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Abou Lo l’arbre qui cache la forêt

GAB EnQuete - Enquête

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C M J NI S S N • 2 2 3 0 - 1 3 3 XVENDREDI 14SEPTEMBRE 2012NUMÉRO 380100 F www.enqueteplus.comDÉBAT SUR LA DOUBLE NATIONALITÉ AU SÉNÉGAL<strong>Abou</strong> <strong>Lo</strong>, <strong>l’arbre</strong>PASSATION DE SERVICE AU CNRABabacar Touré, lediscours de <strong>la</strong> méthode P. 8<strong>qui</strong> <strong>cache</strong> <strong>la</strong> <strong>forêt</strong>Seydou Guèye, Barthélémy Dias, Jacques Faty,Issiar Dia, Karim Wade, Léopold Sédar Senghor dans le lotGAMBIEC’est 25 Sénéga<strong>la</strong>is dansle couloir de <strong>la</strong> mort P. 4La CNTG brouillel’axe Dakar-BanjulPROJET DE SUPPRESSION DU SÉNATQuand Wade tire lesficelles depuis Paris P. 2 & 5<strong>Abou</strong> <strong>Lo</strong>Seydou GuèyeBarthélémy DiasREPORTAGE AU POINT ELes travaux de“Ziguinchor” créentle désordre P. 3Karim Wade Mamoudou Touré Léopold Sédar SenghorP. 6-7


EN COULISSES page 2Voyage pour le “sacre” de Wade àParis, empoignades de ses prochesà DakarChassez le naturel, il revient augalop. Le comité directeur du Partidémocratique sénéga<strong>la</strong>is (PDS) aété, hier, le théâtre d'empoignadespour l'établissement des listes de <strong>la</strong>délégation devant se rendre à Parisaux fins de <strong>la</strong> réception parAbdou<strong>la</strong>ye Wade du prix que lui adécerné le Forum des intellectuelsafricains et de <strong>la</strong> diaspora. Et pourcause, à en croire nos sources, Wadea demandé au coordonnateur nationalde son parti, Omar Sarr, etModou Diagne Fada, de dresser uneliste comportant les différents segmentsde <strong>la</strong> société (jeunes,femmes, hommes, personnes âgées,artistes, etc.) à raison de deux parcatégories. L'ex-président a instruitde payer le billet de transport auxheureux élus. Sur p<strong>la</strong>ce, <strong>la</strong>silhouette de l'artiste chanteurIdrissa Diop à <strong>la</strong> permanence duPDS sur <strong>la</strong> VDN de Dakar. Nul doutequ'il sera de <strong>la</strong> partie à Paris encompagnie de l'autre “wadiste” etchanteuse Coumba Gawlo Seck. Leslibéraux et leur mentor <strong>qui</strong> veulent“montrer que Wade est toujoursaimé au Sénégal” entendent ratisser<strong>la</strong>rge. Et c'est Wade himself <strong>qui</strong>aurait demandé à tous les députés,sénateurs, élus locaux, etc. <strong>qui</strong> souhaitentse rendre à son “sacre”, le23 septembre, de payer leur billetde leur poche, à charge pour lui deles rembourser sur p<strong>la</strong>ce dansl'Hexagone. Tiendra-t-il promessepar ces temps de vaches maigres ?Du baume au cœur du Premierministre Abdoul MbayeLe chef de l’État a estimé, hier, enconseil des ministres, que saDéc<strong>la</strong>ration de politique généraledevant l’Assemblée nationale “aparfaitement traduit les orientationsstratégiques proposées auxSénéga<strong>la</strong>is, dans le cadre du programme'Yoonu Yokkute' (Le chemindu véritable développement) et desconclusions des Assises”. Selon lecommuniqué du conseil ministériel,Macky Sall a en conséquence félicitéle Premier ministre et “l’aexhorté à veiller à une bonne exécutionde chacune des mesuresannoncées”. “Il lui a en outredemandé de traduire <strong>la</strong>diteDéc<strong>la</strong>ration de politique générale enun P<strong>la</strong>n d’actions concret et à mettreen p<strong>la</strong>ce un cadre pour le suivirégulier de son exécution”, note letexte. Il nous revient d'ailleurs quele président de <strong>la</strong> République n'apas perdu une miette de <strong>la</strong> DPGd'Abdoul Mbaye qu'il s'était refuséde retoucher, renvoyant le documentà son envoyeur. Un certain Wade, de<strong>qui</strong> tient d'une certaine façon MackySall, était passé maître dans l'art deféliciter ses proches col<strong>la</strong>borateurs<strong>la</strong> veille, et de les limoger brutalementle lendemain, dans un sorte deremake du “Baiser du diable”.AVISBudget des établissements de Santé,Macky Sall réc<strong>la</strong>me “plus d'é<strong>qui</strong>té”Restons au conseil des ministresd'hier pour noter que Macky Sall adécidé de réparer les injustices dans<strong>la</strong> gestion des établissements desanté. Le président de <strong>la</strong> Républiquea “relevé les disparités trop importantes<strong>qui</strong> existent entre les dotationsfinancières allouées aux différentsétablissements hospitaliers de santéet a demandé que les ressourcespubliques leur soient accordées avecplus d’é<strong>qui</strong>té”. S'agira-t-il de dépouillerun peu certains pour rajouter àd'autres ou relever les dotations des“lésés” au niveau de celles des mieuxlotis ? Le communiqué n'en dit mot.Espagne,Mamadou Dème nouvel ambassadeurDes nominations, il y en a encoreeu lors de <strong>la</strong> réunion du conseil desministres d'hier. Aux Affaires étrangères,Mamadou Dème, Conseillerprincipal, précédemment ambassadeurdu Sénégal en Indonésie, estnommé ambassadeur extraordinaireet plénipotentiaire auprès de SaMajesté Juan Carlos 1er, Roid’Espagne, en remp<strong>la</strong>cement d'AbasNdiour.Enseignement supérieur,l'EPT a un nouveau directeurChangements de directeurs au pôleuniversitaire de Thiès. El HadjiBamba Diaw, maître de conférenceau département Génie civil de l’Écolepolytechnique de Thiès (EPT), a éténommé directeur de cette école d'excellence,en remp<strong>la</strong>cement deIbrahima Khalil Cissé, appelé à d’autresfonctions. Quant à MouhamedFadel Niang, maître de conférence àl’Université de Thiès, il est passédirecteur de l’Institut supérieur d’enseignementprofessionnel de <strong>la</strong> Citédu Rail.Agence de l'aquaculture, Magatte Banommé DG aux commandesMagatte Ba, géographe environnementaliste,est désormais le directeurgénéral de l’Agence nationale del’aquaculture, alors que Baïdy Bâ,ingénieur des Eaux et Forêts, estpasse directeur de <strong>la</strong> P<strong>la</strong>nification etde <strong>la</strong> Veille environnementale.Particulier cherche terrain en locationZones : Hann, Khar Yal<strong>la</strong>, Sodida, YoffMinimum : 250 m2Contacts : 77.299.96.72ou 77.834.11.92MINI-FRONDE DES SÉNATEURSM e Wade tire les ficelles depuis ParisMe Abdou<strong>la</strong>ye Wade n'est pas si déconnectéque ce<strong>la</strong> du Sénégal. Selon nos sources, c'estlui <strong>qui</strong> tire les ficelles dans <strong>la</strong> mini-frondeengagée par les sénateurs à <strong>qui</strong> on propose d'enterrerde sa propre mort l'Institution <strong>qui</strong> leur permet de vivre.Si Me Wade active si facilement les sénateurs, il fautsavoir que c'est lui <strong>qui</strong> avait nommé une bonne partied'entre eux, selon un système de quota dénoncé àAffaire stade Assane Diouf,le M23 s'en mêleSensibilisé lundi par une délégationdu Collectif René Sanchez pour<strong>la</strong> défense du stade Assane Diouf, leSecrétariat du M23 entend en rendrecompte aux instances supérieuresdu mouvement issu de <strong>la</strong>révolte du 23 juin 2011. D'après uncommuniqué dudit Secrétariat, lesresponsables du M23 “prendront,encore une fois, leurs responsabilitésface aux préoccupationscitoyennes du peuple, ce <strong>qui</strong> constituesa raison d'être”. Le stade enquestion a été cédé par l'ex-chef del'État Abdou<strong>la</strong>ye Wade à des privéschinois et sénéga<strong>la</strong>is en vue d'y érigerune cité des affaires dénomméKawsara. Ce à quoi se sont opposésles jeunes du quartier attenant àRebeuss, soutenus par des aînésdans le cadre d'un Collectif. “Cecollectif dont le combat s'inscritdans <strong>la</strong> défense et <strong>la</strong> préservationdu stade Assane Diouf, au cœur deDakar, mobilise les quartiers duP<strong>la</strong>teau, de Rebeuss, de <strong>la</strong> Médinaet bien au-delà. Ce stade, symboliqueà plus d'un titre dans l'histoiresportive de notre pays, estaujourd'hui, selon les membres duCollectif, l'objet d'une véritable spécu<strong>la</strong>tionfoncière, <strong>qui</strong> prive <strong>la</strong> jeunessede <strong>la</strong> Capitale d'un instrumentprécieux pour ledéveloppement du sport”, rapportel'instance du M23. Laquelle ajouteavoir pris “bonne note” de l'exposédes membres du Collectif, “véritableré<strong>qui</strong>sitoire contre tous ceux <strong>qui</strong>ont des visées inavouées sur les 23000 mètres carrés pour un montantde plus de 23 milliards Cfa”.l'époque par l'opposition, aujourd'hui au pouvoir. Sansdoute le Président Macky Sall est-il conscient de ce<strong>la</strong>qu'il a engagé une véritable contre-offensive enessayant de convaincre les sénateurs, sans doute avecune contrepartie...politique. En tout cas, il ressort bienque des élections sénatoriales coûteraient au moinsdeux milliards de francs Cfa, selon des chiffres del'Etat.Procès des membres du Sutsas deSaint-<strong>Lo</strong>uis, audience renvoyée au27 septembreLes sept membres du Sutsas del’hôpital régional de Saint-<strong>Lo</strong>uis, p<strong>la</strong>céssous mandat de dépôt pourinjures sur <strong>la</strong> dame Marième Guèyegestionnaire dudit établissementsanitaire, et bénéficiaires par <strong>la</strong> suited’une liberté provisoire, devrontattendre encore pour connaître l’issuede leur procès. Car le tribunal correctionne<strong>la</strong> renvoyé hier l’affaire pour le27 septembre prochain sur demandedes conseils de <strong>la</strong> défense. Le coordonnateurdu pool d’avocats des syndicalistesétant absent de <strong>la</strong> vieilleville, les hommes en robe noire ontsollicité le renvoi. En effet, M eAlioune Abatalib Guèye, député deBokk Gis-Gis, <strong>qui</strong> coordonne ces avocats,est retenu à Dakar pour lesbesoins de <strong>la</strong> session de l’Assembléenationale. Hier au tribunal, c’est toutde b<strong>la</strong>nc vêtu que les travailleurs del’hôpital de Saint-<strong>Lo</strong>uis sont venussoutenir leurs collègues du SUTSASaprès avoir arrêté le travail.Club des plus belles baies du monde,Coumba Ndoffène Bouna Diouf rééluvice-présidentLe Sénéga<strong>la</strong>is Coumba NdoffèneBouna Diouf, ancien ministre etprésident du Conseil régional deFatick, a été réélu vice-présidentpour l’Afrique du “Club des plusbelles baies du monde” lors du 8 econgres mondial tenu mercredi àBodrum en Tur<strong>qui</strong>e). Selon un communiquéen faisant état, le Clubdes plus belles baies du monde estune association internationale, etLOCATION CITE SAGEF II - ZAC MBAOSur <strong>la</strong> voie de contournement de Rufisque, avant SIPRES,dans immeuble neuf sécurisé (gardien et interphone), location de :• 4 pièces : 1 chambre parents avec salle de bain, 2 chambresenfants, un grand salon avec balcon, une grande cuisine,une salle d’eau, un espace familial et des p<strong>la</strong>cardsPrix : 110 000 F CFA.• Des magasins à 50 000 F CFAConditions : 2 mois de garantieTéléphone : 33 836 56 84 – 77 368 30 36une marque déposée, créée àBerlin le 10 mars 1997.L'association regrouperait 29baies, dans 22 pays à travers lemonde, réunis pour préserver leurenvironnement dans le cadre dudéveloppement durable. Parmi lesplus célèbres, il y a les baies deSan Francisco (États-Unis), d’Ha-<strong>Lo</strong>ng (Vietnam), du Mont Saint-Michel, et du Sine Saloum auSénégal. A en croire le document,les baies adhérentes doivent remplircertains critères tels que fairel’objet de mesures de protection,disposer d’une faune et d’une floreintéressantes, disposer d’espacesnaturels remarquables et attractifs,être connues et appréciées sur lep<strong>la</strong>n local et national, être emblématiquespour <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion localeet avoir un certain potentiel économique.Casamance,des retrouvailles dans le ma<strong>qui</strong>sEn Casamance, le front sud de <strong>la</strong>rébellion armée est en voie de réunification.Après plusieurssemaines de pourparlers via diversémissaires, Ousmane NiantangDiatta et César Atoute Badiate,deux chefs de guerre d'Atika, <strong>la</strong>branche armée du Mouvement desforces démocratiques deCasamance (MFDC), sont à deuxdoigts de faire <strong>la</strong> paix, d'après lesite en ligne du magazine JeuneAfrique. “Selon des sources concordantes,l'accord devrait être scellétrès prochainement dans les <strong>forêt</strong>sde Guinée-Bissau. C'est d'ailleursune ONG bissau-guinéenne <strong>qui</strong> aœuvré à ce rapprochement. Il y adeux ans, les deux hommess'étaient opposés sur <strong>la</strong> stratégie àadopter face à l'armée sénéga<strong>la</strong>ise”,fait savoir <strong>la</strong> publication.Elle rappelle que Niantang, un deslieutenants de César, avait <strong>qui</strong>tté leQG de Kassolole, en Guinée-Bissau, et s'était installé plus àl'est. “Depuis, ses hommes contrôlentles environs de Goudomp et sesont signalés en 2011 par plusieursattaques contre l'armée”,poursuit ce médium. “Ces retrouvaillesinattendues ont été renduespossibles par l'affaiblissement desdeux fronts. Pour l'aile civile duMFDC, reste désormais à réconcilierles deux hommes avec SalifSadio, <strong>qui</strong> contrôle le front nord.Une autre paire de manches.”Publications - Société éditriceBoulevard de l’Est-Point EImmeuble Samba Laobé Thiam DakarTél. : 33 825 07 31E-mail : enquetejournal@yahoo.frDirecteur de <strong>la</strong> publication :Mahmoudou WaneDirecteur de <strong>la</strong> rédaction :Mamadou Lamine BadjiRédacteur en chef :Momar DiengRédacteur en chef délégué :Bachir FofanaChefs de desk :Momar Dieng - PolitiqueBachir Fofana - Économie / SocialMaquette : Renaud Lioult (Directeurartistique), Penda Aly Ngom, Fodé BaldéPhotographe : Amadoune GomisImpression : Graphic SolutionsRégie publicitaire :maimounaenquete@gmail.comTél. : 77 834 11 90aichafallenquete@gmail.comTél. : 33 825 07 31 / 77 299 96 72www.enqueteplus.comnuméro 380 • vendredi 14 septembre 2012


