatrice, entraînant une baisse de la pré charge (retour veineux),<br />

et, de la post charge (résistances artérielles). Par ailleurs, elle améliore<br />

la relaxation ventriculaire en diastole (effet lusitrope). La résultante<br />

est une légère amélioration de la balance en oxygène du myocarde, à<br />

condition toutefois, qu’il n’y ait pas d’augmentation trop importante


de la fréquence cardiaque, ni, de baisse trop importante de la pression<br />

artérielle (ce qui peut s’observer en cas d’hypo volémie).<br />

On décrit pour la Dobutamine, une courbe dose/ effet :<br />

- 5 à 10 µg /kg/mn: effets Béta 1 et 2<br />

- > 10 µg/kg /mn effet : Alpha faible<br />

Utilisation thérapeutique<br />

Décompensation cardiaque aigue gauche sous forme de choc<br />

cardiogénique. Quand l’hypotension artérielle est marquée (PAM< 65<br />

mm Hg), il faut lui adjoindre de la NADR.<br />

EPHEDRINE (Ephédrine®)<br />

Sympathomimétique indirect qui augmentent la quantité de NADR<br />

au niveau de la fente synaptique. Les mécanismes passent par une<br />

libération de NADR à partir des granules de stockage, une<br />

diminution du recaptage actif, ou, une inhibition de la dégradation<br />

enzymatique. L’Ephédrine® a des effets alpha et béta, se traduisant<br />

principalement par une élévation de la pression artérielle et de la<br />

fréquence cardiaque. Elle aurait une action 8 fois inférieure à celle de<br />

l’ADR, pour une durée de vie 10 fois supérieure. Son action<br />

vasoconstrictrice, prédomine sur le système veineux capacitif, d’où<br />

une augmentation de la pré charge. L’effet béta augmente légèrement<br />

la contractilité myocardique. L’Ephédrine® est bronchodilatatrice<br />

(utilisée pour cette propriété dans la médecine chinoise traditionnelle).<br />

Elle stimule le système nerveux central entrainant une insomnie, et<br />

une anxiété (structure proche de l’amphétamine). L’Ephédrine® est<br />

utilisée par voie IV en anesthésie pour traiter de façon ponctuelle les<br />

hypotensions per anesthésiques (ALR rachidiennes) ou per opératoire.<br />

Elle est administrée en bolus IV de 6, 9, 12mg, voir plus,<br />

généralement associé au remplissage vasculaire. Les effets<br />

secondaires peuvent être un dépassement de l’effet recherché, à<br />

savoir: hypertension, tachycardie, arythmie, ischémie myocardique<br />

chez le coronarien.<br />

En médecine elle est utilisée sous forme de pulvérisations nasales à<br />

visée décongestionnante. En urologie on l’utilise en per et post<br />

opératoire, sous forme IV ou per os en vue d’inhiber l’érection. Parmi<br />

les effets secondaires gênants en particulier en post opératoire il faut<br />

retenir la possibilité de rétention d’urine.<br />

Avec ces substances type Ephédrine® et Néosynéphrine® (voir<br />

infra), il existe une tachyphylaxie c’est à dire un épuisement de l’effet<br />

après administrations répétées, lié à une diminution de la quantité de<br />

NADR disponible.<br />

II AGONISTES BETA ADRENERGIQUES SELECTIFS<br />

ISOPRENALINE (Isuprel®)<br />

L’Isoprostérénol a une haute affinité pour les béta récepteurs 1 et 2,<br />

d’ou des effets cardiaques, vasculaires à type de vasodilatation, et<br />

également bronchiques : bronchodilatation . L’importance des effets<br />

cardiovasculaires interdit cependant l’utilisation du produit à seule<br />

visée bronchodilatatrice. L’Isoprénaline n’est utilisée que comme<br />

traitement pharmacologique des troubles aigus de la conduction intra<br />

cardiaque, et dans les intoxications aux bétabloquants.<br />

AGONISTES BETA 2<br />

Leur principale indication est le traitement de l’asthme, et par<br />

extension, des bronchopathies spastiques, du fait de leur action<br />

bronchodilatatrice. Il existe actuellement sur le marché plus de 25<br />

spécialités de cette classe ; on peut les distinguer selon leur durée<br />

d’action.<br />

BETA 2 SELECTIFS D’ ACTION COURTE ( 2 à 6 H)<br />

SALBUTAMOL (Ventoline®) (Salbumol®)<br />

TERBUTALINE (Bricanyl®)<br />

Disponibles en spray, solutions pour aérosolisation, et solutions<br />

injectables IV ou SC<br />

PIRBUTEROL (Maxair®)<br />

FENOTEROL (Bérotec®)<br />

Utilisés en inhalation seule


Le Salbutamol est également utilisé en thérapeutique, pour ses<br />

propriétés relaxantes de la fibre musculaire lisse utérine. C’est un<br />

tocolytique puissant qui, à haute dose peut être arythmogène, et avoir<br />

des effets métaboliques hyperglycémiant et hypokaliémiant<br />

(l’hypokaliémie potentialisant le risque d’arythmie). L’hypokaliémie<br />

est due à une entrée de K+ dans les cellules musculaires.<br />

BETA 2 SELECTIFS D’ACTION LONGUE (12H)<br />

Ne sont disponibles qu’en poudre à inhaler<br />

FORMETEROL (Foradil®)<br />

SALMETEROL (Sérévent®)<br />

III AGONISTES ALPHA ARENERGIQUES SELECTIFS<br />

Par définition, ces médicaments ont une affinité plus forte pour les<br />

récepteurs alpha 1 ou 2, et cette sélectivité conditionne leur emploi<br />

thérapeutique.<br />

PHENYLEPHRINE (Néosynéphrine®)<br />

La Phényléphrine, en raison de sa grande similitude avec la NADR, a<br />

essentiellement un effet alpha 1 agoniste périphérique, avec<br />

vasoconstriction artérielle, absence de tachycardie ou bradycardie<br />

réflexe si un passage hypertensif suit l’injection. On l’utilise pour<br />

traiter les hypotensions per opératoire dans des situations où l’on veut<br />

