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GAB EnQuete - Enquête

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C M J N<br />

100 F<br />

enquetejourna l @ ya ho o . f r<br />

CANDIDATURE DEVANT LE CONSEIL CONSTITUTIONNEL<br />

Wade entre<br />

l’enfer et<br />

le paradis<br />

Les coups que préparent les Sénégalais<br />

P. 3<br />

MARDI 15<br />

NOVEMBRE 2011<br />

NUMÉRO 131<br />

I S S N • 2 2 3 0 - 1 3 3 X<br />

Ici, on se tutoie !<br />

Les carnets<br />

secrets des<br />

deux Adja P. 7<br />

ADMINISTRATEURS CIVILS<br />

La colère gronde P. 3<br />

CONSEIL PRÉSIDENTIEL SUR<br />

L’INVESTISSEMENT<br />

• Le Président<br />

promet (encore)<br />

un million d’emplois<br />

• La Douane et les<br />

Impôts en superstars<br />

• La complainte de<br />

Moustapha Tall P. 2 / 6


COULISSES<br />

COULISSES<br />

Conseil présidentiel<br />

Les Dg des Impôts et<br />

des Douanes sacrés<br />

Le Conseil présidentiel sur l’Investissement sort de son cadre ordinaire pour<br />

flanquer des médailles aux poitrines des Directeurs des Douanes, Mouhamadou<br />

Makhtar Cissé et des Impôts et Domaines, Amadou Bâ. Cela a eu lieu hier au<br />

Méridien président, lors d’une réunion qui consacre aussi les 10 ans du Conseil<br />

présidentiel de l’investissement, en présence du Président Wade, de son<br />

Premier ministre Souleymane Ndéné Ndiaye et de plusieurs membres du gouvernement<br />

dont Karim Wade. Et comme cette année, l’on a voulu innover en<br />

instaurant un prix récompensant les meilleures administrations de l’Etat, ce<br />

couple, qui symbolise quelque part les deux mamelles de l’économie nationale,<br />

a été sacré par un jury constitué de cadres venant du privé. Pour le Dg des<br />

Douanes Mouhamadou Makhtar Cissé, il semble que la décision de le féliciter<br />

de la sorte, soit liée aux performances du nouveau système Gaïnde qui, semblet-il,<br />

fait rentrer beaucoup de sous dans le pays, du fait surtout de la dématérialisation<br />

des procédures et du verrouillage du système. Le Directeur général des<br />

Impôts et Domaines est lui aussi médaillé pour les mêmes raisons, puisque ses<br />

services traquent inlassablement les niches où l’impôt ne s’appliquait pas ou<br />

alors de façon marginale. En tout état de cause, médailles ou pas, tous les deux<br />

ont tout intérêt à surveiller leurs arrières, déjà que beaucoup d’ambitieux bien<br />

discrets rôdent autour de leur fauteuil…<br />

Moustapha Tall<br />

L’homme d’affaires Moustapha Tall,<br />

épinglé en 2009 pour ''fraude douanière'',<br />

ne digère toujours pas son<br />

emprisonnement assorti d’une amende.<br />

L’importateur de riz, qui demeure<br />

convaincu de n’avoir commis aucun<br />

délit, l’a fait comprendre au chef de<br />

l’État hier, lors du Conseil présidentiel<br />

pour l’investissement. ''Monsieur le<br />

Président, on m’a emprisonné durant<br />

un mois et on m’a demandé de payer un<br />

milliard alors que je n’ai commis<br />

aucune faute. Cela a pesé lourdement<br />

sur mes employés'', se plaint M. Tall qui<br />

se dit victime d’un environnement économique<br />

défavorable. Or, rappelle-t-il :<br />

''lorsqu’il y a eu la crise économique de<br />

2008, je suis allé importer du riz''. Mais<br />

M. Tall n’aura pas l’occasion de vider<br />

son sac puisque le Premier ministre,<br />

visiblement indisposé par cette digression,<br />

va l’interrompre en ces termes:<br />

''Cette question ne peut pas être réglée<br />

ici, mais au niveau de la Justice''.<br />

L’homme d’affaire conteste et réplique.<br />

''C’est parce que la justice ne peut pas<br />

régler cette affaire que je la pose ici''.<br />

En tout cas, Aminata Niane, directrice<br />

de l’Apix, semble plaider pour la cause<br />

de M. Tall. En effet, elle a demandé la<br />

réforme du code en pénalisant le délit<br />

douanier.<br />

Délestages<br />

Restons avec le Conseil présidentiel<br />

qui a lieu au Méridien-Président pour<br />

dire que deux fois de suite, l’électricité<br />

a fait faux-bond. Dans un premier<br />

temps, avant l’arrivée du Président et<br />

une seconde fois à l’heure du déjeuner.<br />

Cela a duré quelques heures. Des délestages<br />

qui sont presque passés inaperçus<br />

du fait justement des puissants<br />

groupes de l’hôtel cinq étoiles du<br />

Méridien Président…<br />

Baromètre<br />

On n’en connaît pas les raisons, mais<br />

selon des informations bien vérifiées, le<br />

leader de Rewmi serait en train de monter<br />

dans les sondages. Idrissa Seck,<br />

puisque c’est de lui qu'il s’agit, a une<br />

courbe ascendante dont la progression<br />

intrigue, depuis quelques semaines.<br />

Sans conjecturer sur les raisons profondes<br />

de cette reprise de forme, on<br />

peut relever que cela intervient dans un<br />

contexte où Benno peine encore à parler<br />

d’une seule voix. Macky Sall aussi,<br />

bien positionné dans les derniers sondages,<br />

pourrait profiter d’une dislocation<br />

de Benno. Pour dire que tout le<br />

monde souhaite la belle mort de Benno<br />

pour espérer une recomposition sans<br />

que les leaders de cette coalition n’en<br />

soient pas conscients…<br />

Fonction publique<br />

Accroché aussi sur le niveau et la formation<br />

des enseignants, M. Diop trouve<br />

le mal ailleurs que dans la capacité ou<br />

le degré d’intellect de l’enseignant. ‘’La<br />

qualité de l’enseignement n’est pas liée<br />

au profil de l’enseignant mais aux mouvements<br />

qui perturbent l’école. Ce qui<br />

nous amène à dire aujourd’hui que les<br />

mobiles ou motifs de grèves sont liés à<br />

une course vers les avantages’’. Outre<br />

cette affirmation, le ministre soutient<br />

qu’il n’y a pas d’inégalité de salaires<br />

dans les différents corps. ‘’Il n’y a pas<br />

d’injustice, il n’y a pas de désarticulation<br />

de l’organisation des salaires entre<br />

les différents corps’’.<br />

Moussa Sy<br />

Le député libéral Moussa Sy n’a pas<br />

été tendre hier envers ses frères en parlant<br />

du secteur informel. ‘’Il faut arrêter.<br />

Notre régime a créé beaucoup de problèmes<br />

dans le secteur informel’’, a-t-il<br />

clamé. Plus en verve et défendant les<br />

marchands ambulants, il ajoute : ‘’Il y a<br />

dans tous les pays du monde des marchands<br />

ambulants. On n’a pas les<br />

moyens de nos ambitions. Il faut cesser<br />

de les sédentariser’’.<br />

Alternance<br />

Annoncé à la retraite, le boss de la<br />

Cellule nationale de traitement des<br />

informations financières (Centif) voit<br />

son fauteuil faire l’objet de toutes les<br />

convoitises. Ngouda Kane Fall, un des<br />

éléments du ministre de l’Economie et<br />

des Finances, devrait cependant céder<br />

son fauteuil à un pro-Abdoulaye Diop.<br />

Ce que nous soufflent des sources<br />

proches du dossier qui croient déjà<br />

savoir que deux gros calibres du minis-<br />

tère de l’Economie et des Finances sont<br />

pressenties pour ce poste hyper stratégique<br />

qui empêche de grosses pontes<br />

de la République de dormir… Le ministre<br />

d’Etat réussira-t-il à mettre dans<br />

cette structure un fonctionnaire qui lui<br />

est proche ? Sera-t-il au contraire censuré<br />

par le Palais ? Wait and see !<br />

Aqmi<br />

Un soutien de taille au Mali pour lutter<br />

contre Al-Qaïda au Maghreb<br />

Islamique. C'est celui des Etats-Unis<br />

qui viennent d'offrir à l'armée malienne<br />

44 pick-up, 18 camions, 6 ambulances,<br />

17 radios Harris montés sur<br />

véhicule, des portables et autres téléphones<br />

tactiques ainsi que des logiciels<br />

de transmission de données. D'après<br />

Jeune Afrique qui en fait la révélation,<br />

le coût de ce don du Pentagone, le<br />

ministère américain de la Défense,<br />

s'élève à 4,5 milliards de francs Cfa. Si<br />

la générosité américaine est nette, il ne<br />

semble pas que le gouvernement<br />

malien soit vraiment emballé. En fait,<br />

l'option du Président Amadou Toumani<br />

Touré réside dans la discrétion de la<br />

coopération américaine à son pays car<br />

le Mali considère que la lutte conter<br />

AQMI ne peut être efficace que dans la<br />

coordination des actions et la prise en<br />

compte de toutes les dimensions,<br />

notamment sociales et culturelles, qui<br />

s'attachent à la lutte contre le terrorisme.<br />

Selon Jeune Afrique, les Etats-<br />

Unis ont l'objectif de former des unités<br />

spéciales en mesure de combattre le<br />

terrorisme saharien partout où cela est<br />

nécessaire, en particulier dans le nord<br />

et le nord-ouest du Mali, lieux névralgiques<br />

dans le trafic de drogue.<br />

5500 parcelles<br />

Les enseignants auront droit à 5500<br />

parcelles à usage d’habitation.<br />

L’annonce a été faite hier par le ministre<br />

Oumar Sarr, lors du vote du budget<br />

de son département. Le ministre Oumar<br />

Sarr, répondant aux interpellations<br />

concernant les parcelles des enseignants,<br />

dira qu’un accord a été signé<br />

avec les enseignants et qui consiste à<br />

viabiliser 5500 terrains dans tout le<br />

pays. Sur ce nombre, 1100 ont été déjà<br />

réceptionnés à Kounoune et qui ne<br />

concernent que les Dakarois.<br />

Poursuivant ses explications, le ministre<br />

leur a demandé, après avoir reçu les<br />

titres ou les attestations, de s’adresser à<br />

la mairie de Rufisque pour les autres<br />

formalités. Toujours sur ce volet, la taxe<br />

de 70 000 F sera étudiée afin de trouver<br />

des solutions, car les concernés ne<br />

veulent pas s’en acquitter. Pour les parcelles<br />

se trouvant dans les régions et où<br />

il n’existe pas de Zone d’aménagement<br />

concertée (ZAC), il va falloir recourir au<br />

ministère en charge de l’Économie et<br />

des Finances.<br />

5500 parcelles (SUITE)<br />

S’agissant de la question des<br />

forages, M. Sarr dira que beaucoup<br />

sont en cours de construction. Pour le<br />

ministre, l’accès à l’eau potable ne<br />

sera d’ici peu qu’un souvenir, car 2,3<br />

millions de personnes y auront accès<br />

grâce à la construction ou à la réhabi-<br />

SPECIAL COURS DE CORAN<br />

DAARA PEDAGONDIR<br />

Mr Ndir vous forme à lire le coran en 3 séances<br />

seulement. Groupé : 10.000 frs (25 personnes)<br />

adultes : groupe S (dimanche). Individuel : 31.000 frs<br />

Domicile : 75.000 frs<br />

Bureau: 33 859 02 38/77 579 65 15/76 669 94 32<br />

Email:abbandir@hotmail.fr<br />

Adresse: Ngor_Almadies n°51 Résidence Maéva<br />

Attention: Plus de 400 personnes ont témoigné sur papier<br />

avoir lu le coran en 3 séances<br />

page 2<br />

litation de nombreux forages. Un<br />

financement d’un montant de 365<br />

millions est prévu pour l’hydraulique<br />

urbaine. L’assainissement étant un<br />

domaine d’une importance capitale<br />

au Sénégal et dans la banlieue, des<br />

réalisations sont en train d’être<br />

faites. Ainsi, 6 700 branchements<br />

sociaux vont être faits à Guédiawaye<br />

et à Rufisque, la déconnexion de<br />

branchements sociaux clandestins<br />

dans cette partie de Dakar fait partie<br />

des prévisions. Le budget du ministère<br />

de l’Urbanisme, de l’Habitat, de<br />

l’Hydraulique et de l’Assainissement<br />

est arrêté pour l’exercice 2012 à la<br />

somme de 71,6 milliards de francs<br />

Cfa contre 51 milliards. Soit une<br />

hausse de 20,5 milliards (40%).<br />

Prix Wàllu<br />

La fourchette de prix ''wàllu'' de<br />

certaines denrées de première nécessité<br />

a été rendue publique ce weekend<br />

par la presse. Et si à <strong>Enquête</strong><br />

nous revenons, d'une certaine<br />

manière, sur cette tarification ''wàllu''<br />

du leader du Jëf-Jël, c'est parce que<br />

''le défenseur du peuple'' a quelque<br />

peu ''oublié'' certaines denrées qui, à<br />

défaut d'être parmi celles de première<br />

nécessité des Sénégalais, n'en<br />

sont pas moins essentielles. C'est par<br />

exemple la Tomate (''Jeeg bu jar'',<br />

''Linguère'', ''Pod'or'') dont le pot d'1<br />

kg coûte 1100 francs, cette denrée<br />

qui colore le ''ceebu jën'' tant prisé<br />

par les Sénégalais. Ou encore qui<br />

colore des mets comme le ''cu'' et<br />

autres.... Il y a aussi cette autre denrée<br />

qu'est le thé avec ses multiples<br />

variétés Fléchia, Tria, Gunpowder,<br />

8000, 8147, Saddam... Talla ne<br />

nous dit pas combien coûte le sachet<br />

de 50 g dans la nomenclature Wàllu.<br />

Il faut dire qu'il ne se prononce pas<br />

non plus concernant beaucoup d'autres<br />

denrées comme le gombo et<br />

l'huile de palme par exemple, pour<br />

les amateurs de ''soupou kandja'' qui<br />

sont nombreux dans notre pays. La<br />

farine, le mil, le maïs pour les amateurs<br />

de ''laax'' et de ''foonde'', toutes<br />

ces denrées sont importantes dans<br />

l'alimentation des Sénégalais. Alors ?<br />

Et puis, enfin, il faut que Talla nous<br />

dise pourquoi dans sa nomenclature<br />

Wàllu, le prix du kg d'arachide au producteur<br />

est plus... cher (225 francs)<br />

que celui du prix sopi (165 francs).<br />

Et ceci, au nom de tous les amateurs<br />

de ''Tigadégué'' (pâte d'arachide) !<br />

Publications - Société éditrice<br />

Boulevard de l'Est-Point E<br />

Immeuble Samba Laobé Thiam Dakar<br />

Tél. : 33 825 07 31<br />

E-mail : enquetejournal@yahoo.fr<br />

Directeur de la publication :<br />

Mahmoudou Wane<br />

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Mamadou Lamine Badji<br />

Rédacteur en chef :<br />

Momar Dieng<br />

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Momar Dieng - Politique<br />

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Jules Diop - Dossiers & enquêtes<br />

Ndiassé Sambe - Sport<br />

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numéro 131 • Mardi 15 Novembre 2011


POLITIQUE<br />

POLITIQUE<br />

MICRO-TROTTOIR… MICRO-TROTTOIR… MICRO-TROTTOIR…<br />

Mercredi dernier, devant l’Assemblée nationale, Me El Hadj Diouf a demandé à l’Armée de prendre le pouvoir si le Conseil constitutionnel<br />

validait la candidature contestée du Président Abdoulaye Wade à un troisième mandat. D’autres secteurs politiques comme le<br />

Mouvement du 23 juin luttent ouvertement contre une telle candidature. Pour prendre le pouls du peuple, EnQuête a donné la parole<br />

