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Frédérique Pire<br />
G1444F_2011<br />
225<br />
<strong>Syndrome</strong> <strong>pseudo</strong>-<strong>Meigs</strong><br />
<strong>et</strong> <strong>goitre</strong> <strong>ovarien</strong><br />
Frédérique Pire 1 , Marc Wayembergh 1 , Michel Wauters 1 , Nathalie Renard 2<br />
1. Service de Gynécologie-Obstétrique, CHWAPI, site Notre-Dame, Tournai<br />
2. Service d’Anatomopathologie, CHWAPI, Tournai<br />
Keywords: <strong>Meigs</strong> syndroM – <strong>pseudo</strong>-<strong>Meigs</strong> syndroM – struMa ovarii – treatMent<br />
Le syndrome de (<strong>pseudo</strong>-)<strong>Meigs</strong> est caractérisé par une triade associant une tumeur solide bénigne de l’ovaire,<br />
de l’ascite <strong>et</strong> un épanchement pleural avec disparition complète de la symptomatologie après exérèse chirurgicale.<br />
Nous décrivons un cas de syndrome <strong>pseudo</strong>-<strong>Meigs</strong> où la tumeur bénigne est un <strong>goitre</strong> <strong>ovarien</strong>.<br />
Cas clinique<br />
Mme DT, âgée de 50 ans, ménopausée sans traitement<br />
hormonal de substitution, a été hospitalisée pour une altération<br />
de l’état général accompagnée de dyspnée d’effort <strong>et</strong><br />
perte d’appétit évoluant progressivement depuis 6 mois.<br />
A l’examen clinique, on m<strong>et</strong> en évidence un abdomen<br />
ballonné, souple, dépressible, indolore avec de l’ascite en<br />
grande quantité.<br />
Un scanner abdominal est réalisé <strong>et</strong> m<strong>et</strong> en évidence une<br />
très grande quantité d’ascite sous tension occupant l’ensemble<br />
de la cavité abdominale, un processus expansif à<br />
point de départ annexiel droit de 48mm <strong>et</strong> une suspicion<br />
de carcinomatose péritonéale (Figures 1 <strong>et</strong> 2).<br />
Figures 1 <strong>et</strong> 2: CT abdo: masse <strong>ovarien</strong>ne droite + ascite (utérus avec fibrome calcifié).<br />
GUNAIKEIA ■ VOL 16 N°7 ■ 2011<br />
Une radiographie du thorax <strong>et</strong> un scanner thoracique<br />
sont réalisés <strong>et</strong> confirment l’épanchement pleural droit<br />
occupant la moitié de l’hémithorax sans nodule ou masse<br />
parenchymateuse pulmonaire (Figure 3).<br />
Une scintigraphie osseuse a été réalisée <strong>et</strong> ne montre<br />
aucune lésion secondaire.<br />
La biologie de départ montrait une hémoglobine à<br />
13,5g/dL, une leucocytose à 8,25 milliers/mm 3 , une coagulation<br />
normale, une fonction rénale normale, un ionogramme<br />
normal, des fonctions hépatique <strong>et</strong> thyroïdienne<br />
normales, un CEA-Ag à 7,4ng/mL (normal < 5) <strong>et</strong> un<br />
CA125 augmenté à 782U/mL (normal < 21).
