Chapitre 1 ESPACES TOPOLOGIQUES - Pearson
Chapitre 1 ESPACES TOPOLOGIQUES - Pearson
Chapitre 1 ESPACES TOPOLOGIQUES - Pearson
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
10<br />
Partie I. Topologie<br />
Test 1.3.<br />
Soient (E, T ) un espace topologique, B une<br />
base pour T et A E. Montrer que BA =<br />
ØO A O È BÙ est une base de topologie sur<br />
A. Quelle est la topologie engendrée par BA ?<br />
I.3. Un exemple fondamental : la topologie naturelle d’un espace métrique<br />
Les espaces métriques sont un cas particulier très important d’espaces topologiques. Nous étudierons<br />
leurs propriétés spécifiques dans le chapitre 5. Jusqu’à ce chapitre, nous les utiliserons<br />
souvent comme exemples pour illustrer les définitions abstraites. Ce sont des espaces topologiques<br />
avec des propriétés assez intuitives, ou tout du moins qu’on a l’habitude de manipuler<br />
carlemodèleleplussimpleestR muni de la distance usuelle (voir exemple ci-dessous).<br />
Définition 1.18. (Espace métrique, distance). Soit E un ensemble non vide. Une distance<br />
sur E est une application d de E ¢ E dans R + qui vérifie, pour tout (x, y, z) È E 3 ,<br />
1. d(x, y) =0 si et seulement si x = y ;<br />
2. d(x, y) =d(y, x) ;<br />
3. d(x, z) d(x, y)+d(y, z).<br />
Si d est une distance sur E, le couple (E, d) est appelé espace métrique . La propriété 3 est<br />
« l’inégalité triangulaire ». Elle entraîne l’inégalité suivante, appelée « deuxième inégalité triangulaire<br />
»,<br />
d(x, y) ¡ d(y, z) d(x, z).<br />
Exemple 1.19.<br />
1. Soit E un ensemble. L’application d de E ¢ E dans R + définie par d(x, x) =0etd(x, y) =1<br />
si x y est une distance sur E, dite distance discrète.<br />
2. Sur R, la distance usuelle entre deux réels x et y est donnée par d.(x, y) =x ¡ y. Les<br />
propriétés 1, 2, 3 sont des conséquences directes de la définition de la valeur absolue. On note<br />
souvent (R, .) l’espace métrique (R, d.).<br />
Sur C, la distance usuelle se définit de manière analogue au moyen du module noté aussi ..<br />
3. Sur R et C, on peut définir beaucoup d’autres distances. Par exemple, les applications de la<br />
forme (x, y) f(x) ¡ f(y), oùf est injective, sont des distances.<br />
4. Sur R n , l’application d∞ définie pour tout x =(x1, ..., xn) et y =(y1, .., yn) par d∞(x, y) =<br />
maxi=1..n xi ¡ yi est une distance. Nous verrons dans la suite d’autres exemples de distances<br />
sur R n .<br />
Sur un espace métrique, la donnée d’une distance permet de définir naturellement une topologie<br />
qui est engendrée par des parties particulières de l’espace : les boules.<br />
Définition 1.20. (Boules et sphères). Soient (E, d) un espace métrique, a È E et r È R + .<br />
1. La boule ouverte de centre a et de rayon r est l’ensemble B(a, r) =Øx È E d(x, a) rÙ.<br />
2.Labouleferméedecentrea et de rayon r est l’ensemble Bf(a, r) =Øx È E d(x, a) rÙ.<br />
3. La sphère de centre a et de rayon r est l’ensemble S(a, r) =Øx È E d(x, a) =rÙ.<br />
Exemple 1.21. Sur (R, .), la boule ouverte de centre a È R et de rayon r 0 est l’intervalle<br />
]a ¡ r, a + r[.<br />
Pour plus de détails et de propriétés sur les boules et les sphères, on renvoie au chapitre 5. La<br />
proposition suivante est à la base de toutes les constructions.<br />
Proposition 1.22. Sur un espace métrique (E, d), l’ensemble BO des boules ouvertes est<br />
une base de topologie sur E.