à des Sénégalais Lambda choisis au hasard afin de recueillir leur avis brut à la question suivante : quelle sera votre réaction si le Conseil<br />

constitutionnel valide la candidature du président Wade ? En voici le résultat. Sans commentaire.<br />

“Si le Conseil constitutionnel valide la candidature<br />

de Wade, quelle sera votre réaction” ?<br />

PAR AMADOU NDIAYE (Dakar) & FARA SYLLA (St-Louis)<br />

NDIODOCOR DIATTA<br />

Vigile, 37 ans<br />

“Il en a le droit, qu’on le laisse<br />

se présenter”<br />

Si le Conseil constitutionnel valide la candidature<br />

de Wade, je crois que ce ne serait pas méchant qu’il<br />

se présente. Il en a le droit, qu’on le laisse se<br />

présenter. L’âge ne doit pas être un critère pour éliminer<br />

un candidat à la présidentielle, il faut que les<br />

gens se ressaisissent en faisant confiance aux urnes.<br />

L. CISSOKHO<br />

Journaliste, 30 ans<br />

“Si cela nécessite de descendre<br />

dans la rue, je le ferai”<br />

“Imaginez la candidature du Président Wade à la<br />

présidentielle de 2012, c’est déjà hypothéquer mon<br />

avenir et celui de mes enfants. Si cela nécessite de<br />

descendre dans la rue pour manifester comme cela<br />

à été le cas dans les pays du Maghreb, je le ferai sans<br />

hésiter.”<br />

MICHEL SYLVA<br />

Etudiant, 20 ans<br />

“Ma carte d’électeur, mon arme”<br />

“Je trouve assez responsables les membres du<br />

Conseil constitutionnel pour ne pas commettre<br />

l’erreur de valider la candidature du président Wade.<br />

S’il leur arrivait, par extraordinaire, de valider cette<br />

candidature, personnellement je ne vais pas descendre<br />

dans la rue pour jeter des pierres et déstabiliser<br />

mon pays. J’adopterai une posture plus responsable<br />

en m’investissant dans la conscientisation des Sénégalais<br />

sur la nécessité de ne pas réélire un vieux président.<br />

Le pays s’est aujourd’hui engouffré dans un<br />

trou où seuls des hommes d’Etat très expérimentés<br />

pourront le remettre sur le droit chemin. La carte<br />

d’électeur est une puissante arme et il vaut mieux<br />

l’utiliser que d’aller semer le trouble dans la rue.”<br />

HYACINTHE MONTEIRO<br />

Documentaliste, 36 ans<br />

“Je pense que j’investirai<br />

la rue pour manifester”<br />

“Je serai surpris et déçu par une telle décision du<br />

Conseil constitutionnel, vu l’âge très avancé du président<br />

Abdoulaye Wade. Sa place est présentement<br />

dans une maison de retraite sur une chaise pliante.<br />

Je pense vraiment que je vais descendre dans la rue<br />

pour manifester si le Conseil constitutionnel valide<br />

sa candidature.”<br />

SAMBA DIALLO<br />

Mécanicien, 35 ans<br />

“User de ma carte d’électeur<br />

pour vaincre le candidat Wade”<br />

“Le Conseil constitutionnel peut valider ce qu’il<br />

veut, mais les Sénégalais munis de leurs cartes<br />

d’électeur obtiendront le dernier mot. Le président<br />

Wade doit savoir qu’il est vieux, qu’il arrête donc de<br />

se mettre dans la tête qu’il est le seul à pouvoir diriger<br />

le Sénégal. Des gens plus jeunes, plus compétents<br />

que lui et capables de gérer le pays sont là. Vraiment,<br />

ma seule réaction sera d’user de ma carte d’électeur<br />

pour vaincre le candidat Wade. Il avait promis aux<br />

Cheikh Tidiane Diakhate Me Abdoulaye Wade Yankhoba Ndiaye<br />

Mouhamed Sonko Malick Chimere Diouf Siricondi Diallo<br />

mécaniciens monts et merveilles mais la réalité<br />

actuelle est toute autre. Plusieurs d’entre nous sont<br />

obligés de changer de métier pour pouvoir survivre.”<br />

MAKHTAR DIAGNE<br />

Technicien en informatique, 47 ans<br />

“Ma réaction sera à la mesure<br />

de ma surprise”<br />

“Je n’ose même pas imaginer cette éventualité<br />

car Wade est vieux, il ne peut plus être président de<br />

la République du Sénégal ni d’une autre République<br />

au monde d’ailleurs. Je réagirai, j’en suis persuadé,<br />

et ma réaction sera à la mesure de la surprise que la<br />

validation de sa candidature provoquerait en moi.”<br />

PAPE DIASSE<br />

Enseignant, 32 ans<br />

“Je me fierai aux consignes du M23<br />

et des mouvements citoyens”<br />

“Constitutionnellement parlant, la candidature du<br />

Président Abdoulaye Wade n’est pas valable. Cet<br />

homme n’est plus en mesure de diriger un pays pour<br />

un autre mandat. Ma réaction sera de me fier à la<br />

décision du M23 et des autres mouvements<br />

citoyens.”<br />

ABLAYE FAYE<br />

Vendeur de ferraille, 25 ans<br />

“Nous allons réagir…Un vieux<br />

ne dirige pas, il se repose”<br />

“Nous allons réagir si la candidature de Wade est<br />

validée. Je ne sais vraiment pas quelle réaction il y<br />

aura mais cela se fera. Il faut qu’il s’en aille, il a rendu<br />

un grand service au pays mais il doit comprendre<br />

qu’il est vieux maintenant. Un vieux ne dirige pas, il<br />

se repose.”<br />

MARÈME NDOYE<br />

Femme de ménage, 20 ans<br />

“Wade est un bon président,<br />

je vais applaudir”<br />

“Si le Conseil constitutionnel soutient que Wade<br />

doit être candidat, il n’y aura rien de plus normal. Je<br />

vais applaudir car Abdoulaye Wade est un bon président<br />

qui a beaucoup apporté au Sénégal. Pourquoi<br />

donc vouloir le remplacer ? Je crois que cela n’a pas<br />

de sens, ce ne sont que des querelles entre politiciens<br />

de camps différents.”<br />

LAMINE SANE<br />

Entretien véhicule, 23 ans<br />

“Ma réaction sera celle<br />

du peuple sénégalais”<br />

“Il faut que Wade s’en aille et que quelqu’un<br />

d’autre vienne. Ma réaction sera celle du peuple<br />

sénégalais si le Conseil constitutionnel valide sa candidature.<br />

Il a beaucoup fait pour ce pays, mais vraiment<br />

ça suffit, il est trop vieux.”<br />

IBRAHIMA NGOM<br />

Footballeur, 28 ans<br />

“Ma carte, ma réaction”<br />

“J’utiliserai ma carte pour mettre Wade hors compétition,<br />

ça sera ma réaction. Franchement le peuple<br />

souffre actuellement. Les jeunes n’ont pas de travail,<br />

plus rien ne marche dans ce pays.”<br />

PAPE SAMB<br />

Marchand ambulant, 21 ans<br />

“C’est la carte d’électeur<br />

qui fera la différence”<br />

“Si le Conseil constitutionnel valide la candidature<br />

de Wade, je n’investirai pas la rue pour manifester<br />

contre quoi que ce soit. Je vais l’attendre au tournant<br />

des élections pour voter contre lui. Il est bon mais son<br />

âge est trop avancé. C’est la carte d’électeur qui fera<br />

la différence.”<br />

EDITH ALBERTINE DIATTA<br />

Comptable, 34 ans<br />

“Je ne manifesterai pas, je veux éviter<br />

à mon pays ce qui s’est passé<br />

en Côte d’Ivoire”<br />

“Je ne vais pas manifester parce cela n’arrange<br />

page 3<br />

rien et je veux éviter à mon pays ce qui s’est passé en<br />

Côte d’Ivoire. Mais une chose est claire, je ne voterai<br />

pas pour Wade.”<br />

FATOU DIATTA<br />

Elève en terminale, 18 ans<br />

“Lui faire comprendre que les<br />

Sénégalais veulent un changement”<br />

“Je pense que le Président Wade n’est pas si mauvais<br />

que ça. Il faut juste discuter avec lui pour lui faire<br />

comprendre que les Sénégalais veulent un changement<br />

et rien d’autre. Il le comprendra même après<br />

que le Conseil constitutionnel aura validé sa candidature.”<br />

MOUSTAPHA BA<br />

Chauffeur, 40 ans<br />

“Si cela nécessite d’aller dans<br />

la rue pour l’empêcher de se<br />

présenter, je le ferai”.<br />

“Abdoulaye Wade est sans doute le meilleur président<br />

que le Sénégal a eu, il a tout fait pour ce pays.<br />

Mais aujourd’hui, il est vieux et si le Conseil constitutionnel<br />

valide sa candidature, ma réaction sera<br />

comme celle des autres Sénégalais, je serai déçu. Si<br />

cela nécessite d’aller dans la rue pour l’empêcher de<br />

se présenter je le ferai. Parce que le Conseil constitutionnel<br />

peut valider sa candidature et que lui recule<br />

face à la pression populaire.”<br />

MOUHAMADOU LAMINE THIAM<br />

Maître coranique, 39 ans<br />

“Je ne participerai jamais<br />

à mettre le pays dans le chaos”<br />

“Si la candidature de Wade est validée, cela me<br />

fera mal et je serai déçu. Mais je ne vais jamais me<br />

révolter contre les décideurs de cette validation. Le<br />

Sénégal est un pays envié pour la paix qui y a toujours<br />

régné. La Présidentielle de 2000 était beaucoup plus<br />

intense et le peuple en est sorti grandi grâce à la<br />

sagesse de ses hommes politiques. Je me base sur<br />

le verset du Coran qui dit : “craignez une calamité<br />

qui n'affligera pas exclusivement les injustes d'entre<br />

vous. Et sachez qu'Allah est dur en punition” (sourate<br />

les Dépouillés, verset 25). Nous sommes des éducateurs<br />

et nous sommes appelés à conjuguer la paix<br />

et nous devons sensibiliser les esprits pour la<br />

durabilité de la paix car c’est dans la paix qu’on peut<br />

aspirer à développer notre cher Sénégal. Je ne participerai<br />

jamais à des manifestations dans les rues<br />

pour mettre le pays dans le chaos.”<br />

SEYNABOU DIALLO<br />

Assistante sociale<br />

“Je militerai pour un vote contre Wade”<br />

“Je ne ferai rien d’autre que de me plier à la décision<br />

des cinq sages du Conseil constitutionnel. Je ne<br />

vais jamais descendre dans les rues, mais je mènerai<br />

une sensibilisation dans mon quartier à voter contre<br />

Wade car s’il est réélu, le PDS va continuer à semer<br />

l’injustice dans le pays. Le problème, ce n’est pas<br />

ce que je vais faire. Que la candidature de Wade soit<br />

validée ou pas, on doit voter contre les libéraux qui<br />

ont certes assuré des avancées dans différents secteurs,<br />

mais ils ont sapé les consciences et détruit les<br />

valeurs intrinsèques de la société.”<br />

MARIÈME BA<br />

Stagiaire en secrétariat<br />

“Je me rangerai du côté des rebelles”<br />

“Je participerai à toutes les manifestations<br />

contre la validité de la candidature de Wade à<br />

condition que cette marche soit dans la légalité.<br />

Je suis prête à sauver la démocratie de mon pays.<br />

Vous savez, il faut un changement radical<br />

d’hommes politiques dans ce Sénégal. Je suis<br />

pour la rupture de la génération de Wade, Niasse<br />

et autres leaders. Nos conditions de vie sont difficiles,<br />

on ne promeut que des passables et des<br />

jeunes favorables au pouvoir. En tout cas si Wade<br />

est déclaré candidat par les sages, je me rangerai<br />

du côté des rebelles.”<br />

numéro 131 • Mardi 15 Novembre 2011


COULISSES<br />

POLITIQUE<br />

COULISSES<br />

POLITIQUE<br />

CINQ NOUVELLES MISSIONS DIPLOMATIQUES<br />

La création “en catimini” de cinq nouvelles représentations diplomatiques irrite l'ancien Premier ministre<br />

qui appelle Me Wade à une sérieuse introspection.<br />

Idrissa Seck pointe des<br />

préoccupations électoralistes<br />

APRÈS SON TRANSFERT DANS L'EST<br />

Tamba ne veut pas<br />

de Malick Noël Seck<br />

L a<br />

ASSANE MBAYE<br />

déportation du leader de la<br />

Convergence socialiste Malick<br />

Noël Seck à la prison centrale<br />

de Tambacounda a produit un effet<br />

boomerang. Le pouvoir libéral qui espérait,<br />

avec ce transfert du jeune leader à<br />

465 km de la capitale sénégalaise, taire<br />

les tensions politiques, a fait face sur<br />

place à une furie populaire des<br />

habitants de la localité. Ceux-ci voient<br />

derrière cette déportation une tentative<br />

de diabolisation et de stigmatisation de<br />

leur terroir. Hier, ils sont donc<br />

descendus dans les rues de la capitale<br />

régionale pour manifester contre la<br />

mesure. Aidés dans leurs protestations<br />

MOMAR DIENG<br />

ESCHATOLOGIE D'UN MANDAT<br />

A trois mois d'une échéance politique capitale pour le Sénégal, le président sortant est<br />

encore suspendu au sort qui sera réservé à son envie de briguer un troisième mandat<br />

d'affilée. En attendant, il peut s'accrocher à un bilan mitigé dont on ignore s'il pourra le<br />