ECO / SOCIALpage 3TRAVAUX PUBLICS AU POINT E“Ziguinchor” perdde son charmeLes riverains de <strong>la</strong> rue Ziguinchor au Point E n'en peuvent plusdes désagréments causés par des travaux de renforcement duréseau électrique dans le quartier. Et un dialogue de sourdss’instaure entre entrepreneurs et habitants.MAMADOU MAKHFOUSE NGOM (STAGIAIRE)inaccepta-invivable”. Voilà les“Insupportable,mots <strong>qui</strong> reviennent chezles riverains et travailleurs, voire passantde <strong>la</strong> rue Ziguinchor au Point Ede Dakar pour qualifier les travaux derenforcement du réseau électriquede <strong>la</strong> Senelec. Ce chantier sans finde creusement de tranchées estdénoncé par le voisinage de <strong>la</strong> rue<strong>qui</strong>, entre résignation et colère,dénonce l’état de leur rue qu’il jugeinadmissible. Les tubes orange de <strong>la</strong>société Compagnie Sahélienne d'entreprises(C.S.E) chargés de recevoirles futurs câbles électriques ont finide se frayer un chemin à travers lestrottoirs de <strong>la</strong> voie, <strong>la</strong>issant sur le bordde <strong>la</strong> chaussée inondée des tas degravats et de pavés. Ces travaux <strong>qui</strong>se font à force de coups de pioches etde pelles visent l’instal<strong>la</strong>tion d’unréseau d’appoint <strong>qui</strong> entre dans lecadre de <strong>la</strong> réalisation de boucle électriquede <strong>la</strong> Senelec pour le quartierde Point E. Ceci dans <strong>la</strong> cadre de <strong>la</strong>mise en œuvre du p<strong>la</strong>n Takkal et <strong>qui</strong>a comme pilier le transformateur del’Université Cheikh Anta Diop deDakar.“Vous êtes journaliste ?”, interpelleun passant d’une trentaine d’années.Avant même <strong>la</strong> réponse, il nous prendle bras et se présente comme un propriétairede deux magasins de ventede produits informatiques <strong>qui</strong> donnentsur <strong>la</strong> rue. Comme pour se libérer,il pointe d’un doigt accusateurteinté de désespoir l’état du trottoirdéfoncé au milieu duquel se trouveun trou rempli d’eau. Les ouvriersl'ont rebouché avec du sable sansl’avoir pompé au préa<strong>la</strong>ble, ce <strong>qui</strong>rend le sol instable, ajoute t-il. “Onn’arrive plus à avoir une vie paisibledepuis le début des travaux <strong>qui</strong> nouscausent beaucoup de désagréments,surtout avec l’hivernage <strong>qui</strong> a coursen ce moment. Le quartier fait face àdes problèmes d’eaux stagnantesissues des pluies auxquelles s’ajoutentl’eau de <strong>la</strong> nappe <strong>qui</strong> ne manquentpas de remplir les tranchéesnon asséchées”, dénonce DameBadiane. D’un geste ferme, il s’essuiele front en sueur avec un mouchoircomme pour se mettre à l’aise souscette forte chaleur de ce débutd’après-midi d'hier, et nous fait entrerdans son magasin vide à côté dusiège d'Ecobank. Les vendeurs discutentdans un coin. Badiane confieavec un brin d’amertume connaîtreune chute de 75% de son chiffre d'affairesdu fait d'une baisse de <strong>la</strong> fréquentationdue à un problème d’accèsau magasin.“Pire à l'intérieur des maisons”Des bandes b<strong>la</strong>nc et rouge sontprésentes pour rappeler l’interdictionde stationner pour les automobilistes.Et leurs nombreuses sollicitationsauprès du maître d’ouvrage, en l’occurrence<strong>la</strong> CSE, sont restées vaines.“La situation est bien pire à l’intérieurdes maisons”, confesse de son côtéOmar Ouédraogo devant une cavitéremplie d’une eau visiblement insalubreà l’entrée d'un restaurant. Ceseaux usées ont envahi toutes les vil<strong>la</strong>s,dit-il. Il désigne une maison plutôtdiscrète. A l’intérieur, les pots defleurs de <strong>la</strong> véranda baignent dansune mare d’eaux usées à <strong>la</strong> surface de<strong>la</strong>quelle s’accrochent des nuées demoustiques. “Pensez-vous que cesconditions de vie sont dignes d’unêtre humain”, lâche <strong>la</strong> maîtresse deslieux, une femme d’une quarantained’années. Comme pour appuyer sesdires, elle s’en va appeler son mari<strong>qui</strong> arrive d’un pas lourd, <strong>la</strong> démarchechance<strong>la</strong>nte et visiblement pas bienportant. Ces eaux sales ne facilitentpas sa convalescence. Il nousexplique que l’arrière-cour est dans lemême état. Il déplore avoir contacté àplusieurs reprises l’Office nationalede l’assainissement (ONAS) et <strong>la</strong>municipalité, mais il n’a obtenuaucune réponse. L’odeur acre deseaux usées gêne l'homme âgé <strong>qui</strong>s’empresse de rentrer dans sa chambre<strong>la</strong>issant à sa femme le soin de<strong>la</strong>ncer une diatribe contre les travauxdans <strong>la</strong> rue, que les époux désignentêtre l'origine de tout leur malheur.“Depuis le début du chantier, leréseau d’égouts dans tout le quartiera été fortement perturbé (…) les eauxusées stagnent désormais dans lesmaisons”, peste <strong>la</strong> dame. En outre,en l’absence de trottoirs, les voituresdes riverains sont garées sur le bordde <strong>la</strong> chaussée gênant fortement <strong>la</strong>circu<strong>la</strong>tion des voitures et des passants.La défense de <strong>la</strong> CSEPourtant, le chef de chantier de<strong>la</strong> C.S.E, Modou Cissé, trouve queles mots utilisés par les p<strong>la</strong>ignantssont un peu forts. Mais tente de rassurer: “Nous faisons de notre possiblepour limiter au maximum lesincidences de notre activité sur <strong>la</strong>vie des riverains (…) Après avoirrebouché les tranchées, <strong>la</strong> CSEremettra en état les trottoirs.” Pourles eaux stagnantes, M. Cisséaffirme ne pas pouvoir aller au-delàde ses prérogatives : “Nous veillonsà éviter d’endommager les réseauxd’eau et celui de l’ONAS. Et si paraccident ça arrive, nous les appelonspour faire les réparations (…),dès lors notre responsabilité s’arrêtelà.” Comme pour prouver sa bonnevolonté, il pointe du doigt une motopompechargée d’assécher les cavitésremplies d’eau de pluie ou cellede <strong>la</strong> nappe. Mais à quand <strong>la</strong> fin ducalvaire des riverains ?APPUI LOGISTIQUEL’USAID dote l’ANDSde dix voituresUn après-midi de réceptionde véhicules à l'Agencenationale de <strong>la</strong> statistiqueet de <strong>la</strong> démographie (ANSD), hier.Et c’est un don de l’Agence américainepour le développement international(USAID). Il s'agit de 10 véhiculesofferts dans le cadre de l'Enquêtedémographique et de santé à indicateursmultiples continue (EDS-MICS). Selon Anderson Patrick, ledirecteur exécutif de l'USAID auSénégal, ce lot de véhicules va accompagnerle Sénégal dans l'atteinte desobjectifs du millénaire pour le développement(OMD) en matière desanté à l'horizon 2015. En outre, lessollicitations en données fréquenteset renouvelées pour l'appréciation de<strong>la</strong> tendance sanitaire au Sénégal vontêtre satisfaites.Abondant dans le même sens, ledirecteur de l'ANSD, Babacar Fall, asalué cette action du gouvernementaméricain en faveur du Sénégal à traversl'USAID.” Avec ces véhicules, aulieu d'effectuer des enquêtes tous lescinq ans, nous pourrons les fairechaque année”, avance M. Fall.Le directeur de l'ANSD a annoncédans <strong>la</strong> foulée que <strong>la</strong> dernièreenquête en matière de santé a coûté1 milliard de francs Cfa. Et ce<strong>la</strong>, dufait de l'insuffisance des moyenslogistiques dont disposait <strong>la</strong> structure.Pour lui, cette aide est venue àson heure. Elle va permettre àl'ANSD d'entamer un dispositifnovateur dans le cadre de sesenquêtes démographiques et desanté. Du coup, le Sénégal va sedoter d'un programme de mise àjour des indicateurs de santé. Car ilest nécessaire de mettre en p<strong>la</strong>cedes dispositifs de santé de <strong>la</strong> reproduction,du paludisme etc. <strong>qui</strong> sontdes préoccupations majeures pourles popu<strong>la</strong>tions.ISIDORE A. SENEMULTIPLICATION DES CONFLITS SOCIAUXDANS LE SYSTÈME ÉDUCATIFDes acteurs pour unerefondation de l’écolesénéga<strong>la</strong>iseALIOU NGAMBY NDIAYEsénéga<strong>la</strong>ise estminée par des conflitsL’écolecomplexes et variés.D’après une étude nationale sur l’impactde ces conflits sociaux dans lesystème éducatif, présentée hier parle professeur Souleymane Gomis,enseignant chercheur à l’UCAD. Lesconflits opposent <strong>la</strong> plupart du tempsles élèves à l’administration d’unepart, et d’autre part les premiers nommésaux enseignants. Il y a aussi desconflits sociaux entre les enseignantset leurs supérieurs hiérarchiques etles re<strong>la</strong>tions entre le corps enseignantet les parents d’élèves. Ces conflits,surtout ceux opposant les élèves àl’administration, pour <strong>la</strong> plupart liésau manque de professeurs ou detables bancs, font que chaque annéesco<strong>la</strong>ire est susceptible d’être perturbée,d’après l’étude. Les conflitsentre les syndicats d’enseignants etle gouvernement font au moins uneperturbation de 45 jours ou plus,poursuit l’étude.Face à tous ces conflits <strong>qui</strong> minentl’espace sco<strong>la</strong>ire sénéga<strong>la</strong>is, le présidentdu Comité national du dialoguesocial (CNDS) demande <strong>la</strong> mise enp<strong>la</strong>ce, dans le secteur, d’un dialoguesocial et de consultation. “C’est uneopportunité que nous devrons saisirpour opérer une rupture et une refondationde l’école. Il faut un changementréel des comportements et desmentalités, arriver à doter l’école d’unclimat apaisé afin d’arriver à un changement“,recommande YoussouphaWade. Selon le Secrétaire général duMinistère de l’Éducation, ce <strong>qui</strong> s’estpassé l’année dernière, avec unegrève des syndicats d’enseignants <strong>qui</strong>a duré 5 mois, dépasse “l’entendement“.“5 mois de grève, ce n’estpossible qu’au Sénégal. Au regarddes investissements que le gouvernementconsacre à l’éducation, nousavons le devoir de faire une introspection.Sans un changement de valeurs,de comportements, il nous sera difficiled’obtenir le changement quenous voulons“, réprimande MakhafaTouré. “Il y a une nécessité de mettrede l’ordre dans l’espace sco<strong>la</strong>ire. Il ya trop de syndicats d’enseignants“,déplore le directeur de <strong>la</strong> p<strong>la</strong>nification,Djibril Ndiaye Diouf.Selon cette étude <strong>qui</strong> concerne140 établissements élémentaires et140 écoles du moyen et secondaire àtravers toutes les régions du pays, lesprincipales causes des conflits sco<strong>la</strong>ires,de l’avis des enseignants, sontpour <strong>la</strong> plupart liées au “non respectdes engagements par les autorités“,au logement, au sa<strong>la</strong>ire des enseignants,à <strong>la</strong> formation, à <strong>la</strong> sécuritésociale et aux horaires de travail.www.enqueteplus.comnuméro 380 • vendredi 14 septembre 2012