Deux ponctions évacuatrices d’ascite ont été effectuées <strong>et</strong><br />
ont permis le r<strong>et</strong>rait de 12L de liquide citrin, dont l’analyse<br />
cytologique montre un liquide inflammatoire sans cellule<br />
atypique ou suspecte.<br />
L’examen gynécologique était sans particularité <strong>et</strong> l’échographie<br />
endovaginale a permis de visualiser un utérus<br />
de volume normal contenant plusieurs p<strong>et</strong>its fibromes<br />
calcifiés, un endomètre fin <strong>et</strong> régulier, une masse annexielle<br />
droite hétérogène de 47 x 43mm <strong>et</strong> une quantité<br />
importante de liquide dans le Douglas.<br />
Devant la discordance entre la cytologie de l’ascite négative<br />
<strong>et</strong> la suspicion de néoplasie <strong>ovarien</strong>ne par la clinique<br />
<strong>et</strong> l’imagerie, nous avons réalisé une laparoscopie<br />
diagnostique.<br />
Figure 3: Rx thorax: épanchement pleural droit.<br />
Au cours de l’intervention, nous avons pu m<strong>et</strong>tre en évidence<br />
le statut gynécologique suivant: ascite citrin en<br />
quantité abondante, utérus de volume normal, annexe<br />
gauche sans particularité, ovaire droit polylobé, augmenté<br />
de volume, ne présentant pas un aspect macroscopiquement<br />
suspect, une trompe normale, un foie d’aspect plutôt<br />
blanchâtre, un épiploon sans particularité <strong>et</strong> aucun implant<br />
de carcinomatose péritonéale n’a été visualisé.<br />
Nous avons donc pratiqué une annexectomie bilatérale<br />
après aspiration de la totalité de l’ascite.<br />
A l’examen anatomopathologique, il s’agissait d’un<br />
tératome kystique mature avec de larges secteurs de<br />
tissu thyroïdien <strong>et</strong> une cytologie péritonéale négative<br />
(Figures 4 <strong>et</strong> 5). Il n’y avait aucun argument en faveur de<br />
cellules malignes.<br />
La patiente a été revue 3 semaines plus tard <strong>et</strong> est complètement<br />
guérie. Il n’y avait plus d’ascite à l’échographie<br />
de contrôle.<br />
Nous avons ici un exemple d’un syndrome <strong>pseudo</strong>-<strong>Meigs</strong><br />
avec un tératome kystique mature sous forme d’un <strong>goitre</strong><br />
<strong>ovarien</strong>, de l’ascite <strong>et</strong> un épanchement pleural droit.<br />
Discussion<br />
Définition<br />
C’est en 1887 que Demons écrit un article à la Société<br />
de Chirurgie de Paris concernant l’épanchement pleural<br />
<strong>et</strong> l’ascite comme complications d’une tumeur <strong>ovarien</strong>ne<br />
bénigne <strong>et</strong> leur disparition complète après exérèse de<br />
celle-ci.<br />
En 1937, <strong>Meigs</strong> redécouvre le syndrome de Demons<br />
au travers de 7 cas <strong>et</strong> confirme l’association d’ascite <strong>et</strong><br />
d’hydrothorax à la présence d’un fibrome <strong>ovarien</strong> (1).<br />
Le syndrome de (Demons)-<strong>Meigs</strong> se définit par une triade<br />
associant une tumeur solide bénigne de l’ovaire, de l’ascite<br />
<strong>et</strong> un épanchement pleural avec disparition complète de<br />
la symptomatologie après exérèse de la tumeur bénigne.<br />
La tumeur bénigne du syndrome de <strong>Meigs</strong> est un fibrome<br />
<strong>ovarien</strong>.<br />
Le syndrome <strong>pseudo</strong>-<strong>Meigs</strong> correspond aux mêmes manifestations<br />
cliniques dans toutes les autres conditions<br />
tumorales <strong>ovarien</strong>nes (tératome, thécome, tumeur des<br />
cellules de la granulosa) (2-4).<br />
Dans notre cas clinique, il s’agit d’un syndrome <strong>pseudo</strong>-<br />
<strong>Meigs</strong>, étant donné que la tumeur bénigne est un tératome<br />
kystique mature sous la forme de <strong>goitre</strong> <strong>ovarien</strong>.<br />
Le tératome kystique mature est une tumeur formée par<br />
des cellules germinales pluripotentes. On le classe en<br />
3 catégories: mature (= bénin), immature (= malin) <strong>et</strong><br />
spécialisé ou monodermique.<br />
Histologiquement, il est formé des tissus dérivés des<br />
3 feuill<strong>et</strong>s embryonnaires. L’ectoderme comprend du tissu<br />
cutané <strong>et</strong> les annexes sous-cutanées (glandes sébacées,<br />
glandes sudoripares <strong>et</strong> tissu glial). Le mésoderme est principalement<br />
formé de tissu adipeux, mais aussi de cartilage<br />
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Figure 4: Tératome kystique mature: endoderme:<br />
