2 - Horizon documentation-IRD

~ .'
JEAN.'PA~ MINVIELLE
Economiste de 1' ORSTOM
. .
. .? . .
.. . . .
.' :, ELEMENTS .POUR UNE ETUDE DU DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE AU
' VENEZUELA
1950 - 1980
.. .,,, . . . . . .
... . . : ,
.. , .
. . .. ..
.,.
.
. ..
. . ..... ...
.. 1.
-. . _ .
- . ._--
. .
..
. ..
: . *..
: . . .
. --
. . ..
- _ -
Mai, 1982
,.>a.
Cote R , . ß-

~ --
l-.l.i
I. LA CROISSANCE DE LA PRODUCTION .
1.1; L'évolution de la production réelle
1.1.1. L'évolution globale de la production réelle
L1;. 2.. L'évolution de la production réelle par habitant
, .
l.1..3. L'évolution sectorielle de la production réelle
' 2 1
-f\
L
-.:
..
.: ,
. ..
. . ~
.. -_ ' .
. . .
.. ..
1.k '
.. 1.1:. 3 :l.. L.'bvolution .de la production réelie dais le secteur primaire f
3.2. L'évolution de la production réelle -d&s le secteur secondaire . . 4
lili3.3. L'évolution de la production réelle dans le secteur tertiaire, 5
.. i .
1.2. L'évolution de. la production nominale
:t ' . 1.2.1. L'évolution globale de la production nominale
.. .. ._ .
- Ø Le P.T.B.
'5
..
. - a Le P.N.B.
6
. -
. .
.. 1.2.2. 'L'évolution sectorielle du PTB nominal
7
t
5
5
.,. .
. . ..
1.'2.-2.1; L'évolution du PTB nominal du secteur -irirnsire -. 7
A' i .
'. . l'i 2.2,2. 'L'évolution 'du 'PTB nominal du secteclr secondaire
.: .. ....
. .
,:;i 7
'I .l..Z..2.3m
. .
L'évolution du PTB nominal du secteur tertiaire. . .. .s
. .
. .
. 7 t.
. .
. , .. .
. . . . .
i
.II. LE REVENU . , .NATIONAL Ca
2.1. Le revenu natronal globale
-
- '
_.
Revenu national et revenu territorial .
I
. .
._ . . - -
Le revenu national par habitant
_ - -
, .'- Revenu national et produit national ._. .. .-.
,
8
2.2. La d.écompositiqn par types et par secteurs du Revenu'.Nat

..
. .
. ..
-1-
.
..
_.
,. ..
* (3
. .
1. La. 'Croissance d.e la Production
1.1. L'Evolution.du Produit Réel
. .
La -production étant ?ar définition la finalit$ m&e de tout'
< '
systeme .économique, et étant ggnéralement considérée comme l'aune de son
. .
. -
efficience, il apparait nécessaire, ici de préciser dans 'un premier temps', ,.
. .. . .......
'..
- .
. .
. .
' quelle,'a pu' être son évolution durant les dernières 'décennies. . Deux a2 .
..
. .
. . . . .
. . . .
' .. '.
- .
proches, chacune. d'elle- combinée avec 'deux possibilités de focalisation ' '-
.
seront suivies.
. .
.,. .
..
..
Nous verrons tout d'abord quelle a été l'évolution 'globa'le,en
termes exclusivement nacro-économiques, de la production territoriale. Ce
Y U
r
,'.
ci nous 'fournira , une appréciation quantitative générale de la situation .
. . . . s".. . .
,,._ i , ,
. .
.
. . du ..p+ys.:ee.d'e:'son, bv&l;ution. . Cependant, cette approche globale ne
..
L ..
nous. : 1.
:i.
. . ...
, , . ..
' . .
, pem&i*a; paq.. de @et.ire: .en:.v&le.ur.. les caracte'ris titues dynamiques. du. sys- . .:
. .. .. .
&me, ni sa capacité autonome 2 poursuivre ou entamer. un processus réel de
. .
. .. .
i 4
8
développement dconomique, processus ne 'pouvant en aucun cas stre appréhendé
à partir de la seule prise en compte de perfbnnances quantifiées en termes
de prdduction ou de revenu national. I1 sera donc nécessaire, dans un des
dème temps, d'affiner et d'pprofondir l'analyse afin de faire ressortir -
._
les &%ents..moteurs du Systeme et, partant, sa capacité 5 s'auto-dévelop-.
per.
Nous _ essaierons .
donc, dans l'étroite Emite des statistiques disponi
-
bles et des catégories prises en compte, de définir quels ont été, et sont
>* à l'heure actuelle, les Sléments i effets atrainants du système. Unrpre-
2
mière désagrégation sera effectuée sur la b e de la répartition par sec-
\
teur des participations relatives 5 la prodaction, au revenu
etc.

.
a
. .De plus, deux focalisations, aux implications totalement
'
.divergentes, pourront être retenues.
Une première en termes de pro-
, .
duit réel, physique, une seconde en termes de production nominale.
.\
' . La premiere, la plus généralement utilisée puisque retenue dans la
. ,_.
.
.quasi ' total.ité' des études économiques sur le.'Vénézuéla, ;ne prend. en
- . .
. -i-
:'.considération que I'évolution. réelle, en temes de quantités physi-
. . . ..
:.. . .
>.t .
L
quesp mad&ielles, de la productionj tant eri termes globaux que rela
tifs. Ëlle .glimine donc toute référence à une quelconque évolution
.
e
:
% des tkrmes de l'échange entre différents produits. L'élément, sans
conteste. maj eur, dans l'évolution politico- économique récente du Vé-
..
n'ezuéla'ayant 'eté la multiplication des .prix du pëtrbie -depuis 1974,
..
il appirait tout à fait clairement qu'aucune approche en' termes de dy
... '! , . ,:.. namique'..&onomique,ne pourra être effectyée sur ces bases.
.... .
.. ' . ..
: ., .ékudes -.i.+
'
. .
..
Toute les
nous. avons pu parcourfr ' d'ailleurs, se. bornent ,à une. cons ta :
.tagion statique des performances et niveaux atteints 'dans les différents
domaines, bans que soient tentés les rapprochements causaux, inipossi -
bles d-'ailleurs 2 effectuer dans ces conditions. Pour ce faire, il se-
._ ~
. . - -
ra nécessaire de conserver dans l'analyse la variabfe prix relatifs, et
- -
donc de travaiiler sur des séries nominalss déflatéesdes' ëffets .
. .
. pertur-
.
-.
..
bateurs -de fa perte de pouvoir d'achat du signe'mafie'tai.z-ei'- Comme nous
_ ...
le verrons plus loin, la principale limitation inhérente 5 fa prise en
compte de telles séries, 2 savoir les effe'ts pertubateurs, de l'inflation,
_ . *
pourra être en partie corrigée par l'utilisation d'un indice correcteur
..
. .
de 1' évolution des prix.
I1 ne s'agit bien évidement pas ici d'une' p=
naceLe, et cette pratique ne conduira pas 2 la construction d'un indice i-
déal.
Cependant, la méthode aura pour énorme avantage de ne pas influer

~
I .
. .
. ..
-3-
..
.. . .
sur l'gvolution relative des prix entre eux, facteur particulièrement .
important, 2 l'heure actuelle, marquée principalement par une réévalua
tion. tri& forte des prix d'une matière première primordiale, le pétro
le. Que l'indice des prix utilisé ne,corresponde pas exactement,. en
. .
fonction de sa composition ou de ses métho'des d'établissement, 'a l'é-
- . .
'
.
, voiutgqii rée31e: importe finalement moins que le gain ,.obtenu par ail-. . ._
. . . . . . .
'. leurs.. .' Dans la mesure oÙ notre projet ici ne sera pas l'étude.'des - ' .
. .
performances absolues'de 1'Qconomie en tant que telles, mais celie de
..
'
sa, ' progression, dans la mesure oÙ il s'agira avant tout d'un'essai de '
'.' .. . .
. reconstitution d'un système dynamique de production, et de précision ..
de ses capacités réelles B maintenir ou accélérer sa croissance physi-
. I
, .. .
. .
. .
.I u,
'
que, importera finaleuient plus l'homogénéité dans le traitement des cian
.
. ... . .'._ .. . :
.
.. . .
inh;.&&ilïté que leir
. .
. :. .I
exactituOe abs'olue.. '
'.:. ..
' ....'... , :., .
....
. . . (
I
.. .
. . .
, :. .. .
.. .
. L'indicateur macro-économique que nous utiliserons dans ce
chapitre sera le, Produit Territorial Brut (PTB).. I1 est constitué par
..
. .
. ..
.
. .
..
la sommation au niveau territorial national, de toutes les valeurs ajo2
tées créékespar les différents s'ecteurs composants de la formation écono
mique.
'Ilregroupe donc la totalité de la valeur ajoutge créée par
la
totalits' des agents , nationaux come étrangers , opérant a l'intérieur
..
-. . -_ '
'. . . _. -. . .-
du teiritoire national du Vbnézuéla.
En sont exclues, par contre, les ,'
I
3
productions. des nationaux vénézuéliens effectuées sur un quelconque' te-
rritoire Stranger.
Nous utiliserons cependant, à titre comparatif, l'iz
dicateur permettant d'éliminer la participation 2 la production des agents
économiques Strangers travaillant 2 l'intérieur du territoire national et

_.
- 4 -
--
d'inclrlre la. participation des agents nationaux travaillant 'a l'exté .
. .
rieur. du territoire, ' ,; savoir le Produit National Brut (PNB) e,
Seront
ici aussi pris eil compte les elements financiers (capitaux) de la pro - . .
duction par 1' intermédiaire des transferts concernant leurs rémunéra . .
tions. . .
, .'... .
. . ..
. ..
. .
..
. . . . Come"nous' l'avons deja précisé, nous utiliserons donc ici. .. .
. ... . .:c . .
. .
I .
..
trois.types de séries concernant l'evolution du PTB.' Les s6ries prix ' .
. .
-
?
?SI
'\
constants d'une part, que l'on doit considérer come retraGant.l'évol2 ..
..
tion en'termes réels de la production physique du PTB, les s6ri.es 'a prix
. .
courants d'autre part, retrasant l'évolution en termes nominaux du PTB.
* .
. -
..
. %
. . En ce,qui concerne ces derni&es,et come nous le przcise-
..
' . ,
. . .
uii. .Ivant,'.nous:..s.erons amenés a les pondérer afin de tenter' d'en. .
... . .
. . . .
. . .
,1.a.part :noii- réelle .shqdement due 2 la dévaluation permanente.
du signe monétaire.
.
. I
U .-
.'
Les premières, dans une époque 2 tres nettes et trés fortes
. tendances inflacionnistes, en dliminant d'.office le facteur évolution des
'
prix, permettent .ties comparaisons interannuelles immédiates et, par 12
. .
A .
meme, la mesure lä plus exacte possible de l'hvolution réelle du PTB. El
_ .-_' ._ _-.. .
..
.~
-
les prgsentent cependant l'inconvénient, a notre sens majeur, d'instau- ,
rer he :absolue fixité dans l'échelle relative des prix des différents -
produits entre eux.
Invonvenient d'autant accentué que, non seulement
les prix relatifs sont irrémédiablement condamnés 5 la fixité, mais de
plus sont détermin& par rapport 'a la structure momentanée d'une année -
-
.
A
c
Û

~ ~~
I -
~ :
..
' ? -
.
- - . -- _...
- 5 -
. . . - . .
- _ .- -_i_ .
. .
.. - ,
-_- .
- .
donnée, l'année choisie. comme année de référence.
Il ne semble pas .
nécessaire ici de proposer des exenples, pouvant aller j'usqu'à l'absut
de.par un choix raisonné des années possibles de référence, pour bien
\
percevoir 'quelles seront les limites du Systeme, et l'importance maje;
*
re du. choix de l'année-base. No& conserverons. donc. cet indicateur
. .._
. .
._
1. :-$our s.a.'capaoité 'i. nous: informer sur l'évolution réelle de la produc -
.... ' . . . . :
- .
..
. .._
. .
. . . . .. . . .
:'',kion',:tant: gjobale que. sectorielle-,'. en en Emitant cependant 18 l'utilisa. -. .
ti0.n et. en tentant d'&iter
ie biais qui, pour des raisons :videntes
'
. tend 2 y voir l'indicateur universel des progrés du pays dans la voie
..
du développement économique, en. particulier au niveau de la réparti -
._.
tion sectorielle. des ,participations i la production .-..
..
(2)
- ..-
-' .
F
b
5
-. . .
.. ..
, ...,,

I . .
On doit cependant considérer que, dans la märehe vers le d'eve -
fi -
loppement n'est pas uniquement 2 prendre en compte l'évolution globale du
PTB, celle ci n'étant révélatrice que du niveau quantitativement atteint,
mais en aucun cas des moyens et mécanismes ayant permis de l'atteindre. Un
"' des ' premiers ' pas vers ce but, sera de procéder 2 la .d$con@osi tion sectoaiel
. ..
. .
1. ;-.le. de. ,la.production.
En termes rdels, cette décomposition,, pour aussi ïnt5
.._
.. . .
.. . . ...
. , .
. .
. .
. ...&ssante .q&'.elle.'soit,. ne permett'ra. pas 'de pre'eiser les .interrelations en. -
4 .-
.. .
. .
,
. .
. .
. .
termes'-.de dynamiques économique, entre Ses différents secteurs nationaux d'g
..ne part; internationaux. d'autre part,
.. ..
11 sera donc nécessaire ici d'inclure
dans l'analyse les séries 2 prix courants, seules r6vélatrices des véritables'
. - liens bconomiques htersectoriels i Pour ce type d'&ilisation, le biais-. se-
. .
ra diautani -. pl?
. .
limiti5 que seront prises en compte les représentations rela
.~ . . - . ~.
. _
solues. Cette intégration sera d'autant plus n&essai&:
ns 'en. termes de quantités physiques on,t.uR. sen
.. .., >
. . -
' .
d&,we::strict de 1.a production, seules celles intzgrant le facteur monét,ai-
rg et, '.plus particulièrement, fa valorisation relative des produits entre eux,
seront valides du point de vue du fonctionnement du système économique 2 ce
niveau là,des liens causaux de son évolution const&e, ou même de ses PO- - -
. .
_. _- . .
tentialitgs futures de développement. . . _.
. ...
6 ,
i
.
Cependant
en ce qui concerne ce .deuxième---type d'instrument,. 'a2
parait immédiatement la forte limitation inhérente a. %'évolution dans
le
temps de la valorisation du signe monétaire , évolution exclusivement infla-;:
tioniste en ce qui concerne la période qui nous intéresse ici. 11 conviez u
dra donc, 2 ce niveau, de rechercher l'instrument qui, combing aux sdries
en termes réels, permettra de nous informa: sur l'êvolution intersectoriel-
. .
k

- 7 -
le en termes nominaux, sans toutefois que cette 6volution- ne soit perturbée
par la. déprSciation générale dans l'bconomie du signe monétaire. Pour ce.
faire, la méthode la plus adéquate no& est apparutcome celle consistant
' .
\
a déflater, par
un indice approprié, les séries nominales 2 prix courants
'. . de.la . Comptabilité Nationale.
Le probl&ne qui se présentera .- alors ici sera
, .
.
.."celui. . .du choix de 1' indice pondérateur. Dans le cas dÜ 'Vénézuéla, deux types'
, . . ...
. .
. .
'
. - .
: .. ' . .
_ . _ . .
. .
' ."d'indices peuvent être' susceptibles' de rempl'ir' cette fonction. : L'indice du :
.-.
co%t de 1.a vie. d'une part, celui de l'bvolution des prix de'gros, d'autre -
part. . ..
. ,
,_ _---
En ce qui'concerne le premier, deux limitations particulièrement ig.
portantes se présentent.
~a première. est qu'il -
; tri% réduit de produits faisant partie des -dépenses :de consommation' finale.
.. - - - .- - ---.-:.._. -
I_c ---- .
5
des ménages, la seconde que la plupart de. ces produits
___ a. une période ou -une
. '3
. -
,-__
,.., '. . '. , _
. .. .
. .
. ....
. .
.. :;au$r&, 1 ant fai& . ... l'objet de valorisations
. . autoritaires par. l'Eta't, .soit d&ec . ,-.
--.* -.. .'.
. .
. ...
.,.. 1. '.'. '
eme.~f:rsa.~:.Ba~e'.de
-_
blocage. des prix, soit indirectemknt: s'ous .fanne' d.e-:sub.
. . ..
. ventions 'dcverses. -- 11 en résultera des évolutions fort dissemblables des
. .
deux types d':indice, ainsi que l'on poúrra le constater dans la suite de ce
travail. Dans ces conditions, la meilleure alternative possible nous est aE
. - -
paruecomme étant celle du choix de l'indice des prix de, gros come indice pori
. .
.-
dérateur, celui ci étant de loin le plus complet du'pöint de vue du nombre
- ...
d'articles pris en compte, et le plus fiable et conséiuent du pojnt.de -Fe.
du calcul économique'. . .
. .
-
Par la combinaison de ces trois séries d'information, nour essaie -
ron9 donc de construire, dans un premier temps,
le film le plus utilisable
et le plus cohérent possible de l'évolution quantitative de l'économie v&é-
zuélienne. En résumé :
I

~~ .
- -
- _ -.
. .
-8-
. .
_- - :_
.. -
-_- . '- -
- Les séries i prix constants nous fournisseno une indica - -
tion de l'évolution réelle de la production en termes de grandeurs
physiques.
Cependant, les importances relatives des différents CO;
posants du produit global, 2 tous les niveaux de désagrégation, se-
. .
ront.pondérées par l'échelle relative des prix de l'année ._ prise coz
I - .r~,e. rsférence; ~ n élininant'lë .
facteur prix et suriout Grix relatifs, ~
.-. _. . . ,
. .. :. . . .
.,'. :'-elles ne .pe&ettent pas de vision ¿ynamique de ' l'évolufson 'du sys t2-
fi
. b',
.-
. .
' . ..
. ,
..
me.' (1) Entre autres, ne pourront pas être pris en compte; par. exem '.
ple, les effets incitatifs sur la production de l'augmentation isolée
ou démesurée des prix de certains produits,
. .
-_
- - Les séries å prix courants, marquées par- le processus in . -
flationiate,; sont tr6s difficilement utilisables telles quelles pour .--- -
.. ;
.., .. . . . .
. _.
. . .
.. . .
.,
.
. : .d.. .
.._.
...
. .. . .
'.des:c~+$a&isons iriterannuelles, Elles prendront par contre tout .leur . . ..' ..
. .
._ .
. . . . ._. ._. .
. ..:.-: : ....'I.._,.:..
.~~~e~e.~-
.'&--:A-1&&i
'J&r .;dé¿oqd&itian' en. participat- relative a& 'diffé-' :. .'-,, ..:
2
...... .
-*.- '
. .
rents secteurs. A ce niveau, travaillant sur des grandeurs relatives
,
4
el non plus absolues, les comparaisons interannuelles peuvent etre ef
...
.
factuées sans aucune limitation.
Sur la base 'd'une approche structu-
, . - -
relle et dynamique du d&eloppement, nous disposerons .là. d'un des plus . . .. .
intéressants instruments de l'analyse.
- Les séries 2 prix courants pondérées par ï!indice de l'évi .
lution des prix de gros fourniront une indication camplénentaire des
précSdentes. Bien que denewrant imparfaites et pouvant préter 2 criti b'
-
(1) Attraction ou rejet des investissements sur la base de leurs taux
de rentabilité relatifs, taux de profit, dégagement de l'épargne,
etc.
I
w

I ..
t .
- 9 -
i'
'7
y
que, elles n'en restent pas moins particulièrement intéressantes en ce
.qu'elles.permettent de serrer au plus prés l'inpact économique des variations
absolues et relatives du PTB nominal global et de ses compo -
sants. ' En
particulier, par
rapport aux séries à prix constants,
ces
:.
.' ' 'relatifs,
.séries pondérées. permettent d'e ne pas élimincr 1es.mouvements des prix
. .
'mouvements dont, on ne peut, nier qu'ils 'aielit-'ëü une importa;
-. ' .
:' .,.
. .. . ...
,i '
ce déc3siive. durant la derniere 'décennie..
..
La référence aux graphiques
1 et 9:permet de voir 'a quel point, en l'absence de pre'cisions méthodo'lg .
. &iques,. des diagnostics divergents de la formation économique vénézué-
. .
Ø
lienne actuelle pourraient être établis, suivant que l'on ne .p.rendrait
..
en considération que 1,'une ou l'autre des, deux ssries- prdpose'es.
. ,. .
L
.__-- _I.
1.1.1'. L'Evolution' Globale du Produit Réel
. . . .
.......
. :
. . ,. - 8 .
._ .
. .
. . .
, . i
. .i
. .
. . - I
. . .
: ......... NOK utili,serons ici les données sur l'évolution du PTB 2 .....
.,,i
.
'. .
. . . . . .
.... .< .
. . . . . . .. .
.-
. pri,x . constants fournies par la publication synthétique de la BCV sur ¡'g. .
cono.mie v&ézuélienne de 1950 2 1976 (11, et complétées pour les années
suivantes par l'"Informe Económico'' 1979 du Banco Central de Venezuela. -
,_
Ces données seront ' reproduites sur le graphiquè I, et. le-'tableau 1.
, . .
..
_.. . .
. Un problème se pose lors de 1'utilisatiÖn:de-kes séries (et
~.
' - . . .....
plus ._ géqéralement en ce qui concerne la plupart.. des-.sh$&s -macro économi-
. .
ques pris-es en considération ici) par le changement. intervenu en 1968
..
-
. . !:.
h
h
dans les rëgles de l'établissement des comptes nationaux. Ce changement
de règles aura les plus importantes rgpercussions au niveau de grandeurs
d
(1)
"La econoda venezolana en los Últimos treinta y cinco aÍios", B.C.V.,1978.
Cet ouvrage regroupe, pour la plupart des grandeurs macro-économiques -
(Production, revenu, formation de capital, etc....), t'information concei
nant les années 1950 â 1976. Malheureusement, chaque fois que l'instrument
s'y prétait, les &ries ont été données uniquement à prix constants,
n'en permettant, ainsi que nom avons pu le préciser, qu'une utilisation
limitée.

- 10 -
,.
. .
Années
,1950
53.
PTB
Millona
12.727
* 14.212
de BI
Caux de croi!
sance annuel-
-
11,7
---
Caux de croissa2
:e géometriquepour L
période.
. .. . ..
'
52
53
54
55 '
56
'.-' : 57
,. .
. . 58.
. .
. .-. . ' .
59:
.. . . _' 69..
1960
61
. 62
63
.64
65
...;.,. -
. . .
' 1970
71;: L
72
73
- .74'
. . -15.
:: .- ._, 76 . .
7%
15.247
16.190
17.749.
19.325
21.366
23.847
24.164
26 , 065.
27.103
28.475
31.050
33,177
36.407
38.453
39 e 444
41.033
74.022
46.819
50.147
51.820
53 , 380
56.955
60.285
63 , 416
' 68.353
73.563
7,3
632
996
899
10,6
11,6
13
799
. . 490
531
990
699
997
59
293
490
. .
. .
934
..
- .
. .
. . 78
. 1979
1'380
77.109
77.726
76.906
- 0,52
t
(1) De 1950 å 1976, tableau dtabli 2 partir de "La economía venezolana en
los Últimos treinta y cinco años", BCV, 1978.
6
(2) De 1950 2 1967, chiffres données sur la base des prix constants de l'an
née 1957. Depuis 1968, chiffres donne'rsur la base des prix constants -
de l'année 1968.
(3) Depuis 1977, données recueillies dans les "Informe Económico" annuels de
la Banque Centrale du V4nGzuela.

-11-
'
. . ..
telles que le Produit National Brut, le Revenu National, les composants
de la dépense interne (consommation et formation de capital), etc.,..,
pour lesquels
l'année 1968 devra être considérée comme présentant une
solution de continuité interdisant la comparaison directe des deux pério
des précédant et suivant cette date. Ceci apparaitra d'ailleurs tout 2
fait clairement à la lecture des différents graphiques que nous présent2
rons et:qui, pour la plupart, seront marqués par de brusques sauts en 1968,
..
,dûs 'ayx changements intervenus dans la composition des .différents concepts
..
.et'ins'truments utilisés. (1). Nous serons don¿ inêktablement conduits.. . . '
. .
. - . .. .
' 5, $cinder'. en deux périodes distinctes la plupart des siSries présentées et.
.. .
remontant au delà de 1968.
. .
. .
.. ..
..
. Pour cette raison, les séries à prix constants fournies, par,
la BCV, leteront aux prix de 1957 pour les séries antérieures 2 1968, aux
. _.
prix de 1968 à'partir de cette date. Ainsi, les sauts remarque's pour l'an
. - . .
n'ce 19:68'.'serorit dus,, .en partie aux changements des règles du système
onale;. en partie a l'évolution s'étant produite, entre
.. , . .. . .: I , . .... , .: .... .
<
. . . . .
dans. l'échelle des prix relatifs.
-
. .
. .
de . ,. ,
. . .
. .
. .
.. .._
.
En ne tenant pas compte de'ces changements intervenus en 1968 :.
et en ne conservant que les taux de croissance annuels, on relève, de 1950
\
a 1979, un taux de croissance moyen annuel de la production réelle de 6,5%.
-.
Compte tenu de la longueur de la série et du fait que ne sont pris en compte
ici que des.. 'taux-de-croissance, le biais dÛ B la solution de continuité de
1968 apparait t0ut.a fait faible,'limité 2 la seconde décimale aprhs la vir-
. .
6 gule. De toutes fagons, la valeur. accordée 2 une telle moyenne est elle
r
même extrsmement limitée
.
dans la mesure ou elle masque de trés importantes
. . - -___ .
-. -.
Y
d '
Sur ce sujet, on pourra se référer :
Pour 13s sgries antérieures 4 1968 :
"Un sistema de cuentas nacionales y correspondientes cuadros estadlsti
COS". Estudios de Métodos. Serie F.NZ 2, Rev. 2 Naciones Unidas, Nueva
York, 1964.
Pour les séries postgrieures à 1968 :
"Un sistema de cuentas nacionales", Estudios de Métodos. Serie F. NO 2
Rev. 3, Naciones Unidas, Nueva York, 1968.
-

I5 ,9:
I
l
3c
20
lt

I _
-13-
. disparités interannuelles dans les taux de croissance.
__. - . - __ - . - - . -- -. . _.
Ainsi., ceux ci s'échelonnentde 1,3% en 1958 pour le plus faible, 2 11,6%
en 1951 pour le plus élevé, I1 nous est apparu ici n&essaire.de consi-
ddrer à part'les deux dernières années de la période ftudi'ee, 1979 et 1980,
.celles ci étant trop nettement atypiques, tant du point de vue de la poli.-
tique économique nationale que du point de vue de la conjonctur~'~nreraefí~
na14 pour pouvoir être intégrées dans Pes tendances précédemment définies.
. . .
. .
... ' . . .Ces disparités apparais;ent,nettement au -..de la.courbe d'bvg i
-.
..' lution des .taux de croissance., Il en ressort 1' existence de cycles de
. . i .
. .
.
moyenrie,durbe faisant s'alterner périodes d'expansion et de récession de -
... , .
. i
la production.
On constate' en effet, tous les six à.sept ans, une baisse
k -
c
...
forte et rapide 2 un niveau inférieur 5 3%. Pour la période qui nous in-
téresse, ces années seront 1958 avec un taux de croissance limito' 23 1,3%,
_.
. .
. -_
"'1966'avec un taux de 2,3% et 1972 avec 3%. Les périodes d'expansion,.par
. - ._.
--_ .~ -.
~
:..contre,,. se manife.stent d'une manière moins violente et põnctuelle par une .
. .
. :
. .
...
, ..
: ._
. .
... succeSsio.n.
. . ........ . . . ...
de taux relativement' élevés, en moyenne supérieurs 2 7%. ..
. .. ..i'.. . . . .
. .
. ... . . .
..
. . . Les deux dernikres années connaissent des taux records dans la
. . . .
limitation de la croissance :
1979 qui avec 0,8% est la premike année.de
la série àmntrerun taux infgrieur à l'unité, et 1980 qui connait, avec le
. .
ta& négatif de - 1,052 une' récession absolue.
_._- - .-
._ -. ~.
_
- .
Sur ces cycles de courte durse, parfaitement-visibles sur le
....
..
graphique 1, se superposent des cycles de plus longüe durée, plus diffici-
*- .
. :. .
les 2 appréhender,
Ceux ci peuvent cependant être saisis
par l'intermé-
E diaire du tracé de quelques droites de régression linéaire. I1 semblerait
r\
\
a priori que le lieu du renversement de tendance ou, en d'autres termes,
le lieu du passage d'un trend descendant 2 un trend légèrement ascendant,
soit l'année 1966.
Cepenclant, eu égàrd aux changements intervenus dans le sy=
rème de Comptabilité Nationale, changements interdisant la comparabilité

.
~
- - - _ .
.- .
. ,
-14-
_ . .- .
_- - : .
. .
. -
-_- .
- -
c
des données, nous fixerons arbitrairement, pour nos calculs, ce point
..
deux ans plus tard, 2 l'année 1968. Il est bien 6viden.t que ceci -
influe quelquepeu sur les résultats obtenus, et atténue les différences
on.diminuant léggrement la tendance a' la décroissance du taux jusqu' en -
. .
1966.' ainsi que sa tendance à l'accroissement depuis .cet.te même année. .
.-: -_..
.. ...
. .
..
. . .. ..
.. .
,
. . . .
; .
G.
. . .
..
,
. ... ., '..
. .
.. .' : .' Malgré, rout', le tracé de droites. de régressíon .permet de ''
.. . .
dégagër nettement ces tendances 2 moyen terme.
. .. . .Afin de limiter l'impact dû 2 l'accident de 1958 (l)', nous
tracerons, pour nos calculs, deux droites distinctes pour la première
._ . .
périqde considérée.
. .
La première de .celles- ci, concernant la périÖ& , .-
.. 1950-1958; sera du type y = -0,46 'x + 10,48 indiquant, un taux de croiz- -
. .
. . . .
..
._ . I
e:.&gine$.poÚr.
.... . .. la période tr6s. élevé (10,48) et une- tendance mar-.:
... . .
.. .. . .
_. '. .. .
_._-, '
..
.
;"I
i.
. .
- . .
:.- .
I .- .
. ': . .
' . . ... . '
' ;..'':.-'..- ~ ; . ~ ~ ~ ~ ; ~ ~ droite ~ ~ 'ayaht ~ ~ . un . coefficient ~ ~ i ~ ~ de e .pente. ; ' ~ négati;: l ~ de .-0;46,;'.,-
.
. .
De 1958 å 1968 cette tendance 2 la baisse se tasse,'le taux .
de départ étant plus faible de trois points (7,49) et la pente s'adoucis-
sant à un taux de décroissance de -0,27, 1'équation:compl"ee de la droi-
:
. .
,:_
te étant
. .
sance fa
alors : y = -0,27 x + 7,49. . -
__
De 1968 2 1978 la tendance se renverse ave-c-un taux de crois-.
- -- --
ble au départ (4,54), nettement inférieur i -la moyenne relevée .
pour la période dans son ensemble, et un coeficient de pe&e qui, tcut en
restant limits, change néanmoins de signe et devient positif (+O,f8).
&
La i-
droite devient alors : y = 0,18 x + 4,54. I1 est bien évident que si, ;
come cela aurait ét6 souhaitable, 1966 avait été prise comme année charmi@re
du renversement de tendance, ces dernières auraient éth plus marquées.
(1) Sur la crise de 1958, cf page 18
..

