GAB EnQuete - Enquête
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C M J N<br />
100 F<br />
enquetejourna l @ ya ho o . f r<br />
CANDIDATURE DEVANT LE CONSEIL CONSTITUTIONNEL<br />
Wade entre<br />
l’enfer et<br />
le paradis<br />
Les coups que préparent les Sénégalais<br />
P. 3<br />
MARDI 15<br />
NOVEMBRE 2011<br />
NUMÉRO 131<br />
I S S N • 2 2 3 0 - 1 3 3 X<br />
Ici, on se tutoie !<br />
Les carnets<br />
secrets des<br />
deux Adja P. 7<br />
ADMINISTRATEURS CIVILS<br />
La colère gronde P. 3<br />
CONSEIL PRÉSIDENTIEL SUR<br />
L’INVESTISSEMENT<br />
• Le Président<br />
promet (encore)<br />
un million d’emplois<br />
• La Douane et les<br />
Impôts en superstars<br />
• La complainte de<br />
Moustapha Tall P. 2 / 6
COULISSES<br />
COULISSES<br />
Conseil présidentiel<br />
Les Dg des Impôts et<br />
des Douanes sacrés<br />
Le Conseil présidentiel sur l’Investissement sort de son cadre ordinaire pour<br />
flanquer des médailles aux poitrines des Directeurs des Douanes, Mouhamadou<br />
Makhtar Cissé et des Impôts et Domaines, Amadou Bâ. Cela a eu lieu hier au<br />
Méridien président, lors d’une réunion qui consacre aussi les 10 ans du Conseil<br />
présidentiel de l’investissement, en présence du Président Wade, de son<br />
Premier ministre Souleymane Ndéné Ndiaye et de plusieurs membres du gouvernement<br />
dont Karim Wade. Et comme cette année, l’on a voulu innover en<br />
instaurant un prix récompensant les meilleures administrations de l’Etat, ce<br />
couple, qui symbolise quelque part les deux mamelles de l’économie nationale,<br />
a été sacré par un jury constitué de cadres venant du privé. Pour le Dg des<br />
Douanes Mouhamadou Makhtar Cissé, il semble que la décision de le féliciter<br />
de la sorte, soit liée aux performances du nouveau système Gaïnde qui, semblet-il,<br />
fait rentrer beaucoup de sous dans le pays, du fait surtout de la dématérialisation<br />
des procédures et du verrouillage du système. Le Directeur général des<br />
Impôts et Domaines est lui aussi médaillé pour les mêmes raisons, puisque ses<br />
services traquent inlassablement les niches où l’impôt ne s’appliquait pas ou<br />
alors de façon marginale. En tout état de cause, médailles ou pas, tous les deux<br />
ont tout intérêt à surveiller leurs arrières, déjà que beaucoup d’ambitieux bien<br />
discrets rôdent autour de leur fauteuil…<br />
Moustapha Tall<br />
L’homme d’affaires Moustapha Tall,<br />
épinglé en 2009 pour ''fraude douanière'',<br />
ne digère toujours pas son<br />
emprisonnement assorti d’une amende.<br />
L’importateur de riz, qui demeure<br />
convaincu de n’avoir commis aucun<br />
délit, l’a fait comprendre au chef de<br />
l’État hier, lors du Conseil présidentiel<br />
pour l’investissement. ''Monsieur le<br />
Président, on m’a emprisonné durant<br />
un mois et on m’a demandé de payer un<br />
milliard alors que je n’ai commis<br />
aucune faute. Cela a pesé lourdement<br />
sur mes employés'', se plaint M. Tall qui<br />
se dit victime d’un environnement économique<br />
défavorable. Or, rappelle-t-il :<br />
''lorsqu’il y a eu la crise économique de<br />
2008, je suis allé importer du riz''. Mais<br />
M. Tall n’aura pas l’occasion de vider<br />
son sac puisque le Premier ministre,<br />
visiblement indisposé par cette digression,<br />
va l’interrompre en ces termes:<br />
''Cette question ne peut pas être réglée<br />
ici, mais au niveau de la Justice''.<br />
L’homme d’affaire conteste et réplique.<br />
''C’est parce que la justice ne peut pas<br />
régler cette affaire que je la pose ici''.<br />
En tout cas, Aminata Niane, directrice<br />
de l’Apix, semble plaider pour la cause<br />
de M. Tall. En effet, elle a demandé la<br />
réforme du code en pénalisant le délit<br />
douanier.<br />
Délestages<br />
Restons avec le Conseil présidentiel<br />
qui a lieu au Méridien-Président pour<br />
dire que deux fois de suite, l’électricité<br />
a fait faux-bond. Dans un premier<br />
temps, avant l’arrivée du Président et<br />
une seconde fois à l’heure du déjeuner.<br />
Cela a duré quelques heures. Des délestages<br />
qui sont presque passés inaperçus<br />
du fait justement des puissants<br />
groupes de l’hôtel cinq étoiles du<br />
Méridien Président…<br />
Baromètre<br />
On n’en connaît pas les raisons, mais<br />
selon des informations bien vérifiées, le<br />
leader de Rewmi serait en train de monter<br />
dans les sondages. Idrissa Seck,<br />
puisque c’est de lui qu'il s’agit, a une<br />
courbe ascendante dont la progression<br />
intrigue, depuis quelques semaines.<br />
Sans conjecturer sur les raisons profondes<br />
de cette reprise de forme, on<br />
peut relever que cela intervient dans un<br />
contexte où Benno peine encore à parler<br />
d’une seule voix. Macky Sall aussi,<br />
bien positionné dans les derniers sondages,<br />
pourrait profiter d’une dislocation<br />
de Benno. Pour dire que tout le<br />
monde souhaite la belle mort de Benno<br />
pour espérer une recomposition sans<br />
que les leaders de cette coalition n’en<br />
soient pas conscients…<br />
Fonction publique<br />
Accroché aussi sur le niveau et la formation<br />
des enseignants, M. Diop trouve<br />
le mal ailleurs que dans la capacité ou<br />
le degré d’intellect de l’enseignant. ‘’La<br />
qualité de l’enseignement n’est pas liée<br />
au profil de l’enseignant mais aux mouvements<br />
qui perturbent l’école. Ce qui<br />
nous amène à dire aujourd’hui que les<br />
mobiles ou motifs de grèves sont liés à<br />
une course vers les avantages’’. Outre<br />
cette affirmation, le ministre soutient<br />
qu’il n’y a pas d’inégalité de salaires<br />
dans les différents corps. ‘’Il n’y a pas<br />
d’injustice, il n’y a pas de désarticulation<br />
de l’organisation des salaires entre<br />
les différents corps’’.<br />
Moussa Sy<br />
Le député libéral Moussa Sy n’a pas<br />
été tendre hier envers ses frères en parlant<br />
du secteur informel. ‘’Il faut arrêter.<br />
Notre régime a créé beaucoup de problèmes<br />
dans le secteur informel’’, a-t-il<br />
clamé. Plus en verve et défendant les<br />
marchands ambulants, il ajoute : ‘’Il y a<br />
dans tous les pays du monde des marchands<br />
ambulants. On n’a pas les<br />
moyens de nos ambitions. Il faut cesser<br />
de les sédentariser’’.<br />
Alternance<br />
Annoncé à la retraite, le boss de la<br />
Cellule nationale de traitement des<br />
informations financières (Centif) voit<br />
son fauteuil faire l’objet de toutes les<br />
convoitises. Ngouda Kane Fall, un des<br />
éléments du ministre de l’Economie et<br />
des Finances, devrait cependant céder<br />
son fauteuil à un pro-Abdoulaye Diop.<br />
Ce que nous soufflent des sources<br />
proches du dossier qui croient déjà<br />
savoir que deux gros calibres du minis-<br />
tère de l’Economie et des Finances sont<br />
pressenties pour ce poste hyper stratégique<br />
qui empêche de grosses pontes<br />
de la République de dormir… Le ministre<br />
d’Etat réussira-t-il à mettre dans<br />
cette structure un fonctionnaire qui lui<br />
est proche ? Sera-t-il au contraire censuré<br />
par le Palais ? Wait and see !<br />
Aqmi<br />
Un soutien de taille au Mali pour lutter<br />
contre Al-Qaïda au Maghreb<br />
Islamique. C'est celui des Etats-Unis<br />
qui viennent d'offrir à l'armée malienne<br />
44 pick-up, 18 camions, 6 ambulances,<br />
17 radios Harris montés sur<br />
véhicule, des portables et autres téléphones<br />
tactiques ainsi que des logiciels<br />
de transmission de données. D'après<br />
Jeune Afrique qui en fait la révélation,<br />
le coût de ce don du Pentagone, le<br />
ministère américain de la Défense,<br />
s'élève à 4,5 milliards de francs Cfa. Si<br />
la générosité américaine est nette, il ne<br />
semble pas que le gouvernement<br />
malien soit vraiment emballé. En fait,<br />
l'option du Président Amadou Toumani<br />
Touré réside dans la discrétion de la<br />
coopération américaine à son pays car<br />
le Mali considère que la lutte conter<br />
AQMI ne peut être efficace que dans la<br />
coordination des actions et la prise en<br />
compte de toutes les dimensions,<br />
notamment sociales et culturelles, qui<br />
s'attachent à la lutte contre le terrorisme.<br />
Selon Jeune Afrique, les Etats-<br />
Unis ont l'objectif de former des unités<br />
spéciales en mesure de combattre le<br />
terrorisme saharien partout où cela est<br />
nécessaire, en particulier dans le nord<br />
et le nord-ouest du Mali, lieux névralgiques<br />
dans le trafic de drogue.<br />
5500 parcelles<br />
Les enseignants auront droit à 5500<br />
parcelles à usage d’habitation.<br />
L’annonce a été faite hier par le ministre<br />
Oumar Sarr, lors du vote du budget<br />
de son département. Le ministre Oumar<br />
Sarr, répondant aux interpellations<br />
concernant les parcelles des enseignants,<br />
dira qu’un accord a été signé<br />
avec les enseignants et qui consiste à<br />
viabiliser 5500 terrains dans tout le<br />
pays. Sur ce nombre, 1100 ont été déjà<br />
réceptionnés à Kounoune et qui ne<br />
concernent que les Dakarois.<br />
Poursuivant ses explications, le ministre<br />
leur a demandé, après avoir reçu les<br />
titres ou les attestations, de s’adresser à<br />
la mairie de Rufisque pour les autres<br />
formalités. Toujours sur ce volet, la taxe<br />
de 70 000 F sera étudiée afin de trouver<br />
des solutions, car les concernés ne<br />
veulent pas s’en acquitter. Pour les parcelles<br />
se trouvant dans les régions et où<br />
il n’existe pas de Zone d’aménagement<br />
concertée (ZAC), il va falloir recourir au<br />
ministère en charge de l’Économie et<br />
des Finances.<br />
5500 parcelles (SUITE)<br />
S’agissant de la question des<br />
forages, M. Sarr dira que beaucoup<br />
sont en cours de construction. Pour le<br />
ministre, l’accès à l’eau potable ne<br />
sera d’ici peu qu’un souvenir, car 2,3<br />
millions de personnes y auront accès<br />
grâce à la construction ou à la réhabi-<br />
SPECIAL COURS DE CORAN<br />
DAARA PEDAGONDIR<br />
Mr Ndir vous forme à lire le coran en 3 séances<br />
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avoir lu le coran en 3 séances<br />
page 2<br />
litation de nombreux forages. Un<br />
financement d’un montant de 365<br />
millions est prévu pour l’hydraulique<br />
urbaine. L’assainissement étant un<br />
domaine d’une importance capitale<br />
au Sénégal et dans la banlieue, des<br />
réalisations sont en train d’être<br />
faites. Ainsi, 6 700 branchements<br />
sociaux vont être faits à Guédiawaye<br />
et à Rufisque, la déconnexion de<br />
branchements sociaux clandestins<br />
dans cette partie de Dakar fait partie<br />
des prévisions. Le budget du ministère<br />
de l’Urbanisme, de l’Habitat, de<br />
l’Hydraulique et de l’Assainissement<br />
est arrêté pour l’exercice 2012 à la<br />
somme de 71,6 milliards de francs<br />
Cfa contre 51 milliards. Soit une<br />
hausse de 20,5 milliards (40%).<br />
Prix Wàllu<br />
La fourchette de prix ''wàllu'' de<br />
certaines denrées de première nécessité<br />
a été rendue publique ce weekend<br />
par la presse. Et si à <strong>Enquête</strong><br />
nous revenons, d'une certaine<br />
manière, sur cette tarification ''wàllu''<br />
du leader du Jëf-Jël, c'est parce que<br />
''le défenseur du peuple'' a quelque<br />
peu ''oublié'' certaines denrées qui, à<br />
défaut d'être parmi celles de première<br />
nécessité des Sénégalais, n'en<br />
sont pas moins essentielles. C'est par<br />
exemple la Tomate (''Jeeg bu jar'',<br />
''Linguère'', ''Pod'or'') dont le pot d'1<br />
kg coûte 1100 francs, cette denrée<br />
qui colore le ''ceebu jën'' tant prisé<br />
par les Sénégalais. Ou encore qui<br />
colore des mets comme le ''cu'' et<br />
autres.... Il y a aussi cette autre denrée<br />
qu'est le thé avec ses multiples<br />
variétés Fléchia, Tria, Gunpowder,<br />
8000, 8147, Saddam... Talla ne<br />
nous dit pas combien coûte le sachet<br />
de 50 g dans la nomenclature Wàllu.<br />
Il faut dire qu'il ne se prononce pas<br />
non plus concernant beaucoup d'autres<br />
denrées comme le gombo et<br />
l'huile de palme par exemple, pour<br />
les amateurs de ''soupou kandja'' qui<br />
sont nombreux dans notre pays. La<br />
farine, le mil, le maïs pour les amateurs<br />
de ''laax'' et de ''foonde'', toutes<br />
ces denrées sont importantes dans<br />
l'alimentation des Sénégalais. Alors ?<br />
Et puis, enfin, il faut que Talla nous<br />
dise pourquoi dans sa nomenclature<br />
Wàllu, le prix du kg d'arachide au producteur<br />
est plus... cher (225 francs)<br />
que celui du prix sopi (165 francs).<br />
Et ceci, au nom de tous les amateurs<br />
de ''Tigadégué'' (pâte d'arachide) !<br />
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numéro 131 • Mardi 15 Novembre 2011
POLITIQUE<br />
POLITIQUE<br />
MICRO-TROTTOIR… MICRO-TROTTOIR… MICRO-TROTTOIR…<br />
Mercredi dernier, devant l’Assemblée nationale, Me El Hadj Diouf a demandé à l’Armée de prendre le pouvoir si le Conseil constitutionnel<br />
validait la candidature contestée du Président Abdoulaye Wade à un troisième mandat. D’autres secteurs politiques comme le<br />
Mouvement du 23 juin luttent ouvertement contre une telle candidature. Pour prendre le pouls du peuple, EnQuête a donné la parole<br />
à des Sénégalais Lambda choisis au hasard afin de recueillir leur avis brut à la question suivante : quelle sera votre réaction si le Conseil<br />
constitutionnel valide la candidature du président Wade ? En voici le résultat. Sans commentaire.<br />
“Si le Conseil constitutionnel valide la candidature<br />
de Wade, quelle sera votre réaction” ?<br />
PAR AMADOU NDIAYE (Dakar) & FARA SYLLA (St-Louis)<br />
NDIODOCOR DIATTA<br />
Vigile, 37 ans<br />
“Il en a le droit, qu’on le laisse<br />
se présenter”<br />
Si le Conseil constitutionnel valide la candidature<br />
de Wade, je crois que ce ne serait pas méchant qu’il<br />
se présente. Il en a le droit, qu’on le laisse se<br />
