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cecile bart, isabelle bralet, marie-claude bugeaud, barbara dasnoy ...

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Galerie Jean Greset<br />

7, rue Rivotte<br />

25000 Besançon<br />

EXPOSITION COLLECTIVE<br />

AUTOUR DE LA COULEUR ET DE LA CREATION AU FEMININ<br />

CECILE BART, ISABELLE BRALET, MARIE-CLAUDE BUGEAUD, BARBARA DASNOY,<br />

DOMINIQUE DE BEIR, GABRIELE CHIARI, ANNE EMERY, CECILE MEYNIER, VERA MOLNAR,<br />

AURELIE NEMOURS, BARBARA PUTHOMME, ESTELLE REGENT, CHRISTINA RENGGLI, CAROLE<br />

RIVALIN, ANNE ROCHETTE, ANNIE-PAULE THOREL<br />

DU 20 MARS AU 27 AVRIL 2013<br />

VERNISSAGE MERCREDI 20 MARS, 16H - 21H<br />

Galerie Jean Greset<br />

7 rue Rivotte / F-25000 Besançon<br />

du mardi au samedi de 10h-12h et de 14h-19h et sur rendez-vous.<br />

Tel : +33(0)3 81 81 38 52 / Port. :+33(0)6 80 21 33 03<br />

Suite de l’exposition à<br />

l’Espace Zéro, l’infini- Jean Greset / 3 rue du clos - F 70150 Etuz /sur rendez-vous.<br />

Dans le cadre des événements :<br />

-Déviation 2<br />

-Inauguration du Frac Franche-Comté<br />

Ouvertures exceptionnelles :<br />

Galerie Jean Greset - Besançon<br />

Jeudi 4 avril — 10h-12h et 14h-21h<br />

vendredi 5 avril — 10h-12h et 14h-19h<br />

samedi 6 avril — 10h-12h et 14h-19h<br />

dimanche 7 avril — 10h-12h et 14h-17h<br />

Espace Zéro, l’infini – Jean Greset - Etuz<br />

Samedi 6 avril — 10h-18h et dimanche 7 avril — 10h-16h<br />

1


Cécile BART<br />

Née à Dijon en 1958.<br />

Vit et travaille à Marsannay-la-Côte.<br />

Peintures/écrans<br />

peinture sur Tergal plein jour<br />

sur châssis aluminium<br />

1999-2010<br />

Galerie Jean Greset<br />

On connaît l’œuvre de Cécile Bart essentiellement par ses Peintures/écrans, abondamment commentées<br />

depuis le début des années 1990. Globalement, sa démarche artistique consiste à construire des interactions<br />

spatiales de la peinture avec son lieu d’accueil par la translucidité de plans colorés, et le spectateur prend la<br />

mesure du lieu en saisissant les fluctuations visuelles ainsi créées par son propre déplacement. Cécile Bart a<br />

souvent souligné elle-même que ses toiles laissent filer l’instant comme au cinéma, et son travail affirme ainsi<br />

la prépondérance du regard au présent dans l’achèvement du tableau.<br />

“Être peintre ne veut pas dire analyser les composantes de la peinture (…) Ce n’est pas le « support-surface » qui<br />

est intéressant, mais comment ça regarde, où se trouvent les gens, quelle attention ils portent au monde ”,<br />

précise l’artiste.<br />

Certes, Cécile Bart révèle avec d’autres artistes (de Gerhard Richter à Laurent Saksik), l’expérience picturale<br />

abstraite dans une relation impure avec celle du monde réel. Mais sa peinture crée le mouvement par le transparaître<br />

plutôt que par la réflexion, et l’artiste considère simultanément le tableau comme outil visuel, ce qui la<br />

rapproche davantage de Daniel Buren. Surtout, Cécile Bart reste attachée au « fait main », refusant tout<br />

caractère industriel et systématique à sa production. Elle recouvre ses toiles translucides de fines couches<br />

superposées, et veut toujours “maintenir ces deux composantes, la peinture et l’espace, au même niveau. Plus<br />

je joue avec l’architecture (…) plus j’affirme concurremment la peinture ”, explique l’artiste. Malgré l’apparente<br />

mélancolie que suggère cet obscurcissement du monde par les jeux d’écrans, l’expérience de l’ombre et de<br />

l’absorbement proposée par les peintures/écrans se distingue fondamentalement de celle de vitres colorées et<br />

lisses, qui incluent le spectateur à l’image par son reflet. Chez Cécile Bart, pas de miroirs : la granulosité de<br />

l’écran détermine tout autant une hallucination cinématographique qu’une déréalisation des choses. Entre réel<br />

et fiction, l’artiste suggère au spectateur marcheur de réinventer le monde, et pas de s’y perdre par<br />