éviter une tachycardie. On l’administre en bolus IV de 50µg.<br />

L’élévation, tensionnelle est obtenue en 2 minutes, et dure 4 à 5<br />

minutes. Les voies IM et SC sont également possibles, à des<br />

posologies de 2 à 3 mg La Phényléphrine entraine une mydriase<br />

active, une diminution, du péristaltisme intestinal, et une<br />

augmentation du tonus utérin, surtout chez la femme enceinte.<br />

La phényléphrine existe également sous forme de collyres<br />

mydriatiques<br />

NAPHAZOLINE (Dérinox®, Fazoline®)<br />

Gouttes nasales utilisées en anesthésie en prévention des hémorragies<br />

nasales lors d’acte invasif trans nasal (intubation naso trachéale, mise<br />

en place de sonde gastrique par voie nasale).<br />

CLONIDINE (Catapressan®)<br />

Synthétisée en 1962, la Clonidine initialement conçue comme<br />

décongestionnant nasal, a démontré des propriétés hypotensives et<br />

bradycardisantes, qui ont rapidement conduit à son utilisation comme<br />

antihypertenseur. Son mécanisme d’action tout comme celui de ses<br />

principaux dérivés : la Rilménidine (Hypérium®) et la Monoxonidine<br />

(Physiotens ®) reste débattu. Ces substances diminuent le tonus<br />

sympathique, en activant des récepteurs bulbaires centraux, alpha 2<br />

lesquels ont une action inhibitrice du tonus sympathiques. Selon une<br />

autre théorie, la Clonidine activerait un récepteur central aux<br />

imidazolés 2, ce qui aurait également pour effet de diminuer le tonus<br />

sympathique. La Clonidine agit également sur des récepteurs alpha 2<br />

médullaires, et alpha 1 et 2 périphériques :<br />

alpha 1 post synaptiques vasoconstricteurs, alpha 2 pré synaptiques,<br />

vaso dilatateurs. La Clonidine diminue les catécholamines circulantes<br />

(bradycardie, Vd, effet I-), et l’activité rénine plasmatique. La<br />

Clonidine diminue la MVO2, et prévient les événements ischémiques<br />

myocardiques aigus ainsi que les IDM post opératoires en<br />

chirurgie non cardiaque. Au niveau du rein, la résultante de son action<br />

sur les récepteurs alpha 1 et 2, va dans le sens d’une amélioration de la<br />

perfusion. Par ailleurs, elle augmente la diurèse via une inhibition de<br />

la sécrétion d’ADH, une libération de Facteur Atrial Natriurétique, et<br />

une inhibition du SRA. Ces deux derniers mécanismes rendent compte<br />

de l’augmentation de la perfusion rénale, et, du débit de filtration<br />

glomérulaire.<br />

La Clonidine diminue faiblement le débit sanguin cérébral; elle peut<br />

limiter les lésions cérébrales hypoxiques induites par les<br />

Cathécholamines<br />

.<br />

La Clonidine a une action analgésique via la stimulation des<br />

récepteurs alpha 2 centraux, qui renforce l’analgésie morphinique :<br />

0,15 mg de Clonidine sont équivalent à 5 mg de morphine en<br />

puissance équianlgésique. Par ailleurs, 3 à 6 µg/kg de Clonidine,<br />

diminuent de 30 à 50% les besoins en anesthésiques volatiles. La<br />

Clonidine potentialise la dépression respiratoire des morphiniques. La<br />

Clonidine peut être utilisée dans la prévention et le traitement du DT,<br />

ainsi que comme adjuvant au sevrage des toxicomanes aux BZ et aux<br />

morphiniques. Enfin elle a un effet préventif et curatif du frisson post


opératoire, qui outre l’hypothermie, peut relever d’un déséquilibre<br />

entre les tonus sympathiques et parasympathique centraux en faveur<br />

d’une hypertonie sympathique.<br />

Outre ses effets tensionels la Clonidine entraîne une somnolence, et<br />

une sécheresse buccale. Elle peut être administrée Per Os, en IM, IV,<br />

SC, Intrathécal, et, Péridural. En IV, l’injection doit être lente pour<br />

éviter le risque d’à-coup hypertensif, qui serait lié à une stimulation<br />

initiale des récepteurs périphériques alpha 1. De même l’arrêt brutal<br />

d’un traitement chronique, expose au risque de rebond hypertensif.<br />

Utilisation thérapeutique :<br />

- hypertension artérielle<br />

- atténuation des effets du sevrage en opiacés dans les toxicomanies<br />

- glaucome à angle ouvert<br />

- potentialisation de l’analgésie médullaire (récepteurs médullaires<br />

de la Clonidine : bolus de 50µg en rachi,et ,<br />

de 50 à 75µg en péri)<br />

- prévention et traitement des frissons postopératoires (IV lente de<br />

150µg)<br />

- prévention des évènements ischémiques myocardiques post<br />

opératoires<br />

- prémédication chez l’éthylique (300µg)<br />

- prévention et traitement du DT (150 à 450µg, jusqu’à des doses<br />

journalières de 1 à 3 mg)<br />

Contre indications :<br />

- insuffisance cardiaque sévère<br />

- hypovolémie et hypotension<br />

- bradycardie<br />

- insuffisance cardiaque sévère<br />

- Traumatisme crânien avec HTIC<br />

Effets secondaires : somnolence, sécheresse buccale<br />

ALPHAMETHYLDOPA (Aldomet®)<br />

Alpha 2 stimulant central, cette substance est un substrat de la dopa<br />

décarboxylase, qui va la transformer en alphaméthyl NADR. Cette<br />

dernière, va se concentrer en lieu et place de la NADR, dans les<br />

vésicules des terminaisons nerveuses noradrénergiques. Elle sera ainsi<br />

libérée à la place de la NADR, lors d’un potentiel d’action, et ira se<br />

fixer sur les récepteurs alpha 2 pour lesquels elle a une haute affinité,<br />

et qu’elle va activer. Ainsi, ce faux. transmetteur, permet de. diminuer<br />