présenter. L’âge ne doit pas être un critère pour éliminer<br />
un candidat à la présidentielle, il faut que les<br />
gens se ressaisissent en faisant confiance aux urnes.<br />
L. CISSOKHO<br />
Journaliste, 30 ans<br />
“Si cela nécessite de descendre<br />
dans la rue, je le ferai”<br />
“Imaginez la candidature du Président Wade à la<br />
présidentielle de 2012, c’est déjà hypothéquer mon<br />
avenir et celui de mes enfants. Si cela nécessite de<br />
descendre dans la rue pour manifester comme cela<br />
à été le cas dans les pays du Maghreb, je le ferai sans<br />
hésiter.”<br />
MICHEL SYLVA<br />
Etudiant, 20 ans<br />
“Ma carte d’électeur, mon arme”<br />
“Je trouve assez responsables les membres du<br />
Conseil constitutionnel pour ne pas commettre<br />
l’erreur de valider la candidature du président Wade.<br />
S’il leur arrivait, par extraordinaire, de valider cette<br />
candidature, personnellement je ne vais pas descendre<br />
dans la rue pour jeter des pierres et déstabiliser<br />
mon pays. J’adopterai une posture plus responsable<br />
en m’investissant dans la conscientisation des Sénégalais<br />
sur la nécessité de ne pas réélire un vieux président.<br />
Le pays s’est aujourd’hui engouffré dans un<br />
trou où seuls des hommes d’Etat très expérimentés<br />
pourront le remettre sur le droit chemin. La carte<br />
d’électeur est une puissante arme et il vaut mieux<br />
l’utiliser que d’aller semer le trouble dans la rue.”<br />
HYACINTHE MONTEIRO<br />
Documentaliste, 36 ans<br />
“Je pense que j’investirai<br />
la rue pour manifester”<br />
“Je serai surpris et déçu par une telle décision du<br />
Conseil constitutionnel, vu l’âge très avancé du président<br />
Abdoulaye Wade. Sa place est présentement<br />
dans une maison de retraite sur une chaise pliante.<br />
Je pense vraiment que je vais descendre dans la rue<br />
pour manifester si le Conseil constitutionnel valide<br />
sa candidature.”<br />
SAMBA DIALLO<br />
Mécanicien, 35 ans<br />
“User de ma carte d’électeur<br />
pour vaincre le candidat Wade”<br />
“Le Conseil constitutionnel peut valider ce qu’il<br />
veut, mais les Sénégalais munis de leurs cartes<br />
d’électeur obtiendront le dernier mot. Le président<br />
Wade doit savoir qu’il est vieux, qu’il arrête donc de<br />
se mettre dans la tête qu’il est le seul à pouvoir diriger<br />
le Sénégal. Des gens plus jeunes, plus compétents<br />
que lui et capables de gérer le pays sont là. Vraiment,<br />
ma seule réaction sera d’user de ma carte d’électeur<br />
pour vaincre le candidat Wade. Il avait promis aux<br />
Cheikh Tidiane Diakhate Me Abdoulaye Wade Yankhoba Ndiaye<br />
Mouhamed Sonko Malick Chimere Diouf Siricondi Diallo<br />
mécaniciens monts et merveilles mais la réalité<br />
actuelle est toute autre. Plusieurs d’entre nous sont<br />
obligés de changer de métier pour pouvoir survivre.”<br />
MAKHTAR DIAGNE<br />
Technicien en informatique, 47 ans<br />
“Ma réaction sera à la mesure<br />
de ma surprise”<br />
“Je n’ose même pas imaginer cette éventualité<br />
car Wade est vieux, il ne peut plus être président de<br />
la République du Sénégal ni d’une autre République<br />
au monde d’ailleurs. Je réagirai, j’en suis persuadé,<br />
et ma réaction sera à la mesure de la surprise que la<br />
validation de sa candidature provoquerait en moi.”<br />
PAPE DIASSE<br />
Enseignant, 32 ans<br />
“Je me fierai aux consignes du M23<br />
et des mouvements citoyens”<br />
“Constitutionnellement parlant, la candidature du<br />
Président Abdoulaye Wade n’est pas valable. Cet<br />
homme n’est plus en mesure de diriger un pays pour<br />
un autre mandat. Ma réaction sera de me fier à la<br />
décision du M23 et des autres mouvements<br />
citoyens.”<br />
ABLAYE FAYE<br />
Vendeur de ferraille, 25 ans<br />
“Nous allons réagir…Un vieux<br />
ne dirige pas, il se repose”<br />
“Nous allons réagir si la candidature de Wade est<br />
validée. Je ne sais vraiment pas quelle réaction il y<br />
aura mais cela se fera. Il faut qu’il s’en aille, il a rendu<br />
un grand service au pays mais il doit comprendre<br />
qu’il est vieux maintenant. Un vieux ne dirige pas, il<br />
se repose.”<br />
MARÈME NDOYE<br />
Femme de ménage, 20 ans<br />
“Wade est un bon président,<br />
je vais applaudir”<br />
“Si le Conseil constitutionnel soutient que Wade<br />
doit être candidat, il n’y aura rien de plus normal. Je<br />
vais applaudir car Abdoulaye Wade est un bon président<br />
qui a beaucoup apporté au Sénégal. Pourquoi<br />
donc vouloir le remplacer ? Je crois que cela n’a pas<br />
de sens, ce ne sont que des querelles entre politiciens<br />
de camps différents.”<br />
LAMINE SANE<br />
Entretien véhicule, 23 ans<br />
“Ma réaction sera celle<br />
du peuple sénégalais”<br />
“Il faut que Wade s’en aille et que quelqu’un<br />
d’autre vienne. Ma réaction sera celle du peuple<br />
sénégalais si le Conseil constitutionnel valide sa candidature.<br />
Il a beaucoup fait pour ce pays, mais vraiment<br />
ça suffit, il est trop vieux.”<br />
IBRAHIMA NGOM<br />
Footballeur, 28 ans<br />
“Ma carte, ma réaction”<br />
“J’utiliserai ma carte pour mettre Wade hors compétition,<br />
ça sera ma réaction. Franchement le peuple<br />
souffre actuellement. Les jeunes n’ont pas de travail,<br />
plus rien ne marche dans ce pays.”<br />
PAPE SAMB<br />
Marchand ambulant, 21 ans<br />
“C’est la carte d’électeur<br />
qui fera la différence”<br />
“Si le Conseil constitutionnel valide la candidature<br />
de Wade, je n’investirai pas la rue pour manifester<br />
contre quoi que ce soit. Je vais l’attendre au tournant<br />
des élections pour voter contre lui. Il est bon mais son<br />
âge est trop avancé. C’est la carte d’électeur qui fera<br />
la différence.”<br />
EDITH ALBERTINE DIATTA<br />
Comptable, 34 ans<br />
“Je ne manifesterai pas, je veux éviter<br />
à mon pays ce qui s’est passé<br />
en Côte d’Ivoire”<br />
“Je ne vais pas manifester parce cela n’arrange<br />
page 3<br />
rien et je veux éviter à mon pays ce qui s’est passé en<br />
Côte d’Ivoire. Mais une chose est claire, je ne voterai<br />
pas pour Wade.”<br />
FATOU DIATTA<br />
Elève en terminale, 18 ans<br />
“Lui faire comprendre que les<br />
Sénégalais veulent un changement”<br />
“Je pense que le Président Wade n’est pas si mauvais<br />
que ça. Il faut juste discuter avec lui pour lui faire<br />
comprendre que les Sénégalais veulent un changement<br />
et rien d’autre. Il le comprendra même après<br />
que le Conseil constitutionnel aura validé sa candidature.”<br />
MOUSTAPHA BA<br />
Chauffeur, 40 ans<br />
“Si cela nécessite d’aller dans<br />
la rue pour l’empêcher de se<br />
présenter, je le ferai”.<br />
“Abdoulaye Wade est sans doute le meilleur président<br />
que le Sénégal a eu, il a tout fait pour ce pays.<br />
Mais aujourd’hui, il est vieux et si le Conseil constitutionnel<br />
valide sa candidature, ma réaction sera<br />
comme celle des autres Sénégalais, je serai déçu. Si<br />
cela nécessite d’aller dans la rue pour l’empêcher de<br />
se présenter je le ferai. Parce que le Conseil constitutionnel<br />
peut valider sa candidature et que lui recule<br />
face à la pression populaire.”<br />
MOUHAMADOU LAMINE THIAM<br />
Maître coranique, 39 ans<br />
“Je ne participerai jamais<br />
à mettre le pays dans le chaos”<br />
“Si la candidature de Wade est validée, cela me<br />
fera mal et je serai déçu. Mais je ne vais jamais me<br />
révolter contre les décideurs de cette validation. Le<br />
Sénégal est un pays envié pour la paix qui y a toujours<br />
régné. La Présidentielle de 2000 était beaucoup plus<br />
intense et le peuple en est sorti grandi grâce à la<br />
sagesse de ses hommes politiques. Je me base sur<br />
le verset du Coran qui dit : “craignez une calamité<br />
qui n'affligera pas exclusivement les injustes d'entre<br />
vous. Et sachez qu'Allah est dur en punition” (sourate<br />
les Dépouillés, verset 25). Nous sommes des éducateurs<br />
et nous sommes appelés à conjuguer la paix<br />
et nous devons sensibiliser les esprits pour la<br />
durabilité de la paix car c’est dans la paix qu’on peut<br />
aspirer à développer notre cher Sénégal. Je ne participerai<br />
jamais à des manifestations dans les rues<br />
pour mettre le pays dans le chaos.”<br />
SEYNABOU DIALLO<br />
Assistante sociale<br />
“Je militerai pour un vote contre Wade”<br />
“Je ne ferai rien d’autre que de me plier à la décision<br />
des cinq sages du Conseil constitutionnel. Je ne<br />
vais jamais descendre dans les rues, mais je mènerai<br />
une sensibilisation dans mon quartier à voter contre<br />
Wade car s’il est réélu, le PDS va continuer à semer<br />
l’injustice dans le pays. Le problème, ce n’est pas<br />
ce que je vais faire. Que la candidature de Wade soit<br />
validée ou pas, on doit voter contre les libéraux qui<br />
ont certes assuré des avancées dans différents secteurs,<br />
mais ils ont sapé les consciences et détruit les<br />
valeurs intrinsèques de la société.”<br />
MARIÈME BA<br />
Stagiaire en secrétariat<br />
“Je me rangerai du côté des rebelles”<br />
“Je participerai à toutes les manifestations<br />
contre la validité de la candidature de Wade à<br />
condition que cette marche soit dans la légalité.<br />
Je suis prête à sauver la démocratie de mon pays.<br />
Vous savez, il faut un changement radical<br />
d’hommes politiques dans ce Sénégal. Je suis<br />
pour la rupture de la génération de Wade, Niasse<br />
et autres leaders. Nos conditions de vie sont difficiles,<br />
on ne promeut que des passables et des<br />
jeunes favorables au pouvoir. En tout cas si Wade<br />
est déclaré candidat par les sages, je me rangerai<br />
du côté des rebelles.”<br />
numéro 131 • Mardi 15 Novembre 2011
COULISSES<br />
POLITIQUE<br />
COULISSES<br />
POLITIQUE<br />
CINQ NOUVELLES MISSIONS DIPLOMATIQUES<br />
La création “en catimini” de cinq nouvelles représentations diplomatiques irrite l'ancien Premier ministre<br />
qui appelle Me Wade à une sérieuse introspection.<br />
Idrissa Seck pointe des<br />
préoccupations électoralistes<br />
APRÈS SON TRANSFERT DANS L'EST<br />
Tamba ne veut pas<br />
de Malick Noël Seck<br />
L a<br />
ASSANE MBAYE<br />
déportation du leader de la<br />
Convergence socialiste Malick<br />
Noël Seck à la prison centrale<br />
de Tambacounda a produit un effet<br />
boomerang. Le pouvoir libéral qui espérait,<br />
avec ce transfert du jeune leader à<br />
465 km de la capitale sénégalaise, taire<br />
les tensions politiques, a fait face sur<br />
place à une furie populaire des<br />
habitants de la localité. Ceux-ci voient<br />
derrière cette déportation une tentative<br />
de diabolisation et de stigmatisation de<br />
leur terroir. Hier, ils sont donc<br />
descendus dans les rues de la capitale<br />
régionale pour manifester contre la<br />
mesure. Aidés dans leurs protestations<br />
MOMAR DIENG<br />
ESCHATOLOGIE D'UN MANDAT<br />
A trois mois d'une échéance politique capitale pour le Sénégal, le président sortant est<br />
encore suspendu au sort qui sera réservé à son envie de briguer un troisième mandat<br />
d'affilée. En attendant, il peut s'accrocher à un bilan mitigé dont on ignore s'il pourra le<br />
faire entrer définitivement dans l'Histoire.<br />
Wade et l’Histoire<br />
JULES DIOP<br />
s’apprête à aborder le virage décisif de<br />
l’histoire de notre jeune République avec la<br />
L’on<br />
présidentielle de février prochain. Et jamais<br />
dans l’histoire de notre jeune République, une présidentielle<br />
n’a suscité autant de passions. Grosso<br />
modo pour au moins trois raisons : l’opposition dénie<br />
au président sortant la légalité de sa candidature à<br />
un troisième mandat ; le camp du sortant est accusé<br />
par celui d’en face de vouloir piper les dés pour<br />
conserver son pouvoir ; et pour la première fois en 50<br />
ans de souveraineté nationale, l’on devrait enregistrer,<br />
d’après les tendances et les intentions affichées, près<br />
(plus) d’une vingtaine de candidatures déclarées.<br />
Mais en attendant que la poussière se dissipe et<br />
que la vérité éclate au grand jour, le candidat sortant<br />
Wade a rendez-vous avec l’histoire.<br />
Dans les régimes démocratiques comme en Occident,<br />
les hommes politiques en fin de mandat sont<br />
toujours préoccupés par leur bilan. Le candidat<br />
sortant Wade n’échappe pas à cette logique. D’autant<br />
plus qu’il convoite un nouveau mandat. Or, comme<br />
disait l’ancien président français François Mitterrand<br />
: “ce qui compte, ce n’est pas l’élection ; c’est la<br />
réélection.” En ce sens qu’avec la réélection, c’est le<br />
bilan qu’il faut faire, après s’être donné les moyens<br />
de le faire. De mesurer et de faire valoir ainsi<br />
l’ampleur de ses réalisations.<br />
Pas question dans ces lignes de faire un bilan<br />
exhaustif des deux mandats du sortant Wade. Mais,<br />
tout juste de signaler que les onze années de l’Alternance<br />
ont, en vérité, connu une intensité, des convulsions<br />
politiques que jamais les 40 années de gouvernance<br />
socialiste n’ont peut-être connues. A la fois en<br />
grosses réalisations comme en gros scandales.<br />
Bilan mitigé<br />
Dans le bilan global de Wade, l’histoire retiendra,<br />
entre autres sans doute, de gigantesques réalisations.<br />
L’aéroport Blaise Diagne, l’autoroute à péage, le<br />
renouvellement du pont Faidherbe de St-Louis, la<br />
Grande Muraille Verte, l'augmentation au double des<br />
salaires des fonctionnaires, l'augmentation du<br />
nombre de collèges et lycées, de centres de santé...la<br />
liste pourrait s'allonger.<br />
Mais il n’en demeure pas moins que cette période<br />
de gouvernance libérale a été, en même temps, entachée<br />
par d’innombrables scandales politico-financiers.<br />
Les uns aussi rocambolesques que les autres.<br />
Les marchés de gré à gré qui ont porté sur des montants<br />
faramineux dans certains ministères. Les 52<br />
