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02 FUSION Le journal d’Alcoa Canada Groupe Produits primaires Un passé qui nous donne confiance en l’avenir par Pierre Morin Président, GPP Canada Les anniversaires sont bien souvent des moments pour faire le point sur ce que nous avons accompli, mais aussi pour réfléchir à ce que nous voulons devenir. Dans cette optique, l’année 2011 nous fournit plusieurs occasions de célébrer. Tout d’abord, l’aluminium tel qu’on le connaît aujourd’hui n’aurait jamais vu le jour sans la découverte par Charles Martin Hall et Paul Héroult, chacun de leur côté de l’Atlantique, du procédé de fusion de l’aluminium en 1886. En effet, 125 ans plus tard, il faut admettre que cet événement aura donné naissance à une industrie d’une taille imposante qui fait la différence dans la vie de millions de gens. Dans le cadre de cette édition du FUSION, je vous invite à prendre quelques minutes pour lire et apprécier les grands moments de cette découverte et quelques faits inusités sur l’aluminium. C’est dans la région de la Mauricie-Centre- du-Québec, il y a 110 ans, que le premier lingot d’aluminium a été coulé en sol canadien. Dès 1901, une longue tradition de production d’aluminium allait ainsi naître au Québec et dans cette région, comme en témoigne notre Aluminerie de Bécancour qui souffle ses 25 chandelles cette année. Rappelons que l’ABI était, à l’époque de sa construction, le plus gros investissement privé jamais réalisé au Québec. Il n’est donc pas surprenant de savoir que l’usine joue encore aujourd’hui un rôle prépondérant dans la vie socioéconomique de la région. Transportons-nous maintenant en 2001. Il y a dix ans, nous regroupions nos forces en tant que région au sein d’Alcoa avec la création de ce que l’on surnommait alors le « Groupe Nord-Est ». En effet, les acquisitions successives des usines de Bécancour, de Deschambault et de Baie-Comeau par Alcoa et la mise en place d’un siège social montréalais ont permis d’officialiser la place du Canada dans le réseau Alcoa. Au fil du temps, notre région a aussi inclus d’autres installations au nord des États-Unis et en Islande, mais nos quatre usines du Québec en ont toujours fait partie. Nous sommes désormais connus sous le nom « Alcoa Canada Groupe Produits primaires » ou « GPP Canada ». Dix ans plus tard, nous pouvons dire que nous avons bâti une organisation québécoise et canadienne de premier plan. Les succès de nos usines, déjà bien implantées dans leurs milieux respectifs avant la création de la région, nous ont facilité la tâche. Nous avons mis en place une structure qui assure le partage des idées et des talents au bénéfice de toute la région. En outre, nous avons raffermi la culture de santé-sécurité aux quatre coins de l’organisation et fait du développement durable un élément incontournable de nos décisions. Sur ce dernier point, la mise en ligne prochaine de notre rapport-synthèse sur le développement durable 2010 sur le site Web d’Alcoa Canada et la campagne Alcoa – des gestes verts sont autant de témoignages de ce que nos gens font pour l’environnement dans chacune de nos communautés. Les dix années qui se sont écoulées nous ont permis d’établir une réputation enviable. Nous servons de modèle à bien des égards Pierre Morin prend la parole au Cercle canadien de Montréal Dans le cadre des déjeuners-conférence « Rendezvous avec nos PDG », Pierre Morin a prononcé le 16 mai dernier une allocution devant les invités du Cercle canadien de Montréal. Notre président a profité de cette tribune pour faire un bilan des activités d’Alcoa Canada au Québec et des perspectives de l’entreprise. Il a traité également de la croissance mondiale de la demande d’aluminium, la clé du futur de notre industrie. Il a enfin évoqué les réalisations des nos gens en matière de développement durable et d’engagement communautaire, une source de grande fierté. Une belle vitrine pour GPP Canada ! Le texte de l’allocution peut être consulté sur notre site Web au www.alcoa.com/canada, dans la rubrique Salle de presse sous Nouvelles du Canada. dans le monde industriel en matière d’engagement et d’innovation, et nous pouvons en être fiers. Cependant, nous ne pouvons nous asseoir sur nos succès passés et nous devons investir dans l’avenir pour relever les défis de demain. À la mi-mai, nous annoncions que GPP Canada prévoit consacrer près d’un milliard de dollars au cours des cinq prochaines années à des projets de maintien des installations et à des nouveaux équipements de production. Par ces investissements, nous voulons consolider et optimiser nos usines québécoises afin qu’elles demeurent des références reconnues, compétitives sur le marché mondial. Dès 2011, nous injecterons plus de 100 millions de dollars en immobilisations, soit le double de ce qui a été investi en 2010, et la tendance s’accélérera par la suite. Si l’on ajoute la modernisation de l’Aluminerie de Baie-Comeau au coût de 1,2 milliard de dollars, c’est plus de 2,2 milliards de dollars qui seront investis dans l’économie du Québec d’ici la fin de 2015. Cette injection importante se fera en parallèle avec le défi de gestion de notre main-d’œuvre qui nous attend avec le tiers de nos employés qui seront admissibles à la retraite au cours des cinq prochaines années. Nos ambitions ? Émerger de cette période encore plus compétitifs et plus confiants que jamais en l’avenir. Alcoa fera partie de la vie des Québécois pour plusieurs décennies encore. Comme vous le verrez à la dernière page du FUSION, l’un des gestes tangibles et durables pour laisser notre empreinte dans la province, c’est notre collaboration à des œuvres d’art en aluminium. Profitez des vacances estivales pour découvrir ces exemples de notre apport à la vie culturelle de nos communautés. Passez un bel été, sans jamais oublier la sécurité ! n En couverture Depuis la prise de cette photo, dans les années 1960, les choses ont bien changé en santé-sécurité. Et pour le mieux !