. I
_.
~ --
..
_ - --- - -_ - -.
_.
-15-
'W
ij
'
,Si l'on prend. en compte les taux de croissance annuels,
.ces tendances. se confirment puisque, de 1950 5 1958, 86% des années
(soit 6 sur 7) ont un taux de croissance annuel supérieur b 7%, a-
* c
,,
i "'
. .
lors- que ce taux
tombe 3 30% (3 années sur lo) tant de 1958 h 1968,
.que'.de 1968: .19.78.
. .
- . _ ..
.
I
... -_ , ,
. . . . .
. .
. .
...
..... .. '. ... . . Ainsi, les- taux &yens de croissance pour chacune des pg
4 .
. . .........
riodea que nous avons définies se fixent respectivement, 2 l'intérieur
du taux global précité de 6,3%, 2 9,41% pour la période 1950-1958, -
5,572 pour 1958-68 et5,5E de1968 h 1938. Nous avons volontairement -
. .
-.....
1. exclu 'la: période récente, post .1978, conjoncturellemënt - -trop particu -
.- . -
....... liè re. 'pour être considérée comme partie des cycles précédemment défi-
. ,
... ..nis. . . . . . . .
... -..--_.
-.
. . .
. #
I . .
.
_I ..
~
. . ... . .
-
. .
. .:. . . i
..: ' ......
. . . En ce . . qui..concerne .
la causalité des cycles que nous venons : ...... I:
. . . ._. '.<
. .
. . .
.... _.
de. .faire. ressortir, la formation économique vénézuélienne ne peut .être
.
consid&& d'une maniere isolée, mais doit être réintroduite dans le
contexte des conditions internationales du moment, tant politiques qu '
... _._. . '
- - _
écdnomiques, particulièrerient en ce qui concerne ses %elations avec les
- -
.~_ - _
Etats Unis'. .D'autre part, et plus particulièrement poÜr.la première pé
- .
_ _
. . _.
riode considérée, celle allant. de 1950 au rétablisseme&' -d'.un régime PO
~-
.- .- - -.
lïtique démocratique en 1959, l'analyse de l'évolution économique du
-
-
rF n
pays doit $tre intimement liée aux dvénements particuliers suntenus dans
le domaine de la politique intérieure, évènements dont l'impact ne peut
4
etre nié, ni sou8 estimé.

1 . .
' I
- .-- - _ _ -_ .- - .
19 50-1959
_.
-16-
L'ann+ 1953 est, particulièrement marquée par un net ralentis-
sement du taux de croissance des exportations p2krolières. I1 est in -
dsniable que ceci ait joué un rôle important.dans la récession relevée,
H
u
b
'
1e.secteur pétrolier représentant directement 34% du PTB, sa partici-
'
pation .. indirecte
. .
étant d'une toute autre impo,rtance.puisque ce secteur
. .
.: . pétrolier .&eprésentait, pour l'année considérée,' 95,3X .des exportations '
'. . -- .
. .
,i .
.' .
. . en vaieur.',e.t 98,2% des entrées .de devises. I1 est donc parfaitement
..i
. ..
. .
clair qu 'un,moiwement d'une quelconque amplitude, tant de la produc -
tion du secteur que de sa participation aux exportations, aura les cons5
. .
;
quences les plus importantes sur le reste de la. formation économique,
les effets multiplicateurs, dans quelque sens qu'ils jouent, ne.pouvant
. -
I I .
. qu'&te particulièrement forts. La résultante en sera un net tassement
._. - --_ - 6 '
,'. iles' ta- de croissance de la plupart des grandeurs participant 2 la cons_ ---i
. .
.
._, , .. . ...
. ' titF&on, du PTB, mais surtout de la formation intérieure brute de ,capi-,.
.. . ' .i
... . . .
._.
!:
- " -
tal. cjui .diminuera en valeurs absolues. Cette diminution ne présentera ce.
. : . ...i'.
. . .
pendant pas de caractères aussi inquiétants qu'en 1958;, dans la mesure oh
-
' I ,
elle sera essentiellement le fait d'une diminution des stocks
(-89.8%),
fortement gonflés durant l'année précgdente (+261%-de. 19Sl à, 19521, la di
minution de ia formation brute de capital. fixe (-0;8%"seulement),
. .. étant
- # 4. : -.-
nettement plus limitée. Ces comportements cependant
.
revelalent
._
nettement
~
_ _ .. . .- .- -.
l'inquiétude des investisseurs face aux incertitudes 'dÜ marché interna -
. . .
tional et, peut être plus, de l'incertaine situation politique interne.
I1 convient en effet de ne pas négliger l'influence du clinat politique,
pour le moins mouvementé, des anne'es 1952 .- 1953. (1)
P .
c
(1) Pour de plus :.inples informations sur les év'enements politiques de cette
période et, plus gznéralement, l'évolution politi'quc du Véné:auéla depuis
les annges 20, on pourra se référer avec profit d l'e'tude de Ranh J.V=
lssquez : "Aspectos de la evolucio'n política de V'enezuela en el Último
medio siglo", B. J. Velãsquez in "Venezuela Moderna, medio siglo de his toria,
1926 - 1976", Fundación Eugenio Mendoza, Caracas, 1976, .. pp.3-388,

. . *.
..
.. ,
7
V
r'
L'année 1952 est en effet marquée par la lutke électorale
entamée pour les élections prgvues 2 la date du 30 novembre. Cette
lutte ne se bornera pas toujours aux seules actions admises par tout
code de, déontologie électorale et les complots,. démasqués ou non,en
. .
. , furent une des caractéristiques principales .(le 15.mars, le 22 septem.
. .
bre, cet?.). .Aux glections du 30 novembre succédait ibédiatement la " . ..'
. .
. .
I.
.. .
. -
._
-. cr@e',,poLitiquq du, ler. décembre. >'ans. les premiers m0i.s de 1953, :Mar- .'. '..
. . .
cos Pérez Jiméncz-.était confirm6 dans sa charge de Président provisoA
re de la République et le 11,avril était approuv6 le texte de ,la no~g'..
.. .
. .lle Constitution du pays. Le malaise face cet incertain avenir poli ' ,
..
tique était trés net, rév614 par le maintien B un taux de croissance r=
lativeaent élevé des dépenses globales de consomtion. (+10,6%) ,. essen-
. . .. * ' . ,
- b ;Iles',.desi par.ticuliers. qui croitront de 12,1% par rapport .à . :;.
e
.. ..., .
. .
, .:
,:.gl ors que. l'a ,forgztion totale de capital connaisszit,. ' '...
ir
comie:..n&s v
_ . . ..
. .
de. le préciser , une décroissance absolue.
.. ,
'De 1954 2 1957 le. pays condait, sur le plan interne, un$ to2
te relative stabilité' politique qui favorisera le red&"arage
. .
-
de l'activi
té économique : les exportations retrouvent un taux de croissance nette-
. .
- ..
ment plus 'conséquent (+16% en moyenne)
._
, de mbe que la formation texrito-
riale 'brute 'de capital fixe (+26,6% en 'moyenne)
. '
-
Cette amélioration, ce- .
.'
. .
*
f
k
pendant, . . ne doit pas être perçue uniquement en liaison avec la relative
stabilisation interne, mais surtout avec la nette reprise économiqtie au
niveau mondial marquée en particulier par une forte croissance du conunerce
international. (1). Ainsi, les exportations de pétrole, dont nous avons
(1) Le commerce mondial avait cru de 1,4% en 1953, 3,8% ed 1954, 8,7% en
1955, 14,5% en 1956 et 6,7% en 1957.

a
déja précisé le rôle moteur qu'elles jouaient dans le syst8n0 économique 5
vénézuélien, retrouvent une particulière vigueur.et passent de 3,2% d'a2
croissement en valeur en 1953 2 23,2% en 1957. .On relève par ailleurs
une nette réorientation du commerce extérieur du pays par'diminution des
12
i
.relations avec. le . continent . américaïn dont la part .dans .les importations
'passe.de 90,2% en 1952 2 67,4% en 1957 'et dans les exportations de 75,5% . . i
.. .
. .
..
a "67,3X. .' :Cette diminution s'effectuera au bSn6fice d'une augmentation '-
des-reibtions avec l'Europe qui fournira 28.9% des importations en 1957
.
, contre.seulement 8,1% en 1952 et absorbera 28,9% des exportations contre
22,8%,au début de la période.
Ceci est 2 relier au
fait.qus--la reprise
économique. . ~
connu un taux de croissance
6t6 beaucoup plus marquge en Europe qui a
moyen annuel géomét.rique desla production is
. .
. .
-..:
.; dustrielle de.7,@ de 1953 2 1957 alors qu'aux Etats Unis, pour,la même' . .I
. .
péi!íode,, .ce taux. n'a $té que de 1,9%. Cette mêne divergence peut'être :rë-.- :. i'
..
.t-rouvEe au niveau de l'évolution du commerce extérieur, comparativement -
stagnant aux Etats Unis.
e
.. . . Sur 1e.plan international, 1958 marque:ind&$ablement un coup
d'arrêt 'de.l'expansion.
La production industrielle-~n~-croit que de 1,5%
.-_ ,
en. Europe, ddcro.it de 7,4% au.x Etats Unis e Le comer&.: e.xt&ieur mondial,
..
pour' la première fois depuis 1953 connait une' d;i&&i&: .. alisolue, tant du
..
. volume que de la valeur des échanges, Cette diminution-en'valeur reprgsen
tera 5%, dont 602 sontà
imputer aux seuls Etats Unis qui connaissent ai= p
si fa récession la plus forte alors que fe commerce extérieur de l'Europe
demeure pratiquement à son niveau de l'année précédente. I1 est intéressant
ici de noter que cette diminution mondiale de la valedr des échan -
k

... . .-
..'
. ,. . .. , . ..
-19-
-
ges internationaux a été due pour moitie .C a une baisse réelle en ter-
. .
mes de quantités physique du volume des exportations, et pour autre mo2
tié 2 une baisse'de la valeur unitaire des produits échange's.'
Sur le plan intérieur, 1958 fut aussi une année-clef marquée,..
. . dés., le ler. janvier' par la rébexlion militaire menée 2 Caracas, par ' le'.
'
. . "." .
. .
' colonelt.. Hugo Trejo, rgbellion qui rumpait le délicat 'équilibre établi de ..
. .- ._.
._ . ..
. .
. . . . . .. . .
* .
. .
. puis . .
1953' entre les différentes composantes éconondque, politique. et so- ....
ciale du. pays.
. .
Le 21 janvier, la grêve générale était déclarée par. la.
Jitnte Patriotique et'le 23 du même mois Marcos Pérez Jiménez quittait. le
pays, le laissant dans une totale désorganisation politique
- .
qui ne
:. terolinera que le 7 décembre 1958 par l'élection la Présidence. de la RS
ourt.
se '
Tous les efforts du pays durant cette an- '
. .
orbss par la lutte pqlitique pour le nouveau'pou -
I .
:_. ', '
ons d'instabilité, il était bien évident que l'atti
. . .
.. . .
. .., ..
. . _ -. ...
. ..... .
-
vité économique ne pouvait s'effectuer dans les meilleures conditions, les
entrepreneurs entre autres se figeant dans une position d'attente que r&è-
le particulièrement la forte diminution du taux d'investissement brut. Ces
difficultés politiques internes rendirent plus difficiles les relations a-
-.
vec les Etats Unis, en particulier fors de la visite mouvementée 5 Caracas
- - ~.
du Vice-pr&ident Nixon, le 10 mi.
. .
En 1958, le secteur pétrolier, pour la premiere fois depuis 6%
1949, voyait diminuer le volume de ses exportations, fait intimement li6
5 un excés des capacités productives 2 l'échelon mondial face 2 la demande
enregistrée.# I1 convient aèpendant de noter que le voluroe de ces exporta-
*

tions
avait tre's fortement cru durant l'année précédente (+ 23,2% en
1957 par rapport 2 1956) en raison des difficultés d'approvisionnement
4
rencontrées par l'Europe la suite de la fermeture du canal de Suez. .
Ceci aura pour conséquence$ une baisse absolue de 14,4% de la valeur,;
prix courants,
. .
des exportations. Cette baisse,. autrement plus impor -
. ,
i
. ,tant@ que.'le simple ralentissement noté en 1953,'.aura. bien évidement un
.... -. . . . .
. . .
. .
. . ..'certain.nÖ,mbre
. . . . . de répercussions, tant. directes qu'indirectes, sur le ni . .
. .
,i . veau aeteint,par le Produit Territorial Brut. Cependant, on doit con-
sidérer, que, dans le cas d'une conjoncture político-économique interne
-9
Ø
. . . . .
plus nomale, la récession notée en 1958 n'aurait certainement pas at-
~. .
teint une telle ampleur. Si le ralentissement du commerce extériemest
'en effet ' tri%
_. . .
net, les comportements des agents e'conomiques , tout au
.. - .._-- _..
ino,ins'dans- la mesure oÙ ilS.peuvent être correctenent appréhend6s par le
. .
... . .. . .
. . bgais .;des.. variations d,es grandeurs macro-économiques
révélèrent des at-
... ..... .... . . i.
. .. . ..... . . . .
. . . . *_ ,
titudes .d'inquiétude et d'expectative, marquées par une nette augnenta-. -
tibn de la dépense globale (+34,4%) due plus 2 la dépense privée (+35,5X)
qu'à la dépensqpllbl$!que(+25,5%) ,
ainsi que par une chute tout aussi net-
te de la valeur de' la formation' brute de. capital -fixe. qui diminuait de 22%..
- .
- .
_ . _
i
-.
- :
-.
En résumé nous dirons donc que la re'eession'ae 1958', la plus mar .
. ....
..
quée de toutes celles relevées .pour la pdriode -étudîée-;-'voit ses origines
dans les fluetu.tions de 1' dconomie mondiale, le Vénézuéla, pays monoexport5
teur,apparaissant comne*particuliSrement sensible aux variations de la con-,".
joncture internationale. Cependant son ampleur ne peut "ere comprise en
dehors de la prise en compte des conditions tri%
_.
b
particulières de la vie PO-
-
..
&

~
-
I . ....
l -21-
I - . .
?-,
i
'U
litique du pays 3 ce moment, conditions qui ont, Sans aucun doute, for
tement accentué les tendances récessives.
-
1959.- 1966
. .
... -:
-. . .".'.'" ...
Les deux année 'suivantes; 1959 et surtout 1960.sont mar-
. . . . . -. . _.
. .
. . . . ...
. .
4
. .
. .
. -
. . . . .
. '(. :;que& par. un8'augmentation demeurant relativement limitéë du PTB. Ici . 1. :
-.
. ' encdre,' doivent être pris en compte les déterminants internationaux.. De .
.ce' point de vue, le fait saillant de ces années ¿era la baisse continue
..
. '
--
i_
'des prix' 8. l'exportation du pétrole vénSzuélien,Face B l'expansion de- ,
'l'offre- provenant du Moyen Crient et du Sahara, et à' %'apparition progre '-'''
. .
sive sur-'le'marchE mondial de l'Union Soviétique,. le.V&éz,uéla était en _ _
. . . .
. . . . . . . . .
'.
, .
' . -.._
. .
. . . .
. .
-
~.
. . . . . . . . . . . . . .
, . . .
...
.: :&€get::ameFé
. . . . . . . i psursuivre la politique de descomptes accdrdés aux conpa- :.';.;
'. '. . ' '
. . . ,. .. .
..
. :.,::..i:.: ~.n~.e~~::~é~~,ol~è~es
afin . de tenter. de conserver les avantages acqui's.. sur. ::... : .;.. .I..
. . . . . . ' -. . .
. .
.
.....
.
les &&hi% Internationaux.
Ces prix stagneront d'ailleurs par .la suite
'
jusqu' en 1970. . '
I
Une nouvelle récession apparait en 1966. - Ce. ralentissement
.
dans la production réelle doit être analysé 2 deux nLveaux. On' consta-. .....
__
te d'une part un tassement dans tous les secteurs, exception faite.de
' .
....
celui des services, d'autre part une diminution absolue de la productiroR.'.
-
i
Fi
ri
pétrolière, ce dernier élément étant , pour partie, responsable du premier,
En ce qui concerne la production pétrolière, deux facteurs sont a pren -
dre en considération. Sur le plan international, l'année 1966 connait
un trés fort taux d'augnentation de la production mondiale (+8,86%) et

'
les exportations de pétrole vénézuélien vers son principal acheteur,
les Etats Unis, doivent faire face 2 la concurrence de plus en plus
forte de pays comme le Mexique et le Canada. Sur le plan interne,l'an -
w
4
née est' marquée par le comportement d'attente des compagnies pbtroliè-
..res 'internationales, lié 'aux négociations menées avec le .gouvernement
. ...'sur . .Ia.fi&tion .. de prix minimaux et, les réparations sur- les ventes de . .
..
pé'trole: .effectuées depuis 1958. Par cette diminution de sa production
pétrolière, .le Vénézuéla qui fournissait, en 1965, 21,9% des exporta -
. .
,\ ' ' . !
.;
i
v
, tions , nettes mondiales, n' en fournissait plus, en 1966, que 19,4%.
En raison de la place prépondérante-tenue. par le's'ecteur
I . -
. pétrolier dans. le système économique du Ve'nbzubla, particulièrement A
cette.époqÜe, les .effets multi.plicateurs,
. .
jouant --cette'fois 2 la bai2
-
' . .. se, iridu'iront un. ralentissement. global de l'activité économique. 11 coz
I
" !
. . . _. .
. . . , _.. ' . .
.. .. ._.
!:
' . vient'. cependant' Ze préciser que le' ralentissement noté pour 1966'n'est . . - .
. .
pas 2 'inputer en totalité aux problèmes rencontrés par fe secteur pétro-
lier mis est aussi à relier aux évenements survenus cette même année sur
I
..
le plan lGgis3aEif.
C'est en effet en 1966 que . furent . -votées - la loi d'iE
posikion sur. les revenus
(23 décembre).
et' la loi sur la s6curité:sociale. ~. obligatoire
.__.
.La période fut donc marquée par les- discuss.ions' sur ces
..
deux importantes mesures, discussions qui eurent pour;:p-rincipal
_ .
. .
effet,
sur le plan économique, de créer un certain climat d'expectative dont l'íE
portance apparait clairement 2 la prise en compte des indicateurs financie$s
de la période, Ainsi, durant le troisihe trimestre de 1966, se notent une
e
nette diminution de la liquidité monétaire en possession du public, diminu -
tion qui
affectera principalement les de'p6ts de la banque conmerciaie,

'.
- -
. - _.
- .
. .
-23-
......
.
. -
-
-_- . . _-_. - .
.- -, :_
j,
V
c
ainsi qu'une augmentation anormale des sorties de devises; Pour l'en
semble de l'année, d'autre part, les dépenses de capital diminueront,
en valeur réelle, de 7,4%; autre indice indicateur du comportement d'at
tente des investisseurs.
-
. . . .
, . A partir de 1967, 'débute une période de tre's légère reprise
' marquer.
.qu3.sera,marquEe, jusqu'en 1975, par la modération des taux enregistrés,..'
comparativement aux périodes antérieures, 11 est 'in.téressant ici' de re
. -
. -
" .,
. -
que, pour toute la période consid&he (1950L1980), on relève &e. ~
. _.
- . .-- -
._
.:.
..... .te,r&ric,?- constante..?i la baisse des taux de croissance. '.'Ainsi, apri% cka-
. . . . .
, .. '\
, -:.> .'
.... , .:
.......... . ....... ..
que . ."r&e;ss'&n.,'
¡e rétablissement s '.effectue 5 un niveau inférieur '2 celui ;'.
. . . . . . . . , . :_
.._. .........y. ...:.. ........................
. . . . . . . . . . . . .... . . .
:
... ,., .'. I ::.- ,' j :-...
. ' .. ' de .. la . .
Les taux moyens géométriques 'de
.... . .
-pZriode d"expansion'précédante.
. .:
croissance annuelle,
exception faite des années de récession, s'établis-
,
2 5,6% de
sent en effet a' 9,4% de 1950 2 1957, à 6,7% de 1959 2 1965,et
-
. _:
1968 2 1978. . - -
Cette période n'est, en fait, pas trés hoEogène et pourrait
o.
sans problème être scindée en deux sous périodes, 97 en"e'tant l'année
- _- . -
charnière. Les effets de la forte augnentation de la liquidité
. -
induite dés 1373 par les hausses des prix du
fait nettement dans le taux moyen éle&
de 6,62 que l'on relève pour les
cinq années suivantes (1973 inclue) alors que ce taux n'était que de 4,5%
pour le début de la période.
La chute marquée a' partir de 1978 et surtout
1979 et 1980 n'en apparaitra que plus commotionnante pour une formation éc=

~~ -
. - I .
- -
- _ . -. .
-24-
- .
.- - .- . . .
. -
..
- _
- .
- _
nomique rapidement habituée 2 une croissance forte et aux- gains i"&-
diats et faciles.
*
L'
. , A
' 1979-1980
. . .. .
. . - . . .. , . .
, .-.
. . .:.
. . .
.
,. i . ..
. .. . '1979..et. 1980 marquent les points les plus bas jamais attein
.
-
,
. ._ . .
. ts par.'la croissance de la production réelle puisqu'e'lle descend, pour
,.
. .
la première fois durant toute la période consid'erée,au dessous de l'imite'
. .
, (+o,8%.en 1979). et devient même négative en 1980
(-1,05%) marquant'u?
ne diminution absolue de la production territoriale.. IL est à remarquer
. . -
_. .
ïci que le 'seul; secteur connaissant en 198d un volume de .productïon- réelle
. __- -
..
.. .sup'&ieur:& celui qu'il avait..atteint en 1978, sera le secteur primire. .
. .
. d..
. . . .
..
. .. .
_. _.,
S.tertiaire pour la première fois dans la série considérée et le ' . :. .... .
._, . ._.:. . .* . . . . .
. . . ....
. ,,. .-..-.:
cndaire'pour la' seconde.fois (la première ayantété en 1960) COG -
naitrorit, durant deux années consécutives des diminutions absolues de leur
;.,:, -.. .
I ' .'
production.
Cette évolution bien particulière est 2 relier en trés grande
partie aux mesures de politique économique prises en 19.79 par le nouveau go2
vernement et connues sous le nom de Plan de Stabilisation.
._
Destinées S met-
tre fin au caractère artificie1,car étroitement réglenientg et subsidié,du.
. . -
système' économique alors existant, ces mesure's mettaiëni -l'accent sur. des. .
. .
améliorations structurelles à moyen terme, se détachant donc momentan&- ,
.. .
-
ent cles contingences conjoncturelles immédiates.
. .
Le bon eorrpsrtement du secteur primaire que nous avons signa- -
1s està relier directement aux difficult& rencontrées sur fe marché !inter
1

~ .
%
C
national du pétrole en raison de la diminution des. fournitures. iranien
nes.
Le secteur pétrolier a ainsi connu un fort accroissement de sa pro- .
duction qui atteint en 1-979 un niveau supérieur 2 celui de chacune des
cinq dernières années, approchant de trés prés les poiencialités tota -
les de production du pays.
En termes sectoriels réels, .apparait donc claL
. . . 'rement. le ' rôle important jofié 'par le secteur primaire, Ft plus particuli5 .
.._ . .....
. .
. . .
. .. - . . .
..
':?emerit, h l(&térieur. de. ce -secteur' primaire, par le secteur pétrolier, seul
. .
responsable du léger accroissement de 0,8% relevé au niveau de la produc -
tion globale du pays en 1979.
1.1.2. L'Evolution de la Production réellepar habitant
- Un pas de plus dans l'analyse peut être franchi en ne se-bor- - -
.. ..
... .-.,. .. '
..... ..
, .
..
. .. :~~ti$rit~pl~&,:,cc?mrqe nous l'avons. fait jusqu'ici, 2 la seule $tude de l'&~ol.~ I . I
.. . .. .. . . ..1 ..
.. . .
,
. ..
. .
:.::..i.':: ;.t$cfrC:;global+2 :-de l& production, mais en rapprochant l'évolut'ion .du. voSur&' ;
.. :.,; . .
. . . . , . . . . ,
d& cettg 'production de 1'Svoiution de la taille de la population appelée .
à. en bhêficier. Ce passage au concept de Produit Territorial Brut par '
tête permet de mieux saisir les implications réelles .des variations notées
. - -
et les progrés obtenus dans la voie de la croissance quantitative. Nous .
utiliserons pour ce faire les chiffres sur 1'Qvolution.de la production
..
rbelle.do.nn& dans le tableau 1 et les chifr'res sur ia-population regr-0.u. - - _ _
.
'1
pés dans le tableau 2. . .
Apri% introduction de la variable population, . . la courbe'd'évo -
lution du PTB en termes réels prend bien évidement une forme différente,
plus applatie puisque pondérée chaque année par une variable elle même .