le tonus sympathique, et par là, la PA. Elle est à l’origine.<br />

d’effets indésirables tels : anémie hémolytique, granulopénie, hépatite<br />

médicamenteuse, fièvre. Son domaine d’utilisation actuel, est l’HTA<br />

gravidique.<br />

DERIVES DE L’ERGOT DE SEIGLE<br />

Ergotamine ( Gynergène®)<br />

Vasoconstricteur puissant, il est utilisé dans le traitement de la crise<br />

migraineuse, et non dans le traitement préventif. Les effets<br />

secondaires peuvent êtr à ,type d’HTA, d’ischémie myocardique,<br />

d’équivalent de syndrome de Raynaud.<br />

Dihydroergotamine®, Diergospay®<br />

Moins puissant que l’ergotamine, il est indiqué dans la prévention et le<br />

traitement de la crise de migraine, ainsi que dans le traitement de<br />

l’hypotension orthostatique.<br />

Methylergométrine (Méthergin®)<br />

Egalement vasoconstricteur, il est utilisé en obstétrique pour ses<br />

propriétés de contraction des fibres utérines.<br />

SYMPATHOLYTIQUES<br />

I ADRENOLYTIQUES ALPHA OU ALPHA BLOQUANTS<br />

A INDICATION VASCULAIRE<br />

Phentolamine (Régitne®)<br />

Synthétisée en 1949, il s’agit d’un imidazolé qui est un antagoniste<br />

non sélectif des récepteurs alpha 1 et alpha 2. Utilisée comme<br />

vasodilatateur, et anti hypertenseur IV, elle n’est actuellement plus<br />

commercialisée.


Phénoxybenzamine<br />

Synthétisée en 1950, c’est un antagoniste irréversible et non sélectif<br />

des récepteurs alpha 1 et 2 qui sont bloqués par alkylation, en<br />

présence de phénoxybenzamine. La levée de l’antagonisme requiert la<br />

synthèse de nouveaux récepteurs. La structure du produit lui confère<br />

un effet carcinogène potentiel.<br />

Autrefois utilisée dans le tt du phéochromocytome, elle garde un<br />

intérêt en pharmacologie expérimentale du fait de l’irréversibilité du<br />

blocage alpha.<br />

Prazosine (Minipress®, Alpress®)<br />

Synthétisée en 1968, c’est un antagoniste sélectif des récepteurs<br />

alpha 1, ce qui a pour avantage théorique de maintenir le reflexe<br />

d’inhibition de libération de NADR en fonction du niveau de PA. Cela<br />

permet d’éviter donc l’afflux de NADR dans la circulation,<br />

qu’entraînerait un blocage alpha total. L’augmentation de la FC est<br />

également limitée, mais une tachycardie est possible avec les anti<br />

alpha 1, par réponse réflexe à une baisse importante de la PA par<br />

vasodilatation. Cette tachycardie est à redouter en début de tt, ainsi<br />

que chez les patients hypo volémiques (lors d’un tt diurétique<br />

associé). Elle est prévenue par une augmentation progressive des<br />

posologies. La Prazosine est actuellement utilisée dans le tt des HTA,<br />

en particulier des HTA sévères, souvent en association avec d’autres<br />

classes d’anti hypertenseurs, ainsi que dans la préparation pré<br />

opératoire des phéochromocytomes. Dans cette dernière indication,<br />

elle est utilisée seule (posologies allant progressivement de 1,5 à 20<br />

mg max.) ou, en association avec le labétalol (Trandate®) qui est à<br />

la fois alpha et béta bloquant. Le Minipress® a une demi vie<br />

d’élimination courte : 2 à 3 heures, et, sa biodisponibilité pâtit d’une<br />

dégradation rapide par un effet de premier passage hépatique ce qui<br />

implique plusieurs prises journalières.. L’Alpress® est une forme<br />

galénique à libération prolongée, évitant cet inconvénient<br />

Urapidil (Médiatensyl®, Eupressyl®)<br />

Il possède un double mode d’action :<br />

- blocage sélectif des récepteurs périphériques alpha 1 post<br />

synaptiques responsable d’une vasodilatation avec une baisse de la<br />

post charge plus importante que la baisse de la pré charge<br />

- stimulation des récepteurs sérotoninergiques centraux 5 HT1A, ce<br />

qui a pour effet d’entraîner une diminution du tonus sympathique,<br />

et, par là, une absence de tachycardie réflexe. Dans son résultat,<br />

cette stimulation des récepteurs centraux sérotoninergiques 5HT1A,<br />

est similaire à la stimulation des récepteurs alpha 2 centraux.<br />

L’Urapidil n’altère pas l’autorégulation de la circulation cérébrale, et<br />

n’entraîne pas d’augmentation de la Pression Intra Crânienne (PIC)<br />

Ses indications sont per os le tt de l’HTA, et, en IV, le tt des poussées<br />

hypertensives péri opératoires, ou des accès hypertensifs au cours des<br />

hémorragies cérébro-méningées.<br />

Ifenprodil (Vadilex®)<br />

Alpha bloquant i et 2 utilisé dans le traitement de l’artérite.<br />

Bulfomedil (Fonzylane®)<br />

Vasodilatateur par effet adrénolytique alpha, et anticalcique, utilisé<br />

dans le traitement de l’artérite, et du syndrome de Raynaud . Le<br />

surdosage massif expose à un état de mal convulsif, et, à des troubles<br />

du rythme cardiaque.<br />

Raubasine (Iskedyl®)<br />

La raubasine est un alpha 1 bloquant, associé dans cette spécialité à la<br />

dihydroergocristine. Indication : ischémie cérébrale.<br />

Nicergoline (Sermion®)<br />

Anti alpha 1 dérivé de l’ergot de seigle utilisé dans le traitement de<br />

l’ischémie cérébrale, et, de l’artérite.<br />

Dihydroergotoxine (Hydergine®)<br />

Médicament composé de plusieurs dérivés de l’ergot de seigle, ayant<br />

des effets complexes : anti alpha1, anti sérotonine, anti prostaglandine,<br />

anti dopamine, utilisé dans le traitement de l’ischémie cérébrale, et des<br />

troubles cérébraux de la sénescence.


