LE CHANT DU CANARI - MALINOIS CLUB DE RABAT

voisinage. Mais ce qui est pire, c’est que par après, il devient impossible, quoi
qu’on fasse, d’éliminer ou de faire disparaître ces tours de chant fautifs.
Au cours de nos longues années d’activité d’éleveur, nous avons entendu
souvent, à l’improviste, différents tours fautifs qui faisaient apparition dans le
chant de nos oiseaux. Les uns étaient moins, les autres plus blessants. Ces fautes
se manifestaient d’abord chez les oiseaux d’un certain éleveur, et peu de temps
après on les apercevait également dans d’autres centres d’élevage. Cette
contamination est à expliquer comme suit :
Aux concours où participent des oiseaux au chant fautif, il y avait
évidemment des oiseaux au chant impeccable. Les uns se trouvaient à proximité
des autres. Les bons chanteurs reprenaient ces tours fautifs des mauvais
chanteurs. A leur tour, ils faisaient cadeau de cette contagion aux autres oiseaux
de leur propre milieu et à ceux des autres milieux durant les concours qui
suivent.
Dans ces conditions, il est clairs que pour éviter cette contagion, les juges
rendent un grand service aux amateurs, quant ils disqualifient ou expulsent ces
mauvais chanteurs de nos concours.
Il y a plusieurs années, on ne regardait pas de si près. Du moment que les
oiseaux avaient dans leur répertoire un bon "klok", on acceptait les fautes
comme un mal inévitable. On jugeait alors en effet, les oiseaux en bloc, les
cages attachées au mur, ou placées sur des étagères. Il est facile de s’imaginer le
vacarme émanant d’une masse de 100 à 300 canaris qui s’excitaient
mutuellement et qui s’y allaient de toute force.
L’évolution de l’élevage, l’accroissement des connaissances en matière de
chant et les contacts de plus en plus nombreux avec les spécialistes apprit aux
amateurs de mieux déceler les tours défectueux et à les prendre en horreur.
Devenant eux-mêmes de plus en plus exigeants à l’égard de leurs chanteurs, ils
arrivaient finalement à produire un chant plus harmonieux et plus ennobli.
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