SOCIÉTÉpage 4SOULEYMANE NDÉNÉ NDIAYE, ANCIEN PREMIER MINISTRE“C’est 25 Sénéga<strong>la</strong>iscondamnés à mort, en Gambie”Selon l'ex-Premier ministre Souleymane Ndéné Ndiaye, ils sont 25 condamnésà mort sénéga<strong>la</strong>is à attendre d'être exécutés en Gambie.GASTON COLYcondamnés à mort enGambie”. La révé<strong>la</strong>tion est de“25Sénéga<strong>la</strong>isl'ancien Premier ministreSouleymane Ndéné Ndiaye <strong>qui</strong> s'est rendu enGambie, auprès du président Yaya Jammeh, pour“entreprendre une démarche dans le sens d'infléchirsa position pour que les autres condamnés àmort <strong>qui</strong> sont dans les prisons ne soient pas exécutés”.Joint par <strong>la</strong> Rfm, le responsable libéral a soulignéle succès de son entreprise. Puisque dit-il :“Le président Jammeh m'a assuré, au cours denotre entretien, que d'ici <strong>la</strong> fin de l'année, il ne <strong>la</strong>isseraplus exécuter des condamnés à mort.” Il fautsouligner que cette nouvelle montre qu'on était loindu compte, puisque l'idée <strong>la</strong> plus répandue faisaitLANCEMENT DU CONSEIL DE TRANSITION POUR LA GAMBIEObjectif, dégager JammehLe Conseil national de transition pour <strong>la</strong> Gambie (CNTG)a été <strong>la</strong>ncé hier à Dakar avec comme objectif principal : le départde Yaya Jammeh du pouvoir. La cérémonie s'est déroulée soushaute sécurité.Sheikh Sidia Bayo,président du CNTGAMADOU NDIAYECe n'était pas qu'effet d'annonce.Le ressortissant gambienSheikh Sidia Bayo a belet bien sonné <strong>la</strong> révolte pour bouterle président Yahya Jammeh hors dupouvoir en Gambie. L’entreprise estpérilleuse, certes, mais ce jeunehomme de 33 ans a dévoilé, hier àDakar, les ambitions du Conseilnational de transition pour <strong>la</strong>Gambie (CNTG) et semble résolumentprêt à relever le défi.C’est à bord de trois véhicules 4x4sécurisés qu’il débarque avec sonstaff à 11 h passées de 5 minutesdans un des restaurants enc<strong>la</strong>vés de<strong>la</strong> pointe des Almadies. L’endroit aété dévoilé au dernier momentpuisqu’une fausse information faisantétat de <strong>la</strong> tenue de <strong>la</strong> rencontreau King Fahd hôtel pa<strong>la</strong>ce avait circulé.Comme pour faire diversion.état de deux condamnés sénéga<strong>la</strong>is encore dans lescouloirs de <strong>la</strong> mort des geôles gambiennes. Ainsi,ce dé<strong>la</strong>i est un sursis accordé à ces 25 condamnés<strong>qui</strong> ont plus de chance que leurs compatriotesTabara Samb et Djibril Sow, déjà exécutés par leprésident gambien en compagnie de 7 autres prisonniersle 26 août dernierSouleymane Ndéné Ndiaye s'est égalementavancé sur les motivations de Yaya Jammeh. “Il m'adit que s'il en est arrivé là, c'est parce que depuisquelques semaines, ils enregistrent en Gambie unef<strong>la</strong>mbée de <strong>la</strong> criminalité. De plus en plus, les gensse disent qu'ils peuvent tuer impunément, parceque même s'ils sont condamnés à mort, les décisionsde condamnation ne sont pas suivies d'effet”.Aujourd'hui, si le président gambien a décidé desurseoir aux exécutions, c'est parce que, poursuitD'ailleurs, Sheikh Sidia Bayo s’estexcusé face aux journalistes, avançantdes raison de sécurité. Assis surun canapé bien arrangé par sesgardes du corps, le jeune homme,svelte, de teint c<strong>la</strong>ir, a déroulé sonprojet ambitieux d’installer le premierConseil national de transitionen Afrique subsaharienne. Il ditn'être pas seul dans cette entreprise.Selon lui, le gouvernement detransition est effectif et compterait35 membres. M. Bayo présente leCNTG comme “un gouvernementd’union nationale, prêt à réconcilierles Gambiens avec le reste dumonde”. Le mouvement se ditconscient des défis <strong>qui</strong> l’attendaprès <strong>la</strong> “mauvaise gouvernance deJammeh afin d’éviter les conflitsd’intérêts ou simi<strong>la</strong>ires…”. A encroire le jeune leader, <strong>la</strong> méthode esttoute tracée. En amont, Jammehsera traqué avec les forces de l’ordregambiennes jusqu’à ce qu’il <strong>qui</strong>tte lepouvoir. Il promet ensuite de mettresur pied un État de droit et d'expurger<strong>la</strong> justice gambienne de ses“mercenaires” <strong>qui</strong> <strong>la</strong> polluent.Il y aurait eu 17 autresexécutionsPour parvenir à ses objectifs, leCNTG sollicite une reconnaissanceLE CONSEIL DE TRANSITION POUR LA GAMBIE LANCÉ A DAKARC’est <strong>la</strong> grippe sur l’axe Banjul-DakarLe <strong>la</strong>ncement du Conseil national de transition pour <strong>la</strong> Gambie dans<strong>la</strong> capitale sénéga<strong>la</strong>ise est révé<strong>la</strong>teur du ma<strong>la</strong>ise profond entreDakar et Banjul. Et d’ores et déjà, il y a lieu de dire que plus rien nesera comme avant. Yaha Jammeh, <strong>qui</strong> a toujours crié que le Sénégal servaitbien souvent de terreau à de probables putschistes de son régime, s’enlèveradifficilement de <strong>la</strong> tête que le président Macky Sall joue pour sa perte.Surtout qu’il revient à EnQuête que des agents de <strong>la</strong> Brigade d’interventionpolyvalente (BIP) et du GIGN, corps d’élite de <strong>la</strong> gendarmerie, serviraientde gardes du corps au président du CNTG durant son séjour à Dakar. SheikhSidia Bayo aurait même été reçu en catimini par le président Macky Sall.Détail important, <strong>la</strong> Radio télévision sénéga<strong>la</strong>ise (RTS) a couvert hier le <strong>la</strong>ncementdu CNTG. Si donc les autorités sénéga<strong>la</strong>ises ont <strong>la</strong>issé un tel événementse dérouler sur le territoire, c’est en quelque sorte une onctiontacite donnée au CNTG. Mais jusqu’où iront-elles ?A. NDIAYEl'ancien Pm, “l'épée de Damoclès <strong>qui</strong> est au-dessusdes condamnés à mort est un fait dissuasif”.Toutefois, a renseigné le responsable libéral, leprésident gambien n'a pas voulu accéder à sa“demande de commuer les peines capitales endétention à perpétuité”. “C'est une cuisine interneà leur niveau”, a ajouté Souleymane Ndéné Ndiaye<strong>qui</strong> a pris le soin de préciser que les autorités sénéga<strong>la</strong>isesont été informées de sa démarche. “Avantde partir, a-t-il dit, j'ai pris le soin d'informerAlioune Badara Cissé, ministre des Affaires étrangères.N'ayant pu parler directement à Macky Sall,je lui ai demandé d'aviser le président. À monretour, je le ferai de vive voix”.de <strong>la</strong> communauté internationale etplus précisément de l’Union européenneet de <strong>la</strong> France <strong>qui</strong>, selonSheikh Sidia Bayo, “ont vite prisposition en dénonçant des déc<strong>la</strong>rationscriminelles du présidentJammeh”. La Guinée-Bissau, leMali, le Niger et le Sénégal <strong>qui</strong> disposentde ressortissants dans lesgeôles gambiennes ont été égalementappelés à dénoncer fermement“<strong>la</strong> barbarie” du président gambien.Dans <strong>la</strong> foulée, le président du CNTGa informé de 17 autres exécutions<strong>qui</strong> auraient eu lieu le mardi 28 aoûtdernier. Des exécutions que le présidentJammeh n’aurait pas révélées àl’opinion publique “par crainte dereprésailles et d’une interventionarmée de l’extérieur afin d’arrêter letyran de Banjul”.Diplomates, responsablespolitiques et militaires gambiensappelés à faire défectionFaisant état d’une branche arméeen son sein et d’une porte <strong>qui</strong> lui a étéouverte à <strong>la</strong> CEDEAO, le CNTG aappelé les responsables administratifs,politiques et militaires de <strong>la</strong>Gambie à faire défection au régimede Jammeh. Il demande aux“Nations-unies d’expulser sans dé<strong>la</strong>il’ambassadeur gambien à New Yorket demande à tous les corps diplomatiquesgambiens de l’extérieur defaire défection au régime sanguinairede Yaha Jammeh et de s’inscrire dans<strong>la</strong> reconnaissance du CNTG”. Enoutre, l’Union européenne est invitéeà appliquer les “sanctions promisesavant les exécutions”, notammentl’interdiction du président Jammeh etde ses proches de se rendre enEurope ainsi que l’ensemble de songouvernement.Sheikh Sidia Bayo a promis dedivulguer le nom des différents membresdu gouvernement du CNTG aumoment où le mouvement aura uneYAYA JAMMEH PROMET DE NE PLUSEXÉCUTER UN SÉNÉGALAISLes droits de “l’hommistes”refusent dese <strong>la</strong>isser divertirLes défenseurs des droitsde l’Homme refusent des'arrêter sur <strong>la</strong> promessedu président Jammeh de neplus exécuter de Sénéga<strong>la</strong>is.Elles maintiennent <strong>la</strong> pressionet optent pour unedécision juridictionnelle.Yaha Jammeh a promis àl’ex-Premier ministre SouleymaneNdéné Ndiaye desurseoir à l'exécution de Sénéga<strong>la</strong>isen Gambie. Mais pour les organisationsde défense des droits del’Homme, cette promesse n’altèreen rien leur option pour une décisionjuridictionnelle. Laquelle, del’avis des droits de “l’hommistes”serait de nature à contraindre définitivementle président Jammeh àsurseoir à toute nouvelle exécution,sans distinction, au demeurant, de<strong>la</strong> nationalité des personnescondamnées. Dans <strong>la</strong> même veine,nous apprenons que les ONG dedéfense des droits de l’Hommeviennent d’accuser réception d’unelettre de <strong>la</strong> Cour africaine desdroits de l’Homme et des Peuplespar rapport à leur requête sur <strong>la</strong>situation en Gambie. Dans cettenote, <strong>la</strong> Cour a voulu connaître <strong>la</strong>portée de <strong>la</strong>dite requête. Elle interpelleprécisément les ONG dedéfense des droits de l’Homme sur<strong>la</strong> nécessité de préciser s’il s’agitd’une “simple alerte de faits graves”à porter à <strong>la</strong> connaissance de <strong>la</strong>cour, ou d’une “véritable saisinedevant déboucher sur une réponsejudiciaire de <strong>la</strong> Cour”. Dans lesecond cas de figure, <strong>la</strong> Courdemande aux ONG d’apporter <strong>la</strong>preuve que le Sénégal a fait <strong>la</strong>“déc<strong>la</strong>ration spéciale”, conditionsine qua non de <strong>la</strong> recevabilité de <strong>la</strong>requête. Interpellé sur <strong>la</strong> question,le président de <strong>la</strong> Ligue sénéga<strong>la</strong>isedes droits de l’Homme, l’avocatAssane Dioma Ndiaye, s’est réjouide <strong>la</strong> “réactivité” avec <strong>la</strong>quelle <strong>la</strong>Cour a donné suite à leur requête.Il a invité une fois de plus les autoritéssénéga<strong>la</strong>ises à se conformer àleur engagement de faire <strong>la</strong> “déc<strong>la</strong>rationspéciale”, afin de garantir <strong>la</strong>saisine de <strong>la</strong> Cour aux individus etaux ONG.AMADOU NDIAYEreconnaissance internationale. A sonavis, ce<strong>la</strong> se fera sous peu de tempset <strong>la</strong> date du début de <strong>la</strong> révolte seraconnue de tous. Le président duCNTG a tenu aussi à garder secret lesaudiences <strong>qui</strong> lui auraient été accordéespar des chefs d’État de <strong>la</strong> sousrégion. Remerciant <strong>la</strong> presse sénéga<strong>la</strong>isepour son “engagement” et <strong>la</strong>prise de “ses responsabilités” sur <strong>la</strong>question, il a simplement perdu <strong>la</strong>voix puis a fondu en <strong>la</strong>rmes.www.enqueteplus.comnuméro 380 • vendredi 14 septembre 2012