faire entrer définitivement dans l'Histoire.<br />

Wade et l’Histoire<br />

JULES DIOP<br />

s’apprête à aborder le virage décisif de<br />

l’histoire de notre jeune République avec la<br />

L’on<br />

présidentielle de février prochain. Et jamais<br />

dans l’histoire de notre jeune République, une présidentielle<br />

n’a suscité autant de passions. Grosso<br />

modo pour au moins trois raisons : l’opposition dénie<br />

au président sortant la légalité de sa candidature à<br />

un troisième mandat ; le camp du sortant est accusé<br />

par celui d’en face de vouloir piper les dés pour<br />

conserver son pouvoir ; et pour la première fois en 50<br />

ans de souveraineté nationale, l’on devrait enregistrer,<br />

d’après les tendances et les intentions affichées, près<br />

(plus) d’une vingtaine de candidatures déclarées.<br />

Mais en attendant que la poussière se dissipe et<br />

que la vérité éclate au grand jour, le candidat sortant<br />

Wade a rendez-vous avec l’histoire.<br />

Dans les régimes démocratiques comme en Occident,<br />

les hommes politiques en fin de mandat sont<br />

toujours préoccupés par leur bilan. Le candidat<br />

sortant Wade n’échappe pas à cette logique. D’autant<br />

plus qu’il convoite un nouveau mandat. Or, comme<br />

disait l’ancien président français François Mitterrand<br />

: “ce qui compte, ce n’est pas l’élection ; c’est la<br />

réélection.” En ce sens qu’avec la réélection, c’est le<br />

bilan qu’il faut faire, après s’être donné les moyens<br />

de le faire. De mesurer et de faire valoir ainsi<br />

l’ampleur de ses réalisations.<br />

Pas question dans ces lignes de faire un bilan<br />

exhaustif des deux mandats du sortant Wade. Mais,<br />

tout juste de signaler que les onze années de l’Alternance<br />

ont, en vérité, connu une intensité, des convulsions<br />

politiques que jamais les 40 années de gouvernance<br />

socialiste n’ont peut-être connues. A la fois en<br />

grosses réalisations comme en gros scandales.<br />

Bilan mitigé<br />

Dans le bilan global de Wade, l’histoire retiendra,<br />

entre autres sans doute, de gigantesques réalisations.<br />

L’aéroport Blaise Diagne, l’autoroute à péage, le<br />

renouvellement du pont Faidherbe de St-Louis, la<br />

Grande Muraille Verte, l'augmentation au double des<br />

salaires des fonctionnaires, l'augmentation du<br />

nombre de collèges et lycées, de centres de santé...la<br />

liste pourrait s'allonger.<br />

Mais il n’en demeure pas moins que cette période<br />

de gouvernance libérale a été, en même temps, entachée<br />

par d’innombrables scandales politico-financiers.<br />

Les uns aussi rocambolesques que les autres.<br />

Les marchés de gré à gré qui ont porté sur des montants<br />

faramineux dans certains ministères. Les 52<br />

Trois nouvelles ambassades à<br />

Cuba, au Kenya et au Congo-<br />

Brazzaville. Deux nouveaux<br />

consulats généraux pour Lagos et Abidjan.<br />

Une Mission permanente auprès de<br />

l'Organisation mondiale du commerce<br />

(OMC) à Genève. C'est la dernière actualité<br />

des représentations diplomatiques<br />

ouvertes par le gouvernement sénégalais.<br />

Mais d'après Idrissa Seck, président<br />

du parti Rewmi, six des<br />

par le mouvement Y en a marre et le<br />

M23, les jeunes du “Mouvement<br />

Tamba va mal” ont ainsi paralysé le système<br />

scolaire. Ils sont parvenus à déloger<br />

tous les élèves des établissements<br />

scolaires de la ville à commencer par le<br />

Lycée Mame Cheikh Mbaye, les<br />

collèges Thierno Souleymane Agne,<br />

Quinzenbougou, Modibo Diakhité, Afia,<br />

Gourel Diadié, Gouye. La même performance<br />

a été réussie également dans<br />

des établissements scolaires comme<br />

Kandioura Noba.<br />

Ces jeunes, par la voix de leur coordonnateur<br />

national, Oumar Ndiaye, ont<br />

estimé que cette “déportation de<br />

Malick Noël Seck à Tamba n'est qu'une<br />

illustration du mépris des tenants du<br />

pouvoir vis-à-vis de la capitale orien-<br />

nominations mentionnées par les communiqués<br />

du Conseil des ministres en<br />

date du 20 octobre et du 03 novembre<br />

ont passé sous silence un fait : ce sont<br />

“des postes diplomatiques nouvellement<br />

créés.”<br />

Dans la déclaration parvenue à<br />

EnQuête à cet effet, l'ancien Premier<br />

ministre fait remarquer qu'à Lagos et<br />

Abidjan, capitales économiques du<br />

Nigeria et de la Côte d'Ivoire, “le Sénégal<br />

a déjà des ambassades.” A Genève, la<br />

nouvelle Mission permanente “est une<br />

absurdité diplomatique, puisque notre<br />

pays dispose déjà d'une Délégation permanente<br />

dans cette même ville, accréditée<br />

auprès des organisations internationales<br />

qui y sont accréditées”,<br />

dénonce l'ancien Premier ministre.<br />

“L'ouverture de ces nouvelles représentations<br />

n'est motivée que par des<br />

préoccupations électoralistes d'un<br />

régime rejeté par les Sénégalais de la<br />

Diaspora dans leur grande majorité”,<br />

tale.” Ils ont fustigé dans la foulée<br />

l'oubli dont la région de Tambacounda<br />

fait objet. À en croire ces jeunes, depuis<br />

l'avènement de l'alternance, le régime<br />

libéral n'a fait aucune réalisation dans<br />

cette partie orientale du pays. Outrés,<br />

Oumar Ndiaye et ses camarades envisagent<br />

d'accentuer le combat dès<br />

aujourd'hui si Malick Noël Seck n'est<br />

pas rapatrié à Dakar.<br />

Au-delà du système scolaire,<br />

le “Mouvement Tamba va mal” a<br />

décidé de paralyser également le système<br />

conomique en décrétant une opération<br />

ville morte pour 72 h. Dans leur<br />

détermination, les jeunes avertissent<br />

qu'ils brûleront tout commerce qui<br />

ouvrirait ses portes sur l'étendue de la<br />

ville.<br />

milliards du Plan Jaxaay. Les 7 milliards de Taïwan.<br />

Les Chantiers de Thiès. Les Chantiers de l’Anoci. Le<br />

pillage de la Lonase. Le pillage et le bradage du foncier.<br />

Les bavures policières avec les morts de Balla<br />

Gaye, de Dominique Lopy, Abdoulaye Wade Yinghou,<br />

de Malick Bâ…). La tentative d’assassinat de Talla<br />

Sylla, le saccage des journaux L’As et 24 H. L’affaire<br />

Segura…Et là aussi, la liste est loin d’être<br />

exhaustive ! Des scandales qui entacheront tout<br />

aussi incontestablement le bilan du sortant Wade.<br />

Les 52 milliards du Plan Jaxaay. Les 7 milliards de<br />

Taïwan. Les Chantiers de Thiès. Les Chantiers de<br />

l’Anoci. Le pillage de la Lonase. Le pillage et le bradage<br />

du foncier. Les bavures policières avec les morts de Balla<br />

Gaye, de Dominique Lopy, Abdoulaye Wade Yinghou,<br />

de Malick Bâ…)…<br />

Tout compte fait, le 26 février prochain, si sa candidature<br />

est retenue, les électeurs jugeront et feront<br />

la balance entre le poids des réalisations du candidat<br />

sortant Wade (ou le candidat de l’Alternance) et celui<br />

des scandales politico-financiers qui auront terni cette<br />

période de gouvernance libérale sous le magistère du<br />

chantre du SOPI. Et l’Histoire retiendra le verdict.<br />

Ultimes chantiers, ultime défi<br />

En tous les cas, Abdoulaye Wade a déjà eu la<br />

chance… historique d’entrer dans l’Histoire. Pour<br />

avoir été le 3e président de la République du<br />

Sénégal élu dans des conditions de démocratie et<br />

de transparence électorale jusqu’ici mémorables<br />

en Afrique. Mais l’immense défi pour le successeur<br />

de Abdou Diouf, c’est non pas “d’entrer” dans l’Histoire<br />

(il y est déjà entré) mais “d’y entrer définitive-<br />

page 4<br />

page 4<br />

commente Idrissa Seck. Face aux difficultés<br />

économiques et financières auxquelles<br />

le Sénégal est confronté, a-t-il<br />

ajouté, “il s'agit de mesures inopportunes<br />

au regard des coûts liés à l'ouverture<br />

d'un poste diplomatique,<br />

injustes et inappropriées”, particulièrement<br />

“dans un contexte de crise mondiale<br />

accentuée.” Ces “dérives”, auxquelles<br />

“des programmes sociaux en<br />

faveur des populations (et) des jeunes”<br />

auraient pu se substituer, “fragilisent<br />

nos finances publiques et mettent à mal<br />

notre économie”, a-t-il indiqué.<br />

“A la place de la multiplication de nos<br />

représentations diplomatiques, qui<br />

révèle une soif insatiable de prestige”,<br />

Idrissa Seck, candidat à la présidentielle<br />

de février 2012, “interpelle solennellement<br />

le chef de l'Etat” et l'invite “à une<br />

sérieuse introspection et à un diagnostic<br />

sans complaisance de l'état de notre<br />

diplomatie, qui était citée en exemple<br />

dans le monde entier.”<br />

ment”. Or pour cela, des chantiers immenses l’attendent<br />

toujours dans les trois mois à venir. C’est la<br />

résolution définitive de la crise casamançaise. Un<br />

conflit qui va boucler ses 29 années et qu’il avait<br />

promis de régler en 100 jours. Il y a aussi la vitale<br />

question de l’énergie qu’il devra régler au plus vite<br />

en éloignant définitivement de l’esprit des populations<br />

le cauchemar des délestages de la Senelec.<br />

La question des inondations récurrentes dans la<br />

grande banlieue dakaroise. Le casse-tête de<br />

l‘emploi des jeunes<br />

diplômés. Mais aussi la<br />

cruciale question de la<br />

baisse sensible des prix<br />

des denrées de première<br />

nécessité. Enfin, last but<br />

not least, et c’est là que<br />

ça va se jouer, Wade<br />

devra, comme le réclame<br />

une bonne partie du peuple,<br />

et comme le lui a d'ailleurs récemment<br />

conseillé, à travers une lettre ouverte, le marabout<br />

Serigne Modou Kara, avaler la pilule, certes<br />

politiquement amère, de renoncer à convoiter un<br />

troisième mandat. Organiser un scrutin transparent<br />

et crédible comme en 2000. Et surtout, donner des<br />

gages sûrs (par des actes et non par des mots) qu’il<br />

ne cherche plus à se faire succéder par son fils.<br />

Et transmettre démocratiquement le pouvoir à son<br />

successeur. Comme Abdou Diouf l’avait également<br />

fait avec...lui, en 2000. C’est comme cela que<br />

Wade pourra entrer “définitivement” dans<br />

l’Histoire. Et pouvoir dire, à l’instar de l’ancien chancelier<br />

ouest-allemand Willy Brandt, leader du SPD<br />

(Parti social-démocrate allemand) qui a fait graver<br />

cette épitaphe sur sa tombe : “j’ai fait ce que<br />

j’ai pu.”<br />

numéro 131 • Mardi 15 Novembre 2011


SOCIÉTÉ<br />

COULISSES<br />

COULISSES<br />

SOCIÉTÉ<br />

TRAFIC INTERNATIONAL DE DROGUE<br />

La DEA américaine sur les traces<br />

d'un proche de Wade<br />

GASTON COLY<br />

On savait déjà que le Sénégal,<br />

à l'instar des autres pays de<br />

la sous-région ouest africaine,<br />

était devenu depuis quelques<br />

années une plate-forme pour le transit<br />

de drogues dures vers l'Europe et<br />

les États-Unis. Toutefois, le flou est<br />

toujours resté sur les ramifications,<br />

les connexions et les réseaux de complicité<br />

autour de ce trafic lucratif. La<br />

Rfm vient de soulever un très gros lièvre,<br />

en annonçant que les agents de<br />

la DEA (Drug Enforcement Administration),<br />

agence gouvernementale<br />

américaine chargée de la lutte contre<br />

le trafic de drogue, “sont à la trousse<br />

d'un garde du corps proche du chef<br />

de l’État sénégalais”. L'information<br />

lève le voile sur l'un des pires fléaux<br />

qui menacent la stabilité du pays et<br />

sapent les fondements de son économie.<br />

Le risque pour le Sénégal de<br />

devenir un narco-État. Car, le garde<br />

du corps est suspecté d'être un<br />

convoyeur de drogue.<br />

Ainsi, ces agents auraient passé au<br />

peigne fin la suite occupée par le président<br />

sénégalais lors du sommet des<br />

Nations-Unies à New York en septembre<br />

2010, après son départ. Et<br />

c'est peu de dire que le Sénégal est<br />

dans le collimateur des États-Unis,<br />

quand le président de la République<br />

et sa cour sont sous haute surveil-<br />

lance. Le séjour au Sénégal d'un analyste<br />

du Congrès américain chargé<br />

d'enquêter sur l'importance du<br />

Sénégal dans le transit des drogues<br />

dures, en mars dernier, entre dans la<br />

même veine. Car selon la radio privée,<br />

les révélations sur les<br />

connexions entre les narcotrafiquants<br />

et l'entourage du président<br />

sénégalais émanent d'un certain<br />

“Richard Brooke, condamné en<br />

2003 pour dix ans de prison”. Il<br />

aurait été arrêté à l'aéroport Charles<br />

De Gaulle de Paris alors qu'il tentait<br />

d'entrer en France via l'Angleterre. Il<br />

purge sa peine dans le<br />

Massachusetts et serait en train de<br />

lâcher ses complices et contacts<br />

pour bénéficier d'une réduction de<br />

peine. En effet, apprend-on, Brooke<br />

a longtemps séjourné à Dakar pour<br />

échapper à la justice américaine.<br />

Cette information vient une fois de<br />

plus ternir l'image du Sénégal, quand<br />

on sait qu'une dépêche de WikiLeaks<br />

a récemment défrayé la chronique en<br />

révélant qu'un fonctionnaire de la<br />

police marocaine a arrêté Karim<br />

Wade à l’aéroport de Casablanca en<br />

possession de haschich, il y a de cela<br />

deux ans. Le ministre d’État et fils du<br />

président de la République du<br />

Sénégal avait ainsi été détenu pendant<br />

quelques heures avant d’être<br />

libéré sur instruction du roi du<br />

Maroc, Mouhamed VI<br />

UNE HISTOIRE D’AMOUR QUI TOURNE MAL<br />

L’émigré réclame 60 millions de francs Cfa<br />

à son “ex-future épouse”<br />

Au commencement étaient l’amour et la confiance, aujourd’hui, c'est la désillusion et la déception<br />

totales. En “pactisant” avec sa “future épouse”, Farba Ngom, émigré basé en France, était<br />

loin d’imaginer que la femme d’affaires Fatou Bintou Mbodj, installée à Ziguinchor, allait le<br />

“rouler dans la farine”. Farba lui réclame la somme de 60 millions de francs Cfa.<br />