57.
Tableau 2 :
Evolution de la Population et du PTB par Habitant
-26.
Population
(mlliers d'Hab
PTB par Habitant
. ..
Taw de Croissant
Annuel
. ..
._
.
..
.
. .
4 '
L
fl
. ..
!
. . ,. . .
. .
... , ._
.*.
' . ~
1950.
51
52
53.
. 54
,, . 55.
.. 56.
. .
.-- 58.
. ..
. . .:59
., 1960.
....a
' 61.
.. 62'
. .
' '63
. 64
. .
.~ 65
, . ' -66 .
-' ,67. .
. .
.. . ..
'.'. .: 69
' 68. :-
.' . 1970; ._
- . ...,
..
. .71 -
72.
73
74
75
76
: 77.
78
is
1986 .
. .
5.035
5.179
5.421
5.664
5 907
6.150
6 393
- 16.'635
6.878
7 121
7.364
7.935
8.230
8.523
8.823
9.105
9.394
9.678
9.964
10.256
10.559 '
10.612
10.939
11.280
11.632
11.993
12.361
12.737
13.122
13.513 '
13.913
2.528
2.744
2.909.
2.858
3.?05
3.142 .
. 3.342. '
. 3.594
3.51.3
3.660 . ..
3.680
3.589
3.773
3.893
4.131
-
4.233
4 199
.4.240 --. .
4.498
4; 565
4.749
4.883
4.880
'5.049
5. I83
5.265 '
. .
5.530
5.776
5.876
5.751 . .
5.528 .
.-3,3a
P
r

I
I
*-c
'E
I
tiraphique. 2
8
svolution de la production réelle
..

1 .
croissante. et marquée, 2 la différence de la premierecourbe globale, 6
par des récessions qui ne seront plus de simples ralentissements dans
un processus d'accroissement constant, mais bien des dininubns ab-
u
solues:
Ainsi, les périodes qui apparaissaient auparavant simplement
. .
comme',des tassements dans le rythme d'une croi'ssanee toutefois conser
..crée, revêtent une toute autre signification en sexransfomant en bai
-_
sses absolues de la production par habitant. Ce sera le cas des années
-
I
- .
)i
Ø
1953, 1958, 1961, 1966, 1972 et,surtout, 1979 et 1980.
Une mention pal.
ticulière doit être faite pour l'année 1961. I1 s'agit en effet ici -
d'une année charnière, dans nos séries concernant l'évolution de la po-
+ pulation, marquée par un changement de sources statistiques. (1) Ainsi,
. a
' nous fFouvo.ns entre 3.960 et 1961 une augmentation ._.-. de . population de 7,8%,
:'t.aux ,in¿hiableroent trop élevé puisque le taux géométrique moyen d'accroL
.' ,.,. -
'
. ,.
. semen; de-.la-population
. .'. .
.. . .
,-. .. . pour la'dgcennie précédente n'dtaYr que de 3,9%.' ._
Par application de ce dernier taux au volume de population relev6 en 1960,
-.
- i .
'i
. _ __ i-
(1)
.
_ . _
~. . .
Come. nous 1' avons repor.& en lsgende du tableau -2, nous avons ef fec
tivement dû utiliser trois sources dif fdrentes ..pot$. reconstituer 1's
volution de la population 'du Vénézuéla durant ces :.trente dernières a;
nées-. I1 semblerait .donc qu'il y ait eu un certain décalage entre
les évaluations du Ministerio de Forrento ve'nézuêl-ien (chiffre pour l'an
née 1960) et celles du CEPAI, (chiffre pour l'annge 1951). Cette re I
?' .
marque vaut pour chacune des années pour lesquelles nous avons change
de source statistique, a savoir 1961 et 1971. Si l'on compare ces trois
séries de données, on constate que celles du Ministerio de Fomento (1933
1960) et celles de la BCV (1971 B 1980) apparaissent cohérentes entre
elles alors que celles fournies par la CEPAL semblent légèrement sur -
esti.ruécs. Ceci se manifeste par le taux exagérénent Elevé not6 en 1961
(+7,8%) (passage de la série du Pfinisterio de Fomento ;'celle ,de laCEPAL)
et celui exag&rémen.t faible relevé en 1971 (-r-O,5%) (Passage a la s&ie
de la Banque Centrale du Venezuela)
. -.

_
-_ ~
- ..
. -
_ -_
_.
-29-
. .
le taux de croissance du PTB par habitant n'aurait pas été ¿e -2,5%
' .mais de +1,1%. C'est pourquoi nous avons reproduit en trait disconti
nu, sur le graphique 2, ce chiffre concernant l'année 1961 ainsi que
, celui concernant l'année 1971. Compte tenu de ces remarques, les an-
.nées ayant connu les plus for'ts taux' de diminution.absolue du PTB par
.. . -.
. .
' 'habitant seront donc 1958. avec -2,3%, 1979.avec -2,l%- et' 1980 avec
-J,g%.;. .': '
. .
-
.
i
'De 1950 2 1978 inclus, le taux moyen de croissance gEom6-
' trique,du. PTB par habitant s'établit 2 3,1%.
Compte tenu des limita-
Ø
tions,.'précédemment énoncées, changements de séries st.a'tistique,s et év0
- -
lution eE 1968-des règles de calcul de la Comptabiiité Nationale, il -
.-
r r
.. .
s'avère irnpossitile de désagréger ce taux global-.süivant- ' les périodes
'. ,
. .
. .
.: d'inter-récession utilisées lors de l'étude de l'évolution de la pro -
. . ...
, . ._.
. .
'düc.tibh..~rï2ell.e.globale. Mous le désagr2gerons donc en utilisant' de.
. . .
..
nquvelles p.Zriodes définies par rapport aux contraintes relevées, 2 savoir
1950-1960, i961-1967 et enfin 1971-1978. Les taux géométriques -
moyens de croissancc.annuelle s'êtabliront dés. . lors - - respectivemer't
- - -
-.
a
': -i
... . ...
.. 2
'
3,8%; 2,4% .et 2,7%, psriodes de récession comprises...'. -
- .
. _ _
. . '- Ainsi,.sur les 28 années de la période-prise-en conpte, le
. ._ .- . -- _ _
PTB réel.lgloba1 a éti5
ne l'a été que par 2,3.
multiplié par
6,l alors que,'ie..PTB par habitant
. .
. .
Les deux dernières années, 1979 et 1980 ont connu une régres
sion absolue annuelle de - 4 ,II %dont la résultante sera que le Produit
Territorial réel par habitant sera, en 1980, inférieur ce qu ' il 6 -
tait en 1976.
a
..
i .:

-30-
. .
.. I
. .
..
1
1.1.3. .L'Evolution sectorielle'de la Production 1 réelle
I
'
Le'graphique NZ 3, représentant la composition sectorielle,
en pour'centage,. du PTB réel permet de prendre immédiatement compte du' .
déséquilibre de la formation économique vénézuSlienne. Apparait eh par .
. .
, . ' , ticulier l'a três forre prédopinance du secteur tertiaike d'accompagne- .
..........
I
. .
ment'sur les' deux.secteurs productifs ,de
, . :. :
daike.et le p.rimaire.
¡Cette hypertrophie
- .
.. ,
.. . ..
.
. .
.. . . ....
conditions dans lesquelles elle sle réalise au V nézuéla,
apparait
..
tout à fait caractéristique 'd'une formation éc0 omique non encore arrivée
'A maturité. Cependant, nous répèterons ici la rercarque, notre sens .
fondamentale, déja faite préc6de"enty
2 savoir que les évaluations en vo
. lume . . . de:production
.,
étant présentées sur la base des séries de l'évolution.'
i :' . '
.,; . ,., -. *.
;:. ;:. ; : I
... .. ... .. ..
I .......
a prix':.constants,: 1: fechelle i relative des prix de' l'année base joue un' rôie. '. .
. . . .
k
on compare les répartitions sectorielles en pour entages , donc débarassées
de l'incidence de la perte de pouvoir ;'achat del la monnaie, dans les sé - .
i
ries .à prix constants et à prix co'urants, on con tate un décalage crois -.
s'ant, en particulier depuis les trés fortes ré6 aluations des prix
internationaux du pétrole. Nous reproduirons ainsi en Annexe 1 un
. -.
graphique,camparatif de la participa tion des différents secteurs
-
-
en fonction 'du choix de l'année base. C'est pourquoi la composition
. .
inter sectorielle du PTB apparaitra si différente lorsque l'on coupa
rera, plus spécialement depuis 1973/1974, la rêpbrtition en termes
de produit réel (siSries à prix colnstants)
produit nominal
(séries 2 prix courants)
1
et c lle en termes
I
de
-
r
l

.-. . ,
#'.I a
. .!',
' i ,
TAELEXU 3': i
. .
.. .. . . I .
, !I
. I
apartition sectorielle du PTB réel - Tku de croissa&
. a ..
...,
..
. ..,
. .
. .
annuels et 'indices de'prodiction'
'. .
î. 170 ''.,51)
2.472 58
2.819 .66
3.717. 73
3,. 533 83
3.789 89
4.275
4.585
100
107
4.871 114
5.461 128
5.365 125
Ter tiaire
12.7277 # (2) 6P 363
(2)
(2) (3)
' 1950
4.831
IS:¿
45 ,O
issi 14.212 67 '11,67 5.523 69 14,32 38,9
13,92 17,4
8,57 43.7
1952 15.247 71 7.28 5.908 74 6,97 38,7
14 ,O4 18,5
.4,87 42,8
1953 , ' 16.190 76 6,18 '5.859 73 -0,83 36,2t
10,36. 19,2
10.74 44.6
1454 17,749 83 9.63. 6:27a, '78 7.15 35,4
13,5Ó 19,9
9,94 44,7
1955 . 19~325 go 8.88 7.087 88 12,89 36,7
7,25 19.6 . 8.449, " 93 6,44 -43.7
195b * 21.366 . 100 10,56 8.025 100 13.24 37,6 I
12.85 20 ,o s9.0b5 .'loo 7,29 42.4
1957 I 23.b47 112 11.61 9.025 112 12,46 37,8
7,23 . 14,2 10.237, 113 12,93 43,O
1958 ,: 24.164 113 1,33 8.663 108 -4,Ol 35,8
6,24 '20,2 10.630 117 3,84 44 ,0
1959 26.065 122 7,87 9.216 115 5,34 35.4
12;11 20,9 11.388 126 7,13 43,7
1360 27.103> 127 3,98 9.762 122 5,92 36,O
-1,76 19,8 11.976 132 5 ,i6 44,2
1961 28.475 133 5,06 9 i 846 123 0,86 34,6 5.441 . 127 1,42 19,l 13.188 145 10,12 46.3
1962 . 31.050 145 9,04 10.618 127 7,84 34,2 5.790 135 6,41 18,6 14.642 162 11 ,O3 47.2
1963 ,33.177 155 6,85 10.793 134 L,ó i 32,5 6.078 142 4,97 18 ,3 16.306 . 180 11;36 49,2
. 1964 36.407 170 9,74 11.481 143 i, 37 31 ,!i 6.826 160 12,31 18,8 18.100 200 11 ,o0 49.7
1965 38.543 180 5,87 11.824 147 2,99 30,7 7.332 171 f,41 19,o 19.387 214 7,11 50.3
1966 39.444 185 2,34 11.685 146 -1,18 29,6 7.556 177 . 3,06 . 19,2 20.203 223 4,21 51,2 I
w
1967. 41.033 192 4 ,O3 12.250 153 4,34 29,8 7 ..951 186 ' , 5,23 19.4 20.832 230 3,ll 50,8 e
12.481
l
* 1968. ' 43.167 202 5,20
156 1,89 28.9 8.763 . 205 10,21 20,3 21.923 242 5,24 50,8
1969 .,' 44.782 210 3.74 12.701 158 1,76 28,4 9. OZ? 211 3,15 20,2 23.042 254 5 ,lo 51,4
Pfillibns de Bolivars aux prix de 1968 .(S.C.N. Actuel)
. . .
1968 r'. 44.855 100
12.747 100
28 ,9 9.870 '100
22,4 21.457 100.
48,7
. 1969 46.798 104
4,33 12.994 . 10: 1,94 28,3 10.021 102 1,53 '.21,E
22.881 . 107 . 6.64 49,9
. 1970 I
50.159 11 2 7,18 13.604 107 4,69 27,6 10.943 111. 9,20 ' 22,2 24.789 116 .I 8134 50,2
1971, I
-3i3a- 115 3,17 13.052 102 -4 ,O6 25,5 11.'739 .119 7,27 ' 22.9 26.425 123 : * 6-60 51,6
1972 53.380 119 3.15 12.292 96. -5,82 23.1 12.766 129 8,75 24,l
52,8 '
1973 ' 56.955 127 6,70 13.046 . 102 6,13 23;l 13.890 '-141' 8 , 80 24,6
52,3
1974 60.285 134 5,85 12.265 96 -5, 99 20,6 14.585 ,:I48 5,OO 24,5
;.
.:
1975
' 10.944
86
54,9 I
63.416 141 5,19.
.:!
-10 , 77 17,s 15.828 .'160 8,52 25 ,4
57.1
1976 ', 68.353 152 7.79 10.558 . .83 -3,53 15,7 17.930 ,'-182. . 13,28 26,7
1977
73.563 164
7,62 10.558 . "83 o . 14,6 19.513' .,'198' 8,83 27 ,O
1978 77.109
10.628 .83
~
172 4,62
0,66 14.0 20.783 . ::211, 6 ,51 27,4
1979. 77.726 173 0,80 11.272 ., . . . 88. 6 ,O6
.c210.:'.. -0.04 27,3
1980 .' 74.229 165 -4,50, 11.067 . .:. .87 -1.82
28,d
7
... ,
(1): Indices de la production réelle, Base' 100 en 1956. pour la période''~'950-1.9.69.:.' Sources ':
1950-1976. "La econoda Vt?nezolanq";op.cfi
(2) Pourcentage d'augmentation. annuel.:'.:' '. '. . ...
. , . .. .
... . . .,. . . Depuis 19% .: Informes EonÓmicos 6c.v.
,
'.(3) Part doniì le PTB Total. .' . . .:.
, ._*.
..
- .',
..
i.
, ..I
I 1 . . . . ,. .
. ,; .
,.
5.726 63)
6.217 69
6.520 72
7.220 83
.7.938 88
'r,
.. - -
..

-32-
- _
c
2
. .
' . . . . . . . . .
. _ -
..- *
. ._ 1. '
. .
, .. ... '
. .., .... .:
-:.
i :+.. . ' ..
#'
,
0 ,-I---
,
, .
I
*
/
¿
. ..
4
.*
/- .

.
compte tenu de ces résewes, la répartition sectorielle
' .teile qu'elle ressort des séries prix constants n'en parait pas
moins nettement déséquilibrée. Ceci est à relier directement a' la
. dynamique. constatée du système economique. En effet, come nous le
verrons en détail plus avant ,. l'élément, moteur de la croissance ré-
'
.. 'ëente.sera .¡'abondance' monétaire,., abondance 'induite par -'la vente 2 1'
,
. . . .. ..
extérieur .'d.'uri produit naturel dont. les, coûts de production seront
i '
, sans aucune relation avec sa valeur d'échange. Dans ces conditions,
. :
. l'impulsion se ferû par aspiration aval, la demande induisant l'offre
, c
-
'
f
de biens: et services. Face 'a cette demande, se trouvera un secteur
industriel productif de biens totalement insuffisant- pour y faire fz
..
ce (13.
'.Dans ces conditions d'insuffisance de-.l~!offre.d'ori~íne i2
. .
. . .. . icrne,; Gppel sera' fait ?i l'offre ü'origine externe (importations) par -i
..: . 1.'.L$ter$di.aire. d' un secteur tertiaire qui prGli?vera au passage. de . .._._!.
..
tr& larges gains, largement' supérieurs a! ceux obtenus dans le secteur
..
productif de biens de l'Gconomie, et dans des conditions beaucoup moins
risquées, tant au niveau de l'investissement consenti que des conditions
. _ - - .-
d'exploitation . Les capitaux disponibles, fortement accrus, se tourne
._ .
.
ront donc de préference vers ce secteur,
- .
délaissant la sphère de
..
. la
. _.
.productions'.réelIe. I1 convient d'ajouter ici la préfsence marquée, et
..
justifiée, des' consom-ateurs pour les biens import& pr6férence indui-
te en grande partie par Les três insuffisantes normes de qqlité de la
c
production nationale.
Tous ces éléments concourront donc, entre autres,
2 renforcer cette structure déséquilibrée, caractéristique d'un pays ex-
-
(1) Ceci en grande partie pour des raisons financières de rentabilité
des investissements consentis. En effet il sera beaucoup plus
avantageux, financièrement, d' inve stir dans le secteur tertiaire
que dans le secondaire.

..
-34-
-
..
. -
porrateur d'une ressource naturelle qui fournira de trés bportantes ,u
rentrées de devises;, structure dans laquelle le secteur tertiaire
connaitra une importance démesurée par rapport aux deux autres sec -
I
teurs de l'économie. Ainsi; par le biais de la rente pétroliere et
. .
de sa,répartítion sont consommés des biens matériels que, . . le plus sou
. .
vent,rle système ne produit pas lui'même ou ne produ

- -
- .
. .
. -
.-. _- - .
-35-
.-. '
.... . - -_- .
teurs secondaire et tertiaire apparaissent relativement semblables,
et tout 2 fait différentesde celles du secteur primaire.. Ainsi, les,
%
taux de croissance géométriques, a prix constants, pour- les trois pé
riodes 1950-1969, 1968-1978 et enfin 1979-1980, s'établissênt res-
pectivement comme suit pour chaque secteur :
-
Tableau 4 '. .
. ,par.secteur: e
....
. . . . . . .
: i
. I
_ .. .
. + I ,.' .. .
Taux de croissance géométriques. de Ia p.roduction réelle '
.
1950-1969 1968-1978 . 1970-1978 19 79-1980
. .
SecCeur primaire 5,22% ' -1,8% -3,04% 2,047;
Secteur secondaire 7,80% 7,73% 8,35% 0,03%
.Secteur tertiaire 7,60%' 7,53% 7,54% -2 , 26%
.. PTB global 6 , 85% 5,57% 5,528 ._ -1,397: . ...
,. -
h
. .. .. . . ..... ' ' Le
. . ._ ......_.
. .
.... .... .
. . Ø. .....
.premier .point remarquable pour la période 1968-1928. est
.une 'decrpissance marquée de tous les taux et , plus particuiièrement , de
- . ._--
..........
.
..;:,.;. ...... -5. : .... . . . . . . .
- ..:.-.-I: .;: .I.: :, .i . . . . ......
. . . . .
.
' ' celui' -du- secteur primaire 'qui devient globalement négatif .'d partir ''_ de
........
.
..
1970. .Cl). La tendance s'inverse pour les deux dernières annéas puis-
que seul le secteur primaire connait alors une croissance réelle positi
f
ve 'de 2,04 par an. Cependant, 8 l'intérieur de ce.phénomène générali-
sé. de diminution des taux de croissance, le secteur secondaire zipparait . . .
. .
.. ._
. .
comme le plus dynamique puisqu'il conserve un taux, malgré tout élevé,
de 7,73%.
. -
Ainsi, la nouvelle répartition .notée depuis -1972 dans la' ¿oc.
position structurelle en pourcentage du PTE réel, est 'elle.en majeure par -.
tie due 2 la forte baisse connue par le secteur primaire., Ceci apparait
d'autant plus clairement si l'on se réfère au tableau NZ 3,
qui nous do;
ne, entre autres, l'évolution en indices de la production réelle dans les
différents secteurs. 11 aurait été ici particulizrement intéressant de
(1) Ainsi, si l'on prend 1970 comme annge base pour la dernière
décennie, le taux annuel géomgtrique moyen de décroissance
du PTB du secteur priinnire est encore plus f;Fvé que celui
pour la période 1965-1978, puicqu'il passe de -1,6% 2 -3,WX.

disposer d'une séria homoghe d'indices de la productioncouvrant la totalité :
de la p&iode étudiSe. Malheureusement, la coupure de 1968, marquée
par des changements non négligeables dans la composition des diffé -
I
rentes catégories retenues ainsi que par un changement de l'année de
. base. prise: en. considération, interdit tout calcul. de ,ce type. Nous
. .
limiterons
. donc- -5 calculer . . deux séries différentes-, la premiè-
.
..
"re de:base 100 en ,1956, la seconde. de base 100 en 1968. Nous avons
..
choisi:.1956.comme année-base pour la première époque de façon 2 obtg
. . . . .rious . -_
..
.i .
i
Ø
. nir deux périodes successives d'égale durée permettant, bien qu'avec
les limitations précédemment définies, d'effectuer des coqaraisons
relativement significatives 5ur la dynamique de. la croissance dans les
divers secteurs et aux différentes époques. ._ _ _ _ _
. :
. I
.. .:. . ..-: Les divergences signalgee apparaissent tout'à fait'claire-
. . .. . ..
. .
. , ;. ' . .
. nient'. 8.'ià vie dës chiffres. les plus récents que nous ayons actuellement,.' .
. ,
c.eux dq l'année 1980, puisque ,les indices de production réelle se fixent
. ' ._
respectivement pour cette année
le secondaire et
I .
5 87 pour fe secteur primaire, -210 pour
197 pour le tertiaire. I1 est 4 noter que ces indices
- -
sont, pour l'année 1979, décroissant dans le tertiaire; stationnaire dans
le secondaire et légsrement. croissant dans le pri?aire-alors qu' en 1980,
- .
. -.
a' .l'exception du secteur secondaire qui demeùr:e 'grQss@rëment station-
-
naire, les deux restants connaissent des taux négatifs.; ' Ainsi,. par rapport
à 1978, anni5e précédant les mesures de politique économique con - ..
'
4.- :-
nues sous le nom de Plan de Stabilisation, le secteur tertiaire a
en 1980, sa production rdelle décroitre de -4,5%, le secondaire étant
vu,
I
denieuri2 au m6me niveau, et le primaire ayant par contre cru de 4,13%.

- , - - e-:
, ..
-37-
- -
.
.
. .
_._.
. -
__ - -
C,"
l.
Y
Pour la période précédente, ces indices s'établissaient reg
pectivement en 1968 2 156 pour le secteur primaire, 205 pour le secon
daire et 242 pour le tertiaire, montrant donc des évolutions tout: 2
-
fait différentes, notamment en ce qui concerne le primaire qui, au lieu
. .
: de connaitre.une diminution de production réelle de 13%-, avait connu u-
-... . ne,augmentation de 56%. De même, si les performances 'du secteur secon- .
I-. - .
. ." i , . . "
. .
. .
. ... . .-. ... . .
. daire ,apparaissent coke pratiquement identiques , le secteur tertiaire,
. .
. .
..
pour sa part, avait aussi montré un plus fort dynamisme avant 1968 (142%)
d'augmentation) qu'aprés (95%) -
I.'-
?(-
..
Cependant , ces chiif res globaux, comme. nous allons le voir- par,
la suite lors de l'btu.de sectorlelle séparée, recouvrent de grandes di:
. .
- . --- -
? .
ns les. taux de croissance particuliers des différents .compo-
. .
.. . . .
..
L'Evolution de la production réelle dans le secteur primaire
,
A l'intgrieur du secteur primaire, les taux.de croissance gé0
, ..
.. . '.
. ., .
-
métriques annuels respectifs des différents composants s'établissent COE
me suit, sur la base des périodes précédemment dgfinies. :
.-
. . :
Tableau 5
- --
Taux de croissance géométriques de la Production réelle du
teur p
. -
ímaire
1950-1969 1968-1978 1970-1978 im-1980
r.
Agriculture 5,92% 4,12% 3 , 69% 3,28%
Pétrole (1)
4,78 -5 , 10% -6 , 79% 0,16%
Mines 17,86% 1,19% -2,57 9,94%
PTB Total du
Secteur 5,22% -1, 8% -3,04% 2,04%
(1) I1 s'agit ici du pétrole brut et du gaz naturel. Ne sont pas prises
en compte les activités de raffinage, incluses dans la secteur secondaire.
I

. _..
' i
_., :
. .._ .
..... ....
* . . .
7
. -
. .
., . . ..
Tableau 6 : Composition du PTB réel du .sEteu&':pri&ire et taux de croissance annueli . .
( .
, ....
1 .
- AdEs Total Agriculture .. . .
' , .Pt?trole(a)
..
Nillions de Bolivars aux prix de 1957 (S.C.N.
1950 4.831 $$i '. (2) , 1.014 %,
1951
1.156 SO 14,OO 20,9
1952
1.239 86 7,18 21,O
1953
1.280 89 3,31 21,8
-2,05 , 76.8
1954
' 1.284. 69 0,31 20,5'
7,60 77.,1
1955
1.352 93 5,30 19,l
1.3,88 77,8
1956
1.446 100 6,95 18,O
14,25 78,s
1957
1.507 104 4,22 16.7
13,25 , 79,l
1458
1.576 109 4,58 18,2
-5,98 . 77,4
1.642 114 4,19 17,8
19 59
1360
1961
1962
1963
11964
1965
1966
1967
1968
$969
5.523
5.908
69
74
5.859 73
6.278 78
7.087 88
8.025 100
9.025
8.663
112
108
9.216 115
9.762 122
9.846 123
10.618 127
10.793 134
11.481 143
11.824 147
11.685 146
12.250
12.481
153
156
'12.701 158
14.32
6.97
-0.83
7.15'
12,89
13,24
12,46
-4,Ol
6,38
5,98
o, 86
!,84
1,65
6,37
2.99
-1,13
4,84
1,89
1,76
1.97'4
1.995
2.071
2.175
2.357
2.484
2.605
2.746
2.837
'3.025
137 0,22 20,2
138 1,06 20,3
143 3,81 19.5
150
163 5,02
8,37
20,Z
20,5
172 5,39 21,o
180 4,87 22,3
190- 5.41 22,4
196 3,31 22,7
209 6,63 ' 23,8
3.797
4 .'323
4..594
4..500
4.842
5.514
6.300
7.135
6.708
7.154
7.325
7.493
8.214
8.336
8.734
8.915
8.653
9.G93
9.278
9.222
w
69
73
71
77
88
100
113
106
114
116
119
130
132
139
14 2
137,
144
147
146
6,65' . 77.6
2.39 75.0
1,22 76,l
9,62 77,4
1,49 77,2
4,77 . 76,l
2,07 75,4
-2,94 , 74,l
5.08 . 74.3
2,03 . 74,3
-0,60 72,6
. ..-
Mines
.20
44
75
79
152
221
279
383
379
4 20
463
358
333
282
390
425
427
411
366
4 54
,y) (2)
16 20,oo
27 . 70.45
28 5,33
54 92,41
79 45 , 39
100 26,24
137 37,28
136
151
-1 ,O4
10,82
166 10,24
128 -22,68
119 -6,93
101 -15,32
140 38,30
152 8,97
153 0,47
147 '
131
-3,75
-10,95
163 ' 24,04
1968 12.747 100 . . 3.127. 100
24,5
1969 12.994 102 1,94 3.348 107 7,07 . 25,
1970 13;604 107. 4,69 ' '3.502, 112 4,60 25,7.
1971 13.052 102,'.2,4,06 j3.592 115 . , 2,57 27,5'
1972 12.292 ,9,G.' -5,82 , , :3.543 113 -1,36 28,8
1973 13.046' 102 '- &,I3 . :3'.730 119 5,28 28,6
1974 12.265. 0 96 -5,99 : . 3.958 127 6,11 . 32,, 3:
1975 10.944 86 -10,36 . 4.236 135 7,02 38,7.
1976 10.558 83 -3,53 4.083 131 -3,61 38,7
1977 10.558 83 O 4.393 140 7,59 41,6
1978 10.628 83 0,66 ' 4.681 150 6,56 44.,0
1979 11.272 88 6,06 4.854 155 3,7P . 43,l
1980 11.067 87 -1,82 4.993 160 ' 2,86 "'45,l
9.152
9.078
9,453
8.849
83j.7.3
8.573
7 :455
5.891
5.800.
5.567'
5.420
5.791
5.437
100
99
103
97
89
94
81
64
63
61
59
63
59
-0,81
4,13
-6,39
-7,64
. 4,89
-13,04
-20,98
-1,54
-4,02
-2,64
6,85
-6,ll
71 ,'8
69,9
69,s
67,8
, 66,5
, 65,7
I,' 60,8
53,8
54,9
52.7
51,o
51,4
49,l
468
568
649
611
576
743
852
817
675
598
527
627
637
100
121
139
21.37
14,26
131 -5.86
123 -5.73
159 28.99
182 14,67
175 -4,ll
144 -17,38
128 -11,41
113 -11.87
134 18,98
136 1,59
i
. I
-_ . -. -1
(1) Indices de la production réelle. Base 100 en 1956 pour la période 1950-1969.
(2) Taux de croissance annuel.
,Source's: Jusqu' en 1976: "La Economía Venezolana en 1os'Últimos 35 8iiOf3''
(3) Par: en % g l'intérieur du PTB
, .
Depuis 1977 : "Informes Annuale8 del B. c .V .I1
I' I
tata3 du secteur primaire.
I
'..
(a)PGtroIe Brut et Gaz naturel.
. ..
( 1 - l i
, . ..".._.
. .
l
I