POLITIQUESUPPRESSION DU SÉNAT, DE LA VICE-PRÉSIDENCELa commissiondes lois sénatorialerejette le projetLa Commission des lois du Sénat n'a pas adopté le projet de loiconstitutionnelle visant à supprimer <strong>la</strong> chambre haute du Parlement.DAOUDA GBAYAPape Diop, le président de l'institutionà dissoudre, avait promis,au sortir d'une audience avec leprésident de <strong>la</strong> République Macky Sall,que les sénateurs al<strong>la</strong>ient voter à l’unanimitéle projet de loi constitutionnellevisant à supprimer <strong>la</strong> Chambre haute duParlement. Mais, il n'aura pas réussi sonpari car ses collègues sénateurs ont rejetéle projet de loi <strong>qui</strong> a été adopté avant hier,en procédure d'urgence par l'Assembléenationale. En effet, <strong>la</strong> Commission deslois, de <strong>la</strong> décentralisation, du travail etdes droits humains du Sénat, a rejeté hier,lors d'une réunion de travail de ses membres,le projet de loi portant suppressiondu Sénat et de <strong>la</strong> vice-présidence de <strong>la</strong>République d'une part, et d'autre part, <strong>la</strong>création du Conseil économique, socialet environnemental (CESE) en remp<strong>la</strong>cementdu Conseil économique et social(CES). Ce <strong>qui</strong> sonne comme uncamouflet pour Pape Diop <strong>qui</strong> n'aura pasréussi son pari.Selon des sourcesayant pris part à <strong>la</strong>réunion, 7 sénateursont voté contre, 6 ontvoté pour, 2 se sontabstenus. Auparavant,confie notreinterlocuteur, lessénateurs ont “discutélibrement etsans entrave”. Revenantsur les raisonsde leur décision, GrégoireBirame Ngom,président du groupeparlementaire dessénateurs libéraux,énumère : “Nous déplorons <strong>la</strong> précipitationavec <strong>la</strong>quelle Macky Sall a pris cettedécision. Ensuite, on a évoqué les inondationspour supprimer le Sénat alors quedans l’exposé des motifs, on nous parlede demande sociale”. Ce n’est pas tout.M. Ngom dit se sentir “mal”, lorsqu’onprésente le Sénat comme une institution“inutile et budgétivore”. “Ce <strong>qui</strong> est fauxde penser ce<strong>la</strong>, dit-il. Nous avons abattuun travail important en nous rendant auchevet des sinistrés des inondations.”En tout cas, <strong>la</strong> session plénière de cematin s’annonce houleuse. En cas derejet par le Sénat, le projet de loi sera soumisà nouveau à l’Assemblée nationale<strong>qui</strong> aura le dernier mot à cause du “bicaméralismeinégalitaire”, selon le Pr.Babacar Guèye, constitutionnaliste.Pour rappel, après les fortes pluiesdu mois d’août, Macky Sall, de retourd'Afrique du Sud, avait annoncé <strong>la</strong> suppressiondu Sénat et le redéploiementdes économies réalisées dans l'opérationde <strong>la</strong> lutte contre les inondations.C'est ainsi que le gouvernement, lorsdu premier Conseil des ministres aprèscette annonce, avait proposé, en procédured’urgence, un projet de loiconstitutionnelle portant suppressiondu Sénat et du poste de vice-présidentde <strong>la</strong> République jamais occupédepuis sa création en 2009, et <strong>la</strong>réforme du Conseil économique etsocial (CES), <strong>qui</strong> deviendra CESE, le Edevenant Environnemental.MACKY SALL RECOIT 20 SÉNATEURSLes dessous d’une audiencePour obtenir le vote des sénateurs pour le projet de loi portant suppressiondu Sénat et du poste de vice-président, et <strong>la</strong> création du Conseil économique,social et environnemental (CESE), en remp<strong>la</strong>cement du Conseiléconomique et social (CES), le président de <strong>la</strong> République ne lésine passur les moyens. En recevant les 20 sénateurs (dont Ahmed Bachir Kounta,Charles Mendy), hier au Pa<strong>la</strong>is, Macky Sall, selon des sources dignes de foi,leur aurait promis une retraite parlementaire (ce <strong>qui</strong> ne s'obtient qu'aprèstrois mandats successifs dans les normes), <strong>la</strong> cessation de leurs véhiculesde fonction, <strong>la</strong> restitution des 15% <strong>qui</strong> étaient ponctionnés sur leur sa<strong>la</strong>irepour sou<strong>la</strong>ger les popu<strong>la</strong>tions frappées par le renchérissement du coût de<strong>la</strong> vie en 2009.Ce que confirme le sénateur Charles Mendy, joint au téléphone parEnQuête. “Le président de <strong>la</strong> République nous a promis de régu<strong>la</strong>riser <strong>la</strong>retraite parlementaire <strong>qui</strong> est en fait un droit. Pour les véhicules, il y a unejurisprudence <strong>qui</strong> voudrait qu’on rende les véhicules une fois le mandatexpiré, mais il a aussi promis de nous les céder. C’était une tradition chezAbdou<strong>la</strong>ye Wade”, dit-il. Sur les 15% de leurs sa<strong>la</strong>ires, le sénateur précisequ’il s’agit d’un mois de ponction (300 000 F) <strong>qui</strong> leur sera restituée.D. GBAYAASSANE MBAYELe 29 septembre prochain, <strong>la</strong>Convergence socialiste jusqu'icidirigée par Malick Noël Seck iraen Assemblée générale ordinaire afin derenouveler ses instances. C'est le chargéde <strong>la</strong> vie politique de <strong>la</strong>dite structure,Pape Show, et quelques-uns de sescamarades, <strong>qui</strong> l'ont annoncé hier, aucours d'un point de presse tenu à <strong>la</strong> maisondu Parti socialiste (Ps). Cette décisionfait suite à une rencontre du comité decoordination dudit mouvement affilié auPs que Malick Noël Seck a boudé. Maisselon ces jeunes, qu'il le veuille ou non,l'Assemblée générale aura lieu à dateéchue. En outre, ils soutiennent qu”'il estlibre de postuler, de demander à l'Assembléegénérale de lui renouveler saconfiance”.S'agissant de l'organisation, ils disentque “toutes les dispositions administrativeset réglementaires sont prises afinque leur mouvement puisse êtrerenouvelé et pérennisé avec le respectstrict de son règlement intérieur”.Toutefois, Pape Sow et ses camaradesprécisent que cette convocation de l'Assembléegénérale est loin d'être unepage 5CONVERGENCE SOCIALISTEMalick Noël Seckpoussé vers <strong>la</strong> sortie ?Face à <strong>la</strong> presse hier, une frange de <strong>la</strong> Convergence socialiste(CS) dirigée par le chargé de <strong>la</strong> vie politique de <strong>la</strong>dite structure,a annoncé <strong>la</strong> tenue, le 29 septembre prochain, de l'Assembléegénérale ordinaire du mouvement.mesure de sanction encore moins unedéc<strong>la</strong>ration de guerre contre Malick NoëlSeck. Mais qu'elle entre plutôt dans lecadre de l'exécution de l'agenda du mouvement.“C'est donc une activité normaleet régulière <strong>qui</strong> participe au renforcementde <strong>la</strong> vie démocratique de <strong>la</strong> CS”, soutientM. Sow <strong>qui</strong> n'a pas manqué de préciserque CS travaille pour le Ps et non contreson secrétaire général.Cette assemblée générale ordinaireintervient en effet, dans un contexte oùMalick Noël Seck s'attire les foudres decertains pontes du Ps pour avoir osé agiterle débat sur <strong>la</strong> succession d'OusmaneTanor Dieng, Secrétaire général du Ps.D'ailleurs, c'est au lendemain de sabagarre (avant-hier) avec Bathélemy Dias,que cette frange du mouvement qu'il ajusqu'ici dirigé, a annoncé <strong>la</strong> convocationde l'Assemblée générale ordinaire de<strong>la</strong>dite structure.Revenant sur le débat sur <strong>la</strong>succession d'Ousmane Tanor Dieng, lescamarades de Pape Sow estiment qu'ildoit se poser au sein du Comité central duPs mais non dans <strong>la</strong> rue ou dans lesmédias. Ils dénoncent ainsi, derrière sonacte, des manœuvres politiques visant àdéstabiliser Ousmane Tanor Dieng.www.enqueteplus.comnuméro 380 • vendredi 14 septembre 2012


C M J NDOUBLE NATIONALITÉpage 6La longue liste de cesbinationaux aux affairesLe député Abdou<strong>la</strong>ye Makhtar Diop a soulevé, lors de <strong>la</strong> déc<strong>la</strong>ration de politiquegénérale du Premier ministre Abdoul Mbaye, le débat sur <strong>la</strong> double nationalitéen traitant les autorités binationales de “renégats”. Il promet d’ailleurs de déposerune proposition de loi sur <strong>la</strong> table du président de l’Assemblée nationale à ceteffet. EnQuête s’est interessé à quelques-unes de ces personnalités dont <strong>la</strong> doublenationalité ne souffre d’aucune ambiguïté.PAR DAOUDA GBAYALÉOPOLD SÉDAR SENGHOR,ANCIEN PRÉSIDENT DU SÉNÉGALNaturalisé à causede son agrégationPremier président du Sénégal (1960-1980),Léopold Sédar Senghor a toujours été un personnagecontroversé. Si pour d’aucuns, il étaitle “symbole de <strong>la</strong> coopération française enAfrique”, pour d’autres, il est l’archétype “dunéo-colonialisme français”. Né le 9 octobre1906 à Joal, le président poète avait une doublenationalité. Ce que le chercheur Cheikh AntaDiop, un de ses adversaires politiques, ne cessaitde dénoncer. Pour <strong>la</strong> petite histoire, le fondateurdu Rassemblement national démocratique(RND) l’invitait à travers son journal Siggi,rebaptisé par <strong>la</strong> suite Taxaw, à renoncer à sanationalité française. Senghor, le chantre de <strong>la</strong>“négritude”, a fait une demande de naturalisationpour préparer l’agrégation de grammaire.Marié en 1946 avec Ginette Eboué, fille deFélix Eboué, ancien gouverneur général del'Afrique-Équatoriale française avec <strong>qui</strong> il eutdeux fils, Francis-Arphang et Guy-Wali Senghor,il divorça d'avec celle-ci en 1956. Il se remariel'année suivante avec Collette Hubert, uneFrançaise originaire de Normandie, avec <strong>qui</strong> ileut un fils, Philippe Maguilen. Après 20 anspassés à <strong>la</strong> tête du Sénégal, le président poètetransmet le pouvoir à son Pm Abdou Diouf avantde se retirer à Verson (France) où il mourut en2001.JEAN COLLIN, MINISTRE SOUS ABDOU DIOUFLe “toubab” au cœur du Pa<strong>la</strong>isSurnommé “le toubab” par ses détracteurs,Jean Collin, binational, aura marqué l’histoirepolitique sénéga<strong>la</strong>ise. Né à Paris le 19 septembre1924, mais d'origine normande, Collin aoccupé plusieurs fonctions dont celui de maire,député à l’Assemblée nationale. Il est nomméplusieurs fois ministre. Membre influent de l’establishmentdu Parti socialiste, Collin a côtoyél’ancien président du Conseil Mamadou Dia, leprésident Léopold Sédar Senghor, mais surtoutson successeur Abdou Diouf. Sa proximité avecce dernier fit de lui, de fait, le “numéro deux durégime”. Contesté par certains barons socialisteset critiqué par l'opposition d’alors <strong>qui</strong> lequalifie de “gouverneur colonial”, Collin, alorsau département de l’Intérieur, sera écarté dugouvernement à l'occasion de l'important remaniementministériel du 27 mars 1990 <strong>qui</strong> réduitle gouvernement de 27 à 21. Cette mise àl’écart fut très “mal vécue” par Collin <strong>qui</strong> meurtle 17 octobre 1993, à Bayeux (France), à l'âgede 69 ans, des suites d'une longue ma<strong>la</strong>die.MAMOUDOU TOURÉLe Mauritanien argentierdu SénégalOn ne peut pas évoquer <strong>la</strong> question de doublenationalité sans penser à Mamoudou Touré.Cet “Africain au cœur de l’économie mondiale”-nom de livre <strong>qui</strong> lui ont consacré les journalistesEl Hadji Hamidou Kassé et MamoudouIbra Kane- est né entre les “deux rives” duFleuve Sénégal. Mais son cœur bat d’abord pourle voisin du Nord dont il fut l’ambassadeur àParis en 1960. Toujours pour le compte de <strong>la</strong>Mauritanie, il sera fonctionnaire au Fondsmonétaire international (FMI) en 1967. Etaprès avoir servi pour des organisations internationaleséconomiques comme politiques et pour<strong>la</strong> Mauritanie, l'heure est venue pour Touré d'offrirses services au Sénégal. Nous sommes enaoût 1981 quand Mamoudou Touré répondit àl’appel d’Abdou Diouf pour devenir ministre duP<strong>la</strong>n du Sénégal. Par <strong>la</strong> suite, il trônera audépartement de l’Économie et des Finances. Cenatif du Fouta aura marqué l’esprit desSénéga<strong>la</strong>is. Magistralement !KARIM WADEAncien ministre et fils del’ex-président de <strong>la</strong> RépubliqueS’il y a une autorité dont <strong>la</strong> double nationalitéa cristallisé autant d’attention, parfois de passions,c’est bien celle de Karim Wade. Le fils del’ancien président de <strong>la</strong> République, francosénéga<strong>la</strong>is,a été perçu plus comme un “étrangervivant parmi nous” qu’un Sénéga<strong>la</strong>is à partentière. Né le 1 er septembre 1968 à Paris, demère française et père sénéga<strong>la</strong>is, Karim MeïssaWade n’aura pas réussi à se… tropicaliser. Sanon maîtrise de <strong>la</strong> <strong>la</strong>ngue de Kocc (wolof) auracontribué davantage à l’éloigner du Sénégal“d’en-bas”. Malgré tout, l’homme s’est hissé ausommet de l’État grâce à son père, président de<strong>la</strong> République. Conseiller spécial auprès du présidentde <strong>la</strong> République en 2000, Karim Wadesera chargé de présider le Conseil de surveil<strong>la</strong>ncede l'Agence nationale de l'Organisation de<strong>la</strong> conférence is<strong>la</strong>mique (ANOCI) en 2004.Avant d’être nommé ministre d'État, de <strong>la</strong>Coopération et des Transports en mai 2009,fonction qu’il cumule avec celle de l’Énergie en2010. Si son ascension vers les sommets del’État ne s’est heurté à aucun obstacle, sonentrée en politique fut, par contre, un grandflop. Investi sur les listes de candidat aux électionsmunicipales de 2009, Karim Wade serabattu dans son propre bureau de vote et <strong>la</strong>Génération du concret se révelera par <strong>la</strong> suitecomme un conglomérat d’opportunistes plutôtintéressés par leur carrière personnelle.ABOU LO, MINISTRE