HUBERT SAGNA (correspondant, Ziguinchor)<br />

Face à une dame aussi belle que douce, on<br />

perd facilement le nord. C’est bien ce qui<br />

est arrivé à ce Sénégalais établi en France.<br />

Mai 2010, Farba Ngom rencontre en France<br />

madame Fatou Bintou Mbodj, une femme d’affaires<br />

installée à Ziguinchor. Il tombe amoureux de<br />

la dame et lui propose le mariage. La dame l'informe<br />

qu’elle a été répudiée par son mari, mais que<br />

la procédure judiciaire du divorce suit son cours.<br />

Farba juge alors nécessaire d’attendre que le<br />

divorce soit consommé, avant de l’épouser. Fatou<br />

Bintou, selon toujours le récit fourni par l’émigré,<br />

accepte la proposition. Farba décide alors d’appuyer<br />

financièrement sa “future épouse” qui s'active<br />

dans le commerce, en attendant de se retrouver<br />

dans les liens du mariage. Chose promise, chose<br />

faite. Farba Ngom verse régulièrement des sommes<br />

d’argent à sa dulcinée. Mieux, il prend en charge<br />

ses voyages en France. Quatre au total, révèle-t-il.<br />

Ainsi que l’évacuation sanitaire vers l’hexagone de<br />

ÉCHEC AU BAC<br />

La grand-mère de 71 ans achète un<br />

faux relevé de notes pour sa petite-fille<br />

FATOU SY<br />

L<br />

a septuagénaire Seynabou Diallo ne pouvait<br />

admettre l’échec de sa petite-fille<br />

Ndèye Codou Ndiaye à l’examen du<br />

Baccalauréat session 2010. Surtout qu’elle avait<br />

recruté un professeur particulier pour que la<br />

jeune fille excelle en mathématiques. Hélas, à<br />

l’annonce des résultats, celle-ci a été ajournée.<br />

Sans désemparer, la grand-mère a tout simplement<br />

cherché auprès de Mamadou Korka Joël<br />

Bâ, le professeur répétiteur de sa petite fille, un<br />

faux relevé de notes pour le compte de cette dernière.<br />

Mal lui en a pris, car elle a été appréhendée<br />

à l’Office du Bac où elle s’était rendue pour<br />

récupérer l’attestation de réussite provisoire. En<br />

effet, après vérification, l’agent trouvé sur place,<br />

Sébastien Badji ne retrouve pas le nom de Nd.<br />

Codou Ndiaye parmi la liste des admis de la session<br />

2010. Ainsi M. Badji a informé ses supérieurs<br />

qui n’ont pas hésité à aviser la gendarme-<br />

rie. Arrêtée, Seynabou Diallo dénonce Mamadou<br />

Korka Joël Bâ. Tous les deux ont été attraits hier,<br />

à la barre du tribunal des flagrants délits de<br />

Dakar pour faux et usage de faux en écriture<br />

publique authentique. Face aux juges, la dame a<br />

laissé entendre qu’elle s’était rendue à l’office<br />

du Bac pour vérifier l’authenticité du relevé de<br />

notes et non pour récupérer l’attestation provisoire.<br />

Elle a soutenu qu’elle avait des doutes du<br />

fait que Mamadou K. J. Bâ lui avait remis dans<br />

un premier temps un relevé de notes portant la<br />

mention assez-bien. Puis, une semaine plus<br />

tard, renseigne-t-elle, “il est revenu pour prendre<br />

le premier et me remettre un autre relevé avec la<br />

mention passable”. Aussi se dit-elle convaincue<br />

de la réussite de sa petite fille. Seulement, elle<br />

accuse le co-prévenu d’avoir vendu le relevé.<br />

Une allégation battue en brèche par celui-ci.<br />

Mamadou K. Bâ a affirmé que la dame savait bel<br />

et bien que l’élève n’avait pas réussi.<br />

90 000 francs pour la mention assez bien et<br />

l’enfant de sa “future épouse”.<br />

Toutefois, les choses se gâtent. Fatou Bintou ne<br />

répond plus au téléphone. Farba décide de faire le<br />

voyage et se rend chez la dame, à Ziguinchor. Mais<br />

celle-ci refuse de le recevoir. Convaincu que le<br />

“pacte” qui le lie à la dame est définitivement<br />

rompu et que le mariage n’aura jamais lieu, l’émigré,<br />

visiblement “déçu”, somme Fatou Bintou de<br />

lui rendre la somme estimée à 60 millions qu’il<br />

révèle avoir versée à la dame. Une plainte est déposée<br />

contre elle, a annoncé Farba Ngom, ce<br />

dimanche, à la presse.<br />

Comme quoi, les haines les plus empoisonnées<br />

naissent souvent de vieilles amours. Les tentatives<br />

d’entrer en contact avec Fatou Bintou Mbodj sont<br />

restées vaines<br />

50 000 francs pour le passable<br />

Pour sa défense, le prévenu avance avoir agi<br />

sur demande de la dame. Il affirme avoir trouvé<br />

un premier relevé de notes portant la mention<br />

assez bien à 90 000 francs et 50 000 francs<br />

pour la mention passable. Ce que Seynabou<br />

Diallo conteste, l’accusant de faire partie d’un<br />

réseau de faussaires spécialisés dans la confection<br />

de faux diplômes. “Je ne lui ai rien payé, car<br />

il réclame un à deux millions, alors que je n’ai<br />

pas cette somme”, tente de convaincre la dame.<br />

Un argument de défense qui n'a pas convaincu<br />

l’agent judiciaire de l’État qui estime que<br />

Seynabou Diallo est orgueilleuse et ne pouvait<br />

admettre l’échec de sa petite-fille. Aussi<br />

Babacar Bâ réclame-t-il la somme de 1 milliard<br />

550 millions de francs Cfa. S’inscrivant dans<br />

cette logique, le représentant du parquet a<br />

requis un an contre Mamadou K. J. Bâ. Contre<br />

Seynabou Diallo, il a requis trois mois ferme, car<br />

argue-t-il, la dame savait que sa petite fille ne<br />

pouvait réussir au Bac, surtout que la candidate<br />

n’a pu terminer les épreuves à cause d’un surmenage.<br />

Les avocats de la défense ont chacun<br />

essayé de tirer la couverture sur leur client avant<br />

de demander la bienveillance de la loi.<br />

Délibéré, le 21 novembre prochain<br />

CONDAMNÉ À DEUX ANS<br />

DE PRISON FERME<br />

page 5<br />

Il voulait acheter<br />

dix moutons avec<br />

de faux billets<br />

d’une valeur de<br />

550 000 francs<br />

Le vendeur de moutons<br />

Alpha Mamadou Fall n’oubliera<br />

pas de sitôt l’opération<br />

“Tabaski 2011”. N’eût été sa<br />

vigilance, il allait perdre dix moutons<br />

estimés à 550 000 francs Cfa.<br />

Pourtant, lorsque Mamadou<br />

Mbaye s’est présenté à lui avec le<br />

désir d’acquérir ces bêtes moyennant<br />

55 000 francs par tête, il<br />

croyait avoir réalisé une bonne<br />

affaire. Seulement au moment de<br />

recevoir les 550 000 francs Cfa,<br />

représentant l’argent de la vente, il<br />

s’est rendu compte que les billets<br />

remis à lui par l’acheteur étaient<br />

faux. Se gardant de dénoncer celuici,<br />

le commerçant que le fameux<br />

acheteur avait réussi à entraîner loin<br />

des regards indiscrets, se limite à<br />

renvoyer uniquement l’acheteur.<br />

Alors qu’il pensait s’en tirer à bon<br />

compte, Mamadou Mbaye a été<br />

dénoncé par le chauffeur dont il<br />

avait requis les services pour le<br />

transport des dix moutons. En<br />

effet, après que le chauffeur a chargé<br />

les dix moutons en direction de<br />

Pikine Rue 10, le prévenu lui<br />

demande de décharger les animaux,<br />

car la transaction est annulée.<br />

Alors qu’il s’interrogeait sur ce<br />

renoncement surtout qu’il devait<br />

recevoir 5.000 francs pour la<br />

course, voilà que le vendeur de<br />

moutons lui souffle à l’oreille que<br />

Mamadou Mbaye détenait de faux<br />

billets. Le chauffeur, ayant réussi à<br />

rattraper l’acheteur, lui demande<br />

d’ouvrir le sac qu’il avait. Devant le<br />

refus de Mamadou Mbaye, il avise<br />

des éléments de la gendarmerie qui<br />

l'appréhendent. Attrait hier, devant<br />

le tribunal des flagrants délits, pour<br />

tentative d’escroquerie et de mise en<br />

circulation de faux billets de<br />

banque, le prévenu a contesté les<br />

faits. Mamadou Mbaye a, en effet,<br />

soutenu qu’après l’échec de la transaction,<br />

une bagarre est intervenue<br />

entre le vendeur et lui. “Mon sac est<br />

tombé lorsque je me bagarrais.<br />

Quelqu’un a dû profiter de cette<br />

situation pour y mettre les faux billets<br />

(d'une valeur de 500 000 francs)<br />

que je n’ai découverts qu’à la gendarmerie”,<br />

déclare le prévenu confondu<br />

par le chauffeur qui a indiqué que<br />

Mamadou Mbaye a même tenté de<br />

s’enfuir durant son interpellation.<br />

Conforté par ce témoignage, le<br />

substitut du procureur a requis<br />

deux ans ferme. Une peine qui sera<br />

confirmée par le tribunal, malgré la<br />

demande de relaxe formulée par<br />

l’avocat du prévenu<br />

FATOU SY<br />

numéro 131 • Mardi 15 Novembre 2011


C M J N<br />

ECO / SOCIAL<br />

ECO / SOCIAL<br />

REMOUS DANS L'ADMINISTRATION TERRITORIALE<br />

Gouverneurs, préfets et sous-préfets ne veulent plus être les marginaux des corps d'élite de l'Administration sénégalaise.<br />

À ce titre, ils sont prêts à se faire respecter et envisagent une sortie publique, malgré l'obligation de réserve à laquelle ils sont assujettis.<br />