-39-
t oc:.
c
\ -c;
I-
.-

j . .
-40-
. . .-
..
. .
Y
De ces chiffre
il res rt ar f
itement clairement qu
la
baisse de participation du secteur primaire dans la formation du PTB
*
réel globai est essentiellement due aux trés fortes diminutions cons
tatée5:dans les secteurs extractifs, principalement le secteur pétro -
.
lier. Ce phénomEne.est Particulièrement apparent depuis le début des
4 .. .
annees . . . .. 70 qui connut 'les trés fortes augmentations que. . . l'on sait des ' '... .*
, . . .
'. irix: Tnkernationaux du pétrole. Cette diminution marquée de ia. parti' - .
. ,
cipation du secteur pétrolier ressort clairement des indices de produc-
tion reportés dans le tableau NO
6 oÙ l'on peut en effet noter que,
. aprés une période 1950-1970 de croissance normale de la production '(4,7%
annuels en taux moyen géométrique), intervient une période de forte con-
traction puisque,de 1970 'a 1980, ia production dhcroi.tra de 43,4%, le ni
. .. ..
. vea&,:;afEeirit. eri;.1980. étant ainsi inférieur ?i celui de 1955 (1).,.
. .dic&. fd.e..~ro.ductíon..calcul~S
.. s.ur. les bases pr6cédemment définies s ' établ&
- -
- . .
Les i2 :,
. ..... . .
-.
ssaïenh'ainsi 5 i47 en 1968'et 2 59 en 1980(2).La production maximale avait
été atteinte en 19711 avec 3,68 'dllibns de barrils journaliers* En 1975,
les effets conjugués des mesures prises lors de la nationalisation de 1'
activité pétrolière et de 'la récession mondiale apparaissent nettement a-
vec une fdrte baisse de la production réelle, l'indice passant de al en
-.
197.4 2 M-,en 19-75,. soit une diminution de 21%. Cette contraction était
due en partie aux mesures conservationnistes décidées par le Gouvernement
-
dés l'année 197.4 et en partie; la contractionde la demande sur les mar-
ch'es internationaux, demande qui connaissait une diminution de 6% par rg --
port 'a l'année précédante. Ceci était 2 relier aux conditions climati -
(1)La production noyeme journalière en 1955 était de 2,1$ millions de ba -
rrils, de 2,36 en 1979 et de 2,17 en 1980.
(2)Ces deux indices, calculé pour une base 100 en 1956 pour le premier et
su,r une base 100 en 1968 pour le second, montrent que pour deux p6ri.odes
d'égale dur6e (l',années), la production s'est accrue de 47% dans
le premier cas, a diminué de 41% dans le second.
. .

- -
- - _.
-. .
. .
-4 1-
.-
.-
.
.
. -
-_- .
- .
- _
....
ques particulièrement douces qui prévalurent durant 1'h.iver 1974-1975 ,
au net relentissement de l'activité économique relevé dans la plupart
des pays industrialisés, ainsi qu'aux mesures de restriction de la con
somuation prises immédiatement aprés la flambée des prix. I1 convient
' . de . signaler ici un trait particulier de la structure des' exportations
. .-),-pétro.li&es
. ... ..
/
'du Vénézuéla à'cette époque, qui etalt. 13 forte propor -
. .
.,
tion de .produits résiduelk. Cette structure d'exportation était en
-
fait directement induite par
celle de la demande provenantdes Etats-
.- , .
Unis, principal client, qui préféraient importer des produits peu raf-
finés qu'ils traitaient ensuite eux mgmes. Hors, en 1975, c'était ce
march6 des produits résiduels qui connaiss-ait les PIUS 'fortes contrac 4-
tions. _Leur production étant bien évidement 1ié.e.à celle des prodxits. .
._ .,. ;: : . ..
a .
. :.. ... . le Vénézuéla étair ainsi amené, afin de ne pas:créer des stocks
'. . .:..:'riffiG.&.i
. . .. . ,..:
'
. '
, .. .
. '.
,
. .
: ..-.. 1:.: .~...~.r~~,~i?po.rtants .des premiers, .à réduire la production de.ces d.erní.eis.: : :..::
_. . , .
. .
Ainsi', '.äu Etats Unis, la consommation globale de produits pétroliers di
minuait de 2,2% et celle de produits dits "r&iduels" de 7,4%.
-
Cette con
.
traction, par le mécanisme précédemment évoqué, entrainait au Vénézuéla
une diminution de
duits raffinés.
2 souligner, ce ralentissement
.. - -
21,2% de la production de brut et. 27,,5% de celle de pro -.
. .
Ainsi, et c'.est ici un point partfcÜfidrement important'
, .:
de la participation .à: la _ _ production rée.1-
-
le du secteur primaire en général et pétrolier en particulier ne doit pas
.
F
etre compris come un processus normal de dépérissement dans une fqrmation
.
économíque en voie d'arriver '1 maturité mais bien comme une'conséquence si;
ple de la multiplication de la valeur nominale d'un produit par laquelle ont

. ..
-4 2-
.
pu être, 2 la fois,, réduite la production réelle et augmentée la valeur
nominale 'totale de cette même production. Si l'on prend en compte, com- -
me nous le verrons plus loin, les fortes conséquences commotionnantes sur
Irensemble du système, de l'accroissement de disponibilités mon&aires ,
'inalgré la réduction des quantités produites,il apparait tout 2 fait claire -
mentrqu'un maintien de la production 'a ses niveaux ant.érieurs,. et jlus e&- .-
, . . ..
. .
core 1a:poursuite de sa croissance, aurait eu un impact autrement plhs .
. I
traumatisant, l'on peut &me
, ,men~.~..~c.c,ent~ée..:
... . . .. a:lor.s:.qq'
. .
. . .
tiori..nominafe, ph&omène
avancer, insurmontable, sur l'organisation
économique. Tout ceci appasait particulièrement clairement Si l'on consi-
. d2re les courbes de la représentation en pourcentage des différents CO;
posants 'a l'intérieur du secteur primaire.
étroitement lié aux vertigineuses hausses de prix
notées SUP' le marché des hydrocarbures en 1973-1974. Cependant, quelles
qu'en aient pu être les raisons, force est de noter, au niveau de la pro
duction réelle tout au moins, CA renforcement de la participation du sec -I
4
En effet, de trés fortes acc6
lérations des tendances sont notées à partir de 1973,J.a part du pétrole
. I'., . . I.
.. ,.
. . danS:::~$x.j.p:ro~duct-iOn . . -.?.Selle tendant 'a diminuer d'une manière partixulière. - :.
. .
. . elle augmentait net tement' au niveau de 1.a prod.uc- --'.
, L. .. 8.
. ..
. ..
teur agricole. Celui ci est du en partie 2 l'augmentation directe de la
. --
pro&xtion.agricole dont l'indice passait 'a 160 en.1980, en partie 2 la .
baisse de la. production pétrolière et 'a la croissance relativement limi-
. . .
tée du secteur @nier qui n'intervient, de toutes manières, que d'une fa
çon
il n'en représente, en 1980, que 5,8%.
pour la période 1970-1978 s'établissent ainsi respectivement a 3,69%
pour la production agricole et-6,79% pour la production pétrolière, -
ce qui revient 2 constater que si la production agricole a augmenté de 33,7% 61
-
-
U
- -
trés secondaire dans la formation du PTB du secteur primaire puisqu',
Les taux de croissance géométriques
-
4

CI
neuf années, la production pétrolière a, par contre, diminué de 42,7%
Y
. durant la même période.
De ce fait, la nouvelle répartition en pour-
Sentage apparait comme moins satisfaisante si on la reporte en taux d'
i ii
. .. :
augmentation réels, Les performances du secteur agricole avec un taux
de' croissance moyen annuel de 3,69% paraissent en' effet relativement li
. .
..
..
. ,
&tées al&s que le 'PTB réel global, augmentait en moyenne, à la même é- . .
..
poque, de 5,63% par an.
Ceci d'autant plus que la production agricole
.
-
ne représentait, en 1980, que 6,55% du PTB réel total, et était loin de
___ - -----
a
satisfaire les besoins nationau& En indices,
--- la production agricole qui
---------y
-
apparait comme une des moins performantes sur l'ensemble de-la période
. .
étudige,. est cependant remarquable par la stabilité 'de sa croissance (cf.
graph-ique.5.). -Ce sera en effet un des seuls secteurs à'maintenir, durant
. .
;, .ia dioticile. conjoncture des années 1979-1980, un taux de croissance PO. i
-
.. .
.::'s.?tif..no&
. . .
. . . . n'ggligeable..'(+ 6,8% de 1978 'a 1980). ..
. 11 est à prdciser enfin que les donnges regroupées ici sont'
indicatrices de 1'Gvolution de la production réelle en termes de quantités
physiques dans chacun des secteurs considérés; kais-'ne reflètent en
. -
rien l'importance de leur rôle en termes' d'activitg Economique. Ainsi,
les part'ikipatïons relativement proches, en termes- de. pr'dduit &el, des
. . - _ -
. . -. ,~ .- -- -.
secteurs agricole et pétrolier 2i la formation 'du PTB n'induisent en rien
une participation tout aussi proche de chacun des deux.secteurs 2 L'acti-
. .
. _.
vité économique du pays.
I1 est tout 2 fait clair, à'ce niveau, que
le
rôle joué par le secteur pétrolier dans le systèma $conomique du Vénézuz
la est sans aucune mesiire avec celui joué par le secteur agricole. .Ceci
sera parfaitement mis en lumière lors de la prise en compte des séries nominales
de l'évolution du PTB.

, .-
-44-
-
. .
Y
1.1.3..2. L'Evolution de la production réelle dans le secteur secon-.
daire
..4
Compte tenu du, taux de croissance.particuli&ement régulier
et de la faiblesse relative de la participation de la composante
E2.u
et. . . . Energie . . . Electrique au sein du secteur secondaire,- sa décomposition
- .
..
se limitera en fait aux seuls sous secteurs Industrie et Construction.
'Cet.te 'décomposition sur les trente année; qui nous 'intéressent' ici' ma;
.
tre la succession de deux périodes de durées
quasiment ggales mais 2
tendances
exactement opposées.
De 1950 2 1965, se manifeste une nette
croissance de la participation relative du secteur industriel au détriment
de celui de la construction.. Le premier qui représentait en er'fet
54,9%..de,
. .
la production.
-
réelle du secteur en 1951, passait 'a 68,9% en
. .. ..
, .'..'..,.. '..; . : .
. . . . . .
. .
....
. .
.i_.
. :.. .
. . .
:. ...
1965;alors ,que le secteur Construction diminuait, lui, de 41,7% 2 21,1% -:_
. .. . . . . . . .
. ' >
. . ._.: . .. . .
......................... . . . . . . . q..
. . . . . . . .
. .
.. . .
aw.$mes dates,. A partir de 1965; la tendance s'inverse. Mdheursuse
ment, les modifications intervenues e? 1968 dans l'élaboration des comptes
nationaux ne nous permettent pas de considérer dans son ensemble la
-
-.
période 1965-1978.
Nous nous bornerons donc 2 la seule prise en compte
de la décennie 1968-1978. Durant cette période, le secteur de la Cons- I
truction verra sa représentation passer de 18,5% B 29,2, l'industrie
.. - - .. . .
connaissant une'réduction de sa participation de 74,5% 62,3%. I1 est
à remarquer ici l'impact des chanqements survenus dans le contenu des -
différentes catégories de la Comptabilité Nationale qui font que, pour la .
même année 1968, les participations relatives respectives des secteurs
Construction et Industrie étaient de 23,3% et 64,8% sur la base de l'ancien
systsme de comptabilitg, et passaient à 18,5% et 74,5% par applica-
.
tion des nouvelles règles,
Parallslement , avait aussi été .changée l'an-

Tableau 7 :
4
I
6 2 ,
I 1
c(
f
1
r
Composition -
du PTB réel du secteur secondaire et taux de croissance annuels
Industrie *
AS&S Total Manufacturi&x-(1) (2) . (3)
fillions de Bolivars aux prix de 1957 (S.C.N. Anterieur)
1950 2.170 51
1.274 .51
58,7
1951 2.472 58 13,92 1.257 51 -1,33 54,9
1952 2.819 66 27,95 1.578 64 25,54 .. 56,O'
1.953 3.111 73 10,36 . 1.772 71 12,29 'p; 57,O
1954 3.533 83 13,56 . 2.022 81
1955 3.789 89 7,25 2.267 91
1956 4.276 io0 12,85 , 2.484 100
1957 4.585 107 7,23
I 2,766 111
1958 b.87i 114 6,24
* 2.972 120
1959 5.461 128 12,ll 3.418 138
1960 5.365 125 -1,76
* 3,347 135
1961. 5.441 127 1,42 ' 3.548 143
1962 5.790 135 6,41 3.869 156
1963 6.078 142 4,97 4.148 167
1964 6.826 160 12,31 4.667 188
1965 7.332 171 7,41 5.049 203
1966 7.556 177 3,06 5.100 205 1,Ol 1. 67,5
1.967 7.951 186 5,23 5.375 216 5,39 . 67,6
1968 8.763 205 10,21 5.682 229
5,71 ;* 64,8
1969 9.039 211 3,15 5.971 240 5,09. 65,5
14,ll :;.., 57)2.
12,12 ':,: .'5.9';8
9,57 .;. 5.8.;1..'
11,35 i:. 60',3
7,45 ',',.' 61,.0
15,Ol ): 62,6
-2,08 ,.I'. 62.;4
6,Ol '. 65.,.2
9,05 {,'' 66,8
7,21 ". 68,3.
12,51 . 68;4
8,19 .:. 68,9
Construction
827
(1)
. 52
(2) (3)
38,l
1.032 64 24,79 41,7
1.144 ' 71 10,85. 40,6
Millions de Bolivars aux prix de 1968 (S.C.N. Actuel)
1968 9.870 100
7.355 100 74,5 1.822 100
18,5 693
100 .
720
1969
10.021 102 1,53 7.513 102 2,15 75,O 1.721 94 -5,54 17,2 787 114 13,56 778
1970
10.943 111 9,20 8.273 112 10,12 75,6 1.811 99 5,23 16,6 859 124 9,15 778
1971
11.739 119 7,27 8.584 117 3,76 73,l 2.206 121 21,81 18;8 949 137 10,48 8,l
1972 . 12.766 129 8,75 8.957 122 '4,35 70,2 2.797 154 26,79 21,9 1 D12 146
6,64 7,!?
1973 13.890 141 8,80 9.618 131 7,38 69,2 3.150 173 12,62 22,7 16122 162 10,87 8,l
1974
14.585 148 5,00 10.216 139 6,22 70,O 3.103 170 -1,49 . .21,3 1.266 183 12,83 8,7
. I
1975
15.828 160 8,52 10.684 145 4,58 67,5 3.661 201 17i98 , a ,.23,1 1.483 214 17',14 9,4
1976
17.930 182 13,28 11.935 162 11,71 66,6 4.420 243 20,73 . 24,6 1575 227 - 6,20 S,8
i977 19.5r2 198 8,82 12.316 167 3,19 63,l 5.507 302 24,59 28,2 1.689 244 7,24 6,7
1978
20.783 211 6,51 12.942 176 5,08 62,3 6.068 333 10,19 29,2 1.773 256 4,97 8,5
1979 20.774 210 -0,04 13.273 180 2,56 63,9 5.517 303 -5,08 . 26,6 1984 286 I 11,90 9,5
1980 20.794 210 O 13.821 188 . 4,13 66,5 4.674 257 -15,28" 22 3 5. 2299
332 15,58 11,g
I --
-
li-es de la production Selïc. Base LOO en 1956 pour la FI¿ iode-Sources : Jusqu' en 19 /b-:- 'La hconomia Venezolana en los
(2) Taux de croissance annuel
135O4969.
' últimos 35 años"
(3j Part en X 2 l'interieur du PTB Depuis lÇ77 : "Informes al.?llakS del B.C.V."
total du secteur secondaire
f; -- :JEí : L' Industrie Hanufacturière inclut ie raf ficage du 16tzole.
1.220
1.376
1.363
1.605
1.581
1.618
1.707
1.647
1.471
1.420
1.340
1.496
1.545
1.648.
1.682
2.040
1.975
76 6,64 39,2
86 12,79 39,O
85 -0,94 ' 36,O
100 17,75 37y5
99 -l.,50 34,5
101 2,34 33,2
106 5,50 31,3
103 -3,51 30,7
92 -10,69' 27,O
88 -3,47 24,5
83 -5,63 22,o
93 11,64 21,9
96 3,28 21,l
103 6,67 21,8
105 2,06 21,2
127 21,28 23,3
123 -3,19 21,8
Eau et
Electricité .
(1)
. 37
44
52
64 .,
72
.85 ..
100 .,
' 127 . .
150 . .
180
69
83
97
119
135
15 9
187
238
281
336
371
422
501
590
663
- 738
80 8
894
1.041
1 J-47
. 198 '
226 .
268
316
355
395
432
478
557
613
(2) (3)
3Y2
20,29 3; 4
16,87 . 3,4
22,68 3,8
13,45 3Y8
17,78 4,2
17,61 4,4
27,27 5,%
18,07 5,8
19,57 ' 6,l
10,42 6,9
13;75
18,72
798
8,:
17,76 9,7
12,37 9,7
11,31 10,O
9,49 10,7
10,64 11,2
16,44 11,9
10,18 12,?
1
.c1
bl
I

..
._,
. .
. .
. i
. .
. i
. .. ..
. .
.
.. .
. . .
5 .. .- . -
/*
/
.--

~ -.
-47-
"
. .
x -2
née de,base prise en compte pour ces calculs
prix constants. L'é
I
volution intervenue durant 10 années dans la structure des prix rela
-
tifs, 2 .l'int&ieur de chacun des deux secteurs, est donc aussi en par . .
tie responsable du saut noté.
.
Exception faite de la légère contraction -notée en 1974,
. .
..
.1.'.évolÜtion' du secteur de la construction de 1971 2 1978 est tout 2 . . . . . .
. .
.. .
fair caractéristique du caractère euphorique de la période, marquée ' '\ -
. .
par une croissance exagérée des disponibilités monétaires face aux possibilités
réelles de la production intérieure. Ceci apparait claire-
ment 2 la prise en compte de l'évolution de l'indice du Co& de la cons-
. .
truction résidentielle privée. De.base 100 en 1972, cet indice était
I
L -'
. .
.
2 92,s.
.
en
.
1970, 101,3 en 1973, 157,8 en 1975 et 307,5 en 1975. ._
......:...... . . . . -. . ... . .. . ,
_. . . . .
, ,:;; * . '
. . . . ....
Ën. d I' aytres'.term&;
!.%" . ' ,i& prix qui avaient grimpé ã un taux moyen géomé-
. . . .
. . .
............................. . ._.._.
. . .: :,
...
._.: < .
....... . '. .
_ _ .'.
. . . . ...
.
trique de 3,l%"de.1970 '1973,' avaient vu ce taux passer '2 24,9% de
. . . . .
1973 B 1978.
Pour les mêmes périodes, les taux.de croissance de l'indice
des prix de gros avaient étés de 4,5% et 11%. Le décalage apparait tout
.
b fait clairement entre l'évolution des deux indices, et l'incitation a
la construction ne fait aucun doute, d'autant plus que cette croissance
effrénée des prix de la construction privée éfait essentiellement dh a
.. ._ . -
une nette augmentation des marges de gains des entrepreneurs, l'indice des
prix de l'ensemble des inputs de la construction n'ayant cru que de 15,2%
de 1973 2 1978. Qualitativement, il est aussi 2 noter une réorientation
de la production vers des réalisations relativement coûteuses.
De ce point
de vue, tout aussi significatives seront les fortes co'ntractions notées en

- -: - - - . . __-_
-4 8-
'
. 1979 (-9,08%) et 1980 (-15,3%), symptomatiques du ralentissement gé
-
néral de l'activité économique.
. Tab leau 8. ::
Taux de croissance géomstriques de la production réelle
. . du secteur secondaire
. .
1950-1969 1968-1978 19 70-1978 1979-1980
. .
.'
'
Industrie Man.
8,47
5 $81 5,75 -3,34
Construction 4,69
12,78 -_ 16,32' -12,23
.
-
.
-
Eau +, Elëctr'. 15 , 94
9,85 . ,- 9,48 13,87
._ .
.. ., . PTB' TOTAL
. .. . .. ..
..
. . 7,80
--
_.
-.. --_
7,73 E,35
-
.O,@ -
*-
'_ . .- ! .
. .
. .
_.
. . . .
..
.- - ._-
.
. .
_.

-49-
.
L-,
,.
. .
..
: '
Ainsi, l'indice de la production r6 lle de la c n ruction,
passait, sur la base des prix de 1957, de l'indice 100 en 1956 'a l'in-
,
dice 127 en 1968, soit un accroissement total de 27%. Pour la dernière .
décennie, et sur la base de la structure des prix de 1968, ces mêmes i2
dices, passaient de 100 en 1968 2. 333 en 1978, suit, cette.fois, un ac-
croissement de 233%, marquant bien la trés forte vitalité du secteur du- " .
. .
rapt la. p.Sriode récente. En 1980, par contre, cet indice redescendait "a .'
. .
257, soit le niveau atteint durant le deuxième semestre de 1976. .
..
..
..
Les changements dans les participations relatives des deux
. .
pricipaux composants du secteur secondaire que nous avons signalés
but de ce chapitre, sont 'essentiellement dus .au 'comportement erratique du
. .
..
au dB '
- .
'
'
. .
secteur^ de la. construction, secteur extrèmement sensible, comme nous avons'
. , .. ..
, , ','.... _.. . "'
- . .
'; : ' .. . . .
' " pu Ie:.vOfr; aux changements conjoncturels. Ainsi, l'indice de production oh . . .
. .tenu:,en.;-iii50"
. . .. _.
. .
. .
. . ..,> :. ' ."..
n etait retroÜvé' qu'"en 1966, att terme'd'une période' récessive
. .. . .
de plus de quatre années.
,
La production industrielle pour sa part, connaissait une croiz
. .
. .
.._
.
sance nettement plus re'gulière mais aussi beaucoup plus faible.
Paradoxale-
ment, cette-'croissance s'avérait d'ailleurs bien plus limít4e durant la p k
. -.
riode.récente, l'indice . .
.. . .
de production atteint 'en 1980 n'étant que de 188, que
2.
durant' la d2ennie précédante qui avait connu, en 1968, un indice de 22?..'(l)Par
contre, .une'des évolutions les plus dynamiques sera celle du secteur de l'eau
et de cenergie élec- dont les indices s'étâbliront, en 1968 à 557, soit
un accroissement ¿e 457% par rapport 2 1956, et en 1980 2 332 ce qui demeure
tout de même particulièrement élevé.
--
4
(1) Nous rappelons ici que ces indices se rapportent a des pe'riodes d'ggale du
rée (12 années), et permettent donc.la comparaison des évolutions relevées
de'1956 a 1968 d'une part, .de 1968 a 1980 d'autre part.

