Influence de facteurs biotiques et abiotiques, induits et ... - IRD
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allèles "sensibles/résistants". Cependant, si elle confère une valeur<br />
adaptative réelle, son rôle est loin d'être négligeable à condition toutefois<br />
que la mutation n'entraîne pas une inactivation <strong>de</strong> la fonction biologique<br />
<strong>de</strong> c<strong>et</strong>te protéine.<br />
L'expansion <strong>de</strong> la résistance dans l'espace est fonction <strong>de</strong>s <strong>facteurs</strong><br />
biologiques <strong>de</strong> l'espèce considérée : longévité, fécondité, mobilité.<br />
GEORGHIOU <strong>et</strong> al. (1975) décrivent <strong>de</strong>s populations rurales <strong>de</strong> C.<br />
quinquefasciatus qui, soumises à <strong>de</strong>s traitements nombreux <strong>et</strong> intensifs<br />
d'organophosphorés, ne sont <strong>de</strong>venues qu'assez progressivement<br />
résistantes en raison semble-t-il <strong>de</strong>s croisements avec <strong>de</strong>s populations<br />
urbaines voisines non traitées.<br />
Les types <strong>de</strong> résistances observées, crOIsees au sein d'une même<br />
famille chimique (ex. : entre lHCH <strong>et</strong> dieldrine, ou entre divers<br />
organophosphorés) ou multiples (ex. : organophosphorés-carbamates)<br />
ressortissent <strong>de</strong> processus enzymatiques génétiquement fixés donc<br />
transmissibles. L'explication génétique est postérieure aux premières<br />
observations du phénomène mais certains sites chromosomiques<br />
impliqués ont pu être localisés dès 1965 chez Culex quinquefasciatus<br />
pour la résistance au DDT sur le chromosome 2 <strong>et</strong> pour la résistance<br />
croisée lHCH-dieldrine sur le chromosome 3 (BUSVINE, 1967). DORVAL<br />
<strong>et</strong> BROWN (1970) attribuent la résistance <strong>de</strong> C. quinquefasciatus au<br />
fenthion à un gène situé sur le chromosome 1 (chromosome 2 chez C.<br />
pipiens s.l.) lui conférant une activité carboxyestérasique <strong>de</strong><br />
détoxification <strong>de</strong>s organophosphorés en général. L'étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s spectres <strong>de</strong><br />
résistance fait apparaître l'existence <strong>de</strong> plusieurs mécanismes dont un au<br />
moins confère une résistance croisée entre organophosphorés <strong>et</strong><br />
carbamates (BELL, 1967 ; GUILLET, 1976).<br />
Cependant, la résistance aux carbamates instaurée artificiellement<br />
(sur 35 générations <strong>de</strong> C. quinquefasciatus) perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> distinguer l'eff<strong>et</strong><br />
<strong>de</strong> traitements appliqués sur larves ou sur adultes indiquant par là<br />
l'absence d'un mécanisme unique comme c'est le cas avec les<br />
organochlorés (GEORGHIOU <strong>et</strong> al., 1966). Ceci explique également<br />
l'absence <strong>de</strong> spécificité absolue dans la manifestation <strong>de</strong>s résistances<br />
croisées entre ces <strong>de</strong>ux familles d'insectici<strong>de</strong>s <strong>et</strong> la plus lente apparition