Les Administrateurs civils en colère<br />

GASTON COLY<br />

Les Administrateurs civils en ont marre d'être traités<br />

comme des moins que rien. Regroupés au<br />

sein de l'Amicale des administrateurs civils du<br />

Sénégal (AACS), ces fonctionnaires de l'État sont prêts<br />

à jeter aux orties leur obligation de réserve et envisagent<br />

de mettre sur la place publique les maux dont ils souffrent.<br />

Une sortie publique est fortement envisagée. En<br />

tant que piliers de l'État, les administrateurs civils estiment<br />

être très mal payés en retour. Puisque, là où les<br />

autres corps de la hiérarchie A, soit les fonctionnaires<br />

du trésor, des impôts et domaines entre autres, bénéficient<br />

de salaires mirobolants et d'énormes avantages<br />

sociaux, eux doivent se débattre avec des émoluments<br />

de misère. Une injustice car, ils sont tous sortis de<br />

DAOUDA GBAYA<br />

A<br />

lors qu’on l’attend toujours<br />

sur les 20 000 emplois promis<br />

aux jeunes Sénégalais<br />

chaque année, le président de la<br />

République veut en créer un million<br />

l'École nationale d'Administration (ENA). Ainsi, gouverneurs,<br />

préfets, sous-préfets, administrateurs civils détachés<br />

auprès de ministères ou de structures privées...,<br />

exigent-ils un meilleur traitement.<br />

En effet, la donne est en passe d'être changée. Dans<br />

la mesure où le nouveau bureau de l'AACS, issu de l'Assemblée<br />

générale du mois de juillet dernier et en majorité<br />

constitué de jeunes fraîchement sortis de l'ENA, entend<br />

''se faire respecter''. Il se dit résolument engagé dans un<br />

combat pour la revalorisation du statut de l'administrateur<br />

civil. Ces fonctionnaires, jeunes et anciens, au nombre<br />

de 300 environ, ne sont pas seuls dans cette bataille. Des<br />

ministres, administrateurs civils comme eux, sont prêts<br />

à les soutenir. Du fait de leur nombre restreint,<br />

gouverneurs, préfets et sous-préfets estiment donc que<br />

cette injustice peut être facilement réparée.<br />

d’ici 3 ans. Présidant, hier, la 10e<br />

session du Conseil présidentiel de<br />

l’investis-sement à l’hôtel Méridien,<br />

Me Wade se dit préoccupé par le<br />

chômage qui frappe les jeunes en<br />

particulier. ''Nous ne devons pas perdre<br />

de vue que le chômage est<br />

devenu un phénomène mondial.<br />

Aucune économie n’y échappe<br />

aujourd’hui. (…) Mais ce n’est pas<br />

une raison pour baisser les bras'',<br />

soutient Me Wade.<br />

Pour le résorber, le chef de l'Etat<br />

pense qu’il faut une politique incitative<br />

pour l’investissement privé car,<br />

confie-il, ''le niveau d’exécution de<br />

cette stratégie n’a pas été à la hauteur<br />

de (ses) attentes'. Me Wade a alors<br />

instruit son Premier ministre, en<br />

relation avec le secteur privé, à revisiter<br />

le dispositif d’incitation, à savoir la<br />

subvention de la création d’emplois<br />

dans le code des investissements, ainsi<br />

que dans la Convention Etatemployeurs<br />

pour l’emploi des jeunes.<br />

Boycott de la présidentielle 2012<br />

Au chapitre des anachronismes au sein de la<br />

corporation, nos sources renseignent qu'au niveau<br />

du ministère de l'Intérieur, des postes de préfet<br />

restent vacants à Kaolack et Vélingara, tandis que<br />

Sédhiou et Kaolack n'ont pas d'adjoints au gouverneur,<br />

au moment où des fonctionnaires se tournent<br />

les pouces au niveau de la Direction des<br />

affaires générales et de l'Administration du territoire<br />

(DAGAT).<br />

De ce fait, les administrateurs civils n'excluent<br />

pas de croiser les bras et de boycotter l'élection<br />

présidentielle de 2012, si rien n'est fait pour revaloriser<br />

leur statut. Ceci serait une catastrophe, vu<br />

la place centrale qu'occupent gouverneurs, préfets<br />

et sous-préfets dans l'organisation des élections<br />

ME WADE RÊVE À NOUVEAU<br />

Il promet encore un million d’emplois aux jeunes<br />

FONCTION PUBLIQUE<br />

Zéro recrutement<br />

en 2011 ADAMA COLY<br />

MAMADOU L. SANE<br />

Pour une surprise, en voilà une.<br />

C’est un aveu de taille qu’a lâché<br />

hier devant les députés le<br />

ministre d’Etat, ministre de l’Emploi et de<br />

la Fonction publique, Abdoulaye Makhtar<br />

Diop, pour le vote du budget de son ministère.<br />

‘’Pour 2011, le ministère de l’Emploi<br />

et de la Fonction publique n’a pas<br />

procédé à des recrutements’’, a révélé le<br />

ministre face aux nombreuses interpellations<br />

des députés dans ce sens. Pour<br />

défendre cette argumentation, Abdoulaye<br />

Makhtar Diop parle de la crise mondiale<br />

qui frappe le monde. ‘’La crise qui secoue<br />

le monde frappe de plein fouet le Sénégal<br />

(…). Avec la crise, solidaire du ministre<br />

des Finances et du Budget, solidaire du<br />

gouvernement, nous avons marqué une<br />

pause dans le recrutement en 2011’’,<br />

s’est défendu le ministre. Par ailleurs,<br />

pour M. le ministre, si le recrutement n’a<br />

pas été fait, les investissements faits dans<br />

le pays dans le domaine des grands chantiers<br />

de construction a permis le recrutement<br />

de centaines de milliers<br />

d’employés. ‘'Mais les investissements<br />

effectués au Sénégal permettent de<br />

mesurer l’impact de recrutement dans<br />

beaucoup de secteurs. Les projets de<br />

l’Apix et la construction de l’autoroute à<br />

péage et de l’aéroport de Diass ont créé<br />

plus de 150 mille emplois’’.<br />

Il est ressorti de ce vote de budget de<br />

2012 du ministère de l’Emploi et de la<br />

Fonction publique une baisse de 14,8<br />

millions de francs Cfa. Car le budget a été<br />

arrêté à 2,640 milliards contre 2, 655<br />

milliards en 2011<br />

Simplification des procédures<br />

pour l’obtention du permis de<br />

construire<br />

Sous peu, les investisseurs n’auront plus<br />

besoin de faire un parcours de combattant<br />

permis de construire pour leur projet immobilier.<br />

Le président de la République a instruit,<br />

hier lors du CPI, le Premier ministre,<br />

Souleymane Ndiaye, a supprimer ce<br />

fameux sésame. En effet, Me Wade dit ne<br />

constaté un «grand blocage» dans la délivrance<br />

du permis de construire alors que le<br />

promoteur s’est entouré de toutes les<br />

garanties. ''Pourquoi ne pas simplifier la<br />

procédure d’attribution des permis si l’architecte<br />

l’a bien étudié ? Si un promoteur<br />

en fait demande, vous lui dites oui ou<br />

non !'', déclare le chef de l'Etat<br />

APRÈS LE DRAME DE FANAYE<br />

Khadim Guèye pour du<br />

“gagnant-gagnant” entre<br />

investisseurs et populations<br />

Les débats étaient fraternels à l'Assemblée<br />

nationale hier, lundi,<br />

mais les députés n'y sont pas allés<br />

par quatre chemins lors du passage du<br />

ministre de l'Agriculture à la présente session<br />

budgétaire. Presque toutes les difficultés<br />

liées à ce secteur vital de<br />

l'économie ont été soulevées. Les problèmes<br />

fonciers ont refait surface. ''On ne<br />

peut pas cesser d'évoquer Fanaye, il faut<br />

qu'on en parle encore surtout qu'il y a eu<br />

mort d'hommes dans un tel problème. On<br />

ne peut pas refuser que des investisseurs<br />

étrangers viennent booster notre agriculture,<br />

mais il faut plutôt s'interroger sur la<br />

manière dont cela est arrivé'', a interpellé<br />

la député Aïssatou Coulibaly. Après les<br />

victimes que ce problème foncier a<br />

récemment occasionnées à Fanaye Diéry<br />

(département Podor), Khadim Guèye ne<br />

pouvait donc échapper à cette question<br />

brûlante. ''Nous sommes d'accord sur le<br />

plan foncier, il faut ouvrir la porte aux<br />

investisseurs mais il faut discuter, dialoguer<br />

avec les populations pour qu'il y ait<br />

gagnant-gagnant'', a estimé le ministre<br />

qui ajoute : ''Il ne faut pas faire des agriculteurs<br />

des ouvriers agricoles. Il faut que<br />

la participation soit effective, que nos producteurs<br />

participent le plus possible à<br />

l’activité agricole. C’est notre position et<br />

nous voulons que tout le monde dialogue<br />

pour trouver des solutions pour que les<br />

investisseurs et les populations puissent<br />

en bénéficier’’. D'après le ministre, sur<br />

l’attribution du domaine foncier à des<br />

étrangers, le Sénégal ne pouvait pas dire<br />

non à l’investissement.<br />

Le budget 2012 du ministère de l’Agriculture,<br />

voté hier, a été arrêté à 91,2 milliards<br />

de francs Cfa contre 87,4 milliards<br />

pour l'année 2011<br />

page 6<br />

SÉDHIOU IMITE KOLDA<br />

Une subvention de<br />

9 millions oppose<br />

le maire à certains<br />

étudiants<br />

I ls<br />

étaient très nombreux hier<br />

lundi dans la matinée, dans les<br />

grandes artères de la commue<br />

de Sédhiou pour marcher contre le<br />

maire de la ville, le Pr Amadou<br />

Tidiane Bâ, par ailleurs ministre de<br />

l'Enseignement supérieur et de la<br />

Recherche scientifique. Les<br />

étudiants regroupés au sein de l’Association<br />

culturelle des étudiants de<br />

Sédhiou, une structure qui regroupe<br />

les étudiants de la région de Sedhiou<br />

à Dakar, ne sont pas contents des<br />

agissements de l'édile de leur ville<br />

relative à la gestion jugée ''népotique<br />

et politicienne''. Ils ont brandi des<br />

pancartes hostiles au maire et véhiculant<br />

des messages du genre : ''Non<br />

à une équipe muni-cipale incompétente''<br />

; ''Ama-dou Tidiane Bâ un<br />

maire diviseur'' ; ''Non à la gestion<br />

familiale de la municipalité'', ''Non<br />

au détourne-ment des objectifs'',<br />

entre autres slogans.<br />

''Cette marche consiste à dénoncer<br />

d’une part l’attitude du maire<br />

qui tend à politiser l’association<br />

culturelle des étudiants de<br />

Sedhiou. D'autre part, nous dénonçons<br />

le détournement de la subvention<br />

au détriment de ladite<br />

structure'', a soutenu Cheikh Ahmadou<br />

Mbacké Diassy, le porte-parole<br />

des marcheurs. ''La sub-vention qui<br />

s’élève à 9 millions de nos francs a été<br />

déjà versée à l’autre groupe que nous<br />

considérons comme des partisans<br />

du maire et des parents du maire'', a<br />

ajouté Mr Diassy.<br />

Du côté de l’institution municipale,<br />

le Secrétaire municipal<br />

affirme que toutes les procédures<br />

légales dans l’attribution de la<br />

subvention aux étudiants ont été respectées.<br />

''La mairie n'a fait que son<br />

travail. Toutes les procédures légales<br />

ont été respectées dans le processus<br />

d'attribution de ces subventions'', dit<br />

Oumar Ndiaye, le Secrétaire municipal.<br />

À l'en croire, les étudiants de<br />

Dakar ont eu droit à 9 millions, qui<br />

ont été remis ''sur instruction du<br />

maire'' au nommé Mamadou Seck,<br />

Trésorier de l'association. M. Ndiaye<br />

précise que son rôle s'arrête à vérifier<br />

sur les documents produits sont<br />

conformes aux procédures.<br />

À signaler que certains étudiants,<br />

moins d'une dizaine, dans leur<br />

volonté de déloger les écoles de la<br />

commune en guise de soutien à leur<br />

initiative, ont été arrêtés par la<br />

brigade de gendarmerie de Sédhiou.<br />

Ils ont été libérés dans les minutes<br />

qui ont suivi.<br />

LAMINE BÂ (Correspondant, Sédhiou)<br />

numéro 131 • Mardi 15 Novembre 2011


C M J N<br />

EN VUE<br />

Ici, on se tutoie !<br />

PAR BIGUE BOB, SOPHIANE BENGELOUN & PA PAR<br />

BIGUE BOB, SOPHIANE BENGELOUN<br />

& PA ASSANE SECK<br />

Sokhna, on commence par toi :<br />

comment t’as fait pour réussir à<br />

convaincre tes deux amies à s’unir ?<br />

Adja Ndoye me fréquente depuis 10<br />

ans. On est de bonnes amies. C’est le cas<br />

aussi avec Adja Diallo. Cela fait 6 ans<br />

qu’on est amies. On n’a jamais eu de problème.<br />

Alors, au vu de tout ce qu’on<br />

racontait ça et là sur elles deux, je me suis<br />

dit à un moment donné qu’il était<br />

vraiment temps d’en finir avec cette histoire<br />

et que mes deux amies se retrouvent<br />

autour de ma petite personne et closent<br />

ce débat une bonne fois. Adja Ndoye est<br />

ma petite sœur, elle me respecte et a toujours<br />

suivi mes conseils. Je lui ai parlé la<br />

première et lui ai donné rendez-vous à ma<br />

boutique. Comme elle n’habite pas loin,<br />

elle est venue, on a bien discuté. Puis j’ai<br />

appelé Adja Diallo qui nous a rejointes.<br />

On a bien parlé toutes les trois. Le lendemain,<br />

on a mangé ensemble au resto,<br />

puis on est allé toutes les trois en boîte<br />

pour décompresser. Je leur suis reconnaissante<br />

pour le respect qu'elles ont pour<br />

moi. Je suis très contente de les voir unies<br />

ainsi. Les filles, je vous aime. Merci.<br />

ADJA DIALLO REND VISITE À ADJA NDOYE<br />

“Une télévision nous<br />

sollicite… pour une<br />

télé-réalité”<br />

C’est en débouchant à l’angle de la rue qui jouxte la maison de<br />

Mbaye Dièye Faye, à Sacré-Cœur 2, qu’on aperçoit les “deux Adja”<br />

en pleine rigolade, du haut d’un balcon. Signe qu’elles sont bien<br />

ensemble. Adja Diallo est allée manger chez Adja Ndoye, à Sacré-<br />

Cœur 2, hier. Aujourd’hui, c'est au tour de la Ndoye d’aller<br />

manger chez la Diallo. Sous l’œil bienveillant de Sokhna Mbodj,<br />

celle qui a pu réunir les deux ex mannequins.<br />

Qu’est ce qui a été à la base<br />

de votre brouille ?<br />

Adja Diallo : Il n’y a jamais eu de problème<br />

entre nous. C’est le problème en<br />

fait. Je l’ai dit et redit. Les gens disent ce<br />