DE LA COMMUNICATION“L’Allemand” controversé“Je n’ai jamais renoncé à ma nationalitésénéga<strong>la</strong>ise. Je n’ai jamais écrit une lettre auprésident Abdou Diouf pour renoncer à manationalité. J’ai obtenu <strong>la</strong> nationalité allemandeen 2004, soit quatre ans après son départ dupouvoir”. En se confiant au journal EnQuête età l’Aps, le ministre de <strong>la</strong> Communication et desTélécommunications, <strong>Abou</strong> <strong>Lo</strong> croyait cloredéfinitivement <strong>la</strong> controverse autour de sa nationalité.Que non ! Remis au goût du jour par ledéputé Abdou<strong>la</strong>ye Makhtar Diop, lors de <strong>la</strong>déc<strong>la</strong>ration de politique générale du Premierministre, le débat semble remettre en cause lechoix du président de <strong>la</strong> République. “S’il y ades problèmes pour ce<strong>la</strong>, ils n’ont qu’à s’adresserà celui <strong>qui</strong> m’a nommé (Macky Sall)”, adéc<strong>la</strong>ré le ministre dans les colonnes de l’Obs.Responsable de l’Alliance pour <strong>la</strong> République(APR) en Allemagne, <strong>Abou</strong> <strong>Lo</strong> y a fait sesétudes avant d’y travailler pendant plusieursannées. Mathématicien de profession, M. <strong>Lo</strong>s’est <strong>la</strong>ncé en politique à <strong>la</strong> création de l’APR. Ilest crédité d’une grande compétence dans sondomaine.ABDOU AZIZ MBAYE, DIRECTEUR DECABINET DU PRÉSIDENT MACKY SALLL’ambassadeur européenLe ministre <strong>Abou</strong> <strong>Lo</strong> n’est pas <strong>la</strong> seule autoritédu gouvernement à être sénégalo-allemand.Abdou Aziz Mbaye, directeur de cabinet du présidentde <strong>la</strong> République, n'est pas en reste avecsa nationalité française <strong>qui</strong> lui a permis de travaillerpour le compte de l'Union européennedont il a été ambassadeur dans le Pacifique,plus précisément aux îles Fidji. M. Mbaye a uncarnet d’adresses très fourni <strong>qui</strong> lui ouvre lesportes de certaines chancelleries occidentales.Il fut fonctionnaire scientifique au ProgrammeStratégique Européenne de Recherches etDéveloppement dans le domaine desTechnologies de l’Information (ESPRIT) avantde rejoindre comme administrateur principal <strong>la</strong>Direction Générale de l’Industrie pour traiter dequestions générales sur <strong>la</strong> compétitivité technologiqueet industrielle européenne. A ce titre il aété un des membres du comité d’organisationdu premier Sommet G7 sur <strong>la</strong> Société del’Information à Bruxelles en 1995. Il fut aussiadmis au Centre National de <strong>la</strong> RechercheScientifique en 1983, comme chargé derecherches titu<strong>la</strong>ire. Il jouit d’une grande crédibilitéau niveau international.www.enqueteplus.comnuméro 380 • vendredi 14 septembre 2012


C M J NDOUBLE NATIONALITÉIl fut fonctionnaire scientifique au ProgrammeStratégique Européenne de Recherches et Développementdans le domaine des Technologies de l’Information(ESPRIT) avant de rejoindre comme administrateur principal<strong>la</strong> Direction Générale de l’Industrie pour traiter dequestions générales sur <strong>la</strong> compétitivité technologique etindustrielle européenne. A ce titre il a été un des membresdu comité d’organisation du premier Sommet G7 sur <strong>la</strong>Société de l’Information à Bruxelles en 1995. Il fut aussiadmis au Centre National de <strong>la</strong> Recherche Scientifique en1983, comme chargé de recherches titu<strong>la</strong>ire. Il jouit d’unegrande crédibilité au niveau international.SEYDOU GUÈYE,SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DU GOUVERNEMENTL’ex-col<strong>la</strong>bo de RocardParti dès son jeune en France pour y poursuivre sesétudes, Seydou Guèye est détenteur d’un passeport français.Le Secrétaire général du Gouvernement y fait sesétudes avant de militer au Parti socialiste. Il a cotoyéMichel Rocard, ancien Premier ministre français (1988-1991) sous <strong>la</strong> présidence de François Mitterrand, et parailleurs Premier secrétaire du Parti socialiste français de1993 à 1994. Juriste de formation, Seydou rentre au bercailet poursuit ses activités politiques. Cette fois-ci avecle Parti pour <strong>la</strong> réforme (PR) d’Abdou Rahim Agne dont ilfut le directeur de cabinet quand il occupait le ministèredes Télécoms et des Transports terrestres, sous le régimede Wade. Les deux se sépareront quelque temps après à <strong>la</strong>suite d’une brouille politique. M. Guèye rejoint l’APR deMacky Sall dont il est le porte-parole.BARTHÉLÉMY DIAS, DÉPUTÉ-MAIRELe Yankee socialisteSi certaines autorités font de <strong>la</strong> question de <strong>la</strong> doublenationalité un sujet tabou, Barthelémy Dias lui assume sonstatut de binational. Le fils de Jean Paul Dias a ac<strong>qui</strong>s <strong>la</strong>nationalité américaine à <strong>la</strong> faveur de son mariage avec unecitoyenne américaine lorsqu’il était aux États-Unis. Aprèsses études, il rentre au Sénégal pour se <strong>la</strong>ncer dans <strong>la</strong> politique.Initiateur de Vision socialiste, il intègre le partisocialiste et redonne du tonus à ses camarades groggy àcause de leur chute en 2000. Élu secrétaire général nationaldes jeunesses socialistes, il est élu maire de SicapMermoz Sacré-Cœur. Avant de devenir député àl’Assemblée nationale.Quand les sportifs binationaux font <strong>la</strong> fierté du payset Jacques), évoluant respectivement en Tur<strong>qui</strong>e et enFrance, Issiar Dia <strong>qui</strong> fut capitaine de <strong>la</strong> l'é<strong>qui</strong>pe deFrance espoir, Mamadou Niang, Habib Bèye, (DonCaster), Silvain Ndiaye,(Espagne), Cheikh Mbengue(France). Sans oublier l’athlète sénéga<strong>la</strong>ise spécialistedes <strong>la</strong>ncers, Amy Sène, championne de France, <strong>qui</strong> aréussi un jet à 66m76 et Championne d’Afrique du <strong>la</strong>ncerdu marteau.page 7COMMENTAIREIndignation sélectiveIlest vrai que <strong>la</strong> question sur <strong>la</strong> double nationalité d’autorités étattiquesagitée par le député Abdoul Makhtar Diop, lundi dernier, lorsde <strong>la</strong> déc<strong>la</strong>ration de politique générale du Premier ministre AbdoulMbaye, pose un débat de fond. Celui du potentiel conflit d’intérêt <strong>qui</strong>pourrait exister quand elles sont amenées à trancher un conflit entreleur patrie d'origine et celle d'accueil. Il pose également le débat del’immunité dont jouirait un binational en cas de poursuite judiciaire auSénégal. La France n’extradant pas, par exemple, ses ressortissants.Mais <strong>la</strong> démarche de celui <strong>qui</strong> a été ministre de <strong>la</strong> République sous lesrégimes successifs de Diouf et de Wade a de forts relents politiciens. Carvouloir se focaliser sur les cas du ministre de <strong>la</strong> Communication, <strong>Abou</strong><strong>Lo</strong> et Abdoul Aziz Mbaye, Directeur de cabinet du président Macky Sall,relève manifestement d’une indignation sélective. L’ancien ministre desSports <strong>qui</strong> oeuvrait pour <strong>la</strong> venue de footballeurs binationaux dans <strong>la</strong>Tanière sous Amara Traoré, sait pertinemment que le problème, s'il enexiste, n’est pas nouveau et que le mal est dans les textes régissant <strong>la</strong>nationalité sénéga<strong>la</strong>ise.Pourquoi n’a-t-il pas interpellé l’ancien président de <strong>la</strong> RépubliqueSenghor alors que M. Diop était Secrétaire général adjoint du Ministèredes de l'Économie et des Finances à sa sortie de l'École nationale d'administrationet de magistrature (ENAM) en 1978 ? Pourquoi “BoyDakar” n’a jamais saisi le président Abdou Diouf sur <strong>la</strong> double nationalitéde son ancien camarade au Parti socialiste, Jean Collin, ancienministre de <strong>la</strong> République et tout puissant régent du pays depuis lePa<strong>la</strong>is ? Où était-il lorsque Karim Wade, fils de l’ex-président de <strong>la</strong>République, occupait de nombreuses fonctions au cœur de <strong>la</strong> marchede l’État ?En annonçant une proposition de loi pour “avoir le profil de tous lesSénéga<strong>la</strong>is <strong>qui</strong> sont élus ou <strong>qui</strong> travaillent dans <strong>la</strong> Fonction publiqueavec une double nationalité, que ça soit dans le Gouvernement, dans <strong>la</strong>Magistrature, dans l’Armée”, le Secrétaire général des Socialistes unispour <strong>la</strong> renaissance du socialisme (SURS), veut sans doute être sous lefeu des projecteurs médiatiques. Surtout après sa désillusion des dernièreslégis<strong>la</strong>tives. Car, il ne doit sa présence à Soweto qu'à <strong>la</strong> faveur dudésistement de Serigne Modou Kara, devenu allié de circonstance aprèsque Wade, lors du premier congrès de son parti après <strong>la</strong> défaite du 25mars, ait congédié ses alliés.L'ancien ministre sous Diouf nous avait habitués à des prises de positionplus c<strong>la</strong>irvoyantes, notamment en politiques sportives. Il sembleperdre sa verve et sa superbe depuis <strong>la</strong> première alternance, comme enatteste <strong>la</strong> suite de son parcours politique si sinueux, pour ne pas diretortueux. Si Abdou<strong>la</strong>ye Makhtar Diop n'est pas allé au bout de sa logiquelundi, faute de temps de parole peut-être, on se demande à quelle finserait destinée son “enquête” parlementaire. Expurger de l'administrationpublique ceux qu'il a osé qualifier de “renégats” et faire p<strong>la</strong>ce netteà des Sénéga<strong>la</strong>is de “souche” ? Cette logique aux allures lepénistes aété entendue non loin d'ici, en Côte d'Ivoire à propos d”'ivoirité”. Lasuite est connue. Peut-on se réc<strong>la</strong>mer “patriote” quand ses proposouvrent <strong>la</strong> porte à de si sombres et sinistres perspectives ?De <strong>la</strong> question de <strong>la</strong> double nationalitéNous reproduisons des extraits du code de <strong>la</strong> nationalité <strong>qui</strong> traitedu cas d’un Sénéga<strong>la</strong>is <strong>qui</strong> a une a une autre nationalitéArticle 16 bis (loi n° 84-10du 4 Janvier 1984)La nationalité sénéga<strong>la</strong>ise ac<strong>qui</strong>se par décision de l'autorité publique estincompatible avec le maintien d'une autre allégeance. (…)Titre III - De <strong>la</strong> perte et de <strong>la</strong> déchéance de <strong>la</strong> nationalité sénéga<strong>la</strong>iseRicardo FatyEn se focalisant sur les autorités de <strong>la</strong> République<strong>qui</strong> détiennent une double nationalité, on sembleoublier le cas de nos sportifs. Étant pour <strong>la</strong>plupart des binationaux, ces sportifs internationaux fontpourtant <strong>la</strong> fierté de notre pays. Ils ont préféré répondreà l’appel du maillot frappé de <strong>la</strong> tête de lion plutôt quecelui du coq, lorsqu’il fal<strong>la</strong>it faire un choix. Ce, mêmeaprès avoir joué pour les sélections de jeunes de <strong>la</strong>France. Parmi eux, on peut citer les frères Faty (RicardoArticle 18Perd <strong>la</strong> nationalité sénéga<strong>la</strong>ise, le Sénéga<strong>la</strong>is majeur <strong>qui</strong> ac<strong>qui</strong>ert volontairementune nationalité étrangère.Toutefois, jusqu'à l'expiration d'un dé<strong>la</strong>i de <strong>qui</strong>nze ans à partir, soit de l'incorporationdans l'armée active, soit de l'inscription sur les tableaux de recensementen cas de dispense du service actif, <strong>la</strong> perte de <strong>la</strong> nationalité sénéga<strong>la</strong>iseest subordonnée à l'autorisation du Gouvernement.Cette autorisation est accordée par décret.Ne sont pas astreints à solliciter cette autorisation:1°) les exemptés du service militaire;2°) les titu<strong>la</strong>ires d'une réforme définitive;3°) tous les hommes, même insoumis, après l'âge où ils sont totalementdégagés des obligations du service militaire, conformément à <strong>la</strong> loi sur le recrutementde l'année.www.enqueteplus.comnuméro 380 • vendredi 14 septembre 2012