7 .
. - -
. .
.- - -
-50-
_- .
_.. .
. -
-_- .
- .
- -I
I1 est 5 rappeler ici que sont incluses dans.:le secteur .
-4
industriel manufacturier les activitgs de raffinage du pétrole qui
4.
représentent, en 1980, environ 12% de sa
production totale.
,
. .
'. 1.1.3.3. L'Evolution de ia production réelle.dans le secteur
ter tiaire
..; . .. . .
._ . . .
. . .. .
.. . .
1
1
. . . .
. i,
.
.. .
f .
, , . .'Exception faite bieia évidement. des années 1979-1980, le
. .
' I
seckeur tertiaire dans
son ensemble montre, pour toute la période
considgrée, une particulière constance dans íes taux
de croissance.
puisque, 'pour chacune des sous périodes considérées , ils s'étab lissent
.'régulièrkment aux alentours de 7,55% de taux moyen annuel- géométrique, .-
-, Cet.te relative stabilité dans la croissance s'accompagnait d'une cey- --- ---
.' . . .
. .
nce dans. la participation relative de chacun des sous sec-
e- pokt .de vus, un des seuls points remarquables ' skra.. la '. .', i
nette 'augmentation de la représentation relative du sous-secteur des
services de 1956 à 1963, sous-secteur qui passera de 54,8% de la pro-
duction réelle à 67,1% soit, en indices, une croissance de 100 2 266 ,
_ -
croissance nettement supérieure B celle de chacun des deux autres sec
_-
teu0:transport (qui passe seulement 2 138) et commerce (qui passe '3.
. ..
180). -11. sera d'ailleurs le seul, pour toute la pérïode .considérée; 'a '. ; -
. .
.-'.
U "
. .
ne connaitre de récession absolue qu' en 1980. Ce phénomène notg de
1957 'a 1963 était dÙ 'a la combinaison de deux éléments :
de croissance du secteur services (12,62% en moyenne avec un maximum de
. .
un fort'taux
-
b.
5
prés de 20% en 1961)
et un trés net ralentissement de la croissance du
v

_-_._.
-.
-
-_ - _ _
_ -
-51-
i-.
secteur Commerce
(1,56%) qui connaitra des taux négatifs durant trois
années sur les six prises en considération.
Pour la pgriode récente,
c'est l'activité Transport qui prend la première place (indice 231
en
1980) précédant celles de Services
(indice 206) et de Commerce (indi-
ce 145).
En 1979, cependant,, le secteur des Services était le seul à
. poursuivre une croissance positive. I1 représentait :alors le double de
.. -. .
. .
. " la producti.on . de 1' industrie manufacturière.
. .
. .
Tableau 9 : Taux de croissance'géométriques de 1a.production réelle du
secteur'tertiaìre :
-,
i. 4
i
.. .
-_
..
TransDorts et ;*
c,omniugications
3,98 9,36
. . . .
' ' '_ commerce
7923 -5,77
. .
-.< ,
. :-
.:. .. .
i .... .
. .
19 60- 19 69 19 68- 19 78 1970-19 78 19 78- 19 80
-._-_
8; 73
5,60
-2,73
-9 y o 1
.. .
. . S&j-J&s. '.< .
..
. . .
8,32 7,50 7,78 0,04
P.TB T,OTAL . 7,60
,
7,53 7,54 -2,26
. . 2 .
_ -
Ainsi donc, la prise en compte de ces séries 2 prix constants
. . - -
nous, a p eks d'appréhender' l'évolution, en termes rée.ls de volumes de prg
- . _ . _
duction, du PTB. - Cependant , comme nous 1 i avons- déja longuement. pr6cisé y
- .
. . ..
l'élimination des mouvements 'des prix relatifs interdit: d'accorder 2 ce
~.
,. .- -- _.
type de données une signification déterminante en termes-de dynamique na -
..
cro-économique .
. I1 importe en effet de ne pas confondre activité productive et
activité économique, les séries à prix constants ici utilisées ne concer-
nant que l'évolution de l'activité productive. Du point de vue de l'acti-

..
..
..
1
I
- .
' I
.. . .
a: :,
... . Millions de Bolivars x de 1957' (S.
:. .': 1950 5.726 63 (fiW' .. ptij 699
)
' (2? : .': '3v,1._L 3.031
. ..__...:.i 1951 6.217 69 ' 0 8.57.1 ' 706
.. .
63 i4.89 31.9 3;528 71 . 16.3 56.7
. '....
.: 1952 6.520. , 72 ..!'4,87 . 675 66 5,14 32,O 3.760 .'76 .6,58 57,7
7.220 80 ' :loi74
' . . 1953
843 ! 73 9.88'' 31,7 4.086 . 82 8.,67 56,6
1954 7.930 88 9994 876
3.91 11.0 2.678 85 . 16,89 33,8 4.384 88 7.29 , .55.2,
' . . I
.
I 1955 ' 8.449 93 . 6.44 951 ia1 8;56 ., '11.2 2.862 91 . 6,87 33.9 4.636 93 5,75 54.9
I
. .. . .
-' 1956 9.065' 100 ' 7s.29 946 100 ,
. .
-Ö;53 . '. los4 3.156 100 . PO,27: . 34,8 4.963 100 7,05
. ..'' 1957 10.237 113 . ,i2~93 940 99 4,63 '. 932 3.933 125 24,62 , 38,4 5.364 108 8.08 ; 'z;:: 1 "
'-.I 1958 10.630 . 117 3y84 1.002 106 6,GO .'.. 9s4 3.803 '121 -3.31 .. 35,8 5.825 117 8,59 54.8.
. . '
..'
'..'.I 1959 11.388 126 7~13 1.990 115 8,79. 9,6 4.003 127 5,26 35,l 6.295 127 8,07 55,3 . .': 1960 11.976 132 5.16 1.011 107' -7,25 . 6,4 3.976 126 .-0,67 33,2 6.989 141 11,02 58,4 1
..
' '.' 1961 13.188 145 996 105 -1.40 7 ~ 63.811 121 -4,15 28,9 8.381 169 19.92 63,5
1962 14.642 162 11y03 996 105 O 6,8 4.051 , 128 . 6,30 . 27,7 9.595 193 14,49 65,5
..
1963 16.306 180 .11,36 1.045 110 4;92 6 ~ 4 4.315 137 6,52 . ' 26,s 10.944 221 14,05 67.1
._ . -. ! 1964 18.100 200 11,oo 1.181 125 13, o1
... 695 4.932 156 14,30 27,3
.
11.987 242 9,53 6Ó,2
1
.. . . * ; 1965 19.387 214 7~11 1.267 134 7,28 ' 6.5 5.455 173 10,60 28,2 12.665 '255 5.66 I 65,3
.i 1966 20.203 223 . 4*21 1.306 138 3308 995. 5.G95 180 4,40 28,2 13.202 266 4,24 65,3 I
. ' . . -1 1967 20.832 . 230 . 3~11 1.370 145 ' 4;90 636 5.907 187 3,72 .
..
28.3 13.S55 273 2.67 65,l
.. i.1968 21.923 262 5,24 1.460 154 6,57 6 ~ 7 6.344 201 '. 7,44. 28,9 14.119 284
. I 1969 23.042 254 . 5,10 1.466 155 0,41 694 6.501 206 2,47 28,2 15.075 304 i:;; :;I," l.
. 1
. .
. _.
. .
I
! 1968 21.457 100 . 4,170 ' 100 'i9,4
. 1969 22.881 107 6,64 4.471. 107 7,22 19.5
.. . .
i 1970 24.789 116 8,34 5.223 125 . 16,82 21,l
I I971 26.425 123 6.60 5.515 132. 5.59 20,9
, * ' 1972 28.007 131 . 5,99 6.111 147 10,81 21,8
1973 29.581 138 5,62 6.31.4 151 . 3,32 21.3
1974 32.611 152 10,24 6.961 167 10,25 21',3
1975 35.678 166 9,40 7.764 186 11,54 21,5
1976 38.781 181 8,70 8.404 202 8,24 . 21.7
1977 42.240 197 8,92 9.419 226 12,08 22,3
1978 44.348 207 4,99 10.200 245 8,29 23,O
1979 44.125 206 -0,50 9.699 233 -4.91 22,O
. 1980 42..368 197 . -3,98 9.639 231
-+-
-0,62 23,O
1
-
w, . (2? ; 5y7 ' '
I
4.782 100 22,3 12.505 100 5B,3 !
5.050 106 5,60 22,l 13.360 107 6,84 58,4
,5.416 113 . 7.25
,5.677 119 4.82 21,s 15.233 122 7.65 57,6
5.697 119 . 0,35 ' 20,3 16.199 130 6,34 57.9
5.995 125 '5,23. -20.3 17-272 138 6,62 56,4
6.618 138 10,39, ' 20,3 19.032 152 10,19 I'' 58,4
7.468 156 12.84 20,9 20.546 164 - 7,96 57.6
8.008 167 7,23 20,6 22.369 179 8,87 . 57,7
21,8 14.150 113 8.61 57,l 1
I
8.310 .174 3.77 19.7 24.511 196 9,58 58,O
8.378 175 0,82 18.8 25.7.70. 206 5.14 58.2
8.10.1 169 -3.,31 " . 18,4 26.325 211 2.15 59,6
6.936 145, ' -21.0 16.6. 25.793 206 -2.02 61,7
..
i -
I.
I
i

-53-
26
if
.
22
iL
’4
;5
a
6
7
c
,
la
\O

' I
vité économique par contre, l'élimination du facteur "valorisation relative
des produits entre eux" ne permet pas la vision cohérente du -
fonctionnement du système, en particulier depuis 1974. 11 s'avère ef
f ectivement totalement inconcevable de mener une e'tude cohérente et
. cons6quente: de. l'évolution économique suivie par le 'Vcnézuéla durant la
. .
de'rnière décennie sans, intégrer les effets' puissants -dë ia multiplica -
.. . . -. .
. .
tion. des.prix.du pétrole, tant'sur le plan national que sur le plan de
-
-4
*
. :
,i '
1' insertion. dans la formation économique internationale.
Ø
. ..
. .
Pour ce faire, il sera nécessaire de prendre en compte les
séries en prix courants qui, bien que d'une utilisatton'délicate pour
. .
des comparaisons interannuelles, s'avèrent, 2 notre sens, beaucoup plils
._ .
significatives en termes de dynamique économique.
. .
. .. ' . ..
' : . ,,
. . .;. . .
. ... '. .. ...
'..
..
.. .
-_. _. -
. .
b
-. .
e
..
u -
. -. _.
!
,
- .. _.
_.
. . - . .--
-- _.
..
..
F

-55-
1.2. L'Evolution de la production noniinale
. .
.. . .......
. . ,_
2.2.1. . L'Evolution globale de la production nominale'
- . .
.: . ...
. . - Le PTB
. .
- . . .
. .
Contrairement à ,ce que 'pourrait laisser supposer le titre
. énoncé, l'instrument que nous allons utiliser ici n'est pash'véritable
série nominale de l'évolution du PTB mais un instrynent hybride, en -
tre. les 'séries réelles et nominales, construit en pond&ant les séries
. . . . %'..
,. . .
..nomi

~ .
-56-
terminant, de la correcte compréhension
de la dynamiqué 'économique au
-4
Vénézuéla, est la trés forte variation des prix relatifs notée depuis
-%
le début de la dernière décennie, en particulier en ce qui concerne le
s.ecteur pgtrolier,
La double contrainte imposle 'a. l'instrument statis
tique sera.donc, d'une part de ne pas Sliminer les moldifications inter '
-. '-' vériues .dans.'la structule des prix relatifs., d'autre. part d'anihiler le, .
.-_ , . .
._
: i ,
. .
. .
. .... . .
.'' . . biais dÛ i.'li"'infla

.,I'.
TABLEAU 11 : Evolution Nominale du P.T.B., du P.N.B. et du R.N.
Indice
PTB PTB Taux de PMB . PNB '.... . Taux de R.W. Ru. Taux de
Annés
prix de
gros de
Croissance (Prix Psodiré . Croissance I Prix Pondére' Croissance.
1968 Frix courand . Pondérk
annuel Courants)
. annuel ;ourants) I . 1
19GO 81.C 25.671 31.692 . ,
23.574* . '29;103 L , ie.372:. I '24.360
'
1961 82.3 26.997 '32.803 . .: 3.5
24.675 ..' . . 29.381 3.0
','.1!3,.!388: . , 24.286 0.3
1962 86.2 . 29.525 34.251. 4.4
26.800' , 31.090
3.7' ' *
I 21.517:', ... .. 24.961 2,8
. a
1963 88.9 32.186 36.913 ,' 7.8
29.333 ' . 32.9535 '6.1
r '23.563, 26.505 6.2
1564 92.8 35.637 38.401,, 4.0
32.414 ' 34.928 ' 5.9 . , 27.595: . 29.735 12,2
1965 95.7 37.925 . 39.629 . . 3.2
34.433 35.980 3.0
29.467 30.791 33 6
1966 97 ..O 39.516 40.738 2.8 . 36.123 37.240 . 3.5
. 30.669 . 31.617 . 2.7
t
k96.7 98.3 41.625 42.344 . 3.9 38.353 39.250 5.4
32.508 33 .O70 4.6
1968 100 44.848 44.848 . 5.9
41.316 41.316 . . 5.3' 3s .334 35.334
1969 101.6 46.867 46.128 2.9
43.379 42.695 3.3
36.532 35.956 1.8
1970 * 103.1 52.309 50.736
49.471 . , 47.983
41.505 . 40.257
1971 106; 7 57.418' 53.812 ' 6,l'
53.807 50.428 5,l .
45.860 . 42.980 ' 6.8
1972 110,4 61.797 55.975 4,o
59.324 53.735 6.6 ._. 51.270 '46-440 8.1
1973 117.8. 73.477 62.374 .. 11.4
70.121 59.525 , ' . 10.8
61.591 ' 52.284 12.6
1974 137;s 112.506 81.822 I ' 31.2
180.994 79.268 '. 33.2
99.380 72.276 38.2
1975 156.3 118.280 75.674, 7.5
117.373 .75.478 - 4.8
106.778 68.316 - 5.5
1576 . 167.5 135.317 80.786, 6.8
134.5 16 , 80.308 : 6.4
. 122.042 . . 52.730 695
1977 184.9 155.884 84.307, ' . 4.4
154.309 * 83.455 3.9
139.765 . 75.589 . 3.9
. .
1978 198.5 170.956 . 86.123 , ' , 2;2
168.581 . .. 84.927' . 1.8
5152.478 .
76.815 1.6
. . . I,
1 .
A 979 21618 210.217 96.963 ' '
208.253 : . 96.057"-.': .. :. 13,l
189.600; 87.453' 13.9
.. . .
198n 26Q,'3 257.672 98; 990 . 2'.1 .'
> . 257.538 I 98.939 3,O
234.111 89.939 2,8
. .
* A partig:de 1970, .la sowtion des PTB des. trois secteurs n'est plus exactement I'egaie au PTB global. ta diffgrede erct'egale au mntanr des
droits d'importation qui,,dana la nouveau S.C.":; sont comptabilisés 'a part.' : "?. ..' ':" .
. .
,'..
. . .
..
.,
. .
. .
. ..
. - .
.. .. ..,.
P' *
~.
i ., -_
I
LI-
-4
I
8 .

-58-
. . . ..
'
I1 est bien évident toutefois que la meilleure image utili
sable de la réalite' ne sera pas donnse par un seul instrument-mais bien
-
-,
par 1a.combinaison de différents indicateurs qui, pour imparfait .qu' ils
&oient en tant que tentatives de représentation exacte.de la réalité, n,'
.en permettent,pas moins, par leur utilisation conjoíate, une apprécia.- .
'
..
..
. . . .
' . tion'.:.cohérente des fonctionnements économiques.
. . .
. . La série présentée ici ne permet done pas, pas plus que les
séries 2 prix constants, d'évaluer avec précision l'évolution du PTB' en
termes de valorisation monétaire dans la mesure ou elle combine deux ty-
pes d'évaluation, tous deux sujets 2 une certaine marge d'erreur : L'éva -
luation comptable annuelle du PTB tout d'abord, l'évaluation de l'indice
des ,.s,r

-59-
bilité Nationale.
En effet, dans les séries que nous avons reprodui-
tes ici, les anciennes règles de comptabilité étaient utilisées jusqu'
en 1969, et les nouvelles à partir de 1970. Ceci explique en grande -
partie.le brusque accroissement noté en 1970 par
rapport 2 1969, et
surtout l'évolution notée dans la composition du ETB, marquée par une
. .
. .. ..décroissance de la part du secteur primaire au profit -des secteurs se-
.:, -. . .. .
Cependant, la tendance générale 2 l'acc6lSra -
' condai,re: 'et tertiaire.
. .
tion .de,la croissance du PTB nominal demeure puisque les taux moyens gê_.
. . .
Ø
métriques annuels passent de 4,26% de 1960 5 1969, 2'6,66% de 1969 'a 1972,
. .
pour. atteindre 8,17% de 1972 Z 1979, cette dernière période ayant cepen-
L
dant ét-é particulièrement perturbge par le bond de 1974-qui donne claire
. ~
ment "ia mesure .. de la part tenue par le .secteur .p,ét-ro¡ie-r
.
dans l'économie
:"puisque, tant, dans la comptabilisation du secteur primaire que dans celle
.
. .
..
. ..__
..
du,seEtepr
.
secondaire., .c'est uniquement la hausse des prix du pkole .à.. .. ._
':._ .. . .. .
. . . ....
.
la.:conso";ltion qui en portera la responsabilité. De même, 'le ralentis -
sement noté en 1975 est la conséquenceadirecte des fortes réductions impo-
sges 2 la production pétrolière 2 la suite du bond de sa valeur nominale.
Le bond ._
-_ - ,
noté . en 1979 sera'lui aussi directement d"u 5 'la-forte élévation
.~_..
des: prix du pétrole notée pour cette année puisque 1a:ccrtlsation au niveau
-
.. . _.
de- 1"OPEP -s.'bleva, ' de Décembre 1978 2 Décembre .1979.,. de1I&9?, Ces fortes
_.
augmentarions furent en grg-ide partie liées aux inquiétudes nées du début
de la crise iranienne.
i
i:
r
.
I1 ne semble pas inutile ici de souligner 'a quel point l'image
donnée par ces séries sera différente de celle donnée précédemment lors de

~ -_
~ --
_ - -
-
_.
-60-
l'utilisation de données 2 prix constants.
Déja apparait, comqe cela se
précisera plus tard, 1' impérieuse nécessité, tout spécialement dans
le
-<
cas d'un pays comme le Vbnézuéla, de l'utilisation combinge de ces dif-
-.
f'erents types d'information. Dans cette optique, le graphique N" 9 appa-
' .
raìt,ra particulièrement in.téressant . Nous y avons regroupé les courbes
concernant le PTB réel établies 2 partir de la prise en compte des sé -
, .
' . 'ries 'a prix.constants et les courbes concernant le PTB nominal, défla - ,
. . . .. - . .
,.'tées dés effets inflationnistes, par utilisation des séries a prix cou -
. _.
...
rants,.gondérées par l'indice des prix de gros. En raison des modifica -
. . . '
,i '
i
Ø
. .
. ..
tions intervenues en 1968 dans le système de Comptabilité Nationale,
période totale 1960-1979 sera scindée en deux sous-périodes :
re de 1960 2 1969 calculée, en ce qui concerne les sgries 'a prix constants,
- .
sur la base de'la structure des prix de 1957, une seconde de 1968 2
. i . -.. --_ -.
calculée su:: le-base de la structure des prix de 1968. (1)
. .
. ,
., ._..
. . . .
, .. _.
..i'.
. _- .
. . .. . . ..- .
..
la
Une premi2
1979,
De 'fagon à obtenir les séries les pliis comparables possibles,
. :.
nous,.avons .utili& ici comme indice pondérateur l'indice des prix de
des seuls produits nationaux.
sible; le biais d6.à la prise en compte des biens importés ne participant
. .
. .
.... ._.
::
pas 'a la formation du PTB, sinon sous forme des différents droits et taxes per
cus ainsi- que des marges bénéficiaires des importateurs :et .. distributeurs.
. _. _- - -- _.
Cependant, il ne sera pas question ici de comparer 'des..valeurs absolues,
. mais simplement des tendances. Ces tendances apparais-sent inverses dans l', -
t
gros
Ceci afin de limiter, dans Pa mesure du pos-
. .
.-.
c
une et l'autre partie du graphique. Ceci est d6 en partie a' des &olutions -
différentes des prix des biens nationaux et importés, ces derniers augmeq -
(1) L'utilisation de deux séries de base différente concernant l'indice
desprix de gros de biens nat\ionaux a été rendue nkessaìre par souci
d'homogénéisation avec les regles de calcul du PTE prix constants.
En effet, celui ci est calculi5 sur la base dex la structure des prix
de 1957 pour la période 1960-1970, et sur la base de la structure -
des prix de 1968 pour la période 1970-1980. Nous avons donc 6t6 ame
nés 'a utiliser les séries de prix de gros des biens nationaux d'an -
nées bases identiqués, à savoir 1957 er 1968.
-

.
I
'Tebleatt 12:
.I 8
7 % 'r \ I
4 ' 3
Comparaison entre PTB a pr2x constants et PTB ã prix courants pond&&
PTE
Prix courants
PTB
Prix constants
Indice des prix de
grns des biens nationaux
PTB
Pondere
1960
1961
1962
1963 .
1964
1965
1966
1967
1968
1969
25.671
26.497
29.525'
.,* ' 32.156
35.637
37.925
39.516
41.625
44.848
46.867
Prix 'de.
1957 .
.?. '._
....
27.lQ3
..' ,'
.' ~. ;~ .a:, '. '..2..&.475
'
.
..;. .
~
.:.. .., ... ,-3:1 . .,,o,5o
... .
.. .
1957 = 100
. .
l05,'j . ' , '
:' .
106,3 . ..
. ..
' 106;O
105,9 ..
111 ;5
115j2 '
115,2 , . '
115,6
'117,.4 . .
.118,8
24.378 .
25.396
'. .
. .
27.853. ,
' , 30.392 . ,
31.961 ' :.
32.921 . .
34.302
. 36.007 .
38.201 .
39.450
' prix de
1968
1968 = 100
1968
1969
1970
1971
1972
1973
1974
1975
1976
1977
1978
1979
1980
52.309
57.418
61.797
73.477
112.506
118.280
135.317
155.884
170.956
210.217
- 257.672 ---
44.822
46.819
50.147
51.820
53.380 .
56.955
60.285
63.416
68.253
73.563
77.109
77.726
76.906
101,8
104,l
106,9
114,6 ." ,' .'
133,9
153 >O
165,3 ..
. :185;8'
199,8 '
. .
220,G .
,. . . .
271,2, ' .
51.384
55.156
57.808
69.116
84.022
77.307
- .
81.861
84.125
85.563
* 95.293
95.011

-6 2-
I’ I r C. .
._ .
. .
. .
..
... .
. .. .
.. .
* i I
. .
..
.. _.
..
. .. -
.. .- .- ~
I I
. .
f

'( ,..'.+,.?.
-63-
. .. . .-
..
. .
tant plus rapidement que les premiers pour la première période, plus
lentement pour la seconde, en partie
l'évolution de la structure des
prix en,tre 1957 et 1968, évolution qui modifie la'pondération-accordée
. a chaque produit dans les calculs de séries 'a prix constants; Le. plus
imp'ottant cependant ne sera pas la positio'n inférieure DU supérieure d'
une cdurbe par rapport 'a une autre,'position qui; co&ë,nous venons de.le'
. .
..
...
. ._ .
. ' pr'écishr'... est induire en grande partie par de pures raisons de.calcu1 . ,
. .
comptable,mais bien l'évolution d'une courbe par rapport ?i l'autre. De
.
'
ce point de vue, la période 1970-1980 apparait tout 2 fait particulière
.et perturbée.
I1 est en effet clair que ce sera 2 partir des formidables.
distorsions constatées en 1974eten1979 entre le produit nominal et le pro
dugr réel que pourront être analysés les importants ' changements notés dans.
. . ~1
. ... , . '
&e ~.fcjnbt~oane&em ... du .:système
économique. Le produit nominal créant, .pari' :
. , ,
, . .
. ..
in:tepn+iiai.

...
!
_.
-64-
. . . . . .
. . .
..
2 : .t
. %'..
.. :
-. , '
.. . . ... . .. ,
. . .
.. .
. . .
.:. ...,. . . . ..
.>:. . ...
~
. .
. ... . . , .
..
, .. < .
4
. .
,
. ". .
.. .. .
L.4
c
.

. .
I .
I
. .
. ..
..
..
..
. .
. ..
-65-
i
dans la partie droite du graphique.
Dans cette partie droite, et con
trairement à."la période précédente, le déséquilibre apparait tout 2
fait ne,t.
Comme nous le verrons plus.loin, c'est, essentiellement. à
partir de cette distorsion entre produit réel et sa- valeur nominale .
que $oiqtront. .. . s'expliquer les caractéristiques trés p.articu1ières du . .. , .
. .
''. développkment récent' du Vénézubla. ' Ceci d'autant plus'que ce d&o¡la
. . .
ge de 'la valeur nominale du
la base de.&' hausse .des "prix. d;un produit destins
PTB en 1974 s'est fair exclusivement ,,sur
..
principalement à 1'
.exportation et fournissant la quasi totalité des rentrées de devises'.
. .
, ...
' .
L.
. r
. .
. .
Un point particulièrement intéressant. sera. la distortion
'" . . I
, . .. :. .
"x&e .,eatre:
¡es. 'deux,.courbes prises en. co3sidération depuis 1978. Com 1
.... : ~
. . . ,
.. .
. . ,me:...~ous:.:..~e:~~ekrqns,.~~.~s,
. .. . ..
avan.t., cette. distorsion est. 'a relier étraitement . , .
aux' miisbrei .aè poiitique économique prises par le gouvernement du prési-
-.
' :
'. . .
dent Luis Herrera Campins lors du Plan'de Stabilisation de 1979.
- Le PNB
- .. Nous.avons reporté, dans le graphique 9 les courbes de l''evolution
du'PTB, du, PNB et du revenu national. La comparaison PTB/PNB est
intéressante..dans -la mesure ou elle perinet de mieux-situer le pays
dans
'
son insertion internationale.
. .
comme élément base pour
Le PTB, come son nom l'indique, prends
1'évaluatio.n de la production, le territoire na -
1
-.
tional. 11 qegoupe ainsi les différentes participation 2 la produc-
tion de la totalité des facteurs opérant sur le territoire national.
I
I
A

.
-66-
--
cette acception
géographique, le
PNB oppose une acception totalement
différente dans
le fo-basée
sur le concept d'appartenance 'a la nation.
7
'*
Ø
Ainsi, dans le produit national, seront regroupées les participations des
différents agents nationaux (vénézuéliens donc) quel que soit leur lieu d'
.opération, nat.iona1, ou itranger.
- _ _
.'sées les rémunérations. des activitées menées par les non nationaux
..
l'i' terri&ik national.
Inversement, ne seront pas comptabili -
Dans le's faits comptables, ceci se traduira, par rapport
sur .
~
PTB, par l'ajout des rémunérations pour facteurs de production versés par
au
I
._.
le reste du monde et la soustraction des mêmes élbments :lorsque ceux ci
. ..
'sont vérsgs au reste du monde. I1 donc de 1a.balance nette des
._.
-. _-.
..transferts avec le reste ¿u.monde concernant les réaunérations des fac -
. .
. ._
-
I
. teurs :de production.
. ..
. .. 7 .
. ....
.. .
. . .
..
,: .'
.. .
..
-. .
c
La comparaison de ces deux grandeurs sera une indication par-
I_.
... . ...:.
' *
tielle
de la richesse relative du pais dans la mesure oÙ,, s'agissant de
capital ou de ressources humaines, un écart positif ou négatif indiquera
, .-- '
- -
une 'capacité ou une incapacité à s' autofournir (ou,
..-
eventuellement, a
.
. .
-~ _ . -
fournir aux autres ces deux éléments, facteurs du développement'.)
.. . .. .
_.
. _,
. - -.
. -._ .- - -- _.
-- Dans le cas qui nous intéresse ici; on constate que les
* . courbesdu
PTB et du PNB suivent une évolution pratiquement parallèle
deux
1960 2 1969. En effet, entre ces deux dates, la valeur relative du PNB -_
c
ne subit qu' une légère hausse, passant de 91,8% du PTB en 1960 à 92,6%
en 1969.
A partir de 1970, et plus particuliêrement 1973, les deux cour
bes tendent 2 se rapprocher, marquant dés lors une nette augmentation
..
de
-

-
4
-6 7-
.-'
de la valeur relative du
PNB. Le point culminant est atteint en 1975,
avec un PNB représentant 99,7% de la -7aleur du PTB.
Ce rattrapage est
dû exclusivement 2 la tres forte augmentation des rémunérations de la
propriété et. de l'entreprise provenant de 1'Etranger. Ainsi,
concer-
. .
' nant'.ce chapitre, le pays traditionnellement débiteirr '(volume des rému-
. ,
.. 'mgrations'de: l'investissement 'Stranger 2 l'intérieur du pays plus fort
_._.. . .. ,
, . .. .
' - . . . . .
. .. .
;.xfue'.'celui ' de l'&~vestissement national 2 l'extérieur) 'devient pour deux .
année '(1975 et 1976) créditeur. Ceci sera dû 5, la combinaison d'une . .
tre's forte réduction des versements 5 l'extérieur et une augmentation de
. ..
:
ceux provenant del'extérieur.
En d'autres termes, 2 un fort remplacement
. i*.
. 'de l'investissement
..
étranger dans le pays p-ar de l'irivestissementm-natiO.-L .
. ,
nal., et par une nette augmentation de l'investisaement national. ~.l'é.tran - -
. . .
.. ..... .*;: , ;
. .
. .
. ..
. ... . .$er.;.
:.Ce.ci est bien, .évi.dement Z relier 'a la nationalisation de l'.indus --;..
. . _:. ....
.. .,..: .
. .
. .
.. ..-_
. .
, .. .:.._ .. . - .
. . . ..
: ..:. :,.y. .tkik-:p.~tr~.lÍèr.e. dei 1975.. Ainsij pour, 1974, l'acquisition net:te:d!ac.ti.fs-: .;: :
_.
financi'ers
Strangers augmentait- de 245% (I) par rapport 5 l'année précé-
dente. . De ce' fait, 2 partir de 1973-1974, le PNB est demeuré extr:mement
proche du PTB puisque,en 1979, son montant représen.tait 99,1% de celui
du PTB et l'égalait pratiquement en 1980. A partir .de 1,977 cependant, la . .
. .
__-. . ._.- ._ - . ._- -_ .._._. .. - -.._--- - _.-- -_I--
_.-
. .
_.
. ...
. .- --
. . . . -1-
. -
(1) Calculs .effectués sur la base des valeurs 5 prix 'courants pondérées . '
par l'indice d 'évolution des prix de gros. Ces actifs financiers
sont : l'or, la monnaie en circulation et les dépots bancaires,les
effets et bons 2 court et long terme, les actions et participations
en capital, les prêts à court et long terme. D'apri% Informe Econ:
mico, B.C.V., 1979.