tissu thyroïdien.<br />
<strong>et</strong> d’os, <strong>et</strong> l’endoderme est constitué de tissu thyroïdien <strong>et</strong><br />
d’épithélium gastro-intestinal ou bronchique.<br />
Le tératome kystique mature de l’ovaire représente 20% de<br />
tous les kystes <strong>ovarien</strong>s <strong>et</strong> 15% des tératomes contiennent<br />
du tissu thyroïdien normal.<br />
On parle de <strong>goitre</strong> <strong>ovarien</strong> s’il y a plus de 50% de tissu thyroïdien,<br />
ce qui correspond à moins de 3% des tératomes<br />
<strong>ovarien</strong>s (1, 5).<br />
Le <strong>goitre</strong> <strong>ovarien</strong> est une tumeur bénigne de l’ovaire où le<br />
potentiel de transformation maligne varie de 5 à 37% des<br />
cas. Même s’il y a une transformation maligne, les métastases<br />
sont rares.<br />
Les critères histologiques de <strong>goitre</strong> <strong>ovarien</strong> malin sont<br />
proches de ceux décrits dans le cancer primitif de la thyroïde.<br />
Le <strong>goitre</strong> <strong>ovarien</strong> sera une métastase d’un cancer thyroïdien<br />
dans moins de 10% des cas (2, 6).<br />
Clinique<br />
L’âge moyen de découverte de ce syndrome est de<br />
50-60 ans, bien que des cas de syndrome <strong>pseudo</strong>-<strong>Meigs</strong><br />
(tératome bénin ou cystadénome) chez des jeunes filles<br />
prépubères ont été rapportés (2).<br />
Le tableau clinique du syndrome de <strong>Meigs</strong> ou <strong>pseudo</strong>-<br />
<strong>Meigs</strong> est celui d’une tumeur <strong>ovarien</strong>ne maligne. La plupart<br />
des patientes présentent une masse <strong>ovarien</strong>ne asymptomatique,<br />
unilatérale, le plus souvent à gauche, solide, aux<br />
dimensions qui peuvent être larges (5, 7).<br />
Le <strong>goitre</strong> <strong>ovarien</strong> est associé à de l’ascite dans 1/3 des cas.<br />
L’association d’ascite <strong>et</strong> d’un hydrothorax est beaucoup plus<br />
rare, de même que l’élévation du marqueur tumoral CA125.<br />
Un fibrome <strong>ovarien</strong>, quant à lui, sera associé à de l’ascite<br />
dans 10 à 15% des cas <strong>et</strong> à de l’ascite <strong>et</strong> un hydrothorax<br />
dans seulement 1% des cas (2, 3, 6).<br />
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Figure 5: Tératome kystique mature: ectoderme: peau <strong>et</strong><br />
annexes sous-cutanées.<br />
Il n’y a que 5% des <strong>goitre</strong>s <strong>ovarien</strong>s qui se manifestent par<br />
une hyperthyroïdie clinique. On r<strong>et</strong>rouve tout de même<br />
25 à 33% de tests thyroïdiens anormaux sans symptômes<br />
cliniques (5).<br />
Physiopathologie<br />
L’ascite est un élément qu’on r<strong>et</strong>rouve dans 1/3 des cas.<br />
Elle est de nature séreuse ou séro-sanguinolente.<br />
L’étiologie de l’ascite n’est pas connue avec exactitude <strong>et</strong><br />
plusieurs explications sont possibles.<br />
Soit il s’agit d’une transsudation à la surface tumorale qui<br />
est supérieure à la capacité de réabsorption du péritoine,<br />
soit il y a obstruction des vaisseaux lymphatiques du péritoine<br />
par la masse <strong>ovarien</strong>ne, ou encore il y a une perte de<br />
protéine <strong>et</strong> une réaction inflammatoire par l’augmentation<br />
de la perméabilité des néo-vaisseaux.<br />
L’hydrothorax se situe le plus souvent à droite <strong>et</strong> son étiologie<br />
exacte est également toujours inconnue à l’heure<br />
actuelle. L’hydrothorax peut être expliqué par la présence<br />
d’ascite où le liquide intra-abdominal est transporté au<br />
travers du diaphragme ou via les lymphatiques dans la<br />
cavité thoracique. On ne connaît pas la quantité minimale<br />
d’ascite induisant un hydrothorax.<br />
Ou alors il n’y aucun lien entre ces deux éléments:<br />
l’ascite <strong>et</strong> l’hydrothorax sont des symptômes totalement<br />
différents (3, 6).<br />
Le marqueur tumoral CA125 est augmenté dans 80%<br />
des cancers <strong>ovarien</strong>s épithéliaux, en plus p<strong>et</strong>ite proportion<br />
dans les autres affections malignes, mais aussi dans<br />
d’autres conditions bénignes (menstruation, grossesse,<br />
endométriose, fibrome <strong>ovarien</strong>,…) (3, 8).<br />
Le CA125 n’est pas toujours augmenté dans le syndrome<br />
de <strong>Meigs</strong> ou <strong>pseudo</strong>-<strong>Meigs</strong> <strong>et</strong> son augmentation est due<br />
à une irritation ou une inflammation péritonéale causée<br />
par l’ascite.