Moxisylite ou Thymoxamine (Carlytène®)<br />

Proposé dans le traitement des troubles vasculaires de la sénescence<br />

A INDICATION UROLOGIQUE<br />

Agissent préférentiellement au niveau du trigone et du col vésical,<br />

ainsi que sur l’urètre prostatique. Ils sont indiqués dans le traitement<br />

des troubles fonctionnels de l’adénome prostatique, ainsi que dans le<br />

traitement des vessies neurologiques. Leurs effets indésirables sont<br />

une baisse de la TA avec tendance lipothymie, une asthénie et un<br />

somnolence. Il s’agit de médicaments généralement bien tolérés.<br />

Alfuzosine (Xatral®)<br />

Tamsulosine (Josir®, Omix®)<br />

Térazosine (Dysalfa®, Hytrine®)<br />

Doxazosine (Zoxan®)<br />

II BETABLOQUANTS<br />

Ils ont une affinité importante pour les récepteurs béta, et faible pour<br />

les récepteurs alpha.<br />

Ils bloquent le récepteur de manière compétitive, c’est à dire que ce<br />

blocage peut être antagonisé par une forte dose d’agoniste. Certains<br />

bétabloquants (B-) ont une affinité supérieure pour les récepteurs béta<br />

1: ils sont appelés, B- cardiosélectifs. Le 1 er B- a été synthétisé en<br />

1958, mais du fait de propriétés agonistes importantes, il n’a pas été<br />

introduit en thérapeutique. C’est en 1962 qu’a été synthétisé le<br />

Propranolol (Avlocardyl®) considéré comme le prototype des B-. Les<br />

propriétés des B- varient en fonction de :<br />

1°) leur cardiosélectivité : blocage limité aux des récepteurs béta1:<br />

certains B- sont cardiosélectifs ( Acébutolol Sectral®) d’autres non<br />

(Propranolol)<br />

La cardiosélectivité offre l’avantage théorique de limiter le risque de<br />

vaso et broncho constriction dues au blocage béta2<br />

2°) leur effet stabilisant de membrane : indépendant de l’action sur<br />

les récepteurs béta adrénergique, cet effet consiste en une inhibition<br />

des échanges ioniques transmembranaires . Ceci entraîne un effet<br />

anesthésique local (visible au niveau de la cornée), et un effet<br />

« quinidine like » au niveau des cardiomyocytes, avec diminution de<br />

l’automaticité, de la vitesse de conduction, et, de la contractilité. Cet<br />

effet est prononcé pour le Propranolol, et l’Acébutolol, qui diminuent<br />

particulièrement le potentiel d’action des cellules myocardiques.<br />

3°) leur activité sympathomimétique intrinsèque (ASI): stimulation<br />

sympathique coexistant avec le blocage béta adrénergique, qui offre<br />

l’avantage de limiter la bradycardie et la vasoconstriction. Les B-<br />

ayant une ASI (Pindolol Visken®) sont inefficaces dans la migraine.<br />

4°) leur pharmacocinétique différente selon les produits :<br />

- les molécules lipophiles (ex : propranolol, oxprénolol) ont :<br />

= une bonne résorption digestive<br />

= une biodisponibilité per os moins bonne du fait d’une dégradation<br />

lors d’un premier passage hépatique<br />

= une large distribution tissulaire avec passage de la barrière hématoencéphalique<br />