éblouissement ou par engloutissement de sa propre image.<br />

Depuis 2004, la présence de l’œuvre de Cécile Bart se renforce par une réflexion plus large sur la<br />

nature et la fonction de l’écran. Le Tergal plein jour, privilégié depuis vingt ans, n’est plus le seul support de ses<br />

couleurs. Dans les récents Toros, Lisses et Coulisses, tout se passe en effet comme si le tissu, soudain vu en très<br />

gros plan, avait perdu ses fils de chaîne, laissant les plans acquérir une dynamique vibratoire linéaire. Les effets<br />

de rideau des Coulisses et des Toros opèrent toujours le passage réversible entre surface des écrans et<br />

profondeur scénique, modulé selon l’angle de vue ; mais l’harmonie des fils colorés rythme l’espace davantage<br />

par l’alternance du vide et du plein (l’ajour) que par le net et le flou. Dans les Toros, les surfaces définies par les<br />

fils verticaux de coton-laine définissent un espace cylindrique : les écrans sont toujours ouverts au regard, mais<br />

ils définissent ici une zone fermée à la marche. A la problématique des peintures/écrans sur le proche et le<br />

2


lointain (devant/derrière) s’ajoute un questionnement proche de la sculpture sur le dedans et le dehors. Avec<br />

ces cages qui ne peuvent contenir personne, la question de l’altération et de l’altérité est maintenant<br />

envisagée par Cécile Bart non seulement par une écriture de l’ombre et du passage, encore mise en œuvre<br />

récemment dans Extérieur jour au Centre d’art Faux Mouvement de Metz, mais elle se formule également<br />

selon une écriture du volume par la rayure. En d’autres termes, aux relations de l’écran pictural avec le nuage,<br />

la peau et la notion d’infini, s’ajoutent des relations plus tranchantes avec le parasitage de la vision dans le<br />

monde contemporain. Ainsi se développe actuellement selon des modalités nouvelles l’importance accordée<br />

depuis toujours par Cécile Bart à l’attention et à la position du spectateur pour penser ce qu’il voit : par ce<br />

travail du fil coloré, l’artiste crée une tension inédite entre surface, corps et lieu, qui confirme l’intérêt de son<br />

œuvre comme acte de résistance à la normalisation du visible.<br />

www.<strong>cecile</strong><strong>bart</strong>.com<br />

3


Isabelle BRALET<br />

Née à Besançon en 1967.<br />

Professeur agrégé d’Arts appliqués.<br />

« Dubitade a®me », 2013<br />

Impression numérique sur papier<br />

baryté perforé à la carabine,<br />

acrylique<br />

La photographie s’offre à moi comme un outil de recherche et d’expérimentation. J’utilise un petit format<br />

numérique qui me permet à la fois d’être réactive, proche du sujet, et d’explorer la matière du pixel.<br />

J’aime l’image, tant graphique que photographique, cherchant à brouiller les pistes, avec des photographies qui<br />

se font parfois dessins ou peintures. J’aime la magie de l’image, le fait qu’elle ne se donne pas à lire d’emblée,<br />

s’affiche ou s’efface selon la distance ou la concentration du spectateur, et qu’elle forme comme un millefeuille<br />

sémantique, égrenant au passage quelques révérences à l’histoire de l’art.<br />

L’exposition de mon travail me permet de questionner le rapport à l’espace et au regardeur, la photographie<br />

passant, selon le sujet, du format boîte d’allumette à celui de l’affiche XXL. Mes photographies flirtent souvent<br />

avec le corps : peaux impressionnistes, poils gribouillés, petit pas de danse d’un faune, grimace sculpturale,<br />

dépouille, blessure. Elles sont voyage dans la matière corporelle, jeu entre offrande et retrait, entre attraction<br />

