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en 1796, l’écrivain anglais matthew Lewis publie Le Moine,<br />

roman gothique aux accents fantastiques. a<strong>le</strong>xandre Lenoir ouvre<br />

<strong>le</strong> Musée <strong>des</strong> Monuments Français sauvant tombeaux royaux et<br />

monuments sacrés <strong>des</strong> <strong>des</strong>tructions. ses mises en scènes séduisent<br />

<strong>le</strong> public, participant d’un engouement pour <strong>le</strong> gothique.<br />

en 1796, <strong>le</strong> médecin anglais edward Jenner expérimente avec<br />

succès <strong>le</strong> premier vaccin antivariolique après avoir étudié la vaccine,<br />

vario<strong>le</strong> bovine bénigne pour l’homme. En 1807, Boilly évoque la<br />

propagation de cet acte médical à Paris avec la Vaccine, où un<br />

médecin inocu<strong>le</strong> à un jeune enfant <strong>le</strong> bacil<strong>le</strong> du charbon dans un<br />

foyer parisien. xavier Bichat publie l’anatomie généra<strong>le</strong> en 1801.<br />

de 1797 à 1798, <strong>le</strong> compositeur adrien Boieldieu originaire de<br />

rouen, connaît un succès foudroyant sur <strong>des</strong> livrets de saint-Just.<br />

il triomphe en 1800 dans l’opéra-comique. en p<strong>le</strong>ine ascension,<br />

Louis Léopold Boilly en exécute un portrait avec ses attributs. Le<br />

tsar a<strong>le</strong>xandre ier engagera <strong>le</strong> musicien comme compositeur de<br />

cour en 1804.<br />

en 1799, par <strong>le</strong> coup d’état du dix-huit Brumaire, <strong>le</strong> consulat<br />

renverse <strong>le</strong> directoire. Bonaparte, dont Louis Léopold Boilly<br />

exécute quelques portraits, en prend <strong>le</strong> contrô<strong>le</strong>. précédemment<br />

dissoute sous la terreur, la comédie Française est reconstituée. La<br />

sal<strong>le</strong> richelieu lui est attribuée.<br />

En 1803, <strong>le</strong> premier Consul Napoléon Bonaparte se rend à<br />

Lil<strong>le</strong>. Un décor d’arc de triomphe est dressé à l’entrée de la<br />

rue Roya<strong>le</strong> où il loge, Hôtel de Wambrechies alors Hôtel du<br />

commandement. Lors de cette visite l’ancien officier d’artil<strong>le</strong>rie<br />

réorganise <strong>le</strong>s canonniers lillois en reconnaissance du<br />

siège de 1792. Il affecte aux Canonniers Sédentaires de Lil<strong>le</strong> <strong>le</strong><br />

couvent <strong>des</strong> Urbanistes et <strong>le</strong>urs offre deux canons Gribauval,<br />

f<strong>le</strong>uron du musée qui <strong>le</strong>s a remplacés en ce lieu. Le portique<br />

qui ouvre la cour d’honneur, dressé en 1805, mentionne <strong>le</strong><br />

consul dans ses inscriptions. A l’issue de cette visite, il décide de<br />

déplacer la préfecture de Douai à Lil<strong>le</strong> où el<strong>le</strong> emménage dans<br />

la sous-préfecture, rue du Lombard.<br />

L’institut de France qui ressuscite et regroupe <strong>le</strong>s anciennes<br />

académies en 1795 acquiert la Villa médicis en 1803.<br />

L’EmpirE<br />

consul à vie, napoléon Bonaparte déclare l’empire en 1804,<br />

un régime qui durera dix ans et génère une nouvel<strong>le</strong> nob<strong>le</strong>sse.<br />

administré par Vivant denon, <strong>le</strong> musée du Louvre, dont <strong>le</strong>s<br />

architectes percier et Fontaine réaménagent <strong>le</strong>s sal<strong>le</strong>s accueil<strong>le</strong><br />

d’europe entière <strong>le</strong>s œuvres majeures que conquiert l’armée<br />

impéria<strong>le</strong>. La France se passionne pour <strong>le</strong>s héros de la grande armée,<br />

l’empereur lui érige <strong>des</strong> arts de triomphe. La colonne Vendôme<br />

glorifie la Grande armée sur <strong>le</strong> modè<strong>le</strong> de la colonne impéria<strong>le</strong><br />

romaine de trajan à rome.<br />

Boilly témoigne du Défilé <strong>des</strong> conscrits de 1807 devant la porte<br />

Saint-Denis, avec la Lecture du bul<strong>le</strong>tin de la grande armée, en<br />