qu’ils veulent, ça leur plaît de nous<br />

prendre pour des rivales. Alors que tel<br />

n’est pas le cas (Rires).<br />

Adja Ndoye : C’est cela. Nous n’avons<br />

jamais eu de topos entre nous, même si<br />

nous n’étions pas amies. Et à force de<br />

nous considérer comme des rivales, les<br />

gens ont fini par nous diviser en<br />

rapportant par presse interposée des propos<br />

par-ci par-là. Alors, cela a été pénible<br />

pour toutes les deux, mais ces épreuves<br />

nous ont réunies aujourd’hui.<br />

Finalement, les gens ont fait notre affaire.<br />

A.Diallo : On ne s’est jamais parlé<br />

pour se dire quoi que ce soit. Comment<br />

peut-il y avoir de problèmes entres des<br />

personnes qui se connaissent à peine<br />

? Nos rapports, c’étaient les podiums,<br />

donc purement professionnels. C’est<br />

cela la réalité.<br />

Toi, Adja Ndoye, tu disais que “le<br />

feeling ne passait pas entre vous”…<br />

A. Ndoye : En disant cela, je voulais<br />

juste signaler qu’on ne se connaissait pas<br />

très bien. Mais maintenant, on est<br />

vraiment amies, parce qu’en discutant on<br />

s’est découvert plein de points communs.<br />

C’est merveilleux !<br />

Donc cette amitié, c’est pour de bon ?<br />

A.Diallo :Oui. Et on a décidé d’être plus<br />

matures et de communiquer entre nous<br />

aussi. En se parlant, on a vu qu’on avait<br />

le même sens de l’humour, le même parcours<br />

avec nos passages à Darling, etc.<br />

Adja Ndoye : (elle coupe sa nouvelle<br />

copine) : …et puis Adja a le nom de ma<br />

mère, elle est Diallo comme maman ; en<br />

plus de partager le même prénom que<br />

moi… donc… (rires).<br />

A.Diallo : C’est clair que le courant<br />

passe, on adore les mêmes choses. On<br />

se marre bien ensemble. Et cette<br />

amitié va durer. Tu peux me croire,<br />

Bigué, Inchallah (rires).<br />

Des projets en commun ?<br />

A.Diallo : On a un projet de télé à deux.<br />

Quand vous êtes arrivés, on finissait à<br />

peine avec les gars au téléphone. C’est<br />

une télévision de la place, une grande télé<br />

d’ailleurs, qui sollicite nos services pour<br />

une grande télé-réalité. Ce sera une émission<br />

thématique ou de TV réalité, ça<br />

dépend. Ce qui est sûr, c’est que ça<br />

parlera de choses fun !<br />

Adja Ndoye : Oui, il faut que ce soit un<br />

sujet dans lequel on se sentira bien,<br />

quelque chose qui nous passionne,<br />

comme la musique ou la mode, par<br />

exemple… En tout cas, ce sera fort.<br />

Il y a déjà des mannequins qui font<br />

de la télé. N’avez-vous pas peur qu’on<br />

vous accuse de les imiter ?<br />

A.Diallo : Non. Je ne fais pas la télé<br />

juste pour en faire. Et Adja aussi, certainement.<br />

C’est parce que ça nous<br />

intéresse vraiment et ça ne date pas d’aujourd’hui,<br />

ce projet… Moi, j”y pensais<br />

déjà depuis quelques années.<br />

Adja Ndoye : Moi pareil, j’en parle tout<br />

le temps à mes proches, c’est vraiment<br />

un rêve de faire la télé, surtout avec cette<br />

télé là qui vient tout juste de nous contacter<br />

par le biais d’un ami commun à nous<br />

aussi, un grand ami d’ailleurs.<br />

Adja (Diallo), les gens disent que tu<br />

es particulièrement difficile,<br />

avec un sale caractère.<br />

A.Diallo : Ce n’est pas que j’ai un<br />

mauvais caractère, mais je refuse qu’on<br />

me marche sur les pieds. C’est le milieu<br />

du mannequinat qui te change, je<br />

pense, parce qu’il y a trop de méchanceté<br />

et de jalousie. A l’intérieur, je ne<br />

suis pas comme ça. Au fond de moi, je<br />

veux dire… D’ailleurs, mes proches me<br />

connaissent. Par rapport à mon coté<br />

impatient, c’est juste que le Sénégalais<br />

n’est pas ponctuel et ça m’énerve. Professionnellement,<br />

je déteste ça.<br />

Cela fait quoi de voir vos noms salis<br />

dans les journaux ?<br />

Adja Ndoye : Au début, cela me faisait<br />

mal, mais maintenant, chaque matin les<br />

mannequins sont dans les médias,<br />

même pour des choses banales. Alors je<br />

ne fais plus attention. Mais il est certain<br />

que ce genre d’attitude est blessant,<br />

quelque part… Comme samedi, par<br />

exemple, quand Adja et moi sommes arrivées<br />

à Alkimia, le resto et que les gens<br />

nous regardaient de travers comme pour<br />

s’étonner qu’on soit ensemble. C’est<br />

comme s’ils se demandaient pourquoi<br />

nous étions ensemble.<br />

A.Diallo :C’est vrai que quand on dit des<br />

choses sur moi, ça me fait mal. Mais je m’y<br />

suis habituée à force de lire tout le temps<br />

des choses. Finalement, je ne lis même<br />

plus. Et il y a aussi certains journaux qui ne<br />

sont qu’un ramassis de potins sans fondement.<br />

Je ne comprendrais jamais<br />

comment certains journalistes peuvent<br />

écrire d’abord et venir nous demander de<br />

confirmer leurs articles ensuite, alors qu’ils<br />

ont déjà fait paraître leur première version.<br />

Ce n’est pas bien. La moindre des choses<br />

est de s’informer avant de colporter des<br />

horreurs sur les gens. En fin de compte, ce<br />

n’est qu’une manière de régler des<br />

comptes par médias interposés. C’est trop<br />

facile d’attaquer les gens dans les journaux<br />

comme ça!<br />

Que tirez-vous de cette<br />

nouvelle amitié ?<br />

A.Diallo : Pour l’essentiel, c’est juste<br />

pour que les gens arrêtent de vouloir<br />

qu’on se batte tout le temps…<br />

Adja Ndoye : Oui, on essaye de faire<br />

“mentir les jaloux”, comme on dit.<br />

Aujourd’hui (hier), Adja (NDLR: Adja<br />

page 7<br />

Diallo) est venue manger chez moi et<br />

demain (aujourd'hui), c’est moi qui irais<br />

chez elle Inchallah.<br />

Vous avez pris conscience<br />

qu’aujourd’hui, il vous faut<br />

préparer votre avenir ?<br />

Adja Ndoye : Oh la la…on est jeunes et<br />

on a le droit d’aller en boite. Le jour où on<br />

écrit de mauvaises choses sur moi, c’est<br />

là que je sors le plus pour faire plus de<br />

conneries encore ! Non, c’est pour rire.<br />

Mais, effectivement, c’est presque ainsi<br />

que je réagis.<br />

A.Diallo :Chacun a sa personnalité. On<br />

adore s’amuser, s’éclater. On s’en tape<br />

des gens. Si tu passes ton temps à<br />

calculer les gens, tu ne vas plus vivre. Il y<br />

a des gens qui font pire et dont on ne parle<br />

pas parce qui ne sont pas connus ou<br />

parce qu'ils le sont peu. Les Sénégalais<br />

exagèrent parfois.<br />

Adja Ndoye : Ouais, on est jeunes. Et<br />

on a le droit de s’éclater. Voila.<br />

“Jeunes”, c’est-à-dire ?<br />

Quels âges avez-vous ?<br />

Adja Ndoye : On ne demande pas son<br />

âge à une femme toi aussi!<br />

A.Diallo :Les journalistes, vraiment !<br />

Bon… 25 et 23 ans… vous êtes<br />

content ?<br />

Avec ou sans “jugement”?<br />

A. Diallo et A. NDoye (elles<br />

s’exclament ensemble) : Quoi !!!<br />

Et la religion ? Tu pries combien<br />

de fois par jour, Adja Ndoye ?<br />

Adja Ndoye : Je ne prie pas toujours à<br />

l’heure, parfois je saute des prières, mais<br />

le tapis est toujours là, dans ma chambre.<br />

Le jeûne, par contre, je le fais entièrement.<br />

Et toi, Adja Diallo ?<br />

A.Diallo :Je vais être honnête : ce n’est<br />

que rarement que je prie et le jeûne, je<br />

l’avoue, je suis incapable de le faire.<br />

Cependant, je suis musulmane et je crois<br />

en Allah et notre Prophète Mouhammad<br />

(Psl). A la place du jeûne, je le remplace<br />

par l’équivalent en zakât selon la religion.<br />

Et l’aumône ?<br />

Adja Ndoye : Oui, j’ai donné un lot de<br />

fruits en charité pas plus tard que jeudi<br />

dernier.<br />

A.Diallo : Moi, pareil. Je fais souvent la<br />

zakât, et particulièrement de couleur<br />

blanche.<br />

Des hommes dans vos vies ?<br />

A.Diallo :L’amour, on y pense, c’est évident.<br />

Pour l’instant, je pense pouvoir dire<br />

qu’il y a quelqu’un. Oui. Mais, je ne cite<br />

pas de nom. Ce n’est pas sûr. Il ne faut<br />

pas trop faire confiance à un homme.<br />

Adja Ndoye : Pareil. J’ai un copain, je<br />

l’aime, mais je ne dirai pas qui c’est. Voila.<br />

Est-ce que les mannequins que vous<br />

êtes sont à la page, avec Facebook<br />

par exemple ?<br />

Adja Ndoye : Oui, évidement. J’ai ma<br />

page Facebook. Maintenant, c’est vrai<br />

qu’il y a des personnes qui se font passer<br />

pour moi…<br />

A.Diallo : Moi aussi, surtout pour<br />

draguer en mon nom ou monter des<br />

escroqueries via Western Union… C’est<br />

incroyable (rires) !<br />

numéro 131 • Mardi 15 Novembre 2011


SERVICES & LOISIRS<br />

SERVICES & LOISIRS<br />

MOTS FLÉCHÉS • N°131 (FORCE 2)<br />

«Votre raison et votre passion<br />

sont le gouvernail et les voiles de<br />

votre âme qui navigue de port en<br />

port. Si votre gouvernail ou vos<br />

voiles se brisent vous ne pouvez<br />

qu’être ballotté et aller à la dérive<br />

ou rester ancré au milieu de la<br />

mer. Car la raison régnant seule est<br />

une force qui brise tout élan. Et la<br />

passion livrée à elle-même est une<br />

flamme qui se consume jusqu’à sa<br />

propre extinction.»<br />

Khalil Gibran,<br />

Poète libanais<br />

Citations<br />

SUDOKU N°127<br />

Humour<br />

Dans une rue<br />

sombre,<br />

un individu à<br />

l'aspect inquiétant<br />

demande à<br />

un passant:<br />

- “Vous auriez<br />

une cigarette?”<br />

- “Pardon?” fait<br />

le passant.<br />

- “Vous auriez<br />

une cigarette?”<br />

- “Pardon?”<br />

- “Bon, ça va!<br />

Envoie ton<br />

portefeuille.”<br />

- “Mais, bien sûr,<br />

mon ami,<br />

que j'ai une<br />

cigarette.<br />

Tenez, vous<br />

pouvez garder<br />

le paquet.”<br />

MOTS MELÉS • N°129<br />

Quatre Heures de Service<br />

page 8<br />

Numéros Utiles<br />

SECURITE<br />

Police secours : 17<br />

Sapeurs Pompiers : 18<br />

TELEPHONE<br />

Renseignements Annuaire :<br />

1212<br />

Service Dérangements :<br />

1213<br />

Service Clients : 1441<br />

EAU - SDE<br />

Service dépannage<br />

& Renseignements<br />

800.00.11.11<br />

(appel gratuit)<br />

ONAS<br />

Egoûts, collecteurs<br />

NUMERO ORANGE<br />

(appel gratuit)<br />

81 800.10.12<br />

SENELEC<br />

Service Dépannage : 33<br />

867.31.00<br />

TRANSPORTS<br />

Société nationale de<br />

Chemins<br />

de Fer du Sénégal (SNCS):<br />

33 823.31.40<br />

Aéroport Léopold S. Senghor<br />

de Yoff : 33<br />

869.22.01 / 02<br />

Port Autonome de Dakar<br />

(24H/24) : 33 849.45.45<br />

Heure non ouvrable<br />

Capitainerie : 33<br />

849.45.24<br />

Pilotage : 33 849.45.45<br />

URGENCES :<br />

S.U.M.A : 33 824 24 18<br />

SUMA-MEDECIN :<br />

33 864 05 61<br />

33 824 60 30<br />

S.O.S MEDECINS :<br />

33 889 15 15<br />

HOPITAUX<br />

Principal : 33 839.50.50<br />

Le Dantec : 33 889.38.00<br />

Abass Ndao :<br />

33 849.78.00<br />

Fann : 33 869.18.18<br />

HOGGY (ex-CTO) :<br />

33 827.74.68<br />

33 825.08.19<br />

numéro 131 • Mardi 15 Novembre 2011


SERVICES SERVICES & LOISIRS LOISIRS<br />

MOTS FLÉCHÉS • N°129 (FORCE 3)<br />

Solutions<br />

MOTS MELÉS • N°128<br />

PATRIE D’ULYSSE<br />

ITHAQUE<br />

MOTS FLÉCHÉS • N°130 (FORCE 2) MOTS FLÉCHÉS • N° 128 (FORCE 3)<br />

HANJIE N°127<br />

SUDOKU N°125<br />

Prières<br />

Horoscope<br />

Bélier<br />

Vos relations avec les autres pourraient<br />

devenir plus faciles. Vous<br />

allez vouloir vous exprimer et dire<br />

ce que vous pensez. Vous convaincrez<br />

car vous avez acquis une certaine<br />

expérience dans ce domaine.<br />

Parlez avec votre cœur et on vous<br />

écoutera attentivement.<br />

Taureau<br />

L'évolution trop rapide d'une situation<br />

apparemment trop compliquée<br />

vous empêche d'avoir les bonnes<br />

réactions. Vous vous sentirez malgré<br />

cela dans une forme qui vous<br />

laisse manœuvrer avec beaucoup<br />

de dextérité.<br />

Gémeaux<br />

Attention à votre moral, ne vous<br />

laissez pas distraire par une personne<br />

sincère mais qui paraît déprimer.<br />

Ne l'écoutez que d'une<br />

oreille et vous saurez lui donner<br />

des conseils judicieux sans entamer<br />

votre bonne humeur.<br />

Cancer<br />

Vous prenez le temps nécessaire<br />

pour parvenir à clarifier la situation.<br />

On vous attend au coin du<br />

bois. Une parfaite présentation des<br />

choses est indispensable pour<br />

qu'on accepte votre version des<br />

faits sur une affaire embrouillée.<br />

Vous semblez parvenir à vos fins.<br />

Lion<br />

Si les autres vous énervent et que<br />

vous souhaitiez avoir la chance<br />

d'être seul pour faire ce que vous<br />

avez envie, n'hésitez pas. Mais ne<br />

vous coupez pas des autres et ne<br />

restez pas isolé, vous aurez alors la<br />

chance de vivre des rapports harmonieux.<br />

Vierge<br />

On risque de parler un peu trop de<br />

vous et pourtant vous faites tout ce<br />

qu'il faut pour qu'on vous oublie<br />

un peu. Les éloges et les compliments<br />

vont bon train ce qui ne modifie<br />

en rien la sincérité de vos<br />

sentiments. Vous saurez éviter les<br />

vilaines flatteries.<br />

HEURES DE MESSE<br />

• Cathédrale : 7H<br />

• Martyrs de l'Ouganda : 6H30-18H30<br />

• Saint Joseph : 6h30 - 18h30z<br />

page 9<br />

Balance<br />

Votre vie personnelle va pouvoir<br />

s'épanouir. C'est pour vous une période<br />

faste. Mais prenez le temps<br />

de vivre pour profiter pleinement<br />

des résultats. Vous allez pouvoir<br />

montrer ce que vous savez. Réfléchissez<br />

avant de prendre certaines<br />

décisions importantes.<br />

Scorpion<br />

Ne soyez pas découragé parce que<br />

les choses ne vont pas toujours<br />