Dans le syndrome de <strong>Meigs</strong> ou <strong>pseudo</strong>-<strong>Meigs</strong>, il n’y a<br />
aucune corrélation entre le volume d’ascite, la valeur du<br />
CA125 <strong>et</strong> la taille de la masse <strong>ovarien</strong>ne.<br />
Mise au point<br />
La radiographie du thorax confirme l’épanchement<br />
pleural. L’échographie abdomino-pelvienne confirme la<br />
présence d’une masse pelvienne <strong>et</strong> l’ascite.<br />
Le scanner abdomino-pelvien confirme l’origine <strong>ovarien</strong>ne<br />
de la masse <strong>et</strong> l’absence de signe de métastase à distance.<br />
Le CA125 peut être normal ou augmenté, mais n’est pas<br />
un élément diagnostique.<br />
La cytologie de l’ascite <strong>et</strong>/ou de l’hydrothorax ne m<strong>et</strong> en<br />
évidence aucune cellule maligne.<br />
Le diagnostic préopératoire est difficile en raison de la<br />
clinique, qui fait suspecter une néoplasie <strong>ovarien</strong>ne maligne,<br />
<strong>et</strong> la certitude de bénignité n’est obtenue que par les<br />
résultats anatomopathologiques.<br />
Traitement<br />
Le traitement médical est purement symptomatique <strong>et</strong><br />
comprend la thoracocentèse <strong>et</strong> la vidange de l’ascite.<br />
Le traitement est chirurgical. La chirurgie correspond, chez<br />
les patientes post-ménopausées, à une annexectomie bilatérale<br />
associée ou non à une hystérectomie.<br />
Un traitement chirurgical conservateur par salpingo-<br />
oophorectomie unilatérale est tout à fait justifié en raison<br />
du faible potentiel de métastase <strong>et</strong> surtout si les femmes<br />
sont jeunes <strong>et</strong> ont encore un désir de fertilité.<br />
Dans tous les cas, il y a rémission complète de l’ascite,<br />
de l’hydrothorax <strong>et</strong> du marqueur tumoral après chirurgie<br />
d’exérèse dans les semaines ou les mois qui suivent (5).<br />
Dans le cas où la tumeur bénigne est un <strong>goitre</strong> <strong>ovarien</strong>,<br />
on peut avoir une hypothyroïdie clinique transitoire après<br />
chirurgie d’exérèse (3, 4).<br />
Même si le syndrome de <strong>Meigs</strong> ou <strong>pseudo</strong>-<strong>Meigs</strong> mime<br />
le tableau clinique d’une néoplasie <strong>ovarien</strong>ne maligne, il<br />
s’agit d’une maladie bénigne pour laquelle le pronostic<br />
reste très bon.<br />
La survie après chirurgie d’exérèse est comparable à celle<br />
de la population générale.<br />
Conclusion<br />
Chez une patiente en post-ménopause qui présente une<br />
masse pelvienne accompagnée d’une ascite, d’un hydrothorax,<br />
d’un CA125 élevé <strong>et</strong> d’une cytologie d’ascite négative,<br />
un syndrome de <strong>Meigs</strong> ou <strong>pseudo</strong>-<strong>Meigs</strong> doit être<br />
suspecté.<br />
Le diagnostic sera confirmé chirurgicalement lors de la<br />
laparoscopie diagnostique.<br />
Le traitement est chirurgical <strong>et</strong> comprend une annexectomie<br />
bilatérale associée ou non à une hystérectomie.<br />
La rémission est complète après chirurgie d’exérèse.<br />
La certitude de bénignité de la masse <strong>ovarien</strong>ne est<br />
fournie par l’anatomopathologie.<br />
Dans notre cas clinique, la tumeur <strong>ovarien</strong>ne est un tératome<br />
kystique mature sous forme de <strong>goitre</strong> <strong>ovarien</strong>, forme rare de<br />
tératome comprenant plus de 50% de tissu thyroïdien.<br />
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