= un métabolisme hépatique<br />

= une demi vie d’élimination plus courte (3 à 10h) (l’esmolol<br />

(Brévibloc®), dégradé par les cholinestérases a une demi vie très<br />

brève : 9mn)<br />

- les molécules hydrophiles (ex. : nadolol, aténolol, sotalol) ont :<br />

= une résorption digestive variable<br />

= pas de premier passage hépatique<br />

= une pénétration cérébrale faible<br />

= une élimination rénale inchangée<br />

= une demi vie d’élimination longue (15 à 30h)<br />

Par ailleurs les béta bloquants possèdent un effet anti arythmique,<br />

mais seul le Sotalol (Sotalex®) est doté d’un effet de classe III de la<br />

classification de Vaughan Williams ; ce produit « amiodarone like »,<br />

qui allonge la phase 3 du potentiel d’action des cardiomyocytes, est<br />

susceptible d’allonger l’espace QT, et, est indiqué dans le traitement<br />

des arythmies ventriculaires.<br />

Le labétalol (Trandate®) est à la fois un alpha et un béta bloquant. Ses<br />

principales indications sont la préparation à la chirurgie du<br />

phéochromocytome, et le traitement de l’hypertension gravidique,<br />

ainsi que de l’HTA de la femme allaitante


Effets cardiaques<br />

Ce sont des effets BCDI-. La bradycardie (qui sert à apprécier en<br />

clinique, l’intensité du blocage des récepteurs béta), et l’effet I-<br />

induisent une baisse du Qc, et, de la MVO2.<br />

Effets vasculaires<br />

Les B- sont vasoconstricteurs, ce qui explique que bien que anti<br />

angineux majeurs, ils soient contre indiqués dans l’angor spastique. Ils<br />

le sont également dans le syndrome de Raynaud. Dans l’artérite des<br />

membres inférieurs sévère, ils peuvent être mal tolérés.<br />

Effets sur la PA<br />

Les B- sont des anti hypertenseurs dont le mécanisme plurifactoriel de<br />

l’action anti hypertensive n’est pas complètement clair. La baisse du<br />

Qc est un des facteurs, associé à une diminution de la sécrétion de<br />

rénine (effet béta 2 sur le rein), et à d’autres éléments encore<br />

hypothétiques.<br />

Effets métaboliques<br />

Ils diminuent la glycogénolyse musculaire, et, la sécrétion de<br />

glucagon. Ils font donc courir un risque d’aggravation de<br />

l’hypoglycémie du diabétique traité par hypoglycémiants (sulfamides,<br />

glinides, insulines). Par ailleurs, chez ces patients, les B- atténuent les<br />