Trois nouvelles ambassades à<br />
Cuba, au Kenya et au Congo-<br />
Brazzaville. Deux nouveaux<br />
consulats généraux pour Lagos et Abidjan.<br />
Une Mission permanente auprès de<br />
l'Organisation mondiale du commerce<br />
(OMC) à Genève. C'est la dernière actualité<br />
des représentations diplomatiques<br />
ouvertes par le gouvernement sénégalais.<br />
Mais d'après Idrissa Seck, président<br />
du parti Rewmi, six des<br />
par le mouvement Y en a marre et le<br />
M23, les jeunes du “Mouvement<br />
Tamba va mal” ont ainsi paralysé le système<br />
scolaire. Ils sont parvenus à déloger<br />
tous les élèves des établissements<br />
scolaires de la ville à commencer par le<br />
Lycée Mame Cheikh Mbaye, les<br />
collèges Thierno Souleymane Agne,<br />
Quinzenbougou, Modibo Diakhité, Afia,<br />
Gourel Diadié, Gouye. La même performance<br />
a été réussie également dans<br />
des établissements scolaires comme<br />
Kandioura Noba.<br />
Ces jeunes, par la voix de leur coordonnateur<br />
national, Oumar Ndiaye, ont<br />
estimé que cette “déportation de<br />
Malick Noël Seck à Tamba n'est qu'une<br />
illustration du mépris des tenants du<br />
pouvoir vis-à-vis de la capitale orien-<br />
nominations mentionnées par les communiqués<br />
du Conseil des ministres en<br />
date du 20 octobre et du 03 novembre<br />
ont passé sous silence un fait : ce sont<br />
“des postes diplomatiques nouvellement<br />
créés.”<br />
Dans la déclaration parvenue à<br />
EnQuête à cet effet, l'ancien Premier<br />
ministre fait remarquer qu'à Lagos et<br />
Abidjan, capitales économiques du<br />
Nigeria et de la Côte d'Ivoire, “le Sénégal<br />
a déjà des ambassades.” A Genève, la<br />
nouvelle Mission permanente “est une<br />
absurdité diplomatique, puisque notre<br />
pays dispose déjà d'une Délégation permanente<br />
dans cette même ville, accréditée<br />
auprès des organisations internationales<br />
qui y sont accréditées”,<br />
dénonce l'ancien Premier ministre.<br />
“L'ouverture de ces nouvelles représentations<br />
n'est motivée que par des<br />
préoccupations électoralistes d'un<br />
régime rejeté par les Sénégalais de la<br />
Diaspora dans leur grande majorité”,<br />
tale.” Ils ont fustigé dans la foulée<br />
l'oubli dont la région de Tambacounda<br />
fait objet. À en croire ces jeunes, depuis<br />
l'avènement de l'alternance, le régime<br />
libéral n'a fait aucune réalisation dans<br />
cette partie orientale du pays. Outrés,<br />
Oumar Ndiaye et ses camarades envisagent<br />
d'accentuer le combat dès<br />
aujourd'hui si Malick Noël Seck n'est<br />
pas rapatrié à Dakar.<br />
Au-delà du système scolaire,<br />
le “Mouvement Tamba va mal” a<br />
décidé de paralyser également le système<br />
conomique en décrétant une opération<br />
ville morte pour 72 h. Dans leur<br />
détermination, les jeunes avertissent<br />
qu'ils brûleront tout commerce qui<br />
ouvrirait ses portes sur l'étendue de la<br />
ville.<br />
milliards du Plan Jaxaay. Les 7 milliards de Taïwan.<br />
Les Chantiers de Thiès. Les Chantiers de l’Anoci. Le<br />
pillage de la Lonase. Le pillage et le bradage du foncier.<br />
Les bavures policières avec les morts de Balla<br />
Gaye, de Dominique Lopy, Abdoulaye Wade Yinghou,<br />
de Malick Bâ…). La tentative d’assassinat de Talla<br />
Sylla, le saccage des journaux L’As et 24 H. L’affaire<br />
Segura…Et là aussi, la liste est loin d’être<br />
exhaustive ! Des scandales qui entacheront tout<br />
aussi incontestablement le bilan du sortant Wade.<br />
Les 52 milliards du Plan Jaxaay. Les 7 milliards de<br />
Taïwan. Les Chantiers de Thiès. Les Chantiers de<br />
l’Anoci. Le pillage de la Lonase. Le pillage et le bradage<br />
du foncier. Les bavures policières avec les morts de Balla<br />
Gaye, de Dominique Lopy, Abdoulaye Wade Yinghou,<br />
de Malick Bâ…)…<br />
Tout compte fait, le 26 février prochain, si sa candidature<br />
est retenue, les électeurs jugeront et feront<br />
la balance entre le poids des réalisations du candidat<br />
sortant Wade (ou le candidat de l’Alternance) et celui<br />
des scandales politico-financiers qui auront terni cette<br />
période de gouvernance libérale sous le magistère du<br />
chantre du SOPI. Et l’Histoire retiendra le verdict.<br />
Ultimes chantiers, ultime défi<br />
En tous les cas, Abdoulaye Wade a déjà eu la<br />
chance… historique d’entrer dans l’Histoire. Pour<br />
avoir été le 3e président de la République du<br />
Sénégal élu dans des conditions de démocratie et<br />
de transparence électorale jusqu’ici mémorables<br />
en Afrique. Mais l’immense défi pour le successeur<br />
de Abdou Diouf, c’est non pas “d’entrer” dans l’Histoire<br />
(il y est déjà entré) mais “d’y entrer définitive-<br />
page 4<br />
page 4<br />
commente Idrissa Seck. Face aux difficultés<br />
économiques et financières auxquelles<br />
le Sénégal est confronté, a-t-il<br />
ajouté, “il s'agit de mesures inopportunes<br />
au regard des coûts liés à l'ouverture<br />
d'un poste diplomatique,<br />
injustes et inappropriées”, particulièrement<br />
“dans un contexte de crise mondiale<br />
accentuée.” Ces “dérives”, auxquelles<br />
“des programmes sociaux en<br />
faveur des populations (et) des jeunes”<br />
auraient pu se substituer, “fragilisent<br />
nos finances publiques et mettent à mal<br />
notre économie”, a-t-il indiqué.<br />
“A la place de la multiplication de nos<br />
représentations diplomatiques, qui<br />
révèle une soif insatiable de prestige”,<br />
Idrissa Seck, candidat à la présidentielle<br />
de février 2012, “interpelle solennellement<br />
le chef de l'Etat” et l'invite “à une<br />
sérieuse introspection et à un diagnostic<br />
sans complaisance de l'état de notre<br />
diplomatie, qui était citée en exemple<br />
dans le monde entier.”<br />
ment”. Or pour cela, des chantiers immenses l’attendent<br />
toujours dans les trois mois à venir. C’est la<br />
résolution définitive de la crise casamançaise. Un<br />
conflit qui va boucler ses 29 années et qu’il avait<br />
promis de régler en 100 jours. Il y a aussi la vitale<br />
question de l’énergie qu’il devra régler au plus vite<br />
en éloignant définitivement de l’esprit des populations<br />
le cauchemar des délestages de la Senelec.<br />
La question des inondations récurrentes dans la<br />
grande banlieue dakaroise. Le casse-tête de<br />
l‘emploi des jeunes<br />
diplômés. Mais aussi la<br />
cruciale question de la<br />
baisse sensible des prix<br />
des denrées de première<br />
nécessité. Enfin, last but<br />
not least, et c’est là que<br />
ça va se jouer, Wade<br />
devra, comme le réclame<br />
une bonne partie du peuple,<br />
et comme le lui a d'ailleurs récemment<br />
conseillé, à travers une lettre ouverte, le marabout<br />
Serigne Modou Kara, avaler la pilule, certes<br />
politiquement amère, de renoncer à convoiter un<br />
troisième mandat. Organiser un scrutin transparent<br />
et crédible comme en 2000. Et surtout, donner des<br />
gages sûrs (par des actes et non par des mots) qu’il<br />
ne cherche plus à se faire succéder par son fils.<br />
Et transmettre démocratiquement le pouvoir à son<br />
successeur. Comme Abdou Diouf l’avait également<br />
fait avec...lui, en 2000. C’est comme cela que<br />
Wade pourra entrer “définitivement” dans<br />
l’Histoire. Et pouvoir dire, à l’instar de l’ancien chancelier<br />
ouest-allemand Willy Brandt, leader du SPD<br />
(Parti social-démocrate allemand) qui a fait graver<br />
cette épitaphe sur sa tombe : “j’ai fait ce que<br />
j’ai pu.”<br />
numéro 131 • Mardi 15 Novembre 2011
SOCIÉTÉ<br />
COULISSES<br />
COULISSES<br />
SOCIÉTÉ<br />
TRAFIC INTERNATIONAL DE DROGUE<br />
La DEA américaine sur les traces<br />
d'un proche de Wade<br />
GASTON COLY<br />
On savait déjà que le Sénégal,<br />
à l'instar des autres pays de<br />
la sous-région ouest africaine,<br />
était devenu depuis quelques<br />
années une plate-forme pour le transit<br />
de drogues dures vers l'Europe et<br />
les États-Unis. Toutefois, le flou est<br />
toujours resté sur les ramifications,<br />
les connexions et les réseaux de complicité<br />
autour de ce trafic lucratif. La<br />
Rfm vient de soulever un très gros lièvre,<br />
en annonçant que les agents de<br />
la DEA (Drug Enforcement Administration),<br />
agence gouvernementale<br />
américaine chargée de la lutte contre<br />
le trafic de drogue, “sont à la trousse<br />
d'un garde du corps proche du chef<br />
de l’État sénégalais”. L'information<br />
lève le voile sur l'un des pires fléaux<br />
qui menacent la stabilité du pays et<br />
sapent les fondements de son économie.<br />
Le risque pour le Sénégal de<br />
devenir un narco-État. Car, le garde<br />
du corps est suspecté d'être un<br />
convoyeur de drogue.<br />
Ainsi, ces agents auraient passé au<br />
peigne fin la suite occupée par le président<br />
sénégalais lors du sommet des<br />
Nations-Unies à New York en septembre<br />
2010, après son départ. Et<br />
c'est peu de dire que le Sénégal est<br />
dans le collimateur des États-Unis,<br />
quand le président de la République<br />
et sa cour sont sous haute surveil-<br />
lance. Le séjour au Sénégal d'un analyste<br />
du Congrès américain chargé<br />
d'enquêter sur l'importance du<br />
Sénégal dans le transit des drogues<br />
dures, en mars dernier, entre dans la<br />
même veine. Car selon la radio privée,<br />
les révélations sur les<br />
connexions entre les narcotrafiquants<br />
et l'entourage du président<br />
sénégalais émanent d'un certain<br />
“Richard Brooke, condamné en<br />
2003 pour dix ans de prison”. Il<br />
aurait été arrêté à l'aéroport Charles<br />
De Gaulle de Paris alors qu'il tentait<br />
d'entrer en France via l'Angleterre. Il<br />
purge sa peine dans le<br />
Massachusetts et serait en train de<br />
lâcher ses complices et contacts<br />
pour bénéficier d'une réduction de<br />
peine. En effet, apprend-on, Brooke<br />
a longtemps séjourné à Dakar pour<br />
échapper à la justice américaine.<br />
Cette information vient une fois de<br />
plus ternir l'image du Sénégal, quand<br />
on sait qu'une dépêche de WikiLeaks<br />
a récemment défrayé la chronique en<br />
révélant qu'un fonctionnaire de la<br />
police marocaine a arrêté Karim<br />
Wade à l’aéroport de Casablanca en<br />
possession de haschich, il y a de cela<br />
deux ans. Le ministre d’État et fils du<br />
président de la République du<br />
Sénégal avait ainsi été détenu pendant<br />
quelques heures avant d’être<br />
libéré sur instruction du roi du<br />
Maroc, Mouhamed VI<br />
UNE HISTOIRE D’AMOUR QUI TOURNE MAL<br />
L’émigré réclame 60 millions de francs Cfa<br />
à son “ex-future épouse”<br />
Au commencement étaient l’amour et la confiance, aujourd’hui, c'est la désillusion et la déception<br />
totales. En “pactisant” avec sa “future épouse”, Farba Ngom, émigré basé en France, était<br />
loin d’imaginer que la femme d’affaires Fatou Bintou Mbodj, installée à Ziguinchor, allait le<br />
“rouler dans la farine”. Farba lui réclame la somme de 60 millions de francs Cfa.<br />
HUBERT SAGNA (correspondant, Ziguinchor)<br />
Face à une dame aussi belle que douce, on<br />
perd facilement le nord. C’est bien ce qui<br />
est arrivé à ce Sénégalais établi en France.<br />
Mai 2010, Farba Ngom rencontre en France<br />
madame Fatou Bintou Mbodj, une femme d’affaires<br />
installée à Ziguinchor. Il tombe amoureux de<br />
la dame et lui propose le mariage. La dame l'informe<br />
qu’elle a été répudiée par son mari, mais que<br />
la procédure judiciaire du divorce suit son cours.<br />
Farba juge alors nécessaire d’attendre que le<br />
divorce soit consommé, avant de l’épouser. Fatou<br />
Bintou, selon toujours le récit fourni par l’émigré,<br />
accepte la proposition. Farba décide alors d’appuyer<br />
financièrement sa “future épouse” qui s'active<br />
dans le commerce, en attendant de se retrouver<br />
dans les liens du mariage. Chose promise, chose<br />
faite. Farba Ngom verse régulièrement des sommes<br />
d’argent à sa dulcinée. Mieux, il prend en charge<br />
ses voyages en France. Quatre au total, révèle-t-il.<br />
Ainsi que l’évacuation sanitaire vers l’hexagone de<br />
ÉCHEC AU BAC<br />
La grand-mère de 71 ans achète un<br />
faux relevé de notes pour sa petite-fille<br />
FATOU SY<br />
L<br />
a septuagénaire Seynabou Diallo ne pouvait<br />
admettre l’échec de sa petite-fille<br />
Ndèye Codou Ndiaye à l’examen du<br />
Baccalauréat session 2010. Surtout qu’elle avait<br />
recruté un professeur particulier pour que la<br />
jeune fille excelle en mathématiques. Hélas, à<br />
l’annonce des résultats, celle-ci a été ajournée.<br />
Sans désemparer, la grand-mère a tout simplement<br />
cherché auprès de Mamadou Korka Joël<br />
Bâ, le professeur répétiteur de sa petite fille, un<br />
faux relevé de notes pour le compte de cette dernière.<br />
Mal lui en a pris, car elle a été appréhendée<br />
à l’Office du Bac où elle s’était rendue pour<br />
récupérer l’attestation de réussite provisoire. En<br />
effet, après vérification, l’agent trouvé sur place,<br />
Sébastien Badji ne retrouve pas le nom de Nd.<br />
Codou Ndiaye parmi la liste des admis de la session<br />
2010. Ainsi M. Badji a informé ses supérieurs<br />
qui n’ont pas hésité à aviser la gendarme-<br />
rie. Arrêtée, Seynabou Diallo dénonce Mamadou<br />
Korka Joël Bâ. Tous les deux ont été attraits hier,<br />
à la barre du tribunal des flagrants délits de<br />
Dakar pour faux et usage de faux en écriture<br />
publique authentique. Face aux juges, la dame a<br />
laissé entendre qu’elle s’était rendue à l’office<br />
du Bac pour vérifier l’authenticité du relevé de<br />
notes et non pour récupérer l’attestation provisoire.<br />
Elle a soutenu qu’elle avait des doutes du<br />
fait que Mamadou K. J. Bâ lui avait remis dans<br />
un premier temps un relevé de notes portant la<br />
mention assez-bien. Puis, une semaine plus<br />