comme vous l'espérez. Vous entrez<br />

dans une période de transition où<br />

vos rentrées d'argent pourraient bien<br />

changer. La bonne humeur et le<br />

moral sont de rigueur.<br />

Sagittaire<br />

Les histoires de cœur et d'amour<br />

ne seront pas vraiment au rendezvous<br />

aujourd'hui, cela vous laisse<br />

tout le temps de vous occuper de<br />

vos affaires personnelles. Donnez<br />

un bon coup de fouet à vos activités<br />

et vous vous sentirez mieux.<br />

Capricorne<br />

La chance est avec vous et rien ne<br />

saura vous arrêter. Votre ambition est<br />

de plus en plus forte ce qui veut dire<br />

qu'il faudra faire preuve de prudence.<br />

Quelqu'un essaiera amicalement<br />

de vous aider dans une<br />

entreprise hasardeuse et vous vous<br />

en sortirez à votre avantage.<br />

Verseau<br />

Une rencontre intéressante inattendue<br />

pourra vous séduire. Bien que<br />

vous pensiez que cela ne puisse pas<br />

vous convenir parfaitement, vous<br />

saurez vous accommoder de ces<br />

propositions au moment où vous<br />

aurez besoin de montrer tout votre<br />

savoir-faire.<br />

Poissons<br />

Vous retrouverez le moral des<br />

grands jours. Vous pourriez faire<br />

une pause, ce qui pourrait vous<br />

permettre de mieux comprendre ce<br />

qui serait le meilleur pour vous en<br />

ce moment. Vous ferez d'importants<br />

projets à court et à plus long<br />

terme. Vous ne saurez pas choisir.<br />

HANJIE N°128<br />

Vous avez sûrement déjà joué aux jeux de logique<br />

Sudoku ou au Karuko, alors découvrez le<br />

jeu de réflexion Hanjie. Une fois la grille de<br />

Hanjie terminée, vous découvrirez un dessin<br />

formé par les cases noircies. Le but consiste à<br />

retrouver les cases noires dans chaque grille.<br />

Les chiffres donnés sur le côté et en haut de la<br />

grille vous donnent des indices : ils indiquent<br />

la taille des blocs de cases noires de la ligne<br />

ou de la colonne sur laquelle ils se trouvent.<br />

Par exemple 3,4 à gauche d'une ligne indique<br />

qu'il y a, de gauche à droite, un bloc de 3 cases<br />

noires puis un bloc de 4 cases noires sur cette<br />

ligne. ATTENTION, ces deux blocs ne peuvent<br />

pas se toucher, ils sont séparés par au moins une<br />

case blanche. En combinant les informations des<br />

lignes et des colonnes, vous verrez qu'il n'y a<br />

qu'une répartition possible pour les cases noires.<br />

HEURES DE PRIERES MUSULMANES<br />

• Fadiar : 06:08<br />

• Tisbar : 14:15<br />

• Takussan : 17:15<br />

• Timis : 19:14<br />

• Guéwé : 20:1’<br />

numéro 131 • Mardi 15 Novembre 2011


SOPHIE MANÉ<br />

LIBRE LIBRE PAROLE PAROLE<br />

L'Afrique des convoitises<br />

Dans la lancée de la soit<br />

disant crise Libyenne,<br />

Sarkozy disait à la Communauté<br />

internationale que dans<br />

l’espace subsaharien, 17 pays étaient<br />

de la zone franc. En filigrane, il mettait<br />

sans doute en perspective son<br />

empire colonial ! Mais en même<br />

temps, cette pensée à la volée suggère<br />

une suite à donner, la maîtrise de<br />

l’espace. Le regain des ambitions<br />

coloniales est effectif depuis des<br />

années. La Côte d’Ivoire est sous<br />

commandement français, avec la<br />

PAR THÉODORE MONTEIL<br />

Le 31 octobre dernier les sénégalais<br />

se sont réveillés rêvant<br />

du candidat de Bennoo.<br />

Malgré les efforts titanesques du<br />

groupe de facilitation, nulle fumée<br />

blanche annonçant l’heureuse nouvelle.<br />

A notre avis cela était prévisible<br />

et est essentiellement dû à trois<br />

écueils, savamment placé sur le chemin<br />

menant vers le candidat de<br />

l’unité et du rassemblement.<br />

Premier écueil :<br />

le dixième critère<br />

de choix du candidat de l’unité<br />

et du rassemblement<br />

La résolution finale du séminaire<br />

du 17 septembre 2011 dit que le<br />

candidat doit “être issu des partis ou<br />

organisations les plus représentatifs<br />

de Bennoo ou être porté par les forces<br />

politiques et sociales les plus représentatives<br />

sans exclusive”.<br />

L’énoncé de ce critère véhicule un<br />

non-dit de taille que nous allons<br />

essayer de clarifier. Bennoo n’a en<br />

son sein que des partis et deux personnalités<br />

indépendantes. Pourquoi<br />

parler alors “d’organisations” ? Le<br />

critère envisage que Bennoo puisse<br />

porter son choix sur un candidat porté<br />

par les forces politiques et sociales<br />

les plus représentatives sans exclusive.<br />

Au même moment on combat<br />

farouchement l’initiative prise par<br />

certains de ses membres pour permettre<br />

à la coalition de faire jonction<br />

avec les autres forces sociales non<br />

politique du pays.<br />

Les initiateurs de “Alternative<br />

2012”, ayant senti depuis très longtemps<br />

le piège que pourrait constituer<br />

un duel frontal entre deux candidats<br />

issus de formations politiques,<br />

avaient impulsé une dynamique de<br />

jonction entre Bennoo Siggil<br />

Senegaal et l’ensemble des forces<br />

vives se réclamant des assises nationales<br />

pour former le “Bennoo du peuple”.<br />

Ils n’ont pas été compris et ont<br />

même été traités de fractionnistes<br />

pestiférés.<br />

Il est important de convoquer la<br />

réouverture de la base en juillet dernier.<br />

Il en est de même en Guinée.<br />

Bolloré disait : “qui tient les conteneurs<br />

tient l’Afrique.” Au Sénégal,<br />

avec l’autoroute à péage, un ressortissant<br />

français disait que les<br />

Sénégalais devront se résoudre à<br />

payer comme les Français le font<br />

chez eux. Toujours cette référence à<br />

la Métropole ! Même si l’événement<br />

parait banal, dans son essence, il est<br />

l’acceptation de la mainmise de la<br />

France. Senghor, Abdou Diouf, Wade,<br />

je me permets cette digression<br />

Niasse ou Tanor ?<br />

Quand la France en décidera, la<br />

genèse de ce dixième critère. Il a<br />

été proposé par un seul parti dans<br />

les documents de base servant de<br />

pistes de réflexion en vu du séminaire<br />

du 17 septembre. Quatorze<br />

formations politiques sur les trente<br />

deux signataires du document du<br />

28 mai, le rejetteront dans leurs<br />

observations préliminaires, considérant<br />

que nous n’avions aucune<br />

base objective pour mesurer la<br />

représentativité. Il est quand même<br />

curieux de convoquer les résultats<br />

des élections présidentielles de<br />

2007, farouchement rejetés par<br />

toute l’opposition sénégalaise, pour<br />

justifier un soi-disant critère de<br />

représentativité ? Au cours du<br />

séminaire la majorité des intervenants<br />

l’a battu en brèche. En première<br />

lecture, la synthèse n’en fera<br />

pas cas. Il aura fallu l’ultime intervention<br />

d’un des participants pour<br />

qu’en seconde lecture on l’introduise<br />

au forceps. C’est dire que ce<br />

critère ne peut en aucun cas être<br />

déterminant dans la démarche de<br />

recherche du candidat de Bennoo.<br />

S’il y a équivoque aujourd’hui c’est<br />

parce qu’il ya eu manque de fermeté.<br />

Deuxième écueil :<br />

l’inversion de la démarche<br />

Depuis toujours Bennoo a privilégié<br />

la constitution de l’équipe avant<br />

de se pencher sur le choix du capitaine.<br />

Après la mise en place du<br />

dévaluation du franc CFA sera. Ainsi<br />

soit-il ! Selon la théorie classique, la<br />

dévaluation permet à l’autre d’acheter<br />

moins chers nos produits, donc de<br />

booster les ventes, ce qui participe au<br />

rééquilibrage de la balance commerciale.<br />

L’Europe accuse la Chine de<br />

maintenir de manière artificielle sa<br />

monnaie à un niveau bas. Conséquence<br />

: les produits chinois envahissent<br />

le marché mondial. Ce qui n'est<br />

pas le cas des pays de la zone franc<br />

qui, eux, n’ont pas grand-chose à vendre.<br />

Par contre, un affaissement du<br />

franc CFA rend plus accessible l’accès<br />

de la France à nos matières pre-<br />

“groupe de facilitation” la tendance<br />

s’est inversée et personne ne s’en<br />

est soucié. Quelques partis marqueront<br />

leur inquiétude qui sera balayée<br />

d’un revers de main. Aujourd’hui<br />

l’on s’offusque que le groupe de<br />

facilitation ait inversé la démarche<br />

sans tenir compte de la feuille de<br />

route. Il s’agit d’une approche<br />

réductrice ; c’est toujours la légèreté<br />

dans la décision qui nous a mené là<br />

où nous sommes aujourd’hui. Voyezvous,<br />

il est<br />

important de lire<br />

en entier le paragraphe<br />

qui<br />

consacre la mise<br />

en place du<br />

groupe de facilitation<br />

pour comprendre<br />

à quel<br />

point le choix des<br />

raccourcis dicté<br />

par des apriori,<br />

nous ont porté<br />

préjudice et<br />

conduit droit<br />

dans l’impasse<br />

du désistement<br />

comme mode de désignation du<br />

futur candidat.<br />

Le texte de la résolution du 17 septembre<br />

est pourtant clair : “Pour parvenir<br />

rapidement à des résultats sur<br />

les accords ainsi scellés, le séminaire<br />

a pris la décision de mettre en place<br />

un groupe de facilitation pour nouer<br />

des contacts, recueillir les intentions<br />

et positions des uns et des autres en<br />

vue d’un consensus sur l’équipe et le<br />

candidat. Ce groupe devrait, en plus<br />

de personnalités de Bennoo, inclure<br />

des personnalités de la Société civile<br />

acquises aux conclusions des Assises<br />

nationales. Ce groupe de facilitation<br />

présentera ses conclusions au plus<br />

tard le 15 octobre 2011, après quoi<br />

la désignation de l’équipe et du candidat<br />

devra intervenir au plus tard à la<br />

fin du mois d’octobre 2011”.<br />

Où sont les représentants de la<br />

société civile, acquis aux conclusions<br />

des assises nationales ? Nous parlons<br />

d’élargir le comité alors que nous<br />

nous sommes permis d’en récuser un<br />

mières minières et agricoles. Des<br />

outils sont en place, l’Observatoire<br />

des richesses minières de l’Afrique ;<br />

la réorganisation de la filière cacao en<br />

Côte d’Ivoire cours ; le contrôle du<br />

pétrole en Libye… pour ne citer que<br />

ces exemples sans oublier la réminiscence<br />

des pratiques d’alors.<br />

Or, Il est fort possible qu’après la<br />

Grèce et l’Italie, la France passe à<br />

la trappe. Attendra-t-elle cette<br />

éché-ance fatidique sans agir, sans<br />

mettre à contribution son empire<br />

colonial à un moment crucial pour<br />

son économie ? Encore une fois,<br />

une dévaluation pourrait se profiler,<br />

et comme en 94, nombre de chefs<br />

d’Etat africains, salueront et relayeront<br />

la mesure dans un psittacisme<br />

digne d’esprits sclérosés au garde à<br />

membre fondateur de Benno au seul<br />

motif qu’il serait l’un des initiateurs<br />

de “Alternative 2012”.<br />

Depuis le début “Initiative<br />

Alternative 2012” a œuvré à réaliser,<br />

par un effort d’ouverture, la<br />

jonction nécessaire, entre Benno et<br />

les autres forces acquises aux<br />

conclusions des assises nationales.<br />

Depuis le début par réduction et<br />

par refus d’ouverture on a eu de<br />

cesse d’accuser ses initiateurs de<br />

fractionnistes.<br />

Troisième écueil : La volonté<br />

féroce, que certains partis<br />

affichent, pour faire de leur<br />

champion le candidat de l’unité<br />

et du rassemblement de Bennoo<br />

La mission du futur président de la<br />

république telle que théorisée par<br />

Benno n’est pas une mission fait<br />

pour des hommes politiques.<br />

Bennoo, sans le savoir, a mis en<br />

place tous les ingrédients devant<br />

mener au pouvoir, pendant la période<br />

de transition, une équipe à équidistance<br />

des formations politiques ; une<br />

équipe pour qui la conquête du pouvoir<br />

n’est ni une étape ni une finalité<br />

; une équipe de mission qui n’aura<br />

pour autre but que de remettre le<br />

pays à l’endroit ; une équipe constituée<br />

d’individus intègres, ayant un<br />

sens élevé du devoir et de la nation.<br />

Une équipe pour qui l’assainissement<br />

des finances publiques, la<br />

question de la paix en Casamance, la<br />

réduction de la pauvreté et du chômage,<br />

etc. auront plus d’importance<br />

que la préparation de futures<br />

échéances électorales. C’est ici que<br />

prend tout le sens que Bennoo avait<br />

mis dans l’entreprise de jonction,<br />

inscrite dans ses résolutions consensuelles,<br />

entre cette grande coalition<br />

politique et les autres forces vives de<br />

la nation – société civile, personnali-<br />

page 10<br />

vous devant leurs maîtres : “notre<br />

balance commerciale se portera<br />

mieux”. Les jours ou les mois a<br />

venir vont nous étayer sur le sort<br />

réservé au franc CFA, outil<br />

d’échange arrimé au Trésor public<br />

français et qui, par cette absence<br />

d’autonomie, ne lui confère pas le<br />

statut de monnaie.<br />

C’est sans conteste en Afrique<br />

que les pays de l’Occident trouveront<br />

la voix du salut comme panacée<br />

à la crise du capitalisme ; et les<br />

pays émergeants, nouvelles puissances<br />

entendent s’y faire une<br />

place dans le concert des nations.<br />

L’Afrique est, aujourd’hui et pour<br />

longtemps, un objet de convoitise.<br />

S’achemine t-on vers un Berlin-bis<br />

face à une histoire qui bégaie ?<br />

Les trois écueils de Bennoo - Une quadrature du cercle<br />

Un nouveau jour commence-t-il au coucher ou au lever du soleil ? (Auteur inconnu)<br />