EN VUEMÉDIAS - PASSATION DE SERVICE AU CNRALe discours de <strong>la</strong> méthode de Babacar TouréLa cérémonie de passationde service entre Babacar Touré,nouveau président du Conseilnational de régu<strong>la</strong>tion del'audiovisuel (CNRA) et <strong>la</strong>présidente sortante, NancyNdiaye Ngom, s’est tenue hier àDakar, dans les locaux de <strong>la</strong>ditestructure. Un moment saisi parBabacar Touré pour déclinerles axes majeurs de ce quedevrait être son magistère...JEAN PIERRE L.T. SAMBOUBabacar Touré a reçu hier letémoin pour diriger leConseil national de régu<strong>la</strong>tionde l'audiovisuel (CNRA), pour unmandat de six ans révocable et nonrenouve<strong>la</strong>ble. Le nouveau Présidentdu CNRA <strong>qui</strong> s’installe a <strong>la</strong> lourdetâche de ''poursuivre un travail'' déjàentamé par son prédécesseur NancyNdiaye Ngom. ''Notre conceptionn'est pas celle d'être gendarme del'audiovisuel. Les personnes debonne foi <strong>qui</strong> travaillent dans le secteurcomprendront notre souci dedialoguer avec tout le monde et derecueillir tous les avis, de faire de <strong>la</strong>facilitation et de <strong>la</strong> médiation et defaire appliquer <strong>la</strong> loi sans rigueurexcessive, mais sans faiblesse comp<strong>la</strong>isante'',dira Babacar Touré.''Nous ne sommes pas dans deslogiques de c<strong>la</strong>ns''Bien conscient de <strong>la</strong> tâche <strong>qui</strong> l'attend,le tout nouveau président duCNRA estime que ''<strong>la</strong> régu<strong>la</strong>tiondépend de chacun et de tous''. Il aajouté que chacun est son proprerégu<strong>la</strong>teur et que ''si chacun ledevient en soi et pour soi'', il n’y auraplus ''rien à signaler''.Selon lui, ''<strong>la</strong> première régu<strong>la</strong>tion,ce sont des règles simples <strong>qui</strong> relèventde l'éthique et de <strong>la</strong> déontologie''.Bien en verve, l'ancienPrésident du groupe Sud-Communication est d'avis que ''<strong>la</strong>profession a pris conscience dubesoin d'autorégu<strong>la</strong>tion, qu'il s'agissedes organes de presse pris individuellementcomme des organisationsprofessionnelles, qu'elles soient syndicales,patronales, ou des instrumentsde défense de l'éthique et de<strong>la</strong> déontologie''.Mais si le fruit est, selon son analyse,assez mûr pour supporter l'existenced'une structure de régu<strong>la</strong>tioncomme le CNRA, il reste queBabacar Touré compte inscrire sonaction sur le registre de <strong>la</strong> transparenceet de l'impartialité. ''On n'estpas pour des coteries. Nous nesommes pas dans des logiques dec<strong>la</strong>ns. Ma philosophie, c'est qu'il fautêtre juste avant d'être généreux. Ilfaut traiter tout le monde avec é<strong>qui</strong>téet justice''.Pour sa part, Mme Ngom a saisicette occasion pour remercier le présidentde <strong>la</strong> République et surtout àceux avec <strong>qui</strong> elle a travaillé ensemble''sans relâche'' depuis 2006. Laprésidente sortante a dit avoir géréson mandat en étroite col<strong>la</strong>borationavec les journalistes, dans le respectdes règles. ''Nous avons eu à surmonterénormément d’obstacles avecsuccès. Nous avons veillé, en ce <strong>qui</strong>nous concerne, sur deux électionsprésidentielles et légis<strong>la</strong>tives, uneélection sénatoriale et une autre descollectivités locales'', s’est-elleréjouie. ''Je ne dirais pas que j’aiaccompli mon devoir car ce n’estqu’au seuil de sa dernière demeurequ’on l’accomplit'', a <strong>la</strong>issé entendreMme Ngom.CINÉMA - FESTIVAL COURT MÉTRAGE DE TANGERLa journaliste Oumy Ndour membre du juryLa journaliste de <strong>la</strong> Radiodiffusion télévision sénéga<strong>la</strong>ise(RTS), Oumy Ndour, spécialiste des questionsculturelles, est nommée membre du jury de<strong>la</strong> 10 e édition du Festival du court métrage méditerranéende Tanger (Marco), annonce un communiqué. Présidé parle cinéaste marocain Lahcen Zinoun, le jury du festival (1-6 octobre 2012) départagera les films de <strong>la</strong> compétitionofficielle. Il décernera le prix du jury, le prix de <strong>la</strong> réalisation,le prix du meilleur scénario, le prix de <strong>la</strong> meilleureinterprétation féminine et le prix de <strong>la</strong> meilleure interprétationmasculine, indique <strong>la</strong> même source. Selon le texte,un prix dénommé “Prix des jeunes” sera décerné par lesétudiants réalisateurs participant au festival dans le cadred’une séance dédiée aux films des écoles.Cinquante-deux courts métrages sélectionnés parmiplus de 800 films de court métrage que le comité d’organisationa reçus depuis l’ouverture de l’inscription desfilms provenant de 21 pays méditerranéens, seront en licepour <strong>la</strong> compétition officielle. L’ouverture de cette éditionsera marquée par <strong>la</strong> projection du film Simouh, pas dechance réalisé par Moumen Smihi en 1969, selon le communiqué.(APS)LISTE DES MEMBRES DU JURY- Isabelle Boni-C<strong>la</strong>verie , cinéaste (Côte d’Ivoire/France)- Montserrat Guiu Valls, présidente du FestivalInternational de Huesca (Espagne)- Safinez Bousbia, cinéaste (Algérie)- Oumy Ndour, journaliste, critique de cinéma(Sénégal)- Ali Hajji , critique de cinéma et chroniqueur (Maroc)- Omar Salim, journaliste et écrivain (Maroc)- Lahcen Zinoun, cinéaste (Maroc)CONCERT HUMANITAIREpage 8Coumba Gawlodonne rendez-vousà samediTombé à l'eau vendredi dernierà cause de <strong>la</strong> pluie, leconcert humanitaire initiépar <strong>la</strong> chanteuse Coumba GawloSeck a été renvoyé à samedi au stadeIba Mar Diop de Dakar. Dans uncommuniqué de son <strong>la</strong>bel Sabar, <strong>la</strong>diva informe que Thione Seck,Fatou Guewel, Awadi et nombred’autres artistes sénéga<strong>la</strong>is seront de<strong>la</strong> partie. Les recettes <strong>qui</strong> serontgénérées par ce spectacle d'une vingtainede chanteurs et chanteuses, etre<strong>la</strong>yé par Sen TV, sont destinés auxpopu<strong>la</strong>tions sinistrées des inondations.L’événe-ment se tiendra toutjuste une semaine après le concertdes “Voix Solidaires” <strong>qui</strong> a réuni lesgrosses pointures Youssou Ndour,Omar Pène, Ismaël <strong>Lo</strong> et ThioneSeck au Grand Théâtre National, auterme duquel 100 millions auraientété collectés.MUSIQUE - SOUTIEN POLITIQUEBeyonce et Jay Zau secours de <strong>la</strong>campagne d'ObamaLe “premier couple” du hiphop,Jay Z et Beyonce, va recevoirBarack Obama à l'occasiond'une soirée fundraising à NewYork dans le cadre de <strong>la</strong> campagneprésidentielle 2012. Le présidentaméricain s'arrêtera au Club 40/40dont Jay-Z est le propriétaire. Plus de100 personnes ayant payé chacun 40000 dol<strong>la</strong>rs (un peu plus de 20 millionsFCFA) seront présentes (l'argentrécolté servira à <strong>la</strong> campagne présidentielle).Les liens tissés entre Obama et lecouple star remontent à l'investiturede Barack Obama suite à sa victoire à<strong>la</strong> présidentielle 2008. La veille de l'investiture,Jay Z et Beyonce avaientchanté en son honneur lors d'unconcert. Il y a à peine une semaine,Barack Obama est apparu dans unevidéo <strong>qui</strong> a ouvert sur l'apparition deJay Z au festival “made in America” àPhi<strong>la</strong>delphie. Obama demandait à <strong>la</strong>foule de voter et a ajouté qu'il était fande <strong>la</strong> musique de Jay Z.Beyonce n'a pas été en reste. Aprèsavoir posté sur son blog une lettredans <strong>la</strong>quelle elle soulignait toute l'admirationqu'elle portait à MichelleObama, elle a été “recrutée” parl'é<strong>qui</strong>pe de campagne pour lire <strong>la</strong> lettreen question dans une vidéo diffuséesur le web. Elle y est apparue encompagnie de sa mère Tina Knowleset de <strong>la</strong> mère de Jay-Z... La soirée fundraisingau 40/40 est prévue pour le18 septembre prochain.(GRIOO.COM)www.enqueteplus.comnuméro 380 • vendredi 14 septembre 2012


SERVICES & LOISIRSMOTS FLÉCHÉS • N°345 (FORCE 3)HoroscopeBélierLes p<strong>la</strong>nètes vous sont très favorables surle p<strong>la</strong>n professionnel, il serait tempsmaintenant d'envisager des changementsimportants dans ce domaine. Vous savezque vous êtes capable de grandes choses,mais votre manque de confiance en vous,freine votre dynamisme.page 9Ba<strong>la</strong>nceVous voulez sauver à tout prix les apparencesmais <strong>la</strong> vérité crève les yeux. Ditessimplement quelles sont vos intentionspour l'avenir et l'on risque de vous croiresur parole. Vous êtes à même maintenantde pouvoir afficher vos intentions avecoptimisme et bonne humeur.TaureauMéfiez-vous de l'eau <strong>qui</strong> dort. Vousaurez <strong>la</strong> chance de vous rendre compteque quelqu'un <strong>qui</strong> ne disait rien va rejoindrevotre point de vue. Les ennemisd'hier peuvent devenir les amis de demain.Prenez soin d'affirmer vos positionsmême si elles paraissentintransigeantes.GémeauxCertaines de vos connaissances cherchentà entraver vos re<strong>la</strong>tions intimes.Vous vous cabrez mais votre colère justifiéene fera pas de vagues. On vous restefidèlement attaché, votre cote est à <strong>la</strong>hausse. Vous connaîtrez une période enrichissantesur le p<strong>la</strong>n du cœur.CancerLa chance va vous provoquer et vous répondezprésent. Vous faites de réellesconcessions dans une affaire où vouspartiez gagnant. Vous en tirez un profitsupplémentaire non négligeable ce <strong>qui</strong>vous donne une furieuse envie de vousengager davantage.LionCertains jours ne sont pas de bons jourset le ciel aimerait vous envoyer un deceux-là. Les choses pourraient aller mal,mais finalement tout va s'arranger unefois que <strong>la</strong> chance aura tourné. Soyeztrès prudent, vos finances pourraient enprendre un coup.ViergeLa forme (et <strong>la</strong> chance) vont encore voussourire. Il serait bon de rectifier certainesdécisions importantes prises un peu à <strong>la</strong>hâte. Vous saurez trouver un excellentcompromis <strong>qui</strong> mettra tout le monde d'accord.La route est toute tracée pour uneparfaite concrétisation.ScorpionUtilisez votre pouvoir de persuasion pourobtenir ce que vous voulez, l'opportunitévous en est offerte. C'est le bon momentpour pouvoir demander <strong>la</strong> faveur quevous souhaitez car votre interlocuteursera dans de bonnes dispositions d'esprità votre égard.SagittaireUn décision surprenante à votre égardpourrait être évitée si vous savez présenterune habile requète à une personne<strong>qui</strong> vous est plutôt favorable. Necherchez pas trop à savoir commentvous parviendrez à obtenir une décisiontrès favorable dans une affaire délicate.CapricorneVous allez pouvoir parvenir à vos fins. C'estl'arrivée pour vous après une route longue,difficile et sinueuse. Vous ressentirez unvif contentement. Mais attention ne vousreposez pas pour autant sur vos <strong>la</strong>uriers.Continuez à persévérer et ce sera <strong>la</strong>grande récompense du cœur.VerseauQuand il s'agit du moral et de <strong>la</strong> forme, leciel vous soutient. Vous reprenezconfiance en vous. Votre esprit aventureuxvous permettra de prendre certainsrisques pour pouvoir montrer aux autrescomme à vous-même ce dont vous êtescapable.PoissonsVous vous demandez pourquoi toutes lesrencontres que vous faites sont toujoursles mêmes et vous ressentez du ressentimentparce que rien n'évolue. Vousaurez bientôt <strong>la</strong> chance de construire desre<strong>la</strong>tions nouvelles et passionnantes.SolutionsMOTS FLÉCHÉS • N°333 (FORCE 2)MOTS FLÉCHÉS • N°344 (FORCE 3)HumourSUDOKU N°285Les USA ont inventé une machine à attraperles voleurs. On l’essaie dans tous les pays.Aux USA en 30 minutes çà a pris 300 voleurs.En Chine 200 en 5 minutes, au Burkina Faso600 en 2 minutes. Au Sénégal, à Thiaroye,en 1 minute <strong>la</strong> machine a été volée.MOTS MELÉS • N°285Cheval sauvageMUSTANG- Aujourd'hui, c'est l'anniversaire de ma femme.Je lui ai offert un diamant.- Un diamant ?Je croyais qu'elle vou<strong>la</strong>it un 4x4 Suzuki !- Ben, oui, je sais bien...Mais tu sais, les faux 4x4 Suzuki, ça ne courtpas les rues.Envoyez vos b<strong>la</strong>gues à enqueteb<strong>la</strong>gues@yahoo.frwww.enqueteplus.comnuméro 380 • vendredi 14 septembre 2012