tard, renseigne-t-elle, “il est revenu pour prendre<br />
le premier et me remettre un autre relevé avec la<br />
mention passable”. Aussi se dit-elle convaincue<br />
de la réussite de sa petite fille. Seulement, elle<br />
accuse le co-prévenu d’avoir vendu le relevé.<br />
Une allégation battue en brèche par celui-ci.<br />
Mamadou K. Bâ a affirmé que la dame savait bel<br />
et bien que l’élève n’avait pas réussi.<br />
90 000 francs pour la mention assez bien et<br />
l’enfant de sa “future épouse”.<br />
Toutefois, les choses se gâtent. Fatou Bintou ne<br />
répond plus au téléphone. Farba décide de faire le<br />
voyage et se rend chez la dame, à Ziguinchor. Mais<br />
celle-ci refuse de le recevoir. Convaincu que le<br />
“pacte” qui le lie à la dame est définitivement<br />
rompu et que le mariage n’aura jamais lieu, l’émigré,<br />
visiblement “déçu”, somme Fatou Bintou de<br />
lui rendre la somme estimée à 60 millions qu’il<br />
révèle avoir versée à la dame. Une plainte est déposée<br />
contre elle, a annoncé Farba Ngom, ce<br />
dimanche, à la presse.<br />
Comme quoi, les haines les plus empoisonnées<br />
naissent souvent de vieilles amours. Les tentatives<br />
d’entrer en contact avec Fatou Bintou Mbodj sont<br />
restées vaines<br />
50 000 francs pour le passable<br />
Pour sa défense, le prévenu avance avoir agi<br />
sur demande de la dame. Il affirme avoir trouvé<br />
un premier relevé de notes portant la mention<br />
assez bien à 90 000 francs et 50 000 francs<br />
pour la mention passable. Ce que Seynabou<br />
Diallo conteste, l’accusant de faire partie d’un<br />
réseau de faussaires spécialisés dans la confection<br />
de faux diplômes. “Je ne lui ai rien payé, car<br />
il réclame un à deux millions, alors que je n’ai<br />
pas cette somme”, tente de convaincre la dame.<br />
Un argument de défense qui n'a pas convaincu<br />
l’agent judiciaire de l’État qui estime que<br />
Seynabou Diallo est orgueilleuse et ne pouvait<br />
admettre l’échec de sa petite-fille. Aussi<br />
Babacar Bâ réclame-t-il la somme de 1 milliard<br />
550 millions de francs Cfa. S’inscrivant dans<br />
cette logique, le représentant du parquet a<br />
requis un an contre Mamadou K. J. Bâ. Contre<br />
Seynabou Diallo, il a requis trois mois ferme, car<br />
argue-t-il, la dame savait que sa petite fille ne<br />
pouvait réussir au Bac, surtout que la candidate<br />
n’a pu terminer les épreuves à cause d’un surmenage.<br />
Les avocats de la défense ont chacun<br />
essayé de tirer la couverture sur leur client avant<br />
de demander la bienveillance de la loi.<br />
Délibéré, le 21 novembre prochain<br />
CONDAMNÉ À DEUX ANS<br />
DE PRISON FERME<br />
page 5<br />
Il voulait acheter<br />
dix moutons avec<br />
de faux billets<br />
d’une valeur de<br />
550 000 francs<br />
Le vendeur de moutons<br />
Alpha Mamadou Fall n’oubliera<br />
pas de sitôt l’opération<br />
“Tabaski 2011”. N’eût été sa<br />
vigilance, il allait perdre dix moutons<br />
estimés à 550 000 francs Cfa.<br />
Pourtant, lorsque Mamadou<br />
Mbaye s’est présenté à lui avec le<br />
désir d’acquérir ces bêtes moyennant<br />
55 000 francs par tête, il<br />
croyait avoir réalisé une bonne<br />
affaire. Seulement au moment de<br />
recevoir les 550 000 francs Cfa,<br />
représentant l’argent de la vente, il<br />
s’est rendu compte que les billets<br />
remis à lui par l’acheteur étaient<br />
faux. Se gardant de dénoncer celuici,<br />
le commerçant que le fameux<br />
acheteur avait réussi à entraîner loin<br />
des regards indiscrets, se limite à<br />
renvoyer uniquement l’acheteur.<br />
Alors qu’il pensait s’en tirer à bon<br />
compte, Mamadou Mbaye a été<br />
dénoncé par le chauffeur dont il<br />
avait requis les services pour le<br />
transport des dix moutons. En<br />
effet, après que le chauffeur a chargé<br />
les dix moutons en direction de<br />
Pikine Rue 10, le prévenu lui<br />
demande de décharger les animaux,<br />
car la transaction est annulée.<br />
Alors qu’il s’interrogeait sur ce<br />
renoncement surtout qu’il devait<br />
recevoir 5.000 francs pour la<br />
course, voilà que le vendeur de<br />
moutons lui souffle à l’oreille que<br />
Mamadou Mbaye détenait de faux<br />
billets. Le chauffeur, ayant réussi à<br />
rattraper l’acheteur, lui demande<br />
d’ouvrir le sac qu’il avait. Devant le<br />
refus de Mamadou Mbaye, il avise<br />
des éléments de la gendarmerie qui<br />
l'appréhendent. Attrait hier, devant<br />
le tribunal des flagrants délits, pour<br />
tentative d’escroquerie et de mise en<br />
circulation de faux billets de<br />
banque, le prévenu a contesté les<br />
faits. Mamadou Mbaye a, en effet,<br />
soutenu qu’après l’échec de la transaction,<br />
une bagarre est intervenue<br />
entre le vendeur et lui. “Mon sac est<br />
tombé lorsque je me bagarrais.<br />
Quelqu’un a dû profiter de cette<br />
situation pour y mettre les faux billets<br />
(d'une valeur de 500 000 francs)<br />
que je n’ai découverts qu’à la gendarmerie”,<br />
déclare le prévenu confondu<br />
par le chauffeur qui a indiqué que<br />
Mamadou Mbaye a même tenté de<br />
s’enfuir durant son interpellation.<br />
Conforté par ce témoignage, le<br />
substitut du procureur a requis<br />
deux ans ferme. Une peine qui sera<br />
confirmée par le tribunal, malgré la<br />
demande de relaxe formulée par<br />
l’avocat du prévenu<br />
FATOU SY<br />
numéro 131 • Mardi 15 Novembre 2011
C M J N<br />
ECO / SOCIAL<br />
ECO / SOCIAL<br />
REMOUS DANS L'ADMINISTRATION TERRITORIALE<br />
Gouverneurs, préfets et sous-préfets ne veulent plus être les marginaux des corps d'élite de l'Administration sénégalaise.<br />
À ce titre, ils sont prêts à se faire respecter et envisagent une sortie publique, malgré l'obligation de réserve à laquelle ils sont assujettis.<br />
Les Administrateurs civils en colère<br />
GASTON COLY<br />
Les Administrateurs civils en ont marre d'être traités<br />
comme des moins que rien. Regroupés au<br />
sein de l'Amicale des administrateurs civils du<br />
Sénégal (AACS), ces fonctionnaires de l'État sont prêts<br />
à jeter aux orties leur obligation de réserve et envisagent<br />
de mettre sur la place publique les maux dont ils souffrent.<br />
Une sortie publique est fortement envisagée. En<br />
tant que piliers de l'État, les administrateurs civils estiment<br />
être très mal payés en retour. Puisque, là où les<br />
autres corps de la hiérarchie A, soit les fonctionnaires<br />
du trésor, des impôts et domaines entre autres, bénéficient<br />
de salaires mirobolants et d'énormes avantages<br />
sociaux, eux doivent se débattre avec des émoluments<br />
de misère. Une injustice car, ils sont tous sortis de<br />
DAOUDA GBAYA<br />
A<br />
lors qu’on l’attend toujours<br />
sur les 20 000 emplois promis<br />
aux jeunes Sénégalais<br />
chaque année, le président de la<br />
République veut en créer un million<br />
l'École nationale d'Administration (ENA). Ainsi, gouverneurs,<br />
préfets, sous-préfets, administrateurs civils détachés<br />
auprès de ministères ou de structures privées...,<br />
exigent-ils un meilleur traitement.<br />
En effet, la donne est en passe d'être changée. Dans<br />
la mesure où le nouveau bureau de l'AACS, issu de l'Assemblée<br />
générale du mois de juillet dernier et en majorité<br />
constitué de jeunes fraîchement sortis de l'ENA, entend<br />
''se faire respecter''. Il se dit résolument engagé dans un<br />
combat pour la revalorisation du statut de l'administrateur<br />
civil. Ces fonctionnaires, jeunes et anciens, au nombre<br />
de 300 environ, ne sont pas seuls dans cette bataille. Des<br />
ministres, administrateurs civils comme eux, sont prêts<br />
à les soutenir. Du fait de leur nombre restreint,<br />
gouverneurs, préfets et sous-préfets estiment donc que<br />
cette injustice peut être facilement réparée.<br />
d’ici 3 ans. Présidant, hier, la 10e<br />
session du Conseil présidentiel de<br />
l’investis-sement à l’hôtel Méridien,<br />
Me Wade se dit préoccupé par le<br />
chômage qui frappe les jeunes en<br />
particulier. ''Nous ne devons pas perdre<br />
de vue que le chômage est<br />
devenu un phénomène mondial.<br />
Aucune économie n’y échappe<br />
aujourd’hui. (…) Mais ce n’est pas<br />
une raison pour baisser les bras'',<br />
soutient Me Wade.<br />
Pour le résorber, le chef de l'Etat<br />
pense qu’il faut une politique incitative<br />
pour l’investissement privé car,<br />
confie-il, ''le niveau d’exécution de<br />
cette stratégie n’a pas été à la hauteur<br />
de (ses) attentes'. Me Wade a alors<br />
instruit son Premier ministre, en<br />
relation avec le secteur privé, à revisiter<br />
le dispositif d’incitation, à savoir la<br />
subvention de la création d’emplois<br />
dans le code des investissements, ainsi<br />
que dans la Convention Etatemployeurs<br />
pour l’emploi des jeunes.<br />
Boycott de la présidentielle 2012<br />
Au chapitre des anachronismes au sein de la<br />
corporation, nos sources renseignent qu'au niveau<br />
du ministère de l'Intérieur, des postes de préfet<br />
restent vacants à Kaolack et Vélingara, tandis que<br />
Sédhiou et Kaolack n'ont pas d'adjoints au gouverneur,<br />
au moment où des fonctionnaires se tournent<br />
les pouces au niveau de la Direction des<br />
affaires générales et de l'Administration du territoire<br />
(DAGAT).<br />
De ce fait, les administrateurs civils n'excluent<br />
pas de croiser les bras et de boycotter l'élection<br />
présidentielle de 2012, si rien n'est fait pour revaloriser<br />
leur statut. Ceci serait une catastrophe, vu<br />
la place centrale qu'occupent gouverneurs, préfets<br />
et sous-préfets dans l'organisation des élections<br />
ME WADE RÊVE À NOUVEAU<br />
Il promet encore un million d’emplois aux jeunes<br />
FONCTION PUBLIQUE<br />
Zéro recrutement<br />
en 2011 ADAMA COLY<br />
MAMADOU L. SANE<br />
Pour une surprise, en voilà une.<br />
C’est un aveu de taille qu’a lâché<br />
hier devant les députés le<br />
ministre d’Etat, ministre de l’Emploi et de<br />
la Fonction publique, Abdoulaye Makhtar<br />
Diop, pour le vote du budget de son ministère.<br />
‘’Pour 2011, le ministère de l’Emploi<br />
et de la Fonction publique n’a pas<br />
procédé à des recrutements’’, a révélé le<br />
ministre face aux nombreuses interpellations<br />
des députés dans ce sens. Pour<br />
défendre cette argumentation, Abdoulaye<br />
Makhtar Diop parle de la crise mondiale<br />
qui frappe le monde. ‘’La crise qui secoue<br />
le monde frappe de plein fouet le Sénégal<br />
(…). Avec la crise, solidaire du ministre<br />
des Finances et du Budget, solidaire du<br />
gouvernement, nous avons marqué une<br />
pause dans le recrutement en 2011’’,<br />
s’est défendu le ministre. Par ailleurs,<br />
pour M. le ministre, si le recrutement n’a<br />
pas été fait, les investissements faits dans<br />
le pays dans le domaine des grands chantiers<br />
de construction a permis le recrutement<br />
de centaines de milliers<br />
d’employés. ‘'Mais les investissements<br />
effectués au Sénégal permettent de<br />
mesurer l’impact de recrutement dans<br />
beaucoup de secteurs. Les projets de<br />
l’Apix et la construction de l’autoroute à<br />
péage et de l’aéroport de Diass ont créé<br />
plus de 150 mille emplois’’.<br />
Il est ressorti de ce vote de budget de<br />
2012 du ministère de l’Emploi et de la<br />
Fonction publique une baisse de 14,8<br />
millions de francs Cfa. Car le budget a été<br />
arrêté à 2,640 milliards contre 2, 655<br />
milliards en 2011<br />
Simplification des procédures<br />
pour l’obtention du permis de<br />
construire<br />
Sous peu, les investisseurs n’auront plus<br />
besoin de faire un parcours de combattant<br />
permis de construire pour leur projet immobilier.<br />
Le président de la République a instruit,<br />
hier lors du CPI, le Premier ministre,<br />
Souleymane Ndiaye, a supprimer ce<br />
fameux sésame. En effet, Me Wade dit ne<br />
constaté un «grand blocage» dans la délivrance<br />
du permis de construire alors que le<br />
promoteur s’est entouré de toutes les<br />
garanties. ''Pourquoi ne pas simplifier la<br />
procédure d’attribution des permis si l’architecte<br />
l’a bien étudié ? Si un promoteur<br />
en fait demande, vous lui dites oui ou<br />
non !'', déclare le chef de l'Etat<br />
APRÈS LE DRAME DE FANAYE<br />
Khadim Guèye pour du<br />
“gagnant-gagnant” entre<br />
investisseurs et populations<br />
Les débats étaient fraternels à l'Assemblée<br />
nationale hier, lundi,<br />
mais les députés n'y sont pas allés<br />
par quatre chemins lors du passage du<br />
ministre de l'Agriculture à la présente session<br />
budgétaire. Presque toutes les difficultés<br />
liées à ce secteur vital de<br />
l'économie ont été soulevées. Les problèmes<br />
fonciers ont refait surface. ''On ne<br />
peut pas cesser d'évoquer Fanaye, il faut<br />
qu'on en parle encore surtout qu'il y a eu<br />
mort d'hommes dans un tel problème. On<br />
ne peut pas refuser que des investisseurs<br />
étrangers viennent booster notre agriculture,<br />
mais il faut plutôt s'interroger sur la<br />
manière dont cela est arrivé'', a interpellé<br />
la député Aïssatou Coulibaly. Après les<br />
victimes que ce problème foncier a<br />
récemment occasionnées à Fanaye Diéry<br />
(département Podor), Khadim Guèye ne<br />
pouvait donc échapper à cette question<br />
brûlante. ''Nous sommes d'accord sur le<br />
plan foncier, il faut ouvrir la porte aux<br />
investisseurs mais il faut discuter, dialoguer<br />
avec les populations pour qu'il y ait<br />
gagnant-gagnant'', a estimé le ministre<br />
qui ajoute : ''Il ne faut pas faire des agriculteurs<br />
des ouvriers agricoles. Il faut que<br />
la participation soit effective, que nos producteurs<br />
participent le plus possible à<br />
l’activité agricole. C’est notre position et<br />
nous voulons que tout le monde dialogue<br />
pour trouver des solutions pour que les<br />
investisseurs et les populations puissent<br />