-
- -_
_ -.. - -
.
_.
-68-
situation redevient celle précédant le boom pétrolier de 1974, et le comp-
.
te des revenus de la propriété et de l'entreprise procédant du reste du
molide redevient débiteur sans toutefois réatteindre et de loin, les mon -
tants précédents. (le flux en sera environ 10 fois moins Slevé).
.i .
.. - . .Le grap.hique 10 représente l'évolutioti du- FNB par tête. d'habi-
..
-. .. .
. .
. tant ca.ic.ke .sur la base de l'.utilisation des séries 2 prix courants du
PNB, pond'erêes par l'indice des prix de gros. Un net accroissement du
. . .
taux de croissance de ce PNB/Habitant se dessine tre's
nettement 'a par-
Ø tir de l'année 1972. Ainsi, le taux moyen annuel de croissance qui a-
. vait &té, de 1960 à 1972,de 1,9%,passe t'il9 à partir-{de 1972, à 5,9%.
. -
. .
. .
.. Il est indéniable que ce sera bien 2-p-artir-de 1'Zbolutioti
. .:.'de ce PNB' nominal par .habitant que pourront être clairement définis les
. .
,. . . ..j.. .
mecanismes: éionomiques' dynamiquement liés, et 'non 2 partir de la' prise
..
en compte . de l'êvolution réelle,en volume pr'Oduit,.de cette mhìe graz
* -
. I :
..
. . .. ..
deur.
t
En effet, pour aussi intéressante que soit l'évaluation réelle de
la production des différents biens composant la production nationale, il
demeure indéniable que ces biens n'ont de,valeur éconobique que dans la
. .
- - .
mesure de. leur a.ppréciation nominale,
af geetés-. -
savoir des prïx';qui leurs sont
..
. ._ -
_ _ .- .- -
_.

. I
-69-
.. ..
i
.. ....
. .
. ... .
.. . ;.
. .
.-
. .
. .
._ I ..
*
i

.
.I
-70-
1.2.2. L'Evolution sectorielle du PTB nominal
\
Nous avons tetracé, sur le graphique 9 les courbes repré
sentatives des trois secteurs fondamentaux de l'êconoke :
primaire,
. secondaire . et. tertiaire. Ces courbes, comme toutes cel,&es du graphi-
'...'"q.ue: 9.;. sont' les courbes des valeurs nominales dbflat&s par l'indice
'
. , I
. - . . .
. .. .
. .
, .''.des' prix. de gros' de base 100 eri 1968. Come pour toutes les grandeurs
. .
. .
étudises jiusqu'8 présent, deux périodes se différencient nettement.Ju2
..qu' ,en i970, l'évolution relative apparait comme normale, caractéristi
que, tout au moins 'a ce niveau de désagrégation, d'un pays en marche
. vers le 'm%.ssement' économique, marche caractérisée :par 'une décroissan '--I
ce de la- participation relative du secteur primaire .au profit du sec --.
. .
.----,
. . .. . . .
. . _.. . . . . .
. . ::tB.ur .G.ecQGdaire. Le changement dans. les règles de calcul: de la C.N. in
. . _. . . - ,
. . ..
u
.. .. .,
,.,:i.-;::
. .
r.;.tier+:e+u.: en -1968 et; qui touche nos séries 2 iartir de 1,'annGe 1970,. mod5 .:
. . - .
.. . , .
fie qiel'que peu ls'image de la répartition, particulièrement en diminuant
-
-
.
'
. .
: .j":
la participation relative du secteur pkimaire.
A partir de 1973 se mani -
festent nettement les effets de la multiplication des. prix du pétrole,mukL
. . _
plication directement responsable de la forte hausse du
. .
secteur primaire
.-
ainsi que de celle, plus limitée, du secte.ur secondairg." En ce qui con- .
. .,.
cerne ce dernier, c'est en effet le poste "raf€inage.du-pétrole".qui pox.. -
tera la responsabiliti5 directe de l'augmentation notée?.' (1).
-
Cette forte
-
-
(1)
En effet, l'activité "raffinage du pétrole", classifiée dans le sous
secteur "industrie'8 croissait, en 19744 de 135% alors que l'indus -
trie manufacturière de son coté, exclusion faite des activités de
raff inage ne connaissait qu' une augmeniation de 9,4%. Ainsi, cet te
activité "raffinage du pétrole" qui représentait, en 1973, 38% de
la valeur créeepar le restant de l'industrie manufacturière, en représentait,
en 1974, 81%.
d
..-

I ...
-- - - -. 1 .
_ - - . . __--.
.
.création de monnaie par le secteur pétrolier aura aussitôt des effets
induits directs sur les deux autres secteurs de l'économie dont les
courbes'
.t,Yr.de 1974,
. ._
' '.
. .. . . .. -. 1
. .
de croissance s'infléchissent nettement 2 la hausse 2 par-
. Cette inci'dence sera plus nette 'pour'le secteur ter -
t2aire qui.Sera le pr5ncipal bénéficiaire de cet &at. aë. fait.
La ca
. .
" 'ractéristiq.ue. principale de l'ensemble des courbes. présentses sera la '
..
,i ' .
'
faiblesse de.la participation des secteurs productifs de biens par rax
port aux secteurs productifs de services.
-
Sur le plan national comme
sur le plan inteynational, apparait particulièrement limité le rôle
I
joué pär le secteur secondaire, secteur qui devrait'être appellé 2
jouer un rzle moteur dans le système économique,. .En fait, sur le plan
. . . .
..
i .. :+ationa.l.,..ii appa'rait que cldst 'le secteur te,rtia.iie 'qui, tout au moins
. . .. . ._..
. .
. .
.. q.umt$tati?ement,,
.. . j,.oue de loin le rôle le plus, important dans. la; forma- ... .. . 1:
. . .
. . . _..
.
..Cion du.produit' national. Du point de vue de l'intégration 'de l'&ono- "
mie nationale dans le système économiqde international, par contre, le
rôle clef tenu par le secteur primaire semble tout 2 fait démesuré. La
. . - - - . -
dépendance 5 l'égard de ce secteur apparait d'autant plus nette si l'on
. .
- .
_ - _
prend en compte que celui cifdurnit, directement, en- li77-,-. 97,9% de la
- .
- ~. ..
..
valeur .- .des. exportations totales du pays. C'est.. ainsj s: secteur pri -
_.
maire, et principalement le pstrole (95,4% des exporeations en valeurs)
.
-, - .
qui permet, par son apport de devises, les importations nécessaires au
fonctionnement des deux autres secteurs de l'&onomie, et en particu -
lier du secteur secondaire.

~~~
<
1
TABLEAN 13 : Decomposition Sectorielle du PTB Pondéré par L' Indice Des Prix de Gros.
Années
PTB
S e c t eur
Primaire
Taux de
Crois s an ce
PTB
Secteur
Second aire
Taux de
Croissance
.PTB
S e c t eur
.'Tertiair e
Taux de
koissance
1960 .
1961 .
1962 '
. .
1963
1964
1965
1966
1967
1968
1969
1970 .
1971
1972
1973
1974
1975
1976
1977
1978
1979
1980
1 10.623
. .
. 11.671
.!'12 y 7i9
. .
' '13.491
* -13,540 ,
43.625
13.248 ,
13.743
13.951
14.105
12.615
13.471
13 .O32
17 .O71
30.883
23.966
23.040
22.786
20.609
27.263
29.703
6,s
- 3,3
31 ,O
80,9
- 22,4
- 3,9.
- 1,l
9,6
32,3
990
. .'.':. ..: ..-5,187
. .. _. . ..
...
.
' :,.:: . .. 5,308..
,
. .. .
. '. 5.547
.5,947
.li .6.494
', 6.896
. _..
. '
7.447
8.231
,9.320
9.344
'.10.909 .
11.884
12.721
14.328
18.782
16 .,928..
19.440
20.606
21.858
23.909
' .23.005
. 2,3
495
7,2
992
692
890
10,5
. 13,2
093
899
730
12,6
31,l
- 9,9
14,8
6,O
631
' 9,4
- 3,8
. 15.',881
' . 15.882
15.984
16.766
18.366
19.106
20.042
20.369 .
21.577 .
22.679
-
25.667
27.162
29.122
29.943
30.630
32.820
1. , 36.315
' 38.816
41.968
, 44.277
43.836.
598
7 ,'2 '
2,8
2,3
792
10,7
6,9
891
' 5,5
- l,o
I '
/
f
i
i ,.

..
-73-
. -
..
. .
r-
'
Le rôle moteur joué par le secteur pétrolier apparait d'a&
lleurs , clairement par la comparaison des diverses courbes des graphiques
pyésentés, comparaison qui permet d'apprécier globalement. quel a
pu étre l'enchainement dynamique de l'évolution, tant- eualitative
que. ,
. .
quan$?tative, du PTB; Cette mise en parallèle montre-en particulier ' .'
. . .. ..
. .
..
. .. .
l':impakt..de la.mult2plication..des prix du pétrole en 1974. L'afflG ' , .
. . .
de'devises ainsi créé a eu un effet particulièrement stimulant sur tous
les. secteurs de .l'économie, par le biais d'une forte augmentation'de'la
.. .
dépense publique ainsi que de la masse monétaire en circulation, et 'tous
les effets induits (multiplicateurs et accélérateurs) sur le reste de
..
'
"- o
"
. .
l'êconomie. . . .
' _I.. .
.. :. .
, . '
e.' nous.'¡'avons dé39 précisé, en' raison des mesures règle
. ..
.
a ... ' < . ..
, . . . . _
u Pian de Stabilisation de 1979, la relation chan
ge à partir. de cette an&e et les courbes se dis.socient nettement.
,
termes nominaux pondérés, la faible croissance du PTS' notSe en 1980 (2,lg).
est toujours directement due au secteur pétrolier, tant dans sa comptabili
sation directe au sein du secteur primaire qui est le seul 2 maintenir u-
- ..
ne croissance correcte (+ 9,OZ) que dans sa comptabilisation au sein du
.. . .-. . _-.
secteur .secondaire dans la rubrique "raffinage" qui-es t cellt qu+ augmente
./- ---- .-
le phi, .pourlánnée considérée.
. .
En
-
1.2.2.1. L'Evolution du PTB nominal du secteur primaire
Régulièrement, 'tant en valeur nominale pondgrée qu'sn produit
c

Tableau 14 : Composition du P.T.B. Nominal du Secteur Primaire
.
Années
1960
1961
1962
1963
1964
1965
1966
1967
1968
1969
1970
1971
1972
1973
1974
1975
1976
1977
1978
1979
1980
Total
Pondéré
A N
'10.623
. ,11.671
1 . .
' .!12.719
43.491 .
' '13.540
'13.625
13.248 _.
13.743
13.351
14.105
N O
1.2.615
13.471
13.032
17.071
30.883
23.966
23.040
22.786
20.609
27.263
29.703
_I_-
Agriculture ,
Net Pondéré'
C I E N y ,,'
. 1 .650 :. '2.:.@37.'..:. ..
,. ..
.. .. .
.
.
1.743 _. 2:;:a 17'-,.. .: ,
'. . .
1.913 . . 2.:219'
. .
2.127 .'2.392
2. i84' 2 ;'676 : :..
2.648 . 2 e . $68 .. I .., ' ~
. .
2.835 . 2.922.'..
3.049 3 .;lo1
3.311 . .3.!311
3.647 3.589
U V E A ' U
3.714 3.602
3.841 3.599
3.905 3.537
4.578 3.8%
5.651 4.1.09
6.974 . 4.464
7 e 445 4.436
9.270 5.. 013
10.610 5.345
12.452 5.743
15.555 5.976
Pétrole
Net Pondéré
S. C. .N.
6.479 7.998
7,471 . 5.077
8.673
9.516
10.061
10.704
. 9.635
9.874
9.479
9.949
10.235
10.157
10.382
10.317
9.772
10.121
1'0.235
9.997
S'. c. N.
8.605
9.881
9.898
14.653
8.346
9.260
8.965
12.438
. 3i,607 25.896
29.330 18.765
30.068 17.951
31.821 17.209
29.190 14'. 705
45.480 20.977
60.570 . 23.269
Mines
Net Pond ér e'
. .
47 6.
392
378
351
; 447
. 518
537
512
405
527
. 688'
652
585
879
1 .20.7
1'.156 8
I .
1 .'O80
587
476
438
394
481 '
541
553
520
405
518
667
611
529
746
877 '
739
643
1.041 563
1.110
. .
559.
..
'. 1.175 541
1.191 458
. Pétrole
en % du
- TOTAL
75,3
. '77,8': *
79 ,I
. .
79,3
' 76,7
75,7
73,8
73,6
73,4
70,9
66,2
68 ;7
68,8
72,9
83,9
?8,3
77,9
75,5
71,3,
76,9
78,3
I
, . .

- -
- .
-.-Y . -
. .
. .
.- -.~_. .
-75-
. -
-.- .
. - _
- .
. .
. .- . . .
...
. . .. .. . . . . ,.: . :..'. .
1..
...,: ..
i ..I . ..............
...
. . I
....
- !:
. . .. .. ..
i".. :.-.. .
:--:.-- .
..................
.
:.. . ;
.- .............
. . .
- .....
. _-.. , .
. .
. .
. .
.
. . . .
.... . , . ........
-.._.
-I
i- *

-76-
. .
réel, le. secteur agricole connait une croissance continue depuis le
"I
dGbut.de la,p&iode prise en compte. Le secteur minier, de son coté,,
manifeste une nette tendance 2 la contraction, regulière depuis 1974.
'-
En valeur relative 8 l'intérieur de la production' du secteur primaire,
'
sa participation diminuera donc régulierement et passera de 5,5%
en
1960' a 1,5% en 1980.
, .. . . . ..
.. .
, . .
.
. ..
. . ' ... ..
. .
. .
Un des points les plus intéressants sera le comportement '
trés particulier du secteur pétrolier durant la dernière décennie, et
plus particulièrement la comparaison entre sa production en termes ré-
els et sa production en termes nominaux. Les graphiques 5 et 11 mon-
'-, trent, dans leurs parties gauches des évolutions fort semblables. En
. .
..
* .
.e; de: bouleversement dans la structure des prix relatifs des
..
.
..
.. . .
valeur nominale et.production réella apparai,ssene en effet
. . . . ...,.
.. .., .. . ... ,.
._,.. < .
. .
étraitement l.iGes: Nous notons, dans les deux cas, une marche vers 1'
I
. -. .
. .
assainissement de la composition organique du secteur marquée par
un
lent dzpérissement de la participation des activités extractives et un
progrés lent mais sûr des activités de production agricole.
Dans la
partie draite .des graphiques une situation tout a fait nouvelle apparzit,
marquge par ,la concomitance entre une forte décroissance du produit
. .
.. . ._.
. -.
..
. .-.
réel du'sedteur pétrolier et de trés fortes augmentations de sa valeur
nominale, le premier &ènement étant une conséquence directe du second.
'
-
'
L'image de la configuration sectorielle du secteur primaire apparait donc, k--
plus particulièrement pour les années récentes o
tout à fait opposée sui-
vant que l'op considère l'une ou l'autre des séries. En effet, sF l'on

-77-
r:
. - .. . '.
..
. .
prend en compte le .produit réel en 1980, produit agricole et produit .
pétrolier 'siégalisent pratiquement, l'un et l'autre repkésentant res
pectivement 45,5,et 48,3% du PTB
total du secteur. En valeur nominfi .
-
i
'
. .
, .
le par contre. et pour la même année, .ces valeurs passent respective-
. .
ment.a 20,O et 78,3% chiffres d'autant plus préoccupants que le sec-
' .. ... .
teur.. prhaire lui même passe de 14,4% du PTB réel 5 30%' du PTB. apri
, _
.' ' m&'en.:'vaieur nominale. En d'autres termes, le secteur pétrolier,.qui ' .
. . ...
.. . .. ..
ne représente que 7:.
du PTB réel, forme 23,5% du PTB nominal et four-
nit;., en 1980, 95,1%, des recettes d'exportation (96,3% en 1979).
,.).
1.2.2.2, L' Evolution du PTB nominal du secteur secondaire
De
. .
..
" .
de courbes se détachent du graphique 12:
. .
ante, celles de la production de l'indus
I
._
..
.,
. .
trie...,. manufacturière
. et de 1.a production d'eau et d'électricité, et deux
-
-
..
. .
courbes 2 comportement plus erratique, I celle concernant le raffinage du
pétrole .et celle de la construction.
I
., -Pour la période considérée, la courbe de la production de
. .
- _.
l'industrie manufacturière montre, en termes nominaux pondérés, une foy
. -_
te - constance-.avec 'un taux géométrique &e croissance- de 6 , 7%. En termes
. .
réels,
.
cette
.
courbe s'infléchit une premie're fois en 1977, une seconde
. .
en 1980 (cf. graphique 6 bis). Le .ralentissement de 1977 se note' ggale -
ment au niveau de la courbe nominale déflatée. Ce ne sera plus le cas
en 1979 et 1980, la discordance entre les deux courbes gtant trés cer-

. ..
.. .
. .
. .....
,. , * . .'? .. .
. I c . .
.'. , . :.
. .. .:
Tableau 15 : Décomposition du'P.TiB. ':&mfnal du Secteur Secondaire' ; '.
.,..
. .. ' . .. . .
. ..
. ...
. %.
'
. I
_I ,
'. .
f ..
Indus trie ' Raffïnage . du .
Manufacturisre PZtrole .
Electricité et.eau . ''Construction ?
Années
Net Pondére Net .'.. Pond&é
Net Pondéré Net Pondéré
1968
5.251 5.215 1.721
I .721 676 676 ' 1.965 * 1.965
1969
5.424 5.344
1.744 '' 1,716 769 757 1.963' 1.932
N O U V E A U " '_ S. Ci N.
1970
. .
6.330 6.139 1.989 ' 1.929 . 845 819
1971
2.084 2.021
6.937
6.501 2.463' 2.308 921 863 2.. 360
1972
2.211
7.713 6.986
1973
- 2.290 ?.O74 949 859 . ',3.092 2.800
8.735 7.415 3.284 .2.787 1 .O41 883
. *
3.819 3.241 .
1974 11.155
1975
8.112 9.029 6.566 '1.193 867 4.449 3.235
13.709 8.770 5.142 3.289 . 1.407 900 6.201 3.967
1976
16.282 '
. . 9.72.0 6.463
3.861 .l i 540- 919 8.273 4.939
I .'
1977 '1&.078.,,, :; 9.777,
I l
' 6 6.716 3.632 .. '1.820 984 . I , . 11.488. 6.213
..
1379
1978 ' .20;'7'17 .' ' 10.436 6.103, 3.074 I ,'2'.254 1.135 . . '14.316 7.21'2 .
24.006 11 .O72 10.523 ,' 4.853 2.560 1.180 14.746 6.802
1980 22.176 11.209 . 12.976 4,985
. . 3.050 1.172 14.681
.. 5.640 -
:'. .
-
I'
I
I
-J
00
I

0 - .
- -
. .
-79-
---. - -.
. . .
, . ...
. -
...
__ - .
._
h'
.5
. .:
... . .
c
t
I
i
r
i
. . . . f
' 'I..
. ...i
. 8 ;.
,.I :
,/'
/
. . .
i
*
O
i
1' ..
. 1130
._. .
.... au
*.,__---.- .-.._
.................................................. ... ....
,
t
1335
._. -
-- . .
tNtAk'rE €Lec-&. . _ .
- _ _
4
' ' 13dC
I .
I
F

tainement due aux politiques de libération des prix établies lors du
Plan de Stabilisation de 1979.
Les trés fortes augmentations des
prix de certains produits compensèrent alors, au niveau comptable ma
: cra-économique, $a diminution de la production réelle. Le rattrapa-
'ge s'étant désofmais effe.ctué-, on peut prévoir,. pour 1.981, une nette
. . -_ ..
. . .' diminution .du taux de croissance de la production.nominale du secteur
. .
..
..: , .
indus triei manufacturier .
..i .
Les courbes concernant le raffinage du pétrole et la cons
-
Ø
truction montrent des évolutions beaucoup plus erratiques, la premi&-
re pour-des raisons économiques externes, la seconde: pour des raisons
. -
'&onomiques internes.
._ .
Il ne semble
pas nZcessaire de revenir
_. ici sur
--. ,
. . . les fortes variations des prfx du pétrole durant les .derniBres ~nn&s,
. .
.. . . .. .
. i
-
.. ,
uagia&ons. dQnt on retrouvera les effet sur la courbe concernant, le rag ._ .,- . ;.
. .
.. j. :
', _.-_ . .. .
'. ..
'.\
finage. Le secteur de la construction, fortement sensible 2í la con-j.onc-. .
ture, 'rsvèle pargaitement les caractères momentangs
nomique :
du climat socio-écc
Euphorie de 1974 2 1978, dépression depuis 1979. La forte chu -
- - .
te, tant en termes réels qu'en termes nominaux notée purant les deux dey
.~_._
'
nières années est à relier directement aux mesures de 'ref-roidissement de
. .
l'&onomie- prises en 1979 : diminution relative . de' .. la .'iiquidit6 monétai -
.- _-
-.
re, ralekissement des commandes de 1' Etat, augmentation -des taux d' intg
ret et donc affaiblissement des capacités d'endettement, 'etc.
-.
-
' On peut donc considérer, compte tenu des réserves formulées .*
*.
précédemment sur le caractke purement conjoncturel dp l'augmentation
du
O

F'
-81-
(.-
produit nominal du secteur industriel manufacturier en 1980, que le
seul secteur dynamique du secondaire, principal responsable de l'aug
mentation notée pour 1980 sera l'activité de raffinage du pétrole. Ce
cï en termes nominaux dans la mesure oÛ cette activité de raffinage du
. .
,. pé'trole est,: en termes réels, stationnaire depuis 1975;'et nettement
.-. . . . '
..
, . . * .
. -
.:'. ..inférieure . 5 . ses niveaux précédents. . . .
. .- I
..
.-..
. .- .
En. valorisation relative, la participation des différents
sous secteurs a largement varis, surtout en ce qui concerne la construc.
-
. .
tion qui représentait 37% du produit nominal du secteur en 1957, bais-
'
.-sait à 19% en 1970, remontait 'a 33% en 1978 pour retomber-en 1980.2 ,24.,5%:
'.
t
L'industrie
- .
manufacturière de son coté voyait sa . part . diknuer légère - . . -
.. . . .. .. . . . _
r.égulièrement, passani de 56% en 1970 2 48% en 1980. Pour la .'.::;,'.
. .
.
1 .
.. . ..
_,__
:..-'.. même:..p-&iode,:- 1,'activité raffinage variait largement, repr&enta.nt..de
.: . . --- .i . . - . ,
, . . ..._.
. .. .
. .
35%. de.-la production totale du secteur en 1974 2 seulement 14%.en 1978. .
- _ --
. :
, . .
En 1980, cette participation était renontée 2 21,7%.
. - _
3.2.2.3. L'Evolution du PTB nominal du secteur tertiaire
_-
Le secteur tertiaire, comme les autres, connait deux ruptu. .
. . ,.
res de .pente durant la dernière décennie.
Une première, -avec forte .ac--..'.- -
cérération du taux de croissance en 1974-1975, une seconde, dépressive
.
cette fois, en 1979-1980. Les activité commerciales, aprés le bond de
.-
1974, entamzrent trés vite leur processus de ralentissement puisque le
tassement de la courbe se note dés 1977, tant en produit réel qu'en pro

t
I
TABLEAU 16
-
PTB
Total
- Déc
mposition du PTB Nominal Ponderé GJ Secteur TerLaire
..
. .. ..
,.. .
: .-
I
'8..
..
. . ..
Commerce
Transports.
* ' . . '...
. I... . .. .
geryices
,. '.'I' (1, (.'
,III
0 1 .
.s., ..:.
i .
, .. ..
1970 25.664 5.455 5.293 '.: 6;2?6 '
. .
2,418 625,. . 9.319
... ,
.
1971
. ... .
27 .O99 5.460 5.495 .: 6,714
..
2.731 653.' . . . 10.108
1972
1973
1974
1975
1976
1977
1978
29.226
29.889
30.517
32.820
36.313
38.863
42.596
5.704
5.898
6.182
7.168
8.201
8.583
8.790
-
6.158
6.239
6.286
7 .O78
8.118
9.264
10.886
'..' 7.,059
7'. 139
. 6.691
6.344
6.622
6.623
7.260
2.937
3.109
3.063
3.175
3.397
3.707
, 3.977
7 10
730.
. 731
792
783
831
.' 869
10.706
10.978
10.485
10.314
10.802
11.161
12.106
1979. 44.275 8.852 11.032 8.693 4.068
940 13.701
- 1980 43,836 8,036
. .
9.937 9.679 4.006 929 14.614
0 .
I). Etablissemenk Financiers, assurances, biens immeubles et services aux entreprises
2) Services copuna?x, ,sociaux et personnels. . 1 . 8 .
3) Services privss non'lucratifs.
. .
. .
: t
Services
(2)
. .
..
SendFes . ,',
(3) :I:. c.
. ,. .
Services
TOTAL
Gouverneme
General
5.597
6.036
6.658
6.774
7.564
8.263
9.192
9.855
10.814
10.690
P l .249
I .
.
:. .
'.
. .
. .
. .

I ' . .
c
i
.. .
i
L
I
l
.
. . ..
. . .- _.
* .
U

.
-84-
duit nominal. Le secteur Transports 'et Communications connut, lui, - u
ne expansion nettement plus soutenue qui ne se terminera qu'en 1979.
En ce qui concerne les activités de services prises dans leur en -
7
. .
: , .-. .
semble, il faudra attendre 1980 pour que se note un ralentissement au
niveau du produit nominal cependant que le produit &el;-lui, conti-
.. nyait L ' . de cro2tre
. . .. .
. ... .
. .
. - .
.
.. . . .- .
* .
. . légèrement o . .
Les fortes distorsions que l'on nsote, pour les deux derni2
res années de la période, entre, courbes réelles et nominales, sont
.dues' essentiellement Z l'évolution des prix relatifs , évolution tog
de loin ie plus important, en fournissant 59% du produit total du ter
tiaire. Les transports et communicatidns, pour leur part, en repré -
sentent 22,7%alors que le secteur commercial, le plus durement touché
I
- -
par le refroidissement économique des dernieres années, n'atteint plus
que ia,3%. . . ..
._
-
. .
.
r. I -

2. Le Revenu National
Aprés avoir Studië, dans la partie précédente, l'évolu-
tion de la production des biens et services, nous allons ici appro-
. .
.cher la même ri5alité mais avec des instruments quelque peu différents.
. )
Il. convient tout d'abord de noter que Revenu National-et Produit Na-
-.
tional, concepts couvrant les deux facettes d'une même réalité : flux
I
,
monétaires pour l'un, flux de produits pour l'autre, ne sortcependant
pas tout 2 fait sembables, certains éléments (amortissements, impôts,
+ etc.) n'étant pas isolément pris en compte dans le premier. I1 de -
I
).
c
*
meurera-donc particulièrement intéressant de combiner:les deux types
-. . ._
' 'd'approches, . - .. moins en termes globaux, fort proches, .. --. qu'en termes désa
.: . . :'grégés. par secteurs, de production ek, surtout, par 'types. de rémunsra-
. ..
: : -. .
- 5
. . .
. tio.ns ;'des-,faateurs de. .production.
. . ,. . '
. . '..
. .. .
. . . .
..
.. .
. .
... .. ...!:
2.1. Le Revenu National Global ,
Une étude pluriannuelle de la croissance:du.Revenu Natio-
_ -
na1 rie. p'eut être effectuée, bien évidement, qu'à-partir de la prise
.-. ,
en-compte. .de &ies h prix coyrants. Cependant, comme. ,nom l'avons
. .
déja- fait' précédemment lors de 'l'étude de la pr~duc.tion-,' ndus utili-
. serons ici, afin de limiter au maximum les effets dévi-ants de l'inflz
tion, des séries déflatées par l'indice des prix de gros. Nous obtien
drons ainsi, bien que d'une manière approximative, une évaluation plu-
riannuelle du pouvoir d'achat réel. Ici encore, nous serons amene's 2
distinguer deux périodes, l'année 1970, tant pour des raisons techni-
-

_ --
_- ---
-
. .
- -_ -_
_ -
-86-
niques (1) .que pour des raisons de cohérence macro-économique, en
.étant le. point charnière. ...
La premiëre période considérée, 1950-1968 montre une crois
-
'
. sance relativement régulière .du Revenu .Natio.nal global, déflaté dans
.. -_
. . .laquelle. nous relèverons simplement deux variations de tendance : une . . .
.& .
accélération de 1956 2 1959, un net. ralentissement ensuite de 1960 a'
..
1962. Pour.la période complète, le taux de croissance géométrique mo
'
yen annuel s'établit a'.8,1% en valeurs courantes et 2 6,9% en valeurs
déflatées. Cette faible différence entre les deux estimations mar -
. -.
~
que bien-la forte stabilité des prix qui caractérisa la période puis-
,
. que l'indice des prix de gros de base 100 en 1968 -6tait-déja h 73,8
.4
I , . ..
. . .. .
i : ' :. en l.950.,. soit un taux géométrique annuel moyen d'inflation de. seule
. . ... .
. . . me& i,.7%.; : . .
'
-
.. . . < i.
Comme pour toutes les granheurs macro-économiques précé-
demment étudiées, les deux variations de tendance notées apparaitront
.. . -
.
-
comme étraitement liées à des modifications intervenues -au niveau
-.
de
. .
. -_
l'activité . . .pétrolière.
. . ..
..
~. _.
. _. _ _ .--- - _.
. .
. .
- .
Y
(111 Changement, nous le rappellons, des règles de calcul de la Compta
*_
bilité Nationale par adoption du nouveau système des Nations Un&.