LIBRE PAROLEVIOL ET MÉDIASPour que triomphe <strong>la</strong> véritéLa plupart des faits de viols et autresscandales sexuels sont re<strong>la</strong>tés et re<strong>la</strong>yéspar <strong>la</strong> presse sous forme de faits diverscroustil<strong>la</strong>nts, au parfum charnel et sensationnel.Les journalistes sont soucieux d’écoulerleurs produits pour continuer d’exister dans unmonde un peu à part. Le monde de ceux que leshommes et femmes les plus puissants craignentparfois. On dit souvent dans les hautessphères étatiques qu’il vaut mieux les avoir avecsoit que contre soit car leur plume acerbe etpertinente n’a pas d’égale quand il s’agit poureux de véhiculer l’info, juste et vraie, d’informeret d’éveiller une popu<strong>la</strong>tion, de l’éduquer aussi.Leur monde, celui <strong>qui</strong> m’a vu naître et danslequel ont baigné mon enfance et mon adolescence,de près et de loin, celui des “intouchables”,regorge aussi de plumes manipu<strong>la</strong>triceset perverses <strong>qui</strong> déforment souvent l’info touten manipu<strong>la</strong>nt les âmes sensibles et les espritsles plus faibles.Je voudrais décrire et décrier certaines pratiquesdans ce monde <strong>qui</strong> ne m’est pas totalementinconnu dans sa face <strong>la</strong> plus lisse etfine, <strong>qui</strong> regorge de doyens compétents et dejeunes talentueux. Mais aussi dans <strong>la</strong> face sombredu revers de sa médaille lugubre etrugueux où certains sont toujours aptes et prêtsà disséquer des vies solitaires et des vies defamilles entières qu’ils secouent et <strong>qui</strong> s’effondrentcomme un château de cartes. Des viespubliques, des vies privées, des vies tout court.C’est du monde de ceux <strong>qui</strong> se croient puissantset intouchables que je voudrais parler,avec l’espoir que ce<strong>la</strong> me soit permis, tant ilssavent s’occuper de <strong>la</strong> vie d’honnêtes citoyens,ceux-là même <strong>qui</strong> ont érigé leur plume de chantageen bazooka et leur caleçon en boussoledans ce pays, et <strong>qui</strong> se protègent entre eux dèsque l’un des leurs est cité dans un scandale. Etdu viol, bien évidemment, puisque c’est de ce<strong>la</strong>qu’il s’agit aussi.L’actualité <strong>qui</strong> défraie <strong>la</strong> chronique en cemoment est aussi <strong>la</strong> mise sous mandat de dépôtd’un célèbre journaliste “people” de <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce,dont <strong>la</strong> “présumée” victime, une jeune bachelièred’à peine 20 ans, sans doute encore naïveet innocente, <strong>qui</strong> a fini par succomber auxcharmes d’un journaliste sans état d’âme.Il est dès lors intéressant de voir commentune certaine presse, plus en ligne, essaie dere<strong>la</strong>ter les faits, en tentant parfois tant bien quemal, de donner <strong>la</strong> version des faits de leur collèguepour rappeler au lecteur que <strong>la</strong> jeune fillea suivi ce dernier dans cette chambre de sonpropre gré, “sans <strong>la</strong> tirer par les cheveux ni luiavoir fait boire une drogue euphorisante”. Laplupart des administrateurs de sites de <strong>la</strong>presse en ligne <strong>qui</strong> traitent l’actualité sur notreCheikh Yérim Seckpays, presque tous des hommes, n’arrivent pasà intégrer où feignent d’oublier que l’intégritéphysique de toute personne, où qu’elle soit, ycompris celle de cette fille, est sacrée et doitêtre respectée. Ils font semb<strong>la</strong>nt d’oublier quesa seule présence dans <strong>la</strong> chambre 9 de l’aubergeKeur Madamel ne <strong>la</strong> dépossède pas pourautant de son enveloppe corporelle. Elle ne <strong>la</strong>dénude pas non plus pour autant de sa digniténi de <strong>la</strong> confiance qu’une jeune fille peut unjour avoir à l’égard d’un homme presque parfait<strong>qui</strong> tente d’incarner <strong>la</strong> perfection dans lesmédias, et <strong>qui</strong> de surcroît, peut être son père.Ils essaient ainsi d’octroyer à leur collègue lebeau rôle de ce jeu-interdit, acte innommable,barbare et sang<strong>la</strong>nt consistant à déflorer unejeune fille avec une brutalité et une violencerarissime. Tel un guerrier sur sa proie vaincuelors d’une guerre tribale, l’homme auraitassouvi son instinct guidé par cette autre partiede son cerveau reptilien sur lequel il n’a visiblementaucune maîtrise, avant de déposer unegamine désœuvrée, aux parties génitales ensang<strong>la</strong>ntées,chez elle, avec, sans doute, le fantasmede répéter son forfait où de s’adonner àune partouze différée avec une autre, le mêmesoir. Comme si, même après un acte barbare, ilne peut y avoir un semb<strong>la</strong>nt de douceur dansce monde de brutes.Monsieur <strong>qui</strong> pourtant jeûne tous les lundi etjeudi, avait-il besoin de violenter si sauvagementune gamine vierge pour s’assurer enfinqu’il est un homme ? Et qu’il a un phallus bienréel ? Et, de surcroît, dans une société oùavouer que l’on est victime d’un viol faitsi mâle ?Notre culture, il faut le dire, exclusivementbasée sur <strong>la</strong> virilité et <strong>la</strong> soi-disant supérioritémasculine, décide avant même notre naissance,de <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce de <strong>la</strong> femme et de sonrôle, en érigeant l’homme en empereur de <strong>la</strong>terre, un rôle qu’ils ne sont pas loin de croirepour peu qu’ils soient connus et peu aisés.On oublie souvent que naître fille, dans <strong>la</strong>plupart de nos sociétés, est souvent un actemanqué en soi. Si en plus on est violée, et qu’onose le dire, ce<strong>la</strong> signifie qu’on n'est plus vierge.Si naître fille n’est déjà pas un privilège, sedéc<strong>la</strong>rer violée renvoie alors les filles au ban de<strong>la</strong> société où elles se retrouvent exclues et stigmatisées,exposées à des préjugés d’un mondephallocratique où <strong>la</strong> femme tient déjà une p<strong>la</strong>ceabsurdement étroite, où tout est contre elle, lesnormes, les règles, les lois, ceux <strong>qui</strong> les font, lesdécideurs, parfois les juges… et même <strong>la</strong> grammaire,où le masculin l’emporte !Si j’écris ces lignes aujourd’hui, c’est avanttout pour soutenir Aïssatou et louer son courage.Elle a osé parler, à <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce de beaucoupd’autres victimes. C’est aussi pour encou-rageret soutenir ses parents, en particulier <strong>la</strong> mère,silencieuse depuis le début de cette affaire, etqu’on entendra peut-être jamais.Ceux <strong>qui</strong> reprochent à cette jeune fille d’avoirosé trouver un homme dans une chambre d’aubergeignorent, ce jour, le pas qu’elle a osé franchiret le courage qu’il lui a fallu pour franchircette autre porte, <strong>qui</strong> consiste pour une victimede viol à se confier.Ceux <strong>qui</strong> s’en prennent à cette jeune fille,atteinte dans son corps et son âme d’éc<strong>la</strong>boussuresindélébiles, ne savent peut-être pas queles victimes de viol et d’autres formes d’abussexuels, même révélés, où cachés à ceux qu’onaime pour les préserver, amènent souvent lesvictimes à développer des stratégies de survie etsuspendent le drame sur une sorte de mémoireflottante <strong>qui</strong> renvoie parfois des images bouleversantes.Ceux <strong>qui</strong> vous accusent Aïssatou, ne saventpas qu’on ne sort pas indemne d’un viol. Ilsignorent qu’une femme violée dans sa jeunesseest aussi un corps démantelé et déstructuré <strong>qui</strong>s’efforce de devenir l’allié inaliénable et insoumisd’une mémoire ingrate <strong>qui</strong> refuse d’accéderà <strong>la</strong> pensée. Quand elle y accède, elle donnealors du répondant à ceux-là <strong>qui</strong> pensent <strong>la</strong> protéger,depuis toujours, puisqu’ils ignorent tousdes faits, tandis qu’elle a passé toute sa vie àles préserver d’un secret dramatique. Parcequ’elle les aime, malgré tout. Il est alors fréquentde les entendre dire “….Je ne te comprendraijamais !”. Hé<strong>la</strong>s !Vous devriez, Aïssatou, vous réveillerdemain, et franchir du pas <strong>la</strong> porte du tribunaloù vous serez face à ce monsieur dont vousdevriez, malgré tout, soutenir le regard, car cen’est pas à vous d’avoir honte. Ce n’est pas àvous de baisser <strong>la</strong> tête.Certains parleront de vous avec é<strong>qui</strong>té, d’autresavec prudence, tandis que d’autres essaierontde vous diaboliser, parce qu’il s’agit de l’undes leurs. Ils sont liés par le devoir, et lesdéboires. Parce qu’il ne s’agira pas d’un procèsanodin. Il y aura à <strong>la</strong> barre un homme de presseavec des re<strong>la</strong>tions très bien p<strong>la</strong>cées <strong>qui</strong> seraientintervenues pour étouffer cette affaire.Certains de ses “amis” <strong>qui</strong> trottent avec lui et<strong>qui</strong> ont quasiment roulé leur bosse un peu partout,savent déjà que pour une jeune fille, le faitd’avouer qu’elle a entretenu des re<strong>la</strong>tionssexuelles avec un homme <strong>qui</strong> peut être sonpère, peut jeter sur elle un discrédit total, d’autantplus que c’est sa parole contre celle d’unadulte pervers <strong>qui</strong> un jour a confondu le <strong>la</strong>ngagede l’affection et de <strong>la</strong> tendresse à celui de<strong>la</strong> pulsion sexuelle.Certains feront semb<strong>la</strong>nt d’ignorer que cetteétape de <strong>la</strong> procédure, <strong>qui</strong> est aussi le temps del’ébruitement du secret et de <strong>la</strong> révé<strong>la</strong>tion desfaits, n’est pas pour faciliter les choses pour <strong>la</strong>jeune fille que vous êtes et <strong>qui</strong> devra se prêteraux questions les plus malsaines de <strong>la</strong> partd’avocats <strong>qui</strong> feront leur travail en tentant devous déstabiliser, de vous discréditer pour rendrevotre parole douteuse et obtenir des circonstancesatténuantes afin d’amoindrir <strong>la</strong> peinere<strong>qui</strong>se contre leur client si jamais les faits sontreconnus.Ils iront fouiner dans les moindres détails ettraquer l’info sur votre vie d’avant et d’après, carrien ne sera plus jamais comme avant. Ils voustraqueront comme si, tout près d’eux, dans leurpropre corporation, les fonds de tiroirs poussiéreuxdu quotidien Le Soleil ne contenaientaucun dossier macabre de viol et d’avortementsur mineure de 16 ans, avec, à l’appui, uneprise en charge médicale intégrale de l’Etatsénéga<strong>la</strong>is. Courage Aïssatou !MADAME HÉLÈNE DELLA CHAUPINpage 10DÉCLARATION DE POLITIQUE GÉNÉRALELes deux erreurs de NiasseLe président de l'Assemblée nationale,Moustapha Niasse, a commisdeux erreurs, lundi dernier, lors de<strong>la</strong> Déc<strong>la</strong>ration de politique généraledu Premier ministre Abdoul Mbaye.1°) En prenant <strong>la</strong> parole pendant 15 à 20minutes pour donner son opinion personnellesur les inondations, <strong>la</strong> Casamance,l’éthique et sur bien d’autres sujets, alors que ledébat était terminé (<strong>la</strong> liste des orateurs inscritsétant épuisée), le président del’Assemblée nationale n’a pas respecté l’Article69 du Règlement intérieur <strong>qui</strong> dispose que ''lePrésident ne peut prendre <strong>la</strong> parole dans undébat que pour présenter l’état de <strong>la</strong> questionet y ramener. S’il veut prendre part au débat, il<strong>qui</strong>tte son fauteuil et ne peut le reprendrequ’après l’épuisement de l’affaire concernée,sanctionnée par une décision de l’Assembléenationale''.En retenant les députés pendant 15 à 20minutes pour entendre le texte qu’il avait préparé,il a violé les traditions républicaines.A quoi son discours pouvait-il servir après ledébat <strong>qui</strong> venait d’être clôturé, si ce n’est à semettre en vedette ? Dans ce processus, pourquoia-t-il volontairement fait l’impasse sur <strong>la</strong>Gambie ? Veut-il se ménager Jammeh ?Pourquoi ?2°) Un de mes amis professeur d’histoire etgéographie dans un lycée, m’a signalé qu’enprétendant que <strong>la</strong> Charte du Mandé, adoptéeen 1236, était antérieure à <strong>la</strong> Magna Carta, il acommis une faute historique. La Magna Cartaa été promulguée le 15 juin 1215, soit 21 ansavant <strong>la</strong> Charte du Mandé.Qu’est-ce que le président de l’Assembléenationale vou<strong>la</strong>it prouver en abordant unsujet qu’il ne maîtrise pas ? Cherche-t-il à sefaire passer pour un érudit ou comme le mentordans Benno Bokk Yaakaar ? A quellesfins ?UN CITOYEN SÉNÉGALAISwww.enqueteplus.comnuméro 380 • vendredi 14 septembre 2012