Deux cuves ont atteint leur 9 e anniversaire Lorsque l’Aluminerie de Deschambault a remplacé, à partir de 1995, les cathodes semi-graphitiques utilisées depuis son démarrage par des cathodes graphitisées, des gains exceptionnels ont été mesurés tant pour l’opération que pour la consommation électrique requise pour produire l’aluminium. Deschambault était l’une des premières alumineries à utiliser ce type de cathodes, un transfert technolo- gique très novateur provenant du domaine des aciéries. Cependant, dès 1998, on observe que l’éro- sion des cathodes graphitisées est beaucoup plus rapide. La durée de vie des cuves ne pourrait alors excéder 5 ans, ce qui est trop faible à l’égard des normes de l’industrie. Le retour aux cathodes semi-graphitiques étant exclu pour l’opération sous haute tension, il fallait trouver une solution à l’érosion prématurée. Une approche novatrice À l’époque plusieurs hypothèses étaient sur la table. Les uns pariaient sur l’érosion méca- nique, les autres sur l’érosion thermo-électrique et tous considéraient l’érosion chimique comme une contrainte supplémentaire. En 1998, Deschambault démarre un programme de modélisation pour analyser les solutions possibles. En parallèle, une vaste campagne de mesure de l’érosion est appliquée à toutes les cuves arrêtées, afin de documenter le phénomène. Consultation, collaboration avec les experts d’Alcoa, travaux d’ingénierie, instrumentation élaborée et innovante des cuves, planification et gestion de projet ont finalement mené à l’instal- lation d’un prototype de cuve en août 1999. Ce proptotype intégrait des inserts de cuivre confinés dans les barres cathodiques qui répartissent de façon plus uniforme la circulation du courant à l’intérieur de la cuve, ce qui réduit considérablement l’érosion Alcoa Canada Groupe Produits primaires 1, Place Ville Marie, bureau 2310 Montréal (Québec) H3B 3M5 Tél. : 514 904-5030 Courriel : fusion@alcoa.com par Claude Gauthier Ingénieur de procédé, Électrolyse Aluminerie de Deschambault des cathodes. La coordination du projet est effectuée à l’usine par un comité intersectoriel de design de cuve, le prédécesseur de l’actuel comité de planification cuve. Grâce à l’instrumentation disposée sur la cuve, il devient possible d’analyser les résultats sans attendre des années pour savoir si la solution fonctionne. Le test est concluant ! En 2000, on installe un groupe de six nouvelles cuves utilisant ce concept, grâce au soutien financier du groupe R et D d’Alcoa et à l’appui de la direction d’usine. Le nouveau groupe de cuves vient confirmer les résultats et l’Aluminerie décide de faire de cette technologie, dont elle dépose le brevet, sa nouvelle norme dès 2001. Deschambault est alors la première aluminerie à utiliser cette approche. Des résultats impressionnants Tous les compétiteurs utilisant une technologie similaire à celle de Deschambault – AP-30 et AP 3X – ont bien sûr observé le même taux d’érosion des cathodes graphitisées. Chacun a élaboré sa solution pour Fusion est diffusé quatre fois par année par le service des Communications à l’intention des employés et retraités d’Alcoa Canada Groupe Produits primaires. Éditeur en chef : Louis-Philippe Péloquin, GPP Canada; Équipe des communicateurs : Marie-Josée Alain, Fondation Alcoa au Canada; Isabelle Bédard, Aluminerie de Bécancour; Lysane Martel, GPP Canada; Dominic Martin, Aluminerie de Baie-Comeau; Lucille Montambault, Aluminerie de Deschambault; Suzie Racine, Usine de Tige de Bécancour. Conception et réalisation : Relations publiques Pélican. Merci à l'équipe des communicateurs et aux employés qui rédigent les articles. Sans eux, Fusion ne pourrait témoigner aussi bien de nos réalisations ! Note : Le cas échéant, la forme masculine est utilisée pour faciliter la lecture des textes. Dépôt légal : Bibliothèque et archives Canada ISSN 1708-6078 Bibliothèque et archives nationales du Québec. FUSION Le journal d’Alcoa Canada Groupe Produits primaires réduire l’érosion mais, en 2010, les cuves de Deschambault présentaient toujours une durée de vie moyenne de 7,5 années, soit deux ans de plus que notre plus proche concurrent. À long terme, la durée de vie de nos cuves devrait se stabiliser à ce niveau, mais il y a parmi elles de véritables championnes. La cuve A-019 a atteint 9 ans le 25 janvier 2011, et la A-013 en a fait autant peu après. Elles ont dû être arrêtées depuis, mais pour vraiment mesurer la nature étonnante de ces résul- La cuve A-019 a atteint 9 ans le 25 janvier 2011 tats, il faut aussi considérer la production de ces cuves. Avant la technologie d’insertion des barres de cuivre, la cuve la plus productrice, la B-120 installée en 1996 et arrêtée en 2002 après 6,7 années, avait établi un record de 6 080 t d’aluminium. La cuve A-019 en a produit 8 720 t, une hausse de 43 %. Voilà pourquoi, des cuves AP-30 qui atteignent 9 ans de production sous haut ampérage, il faut souligner ça ! n Position pour logo FSC 03
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