~~~ .
I
t
c
I
I
!. .
7
I
E.N.
I
Prix Couram
1950
1951
1952
1953
1954
1955
1956
1957
1958
1959
1960
1961
1962
1963
1964
1965
1966
1967
1968
1969
1970
1971
1972
1973
?974
1975
1976
1977
19i8.
1979
1980
Tableau 17 : La Revenu pondéré et sa Répartition
8.607
9.547
10.236
10.903
12.154
13.057
14.712
16.762
18.279
. 19,742
19.372
19.988
21.517.
23.563
27.595
29 -467
30.669
32.508
. 4.953
$5334
36,532
41 -5.05
45.860
-
51 .DO
61.591
99,380
106.778
122.042
139.765
i 52.478
139.600
234.1 11
6.N.
(Pondere)
-
11.662
12.271 ,
12.956
14.252
15.482
16.527
19.106
21.738
23.334
24.554
24.360
24.286
24.961
26.505
29.735
30.791
31.617
33.070
34.953
35 ' 334
!35.956 '
40.257
42.900
46.440
52.284
72.276
68.316
72.730
75.589
76.815 .
87.453 .
92.901
[émunira tion
Iqs Employés
!t ouvriers
(1)
6.974
7.061
7.169
8.257
8.756
9.215
10.557
11.380
12.717
14.206
14.376
14.764
14.465
15.500
16.515
17 .O15
~
17.991
19.152
20.099
. 170.612 ,
I
8..375 I
~ 0 , .'
. ~2b.144' .
2ì. 54.2
23.371
24.270
. 26.443
29.186
32.100
34 .$66
,38.003 .' '
. L
39.540 1
, a
4.1 .5a~. .
RémunératioF
ationnle du
Capital
(2)
4.688
5.210
5.707
5.995
6.726
7.312
8.549
10.358
10.617
10.348
9 984'
9.522
10.496
11.005 .
13.220
13.776
13.626
' ,'20.113
21.438
23.069
28.014
45.833
39.130
40.630
41.123
38.812
v47.913
50.707
. .
40
42
45
42
43
44
45
48
46
42
41
39
42
42
44
45
43
49
50
50
50
54
' 63
57
56
54
..
. .
.(
,I .
'
i :
..
. '_...
' 'R:N. par
Uabï t&n t
.. .
;. . , ..
. ....
'.'.
' .2;306*
'.. 2.33.8
'. 2.377
. . .
'2.505
.2.608
2.664
2.957
3.231
3.355
3;448
' 3.307
3;060
3.032
3.109 .
3.373
3.381
z
3.365
.417.
3.597
3.546
3.505
3.812
4.050 *
4.245
4.635
6.213
5.696
5.8S3 .
5.934
. .
.. .?.a53 *
6.470
6.677
i
I
! :
I
,
Kevecu
erritoriel
9 .'E76
10.926 :
11.690 :
12.361
13.760
!4.963
. .
17.182
20.033
20.376
g1.642
1
f1.469
b2.310
. F4.242
I
26.416
30.818
32.959
34.062
. 35.780
. 38.485
' $0.103
44.635
49.402
. 53.693
64.841
I .
102.650,.
106.166
i22.08 1
' 140.129
153;111
183.822
232.366
. ..
.
... . ..
Reven; . '. ''
rerritorial .'
(Pondere) '; .
.:.
. .
. .
13.382 .
14.043,
14.797' : .
16.158
17.528
18.940
22.314 .
25.949
26.022 .
26.917 i
26.504
27.108
20.122
29.714
33.209
34.439 '
3s.115
36.398
38.485
2 39.471.
'
-
43.292 , ,
46.299
40.634 .
55.043
74.654 .
67.924
72.084
75.786
77.134 ..
87.556
92.208' ',
-. .
'Rèvenu .
'erritorial
les '{mployés
:t ouvriers
. ..
14.864
' 15.111
14.767
. -17.196
16.828
* 17.350
38.368
.19.496
. 20.453 .
20.47.4
. 21.719
23.494
23.921
26.55b
. 29.295
32.225
34.466
38.003
39 540
41.500
Revenu
erritorial
u Capital
11.640
11.996
13.354'
13.917
16.380
17 - 089
16.747
16.902
18.032
22.818
24.580
. . 25.140
' 30.663
48.096
38.628
40.658
41.320
39.130
. 48.016
50.015
Part 'de
R.N:C.
dam &TC*
1 ' .
I'
0.86
0.79
0.79
. 0.79
0.81
0.78
0.81
0,132
o .a2
0.88
0;87
0.92
0.91
O ,95
1 ;a1
1 *op
1 ,o0
0.99
#

-88-
\o0
.: .
.... ..-. ; .....
sc!
_._-
,
. ,
I
,-
. ,
l
. -
..
.a
..............
o
.-
LI
'P,
*.. '
*..... .. *
...
r

.
L -89-
Le'net accroissement du Revenu National noté en 1956 est dû 2 la re
pris'e, apre's une interruption de 10 ans, I
des octrois de concessions
-
pétrolières. (1)
Ainsi, comme nous le verrons plus en dgtail ultë-
rieurement, ce sont essentiellement les revenus pêtroliers du
ment. Général qui augmentent (+ 79% de 1955 2 1956) et sontdonc res-
. .
_., ponsables de ¡a forte hausse notée au niveau du Revenu -Gational. Les
. .-. .. . .
. .
- .
.. '
.-..:évè

1 . -
L
-90-
- -
. I.. .
-. .
. .
." . .
_- -_.-_.
_. -
-.- .
- _
- .
l'augmentation des salaires de la fonction publique.
6
C'.est par cet
te gestion fiscale déficitaire que sera conservé le niveau anornaale
ment élevé de la croissance du Revenu National. Durant l'année 1959,
. .
seul le secteur pltrolier voit sa participation 5 la création du R.N.
' diminuer (-6%) alors que le reste de l'bconomie coirtinue.5 ._ voir sa
-. :-participation croitre .(-kll%). En 1960, par contre,, al&s que le re
_._.,
. . .- -..
. . . .
. . _ '
'. . :iieni?péttoliër. .
continue 2 diminuer, ' les autres secteurs' .de 'l'écono -
. .
. .
I
mie'subissent l'impact de la récession pétroliere de l'année précg -
-
-
*
. .
.dente et voient leur revenu diminuer de 0,4%.
..
Un indicateur de ce r&
lentissement sera le pourcentage de compagnies anonymes ayant.obtenus
. -.
.*des bénéfices pour les années considérées. - En 1959 ce pbnrcentag? $- , .-
' . ,
tait de 89% alors qu'il n'était plus que de 77% en 1960.. .
- . __- -
.. . .
u
.... . L. ,.
. . -. . . . . ....?
. .........
.
....
.... ..:
.. ... . ,
.... .
...........
. . . .
..
, '
.............
.> ._
,.._ . . .
. . .. .2 .'-
. . . .
:
..... ..... _.. . . . .
...
.'. :'..- .:U..Co.rivient de noter aussi que ces années 1358-1960 'fu'rene,.. ..:' :-i-:. :
. . .._
. .
marquées: par des évènements de politique interne d'une importance d6-
terminante puisque le 23 janvier 1958 Ie dictateur Pérez Jiménez s'en
fuyait du pays et le 14 février 1959, RÓmulo Betancourt accédait
la Présidence de la République.
. . - -
_. .- .
....
Comme on peut le noter a' la lecture du graphique 14,. . le--.:. - -
2
net ralentissement noté pour les années 1960-1961 esf -.essentiellement
dû d la diminution des revenus du capital.
En effet, comme 'nous venons
de le signaler, le pourcentage d'entreprises faisant des béngfices dé-
. .
- '-
i-
croit rsgulièrement durant ces deux années pour atteindre 96% en
1961.
Parallalement, la proportion d'entreprises zn faillite augmentait net-
-

__.-
. _ _
.__-_
_.
-91-
tement et passait de 13% en 1960, chiffre déja en nette augmentation
"'i
par rapport 2 l'année précédente, 2 17% en 1961-
, . A partir de 1962, la reprise se manifeste d'une manizre pay
'.
..
. .
ticulièrement satisfaisante puisque le R.N. se remet 5 croitre,;
.foiS.pour. tous les types, de revenus (salariaux'et autres),
-. .
..
la
et dans
' .' tous
.¡es.:sec,teurs. .
Cette tendance se renforcera l'année suivante. Ai2
,i '
si,', en "valeurs déflatées, aprés avoir 'eté négative en 1960-1961, la
. .
croissance du R.N. reprend d'une manière exponentielle pour les trois ap
9
nées suivantes, passant à 2,8% en 1962, 6,2% en 1963 et 12,2%,,en 1964.
En valeurs absolues non déflatées, ces taux furent. respectivement de
. .
: I
. 7,7% ; 9,5%, ,et 17,11%.
Cette forte augmentation. de l'année .. --.
1964 doit
*
c
. .
,.
:'cependant être traitée
.. ......
c
part dans la. mesure ou elle est-en grande pay
Cie .li..ge..a, des modifications règl.ementaires apportées
. .. . .. . . . .
, , .
.. .
ge des devises Qtrangères provenant des ventes d'hydrocarbures.
au taux de chan . ._
.. -.
%n
._.
f .
effe.t 'ces devises, ainsi que celles provenant de la vente de produits
miniers devaient être obligatoirement cédées 2 1'Etat qui les revendait
._ . .
ensuite aux demandeurs de .monnaies étrangères. Jusqu"en 1963, les tau
. .
de vente et d'achat étaient nettement différenciés puisq& 1'Etat ache-
. .
._ .
_
~.
- .. .. ..
.
tait le do,llar pétrolier 2 3,09 bolivars pour. le revendre ._ . - _. ensuite a ..
. .
4,54 Bs. -
. : *
En 1964, ces taux passèrent a'
quisition par 1'Etat et 4,50 au niveau de
4,40 Bs. par dollar pour l'a:
la revente. La différence en -

tre les deux taux, bénéfice de change, était considérée comme un impôt
.indirect et, en tant que tel, entrait dans la formation du Revenu Te-
rritorial, mais non dans celle du Revenu National(1)Le résultat comp-
table de cette modification du taux de change a' l'achat fut donc de
.transformer. environ 900 'millions de bolivars ,d'impGf indirect, non comk
" ' 'tabilisé dans ._ le R.N.;
-. .
. .
. .
'
.i .
'
fob, dans: .le. R..N.
en revenus de la 'propriété, ,'comptabilisés
cette
De la même 'manière, était fortement augmenté l'im -
p& .sur.le revenu payé par les compagnies pétrolieres puisque chaque
dollar de bénéfice déclaré se voyait désormais valorisé au prix
4,40 bolïvars et non plus 3,03 comme c'était le cas antérieurement,
; soit une augmentation . - de 42,4%.. La situation se normdi'sera par la SUL
te avec, jqsqu'en 1968, un taux de croissance -pl.us modéré de 4,12%.
.. . , .
I
,. . ._..
_ . .,i .....
. . . . . "
- . . :' ':. .. . .A partir de 1970, on assiste 2 une forte accélération. du
taux de.croissance du R.N.
dont le point culminant sera l'envol6e de
1974. De 1970 d 1973, le taux moyen gsométrique de croissance passe
ainsi 2 9,8'%, soit 2,4 fois le taux relevé pour les années précédentes.
- - . - -
. .
._..
.
. De 1975 2 1979, soit en éliminant l'aberration de 1974, ce
. . _.
. taux passe..; _. 6,3f%. Cette accélération notée .à.,partir.-de. 1970 dans le
.. '
rythme de croissance du R.13. est essentiellement due; une fois de plus,
aux améliorations notées au niveau du secteur pétrolier, améliorations
qui auront les plus importantes répercussions en ce qui concerne le BU&
de
get de l'Etat, let plus particulièrement le niveau de. ses revenus.
En
-
(1) N'est comptabilisé que dans le calcul "au prix du marché"du revenu
national.

-93-
(I'
1970, en effet, les revenus du gouvernement central connaissent une
croissance de 9,7% alors qu'ils avaient enregistré , pour l'année
H
prscédente, une diminution de 1,3%, diminution qui avait généré un
déficit de 884 millions de bolivars dans le budget du fisc national.
. .
Plusieurs . . Sléments concQur.urent 2 cet te améliorati'dn des revenus du
'-:-gduvernement'central.
. . .
...- Tout'd''abord, la réanimation du :secteur p'etro
.
1 . -
. .. . .... . .
.'..$ier:. qui. dépassait ainsi la situation stationnaire dans' 'laquelle il
-
. .
. .
' s'é'tait' maintenue durant les années précédentes.
Les rentrées fiscs
. les sur le brut passaient ainsi 'de 2.749 millions de bolivars en 1969
a' 2..864 millions en 1970, soit une aupentation de 4,2% qui marquait
.,.le début- de la reprise aprés que ces rentrées soient:' demeurées coni
,
'
z
c
c
r
tantes en. 1969 .par rapport 2 1968.
. .
. ........ . . . .. ..
. . . . ..
I.
.... .... .
, ',.. :
. .
. .. .. . . . .
. . . ..
.............
.... . . . . .
. ..
.......
.
..:.'" ,
~. ............ :..: . J-'. . .
~. - . -..
.-. -. ,.;.- .:Ensuite; toujogrs dans le secteur pétrolier, a la :sui,te, d.!...... :.:.. ...
un8 dgksion prise' lors de la XXI eme. conférence des pays membres de
l'OPEP réalisée
Caracas, et qui fixait a' 55% minimum le taux de prg
lèvement fiscal sur les revenus nets des compagnies p.étrolières éta -
- -
blies dans les pays membres, les taxes progressives de valeur maxima-
. .
le de 52%, étaient remplacées par une taxe unique de BO%. A la suite
. .
de cette décision intervenue en dscembre 1970, les rentrees fiscales -
connaissaient, l'année suivante, une augmentation
de- 1; 600 millions
t
de bolivars.
De même, le prix moyen de référence du brut qui était.de
1,98 dollar en 1970 était fixé par le gouvernement pour 1971'à 2,56 dollars
par barril, soit une augmentation de 30%. D'autre part, étaient

I ,.;
.
-94-
. ..
. .
mis en pratique, en 1970, un certain nombre de programmes destinés
?i améliorer le recouvrement de l'impôt sur le revenu, ce qui perme-
ttra d'augmenter les rentrées effectives de 14%. .C'est donc essen-
.
..
tiellement par cette revalorisation continue des prix du pdtrole que
sera, obtenue la forte croissance notée pour le début de la décennie.
Ce. se.ra..cependant avec l'ann4e 1973, et surtout 1974 que se manifes-
.. I_
teront. .dans toute leur vigueur les effets des mouvements des prgx de'
. .
.
. .
. .
ce.produit d'extraction. En effet, de

I '.
-95-
c
i
fait semblables a' ce qu: 'ils étaient durant les années p,récédentes.
En 1979, une fois de plus, le trés fort accroissement noté (13,9%)
est 2 attribuer quasi exclusivement a' l'accroissement des prix du
pétrole et à.leur impact sLr les revenus non salariaux;
. .
. .
.. .-Revenu National/Revenu Territorial
....
. . . . .
. .. .
.\ ,
. .
. L , . '
.....
"
.
.
.
.
. .-.. . .
. .
._
'Une comparaison iptéressaite peut-être effectuée entre
. .
Revenu National et Revenu Territorial, la relation entre les deux
marquant l'importance de l'implantation du capital étranger sur
le
,
.i
territoire vénézuélien. Diachroniquement, les deux courbes demeu- .
. '_ .
rent,rëlativement parallèles jusqu" en 1974-1975 avec cependant un . . .
- . ._--
. . . .
*
-. cer.t.ain nombre'd'écarts que nous analyserons ici,. tout au moins ,en . .
I .c
cerne les plus importants. . > .
. . . . . . . . . . . . .
.......... ... .:. . ... . . ..
. . .. . . . ..... . . .
..
. . . . _. _-.
, .. En 1956-1957, se note une augmentation relative du Revenu
t
Territorial par rapport au Revenu National, Ceci est dû, ainsi que
nous l'avons deja signalé précédemment,
troi de concessions pétrolieras. Ces concessions étant. accordées a
des compagnies étrangzres opérant sur le territoire vénézuélien, la
réperc&sion la plus forte se fera bien évidement sen!.íf
du R.T.
la reprise . 'en ,1956 de l'oc 4
..
au niveau,'
puisque s'ajouteront aux augmentation notées'au niveau du R.N.
tous les gains et bénéfices propres aux compagnies multinationales et
non distribués 2 des nationaux sous forme de salaires, de paiements 2
des entreprises nationales sous traitantes ou de prél&vements fiscaux.
. .
._
_. .
.-
.
. .
. ...
. _
'. .
. .

1
-96-
- -
- _ . -_
. -. .
- - :
. .
. -
-_- .
- .
Ceci est corroboré par le fait que, pour la période considérze, crest
la partie "revenus du capital" qui augmentera le plus rapidement. A
5.
. -
partir de 1958, par contre, la tendance s'inverse.
Ainsi, la part
des.non résidents dans le R.T., qui était de 13% en 1955 passait 2
1.4% en 1956, ¡6% en 1957 pour ensuite dbcroitre 2 10% en 1958, 9% en
. .
. .
-. .-.1,959 et. finalement 8% en 1960;
..
Cette forte décroissance notée en
'
. .
._..
-.
. .
" :..-1958., était' piincipalement due 5. la, réforme fiscale entrée en vigueur
. .
5 1; fin de l'année. En effet, le Dscret NE 477 du 19 décembre 195s
.
modifiait les taux de l'impôt complémentaire progressif sur le reve-
..
nu qui passaient de 1,5 à 2% pour le taux plancher et de 26 2 45%pour
. le taux .plafond. Cette réforme touchait bien évidevent principale.'-
'
meqt les- compagnies multinationales. On notait gardièlement une net. . . ~
-
. .
.. . .. .:.
..... .
.
. .. .
. . . ..... te: .,. trginkformation
.
. . _..-.. ,.(.. .
.. ,
. .
.,:.,-:; .'__
_. _. . _.
.-_
. . .
..
. 'dans .la st.ructure du Revenu avec une diminution .may
.qF&:.dci; 1.a. .p.art.. re:venant aux. revenus du capital.
- -
1
, . : P
Cette nowellè. répar:. ._
tition.:gtait.en partie due aux mesures de redistribution du revenu pri
ses api& la déroute de Pgrez Jiménez par le gouvernement du contre-ad
-_
.- .
miral Wolfgang Larrazabal. 127 millions de bolivars étaient ainsi af-
. - _
fectés 2 un plan d'urgence destiné 'a combattre le chÔ&ge (14 mars).
. .
_-
. ...
Etablie a' environ 13% au début des années-.'50, la part des.
- - -
non nationaux dans le R.T.
décroissait lentement pa? Ja'suite pour tog
ber définitivement, a' partir de 1966, au dessous de la barre des 10%.
Gependant, les évenements les plus importants de ce point de'vue se
produiront en 1975 avec la nationalisation du fer et du pétrole.
I
Le
._
L ..
b- -

. I
-9 7-
résultat en sera quelpour l'année considérée, le R.N. dépassera le.
R.T.
Revenu National par habitant
, .
. .
. .
.-: . . .
..... .. .
i.
,
Nous avons déja .retracé la courbe du Revenu: National par
..
' ..'habi't&tsulj:i.b. graphique NO 10 de la premizre partie de. cette étude.
. Mie& 'que la courbe globale, ¿elle ci fait ressortir la chute nette
.relevée pour les années 1960 H 1962.
La récession notée pour 1959 est
trés certainement accentuée, à notre avis, par une légère surévaluation
''
Pß
L i h
L. ..
' '.
* . . . . .
-du chiffre de la population pour cette année. Ainsi, de-1959 'a 1962, ... .
le R.N. diminuait
- _
effectivement de 12,06%. Apr'es les reprises des an-
. . - ._--
nt5s '196.3-1964,' le 'R.N. par habitantconnaissait une remarquable, stabi-
.. . . .
_.'
urs, déflatées, ce qui L'amenait 2 ne retrouver' qu.'en: 1968
. . . ..
nivekíu..de. 1959.
Cette stagnation devait se poursuivre jusqu'en 1969,
ce qui donnait pour la décennie une croissance absolument nulle du R.N.
-.
. ,. . le. . . ': .
. .
'
déflaté par habitant le niveau de 1969 étant tout
juste égal 2 celui
de 1959.
\
Durant la période précédante, a savoir de 1950 à 1959, le taux
de croissance, nettement positif , s'était: Qtabli, en taux géométrique,:
. .
4,57%. Les taux de croissance de la population étant demeurés trés pro -_
ches pour les périodes considérées, la raison doit en.^ekre trouvée '
niveau de la 'croissance du R.N.
- _ _
lui même, nettement plus'forte, comme
nous avons pu le noter précédemment, durant la première' période.
. .
au
A partir de 1970, comme pour toutes les grandeyas macro-écg
nomiques étudises, la tendance s'envole et le taux moyen géométrique a"
p- -
I

-98-
. .
- . - - . -_- _.
. .
- - -
. .
_._.
.. -
-_- .
- _
~.
nue1 pour la décennie 1969-1979 s'btablit a' la valeur tris élevée de'
6,32%, compte tenu d'une trés forte accélération durant la dernière -.
année (10,5%).
?
Revenu
.-: -. .
'(.
. . ._ . .. . -.
. . .
. ..... . .
. ' .; . . . . .
National et Produit National
- .
'La mise en rapport, sur le graphique NO '10 de la premiè-
; re partie de l'étude, des courbeS.de l'évolution du PNB et du RN mon
tre que celles ci suivent une 6volution relativement parallèle.
constate cependant que les importances relatives des deux grandeurs
ont vayié durant la période considérée, le PNB 2 prix còurants de'fla - .
tés ayant, depuis 1960, été multiplié par 3,3 alors que .le R.N. -l'é. - '
- _
- . . .
- . ._.-
. . .:__
.' .
..tag&p,ar.3,6. .... La résultante. en sera que le R.N. qui rebrésentait en
..
. ... .
. .... ... 8 .
. .. . .....
. . . . . . . . . . ...
1960 seulement 83,7% 'de .la valeur du PTB, en reprgsentait 84,2% en '.' :-.- '
.....
. .
.~
._
On
-
. .
. . . ..........
.
.. _..
Ce net rapprochement noté pour la dernière .dé- ' '
cennie doit voir ses causes recherchées au niveau des variations des
,
grandeurs constitutives de la différence entre PNB et Rh' :
la consom
mation de capital fixe d'une part, les impôts indirects nets de sub-
sides d'autre part.
De 1970 à 1979, le montant, toujours ._
. .
2 prix cou-
rants pondérés, des impôts indirects nets de subsides-:à .diminué de .
. . . . - .-
7,lX. Ceci est dÛ en partie a la faible augmentationdes impôtS.indi .
rects dont le taux de croissance (27% durant la période) ä été largg
ment inférieur a' celui de toutes les autres grandeurs considérées ici,
. .
....
.
..
. u . i
. .
PTB (9l,l%) come RN
(117,2%), en partie 2 la trés forte augmenta-
tion des subsides dont le montant a Sté multiplié par plus de 10
de 1970 ?i 1979. En ce qui concerne la consommation de capital
fixe, celle ci a augments de 46%. De ce fait, les impôts indirects

-99-
r
Y
qui représentaient en 1970 6,6% du Revenu National Net, n'en représez
taient plus en 1979 que 4,2%.
Déduction faite des subsides, la diffé -
rente apparait encore plus marquée puisque ces chiffres passent respec
tivement 2 6;4% et 3,2%.
. .
-. .2.;2; . La 'décomposition par typ'es et secteurs du Revenu National
.._ . . .(
. . . -. .. .
.
'
.. .,' . . .
. _ .
Conformément aux données de la Comptabilité Nationale vé-
nézuélienne, nous
nous baserons ici sur la différenciation entre re-
,venus salariaux d'une part et revenus du capital d'autre part. Ces .
c
n.b
w
h
. .
. .
deux catégories ont subi, pour la période considérée (1950-1980), un
. . -
...
changement notable en 1968 avec le transfert du travail ROR sala&é de' .
-. . . - _._-
.... .da:. première catégorie dans laquelle il' Gtait comptabilisé jusqu' .à prg
. ... .
.. .
.
'econde. La modification est parfaitement nette sur le gra- .
.
. _..
. ..
._,.. .
. ..:. . . .
,
. .
. _--_.
.. -..
. .
Par comparaison, 'pour 1968 , des donnges calculses
.. _.
suivant l'ancienne et la nouvelle méthode, il appnrait que le travail
. .' .
non salarié représentait 12% de la catégorie de, la rémunération des em -
ployés et ouvriers et, dans sa nouvelle classification,16% de la caté
gorie des revenus non salariaux.
__
. . .
. . . . -
Les participations relatives de chacune de: ¿es catggories
.
. .'
-
connaitront un certain nombre de variations, dues pour l'essentiel
a
u
des mouvements intervenus au niveau des revenus du capital qui sera la
courbe la plus sujette 2 des variations conjoncturelles alors que celle
concernant les revenus salariaux connaitra UR^ croissance quel'on pou-
rra qualifier de particulièrement rggulière.