Les initiateurs de “Alternative 2012”,<br />

ayant senti depuis très longtemps le piège<br />

que pourrait constituer un duel frontal<br />

entre deux candidats issus de formations<br />

politiques, avaient impulsé une dynamique<br />

de jonction entre Bennoo Siggil Senegaal<br />

et l’ensemble des forces vives se réclamant<br />

des assises nationales pour former le<br />

“Bennoo du peuple”. Ils n’ont pas été<br />

compris et ont même été traités<br />

de fractionnistes pestiférés.<br />

Le constat est triste mais nous<br />

devons nous y résoudre ; nous n’avons<br />

toujours pas pris la pleine mesure<br />

de l’attente du peuple<br />

tés publiques, citoyennes et citoyens<br />

anonymes, etc. – ceci aurait donné<br />

naissance au “Bennoo du peuple des<br />

assises”. Il est surprenant que cette<br />

voie ait été abandonné au profit de<br />

critères tels que l’expérience de la<br />

chose publique (qui n’est souvent<br />

pas une qualité sous nos cieux) ou<br />

encore la représentativité mesurée à<br />

l’aune des dernières élections présidentielles<br />

contestées (sic).<br />

S’acharner à briguer un mandat de<br />

Bennoo qui impose de ne pas se<br />

représenter au bout de 5 ans me<br />

paraît surréaliste pour des chefs de<br />

partis politiques qui, au bout de cette<br />

période, auront encore toute leur<br />

force et leur lucidité pour continuer.<br />

Aujourd’hui il s’agit de<br />

trouver un consensus<br />

par “désistement”<br />

Depuis quand un “désistement”<br />

permet-il de trouver le meilleur<br />

parmi deux ? Très souvent d’ailleurs<br />

le “désistement” mène au choix du<br />

moins bon parmi deux. Se retirer ou<br />

abandonner au profit d’un autre,<br />

alors qu’on se sait être compétent<br />

pour…, est un acte d’humilité et<br />

d’abnégation que<br />

seuls les meilleurs<br />

possèdent. Si Bennoo<br />

compte sur le “désistement”<br />

pour trouver<br />

son candidat, il est<br />

urgent de se demander<br />

à quoi nous ont servi ces deux<br />

années de travail, de renoncements<br />

et de réflexions. Nous avons réfléchi<br />

sur une dizaine de critères permettant<br />

de dégager le meilleur profil<br />

pour les sénégalais et nous<br />

finissons par leur dire : “nous<br />

allons encore une fois vous proposer<br />

un président par défaut”.<br />

Le constat est triste mais nous<br />

devons nous y résoudre ; nous<br />

n’avons toujours pas pris la pleine<br />

mesure de l’attente du peuple<br />

Directeur National Opérationnel Union Citoyenne<br />

Bunt Bi, Membre de Bennoo Siggil Senegaal<br />

Dakar, le 03 novembre 2011<br />

numéro 131 • Mardi 15 Novembre 2011


SPORTS SPORTS<br />

SON AVENIR, SON FILS, ENZO<br />

Les vérités de Zinedine Zidane<br />

Après avoir raccroché les crampons en 2006, Zinedine Zidane<br />

veut petit à petit retrouver les terrains. Non pas en tant que<br />

joueur, bien évidemment, mais comme entraîneur. Une envie<br />

non dissimulée pour celui qui doit par ailleurs gérer le début<br />

de carrière de son fils aîné Enzo.<br />

Devenu un élément incontournable<br />

du Real Madrid, il s’est<br />

rapproché du terrain ces dernières<br />

semaines sous l’impulsion de<br />

José Mourinho. Pas pressé d’endosser<br />

le costume d’entraîneur, le champion<br />

du monde 1998 commence peu<br />

à peu à prendre la fibre du métier. Il<br />

BASKET - NBA<br />

Des joueurs aux 4 coins du globe<br />

A l'instar de Nicolas Batum ou tony Parker, le<br />

Brésilien Leandro Barbosa, l'Iranien Hamed<br />

Haddadi et l'Australien Patrick Mills sont revenus<br />

dans leur pays pour jouer durant le lock-out NBA.<br />

Où en sont-ils ?<br />

LEANDRO BARBOSA (BRÉSIL)<br />

Qui est-il ? : Rapide, puissant, bon shooteur, cet<br />

arrière sort d'une saison avec Toronto après un long<br />

passage à Phoenix. Joueur majeur de la sélection,<br />

il n'a pas participé au tournoi de qualification olympique<br />

pour “raisons personnelles”. Le président de<br />

la fédération brésilienne a évoqué sa possible non<br />

sélection pour les JO de Londres en représailles.<br />

Où joue-t-il ? : A Flamengo, club de Rio de<br />

Janeiro. Son équipe avait réussi le doublé championnat<br />

national - Liga sudamericana (équivalente<br />

de l'Euroligue) en 2009. Cette dernière vient tout<br />

juste de débuter et Flamengo a gagné un match sur<br />

deux.<br />

Ses statistiques : 18 points à 48%, 3 rebonds,<br />

3,5 passes en 27'<br />

Son adaptation : “Leandrinho” s'est déclaré “heureux<br />

de rejoindre le Brésil, où (il) n'a pas joué<br />

depuis neuf ans”. Dès son premier match, il a pris<br />

pas moins de 21 tirs. Son absence de l'équipe<br />

nationale va lui demander du temps pour obtenir<br />

totalement les faveurs du public.<br />

HAMED HADDADI (IRLANDE)<br />

Qui est-il ? : Un pivot découvert lors d'une tournée<br />

iranienne aux Etats-Unis, puis aux JO de Pékin.<br />

Arrivé dans la foulée à Memphis, il joue très peu<br />

dans l'ombre de Marc Gasol. En trois saisons, il a<br />

disputé 86 matches de NBA pour 2,2 points et 2,2<br />

rebonds de moyenne.<br />

Où joue-t-il ? : Au Melli Haffari Ahvaz, en première<br />

division iranienne, après avoir refusé les<br />

avances d'une équipe chinoise. Situé à une centaine<br />

de kilomètres au nord du Golf Persique, son<br />

faut dire qu’en compagnie du Special<br />

One, l’ancien numéro 10 des Bleus a<br />

tout pour apprendre la profession à<br />

vitesse grand V. Et cela porte ses<br />

fruits, le Ballon d’Or 1998 étant plus<br />

que jamais enclin à embrasser une<br />

carrière de technicien. Pour preuve,<br />

Zizou prépare un diplôme de manager<br />

du sport à Limoges. Interrogé par le<br />

Canal Football Club, l’un des grands<br />

génies du monde du football explique<br />

son choix : “C’est pour apprendre. Si<br />

j’ai envie d’être utile, d’avoir un certain<br />

rôle dans le foot, il faut apprendre<br />

certaines choses. À terme, l’objectif<br />

c’est peut-être de devenir<br />

entraîneur, pourquoi pas. C’est la<br />

sensation que j’ai actuellement. Je<br />

sens que j’ai quelque chose à donner,<br />

ça me titille. Mais on verra, il n’y a<br />

pas le feu (rires). J’apprends aux<br />

côtés de José Mourinho, parce que<br />

pour moi, c’est le meilleur entraîneur.<br />

Il est très compétent. Être avec lui à<br />

l’entraînement, être à son contact,<br />

c’est une bonne école. En tant que<br />

joueur, je ne faisais pas attention à ce<br />

que l’entraîneur pouvait vivre.<br />

Maintenant, je me rends compte de<br />

club a gagné deux matches sur quatre.<br />

Ses statistiques : Le joueur l'avoue sur son<br />

compte twitter : elles sont tout simplement introuvables.<br />

Son adaptation : Difficile à relater puisque la fiabilité<br />

des retours sur les matches iraniens en<br />

anglais n'est pas totale. Son retour en Iran doit lui<br />

permettre surtout de se ressourcer avant de revenir<br />

en NBA. Quel que soit le devenir du lock-out, il doit<br />

revenir à Memphis en décembre pour s'entraîner.<br />

PATRICK MILLS (AUSTRALIE)<br />

Qui est-il ? : Equipier de Nicolas Batum à<br />

Portland depuis 2009, Mills est en grande partie<br />

responsable de la qualification de l'équipe<br />

d'Australie pour les JO de Londres l'été prochain.<br />

Mais à 23 ans, ce meneur tonique n'a pas réussi à<br />

exploser en NBA (5,5 points, 1,7 passes la saison<br />

dernière).<br />

ce que c’est et c’est compliqué. Mais<br />

ça me donne envie”.<br />

L’envie de faire du football, Zizou<br />

l’a transmise à ses enfants, à l’image<br />

d’un Enzo qui fait ses classes au Real<br />

Madrid : “Je joue beaucoup avec mes<br />

enfants. J’ai d’ailleurs tellement joué<br />

avec eux que maintenant je suis un<br />

peu fatigué (rires). On a un petit terrain<br />

à la maison donc forcément, on<br />

joue avec eux. Quand je joue avec<br />

Enzo, techniquement, il y a des<br />

gestes similaires. Physiquement,<br />

comme moi, il aura du mal ! Moi, ce<br />

qui me fait peur, c’est tout ce qui est<br />

à côté, tout ce qui est négatif : le fait<br />

qu’il porte ce nom, qu’on parle beaucoup<br />

de ça... C’est embêtant. Mais je<br />

parle assez avec lui pour lui faire<br />

comprendre que c’est comme ça et<br />

qu’il va falloir faire avec. Mais il est<br />

conscient de la situation. L’important,<br />

c’est qu’il prenne du plaisir.<br />

Après, s’il a la chance d’en faire son<br />

métier, ça sera top pour lui et pour<br />

son papa”. La vie d’un père de<br />

famille comme les autres en<br />

somme<br />

(FOOTMERCATO.NET)<br />

Où joue-t-il ? : Aux Melbourne Tigers, dont le dernier<br />

titre en NBL remonte à 2008. Les Tigers sont<br />

leaders ex-eaquo après sept matches. Il avait été<br />

courtisé par des clubs européens.<br />

Ses statistiques : 18,4 points à 47% et 5,1<br />

passes en 33'<br />

Son bilan : Le retour au pays se passe pour le<br />

mieux pour “Patty” qui en profite pour retrouver du<br />

temps de jeu. Cela ne l'empêche pas de regretter<br />

les Etats-Unis et le foot US, comme en témoigne<br />

son compte twitter. Dernièrement, le Boomer a été<br />

surpris en flagrant délit de flopping défensif<br />

(L'EQUIPE)<br />

BASKET - NBA - LOCK-OUT<br />

Scénario catastrophe<br />

Les joueurs ont rejeté lundi l'offre de la<br />

NBA. Leur syndicat a par ailleurs décidé de se<br />

dissoudre et d'attaquer la ligue en justice.<br />

motif : abus de position dominante, apprendon<br />

sur le site de la NBA.<br />

LEANDRO BARBOSA HAMED HADDADI PATRICK MILLS<br />

TRANSFERT<br />

Saviola vers<br />

Villarreal ?<br />

page 11<br />

Sous contrat avec Benfica jusqu'en<br />

juin 2012, l'attaquant Javier Saviola<br />

(29 ans) serait dans le viseur de<br />

Villarreal pour le mercato d'hiver,<br />

rapporte le quotidien portugais<br />

Record. L'Argentin, qui est passé par<br />

le Barça, le Real et le FC Séville,<br />

connaît très bien la Liga et pourrait<br />

rapidement se fondre dans le collectif<br />

du Sous-marin jaune.<br />

FRANCE<br />

Ginola assigne<br />

Houllier pour<br />

injures publiques<br />

et diffamation<br />

David Ginola l'a mauvaise. L'ancien<br />

international tricolore en a assez<br />

d'être désigné comme le seul et<br />

unique responsable de la nonqualification<br />

des Bleus pour la Coupe<br />

du monde 1994 et il a décidé d'assigner<br />

pour “injures publiques et diffamation”<br />

l'ex-sélectionneur national<br />

Gérard Houllier, qui l'a traité de<br />

“salaud” dans son dernier livre.<br />

“Gérard Houllier est en état de récidive,<br />

a déclaré Me Jean-Claude<br />

Guidicelli, l'avocat de l'ancien joueur<br />

du PSG. Déjà, il y a deux ans, il avait<br />

dérapé lors d'une émission télévisée et<br />

nous lui avions adressé un carton<br />

jaune, l'invitant à faire preuve de plus<br />

de mesure, plus de discernement.<br />

Cette fois, il est allé trop loin. David<br />

Ginola a décidé de lui adresser un carton<br />

rouge” . L'audience est prévue le<br />

12 décembre au Tribunal de grande<br />

instance de Toulon.<br />

UEFA<br />

Platini : “Alors que<br />

le monde entier se<br />

serre la ceinture...”<br />

Michel Platini est revenu sur son<br />

idée d'instaurer un fair-play financier<br />

dans le football, en s'étonnant<br />

de l'endettement de nombreux<br />

clubs alors que le monde traverse<br />

une sévère crise économique.<br />

“Alors qu'aujourd'hui dans le<br />

monde entier les gens se serrent la<br />

ceinture, je ne comprends pas<br />

pourquoi les clubs de foot<br />

devraient avoir de telles pertes, a<br />

remarqué le président de l'UEFA,<br />

récompensé par le prix Giacinto<br />

Facchetti 2011 de "La beauté du<br />

football", ce lundi, à Milan. “Il ne<br />

faut pas dépenser plus que ce qu'on<br />

gagne. Le football professionnel<br />

cumule 1 milliard 400 millions<br />

d'euros de pertes annuelles. Et il y a<br />

eu un couillon, moi, qui ai dit qu'il<br />

était temps d'arrêter ça”, a-t-il<br />

ajouté. Le fair-play financier voulu<br />

par Platini vise à empêcher les clubs<br />

d'avoir trop de dettes. Les sanctions<br />

pourront aller jusqu'à l'exclusion<br />

des compétitions européennes, à<br />

partir de 2014-2015.<br />

numéro 131 • Mardi 15 Novembre 2011


C M J N<br />

SPORTS SPORTS<br />

FOOT- AMICAL : SENEGAL- CÔTE D’IVOIRE ANNULÉ<br />

Un gros raté !<br />

Initialement programmé pour ce mardi et considéré comme le<br />

vrai match-test avant la Can, Sénégal-Côte d’Ivoire a été annulé.<br />

Une grosse occasion manquée pour les deux coachs qui voulaient<br />

certainement faire les derniers réglages avec cette grande<br />

confrontation.<br />

MAMADOU L. SANE<br />

C'<br />

est un grand coup de<br />

massue qui s'est abattu<br />

sur la tête d'Amara<br />

Traoré. Lui qui voulait déjà cocher<br />

d'autres noms sur sa prochaine<br />

liste. Un gros raté donc pour des<br />

Lions et leur sélectionneur décidés<br />

à gagner et à bien préparer leur<br />

place pour la prochaine Coupe<br />

d'Afrique des nations (Can) 2012.<br />

Car après avoir dominé (4-1) la<br />

Guinée vendredi dernier à Mantesla-Jolie,<br />

l'encadrement technique<br />

des Lions voulait se mesurer à un<br />

gros calibre africain pour entrer un<br />

peu dans les réalités des joutes<br />

continentales. Mais l'occasion est<br />

manquée. Et va certainement provoquer<br />

un goût amer chez les<br />

Sénégalais qui voulaient jauger de<br />

la capacité de leur équipe à bien se<br />

L<br />

a lutte a été mise hier K-O. dans l’enceinte<br />

de l’hémicycle de l’Assemblée nationale,<br />

par des députés qui l’ont rouée à volonté de<br />

coups ''verbaux''. ''Nous sommes saturés de lamb<br />

(Ndrl: lutte)'' s'est désolée l’honorable député,<br />

Ndèye Gaye Cissé, première à ouvrir les hostilités.<br />

Ensuite, comme s'ils s'étaient passé le mot dans<br />

un tir groupé, s'ensuivirent Thiabeu Seck, Moussa<br />

Cissé n° 2, Me El Hadji Diouf, Moussa Sy etc ; les<br />

attaques ont fusé de partout. Pour le premier cité:<br />

''Il n’y a plus le socle culturel dans la lutte, c’est<br />

un hooliganisme profond qu’on note avant et après<br />

les combats''. Plus virulent, le député Moussa<br />

Cissé enfonce le clou: ''J’interdis aux membres de<br />

ma famille de regarder la lutte. Ce n’est pas joli de<br />

L’<br />

international sénégalais de handball,<br />

Ibrahima Diaw, a mis un terme au<br />

conflit qui l’opposait à son club d’Istres<br />

(élite française) en signant un contrat de deux ans<br />

et demi avec son ancien club du Paris Handball<br />

(D2 française), annoncent plusieurs médias français.<br />

Le litige avec Istres est né lorsque l’international<br />

sénégalais a décidé en septembre dernier<br />

de jouer sous les couleurs du Sénégal pour les<br />

Jeux africains au Mozambique, rappellent les<br />

mêmes sources. Pour participer à ces jeux, reconnus<br />

par le Comité international olympique (CIO)<br />

positionner, en janvier prochain, au<br />

Gabon et en Guinée Équatoriale.<br />

Programme capoté<br />

Amara Traoré devra revoir ses<br />

plans. Avec l'annulation du match<br />

contre la Côte d'Ivoire qui aurait dû<br />

avoir lieu ce mardi en France, c'est<br />

tout un programme qui vient de capoter.<br />

Pourtant, tout était ficelé par le<br />

staff pour se mesurer aux Eléphants<br />

et leur constellation de stars. Pour<br />

cela, Amara et ses hommes avaient<br />

constitué une autre équipe (bis)<br />

contre la Guinée en alignant les “coiffeurs”<br />

en vue de présenter un onze<br />

type proche de celui qui ira à la<br />

conquête de l'Afrique. Après la belle<br />

prestation des Mame Biram Diouf,<br />

Makhtar Thioune, Nguirane Ndaw,<br />

Michael Tavares, Pape Kouly Diop,<br />

Cheikh Tidiane Ndiaye, Bayal Sall...<br />

L’équipe nationale A<br />

qui ont réussi à sortir du jeu de leurs<br />

godasses par souci de gagner une<br />

place pour le voyage vers le Gabon et<br />

la Guinée Equatoriale, on attendait<br />

donc, ce mardi, les autres pour qu'ils<br />

fassent leur preuve. Mais le staff va<br />

devoir attendre encore - peut-être<br />

dans les dernières semaines d'avant<br />

la Can – pour tester les “titulaires”.<br />

De l'incertitude à l'annulation<br />

Aux yeux de nombreux observateurs,<br />

cette annulation n'est absolument pas<br />

une surprise. D'autant que la tenue du<br />

match était incertaine depuis le début.<br />

Initialement programmé à Paris au<br />

stade Michel Hidalgo, la rencontre<br />

avait été délocalisée à Amiens pour rai-<br />

VOTE DU BUDGET DU MINISTERE DES SPORTS<br />

Les députés envoient la lutte chez Ardo<br />

C'est à croire que les députés n'aiment pas la lutte. Les représentants du peuple ont en effet<br />

proféré des critiques acerbes à l'encontre de cette discipline lors du vote du budget du ministère<br />

des Sports de 2012, hier à l'Assemblée nationale.<br />

voir des Sénégalais se battre jusqu’au sang. Il faut<br />

arrêter cette violence avant qu'il n'y ait mort<br />

d’homme'', a hélé le député libéral. Réagissant sur<br />

la décision du ministre des Sports, Abdoulaye<br />

Makhtar Diop, de transformer le stade Demba Diop<br />

en une arène nationale, les députés ont dit niet.<br />

Mettant leur veto à cette décision. Pour Me El<br />

Hadji Diouf : ''Transformer Demba Diop en arène<br />

nationale, ce sera un recul et un grand échec'', a<br />

pesté le très virulent député avocat qui a reçu pour<br />

la première fois les applaudissements des libéraux.<br />

Toujours égal à lui-même, le candidat à la<br />

présidentielle de 2012 n’a pas aussi manqué de<br />

tancer les promoteurs et sponsors. ''La lutte avec<br />

frappe est l’affaire de deux seuls promoteurs,<br />

HANDBALL<br />

Ibrahima Diaw met fin au conflit<br />

avec Istres en signant à Paris<br />

mais non par la Fédération internationale de<br />

Handball, Ibrahima Diaw avait obtenu l’autorisation<br />

de son club pour partir sous condition.<br />

L’accord lui a été donné, à condition qu’il attende<br />

le match contre Dunkerque, rencontre importante<br />

de la première journée de D1 (perdue 18-29).<br />

Mais l’arrière de 31 ans a fait le choix de partir en<br />

Afrique, sans attendre, pour jouer les matches de<br />

qualification de la poule du Sénégal, rappellent<br />

les médias français. Une décision qui a permis de<br />

mener l’équipe de handball du Sénégal jusqu’en<br />

demi-finales, avant de s’incliner face à l’Angola.<br />

sons de sécurité liées au match des<br />

Bleus prévu le même jour au Stade de<br />

France. En outre, jusqu'à la conférence<br />

de presse d'Amara pour la publication<br />

de la liste des joueurs, le 21 octobre<br />

dernier, les Lions ne connaissaient<br />

même pas leurs adversaires des dates<br />

Fifa des 11 et 15 novembre. Parce que<br />

la Fédé de foot n'arrivait même pas à<br />

ficeler un match. Lors de ce face-àface<br />

entre le staff et les journalistes, il<br />

n'y ressortait que des “si”. Au finish, ce<br />

sont les Ivoiriens qui sont bloqués en<br />

Afrique du Sud après leur match de<br />

vendredi contre les Bafana Bafana.<br />

Qui disait qu'avec des si, on mettrait<br />

Paris dans une bouteille ?”<br />

Gaston Mbengue et Luc Nicolaï. Donc à eux de sortir<br />

l’argent pour la construction d'une arène ou ils<br />

n'ont qu'à demander à leurs sponsors de mettre<br />

des milliards dans la lutte''. Pour le député maire<br />

des Parcelles assainies, Moussa Sy : ''Il faut retirer<br />

cette idée de faire de Demba Diop une arène nationale''.<br />

Si la lutte a essuyé les critiques nourries des<br />

mandants du peuple, le football avec la Can, a<br />

quant à lui reçu tous les honneurs. Tous les<br />

députés passés devant le pupitre ont unanimement<br />

demandé au ministre de mettre tous les<br />

moyens pour que le Sénégal remporte la Coupe<br />

d’Afrique pour la première fois de son histoire.<br />

Même si Moussa Sy a appelé à la prudence en<br />

conseillant d’y aller ''avec humilité'' pour ne pas<br />

trop s’exposer en cas de déception.<br />

Toutefois, le ministre des Sports a vu son budget<br />

augmenter de 2 068 545 790 F Cfa ; soit<br />

8.809.266.000 F Cfa contre 6.740.720.210 F<br />

Cfa pour l'année 2011. Abdoulaye Makhtar Diop<br />

a tenté de défendre sa position. Sans avoir réussi<br />

à convaincre les parlementaires.<br />

M. L. SANE<br />

Pour Ibrahima Diaw, qui ne regrette rien, “c’était<br />

une aventure à vivre, c’est une équipe mise sur<br />

pied il y a un an seulement et on a réussi à créer<br />

une bonne dynamique de groupe”. Le handballeur<br />

sénégalais avait quitté le club de Paris où il est<br />

arrivé en 2003, il y a deux ans et demi alors que<br />

le club venait d’être relégué en division 2. Diaw a<br />

mis entre parenthèses ses huit mois de contrat<br />

restants en trouvant un terrain d’entente avec le<br />

club provençal. A Paris, le président du club,<br />

Jean-Paul Onillon cité par le quotidien, l’Equipe<br />

se frotte déjà les mains rappelant que “nous avons<br />

besoin d’un joueur supplémentaire sur la base<br />

arrière”. “Ibrahima (Diaw) connaît très bien le<br />

club et ses nouveaux partenaires, son intégration<br />

devrait être rapide”, a déclaré le président du club<br />

parisien qui se dote d’un handballeur expérimenté<br />

de 31 ans capable de défendre et de marquer<br />

(APS)<br />

page 12<br />

TURQUIE - FENERBAHÇE<br />

Bienvenu :<br />

“Pas facile de<br />

remplacer Niang”<br />

Mamadou Niang parti vers Al<br />

Sadd, Fenerbahçe s’est tourné vers<br />

un autre buteur africain, le<br />

Camerounais Henri Bienvenu.<br />

Avec un certain succès puisque<br />

l’ancien joueur des Young Boys de<br />

Berne a déjà trouvé le chemin des<br />

filets à trois reprises en championnat<br />

de Turquie. Mais le joueur de<br />

23 ans est conscient de l’ampleur<br />

de la tâche. "Ce n’est pas facile de<br />

remplacer un grand joueur comme<br />

Mamadou Niang qui a fait ses<br />

preuves sur les stades africains et<br />

européens, j’aimerai suivre ses<br />

traces et surtout essayer de le faire<br />

oublier par les fans de Fenerbahçe,<br />

leur montré que Niang c’est le<br />

passé et que le présent c’est Henri<br />

Bienvenu Ntsama, a-t-il expliqué à<br />

CamFoot.<br />

AMICAL<br />

Les Lionceaux<br />

obtiennent le nul<br />

blanc au Caire<br />

L’Egypte et le Sénégal ont fait<br />

match nul 0-0 lundi au Caire lors<br />

d’une rencontre amicale internationale<br />

des équipes nationales des<br />

moins de 23 ans, a annoncé à<br />

l’APS, le chargé des compétitions<br />

de jeunes à la Fédération sénégalaise<br />

de football (FSF). Vendredi<br />

déjà, les Lionceaux avaient fait<br />

match nul 1-1 contre les jeunes<br />

Pharaons. Les deux équipes préparent<br />

le Championnat d’Afrique des<br />

moins de 23 ans prévu au Maroc<br />

du 26 novembre au 10 décembre.<br />

Le Sénégal jouera dans le groupe B<br />

en compagnie du pays organisateur,<br />

de l’Algérie et du Nigeria<br />

(vice-champion olympique 2008).<br />

L’Egypte, qui a décliné l’organisation<br />

du championnat, partage le<br />

groupe A avec l’Afrique du Sud, la<br />

Côte d’Ivoire et le Gabon. Les trois<br />

premiers du tournoi seront directement<br />

qualifiés en phase finale des<br />

JO de Londres et l’équipe nationale<br />

arrivée 4-ème jouera un match<br />

d’appui contre une sélection asiatique<br />

de la même catégorie à<br />

Londres en avril.<br />

ELIMINATOIRES<br />

MONDIAL 2014<br />

(RETOUR)<br />

Mardi 15<br />

Résultats à l'aller<br />

Madagascar-Guinée Eq 0-2<br />

RD Congo-Swaziland 1-3<br />

Togo-Guinée Bissau 1-1<br />

Burundi-Lesotho 1-0<br />

Rwanda-Erythrée 1-1<br />

Congo-Sao Tomé e Principe 5-0<br />

Kenya-Seychelles 3-0<br />

Tanzanie-Tchad 2-1<br />

Mozambique-Comores 1-0<br />

Namibie-Djibouti 4-0<br />

Ethiopie-Somalie 0-0<br />

numéro 131 • Mardi 15 Novembre 2011

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