et répulsion, entre microcosme et macrocosme.<br />

4


Marie-Claude BUGEAUD<br />

Pull rouge dans l’atelier, 2011<br />

Dim. : 146x114 cm<br />

Vit et travaille à Malakoff<br />

Marie-Claude Bugeaud trace, colle, coupe. Son art est celui du dessinateur : art du trait qui incise et sépare, qui<br />

délimite et fend, art dont la justesse ne se mesure qu'à l'aune de ce que chacun de ses traits détruit, qu'à<br />

l'aune de cette blessure que chaque trace inflige au monochrome premier.<br />

Marie Claude Bugeaud coupe dans la couleur, instaure l'espace par un simple trait qui fait d'un blanc, ou d'un<br />

bleu, ou de quelque autre couleur non plus un aplat mais un espace soudain poreux. Son art est celui du<br />

peintre qui s'empare de tous ce que le tableau – et disant le mot tableau je pense ici à la chose autant qu'à son<br />

histoire, qu'à sa mémoire qui gît dans chacun de ses composants matériels – lui offre. Pour elle peindre est un<br />

combat, mais un combat d'autant plus fort qu'il se doit d'être discret. L'artiste n'aime pas l'ostentation ; dans<br />

aucun domaine. Et cette « justesse » dont je parlais, ce mot si difficile à définir, mais qui pourtant convient<br />

tellement à son art, c'est bien cela : faire naître le tableau d'un combat, faire naître le tableau d'un<br />

renoncement à la beauté qui doit, dans l'acte même de peindre, se dissimuler peu à peu dans la forme qui<br />

vient. Est juste le tableau qui semble être né sans effort. Est exact le trait que l'on dirait tracé d'un seul geste,<br />

comme s'il était la trace d'une impulsion première, sans repentir. Ici, sans doute, se situe la frontière entre ce<br />

que l'on pourrait appeler le trait vivant et ce qu'il faut donc, par opposition, appeler le trait mort. Est vivant ce<br />

trait qui, tel un vaisseau sanguin, irrigue la toile jusqu'à animer la moindre de ses parties. Est mort celui qui,<br />

trop adroit, trop maîtrisé, immobilise soudain ce qui devait être vie, mouvement, rythme musical d'une fugue<br />

qui ne tolère pas de fin. Dans l'atelier, lorsqu'il s'agit, comme aujourd'hui, de choisir parmi ce qui a été fait, afin<br />

de composer un ensemble à exposer, c'est cela qui est le guide : abandonner le figé, ce qui, avec le temps, ne<br />

bouge plus, abandonner ce qui n'a pas cette qualité vibratile du vivant, abandonner le mort donc, et réunir le<br />

vivant.<br />

<strong>marie</strong><strong>claude</strong>.<strong>bugeaud</strong>.free.fr<br />

5


Barbara DASNOY<br />

Vit et travaille à Besançon<br />

Née en Allemagne – Etudes de 1967 à 1971, puis enseignante dans le Palatinat<br />

Etudes en France de 1972 à 1978 (DNSEP)<br />

« La peinture de Barbara Dasnoy accomplit un geste d’extraction, elle dégage des formes, des structures du<br />

visible non perceptibles au premier regard, elle traduit en couleur en trait obliques, horizontaux, en taches,<br />

marbrures et hachures les « signes silencieux » qu’elle repère et déchiffre à force d’observation, de méditation,<br />

elle les conduit vers la clarté, les rend lisibles.<br />

Sans titre, sans nom, sans qualificatif, sans aucun indice- mais pas sans puissance ni présence. Puissance du<br />

dépouillment, de la blancheur lumineuse, vigueur d’une harmonie austère, présence vive et vierge par la voie<br />

d’absence. Là le palpable devient caresse : caresse du blanc sur fonds gris, rouille, noir, caresse de blancheur à<br />

fleur du regard- et c’est ainsi que par ondes discrète la caresse du visible donnée à l’invisible se retourne , et<br />

l’invisible vient affleurer en un soupir de neige, la peau du visible.<br />

Le phrasé pictural de Barbara Dasnoy, alliant la rigueur et la délicatesse, fait entendre les couleurs du silence »<br />