I ...
-100-
Les revenus salariaux
De même que pour les autres types de revenus, trois péri2
'*
des sont 2 différencier. ici.
Une première 2 croissance rapide (8,2%
en taux annuel moyen géométrique)
allant du début de la série consi-
. .
,i
.'
'
.'dlrée (3_950)&.1958.. Une seconde 2 net' ralentissement (3,9% par an)
.. . .
- --
.,allant.de.. 1959 '21968 . (1969 en .réalité, mais le changement des rè -
. .. . :.. . .
'
gles' de calcul de la C.N. ne permet' pas de prendre cette année en co.mE
te).
Une troisième de forte reprise de la croissance (8,0%) allant
de 1970 2 1979.
Ces trois périodes apparaitront bien évidement étrai
tement liées au niveau de l'activité dans le secteur pétrolier. ou, plus
. -
. exactemegt, au'niveau du produit nominal de ce même secteur.
._.
- 3 -
.._ -- ~
"
. . .
'
.;. .. '
.. .
. .
.. . ..
. . ..
La première des fortes augmefitation de la rémun6ration des
. employ&k et ouvriers que l'on notera sera celle de l'année 1953 avec .
..
15,,2%..de croissance en un an.
I1 est toutefois a' noter que cette bruta
1e.augmentation faisait suite 2 plusie.urs années de stabilité quasi to-
t
-
.
..
... .-. !.
_.
tale (croissance de 1,3%,.en 1951 et de 1,5% en 1952). -e-t que les années
- .
suivantes aonnaitront une croissance beaucoup plus rais6nnabl.e o Un taw
partkculi&rement. élevé' de 14,6% est ensuite relevé &:1-956. .. Il faut
. . . _ .--_-
rappeller ici que c'est précisément en 1956 que:, aprés-.ll ans d'interrup-
tion, furent reprises les autorisations de concessions pétrolières. Deux ..
i .
. -.
effets sont alors 2 prendre en compte : les effets directs sur l'emplod
privé de l'augmentation de l'activité des sociétés pétrolières (emploi di - '
rect et sous traitance) et les effets indirects par le biais d'une augmen
5

..
L
- - - .
_-
. .
_- - .
-101-
. .
_._
.. -
_.. - __ - -
- .
- _
1-
tation des ressources fiscales et donc de la dépense publique. C'est
cependant en 1958-1959 que seront relevés les taux d'accroissement
les plus, marqués avec 11,8% pour la première de ces années et 11,7%
pour la seconde.
Ce phénomène était dû, en partie a' l'augmentation
des . .
salaires, ,en partie à l'accroissement du volume de Ja population
'$niployée,
. . . . . -les . . premiers gouvernements démocratiques (Wolgang LARRAZA-
... ....
..... *.. . . .
'há1.'en j.g5t1;..Róm& . BETANCOURT. par 'la suitej , part!i.culïèrement sen-
sibles aux problèmes du chÔmage,ayant mis en place des
d'oeuvres Extraordinaires" destinés 2 l'éponger dans la mesure du pos-
sible.
..
. , ,
"Programmes
Les, taux de salaires accord&.pour ces programes (9,SBs. par
.
. .
. -
. -.
..
.:I,
1:
. I .
jour puis plus de 13 Bs. par la suite), nettement 'supérieurs aux--taw, _- '''I
- .
pouvant ,être obtenus dans les zones rurales, induisirent d'ailleurs - . -
........ 1 .
. . .. .. . . . . . ,. '. . _
.
.:de$ . . . I
.....
..... moÜvements..vers. ... ...... . . les villes rendant plus aigu encore le p,roblème. . -, .
.....
.
. . .
. .!
. . . . .
.y>.';
... . . . ..._
:.:..
__. -. -.; ___ -.-.::-.,.:.. . . -4
I .... . I..
..
.......
-.
. .
............. . . . . . . . . . ....... :.:. .
. .
. .
Avec deux années de retard, la rémunération nationale des
employ& et ouvriers allait connaitre, 'bien que d'une manière nettement
I
..
moins aigue, un ralentissement semblable 2 celui releyé pour les reve-
:. - -
nus du capital. Nous ne relèverons cependant pas, si. ce n'est faible-
ment en 1962 (-2,0%), une véritable récession de l'asleur de celle a-.
....
yant frappé les revenus du capital qui diminueront de-.l0,-3% de 1958 . 2 --.:. -
. .
._
1961. Comme nous l'avons dêjá précisé prScédemment;. .L'explication. au
, .
niveau de l'emploi public peut "ere en partie trouvée dans le pourcen-
tage élevé d'entreprises décljrles en faillite ou connaissant des dif -
ficultés. Cependant, c'est au niveau de l'emploi public que devrontê -

. .
.
. - . . .
I
... ..

O /
O
I
f '. :. '
-. .
._ ,
........... ColrnF v4c E
..i..
o
/
. . . .
4 _.
t :o A ' .,'
1: . . ..
' . '
. .
I :
, : ._.
i
..
. ....... . .....
., *' .
. . . .
. . . .
>
I , . . .,.
. . . .
'..
p - O
--_ _.
Ø'
., . .:.
I
@CU

-104-
tre recherchés les principaux déterminants de la baisse et ce, prin
cipalement en 1962.
-
La part directe du secteur
(c'est 5 dire sans prendre
en compte les entreprises d'Etat)
dans la rémun6ra.tion.territoriale
. , du trava51 passait en effet de 22,8%, tawrelativemerrt.élev6, en .
.. . -.
, :
. .
.
' 1959 'ài.'2$,3%.en 1960 et 19,6% 'en 1962. Ainsi, la valeur nominale de
+i la rémunération du travail de la part du secteur public en 1962 était
elle exactement la m'&me que celle de 1960.
Elle avait entre temps,en
I'
1961, connu une augmentation non négligeable.
..
La reprise s'effectuera, d'une mani.ère nette,. 2 partir de
. .-.
.. .
' 'i963,. .aprSs
.
avoir éte' annoncée, dans le courant de' 1962 par la nette
. ._..
. . ._ récup&a!5on. .
des revenus du capital. A partir de 1963, et jus,qu'à
.. . . .. . , . .
. .
. .
.
la ,fin de. la série considérée (1968), la courbe reprendra une crois-
u
L .
<
.
_. ..
sance ' relativement régulière et soutenue à un taux moyen géométrique
annuel de 5,33%.
_ - -
. .
.- La troisième période que nousavons consSdgrSe, allant de
~.
.. _.
1969 2 1978, connaitra un taux de croissance relatiyemeiit .~ .-. QlevS _. et
..
soutenu de 8% en moyenne. , Ce taux décroitra cependant nëttement
.-
en
1979, année pour laquelle il se limitera ?i 4%.
I
En ce qui concerne la répartition intersectorielle,
le
- i
I.
point remarquable sera la part tenue par 1.e secteur public, tant pour

-105-
o
a-
&
la période pré 70 que, d'une manizre beaucoup plus marquée, pour la
dernière décennie.
'
Durant la première partie de la période étudise (1957 -
. ,1969); deux grands groupes peuvent être distingués .sur la base
des
. .
,séries ño&ínales ._
-. .
déflatées que nous pré'sentons ici : -Une groupe prg
sentanc.une' quasi stagnation de la rémunération territoriale du tra-
. .
vail,, et un
groupe présentant une croissance relativement forte. Le
cas du secteur pétrolier pourra ici '&tre traité 3 part dans la mesu-
re oÙ il s'agira.de l'unique secteur rémunérant en 1969 moioa de tra
vail qu' en 1957, 2 sávoir, en valeurs
. .
1ivars:en
1957 contre seulement 943 en
:moyenne..
1 annuelle géométrique de 2,4%.
. ..
le. sens
n' at teint
-
-
déflatée, .1;26q niillions de bo
1969, so.it--une décroissance
En valeurs nominales absolues,
de la relation demeure le même puisque le niveau de 1969 (958 rtrillionsdt
It
pas celui de 1957(973 millions de Bs)Plus préocupante encore est trés f
P
ble part
tenue dans la rémunération totale du travail par le secteur
pgtrolier qui ne représente que 11% en 1957 et .se réduit 'a seulement
._ - - .-
42 en 1969, pourcentage tout 2 fait ridicule compte tenu de la place
.- . -
tenue par le secteur pétrolier au sein de l'éconoke nationale. Enco
. .
- ... ._
re faut il ajouter qu'il s'agit ici de la rt5muneration.,terrítoriale
. -
.8 .
du travail, c'est 'a dire incluant le personnel' technique .et. de direc -
L -
0
tion /etranger travaillant .: dans les multinationales du pétrole. Les
. .
autres secteurs appartenant 2 ce groupe de faible croissance seront
essentiellement situés dans la partie basse de notre graphique, il s'
agira donc ici essentiellement des secteurs de moindre poids dans la'

'I
.
- -
. - ._
.
. L.
. .
-106-
I
_- -._..
. . .
. -
-. -
-_
création de la rfmunSration territoriale du travail. Ciassés par 05
I
dre croissant de dynamisme, nous relèverons tout d'abord le secteur :4
de la construction (2,51% de taux moyen géométrique annuel de crois-
sance pour la période considérée) puis. celui de l'agriculture (3,32%)
qui,,',paradoxalement pour un pays du niveau de développement du V&é- .
. .
-..-zuéla;.
ne.représente qu' uné partie trés réduite de! la -rémunération
.. '
. . .
. .
". .
. * .-
. .
:..du tiavail'p.uiquielXe ne représentait en 1957 que 10% dÜ total et seu&
. .
.
ement 8% en 1969
(1). Vient ensuite le secteur commerce (4,92%) dont
.la part dans le total sera nettement plus importante (18%).
, .
._ _ - Panni le groupe le plus dynamique se détacheront l'indus- .q
.i.
'
trie manufacturière (6,33%) qui représentait 13.% .du total en 1957 ex. .:--,-
.. .
. I
.. .
.'. .:i@'en:1969, les seryices (6,i7%) avec 16% puis 18% du total, et .en-
. .. ... . ... . . .
... .
. .
. . . . . , . .
rq'J.$.~e~teur..pub&ic, le..plus gros employeur qui avec 'un. taux annucl. : .:.
. .
..
de:.crofss.ance de 8;81% passait de 16% de l'ensemble en 1957 2 23%
1969.
. .
en
a . ^
. .
, '.
. Y -
(1) Ceci est d'autant plus significatif que, pour la'pgriode consid5-
-
rée, la Comptabilité Nationale incluait dans la catégorie "Rémunération
du travail" qui nous intéresse ici les-.revenus du travail
non salarié, eaest. àdire une catégorie particulièrement im - I
portante en milieu agricole. On pourra d'ailleurs en noter l'i2
portance en 1969-1970 lors du passage au nouveau système de Compta -.
bilité Nationale qui excluait cette catégorie de la rémunération
1
du travail et la faisait passer dans la rémunération du capital.
P'

-107-
I.
. .
Comme nous l'avons deja précisé, l'année 1970 marque le
passage au' nouveau système de Comptabilité Nationale proposé par les
r
I
. J
Nations. Unies' (1).
Pour ce qui est des grandeurs 'qui nous concernent .
ici, 1e:principal changement sera le passage des revenus non salariaux
.
du' mavail de la catégorie "Revenus du travail" 2 la catégorie "rémuné- .
~.
ration du capital".
', , . .. ..
dans 'la. plupart des courbes présentées.
. . .
Ce sera ici la 'principale raison: du décalage noté
Cependant, le .décalage ,'consta '
té sera aussi en partie induit par des modifications intervenues au nL
' >
veau des typologies utilisées., modifications quenous ne reprendrons
.. .
.pas ici en détail. Les écarts relevés ne représentent donc pas uni-
. '
..
1
.
quement.le cumul de la variation de la granaeur pour l'année 1970 et
u
h, .
de la soustraction des revenus non salariaux du travail. L'image don-
. , . .. .'.. .
née;:@& :-it' é&¡ution des .courbes durant la dernière décennie apparai.t
.' . . , !,.. , . . . '.
net.te+en.$.,
. ... .. di

-108-
Avec un taux de croissance moyen annuel géométrique de
7,5%, le secteur public, s'ilnkst'pas le plus dynamique, n'en est
.i
-?,
pas moins, et de trés loin, le plus gros employeur de la force de
travail salariée en distribuant, en 1979, 27% de la masse salarial&
territoriale, soit plus du double du secteur suivant-, le sec -
~. . . . .. ,
- ,
, . /
...... . .
teup: industriel . . qui n' atteint que 14%. Le. secteur pétrolier, par . .
..... . .
...
..... . .- .
. .
.' ' contre, est t'out fait rekrquable , tant par son importance déte2
..
minante .B'n niveau de la production du pays, au niveau des échanges '
avec..l!extérieur, et surtout au niveau de la rémunération territo-
riale. du.capita1 2 laquelle il participe pour la moitié; qu'en ce
. . -
. -
. .
qui concerne sa quasi inexistence au niveaü de la création du re= .
-. __- -
4
.: nu territorial .du travail auquel il ne participe pl-&, en -1979, que
. ,* ,
. . . . . .
. I .
. . .*
. . . . .....
.
1
...
. -.. .
. .
' :;
. .
.._
' . 20ïir ?,i%sOit.simplement une augmentation de 1,1% par an en valeur :.a . ..
.., . ..... . :. . . .:.. -
..:.,-;-.. :,.,.dgfi-a:t-ie..
.:.- . ...
. .
.....:.d. ..
. .
$a;, 'r.app.ort 'a 1970 ahnée pour laquelle il. représëntai't. 5;4%' .............
_._-.
de ce,même revenu.
,
Pour la période considérée, les secteurs
. .
les _ _ plus dynami-
ques seront celui de la construction qui, avec un taux de croissance
.-
moyen annuel de 13,97% .vient largement en .tête bien que la dernière an
née de la série marque une nette récession aprés la'p&,iode
particuli2
.
. -
rement faste de 1974 2 1978 qui a permis une croissance tout 2 fait
exceptionnelle de 22,2% par année. Vient ensuite le secteur . . des trans-
-.
ports (10,65%), particulièrement dynamique depuis 1977 et celui des (t
u
services (7 , 3%) a' croissance régulière et soutenue.
Le secteur indus-
triel de même, connait une croissance stable qui le place, pour 1979,.

~ -.
~
I
-109-
en seconde position en ce.qui concerne la dist,ribution de salaires. . - _
.
- -
.
--
.
- -. .._.
-. -
_. .
.. - - .
- _
T-
3
Les revenus du capital et du travail non salarié
Beaucoup plus sensible a la conjoncture économique et so
ciale', cette catégorie connaitra des perturbations beaucoup plus ma;
quées que' la, précédente.
. .. . .
. .
En 1956-1957, sont relevées de trés fortes:augmentations,
:.respectivement de 16,9% et 21,9% en valeurs nominales déflatées . Com
..
. .
me nous l'avons déja signalé précédemment, ceci est essentiellement
dû
la reprise des concessions pétrolières et a' l'augmentation indui
te des revenus pétroliers classés dans cette catsgorie.
En 1958, priz
. cipalement en raison des difficultés rencontrées par- l'sconomie pétro-
.
like, lä tendance diminue fortement
-.
..
.. .. .;.' . .i> ,
(2,5%'seulemen.t'd'augmentation)- , .
-~
. .
. ..
. /. .
.. .. .*
f
:pcinr .s; 1,nverser'. par la .suite', les. trois années suivantes enregistyant,
'r' '
. . . -. .. .,:. . .. ._.. ... . .:
... . ...
I
. ._ npqúnales. - :.: .
pondérées . . ,,. des taux de croissance 'négatifs:allant.
,
5.4
.
de:,.-Z;S% en 1958 ?i -4,6% en 1961.
. .
t
Un blément non négligeable 2 prendre en compte pour l'analy
- - _
se de ces quelques années est le trés important changement politique
survenu avec la fuite de Marcos Pérez Jiménez et l'stäblissement du pre.
. ..
mier gouvernement démocratique de RÓmulo Betancourt- q$i succédait au I.
- _ -
- .
gouvernement provisoire de Wolfang Larrazabal. Cës-.évènements auront
-
.
h
w
"4
des rEpercussions particulièrement importantes qui viendront s'ajouter
aux difficultés existnntes d'ordre purement économique.
On note ainsi,
pour ces années un comportement tout 2 fait anormal de la Balance des
,
(1)
Nous rappellons ici que jusqu'en 1968, sont seuls pris en compte
les revenus du capital. Les revenus du travail non salarié ne
seront intégrés dans cette catégorie qu'à partir de 1969. Ils
étaient précEdemment pris en compte dans la première catégorie,
celle des rev?nus salariaux.

-110-
Paiements, comportement marqué par le trés fort accroissement
des sqrties de capitaux, tant capitaux privés attirés à l'ex -
térieur par les craintes soulevées par le changement politique que
capitaux publics destinés au paiement de la dette précédemment con-
tractée par le régime dictatorial.
La gestion fiscale-déficitaire
et la structure de la dépense publique ajoutaient d'ailleurs encore
i la tendance et favorisaient les sorties de devises. On relève aiE
si un net désinvestissement, tant de la part d'étrangers au pays
que de nationaux recherchant a l'extérieur, sous la forme d'actifs
à'court et moyen terme, des placements plus sûrs. En novembre 1960,
la diminution accéléré des réserves de devises entrainait la
mise
sur pieds d'un contrôle des changes.
. .
, _.. ..,. .:. ..
.
. . -
..
..:-. . _.
_. ..
. .
, .. . .
. .
. .. . .._ . .
:. .'.
, .
. .
.. . La reprise se manifestera d'une manière nette en 1962
avec un accroissement pour l'année de 40,2%, et culminera en 1964 a-
vec 20,1.%.
En ce qui concerne cette dernisre année, il convient
de
prendre en compte les modifications intervenues au niveau du taux de
change du. signe monétaire, a savoir le passage du dollar pétrolier
de 3,09 bolcvars 2 4,40 bolivars, modifications qui entraineront les
... -. .. . .
répercussion précédemment notées lors d2l'étude du Revenu National
global. (I)
(1) Cf. Page 92.

c
<
c
-111-
TABLEAU 19 : Repartition sectorielle de'la rimuasration trrritorisle du capital ' ' '
-.

.
AGAiC"L-i URE
-.*
. .
-
,x-
.. . .. ~
... y .'
;...:. ..:.. .
. .
3
¿
A/-x- *\
x.
C
P

.
J
+
En ce qui concerne la dernière décennie, la courbe de
,l'évolution de la rémunération nationale du capital connaitra une 8
volution tout 2i fait particulière et remarquable, plus spécialement
depuis 1973. Avec la multiplication des prix internationaux du $5
-
..traie; cette cburbe s'ehvole :en effet à partir de i973, et avec el-
. . -_
.'.le la..plupart des grandeurs macroéconomi ques connaissent des boule
..
. . .. .,. . ..
versements nótoires.
..
. .
., . . Le graphique NO 16 propose la décomposition par sec-
teurs ,d'activité de la rémunération territoriale du capital. . .Le sec
. -
teur pétrolier- apparait, 2 l'évidence, comme le principal et unique ' .
. .
..
responsable de l'envol noté en 1973-1974. Les autres sekteurs par
... . .
;. contre, ..par effe.ts .'induits joueront beaucoup plus un rôle d'amortis-
..
CL 5
. .. 1
.s&u.r de...lG dépression'. Si nous excejtons la courbe trés particuli& '. . ;.
re 'du secteur des se'rvices, nous pouvons sérier les temps de réaction
.
des divers' autres secteurs. Le secteu; Transport fut le premier a
réagir., dés 1975, son taux de croissance annuel en valeurs nominales
. .. .- . -
.
-
déflatées passant de 3,8% en 1974 2 12,8% en 1975. iIS-Eonvient
- .
préciser . . ici que ce secteur des Transportsa connu en-1975 de5 haus-
. .
. -.
..
ses de. prlx. nettement plus marquées que la moyenne...nafionale . En ef -
* .
de
fet,
si l'on s.'at&ache au'PTB du secteur, le PTB nominal pour
1975
? u
&' "I)
a cru nettement plus rapidement qu' en 1974 (23,3% c0ntr.e 17,8%) a-
lors que le PTB re'el a cru moins rapidement (7% contre 10,2%). La
composante prix a donc joug ici un rôle de première importance. En
\
t
I

-114-
ce qui concerne la croissance réelle, celle ci était due principale -
ment 2 l'augmentation du trafic aérien de passagers, tant interna -
*.-.. .-#.G.
tional (stimulé púï IC..- facilités de crédit' offertes) que natio -
nal. Sur ce dernier plan,' l'impact de l'ouverture d'un port libre
4 Porlamar dans' 1 'île de Margarita .fut particulièrement important
puisque dÚ être mis en p1a:ce un véritable pont aérien -entre Caracas
. ..
._ -_
,
: et Porlaqr comportant 13 vols. journaliers. La nouvelle accéléra -
. .' .... .
. .
tion notée en 197.7 (23,3%] est elle aussi principalement due a l'au&
mentation de l'activité de transports aériens.
La récession notée
pour 1979 sera liée, elle, 2 la forte diminution réelle du transport
de marchandises.
- -
..
.
. ._....
._ .
--. --- .
En ,1976, c'est .au .tour des profits réalisés dans l'indus
. trie' manufacturière de connaitre une forte augmentation (27,9%
.
,;.
. '.. .
, . ...
.. , . '.. .
. .
11% l'année précédente),
. .
- \ '
. .
.. . .
-
contre
Exception faite des deux secteurs précédemment cit.&,
n' apparait pas de relation notable entre l'accroissement= violent des
revenus du:capital noté en 1973-1974 dans. le secteur pétrolier et l'é
. _. -
volufion 'de ces 'mêmes catégories de revenus dans les auires secteurs
. .
_.
de 1 ' économie e
,~ .- --
_ .
_.

\
i
-115-
.(
La répa'rtition' des revenus
.-
'
. . Bien qu 'il s'agisse ici d'un sujet particulièrement délicat,
nous disposons d'un certain nombre d'informations sur ia répar-.
titïon des revenus , informations tirées des "Enquêtes de ménages" ef-
fectuées par la "Oficina. Central de Estadística e Informática" (OCEI)
. .
du, Vénézuéla. ' Ces enquêtes par sondage nous fourniss.ent, entre au - ,
.. . ,
. . ..
. .
. .
tres,,"des évaluations des effectifs pour chacun des deux grands .grou- .,
.. . ..-
e .
. . I
pes socio-professionnels, celui des employés et ouvriers d'une part,
. .
..
*Y!
'T .
celui des travailleurs pour compte propre et des patrons d'autre part.
Ces deux grands groupes se partagent respectivement les deux grandes.
catégories du Revenu National :
et R&un&ation
Rémun&ation des employés et ouvriers
du capital et du travail non salarié.
Un calcul math6 -
matique ' &.xtrCmement simple peut être fait consistant 'a reporter pour
. i .
(, . ,..':':.'..;,: ..
: ' .' - . > ,. . . ..
' ,
.. :. ,.
.. .
.. . . -.. ..;' . . ' . :.. .
chaque':catégorie du. Revenu National les effectifs correspondants. Une
. ..... .. ,. . , . .
.,; . . ._ ...
.:? ..._'
;
.: . ..
< , ..: . .
2 . .
__.... ..;. .. ... :.
...
'. ._,
. i..
tel.l~,',~pprox~mation
.. . . n' aura pas grande valeur opérative mais permet tra
cependant de foyrnir une premiêre appr?ximation du poids individuel re
latif dans chacun des groupes.
A prix courants, et compte tenu des
effectifs relevés qui seront pdur les salariés de 2.508.651 personnes en
\
1976 et 2,813.704 en 1979 et pour les non salariés de 1.010.841 en 1976
et 1.152.499 en 1979, les revknus moyens individuels s'établissaient reg
.- .. .-. . . -. . .- -
pectivement 'en 1976 .à 21.433 et 67.541 Bs. et en 1979 a' 26.810 et Bs. .
66.847 annuels.
Ces moyennes qui établissent le revenu individuel annuel
-
.,
. .
I
du non. salarié 'a 3,2 fois celui du s'alarid en 1976 et
2,s fois en 1979,
recouvrent en fait des disparités fort marquées que les données plus dé-
taillées fournies par ces mêmes enqu8tes sur les ménages permettent ' de

I !
L
. -- _.
,-
.- - .
-116-
. . .
_...
. -
-_- .
- _
.. .
1 ...
. . . -
. .
i
'
préciser quelque peu. Ainsi, en 1976, 82% des salarï& recevaient
moins de 1.500 Bs. par mois, ce pourcentage baissant 'a 43% en ce qui
concerne la catégorie des patrons mais atteignant84% chez les tra -
vailleurs indépendants.' En 1978, ces chiffres passaient respective
ment 2 70%, 31% et 73%.
Ces quelques
précisions montrent l'effet
pe~turbateur introduit par 1a.prise en compte de la catégorie des -
:-'.travailleurs' indépendants conjointement à celle bénéficiant de reve
.. .
En effet, contrairement a' ce que l'on 'pourrait pen
ser à priori, il ne s'agit pas là essentiellement d'une classe moyen -
ne supérieure ayant réussi à dépasser la catégorie des travailleurs
salariés mais au contraire, dans sa majorit6,d'individus n'ayant pas
. encore-pu .avoir accés 'a des activitgs salariées. Ce' sera- donc avant --
tout une- classe essentiellement non homogêne, recrueant. aux deux froc . - -
.. .. .
. . .
.. .
. .. ._
. . ::.t~~Yes~.~u:.travail'salari~,
.. . ,. 2 la, fois des professionnels de haut niveau . :'.
. .
. . . .
:-.:élduca~~.f.';~~~debins:, . avocat's et;. ..) et des individus insuffisamment .. ... 1
. ..
. .
. .
qualifie's pour avoir accés au march$ du travail salarié.
-
1
Le biais est donc ici particulièrement .important et 1' éven
. _ -
tail des revenus certainement beaucoup plus marqué que
.
ne
.
le laissent SUE
__
poser les chiffres globaux relevés. Un diagnostic sur. la situation pré-
. ..
valante. en ce domaine durant les premiers mois de 1974 peut %tre.trouv&..'. -
dans l'introduction au Ve . Plan de la Nation (1).
que :
nu,
On y relève ainsi -
-
. L A
"Au début de 1974 a été constats que, pour chaque bolivar de reve
27 centimes correspondait au travail et les 73 centimes restants au $- '
Capital et, plus loin : 'I... Au début de l'actuelle période cons
-
(1) Gaceta Oficial de la República de Venezuela, 11 de marzo de 1976.

~ 9'-
-11 7-
..
' i
titutionnelle (1976) , aproximativement '70% de la populdtion ne par
venait pas, Z couvrir ses besoins nutritionnels minimurk, connaissant
des déficits caloriques et protéiniques significatifs, alors 'q.ue 5%
-
,
de l'a population recevait quasiment un quart du revenu total et que
seulement 25% (de la,population) consommait la moitié des biens de
'
4.
conkokation' du marché".
,, .....
. . . a .
..
( .. .
, ._ .
. . . .
: ;.. '
.. .
b .
:. I
, . .
Si. l'on considère que l'auto suffisance. alimentaire,
tant qualitative que quantitative, peut être étroitement reliée, aux
. .
niveaux. atteints de revenus, 1' enquête par sondage effectuée dans ,le
cadre des considérations préliminaires 2 1' élaboration du VIe. Plan
de la Na,tion est particulièrement significative dans ses r6sultats
i . ' . .
, .
.puisqu'dn y r.elève que 43,8% des enfants de 1 2 6 ans présentaient des
- .. ' ..
.'
. .
' '. : . .'
. . :. ...
trition, ce taux 6tan't de 45,1% pour la classe des 7 'a . '
. .
. :. '
. ... '... . .
. .. .
I
. .. .: .
.. 'i :. ' ..' . .
4 'i.¡ était précisé, ces états de dgnutrition se manifestaient,
non par de véritables états de famine, mais par des dfvelop -
pements physiques irréversiblement déteriorés.
. .
'
- ..
..
. .
. -
.. . . . _. .. . -
-. _. .