en bénéficier’’. D'après le ministre, sur<br />
l’attribution du domaine foncier à des<br />
étrangers, le Sénégal ne pouvait pas dire<br />
non à l’investissement.<br />
Le budget 2012 du ministère de l’Agriculture,<br />
voté hier, a été arrêté à 91,2 milliards<br />
de francs Cfa contre 87,4 milliards<br />
pour l'année 2011<br />
page 6<br />
SÉDHIOU IMITE KOLDA<br />
Une subvention de<br />
9 millions oppose<br />
le maire à certains<br />
étudiants<br />
I ls<br />
étaient très nombreux hier<br />
lundi dans la matinée, dans les<br />
grandes artères de la commue<br />
de Sédhiou pour marcher contre le<br />
maire de la ville, le Pr Amadou<br />
Tidiane Bâ, par ailleurs ministre de<br />
l'Enseignement supérieur et de la<br />
Recherche scientifique. Les<br />
étudiants regroupés au sein de l’Association<br />
culturelle des étudiants de<br />
Sédhiou, une structure qui regroupe<br />
les étudiants de la région de Sedhiou<br />
à Dakar, ne sont pas contents des<br />
agissements de l'édile de leur ville<br />
relative à la gestion jugée ''népotique<br />
et politicienne''. Ils ont brandi des<br />
pancartes hostiles au maire et véhiculant<br />
des messages du genre : ''Non<br />
à une équipe muni-cipale incompétente''<br />
; ''Ama-dou Tidiane Bâ un<br />
maire diviseur'' ; ''Non à la gestion<br />
familiale de la municipalité'', ''Non<br />
au détourne-ment des objectifs'',<br />
entre autres slogans.<br />
''Cette marche consiste à dénoncer<br />
d’une part l’attitude du maire<br />
qui tend à politiser l’association<br />
culturelle des étudiants de<br />
Sedhiou. D'autre part, nous dénonçons<br />
le détournement de la subvention<br />
au détriment de ladite<br />
structure'', a soutenu Cheikh Ahmadou<br />
Mbacké Diassy, le porte-parole<br />
des marcheurs. ''La sub-vention qui<br />
s’élève à 9 millions de nos francs a été<br />
déjà versée à l’autre groupe que nous<br />
considérons comme des partisans<br />
du maire et des parents du maire'', a<br />
ajouté Mr Diassy.<br />
Du côté de l’institution municipale,<br />
le Secrétaire municipal<br />
affirme que toutes les procédures<br />
légales dans l’attribution de la<br />
subvention aux étudiants ont été respectées.<br />
''La mairie n'a fait que son<br />
travail. Toutes les procédures légales<br />
ont été respectées dans le processus<br />
d'attribution de ces subventions'', dit<br />
Oumar Ndiaye, le Secrétaire municipal.<br />
À l'en croire, les étudiants de<br />
Dakar ont eu droit à 9 millions, qui<br />
ont été remis ''sur instruction du<br />
maire'' au nommé Mamadou Seck,<br />
Trésorier de l'association. M. Ndiaye<br />
précise que son rôle s'arrête à vérifier<br />
sur les documents produits sont<br />
conformes aux procédures.<br />
À signaler que certains étudiants,<br />
moins d'une dizaine, dans leur<br />
volonté de déloger les écoles de la<br />
commune en guise de soutien à leur<br />
initiative, ont été arrêtés par la<br />
brigade de gendarmerie de Sédhiou.<br />
Ils ont été libérés dans les minutes<br />
qui ont suivi.<br />
LAMINE BÂ (Correspondant, Sédhiou)<br />
numéro 131 • Mardi 15 Novembre 2011
C M J N<br />
EN VUE<br />
Ici, on se tutoie !<br />
PAR BIGUE BOB, SOPHIANE BENGELOUN & PA PAR<br />
BIGUE BOB, SOPHIANE BENGELOUN<br />
& PA ASSANE SECK<br />
Sokhna, on commence par toi :<br />
comment t’as fait pour réussir à<br />
convaincre tes deux amies à s’unir ?<br />
Adja Ndoye me fréquente depuis 10<br />
ans. On est de bonnes amies. C’est le cas<br />
aussi avec Adja Diallo. Cela fait 6 ans<br />
qu’on est amies. On n’a jamais eu de problème.<br />
Alors, au vu de tout ce qu’on<br />
racontait ça et là sur elles deux, je me suis<br />
dit à un moment donné qu’il était<br />
vraiment temps d’en finir avec cette histoire<br />
et que mes deux amies se retrouvent<br />
autour de ma petite personne et closent<br />
ce débat une bonne fois. Adja Ndoye est<br />
ma petite sœur, elle me respecte et a toujours<br />
suivi mes conseils. Je lui ai parlé la<br />
première et lui ai donné rendez-vous à ma<br />
boutique. Comme elle n’habite pas loin,<br />
elle est venue, on a bien discuté. Puis j’ai<br />
appelé Adja Diallo qui nous a rejointes.<br />
On a bien parlé toutes les trois. Le lendemain,<br />
on a mangé ensemble au resto,<br />
puis on est allé toutes les trois en boîte<br />
pour décompresser. Je leur suis reconnaissante<br />
pour le respect qu'elles ont pour<br />
moi. Je suis très contente de les voir unies<br />
ainsi. Les filles, je vous aime. Merci.<br />
ADJA DIALLO REND VISITE À ADJA NDOYE<br />
“Une télévision nous<br />
sollicite… pour une<br />
télé-réalité”<br />
C’est en débouchant à l’angle de la rue qui jouxte la maison de<br />
Mbaye Dièye Faye, à Sacré-Cœur 2, qu’on aperçoit les “deux Adja”<br />
en pleine rigolade, du haut d’un balcon. Signe qu’elles sont bien<br />
ensemble. Adja Diallo est allée manger chez Adja Ndoye, à Sacré-<br />
Cœur 2, hier. Aujourd’hui, c'est au tour de la Ndoye d’aller<br />
manger chez la Diallo. Sous l’œil bienveillant de Sokhna Mbodj,<br />
celle qui a pu réunir les deux ex mannequins.<br />
Qu’est ce qui a été à la base<br />
de votre brouille ?<br />
Adja Diallo : Il n’y a jamais eu de problème<br />
entre nous. C’est le problème en<br />
fait. Je l’ai dit et redit. Les gens disent ce<br />
qu’ils veulent, ça leur plaît de nous<br />
prendre pour des rivales. Alors que tel<br />
n’est pas le cas (Rires).<br />
Adja Ndoye : C’est cela. Nous n’avons<br />
jamais eu de topos entre nous, même si<br />
nous n’étions pas amies. Et à force de<br />
nous considérer comme des rivales, les<br />
gens ont fini par nous diviser en<br />
rapportant par presse interposée des propos<br />
par-ci par-là. Alors, cela a été pénible<br />
pour toutes les deux, mais ces épreuves<br />
nous ont réunies aujourd’hui.<br />
Finalement, les gens ont fait notre affaire.<br />
A.Diallo : On ne s’est jamais parlé<br />
pour se dire quoi que ce soit. Comment<br />
peut-il y avoir de problèmes entres des<br />
personnes qui se connaissent à peine<br />
? Nos rapports, c’étaient les podiums,<br />
donc purement professionnels. C’est<br />
cela la réalité.<br />
Toi, Adja Ndoye, tu disais que “le<br />
feeling ne passait pas entre vous”…<br />
A. Ndoye : En disant cela, je voulais<br />
juste signaler qu’on ne se connaissait pas<br />
très bien. Mais maintenant, on est<br />
vraiment amies, parce qu’en discutant on<br />
s’est découvert plein de points communs.<br />
C’est merveilleux !<br />
Donc cette amitié, c’est pour de bon ?<br />
A.Diallo :Oui. Et on a décidé d’être plus<br />
matures et de communiquer entre nous<br />
aussi. En se parlant, on a vu qu’on avait<br />
le même sens de l’humour, le même parcours<br />
avec nos passages à Darling, etc.<br />
Adja Ndoye : (elle coupe sa nouvelle<br />
copine) : …et puis Adja a le nom de ma<br />
mère, elle est Diallo comme maman ; en<br />
plus de partager le même prénom que<br />
moi… donc… (rires).<br />
A.Diallo : C’est clair que le courant<br />
passe, on adore les mêmes choses. On<br />
se marre bien ensemble. Et cette<br />
amitié va durer. Tu peux me croire,<br />
Bigué, Inchallah (rires).<br />
Des projets en commun ?<br />
A.Diallo : On a un projet de télé à deux.<br />
Quand vous êtes arrivés, on finissait à<br />
peine avec les gars au téléphone. C’est<br />
une télévision de la place, une grande télé<br />
d’ailleurs, qui sollicite nos services pour<br />
une grande télé-réalité. Ce sera une émission<br />
thématique ou de TV réalité, ça<br />
dépend. Ce qui est sûr, c’est que ça<br />
parlera de choses fun !<br />
Adja Ndoye : Oui, il faut que ce soit un<br />
sujet dans lequel on se sentira bien,<br />
quelque chose qui nous passionne,<br />
comme la musique ou la mode, par<br />
exemple… En tout cas, ce sera fort.<br />
Il y a déjà des mannequins qui font<br />
de la télé. N’avez-vous pas peur qu’on<br />
vous accuse de les imiter ?<br />
A.Diallo : Non. Je ne fais pas la télé<br />
juste pour en faire. Et Adja aussi, certainement.<br />
C’est parce que ça nous<br />
intéresse vraiment et ça ne date pas d’aujourd’hui,<br />
ce projet… Moi, j”y pensais<br />
déjà depuis quelques années.<br />
Adja Ndoye : Moi pareil, j’en parle tout<br />
le temps à mes proches, c’est vraiment<br />
un rêve de faire la télé, surtout avec cette<br />
télé là qui vient tout juste de nous contacter<br />
par le biais d’un ami commun à nous<br />
aussi, un grand ami d’ailleurs.<br />
Adja (Diallo), les gens disent que tu<br />
es particulièrement difficile,<br />
avec un sale caractère.<br />
A.Diallo : Ce n’est pas que j’ai un<br />
mauvais caractère, mais je refuse qu’on<br />
me marche sur les pieds. C’est le milieu<br />
du mannequinat qui te change, je<br />
pense, parce qu’il y a trop de méchanceté<br />
et de jalousie. A l’intérieur, je ne<br />
suis pas comme ça. Au fond de moi, je<br />
veux dire… D’ailleurs, mes proches me<br />
connaissent. Par rapport à mon coté<br />
impatient, c’est juste que le Sénégalais<br />
n’est pas ponctuel et ça m’énerve. Professionnellement,<br />
je déteste ça.<br />
Cela fait quoi de voir vos noms salis<br />
dans les journaux ?<br />
Adja Ndoye : Au début, cela me faisait<br />
mal, mais maintenant, chaque matin les<br />
mannequins sont dans les médias,<br />
même pour des choses banales. Alors je<br />
ne fais plus attention. Mais il est certain<br />
que ce genre d’attitude est blessant,<br />
quelque part… Comme samedi, par<br />
exemple, quand Adja et moi sommes arrivées<br />
à Alkimia, le resto et que les gens<br />
nous regardaient de travers comme pour<br />
s’étonner qu’on soit ensemble. C’est<br />
comme s’ils se demandaient pourquoi<br />
nous étions ensemble.<br />
A.Diallo :C’est vrai que quand on dit des<br />
choses sur moi, ça me fait mal. Mais je m’y<br />
suis habituée à force de lire tout le temps<br />
des choses. Finalement, je ne lis même<br />
plus. Et il y a aussi certains journaux qui ne<br />
sont qu’un ramassis de potins sans fondement.<br />
Je ne comprendrais jamais<br />
comment certains journalistes peuvent<br />
écrire d’abord et venir nous demander de<br />
confirmer leurs articles ensuite, alors qu’ils<br />
ont déjà fait paraître leur première version.<br />
Ce n’est pas bien. La moindre des choses<br />
est de s’informer avant de colporter des<br />
horreurs sur les gens. En fin de compte, ce<br />
n’est qu’une manière de régler des<br />
comptes par médias interposés. C’est trop<br />
facile d’attaquer les gens dans les journaux<br />
comme ça!<br />
Que tirez-vous de cette<br />
nouvelle amitié ?<br />
A.Diallo : Pour l’essentiel, c’est juste<br />
pour que les gens arrêtent de vouloir<br />
qu’on se batte tout le temps…<br />
Adja Ndoye : Oui, on essaye de faire<br />
“mentir les jaloux”, comme on dit.<br />
Aujourd’hui (hier), Adja (NDLR: Adja<br />
page 7<br />
Diallo) est venue manger chez moi et<br />
demain (aujourd'hui), c’est moi qui irais<br />
chez elle Inchallah.<br />
Vous avez pris conscience<br />
qu’aujourd’hui, il vous faut<br />
préparer votre avenir ?<br />
Adja Ndoye : Oh la la…on est jeunes et<br />
on a le droit d’aller en boite. Le jour où on<br />
écrit de mauvaises choses sur moi, c’est<br />
là que je sors le plus pour faire plus de<br />
conneries encore ! Non, c’est pour rire.<br />
Mais, effectivement, c’est presque ainsi<br />
que je réagis.<br />
A.Diallo :Chacun a sa personnalité. On<br />
adore s’amuser, s’éclater. On s’en tape<br />
des gens. Si tu passes ton temps à<br />
calculer les gens, tu ne vas plus vivre. Il y<br />
a des gens qui font pire et dont on ne parle<br />
pas parce qui ne sont pas connus ou<br />
parce qu'ils le sont peu. Les Sénégalais<br />
exagèrent parfois.<br />
Adja Ndoye : Ouais, on est jeunes. Et<br />
on a le droit de s’éclater. Voila.<br />
“Jeunes”, c’est-à-dire ?<br />
Quels âges avez-vous ?<br />
Adja Ndoye : On ne demande pas son<br />
âge à une femme toi aussi!<br />
A.Diallo :Les journalistes, vraiment !<br />
Bon… 25 et 23 ans… vous êtes<br />
content ?<br />
Avec ou sans “jugement”?<br />
A. Diallo et A. NDoye (elles<br />
s’exclament ensemble) : Quoi !!!<br />
Et la religion ? Tu pries combien<br />
de fois par jour, Adja Ndoye ?<br />
Adja Ndoye : Je ne prie pas toujours à<br />
l’heure, parfois je saute des prières, mais<br />
le tapis est toujours là, dans ma chambre.<br />
Le jeûne, par contre, je le fais entièrement.<br />
Et toi, Adja Diallo ?<br />
A.Diallo :Je vais être honnête : ce n’est<br />
que rarement que je prie et le jeûne, je<br />
l’avoue, je suis incapable de le faire.<br />
Cependant, je suis musulmane et je crois<br />
en Allah et notre Prophète Mouhammad<br />
(Psl). A la place du jeûne, je le remplace<br />
par l’équivalent en zakât selon la religion.<br />
Et l’aumône ?<br />
Adja Ndoye : Oui, j’ai donné un lot de<br />
fruits en charité pas plus tard que jeudi<br />
dernier.<br />
A.Diallo : Moi, pareil. Je fais souvent la<br />
zakât, et particulièrement de couleur<br />
blanche.<br />
Des hommes dans vos vies ?<br />
A.Diallo :L’amour, on y pense, c’est évident.<br />
Pour l’instant, je pense pouvoir dire<br />
qu’il y a quelqu’un. Oui. Mais, je ne cite<br />
pas de nom. Ce n’est pas sûr. Il ne faut<br />
pas trop faire confiance à un homme.<br />
Adja Ndoye : Pareil. J’ai un copain, je<br />
l’aime, mais je ne dirai pas qui c’est. Voila.<br />
Est-ce que les mannequins que vous<br />
êtes sont à la page, avec Facebook<br />
par exemple ?<br />
Adja Ndoye : Oui, évidement. J’ai ma<br />
page Facebook. Maintenant, c’est vrai<br />
qu’il y a des personnes qui se font passer<br />
pour moi…<br />
A.Diallo : Moi aussi, surtout pour<br />
draguer en mon nom ou monter des<br />
escroqueries via Western Union… C’est<br />
incroyable (rires) !<br />
numéro 131 • Mardi 15 Novembre 2011
SERVICES & LOISIRS<br />
SERVICES & LOISIRS<br />
MOTS FLÉCHÉS • N°131 (FORCE 2)<br />
«Votre raison et votre passion<br />
sont le gouvernail et les voiles de<br />
votre âme qui navigue de port en<br />