signes cliniques d’alarme de l’hypoglycémie, ce qui peut en aggraver<br />

les conséquences, par retard apporté au traitement.<br />

Effets bronchiques<br />

Broncho constriction d’où la contre indication dans l’asthme.<br />

Effets utérins<br />

Diminution du relâchement des fibres lisses, d’ou une possibilité<br />

d’hypertonie utérine.<br />

Effets oculaires<br />

Activation de l’élimination de l’humeur aqueuse conduisant à une<br />

baisse de la pression intra oculaire.<br />

Indications<br />

HTA<br />

Angor: d’effort, de repos, instable, syndromes de menace<br />

Troubles de l‘excitabilité<br />

En per opératoire : tachycardie et hypertension : Esmolol en bolus de<br />

50µg/kg (en présence d’une analgésie bien conduite)<br />

Cardiothyréose<br />

Cardiomyopathie obstructive<br />

Migraine<br />

Glaucome<br />

Cirrhose avec varices œsophagiennes ( les B- font baisser la pression<br />

régnant dans les VO et en diminuent ainsi le risque de rupture)<br />

Certains tremblements<br />

Contre Indications<br />

Angor spastique<br />

Troubles graves de la conduction<br />

Bradycardies<br />

Syndromes de Raynaud<br />

Artérite sévère<br />

Asthme<br />

Patients susceptibles d’avoir des réaction allergiques graves, chez<br />

lesquels le blocage Béta peut limiter l’efficacité d’un traitement par<br />

catécholamines.<br />

Insuffisance cardiaque : il s’agit d’une contre indication classique.<br />

Cependant les B- font actuellement partie du traitement de<br />

l’insuffisance cardiaque sévère. Leur maniement est difficile (risque<br />

d’aggravation des symptômes) et ils sont donc introduits à dose<br />

progressivement croissante en milieu cardiologique. A terme, ils<br />

permettent d’améliorer la fonction myocardique, en rendant le<br />

myocarde à nouveau sensible à l’action des catécholamines<br />

endogènes.<br />

PARASYMPATHOMIMETIQUES


I TRANSMISSION CHOLINERGIQUE<br />

La choline a une origine endogène, synthétisée à partir de la glycine,<br />

et, exogène, apportée par l’alimentation. Elle est acétylée par action de<br />

l’acétylcholine transférase. L’Acétylcholine (Ach) ainsi produite, est<br />

stockée dans des granules de réserve axonales, à partir desquelles elle<br />

est libérée dans la fente synaptique lors de l’arrivée du potentiel<br />

d ‘action (PA). Dès sa libération dans la fente synaptique, elle est<br />

hydrolysée par l’acétylcholine estérase, en acétate, et en choline<br />

laquelle est immédiatement recaptée par les cellules pré synaptiques.<br />

D’autres cholinestérases moins sélectives, plasmatiques et tissulaires,<br />

participent également à cette hydrolyse, provoquant ainsi, l’arrêt des<br />

réponses post synaptiques. Dans la terminaison nerveuse pré<br />

synaptique, on estime environ<br />

à 300 000 le nombre des vésicules de stockage, qui contiennent<br />

chacune entre 1000 et 50 000 molécules d’Ach.<br />

L’Ach, dans le <strong>SNA</strong>, assure la transmission :<br />

- des voies motrices aboutissant aux muscles striés squelettiques<br />

(récepteurs nicotiniques)<br />

- des ganglions végétatifs, sympathiques et parasympathiques<br />

(récepteurs nicotiniques)<br />

- post ganglionnaire des voies parasympathiques (récepteurs<br />

muscariniques)<br />

Les effets cholinergiques sont divers :<br />

. l’activation des récepteurs nicotiniques provoque une réponse rapide,<br />

sous forme d’une augmentation de la perméabilité membranaire au Na<br />

avec dépolarisation et excitation<br />

. l’activation des récepteurs muscariniques, tous couplés aux protéines<br />

G, peut entraîner une réponse excitatrice, ou, inhibitrice, selon les<br />

types cellulaires.<br />

Récepteurs muscariniques<br />

Couplés aux protéines G, il y en aurait 5 types distincts en périphérie<br />

- les récepteurs (R) M1 post synaptiques des ganglions<br />

sympathiques et parasympathiques (rôle ?)<br />

- les R M1}<br />

M2} sur les organes innervés par le parasympathiques. Leur<br />

stimulation,<br />

M3} correspond aux effets parasympathomimétiques<br />

directs.<br />

* sur les muscles lisses : les R sont principalement de type M2 et M3<br />

leur stimulation ----> contraction (ex. :<br />

broncho constriction)<br />

Cependant, la stimulation parasympathique, par des agonistes<br />

muscariniques exogène M1,<br />

peut entraîner une vasodilatation dans de nombreux territoires<br />

vasculaires, via une libération de NO et de GMPc, par les cellules<br />

endothéliales. (l’oxyde nitrique: NO est un puissant vasodilatateur)<br />

• sur les glandes sécrétoires : la stimulation des R M3 ----><br />

hypersécrétion<br />

• dans l’estomac : la sécrétion acide fait intervenir des R M1<br />

• sur le cœur : la stimulation des R M3 ----> effets C-, D-, I-<br />

Récepteurs nicotiniques<br />

Egalement hétérogènes, ils sont de localisation musculaire et<br />

neuronale; leur stimulation est excitatrice<br />

II PARSYMPATHOMIMETIQUES DIRECTES<br />

Les agonistes cholinergiques naturels sont :<br />

-la muscarine<br />

-la nicotine<br />

-l’arécoline<br />

-la pilocarpine<br />

De nombreux agents synthétiques ont été produits, dotés d’une<br />

sélectivité pour l’un ou l’autre type de R, conditionnant leur utilisation<br />

thérapeutique<br />

AGONISTES CHOLINERGIQUES NON SELECTIFS<br />

L’Acétylcholine


Administrée expérimentalement, par voie systémique, elle entraîne<br />

des effets :<br />

- cardiovasculaires : . vasodilatation artériolaire<br />

. bradycardie<br />

. diminution de la contractilité (effet I-) et de<br />

la conduction (effet D-)<br />

- effets musculaires : ° contraction des muscles striés squelettiques :<br />

effet nicotinique<br />

° contraction des muscles lisses intestinaux et<br />

bronchiques<br />

- effets glandulaires : * effet sécrétoire au niveau des glandes<br />

lacrymales, sudoripares, salivaires, intestinales, digestives,<br />

bronchiques<br />

Ces effets sont de courte durée en raison d’une hydrolyse rapide pat<br />

les cholinestérases. En usage hospitalier, l ‘Ach est disponible en<br />

administration locale intra oculaire<br />

AGONISTES CHOLINERGIQUES SELECTIFS<br />

Agonistes muscariniques<br />

- Isopto-pilocarpine® et acéclidine (Glaucostat®) : collyres anti<br />

glaucomateux<br />

- oxotrémorine: utilisée en pharmacologie expérimentale pour<br />

reproduire les symptômes parkinsoniens<br />

Agonistes des récepteurs nicotiniques musculaires : curarisants<br />

Ce sont des molécules analogues de l’Ach, possédant une fonction<br />

ammonium quaternaire (NH4)<br />

§ Succinylcholine ou Suxaméthonium (Célocurine®)<br />

§ Décaméthonium<br />

Ces molécules ont des propriétés agonistes, tout comme l’Ach : elles<br />

dépolarisent la cellule en favorisant l’entrée de Na, mais elles<br />

maintiennent la dépolarisation dans le temps, ce qui provoque une<br />

paralysie musculaire. Cette myorelaxation résulterait aussi bien d’une<br />

dépolarisation prolongée, que d’un effet pré synaptique, et d’un effet<br />

antagoniste nicotinique non compétitif ( ?).<br />

La Célocurine® est le seul « leptocurare » employé en anesthésie.<br />

Elle bloque la plaque motrice, après l’avoir dépolarisée, sans autre<br />

effet sur le <strong>SNA</strong>. Elle a un délai d’action rapide, et une durée d’action<br />

