Revue belge de numismatique et de sigillographie

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6°— En 1540, jugement et punition de deux colporteurs de faux
deniers de Maubeugc, qui avaient été fabriqués dans le château de
Ilcynbourg, au pays de Juliers.
7°— Du huit février 1541 (1542), lettre de Philippe de Croy ,
grand-bailli de Hainaut. « Cette pièce émanée de l'autorité souve-
» raine, est la dernière, dit M. Estienne, concernant la monnaie
» du chapitre; elle nous fait connaître que des fabricants de faux
» deniers furent punis à Mons et à Yalenciennes (1 ), c'est la seule
» indication de ce fait que l'on ait. Le grand-bailli, qui accorde ces
» lettres , avait, d'après leur contenu défendu peu de temps avant
» le cours de cette monnaie , à cause des abus que la facilité de la
» contrefaire occasionnait : cette défense nous est encore inconnue.
» L'acte du 8 février exige un nouveau coin différent de l'ancien
» ne limite plus le nombre de pièces à émettre, et laisse le chapitre
» libre de faire les deniers en telle matière qu'il jugera convenable;
» il en ordonne le cours dans toute l'étendue de la province; mais
» il ne veut pas qu'on puisse en donner pour plus de deux gros
» (douze pièces) dans chaque paiement; il laisse subsister dans
» son entier les dispositions de son ordonnance précédente sur le
» cours des faux deniers ainsi que des vieux , les nouveaux ayant
» seuls cours; le chapitre est aussi dispensé de l'obligation de
» rembourser les deniers contre d'autres espèces à ceux qui en
» feraient la demande. Yoilà donc les deniers du chapitre assimilés,
)> du moins dans la province du Hainaut, à la monnaie du souverain,
» excepté la limite posée pour chaque paiement. »
(1) La contrefaçon des deniers de Maubeugc paraît avoir clé très-fré-
(| mil le; et cela s'explique assez par la viletc du métal et la facilite de sa
fabrication. Ce fut également pour avoir « jeele foi^gié et contrefaict aucuns
iliiiins de plombé portant la fhjure des deniers de Mauboege » que le père
du célèbre Roland Laatuis (De Lattre) fut banni par sentence des Éehe-
\ins de Mous, du 14 février 1550 ( 1551 ). On remarquera au tur plus que la
peine appliquée aux faussaires de la monnaie de Ifaubeuge, était loin
d'être aussi se \ ère (pie celle des faux monnayeurs de la monnaie publique
(falsœ monelœ publicœ adulleralores). Celle ci était toujours la peine