Extrait de « Geste d’extraction », Sylvie Germain, 2007<br />

www.<strong>barbara</strong>-<strong>dasnoy</strong>.fr<br />

Sans-titre, 2012<br />

Tempera et huile sur toile<br />

Dim : 162x114 cm<br />

6


Dominique de BEIR<br />

Née en 1964<br />

Vit, travaille à Paris et en Picardie<br />

Représentée par La Galerie Particulière, Paris<br />

Les choses que je fais en ce moment ne trouvent pas une nomination précise, mais je peux au moins dire<br />

qu'elles ressemblent à des éléments de construction.<br />

Ce sont des plans d'épaisseur variable que je déplie et que j'agence, en quelque sorte une logique de<br />

l'épuisement et de la soustraction, trouver une organisation à un ordre qui se serait perdu<br />

En regardant cet amas de cartons éventrés, de polystyrènes striés, comment ne pas avouer que je dois<br />

beaucoup au trou et à l'acte de percer. Un événement personnel me conduisant à l'apprentissage de l'écriture<br />

braille a été déclencheur de ce processus qui se développe toujours aujourd'hui.<br />

Plus qu'un geste opérant une blessure, cette attaque radicale correspond d'abord à un exutoire calmant, une<br />

litanie agitée.<br />

www.dominiquedebeir.com<br />

Polystyrène peint et impact<br />

dim.: 120x80cm<br />

7


Gabriele CHIARI<br />

Née à Hallein(Autriche) en 1978.<br />

Vit et travaille à Paris.<br />

Les aquarelles de Gabriele Chiari mettent en place des protocoles de réalisation associant anticipation, contrôle<br />

et hasard. En effet, l’artiste recourt à des principes rigoureux d’organisation du travail : unité des formats et de<br />

la couleur (une seule par aquarelle, préalablement choisie), mode opératoire déterminé par un protocole établi<br />

à l’avance.<br />

« Les grands formats, les papiers d’important grammage correspondent à une double exigence : celle de la<br />

justesse de l’échelle, du rapport entre la forme, sa couleur, sa texture et le rectangle de papier ; celle de<br />

l’artiste envers le support, auquel elle fait subir un nombre important de manipulations mettant à l’épreuve sa<br />

résistance matérielle. Ces œuvres résultent en effet d’un long entretien avec le médium, ses matériaux -<br />

papier, pigment, eau - et leurs transformations. »<br />

www.gabrielechiari.at<br />

Aquarelle, 2010<br />

encre sur papier,<br />

Dim. :73x110 cm<br />

8


Anne EMERY<br />

Je suis artiste plasticienne et je travaille sur les images.<br />

Je travaille sur la présence et l’absence. Ajouter, soustraire. J’effectue des mises en présence en distinguant des<br />

éléments que je peins et des mises en distance en choisissant dense pas représenter ces éléments dans leur<br />

entier. Je recompose le visuel en travaillant sur la notion d’extrait et de détail. Des fragments deviennent des<br />

indices susceptibles de suggérer au spectateur la forme entière. Toute narration est improbable. Vrai ou faux,<br />

les images apparaissent ou disparaissent. Parlantes ou muettes, les images vivent entre l’abstrait et le figuratif,<br />

simple sens ou double sens, vérité ou mensonges, réalité ou fiction? Je m’intéresse à l’idée de début et de fin<br />

d’une image : les limites nettes ou floues d’une surface, d’un trait, d’une pensée. Je désoriente parce que le<br />

narratif, contexte ou sujet de mes toiles, parle mais ne raconte rien. Libres de leur représentation, je crée des<br />

mouvements silencieux, de passage.<br />

Anne EMERY (Paris) (...) Des portraits de passantes qui ne donnent de l’identité de ces femmes qui marchent<br />

aucun indice. Pas de traits, pas d’expression, mais des attitudes, qui suscitent un si fort sentiment de familiarité<br />

que l’on croirait les connaître. On le croit, mais c’est faux. On a envie de dire quelque chose de ces femmes,<br />

mais c’est impossible, à moins de confondre portrait et autoportrait, et de désigner par identité cette sensation<br />

qu’entre elles et nous c’est une expérience commune du monde qui fait lien. (...) Pierre Wat<br />