brève , en raison d’une hydrolyse rapide par les cholinestérases.<br />

Agonistes des récepteurs nicotiniques neuronaux: stimulant<br />

ganglionnaires et ganglioplégiques<br />

Prototype des ganglioplégiques (c.à.d. bloqueurs ganglionnaires)<br />

agonistes, la nicotine, extraite du tabac, a une action stimulatrice à<br />

faible concentration et inhibitrice et toxique à forte concentration. Les<br />

stimulants ganglionnaires induisent une combinaison d’effets<br />

sympathiques et parasympathiques. A faible dose la nicotine stimule<br />

la transmission ganglionnaire, à dose élevée elle exerce un effet de<br />

blocage de la transmission, précédé par une courte phase de<br />

stimulation. L’effet ganglioplégique (GG-) global résultant du blocage<br />

des effets sympathiques et parasympathiques va dépendre du tonus<br />

prédominant (sympathique ou parasympathique) de l’organe cible<br />

considéré. Si l’innervation de l’organe cible est majoritairement<br />

sympathique, le blocage du tonus parasympathique, aura peu d’effets<br />

visibles, contrairement au blocage du tonus sympathique et<br />

inversement, en cas de prédominance du parasympathique.<br />

Effet clinique des GG- :<br />

§ sur les vaisseaux, les GG- ont un effet vasodilatateur<br />

§ sur le cœur, ils entraînent une tachycardie, par suppression du<br />

tonus muscarinique bradycardisant normalement prédominant.<br />

§ sur l’œil ils entraînent une mydriase par suppression de la<br />

stimulation du tonus parasympathique du sphincter de l’iris<br />

§ sur l’intestin ils entraînent une diminution de la motilité<br />

Les GG- agonistes ont peu ou pas d’application thérapeutique (patch<br />

de nicotine en tabacologie), mais des applications en pharmacologie<br />

expérimentale. Ce sont d’autres types de GG- appelés<br />

« ganglioplégiques d’emblée » (cf. infra parasympatholytiques) qui<br />

ont connu des applications thérapeutiques dans les années 1950 à<br />

1970 comme antihypertenseurs. La découverte d’autres médicaments<br />

les a fait abandonner, d’autant que leurs effets secondaires étaient<br />

importants.<br />

La nicotine est donc un prototype de GG- / agoniste qui à faible dose,<br />

stimule la transmission ganglionnaire, tandis que à dose élevée, elle a


un effet GG-. Le tabac a été introduit en France par Nicot, diplomate<br />

en poste au Portugal en 1558. La base organique active du tabac sera<br />

identifiée en1818: la nicotine. A faible dose, elle a des effets<br />

centraux : facilitation de la mémorisation, de l’attention, effet anti<br />

nociceptif, stimulant de la respiration, pouvant provoquer des<br />

tremblements voire des convulsions. A forte concentration, ces effets<br />

stimulants sont inversés, avec dépression respiratoire d’origine<br />

centrale, et blocage des muscles respiratoires. En clinique la nicotine<br />

est actuellement utilisée dans le sevrage tabagique.<br />

III PARSYMPATHOMIMETIQUES INDIRECTES<br />

Par augmentation de la libération d’Ach<br />

Cisapride (Prépulside®)<br />

Stimule la libération d’Ach au niveau des terminaisons nerveuses des<br />

plexus mésentériques, par un effet agoniste sur les récepteurs<br />

sérotoninergiques 5HT4 et agoniste partiel 5HT3. Il augmente ainsi la<br />

motilité gastrique, œsophagienne, et, intestinale. Du fait d’un<br />

allongement de QT, faisant courir un risque d’arythmie, son usage a<br />

été réservé, en milieu hospitalier, au traitement des gastroparésies chez<br />

l’adulte, et des RGO chez l’enfant, après échec des autres traitements.<br />

Par inhibition des cholinestérases<br />

Les Anticholinestérasiques sont responsables d’effets nicotiniques, et,<br />

muscariniques, périphériques et centraux, selon leur aptitude à<br />

traverser la barrière hémato-encéphalique (BHE). Les<br />

Anticholinestérasiques peuvent se lier au site actif de la cholinestérase<br />

de façon compétitive réversible, ou ,de façon covalente irréversible,<br />

s’opposant alors définitivement à l’action de l’enzyme. Leurs<br />

domaines d’application thérapeutiques sont :<br />

° traitement du glaucome<br />

° traitement des atonies digestives et vésicales<br />

° traitement de la myasthénie, et, antagonisation des pachycurares<br />

° traitement de la maladie d’Alzheimer (déficit central en Ach)<br />

Physostigmine ou Esérine<br />

- inhibiteur réversible<br />

- passe la BHE<br />

- a des effets essentiellement muscariniques entraînant un<br />

renforcement du tonus vagal<br />

- utilisée dans le traitement de certains troubles dyspeptiques<br />

Néostigmine (Prostigmine®)<br />

- intègre une fonction NH4 qui diminue fortement son action centrale<br />

- ses indications sont la myasthénie, et l’antagonisation des curares<br />

non dépolarisants<br />

- au niveau de la plaque motrice, l’inhibition de la cholinestérase<br />

entraîne une augmentation de la concentration d’Ach dans la fente<br />

synaptique et une antagonisation compétitive du bloc<br />

neuromusculaire dû aux pachycurares. Cet effet débute 1 à 2 mn<br />

après l’injection de néostigmine, et est maximum en 7 à 10 mn pour<br />

une durée d’action de 70mn<br />

- l ‘effet muscarinique prépondérant au niveau cardiaque explique la<br />

bradycardie, avec maintien du Qc par augmentation des temps de<br />

remplissage et d’éjection ventriculaires.<br />

- Par ailleurs on note une augmentation des sécrétions et une<br />

contraction des fibres musculaires lisses<br />

- La dose préconisée est de 40µg/kg en association avec une dose de<br />

20µg/kg d’atropine, en vue de prévenir les autres effets<br />

cholinergiques. En pratique, on injecte 2 à 2,5mg de Prostigmine®<br />

et 1 à 1,5 mg d’atropine<br />

- La demi vie d’élimination est de 1,5 à 2 H et peut être triplée en<br />

cas d’insuffisance rénale. L’élimination est hépatique 50% et rénale<br />

50%, par sécrétion tubulaire et filtration glomérulaire.<br />

Pyridostigmine (Mestinon®)<br />

Ambémonium (Mytélase ®) Proches de la néostigmine, ils<br />

constituent des traitement per os de la myasthénie<br />

Organophosphorés<br />

Dérivés du DFP (disopropylfluorophosphate), lequel, très liposoluble,<br />

a aussi des effets centraux. Ils inactivent de façon irréversible, les<br />

cholinestérases. Utilisés initialement comme insecticides, leur grande


toxicité humaine, les a fait employés comme gaz de combat (tabun,<br />

sarin, etc. ..). Ils pénètrent par voie respiratoire, cutanée, et oculaire.<br />