port. Si votre gouvernail ou vos<br />
voiles se brisent vous ne pouvez<br />
qu’être ballotté et aller à la dérive<br />
ou rester ancré au milieu de la<br />
mer. Car la raison régnant seule est<br />
une force qui brise tout élan. Et la<br />
passion livrée à elle-même est une<br />
flamme qui se consume jusqu’à sa<br />
propre extinction.»<br />
Khalil Gibran,<br />
Poète libanais<br />
Citations<br />
SUDOKU N°127<br />
Humour<br />
Dans une rue<br />
sombre,<br />
un individu à<br />
l'aspect inquiétant<br />
demande à<br />
un passant:<br />
- “Vous auriez<br />
une cigarette?”<br />
- “Pardon?” fait<br />
le passant.<br />
- “Vous auriez<br />
une cigarette?”<br />
- “Pardon?”<br />
- “Bon, ça va!<br />
Envoie ton<br />
portefeuille.”<br />
- “Mais, bien sûr,<br />
mon ami,<br />
que j'ai une<br />
cigarette.<br />
Tenez, vous<br />
pouvez garder<br />
le paquet.”<br />
MOTS MELÉS • N°129<br />
Quatre Heures de Service<br />
page 8<br />
Numéros Utiles<br />
SECURITE<br />
Police secours : 17<br />
Sapeurs Pompiers : 18<br />
TELEPHONE<br />
Renseignements Annuaire :<br />
1212<br />
Service Dérangements :<br />
1213<br />
Service Clients : 1441<br />
EAU - SDE<br />
Service dépannage<br />
& Renseignements<br />
800.00.11.11<br />
(appel gratuit)<br />
ONAS<br />
Egoûts, collecteurs<br />
NUMERO ORANGE<br />
(appel gratuit)<br />
81 800.10.12<br />
SENELEC<br />
Service Dépannage : 33<br />
867.31.00<br />
TRANSPORTS<br />
Société nationale de<br />
Chemins<br />
de Fer du Sénégal (SNCS):<br />
33 823.31.40<br />
Aéroport Léopold S. Senghor<br />
de Yoff : 33<br />
869.22.01 / 02<br />
Port Autonome de Dakar<br />
(24H/24) : 33 849.45.45<br />
Heure non ouvrable<br />
Capitainerie : 33<br />
849.45.24<br />
Pilotage : 33 849.45.45<br />
URGENCES :<br />
S.U.M.A : 33 824 24 18<br />
SUMA-MEDECIN :<br />
33 864 05 61<br />
33 824 60 30<br />
S.O.S MEDECINS :<br />
33 889 15 15<br />
HOPITAUX<br />
Principal : 33 839.50.50<br />
Le Dantec : 33 889.38.00<br />
Abass Ndao :<br />
33 849.78.00<br />
Fann : 33 869.18.18<br />
HOGGY (ex-CTO) :<br />
33 827.74.68<br />
33 825.08.19<br />
numéro 131 • Mardi 15 Novembre 2011
SERVICES SERVICES & LOISIRS LOISIRS<br />
MOTS FLÉCHÉS • N°129 (FORCE 3)<br />
Solutions<br />
MOTS MELÉS • N°128<br />
PATRIE D’ULYSSE<br />
ITHAQUE<br />
MOTS FLÉCHÉS • N°130 (FORCE 2) MOTS FLÉCHÉS • N° 128 (FORCE 3)<br />
HANJIE N°127<br />
SUDOKU N°125<br />
Prières<br />
Horoscope<br />
Bélier<br />
Vos relations avec les autres pourraient<br />
devenir plus faciles. Vous<br />
allez vouloir vous exprimer et dire<br />
ce que vous pensez. Vous convaincrez<br />
car vous avez acquis une certaine<br />
expérience dans ce domaine.<br />
Parlez avec votre cœur et on vous<br />
écoutera attentivement.<br />
Taureau<br />
L'évolution trop rapide d'une situation<br />
apparemment trop compliquée<br />
vous empêche d'avoir les bonnes<br />
réactions. Vous vous sentirez malgré<br />
cela dans une forme qui vous<br />
laisse manœuvrer avec beaucoup<br />
de dextérité.<br />
Gémeaux<br />
Attention à votre moral, ne vous<br />
laissez pas distraire par une personne<br />
sincère mais qui paraît déprimer.<br />
Ne l'écoutez que d'une<br />
oreille et vous saurez lui donner<br />
des conseils judicieux sans entamer<br />
votre bonne humeur.<br />
Cancer<br />
Vous prenez le temps nécessaire<br />
pour parvenir à clarifier la situation.<br />
On vous attend au coin du<br />
bois. Une parfaite présentation des<br />
choses est indispensable pour<br />
qu'on accepte votre version des<br />
faits sur une affaire embrouillée.<br />
Vous semblez parvenir à vos fins.<br />
Lion<br />
Si les autres vous énervent et que<br />
vous souhaitiez avoir la chance<br />
d'être seul pour faire ce que vous<br />
avez envie, n'hésitez pas. Mais ne<br />
vous coupez pas des autres et ne<br />
restez pas isolé, vous aurez alors la<br />
chance de vivre des rapports harmonieux.<br />
Vierge<br />
On risque de parler un peu trop de<br />
vous et pourtant vous faites tout ce<br />
qu'il faut pour qu'on vous oublie<br />
un peu. Les éloges et les compliments<br />
vont bon train ce qui ne modifie<br />
en rien la sincérité de vos<br />
sentiments. Vous saurez éviter les<br />
vilaines flatteries.<br />
HEURES DE MESSE<br />
• Cathédrale : 7H<br />
• Martyrs de l'Ouganda : 6H30-18H30<br />
• Saint Joseph : 6h30 - 18h30z<br />
page 9<br />
Balance<br />
Votre vie personnelle va pouvoir<br />
s'épanouir. C'est pour vous une période<br />
faste. Mais prenez le temps<br />
de vivre pour profiter pleinement<br />
des résultats. Vous allez pouvoir<br />
montrer ce que vous savez. Réfléchissez<br />
avant de prendre certaines<br />
décisions importantes.<br />
Scorpion<br />
Ne soyez pas découragé parce que<br />
les choses ne vont pas toujours<br />
comme vous l'espérez. Vous entrez<br />
dans une période de transition où<br />
vos rentrées d'argent pourraient bien<br />
changer. La bonne humeur et le<br />
moral sont de rigueur.<br />
Sagittaire<br />
Les histoires de cœur et d'amour<br />
ne seront pas vraiment au rendezvous<br />
aujourd'hui, cela vous laisse<br />
tout le temps de vous occuper de<br />
vos affaires personnelles. Donnez<br />
un bon coup de fouet à vos activités<br />
et vous vous sentirez mieux.<br />
Capricorne<br />
La chance est avec vous et rien ne<br />
saura vous arrêter. Votre ambition est<br />
de plus en plus forte ce qui veut dire<br />
qu'il faudra faire preuve de prudence.<br />
Quelqu'un essaiera amicalement<br />
de vous aider dans une<br />
entreprise hasardeuse et vous vous<br />
en sortirez à votre avantage.<br />
Verseau<br />
Une rencontre intéressante inattendue<br />
pourra vous séduire. Bien que<br />
vous pensiez que cela ne puisse pas<br />
vous convenir parfaitement, vous<br />
saurez vous accommoder de ces<br />
propositions au moment où vous<br />
aurez besoin de montrer tout votre<br />
savoir-faire.<br />
Poissons<br />
Vous retrouverez le moral des<br />
grands jours. Vous pourriez faire<br />
une pause, ce qui pourrait vous<br />
permettre de mieux comprendre ce<br />
qui serait le meilleur pour vous en<br />
ce moment. Vous ferez d'importants<br />
projets à court et à plus long<br />
terme. Vous ne saurez pas choisir.<br />
HANJIE N°128<br />
Vous avez sûrement déjà joué aux jeux de logique<br />
Sudoku ou au Karuko, alors découvrez le<br />
jeu de réflexion Hanjie. Une fois la grille de<br />
Hanjie terminée, vous découvrirez un dessin<br />
formé par les cases noircies. Le but consiste à<br />
retrouver les cases noires dans chaque grille.<br />
Les chiffres donnés sur le côté et en haut de la<br />
grille vous donnent des indices : ils indiquent<br />
la taille des blocs de cases noires de la ligne<br />
ou de la colonne sur laquelle ils se trouvent.<br />
Par exemple 3,4 à gauche d'une ligne indique<br />
qu'il y a, de gauche à droite, un bloc de 3 cases<br />
noires puis un bloc de 4 cases noires sur cette<br />
ligne. ATTENTION, ces deux blocs ne peuvent<br />
pas se toucher, ils sont séparés par au moins une<br />
case blanche. En combinant les informations des<br />
lignes et des colonnes, vous verrez qu'il n'y a<br />
qu'une répartition possible pour les cases noires.<br />
HEURES DE PRIERES MUSULMANES<br />
• Fadiar : 06:08<br />
• Tisbar : 14:15<br />
• Takussan : 17:15<br />
• Timis : 19:14<br />
• Guéwé : 20:1’<br />
numéro 131 • Mardi 15 Novembre 2011
SOPHIE MANÉ<br />
LIBRE LIBRE PAROLE PAROLE<br />
L'Afrique des convoitises<br />
Dans la lancée de la soit<br />
disant crise Libyenne,<br />
Sarkozy disait à la Communauté<br />
internationale que dans<br />
l’espace subsaharien, 17 pays étaient<br />
de la zone franc. En filigrane, il mettait<br />
sans doute en perspective son<br />
empire colonial ! Mais en même<br />
temps, cette pensée à la volée suggère<br />
une suite à donner, la maîtrise de<br />
l’espace. Le regain des ambitions<br />
coloniales est effectif depuis des<br />
années. La Côte d’Ivoire est sous<br />
commandement français, avec la<br />
PAR THÉODORE MONTEIL<br />
Le 31 octobre dernier les sénégalais<br />
se sont réveillés rêvant<br />
du candidat de Bennoo.<br />
Malgré les efforts titanesques du<br />
groupe de facilitation, nulle fumée<br />
blanche annonçant l’heureuse nouvelle.<br />
A notre avis cela était prévisible<br />
et est essentiellement dû à trois<br />
écueils, savamment placé sur le chemin<br />
menant vers le candidat de<br />
l’unité et du rassemblement.<br />
Premier écueil :<br />
le dixième critère<br />
de choix du candidat de l’unité<br />
et du rassemblement<br />
La résolution finale du séminaire<br />
du 17 septembre 2011 dit que le<br />
candidat doit “être issu des partis ou<br />
organisations les plus représentatifs<br />
de Bennoo ou être porté par les forces<br />
politiques et sociales les plus représentatives<br />
sans exclusive”.<br />
L’énoncé de ce critère véhicule un<br />
non-dit de taille que nous allons<br />
essayer de clarifier. Bennoo n’a en<br />
son sein que des partis et deux personnalités<br />
indépendantes. Pourquoi<br />
parler alors “d’organisations” ? Le<br />
critère envisage que Bennoo puisse<br />
porter son choix sur un candidat porté<br />
par les forces politiques et sociales<br />
les plus représentatives sans exclusive.<br />
Au même moment on combat<br />
farouchement l’initiative prise par<br />
certains de ses membres pour permettre<br />
à la coalition de faire jonction<br />
avec les autres forces sociales non<br />
politique du pays.<br />
Les initiateurs de “Alternative<br />
2012”, ayant senti depuis très longtemps<br />
le piège que pourrait constituer<br />
un duel frontal entre deux candidats<br />
issus de formations politiques,<br />
avaient impulsé une dynamique de<br />
jonction entre Bennoo Siggil<br />
Senegaal et l’ensemble des forces<br />
vives se réclamant des assises nationales<br />
pour former le “Bennoo du peuple”.<br />
Ils n’ont pas été compris et ont<br />
même été traités de fractionnistes<br />
pestiférés.<br />
Il est important de convoquer la<br />
réouverture de la base en juillet dernier.<br />
Il en est de même en Guinée.<br />
Bolloré disait : “qui tient les conteneurs<br />
tient l’Afrique.” Au Sénégal,<br />
avec l’autoroute à péage, un ressortissant<br />
français disait que les<br />
Sénégalais devront se résoudre à<br />
payer comme les Français le font<br />
chez eux. Toujours cette référence à<br />
la Métropole ! Même si l’événement<br />
parait banal, dans son essence, il est<br />
l’acceptation de la mainmise de la<br />
France. Senghor, Abdou Diouf, Wade,<br />
je me permets cette digression<br />
Niasse ou Tanor ?<br />
Quand la France en décidera, la<br />
genèse de ce dixième critère. Il a<br />
été proposé par un seul parti dans<br />
les documents de base servant de<br />
pistes de réflexion en vu du séminaire<br />
du 17 septembre. Quatorze<br />
formations politiques sur les trente<br />
deux signataires du document du<br />
28 mai, le rejetteront dans leurs<br />
observations préliminaires, considérant<br />
que nous n’avions aucune<br />
base objective pour mesurer la<br />
représentativité. Il est quand même<br />
curieux de convoquer les résultats<br />
des élections présidentielles de<br />
2007, farouchement rejetés par<br />
toute l’opposition sénégalaise, pour<br />
justifier un soi-disant critère de<br />
représentativité ? Au cours du<br />
séminaire la majorité des intervenants<br />
l’a battu en brèche. En première<br />
lecture, la synthèse n’en fera<br />
pas cas. Il aura fallu l’ultime intervention<br />
d’un des participants pour<br />
qu’en seconde lecture on l’introduise<br />
au forceps. C’est dire que ce<br />
critère ne peut en aucun cas être<br />
déterminant dans la démarche de<br />
recherche du candidat de Bennoo.<br />
S’il y a équivoque aujourd’hui c’est<br />
parce qu’il ya eu manque de fermeté.<br />
Deuxième écueil :<br />
l’inversion de la démarche<br />
Depuis toujours Bennoo a privilégié<br />
la constitution de l’équipe avant<br />
de se pencher sur le choix du capitaine.<br />
Après la mise en place du<br />
dévaluation du franc CFA sera. Ainsi<br />
soit-il ! Selon la théorie classique, la<br />
dévaluation permet à l’autre d’acheter<br />
moins chers nos produits, donc de<br />
booster les ventes, ce qui participe au<br />
rééquilibrage de la balance commerciale.<br />
L’Europe accuse la Chine de<br />
maintenir de manière artificielle sa<br />
monnaie à un niveau bas. Conséquence<br />
: les produits chinois envahissent<br />
le marché mondial. Ce qui n'est<br />
pas le cas des pays de la zone franc<br />
qui, eux, n’ont pas grand-chose à vendre.<br />
Par contre, un affaissement du<br />
franc CFA rend plus accessible l’accès<br />
de la France à nos matières pre-<br />
“groupe de facilitation” la tendance<br />
s’est inversée et personne ne s’en<br />
est soucié. Quelques partis marqueront<br />
leur inquiétude qui sera balayée<br />
d’un revers de main. Aujourd’hui<br />
l’on s’offusque que le groupe de<br />
facilitation ait inversé la démarche<br />
sans tenir compte de la feuille de<br />
route. Il s’agit d’une approche<br />
réductrice ; c’est toujours la légèreté<br />
dans la décision qui nous a mené là<br />
où nous sommes aujourd’hui. Voyezvous,<br />
il est<br />
important de lire<br />
en entier le paragraphe<br />
qui<br />
consacre la mise<br />
en place du<br />
groupe de facilitation<br />
pour comprendre<br />
à quel<br />
point le choix des<br />
raccourcis dicté<br />
par des apriori,<br />
nous ont porté<br />
préjudice et<br />
conduit droit<br />
dans l’impasse<br />
du désistement<br />
comme mode de désignation du<br />
futur candidat.<br />
Le texte de la résolution du 17 septembre<br />
est pourtant clair : “Pour parvenir<br />
rapidement à des résultats sur<br />
les accords ainsi scellés, le séminaire<br />
a pris la décision de mettre en place<br />
un groupe de facilitation pour nouer<br />
des contacts, recueillir les intentions<br />
et positions des uns et des autres en<br />
vue d’un consensus sur l’équipe et le<br />