Sur les candélabres et luminaires des rue du centre-ville de Lacanche, les œuvres de 2 artistes remarquables<br />

dans leur démarche, la qualité de leur travail et l’accessibilité de leurs projets ont exposées sur des kakemonos<br />

(bannières) arrimés à des potences flexibles.<br />

www.anneemery.fr<br />

Trait Rouge, 2009<br />

acrylique et huile sur toile<br />

Dim. :89x116 cm<br />

9


Cécile MEYNIER<br />

QUARTZ<br />

Grès émaillé, 2012<br />

Multiple de 4 pièces.<br />

Édition ISBA 2012 dans le cadre<br />

des résidences céramique.<br />

Collage, 2012<br />

papier Canson Vivaldi<br />

50 cm x 65 cm<br />

2010<br />

«Mon travail peut être qualifié de peinture ou/et de sculpture sans jamais pourtant en employer les moyens<br />

traditionnels qui leurs sont propres.<br />

Au contraire, j’utilise davantage des techniques plus sauvages et vulgaires (non précieuses) du travail en<br />

bâtiment par exemple et du bricolage.<br />

L’impulsion et la spontanéité du geste sur les lieux où j’ai l’opportunité<br />

d’intervenir deviennent alors ma matière première et mon médium,<br />

et le lieu mon support. Toujours à la recherche de l’incident,<br />

du déraillement qui va emmener les choses juste «à côté»<br />

de là où elles sembleraient ou pourraient se trouver.»<br />

2012<br />

Après relecture de cet extrait de 2010 je me rend compte aujourd’hui<br />

que mon travail à évolué du fait d’occuper dorénavant un atelier (collectif<br />

et lieu d’exposition, Toshiba House à Besançon). Cela engendre une influence de taille sur les pièces<br />

dorénavant marquées par une forme de domesticité<br />

de l’espace de travail et son volume. Je n’interviens plus que de manière<br />

in situ et spontanée mais fabrique des pièces en atelier, dans le temps,<br />

que je réinjecte dans des installations au moment de l’exposition.<br />

Une valeur d’objet autonome et indépendant de toute situation devient<br />

plus évidente à travers sculptures, peintures, dessins et photographies.<br />

Dorénavant, chaque pièce se présente comme une variante de l’autre,<br />

ou sa poursuite, par la réinsertion de chutes de ces dernières dans<br />

de nouvelles fabrications. Cette appropriation de la chute issue<br />

des différentes étapes de fabrication devient un cercle vicieux, infernal<br />

où plus rien ne s’arrête. C’est par l’exploitation de ces éléments accidentels que s’affirme la forme. Je parle<br />

davantage d’accident que de hasard car<br />

10


ce dernier ne part de rien, alors que l’accident lui, est issu d’un acte amorcé, c’est une déviance du but de cet<br />

acte.<br />

La prise en compte de ces éléments accidentels au même titre que ce qui<br />

est sous contrôle génère une improbabilité de la forme finale qui m’échappe presque mais qui, une fois<br />

articulée avec le reste prend sens. Je suis à un moment donné guère éloignée du spectateur, comme si l’objet<br />

fini me prenait par surprise et de manière inattendue.<br />

Cette dualité dans le faire et du coup formelle est ce qui m’attire<br />

au quotidien. Un goût incontestable pour des formes simples, géométriques, radicales, minimales voire<br />

austères et autoritaires comme pour des formes plus naturelles, sauvages, vulgaires, populaires, primitives.<br />

Une dualité entre artificiel/naturel, nature/culture, précieux/sauvage, white cube/black box, peinture<br />

abstraite/peinture en bâtiment, bien fait/mal fait, Renaissance/<br />

Baroque, sacré/vulgaire...<br />

C’est toujours la friction entre ces états à priori opposés qui m’excite<br />

et nourri mon travail au point d’en devenir le moteur, lui donnant au final<br />

un genre baroque et minimaliste à la fois.<br />

Cécile Meynier<br />

http://ducygne.com/<strong>cecile</strong>-meynier<br />

11


Vera MOLNAR<br />

Née en 1924<br />

Artiste hongroise<br />

Vit et travaille à Paris (depuis 1947).<br />

Vera Molnar suit l’enseignement classique de l’Ecole des beaux-arts de Budapest et obtient<br />

son diplôme de professeur d’histoire de l’art et d’esthétique en 1947. En 1976, elle fait sa<br />

première exposition personnelle à la galerie de l’Ecole Polytechnique de Londres, et travaille<br />

en 1979 à l’Atelier de Recherche des Techniques Avancées au Centre Georges Pompidou à<br />