1807 il nous montre l’engouement <strong>des</strong> famil<strong>le</strong>s pour l’épopée<br />

napoléonienne. Dans Mes petits soldats de 1909, il nous présente<br />

ses enfants jouant aux héros.<br />

12 | cahier <strong>pédagogique</strong> • BoiLLy, rétrospectiVe<br />

L’empereur règne sur <strong>le</strong>s arts comme sur l’europe. en 1810, <strong>le</strong>s<br />

visiteurs du monde entier s’extasient devant cette col<strong>le</strong>ction idéa<strong>le</strong><br />

réunie par l’empereur au musée impérial du Louvre. il ouvre <strong>le</strong>s<br />

salons et récompense ses chantres : L’Empereur Napoléon remet la<br />

légion d’honneur au sculpteur Cartellier. La peinture d’apparat est<br />

à son apogée : en 1804, l’empereur sollicite david pour immortaliser<br />

son sacre au travers de l’immense composition du couronnement<br />

- 6,29 mètres sur 9,79 – qui met en scène deux cent personnages.<br />

L’œuvre, achevée en 1807, fut présentée au salon de 1810 et entra<br />

au musée en 1819. Louis Léopold Boilly en évoque l’impact dans<br />

ses Etu<strong>des</strong> pour <strong>le</strong> sacre exposé au regard du public, dont l’intimité,<br />

la raison socia<strong>le</strong> et <strong>le</strong> cadrage contrastent avec la monumentalité<br />

davidienne. Une fois encore, nous glissons dans <strong>le</strong>s coulisses de<br />

l’événement, spectateur <strong>des</strong> spectateurs de l’événement.<br />

Dès octobre 1809, Lil<strong>le</strong> prépare la visite annoncée de l’empereur.<br />

Des décors d’arc de triomphe et d’obélisques dont dressés<br />

sur la Grand Place par l’architecte Benjamin Dewar<strong>le</strong>z.<br />

L’empereur séjourne à Lil<strong>le</strong> <strong>le</strong>s 23 et 24 mai 1810 : <strong>le</strong> Ténor<br />

El<strong>le</strong>viou y renforce <strong>le</strong> programme d’opéra au Théâtre Lequeux,<br />

revues d’arme et décoration se dérou<strong>le</strong>nt au champ de Mars,<br />

concert et bal se succèdent. Benjamin Dewar<strong>le</strong>z (1768-1879)<br />

bâtit <strong>le</strong> Pont Napoléon en 1812 : passerel<strong>le</strong> piétonne couverte<br />

enjambant <strong>le</strong> canal de l’esplanade face au champ de Mars. Il<br />

n’en subsiste aujourd’hui que <strong>le</strong>s piliers sur <strong>le</strong>s macarons<br />

<strong>des</strong>quels sont gravés <strong>le</strong>s noms <strong>des</strong> victoires de l’empereur.<br />

Lors de l’occupation al<strong>le</strong>mande en 1914-1918, <strong>le</strong>s autorités en<br />

effaceront <strong>le</strong>s défaites teutonnes (qui transparaissent aux<br />

regards attentifs). Ils dynamiteront la passerel<strong>le</strong> lors de <strong>le</strong>ur<br />

retraite. L’Hôtel Ramery, (10 rue <strong>des</strong> arts) est <strong>le</strong> plus bel exemp<strong>le</strong><br />

lillois d’architecture empire. A l’ang<strong>le</strong> de la rue Esquermoise<br />

et de la rue <strong>des</strong> du curé Saint-Etienne, une habitation plus<br />

bana<strong>le</strong>, reconstruite sur <strong>le</strong>s ruines de l’église, porte sur sa<br />

façade, l’abeil<strong>le</strong> napoléonienne. Une plaque y commémore la<br />

naissance d’un chansonnier lillois en 1816. Au n° 104 rue de<br />

l’hôpital militaire subsiste une maison avec pilastres, sphinx et<br />

palmettes, caractéristique du sty<strong>le</strong> empire.<br />

en 1812, alors que <strong>le</strong>s frères Grimm publient <strong>le</strong> premier tome <strong>des</strong><br />

Contes de l’enfance et du foyer, Boilly présente L’Entrée du jardin<br />

turc : profitant du public drainé par <strong>le</strong> succès du lieu, montreur<br />

d’animal, viel<strong>le</strong>ux et marionnettistes se disputent l’attention du<br />

chaland. Des enfants aux tenues soignées assistent aux prestations<br />

d’enfants bate<strong>le</strong>urs en tenue savoyarde. mozart écrivait sa Marche<br />

Turque en 1780, la même année se crée dans <strong>le</strong> marais un jardin<br />

turc aux décors orientaux, celui là même où Boilly situe la scène.<br />

ce même parfum d’orient se retrouve dans la célèbre Grande<br />

Odalisque que réalise Jean auguste dominique ingres en 1814,<br />

sur une commande de la sœur l’empereur.

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