Ils entraînent la mort par troubles hémodynamiques, neurologiques<br />

centraux, et arrêt respiratoire.<br />

PARASYMPATHOLYTIQUES<br />

I PARASYMPATHOLYTIQUES DIRECTS<br />

Antagonistes muscariniques non sélectifs<br />

Atropine<br />

Ester associant une base organique : la tropine, à l’acide tropique,<br />

l’atropine commercialisée sous forme de sulfate, est issue d’une<br />

plante du genre tropa. Elle est proche en structure et en actions de la<br />

Scopolamine.<br />

L’Atropine s’oppose de façon compétitive aux effets muscariniques<br />

de l’Ach, en agissant sur les récepteurs muscariniques centraux et<br />

périphériques post ganglionnaires.<br />

effets cardiaques<br />

Bradycardie à faible dose, mais tachycardie aux doses<br />

thérapeutiques<br />

effets sécrétoires<br />

Diminution du volume des sécrétions sudorales, salivaires<br />

(sécheresse buccale), lacrymales, bronchiques, digestives<br />

Par ailleurs les sécrétions bronchiques deviennent épaisses.<br />

effets oculaires<br />

Mydriase, augmentation de la pression intra oculaire, diplopie avec<br />

trouble de l’accommodation diminution des sécrétions lacrymales<br />

effets neurologiques<br />

Agitation, hallucinations, confusion<br />

effets urinaires<br />

Rétention d’urine notamment en cas d’adénome prostatique<br />

effets digestifs<br />

Antispasmodique du tube digestif et des voies biliaires, RGO<br />

favorisé, diminution des sécrétions digestives, ralentissement du<br />

transit<br />

surdosage<br />

Troubles du rythme, hypertension artérielle, délire hallucinatoire,<br />

coma, iléus paralytique, détresse respiratoire, rash cutané, fièvre due à<br />

une diminution de la sudation et a une dysrégulation centrale de la<br />

température.<br />

Dans la maladie de Parkinson, on a observé une déplétion<br />

importante en Dopamine au niveau du locus niger, et une hyper<br />

activité cholinergique au niveau du striatum (hyperactivité résultant de<br />

la réduction du tonus dopaminergique inhibiteur). Les anti<br />

cholinergiques ont été introduits en France en 1870, dans le traitement<br />

de la maladie de Parkinson. Ils sont sensés agir préférentiellement sur<br />

le tremblement et, la rigidité. Dans les années 1950, des dérivés<br />

atropiniques mieux tolérés ont été introduits (tropatépine : Lepticur*,<br />

trihexphénidyle : Artane*) qui ont constitué jusqu’à l’avènement de la<br />

L Dopa, l’essentiel du traitement anti parkinsonien.<br />

Indications thérapeutiques<br />

- tt préventif et curatif des hypertonies vagales<br />

- bradycardies et troubles de conduction (BAV)<br />

- antispasmodique des fibres lisses, d’où son utilisation dans les<br />

protocoles de tt des coliques néphrétiques<br />

- décurarisation: pour antagoniser les effets muscariniques de la<br />

Prostigtmine.<br />

- mydriatique<br />

- antidote des intoxications aux organophosphorés<br />

Contre indications<br />

° les situations où une accélération de la FC serait délétère<br />

° glaucome à angle fermé<br />

° adénome prostatique : risque de rétention aigue d’urine<br />

° BPCO : risque épaississement des sécrétions<br />

° anesthésie et estomac plein : risque de RGO<br />

L’atropine peut être administrée par voie buccale, SC, IM, IV. Sa<br />

demi vie d’élimination est de 4h. Elle est éliminée par le rein sous<br />

forme inchangée entre 30% et 50% ; elle a un métabolisme hépatique.


Elle traverse la barrière hémato encéphalique, le placenta, et passe<br />

dans le lait maternel.<br />

Les posologies sont<br />

• en PM : 0,01à 0,020mg/kg 30 minutes avant un acte risquant<br />

d’entraîner une hypertonie vagale<br />

• bradycardie : 0,25 à 1 mg<br />

• décurarisation 20 µg/kg<br />

Présentation: ampoules de 0,25mg dans 1 ml<br />

Scopolamine<br />

Utilisée sous forme de patch trans dermique dans la prévention du mal<br />

des transports (l’Ach intervient comme neuromédiateur au niveau du<br />

système vestibulaire et labyrinthique)<br />

Autres anti muscariniques<br />

Utilisés comme antispasmodique :<br />

Thiémonium (Viscéralgine®)<br />

Phloroglucinol (Spafon®) qui n’est pas contre indiqué chez les<br />

glaucomateux<br />

Utilisés comme bronchodilatateurs sous forme de spray pour<br />

inhalation dans les BPCO<br />

Ipatropium (Atrovent®)<br />

Oxitropium (Tersigat®)<br />

Antagonistes muscariniques sélectifs<br />

On dispose actuellement de molécules antagonistes des récepteurs<br />

muscariniques de M1 à M4 dont certaines ont été ou sont utilisées en<br />

thérapeutiques.<br />

Pirenzépine qui était utilisée dans le tt des ulcères gastriques<br />

Tropicamide (Mydriaticum®) utilisé comme mydriatique pour<br />

l’examen du fond d’œil.<br />

Antagonistes nicotiniques<br />

1°) des récepteurs nicotiniques musculaire<br />

Les alcaloïdes de la famille des curares se fixent sur les récepteurs<br />

nicotiniques musculaires post synaptiques de façon compétitive avec<br />

l’Ach dont ils empêchent ainsi l’action, alors que le potentiel trans<br />

membranaire est maintenu.<br />

Ces molécules dépourvues d’effets centraux bloquent la plaque<br />

motrice et entraînent une paralysie musculaire<br />

(muscles des membres , puis de la face, puis du diaphragme). Au<br />

niveau ganglionnaire, le blocage provoque une tachycardie et une<br />

hypotension. Depuis la découverte de la structure de la D Tubo<br />

Curarine (1935) de nombreux curares ont été synthétisés dont les plus<br />

récents (Vécuronium : Norcuron®, Atracurium et Cis Atracacurium :<br />

Tracrium®, Nimbex®, Rocuronium : Esméron®, Mivacurium :<br />

Mivacron®) sont pratiquement dépourvus d’effets hémodynamiques.<br />

L’alpha bungora toxine est extraite du venin du serpent bungarus<br />

(1963). Elle se fixe sur les récepteurs nicotiniques entraînant une<br />

paralysie musculaire, un collapsus cardiovasculaire précédant l’arrêt<br />

cardio respiratoire.<br />

2°) des récepteurs nicotiniques neuronaux : ganglioplégiques<br />

d’emblée<br />

L’hexaméthonium (Arfonad®) est un ganglioplégique utilisé en<br />

anesthésie dans les années 1950-1970 dans les hypotensions<br />

contrôlées en neurochirurgie<br />

II PRASYMPATHOLYTIQUE INDIRECT<br />

La toxine botulique produite par un anaérobie : clostridium<br />

botulinum (aliment mal conservés) inhibe la libération de l’Ach à<br />

partir des granules de réserve des terminaisons neuromusculaires. Le<br />

botulisme est ainsi à l’origine d’intoxications graves pouvant être<br />

mortelles par paralysie respiratoire. La toxine botulique a actuellement<br />

des indications médicales (chirurgie esthétique, tt des vessies<br />

neurologiques hyperactives, traitement de divers autres dystonies ).

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