Paris. En 2004, a lieu Als das Quadrat noch ein Quadrat war, rétrospective pour son 80ème<br />

anniversaire, au Musée Willhem - Hack, Ludwigshafen en Allemagne. Avec Aurélie Nemours,<br />

elle participe également à l’exposition Elles au Centre George Pompidou de Paris, mai 2009-<br />

février 2011.<br />

Son art se caractérise par la peinture abstraite géométrique. En 1960, elle participe à la<br />

fondation du GRAV (abréviation de Groupe de Recherche d’Art Visuel) et expose ses œuvres<br />

pour la première fois avec le groupe Konkrete Kunst à Zurich. Dès lors, ses premiers travaux<br />

sur ordinateur débutent. Ainsi en 1968, elle produit un art programmé mathématiquement.<br />

http://www.veramolnar.com/<br />

Dispersé A, 2006,<br />

Acrylique sur plexiglass<br />

Dim. : 40x40 cm<br />

12


Aurélie NEMOURS<br />

Partage primaire,<br />

1957, Huile sur toile<br />

Dim. : 27x19.5cm<br />

Artiste française (1910/2005)<br />

Dès 1929, elle commence à étudier l’histoire de l’art à l’Ecole du Louvre. En 1937, inscrite dans l’atelier du<br />

graphiste Paul Colin, elle apprend à dessiner et parfait son apprentissage à l’Académie d’André Lhote et dans<br />

l’atelier de Fernand Léger (1948-1950). Sa première exposition a lieu en 1946 au Salon d’art sacré. En 1957, elle<br />

adhère au groupe ESPACE (défense d’un art non figuratif s’inscrivant dans l’espace réel). En parallèle à son<br />

travail de peintre, elle s’essaie à la poésie. En 2004, le Centre Georges Pompidou, présente une<br />

rétrospective de son œuvre, sous le titre de : Rythme, nombre, couleur. Elle est exposée dans l’exposition Elles<br />

à Beaubourg, mai 2009-février 2011. Son travail tend vers l’abstraction en 1949, dès lors elle effectue des<br />

recherches sur le jeu des lignes, les surfaces colorées, les angles, les formes géométriques, horizontales et<br />

verticales. Elle déclare : "le vertical fécondant l'horizontal est le seul impact de notre vie terrestre." Son œuvre<br />

s’inscrit dans le courant de l’art construit. Puis petit à petit, elle décide d’aller vers l’essentiel : le noir et blanc<br />

et la couleur. Vers 1965, le carré devient le format unique de son œuvre. L’année 1988, signe le début de ses<br />

séries Polychrome, Monochrome, Quatuor et Colonne.<br />

13


Barbara PUTHOMME<br />

Réserve, 2011<br />

Plume et technique mixte<br />

Doctorat de Philosophie. Vit et travaille à Besançon<br />

Le travail de Barbara Puthomme tient une place singulière dans les nouvelles mouvances de l’art<br />

contemporain. Déjà montré dans plusieurs expositions en France, il étonne par son originalité. Tout d’abord<br />

par la présence de matériau peu utilisé comme la plume. Si la référence en la matière peut être Rebecca Horn,<br />

ici ce sont la profusion et l’exclusive qui s’imposent.<br />

Barbara Puthomme fait des paysages de plumes. Ceux-ci sont ici présentés sous la forme de miniatures, mais<br />

aussi dans un format plus imposant comme le paysage noir. La disposition dans des boîtes transparentes isole<br />

le paysage en lui conférant une certaine préciosité. En même temps la nature de cadre, souvent fait de boîtes<br />

détournées de leur usage, renvoie à une certaine fragilité. La plume elle-même relève de ce même<br />

détournement. Barbara Puthomme nomme ces objets des reliques.<br />

14


Estelle REGENT<br />

Née en 1986 à Besançon.<br />

Jeune artiste pluridisciplinaire vit et travaille à Besançon.<br />

Depuis quelques années j’engage une démarche artistique autour de l’idée de nature, une recherche en liaison<br />

avec le monde naturel. Transdisciplinaire dans ma pratique je vais à la fois travailler la peinture, le collage,<br />