candidat. Ce groupe devrait, en plus<br />
de personnalités de Bennoo, inclure<br />
des personnalités de la Société civile<br />
acquises aux conclusions des Assises<br />
nationales. Ce groupe de facilitation<br />
présentera ses conclusions au plus<br />
tard le 15 octobre 2011, après quoi<br />
la désignation de l’équipe et du candidat<br />
devra intervenir au plus tard à la<br />
fin du mois d’octobre 2011”.<br />
Où sont les représentants de la<br />
société civile, acquis aux conclusions<br />
des assises nationales ? Nous parlons<br />
d’élargir le comité alors que nous<br />
nous sommes permis d’en récuser un<br />
mières minières et agricoles. Des<br />
outils sont en place, l’Observatoire<br />
des richesses minières de l’Afrique ;<br />
la réorganisation de la filière cacao en<br />
Côte d’Ivoire cours ; le contrôle du<br />
pétrole en Libye… pour ne citer que<br />
ces exemples sans oublier la réminiscence<br />
des pratiques d’alors.<br />
Or, Il est fort possible qu’après la<br />
Grèce et l’Italie, la France passe à<br />
la trappe. Attendra-t-elle cette<br />
éché-ance fatidique sans agir, sans<br />
mettre à contribution son empire<br />
colonial à un moment crucial pour<br />
son économie ? Encore une fois,<br />
une dévaluation pourrait se profiler,<br />
et comme en 94, nombre de chefs<br />
d’Etat africains, salueront et relayeront<br />
la mesure dans un psittacisme<br />
digne d’esprits sclérosés au garde à<br />
membre fondateur de Benno au seul<br />
motif qu’il serait l’un des initiateurs<br />
de “Alternative 2012”.<br />
Depuis le début “Initiative<br />
Alternative 2012” a œuvré à réaliser,<br />
par un effort d’ouverture, la<br />
jonction nécessaire, entre Benno et<br />
les autres forces acquises aux<br />
conclusions des assises nationales.<br />
Depuis le début par réduction et<br />
par refus d’ouverture on a eu de<br />
cesse d’accuser ses initiateurs de<br />
fractionnistes.<br />
Troisième écueil : La volonté<br />
féroce, que certains partis<br />
affichent, pour faire de leur<br />
champion le candidat de l’unité<br />
et du rassemblement de Bennoo<br />
La mission du futur président de la<br />
république telle que théorisée par<br />
Benno n’est pas une mission fait<br />
pour des hommes politiques.<br />
Bennoo, sans le savoir, a mis en<br />
place tous les ingrédients devant<br />
mener au pouvoir, pendant la période<br />
de transition, une équipe à équidistance<br />
des formations politiques ; une<br />
équipe pour qui la conquête du pouvoir<br />
n’est ni une étape ni une finalité<br />
; une équipe de mission qui n’aura<br />
pour autre but que de remettre le<br />
pays à l’endroit ; une équipe constituée<br />
d’individus intègres, ayant un<br />
sens élevé du devoir et de la nation.<br />
Une équipe pour qui l’assainissement<br />
des finances publiques, la<br />
question de la paix en Casamance, la<br />
réduction de la pauvreté et du chômage,<br />
etc. auront plus d’importance<br />
que la préparation de futures<br />
échéances électorales. C’est ici que<br />
prend tout le sens que Bennoo avait<br />
mis dans l’entreprise de jonction,<br />
inscrite dans ses résolutions consensuelles,<br />
entre cette grande coalition<br />
politique et les autres forces vives de<br />
la nation – société civile, personnali-<br />
page 10<br />
vous devant leurs maîtres : “notre<br />
balance commerciale se portera<br />
mieux”. Les jours ou les mois a<br />
venir vont nous étayer sur le sort<br />
réservé au franc CFA, outil<br />
d’échange arrimé au Trésor public<br />
français et qui, par cette absence<br />
d’autonomie, ne lui confère pas le<br />
statut de monnaie.<br />
C’est sans conteste en Afrique<br />
que les pays de l’Occident trouveront<br />
la voix du salut comme panacée<br />
à la crise du capitalisme ; et les<br />
pays émergeants, nouvelles puissances<br />
entendent s’y faire une<br />
place dans le concert des nations.<br />
L’Afrique est, aujourd’hui et pour<br />
longtemps, un objet de convoitise.<br />
S’achemine t-on vers un Berlin-bis<br />
face à une histoire qui bégaie ?<br />
Les trois écueils de Bennoo - Une quadrature du cercle<br />
Un nouveau jour commence-t-il au coucher ou au lever du soleil ? (Auteur inconnu)<br />
Les initiateurs de “Alternative 2012”,<br />
ayant senti depuis très longtemps le piège<br />
que pourrait constituer un duel frontal<br />
entre deux candidats issus de formations<br />
politiques, avaient impulsé une dynamique<br />
de jonction entre Bennoo Siggil Senegaal<br />
et l’ensemble des forces vives se réclamant<br />
des assises nationales pour former le<br />
“Bennoo du peuple”. Ils n’ont pas été<br />
compris et ont même été traités<br />
de fractionnistes pestiférés.<br />
Le constat est triste mais nous<br />
devons nous y résoudre ; nous n’avons<br />
toujours pas pris la pleine mesure<br />
de l’attente du peuple<br />
tés publiques, citoyennes et citoyens<br />
anonymes, etc. – ceci aurait donné<br />
naissance au “Bennoo du peuple des<br />
assises”. Il est surprenant que cette<br />
voie ait été abandonné au profit de<br />
critères tels que l’expérience de la<br />
chose publique (qui n’est souvent<br />
pas une qualité sous nos cieux) ou<br />
encore la représentativité mesurée à<br />
l’aune des dernières élections présidentielles<br />
contestées (sic).<br />
S’acharner à briguer un mandat de<br />
Bennoo qui impose de ne pas se<br />
représenter au bout de 5 ans me<br />
paraît surréaliste pour des chefs de<br />
partis politiques qui, au bout de cette<br />
période, auront encore toute leur<br />
force et leur lucidité pour continuer.<br />
Aujourd’hui il s’agit de<br />
trouver un consensus<br />
par “désistement”<br />
Depuis quand un “désistement”<br />
permet-il de trouver le meilleur<br />
parmi deux ? Très souvent d’ailleurs<br />
le “désistement” mène au choix du<br />
moins bon parmi deux. Se retirer ou<br />
abandonner au profit d’un autre,<br />
alors qu’on se sait être compétent<br />
pour…, est un acte d’humilité et<br />
d’abnégation que<br />
seuls les meilleurs<br />
possèdent. Si Bennoo<br />
compte sur le “désistement”<br />
pour trouver<br />
son candidat, il est<br />
urgent de se demander<br />
à quoi nous ont servi ces deux<br />
années de travail, de renoncements<br />
et de réflexions. Nous avons réfléchi<br />
sur une dizaine de critères permettant<br />
de dégager le meilleur profil<br />
pour les sénégalais et nous<br />
finissons par leur dire : “nous<br />
allons encore une fois vous proposer<br />
un président par défaut”.<br />
Le constat est triste mais nous<br />
devons nous y résoudre ; nous<br />
n’avons toujours pas pris la pleine<br />
mesure de l’attente du peuple<br />
Directeur National Opérationnel Union Citoyenne<br />
Bunt Bi, Membre de Bennoo Siggil Senegaal<br />
Dakar, le 03 novembre 2011<br />
numéro 131 • Mardi 15 Novembre 2011
SPORTS SPORTS<br />
SON AVENIR, SON FILS, ENZO<br />
Les vérités de Zinedine Zidane<br />
Après avoir raccroché les crampons en 2006, Zinedine Zidane<br />
veut petit à petit retrouver les terrains. Non pas en tant que<br />
joueur, bien évidemment, mais comme entraîneur. Une envie<br />
non dissimulée pour celui qui doit par ailleurs gérer le début<br />
de carrière de son fils aîné Enzo.<br />
Devenu un élément incontournable<br />
du Real Madrid, il s’est<br />
rapproché du terrain ces dernières<br />
semaines sous l’impulsion de<br />
José Mourinho. Pas pressé d’endosser<br />
le costume d’entraîneur, le champion<br />
du monde 1998 commence peu<br />
à peu à prendre la fibre du métier. Il<br />
BASKET - NBA<br />
Des joueurs aux 4 coins du globe<br />
A l'instar de Nicolas Batum ou tony Parker, le<br />
Brésilien Leandro Barbosa, l'Iranien Hamed<br />
Haddadi et l'Australien Patrick Mills sont revenus<br />
dans leur pays pour jouer durant le lock-out NBA.<br />
Où en sont-ils ?<br />
LEANDRO BARBOSA (BRÉSIL)<br />
Qui est-il ? : Rapide, puissant, bon shooteur, cet<br />
arrière sort d'une saison avec Toronto après un long<br />
passage à Phoenix. Joueur majeur de la sélection,<br />
il n'a pas participé au tournoi de qualification olympique<br />
pour “raisons personnelles”. Le président de<br />
la fédération brésilienne a évoqué sa possible non<br />
sélection pour les JO de Londres en représailles.<br />
Où joue-t-il ? : A Flamengo, club de Rio de<br />
Janeiro. Son équipe avait réussi le doublé championnat<br />
national - Liga sudamericana (équivalente<br />
de l'Euroligue) en 2009. Cette dernière vient tout<br />
juste de débuter et Flamengo a gagné un match sur<br />
deux.<br />
Ses statistiques : 18 points à 48%, 3 rebonds,<br />
3,5 passes en 27'<br />
Son adaptation : “Leandrinho” s'est déclaré “heureux<br />
de rejoindre le Brésil, où (il) n'a pas joué<br />
depuis neuf ans”. Dès son premier match, il a pris<br />
pas moins de 21 tirs. Son absence de l'équipe<br />
nationale va lui demander du temps pour obtenir<br />
totalement les faveurs du public.<br />
HAMED HADDADI (IRLANDE)<br />
Qui est-il ? : Un pivot découvert lors d'une tournée<br />
iranienne aux Etats-Unis, puis aux JO de Pékin.<br />
Arrivé dans la foulée à Memphis, il joue très peu<br />
dans l'ombre de Marc Gasol. En trois saisons, il a<br />
disputé 86 matches de NBA pour 2,2 points et 2,2<br />
rebonds de moyenne.<br />
Où joue-t-il ? : Au Melli Haffari Ahvaz, en première<br />
division iranienne, après avoir refusé les<br />
avances d'une équipe chinoise. Situé à une centaine<br />
de kilomètres au nord du Golf Persique, son<br />
faut dire qu’en compagnie du Special<br />
One, l’ancien numéro 10 des Bleus a<br />
tout pour apprendre la profession à<br />
vitesse grand V. Et cela porte ses<br />
fruits, le Ballon d’Or 1998 étant plus<br />
que jamais enclin à embrasser une<br />
carrière de technicien. Pour preuve,<br />
Zizou prépare un diplôme de manager<br />
du sport à Limoges. Interrogé par le<br />
Canal Football Club, l’un des grands<br />
génies du monde du football explique<br />
son choix : “C’est pour apprendre. Si<br />
j’ai envie d’être utile, d’avoir un certain<br />
rôle dans le foot, il faut apprendre<br />
certaines choses. À terme, l’objectif<br />
c’est peut-être de devenir<br />
entraîneur, pourquoi pas. C’est la<br />
sensation que j’ai actuellement. Je<br />
sens que j’ai quelque chose à donner,<br />
ça me titille. Mais on verra, il n’y a<br />
pas le feu (rires). J’apprends aux<br />
côtés de José Mourinho, parce que<br />
pour moi, c’est le meilleur entraîneur.<br />
Il est très compétent. Être avec lui à<br />
l’entraînement, être à son contact,<br />
c’est une bonne école. En tant que<br />
joueur, je ne faisais pas attention à ce<br />
que l’entraîneur pouvait vivre.<br />
Maintenant, je me rends compte de<br />
club a gagné deux matches sur quatre.<br />
Ses statistiques : Le joueur l'avoue sur son<br />
compte twitter : elles sont tout simplement introuvables.<br />
Son adaptation : Difficile à relater puisque la fiabilité<br />
des retours sur les matches iraniens en<br />
anglais n'est pas totale. Son retour en Iran doit lui<br />
permettre surtout de se ressourcer avant de revenir<br />
en NBA. Quel que soit le devenir du lock-out, il doit<br />
revenir à Memphis en décembre pour s'entraîner.<br />
PATRICK MILLS (AUSTRALIE)<br />
Qui est-il ? : Equipier de Nicolas Batum à<br />
Portland depuis 2009, Mills est en grande partie<br />
responsable de la qualification de l'équipe<br />
d'Australie pour les JO de Londres l'été prochain.<br />
Mais à 23 ans, ce meneur tonique n'a pas réussi à<br />
exploser en NBA (5,5 points, 1,7 passes la saison<br />
dernière).<br />
ce que c’est et c’est compliqué. Mais<br />
ça me donne envie”.<br />
L’envie de faire du football, Zizou<br />
l’a transmise à ses enfants, à l’image<br />
d’un Enzo qui fait ses classes au Real<br />
Madrid : “Je joue beaucoup avec mes<br />
enfants. J’ai d’ailleurs tellement joué<br />
avec eux que maintenant je suis un<br />
peu fatigué (rires). On a un petit terrain<br />
à la maison donc forcément, on<br />
joue avec eux. Quand je joue avec<br />
Enzo, techniquement, il y a des<br />
gestes similaires. Physiquement,<br />
comme moi, il aura du mal ! Moi, ce<br />
qui me fait peur, c’est tout ce qui est<br />
à côté, tout ce qui est négatif : le fait<br />
qu’il porte ce nom, qu’on parle beaucoup<br />
de ça... C’est embêtant. Mais je<br />
parle assez avec lui pour lui faire<br />
comprendre que c’est comme ça et<br />
qu’il va falloir faire avec. Mais il est<br />
conscient de la situation. L’important,<br />
c’est qu’il prenne du plaisir.<br />
Après, s’il a la chance d’en faire son<br />
métier, ça sera top pour lui et pour<br />
son papa”. La vie d’un père de<br />
famille comme les autres en<br />
somme<br />
(FOOTMERCATO.NET)<br />
Où joue-t-il ? : Aux Melbourne Tigers, dont le dernier<br />
titre en NBL remonte à 2008. Les Tigers sont<br />
leaders ex-eaquo après sept matches. Il avait été<br />
courtisé par des clubs européens.<br />
Ses statistiques : 18,4 points à 47% et 5,1<br />
passes en 33'<br />
Son bilan : Le retour au pays se passe pour le<br />
mieux pour “Patty” qui en profite pour retrouver du<br />
temps de jeu. Cela ne l'empêche pas de regretter<br />
les Etats-Unis et le foot US, comme en témoigne<br />
son compte twitter. Dernièrement, le Boomer a été<br />
surpris en flagrant délit de flopping défensif<br />
(L'EQUIPE)<br />
BASKET - NBA - LOCK-OUT<br />
Scénario catastrophe<br />
Les joueurs ont rejeté lundi l'offre de la<br />
NBA. Leur syndicat a par ailleurs décidé de se<br />
dissoudre et d'attaquer la ligue en justice.<br />
motif : abus de position dominante, apprendon<br />
sur le site de la NBA.<br />
LEANDRO BARBOSA HAMED HADDADI PATRICK MILLS<br />
TRANSFERT<br />
Saviola vers<br />
Villarreal ?<br />
page 11<br />
Sous contrat avec Benfica jusqu'en<br />
juin 2012, l'attaquant Javier Saviola<br />
(29 ans) serait dans le viseur de<br />
Villarreal pour le mercato d'hiver,<br />
rapporte le quotidien portugais<br />
