Revue belge de numismatique et de sigillographie

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logaient depuis que le château impérial avait été converti en hos-
pice. Je crois qu'il faut lire et expliquer la légende du revers SCS
SERYASIVS T. T. de la manière suivante : Sanctus Servalius Tra-
jectense territorium. M. Lelewel, lorsqu'il attribua ce denier à
Tongres, était induit en erreur par des notes inexactes qui lui
avaient fait penser que ce Saint Servais était le patron de Tongres.
Ce saint est te patron de Maestricht où nous avons vu qu'il trans-
féra le siège épiscopal, en 375 : c'est S». Materne, premier évêque
de Tongres, que les habitants de cette dernière ville vénèrent
comme le patron de leur cité.
Les successeurs d'Othon occupés des guerres continuelles qu'ils
eurent à soutenir vinrent rarement à Maestricht. M. Lelewel, dans
son ouvrage sur la Numismatique du moyen-âge, cite (tome II, page
162) un denier au nom de Henri qui fut trouvé parmi d'autres
monnaies à Trehébougnc en Pologne. Cette monnaie portait, d'un
côté , une tête couverte d'une couronne en forme de barette entou-
rée des mots HEINRICYS REX, de l'autre côté, un temple sur la
façade duquel se trouvait le mot TRAIECTV. Le tout entouré
delà légende : XANA. RAR1LGO. (Christiana religio). M. Lelewel
pense que cette monnaie appartient à Henri III (1039 à 1059) et
qu'elle fut la dernière monnaie impériale frappée à Utrecht. Tou-
jours Utrecht ! . .
.
Je crois plutôt que cette monnaie a été frappée par Henri IV, suc-
cesseur de Henri III (1059 à 1078), et qu'elle fut fabriquée à
Maestricht où Henri IV vint, en 1070, et ratifia la donation faite
aux évêques de Liège de l'atelier monétaire de cette ville. Je sup-
pose même que cette ratification fut accordée à l'évêque de Liège
inquiété dans ses droits monétaires par la fabrication de ce denier
royal, comme un acte de non préjudice.
Il est certain qu'il existe encore plusieurs monnaies impériales
frappées à Maestricht, qui avaient échappé jusqu'aujourd'hui à
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