élaborer des installations, une sorte de polyvalence voulue, aimant dans la création le changement et<br />

l’adaptation de ma démarche a un moment précis pour une pièce précise.<br />

La nature s’est révélée à moi comme une évidence. Elle est présente partout et à la fois effacée. Ayant vécu à la<br />

campagne dans mon enfance, le monde « naturel » m’a donné les clefs des grands espaces. L’observation est<br />

primordiale dans l’élaboration de mon travail et c’est à travers la photographie que j’observe la réalité du<br />

monde extérieur et place mon point de vue. J’aborde tous mes travaux par la photographie, qui peut prélever,<br />

capturer les éléments du réel, ses instants, l’éphémère, le présent qui n’est déjà plus.<br />

La photographie comme médium de base à toutes mes recherches ; elle est le point de « démarrage » de mes<br />

expériences. A travers elle, c’est une certaine image du réel que je vais pouvoir transformer, une certaine<br />

représentation du monde que j’aurai choisi.<br />

Observation puis expérimentation ; l’innovation dans les choix de mon travail résulte d’une quête de nouvelles<br />

matières et procédés, qui donneront une réalité nouvelle à l’idée, au concept de départ.<br />

La rencontre puis l’interaction avec la (ou les) matière prend une place majeure dans l’élaboration de mon<br />

travail, avec comme aboutissant une installation où matière, situation et perception se rencontrent.<br />

http://estelleregent.canalblog.com<br />

Arborescences<br />

2010, Glycéro sur papier<br />

Dim : 90x114 cm<br />

15


Christina RENGGLI<br />

Née en 1948 à Zürich<br />

Twin Folder 01-2012<br />

Dim: 56 x 160 x 18 cm<br />

Artiste suisse<br />

Vit et travaille à Wallisellen près de Zürich.<br />

De 1966 à 1988, Christina Renggli a suivi des cours de peinture et de sculpture dans diverses écoles d’art. Puis<br />

de 1992 à 1994, elle suit une formation en art et création thérapeutiques. En 2005 qu’elle commence à créer<br />

ses sculptures à partir de grilles de métal.C'est dans les usines que Christina Renggli trouve ses matériaux pour<br />

travailler : des grilles de métal simples, galvanisées. Son critère est la malléabilité : elle doit être capable de<br />

courber les grilles toute seule à l’aide de ses mains. Le carré est un élément de base de son travail. Christina<br />

Renggli veut «voir» avec ses mains, capturer la perception émotionnelle en un réseau visuellement observable,<br />

et reconstruire les impulsions pour le mouvement. Ses objets apparaissent comme des formulations gestuelles,<br />

des articulations d’un potentiel qui renient l’immobilisme.<br />

16


Carole RIVALIN<br />

Carole RIVALIN est diplômée de l’École des Beaux-arts de Rennes (DNSEP 1997). Elle vit et travaille<br />

actuellement à Nantes. Elle a obtenu la bourse d’aide individuelle à la création de la DRAC Pays de la Loire en<br />

2008, et une aide à la mobilité de la Région Pays de la Loire la même année. Elle montre son travail depuis une<br />

dizaine d’années lors d’expositions collectives et personnelles. Ses recherches ont également pris forme lors de<br />

résidences en France et à l’étranger. Après avoir enseigné dans plusieurs écoles d’art, elle est aujourd’hui<br />

directrice de L’Ecole Municipale d’Arts Plastiques de Cholet.<br />

« Carole Rivalin accumule les dessins, au crayon à papier, au stylo bic, au crayon de couleur ou encore<br />

numériques, imprimés au traceur à jet d’encre. Tous ont en commun d’être une succession de lignes<br />

juxtaposées, all over. (…)<br />

Assez naturellement donc, sculptures et installations accompagnent très tôt les recherches graphiques de<br />

l’artiste. Combinant monumentalité et légèreté, jeux contextuels et point d’équilibre autonome, les volumes de<br />