Record. L'Argentin, qui est passé par<br />
le Barça, le Real et le FC Séville,<br />
connaît très bien la Liga et pourrait<br />
rapidement se fondre dans le collectif<br />
du Sous-marin jaune.<br />
FRANCE<br />
Ginola assigne<br />
Houllier pour<br />
injures publiques<br />
et diffamation<br />
David Ginola l'a mauvaise. L'ancien<br />
international tricolore en a assez<br />
d'être désigné comme le seul et<br />
unique responsable de la nonqualification<br />
des Bleus pour la Coupe<br />
du monde 1994 et il a décidé d'assigner<br />
pour “injures publiques et diffamation”<br />
l'ex-sélectionneur national<br />
Gérard Houllier, qui l'a traité de<br />
“salaud” dans son dernier livre.<br />
“Gérard Houllier est en état de récidive,<br />
a déclaré Me Jean-Claude<br />
Guidicelli, l'avocat de l'ancien joueur<br />
du PSG. Déjà, il y a deux ans, il avait<br />
dérapé lors d'une émission télévisée et<br />
nous lui avions adressé un carton<br />
jaune, l'invitant à faire preuve de plus<br />
de mesure, plus de discernement.<br />
Cette fois, il est allé trop loin. David<br />
Ginola a décidé de lui adresser un carton<br />
rouge” . L'audience est prévue le<br />
12 décembre au Tribunal de grande<br />
instance de Toulon.<br />
UEFA<br />
Platini : “Alors que<br />
le monde entier se<br />
serre la ceinture...”<br />
Michel Platini est revenu sur son<br />
idée d'instaurer un fair-play financier<br />
dans le football, en s'étonnant<br />
de l'endettement de nombreux<br />
clubs alors que le monde traverse<br />
une sévère crise économique.<br />
“Alors qu'aujourd'hui dans le<br />
monde entier les gens se serrent la<br />
ceinture, je ne comprends pas<br />
pourquoi les clubs de foot<br />
devraient avoir de telles pertes, a<br />
remarqué le président de l'UEFA,<br />
récompensé par le prix Giacinto<br />
Facchetti 2011 de "La beauté du<br />
football", ce lundi, à Milan. “Il ne<br />
faut pas dépenser plus que ce qu'on<br />
gagne. Le football professionnel<br />
cumule 1 milliard 400 millions<br />
d'euros de pertes annuelles. Et il y a<br />
eu un couillon, moi, qui ai dit qu'il<br />
était temps d'arrêter ça”, a-t-il<br />
ajouté. Le fair-play financier voulu<br />
par Platini vise à empêcher les clubs<br />
d'avoir trop de dettes. Les sanctions<br />
pourront aller jusqu'à l'exclusion<br />
des compétitions européennes, à<br />
partir de 2014-2015.<br />
numéro 131 • Mardi 15 Novembre 2011
C M J N<br />
SPORTS SPORTS<br />
FOOT- AMICAL : SENEGAL- CÔTE D’IVOIRE ANNULÉ<br />
Un gros raté !<br />
Initialement programmé pour ce mardi et considéré comme le<br />
vrai match-test avant la Can, Sénégal-Côte d’Ivoire a été annulé.<br />
Une grosse occasion manquée pour les deux coachs qui voulaient<br />
certainement faire les derniers réglages avec cette grande<br />
confrontation.<br />
MAMADOU L. SANE<br />
C'<br />
est un grand coup de<br />
massue qui s'est abattu<br />
sur la tête d'Amara<br />
Traoré. Lui qui voulait déjà cocher<br />
d'autres noms sur sa prochaine<br />
liste. Un gros raté donc pour des<br />
Lions et leur sélectionneur décidés<br />
à gagner et à bien préparer leur<br />
place pour la prochaine Coupe<br />
d'Afrique des nations (Can) 2012.<br />
Car après avoir dominé (4-1) la<br />
Guinée vendredi dernier à Mantesla-Jolie,<br />
l'encadrement technique<br />
des Lions voulait se mesurer à un<br />
gros calibre africain pour entrer un<br />
peu dans les réalités des joutes<br />
continentales. Mais l'occasion est<br />
manquée. Et va certainement provoquer<br />
un goût amer chez les<br />
Sénégalais qui voulaient jauger de<br />
la capacité de leur équipe à bien se<br />
L<br />
a lutte a été mise hier K-O. dans l’enceinte<br />
de l’hémicycle de l’Assemblée nationale,<br />
par des députés qui l’ont rouée à volonté de<br />
coups ''verbaux''. ''Nous sommes saturés de lamb<br />
(Ndrl: lutte)'' s'est désolée l’honorable député,<br />
Ndèye Gaye Cissé, première à ouvrir les hostilités.<br />
Ensuite, comme s'ils s'étaient passé le mot dans<br />
un tir groupé, s'ensuivirent Thiabeu Seck, Moussa<br />
Cissé n° 2, Me El Hadji Diouf, Moussa Sy etc ; les<br />
attaques ont fusé de partout. Pour le premier cité:<br />
''Il n’y a plus le socle culturel dans la lutte, c’est<br />
un hooliganisme profond qu’on note avant et après<br />
les combats''. Plus virulent, le député Moussa<br />
Cissé enfonce le clou: ''J’interdis aux membres de<br />
ma famille de regarder la lutte. Ce n’est pas joli de<br />
L’<br />
international sénégalais de handball,<br />
Ibrahima Diaw, a mis un terme au<br />
conflit qui l’opposait à son club d’Istres<br />
(élite française) en signant un contrat de deux ans<br />
et demi avec son ancien club du Paris Handball<br />
(D2 française), annoncent plusieurs médias français.<br />
Le litige avec Istres est né lorsque l’international<br />
sénégalais a décidé en septembre dernier<br />
de jouer sous les couleurs du Sénégal pour les<br />
Jeux africains au Mozambique, rappellent les<br />
mêmes sources. Pour participer à ces jeux, reconnus<br />
par le Comité international olympique (CIO)<br />
positionner, en janvier prochain, au<br />
Gabon et en Guinée Équatoriale.<br />
Programme capoté<br />
Amara Traoré devra revoir ses<br />
plans. Avec l'annulation du match<br />
contre la Côte d'Ivoire qui aurait dû<br />
avoir lieu ce mardi en France, c'est<br />
tout un programme qui vient de capoter.<br />
Pourtant, tout était ficelé par le<br />
staff pour se mesurer aux Eléphants<br />
et leur constellation de stars. Pour<br />
cela, Amara et ses hommes avaient<br />
constitué une autre équipe (bis)<br />
contre la Guinée en alignant les “coiffeurs”<br />
en vue de présenter un onze<br />
type proche de celui qui ira à la<br />
conquête de l'Afrique. Après la belle<br />
prestation des Mame Biram Diouf,<br />
Makhtar Thioune, Nguirane Ndaw,<br />
Michael Tavares, Pape Kouly Diop,<br />
Cheikh Tidiane Ndiaye, Bayal Sall...<br />
L’équipe nationale A<br />
qui ont réussi à sortir du jeu de leurs<br />
godasses par souci de gagner une<br />
place pour le voyage vers le Gabon et<br />
la Guinée Equatoriale, on attendait<br />
donc, ce mardi, les autres pour qu'ils<br />
fassent leur preuve. Mais le staff va<br />
devoir attendre encore - peut-être<br />
dans les dernières semaines d'avant<br />
la Can – pour tester les “titulaires”.<br />
De l'incertitude à l'annulation<br />
Aux yeux de nombreux observateurs,<br />
cette annulation n'est absolument pas<br />
une surprise. D'autant que la tenue du<br />
match était incertaine depuis le début.<br />
Initialement programmé à Paris au<br />
stade Michel Hidalgo, la rencontre<br />
avait été délocalisée à Amiens pour rai-<br />
VOTE DU BUDGET DU MINISTERE DES SPORTS<br />
Les députés envoient la lutte chez Ardo<br />
C'est à croire que les députés n'aiment pas la lutte. Les représentants du peuple ont en effet<br />
proféré des critiques acerbes à l'encontre de cette discipline lors du vote du budget du ministère<br />
des Sports de 2012, hier à l'Assemblée nationale.<br />
voir des Sénégalais se battre jusqu’au sang. Il faut<br />
arrêter cette violence avant qu'il n'y ait mort<br />
d’homme'', a hélé le député libéral. Réagissant sur<br />
la décision du ministre des Sports, Abdoulaye<br />
Makhtar Diop, de transformer le stade Demba Diop<br />
en une arène nationale, les députés ont dit niet.<br />
Mettant leur veto à cette décision. Pour Me El<br />
Hadji Diouf : ''Transformer Demba Diop en arène<br />
nationale, ce sera un recul et un grand échec'', a<br />
pesté le très virulent député avocat qui a reçu pour<br />
la première fois les applaudissements des libéraux.<br />
Toujours égal à lui-même, le candidat à la<br />
présidentielle de 2012 n’a pas aussi manqué de<br />
tancer les promoteurs et sponsors. ''La lutte avec<br />
frappe est l’affaire de deux seuls promoteurs,<br />
HANDBALL<br />
Ibrahima Diaw met fin au conflit<br />
avec Istres en signant à Paris<br />
mais non par la Fédération internationale de<br />
Handball, Ibrahima Diaw avait obtenu l’autorisation<br />
de son club pour partir sous condition.<br />
L’accord lui a été donné, à condition qu’il attende<br />
le match contre Dunkerque, rencontre importante<br />
de la première journée de D1 (perdue 18-29).<br />
Mais l’arrière de 31 ans a fait le choix de partir en<br />
Afrique, sans attendre, pour jouer les matches de<br />
qualification de la poule du Sénégal, rappellent<br />
les médias français. Une décision qui a permis de<br />
mener l’équipe de handball du Sénégal jusqu’en<br />
demi-finales, avant de s’incliner face à l’Angola.<br />
sons de sécurité liées au match des<br />
Bleus prévu le même jour au Stade de<br />
France. En outre, jusqu'à la conférence<br />
de presse d'Amara pour la publication<br />
de la liste des joueurs, le 21 octobre<br />
dernier, les Lions ne connaissaient<br />
même pas leurs adversaires des dates<br />
Fifa des 11 et 15 novembre. Parce que<br />
la Fédé de foot n'arrivait même pas à<br />
ficeler un match. Lors de ce face-àface<br />
entre le staff et les journalistes, il<br />
n'y ressortait que des “si”. Au finish, ce<br />
sont les Ivoiriens qui sont bloqués en<br />
Afrique du Sud après leur match de<br />
vendredi contre les Bafana Bafana.<br />
Qui disait qu'avec des si, on mettrait<br />
Paris dans une bouteille ?”<br />
Gaston Mbengue et Luc Nicolaï. Donc à eux de sortir<br />
l’argent pour la construction d'une arène ou ils<br />
n'ont qu'à demander à leurs sponsors de mettre<br />
des milliards dans la lutte''. Pour le député maire<br />
des Parcelles assainies, Moussa Sy : ''Il faut retirer<br />
cette idée de faire de Demba Diop une arène nationale''.<br />
Si la lutte a essuyé les critiques nourries des<br />
mandants du peuple, le football avec la Can, a<br />
quant à lui reçu tous les honneurs. Tous les<br />
députés passés devant le pupitre ont unanimement<br />
demandé au ministre de mettre tous les<br />
moyens pour que le Sénégal remporte la Coupe<br />
d’Afrique pour la première fois de son histoire.<br />
Même si Moussa Sy a appelé à la prudence en<br />
conseillant d’y aller ''avec humilité'' pour ne pas<br />
trop s’exposer en cas de déception.<br />
Toutefois, le ministre des Sports a vu son budget<br />
augmenter de 2 068 545 790 F Cfa ; soit<br />
8.809.266.000 F Cfa contre 6.740.720.210 F<br />
Cfa pour l'année 2011. Abdoulaye Makhtar Diop<br />
a tenté de défendre sa position. Sans avoir réussi<br />
à convaincre les parlementaires.<br />
M. L. SANE<br />
Pour Ibrahima Diaw, qui ne regrette rien, “c’était<br />
une aventure à vivre, c’est une équipe mise sur<br />
pied il y a un an seulement et on a réussi à créer<br />
une bonne dynamique de groupe”. Le handballeur<br />
sénégalais avait quitté le club de Paris où il est<br />
arrivé en 2003, il y a deux ans et demi alors que<br />
le club venait d’être relégué en division 2. Diaw a<br />
mis entre parenthèses ses huit mois de contrat<br />
restants en trouvant un terrain d’entente avec le<br />
club provençal. A Paris, le président du club,<br />
Jean-Paul Onillon cité par le quotidien, l’Equipe<br />
se frotte déjà les mains rappelant que “nous avons<br />
besoin d’un joueur supplémentaire sur la base<br />
arrière”. “Ibrahima (Diaw) connaît très bien le<br />
club et ses nouveaux partenaires, son intégration<br />
devrait être rapide”, a déclaré le président du club<br />
parisien qui se dote d’un handballeur expérimenté<br />
de 31 ans capable de défendre et de marquer<br />
(APS)<br />
page 12<br />
TURQUIE - FENERBAHÇE<br />
Bienvenu :<br />
“Pas facile de<br />
remplacer Niang”<br />
Mamadou Niang parti vers Al<br />
Sadd, Fenerbahçe s’est tourné vers<br />
un autre buteur africain, le<br />
Camerounais Henri Bienvenu.<br />
Avec un certain succès puisque<br />
l’ancien joueur des Young Boys de<br />
Berne a déjà trouvé le chemin des<br />
filets à trois reprises en championnat<br />
de Turquie. Mais le joueur de<br />
23 ans est conscient de l’ampleur<br />
de la tâche. "Ce n’est pas facile de<br />
remplacer un grand joueur comme<br />
Mamadou Niang qui a fait ses<br />
preuves sur les stades africains et<br />
européens, j’aimerai suivre ses<br />
traces et surtout essayer de le faire<br />
oublier par les fans de Fenerbahçe,<br />
leur montré que Niang c’est le<br />
passé et que le présent c’est Henri<br />
Bienvenu Ntsama, a-t-il expliqué à<br />
CamFoot.<br />
AMICAL<br />
Les Lionceaux<br />
obtiennent le nul<br />
blanc au Caire<br />
L’Egypte et le Sénégal ont fait<br />
match nul 0-0 lundi au Caire lors<br />
d’une rencontre amicale internationale<br />
des équipes nationales des<br />
moins de 23 ans, a annoncé à<br />
l’APS, le chargé des compétitions<br />
de jeunes à la Fédération sénégalaise<br />
de football (FSF). Vendredi<br />
déjà, les Lionceaux avaient fait<br />
match nul 1-1 contre les jeunes<br />
Pharaons. Les deux équipes préparent<br />
le Championnat d’Afrique des<br />
moins de 23 ans prévu au Maroc<br />
du 26 novembre au 10 décembre.<br />
Le Sénégal jouera dans le groupe B<br />
en compagnie du pays organisateur,<br />
de l’Algérie et du Nigeria<br />
(vice-champion olympique 2008).<br />
L’Egypte, qui a décliné l’organisation<br />
du championnat, partage le<br />
groupe A avec l’Afrique du Sud, la<br />
Côte d’Ivoire et le Gabon. Les trois<br />
premiers du tournoi seront directement<br />
qualifiés en phase finale des<br />
JO de Londres et l’équipe nationale<br />
arrivée 4-ème jouera un match<br />
d’appui contre une sélection asiatique<br />
de la même catégorie à<br />
Londres en avril.<br />
ELIMINATOIRES<br />
MONDIAL 2014<br />
(RETOUR)<br />
Mardi 15<br />
Résultats à l'aller<br />
Madagascar-Guinée Eq 0-2<br />
RD Congo-Swaziland 1-3<br />
Togo-Guinée Bissau 1-1<br />
Burundi-Lesotho 1-0<br />
Rwanda-Erythrée 1-1<br />
Congo-Sao Tomé e Principe 5-0<br />
Kenya-Seychelles 3-0<br />
Tanzanie-Tchad 2-1<br />
Mozambique-Comores 1-0<br />
Namibie-Djibouti 4-0<br />
Ethiopie-Somalie 0-0<br />
numéro 131 • Mardi 15 Novembre 2011