Carole Rivalin conservent cependant le principe linéaire comme dimension fondamentale… »<br />

Extrait de texte d’Eva Prouteau pour l’exposition Number Seven,<br />

galerie Sébastien Ricou, Bruxelles.<br />

A travers ses diverses interventions artistiques-sculptures, dessins, vidéos, Carole Rivalin développe une<br />

réflexion sur l’espace, la lumière, la circulation, le déplacement, qui s’énonce sous la forme de variations. Le<br />

processus de travail reste identique : une forme se répète afin de (re)construire un espace. La couleur, ses<br />

variétés et leur modification en sont le fil conducteur, mais c’est la lumière qui est au centre des<br />

préoccupations de l’artiste. C’est elle qui définit un espace chronologique à parcourir, à traverser.<br />

http://www.carolerivalin.com/<br />

Dessins double, 2012<br />

Dim. :100x70 cm<br />

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Anne ROCHETTE<br />

Anne Rochette née à Oullins en 1957 est une sculptrice française.<br />

Ma tête dans les nuages, 2008<br />

Dim : 73 x56 cm<br />

Anne Rochette sort à 22 ans diplômé de l'École nationale supérieure des beaux-arts de Paris, mention<br />

"sculpture". Elle part ensuite accomplir un Master of Arts à la New York University (1982). Sa première<br />

exposition personnelle se tient à New York en 1990 : elle exposait dans cette ville depuis 1984 et son travail fut<br />

salué par le New York Times1. En France, c'est le Musée des beaux-arts de Mulhouse qui accueille en 1996 son<br />

exposition intitulée carnet "(entre)", saluée par la critique2. Ces dernières années, Anne Rochette expose le<br />

plus souvent à l'étranger (Inde, Thaïlande, Berlin, Australie) où la singularité de son univers et l'originalité de<br />

ses formes ne manquent pas d'être remarquées3. Depuis 1993, elle enseigne à l'ENSBA.<br />

Les sculptures et installations d'Anne Rochette ont pour la plupart rapport à l’enfance où entrent en<br />

correspondances les jeux de transparence, de reliefs, de superpositions, de mouvements (répétitions,<br />

liquidité), ainsi que les jeux de couleurs et de mélange. Certains de ses volumes s'inscrivent dans la lignée des<br />

travaux de Louise Bourgeois : sensualité, corporalité, érotisme, et sens magique s'interpellent pour donner<br />

naissance à un univers narratif d'une rare densité.<br />

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Annie-Paule THOREL<br />

Annie Paule Thorel est née en 1954 à Rouen.<br />

Après avoir travaillé pendant vingt ans à la radio, elle se consacre essentiellement à la peinture depuis 1998. A<br />

cette époque elle s’installe en Bourgogne. Elle est productrice-journaliste pendant quinze ans (1981-1997) de «<br />

Haute Tension » et de « Femmes à la Une » à RFI, ce qui l’amène à voyager en Afrique et au Proche Orient. Elle<br />

réalise aussi des documentaires pour France Culture. Elle est aujourd’hui consultante pour Académie RFI-<br />

France 24-MCD. Très jeune elle rencontre Pierre Tal Coat et un lien d’amitié les lie durant les dernières années<br />

de la vie du peintre. Ses visites à la Chartreuse Dormont la marqueront durablement. La peinture d’Annie<br />

Paule Thorel se développe dans le champ de l’abstraction, subtile synthèse entre Pierre Tal Coat et les récents<br />

courants de la peinture. Son travail montre son attachement au statut du tableau, avec une attention<br />

particulière à la qualité de la surface, ce qui l’amène à principalement utiliser l’encaustique, technique<br />

ancestrale et peu répandue. Elle réalise un vitrail commandé par la DRAC pour l’église de Gerland en 2007.<br />

Ces dernières années, son travail a été visible à L’Atelier Cantoisel en 2007 et 2008, à l’Art dans les Chapelles<br />

en 2008, à la galerie L’Agart à Amilly en 2011, au Centre d’ Art Contemporain de Châtellerault en 2011-2012, à<br />

la galerie Jean Greset en 2012.<br />

http://anniepaulethorel.com/<br />

Linya n°13<br />

Encaustique sur toile<br />

Dim. : 45x55 cm<br />

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