SPORTSPARIS SAINT-GERMAINZ<strong>la</strong>tan : “Notre heure est venue”Z<strong>la</strong>tan Ibrahimovic évoque <strong>la</strong> Ligue des Champions et sa volonté de <strong>la</strong> remporter avecle Paris Saint-Germain, qu'il a rejoint cet été.Souvent, les interviews desmagazines officiels de l'UEFAsont très policés et ne sontqu'un tissu de banalités où lesjoueurs expliquent qu'ils aiment leurclub, qu'ils vont tout faire pour remporterdes titres cette saison, etc.Sauf lorsque Z<strong>la</strong>tan Ibrahimovic s'yinvite. Quand le Suédois ouvre <strong>la</strong>bouche, c'est rarement pour dire deschoses <strong>qui</strong> ne sortent pas de l'ordinaire.Interrogé sur <strong>la</strong> possibilité devoir le PSG remporter <strong>la</strong> C1, il selâche et le passage est savoureux.“C’est à nous maintenant degagner. Paris, c’est un avantagepour chaque joueur <strong>qui</strong> vient auclub. Il faudra du temps pouratteindre le niveau des meilleursclubs parce que tout est nouveauici, mais c’est le but du club et nousavons toutes les chances d’y arriver.Je ne serais pas venu ici si je necroyais pas que le PSG pouvait remporter<strong>la</strong> Ligue des Champions.C’est vrai que je n’ai jamais gagné<strong>la</strong> Champions League, mais je nesuis pas désespéré ! Pour gagnerdes trophées, il faut de grandsjoueurs, j’en ai remporté parce quej’ai évolué dans des é<strong>qui</strong>pes avecdes grands joueurs. Vous ne gagnerezjamais de grands trophéesseuls, c’est sûr.”REAL MADRIDRonaldo, “pas unproblème” pour le RealPatrick Vieira estime que l'affaire Cristiano Ronaldo ne va pasdéconcentrer le Real Madrid, <strong>qui</strong> retrouve Manchester Cityen Ligue des champions mardi.La petite crise de CristianoRonaldo ne <strong>la</strong>isse personneinsensible. Elle agace etin<strong>qui</strong>ète certains supporters madrilènes.Et pourrait ressembler à uneaubaine pour les adversaires desMerengue. Il ne faut pas se faire d'illusionprévient cependant PatrickVieira, <strong>qui</strong> a accordé une interviewexclusive à eurosport.yahoo.com. “Jepense que c'est un problème interne.Si je peux appeler ça un problème. Jene pense pas que ce<strong>la</strong> va jouer surleur concentration en Ligue deschampions”, d'après le Français, responsabledu développement àManchester City.A quelques jours du choc entre Cityet le Real en Ligue des championsmardi pour l'ouverture de <strong>la</strong> compétition,Vieira est persuadé que cettehistoire de tristesse du Portugais auReal Madrid où il dit se sentir ma<strong>la</strong>iméne va pas entrer en ligne decompte et ne va pas perturber leschampions d’Espagne en titre : “Estceque ce<strong>la</strong> va jouer en faveur deManchester ? Pas du tout, a lâché leFrançais. Madrid, José Mourinho etRonaldo vont être concentrés et vontvouloir gagner car le premier matchest toujours important en Ligue deschampions”.Ronaldo : “Ma préoccupationn'est pas mon contrat”Cristiano Ronaldo, <strong>qui</strong> a rencontréJosé Mourinho mercredi à son retourde sélection et devait voir hier,Florentino Perez - le président duReal -, a d'ailleurs publié un messagesur son compte Facebook. Ça ressembleà une tentative d'apaisementmais ce n'est pas très c<strong>la</strong>ir non plus.Porter tout Parissur ses épaules“Je veux dire aux supporters :croyez en cette é<strong>qui</strong>pe. Nous avonsdes joueurs et un coach fantastiques.Ça fait un certain temps que vousvoulez des titres. Notre temps estvenu. C’est maintenant”, expliquel'homme à <strong>la</strong> queue de cheval dans lemagazine officiel de <strong>la</strong> Ligue deschampions, publié par l'UEFA. Enrecrutant Ibrahimovic (et en luipayant 16 millions d'euros par an), lePSG attendait que le Suédois lui permettede franchir un cap sur et endehors du terrain.Avec quatre buts en troismatches, il a déjà prouvé qu'il pouvaitporter tout Paris sur sesépaules en L1. Et surtout, depuisson arrivée, quasiment chaque jourest synonyme de nouvelle déc<strong>la</strong>ration<strong>qui</strong> fait parler du PSG partouten France et dans le monde. L'effetZ<strong>la</strong>tan est donc à <strong>la</strong> hauteur desattentes, permettant à travers saseule personnalité de mettre <strong>la</strong> L1(presque) au centre de <strong>la</strong> p<strong>la</strong>nètefoot. Lui reste désormais à prouverqu'il peut être le moteur d'une belleaventure parisienne en C1, compétition<strong>qui</strong> lui a toujours résisté.“Notre heure est venue. C'est maintenant”annonce-t-il. Il va bientôtpouvoir le prouver.(EUROSPORT)“Je veux réaffirmer que ma préoccupationn'est pas mon contrat. Maisque mon attention se concentreessentiellement sur le fait de gagnertous les matches et les trophées possiblesavec l'aide des mes coé<strong>qui</strong>piers”,a <strong>la</strong>ncé le Portugais.Certains supporters voient derrièrecette crise le côté vénal du Ballond’Or 2008. CR7 tente donc de soignerson image alors que <strong>la</strong> pressemadrilène évoque <strong>la</strong> possibilité devoir le Real lui proposer un contrat àvie pour lui montrer son attachement.Si l'affaire secoue Madrid, Ronaldone semble en tout cas pas trop préoccupé.Avant de révéler l'affaire augrand jour, il avait d'ailleurs p<strong>la</strong>ntédeux buts face à Grenade (3-0). Cityest prévenu.(EUROSPORT)REVUE TOUT TERRAINFINALE DE LA COUPE DE LA LIGUEBoy Niang 2sera de <strong>la</strong> partieBoy Niang 2 sera à présent à <strong>la</strong> finale de<strong>la</strong> Coupe de <strong>la</strong> ligue au stade DembaDiop, ce samedi, en dépit de sa suspensionde cinq ans dans l’arène. “Mes frères, àsavoir Eumeu Sène, Ama et moi-mêmeallons supporter l'As Pikine lors de <strong>la</strong>finale en portant le maillot de l'é<strong>qui</strong>pepour dire aux joueurs que nous sommesderrière eux”, a confié à EnQuête le lutteurBoy Niang 2, avant-hier en marge de <strong>la</strong>séance d’entraînement de l'As Pikine austade A<strong>la</strong>ssane Djigo. En fervent supporterde l'é<strong>qui</strong>pe “rouge et vert”, le fils de DeGaulle ne pense pas rater <strong>la</strong> finale. “Je seraiau stade avec mes frères lutteurs pourapporter notre soutien moral à l’é<strong>qui</strong>pe.Nous allons faire une mobilisation de solidaritéparfaite derrière l'As Pikine”, a-t-i<strong>la</strong>jouté. Regrettant toujours son acte, le lutteurde Pikine renouvelle sa demande d'excuses.“Je demande pardon à tous mes fanscar à chaque fois qu'on dit quelque chosesur moi ce<strong>la</strong> leur fait mal. Je m’entraînebien mieux, je fais plus que ce que je faisaisd'habitude. Et on attend et j'ai confiance.Mon sort est entre les mains de Dieu”, aconclu le jeune lutteur <strong>qui</strong> a été sanctionnépar le Comité national de gestionde <strong>la</strong> lutte (CNG) pour une rixe, il y aquelques semaines, entre son camp et celuide son tombeur Zoos, dans les locaux de <strong>la</strong>RTS. Ce dernier avait alors reçu un violentcoup de gourdin sur <strong>la</strong> tête et s'étaitévanouie avant d'être conduit auxurgences.TRANSFERTSané prolongeà RennesAuteur de 14 buts en CFA 2 <strong>la</strong> saisondernière avec <strong>la</strong> réserve du Stade Rennais,le Sénéga<strong>la</strong>is Abdou<strong>la</strong>ye Sané a prolongéhier de deux saisons son contrat avec leclub breton. Arrivé à Rennes en 2011 enprovenance du club sénéga<strong>la</strong>is de l'ASDouane, Sané était entré en jeu à troisreprises en Ligue 1 <strong>la</strong> saison en 2001-2012. Il est désormais lié aux “rouge etnoir” jusqu'en juin 2016.page 11PSGVan der Wiel n’est paslà pour être n°2…Recruté en fin de mercato estival, lenouveau <strong>la</strong>téral droit du Paris Saint-Germain, Gregory Van der Wiel, estrevenu hier sur <strong>la</strong> concurrence <strong>qui</strong> l'attendaitdans son nouveau club. L'internationalnéer<strong>la</strong>ndais a bien l'intention des'imposer comme un titu<strong>la</strong>ire indiscutablemalgré <strong>la</strong> présence de Christophe Jallet àson poste. “Je suis venu pour jouer et paspour être numéro 2. Cette concurrenceavec Jallet est bien, elle va me permettred'être encore plus performant. J'ai été bienaccueilli même si quand je suis arrivé, ilmanquait beaucoup de joueurs”, a confiél'ancien joueur de l'Ajax en conférence depresse.…C<strong>la</strong>ude Makelelere<strong>la</strong>xéC<strong>la</strong>ude Makelele a été re<strong>la</strong>xé hier par letribunal de Versailles (Paris) des accusationsde “violences” à son domicile portéessur une ex-petite amie britannique en2010. La constitution de partie civile deThandi Ojeer, 37 ans, a été déc<strong>la</strong>rée irrecevableet <strong>la</strong> jeune femme a d'ailleurs étécondamnée à payer 2.000 euros pour“abus de constitution de partie civile”.5E JOURNEE L1- FRANCEReims avec SouaréLe Stade de Reims affronteraaujourd'hui Montpellier avec un effectifdécimé par les blessures. Cinq joueursnotamment ont dû déc<strong>la</strong>rer forfait :Fortes (adducteurs), Ramaré (cuisse),Fofana (genou), Ayité (cheville) et Toudic(genou). Un temps incertain lui aussi,Pape Souaré (main) est finalement bienprésent dans le groupe de 18 joueurs retenuspar l'entraîneur Hubert Fournier.ANGLETERREOwen regretted’être resté à MULe nouvel attaquant de Stoke City,Michael Owen, transféré <strong>la</strong> semaine dernièrechez les Potters, est revenu hier surson expérience malheureuse à ManchesterUnited. Le Ballon d'Or France Football2011 a reconnu qu'il aurait dû <strong>qui</strong>tter leclub plus tôt. “Avec du recul, ce<strong>la</strong> auraitcertainement été mieux que je parte deManchester avant le début de <strong>la</strong> saisondernière”, a estimé celui <strong>qui</strong> n'est apparuqu'à quatre reprises avec le maillot mancunienen 2012, en raison notamment demultiples blessures.www.enqueteplus.comnuméro 380 • vendredi 14 septembre 2012


C M J NSPORTSBASKET- DON DES ANCIENNES LIONNES DU BASKET A L’ÉQUIPE U18Les anciennes transmettent<strong>la</strong> f<strong>la</strong>mme aux jeunesEn vue du championnat d’Afrique féminin des moins de 18 ans (U18), prévu au Sénégal du 20 au29 septembre, les membres de l’Association des anciennes internationales du basket ont rendu visiteà leurs cadettes, hier au stadium Marius Ndiaye. Objectif : encourager leurs successeurs à remporterle titre continental.Les anciennes lionnes du basketQuant les championnes d'Afrique1985 se racontentKHADY SALL “BEECK”, MENEUSE“C’était ma première sélection, à 15 ans”page 12“C’était ma première sélection avec l’é<strong>qui</strong>pe nationale du Sénégal debasket et je n’avais que 15 ans. On avait <strong>la</strong> chance d’avoir un bon entourage,avec un sélectionneur comme Bonaventure Carvalho <strong>qui</strong> nousconseil<strong>la</strong>it beaucoup de choses. Le tournoi était difficile pour moi, caron jouait en plein air sous <strong>la</strong> pluie et, parfois, on ne s’entraînait mêmepas. Remporter le trophée et disputer les championnats du monde sontdes choses <strong>qui</strong> marquent votre vie.”AÏDA NDONG “PARCELLES”, PIVOT“Le titre nous a changées et marqué nos vies…”“C’était un peu difficile par rapport aux conditions de jeu et lesmoyens dont nous disposions pour les préparations et le tournoi. Maison avait un grand sélectionneur, Bonaventure Carvalho, <strong>qui</strong> était plus unéducateur qu’un coach. On avait un groupe compétitif, car on jouaittoutes en senior malgré notre jeune âge. On était au-dessus des autresé<strong>qui</strong>pes. Le fait de remporter le titre nous a changées et marqué nos viescar ce sont des souvenirs inoubliables.”MAMADOU LAMINE SANÉElles étaient toutes présenteset de toutes les générations,y comprise celle de 1985gagnante de l’unique championnatd’Afrique féminin des moins de 18ans (U18). Les anciennes Lionnesont encore arboré leurs habits demamans et de grandes sœurs pourapporter soutien et conseils àl’é<strong>qui</strong>pe nationale féminine des U18au stadium Marius Ndiaye, hiermatin. Sous <strong>la</strong> houlette de AyaPouye, présidente de l’Associationdes anciennes internationales debasket-ball, les anciennes Lionnesont apporté 180 bouteilles d’eauminérale, 280 canettes de jus defruit, 200 bouteilles de <strong>la</strong>it et uneinvitation à déjeuner, offertes auxfilles pour les motiver à aller chercherle titre continental.“Battez-vous…”Ces anciennes Lionnes entendentainsi transmettre <strong>la</strong> rage de vaincreaux jeunes. “Battez-vous, il y a desgens derrière vous. Mettez-y votrecœur, faites-vous p<strong>la</strong>isir et faitesnousp<strong>la</strong>isir”, leur a <strong>la</strong>ncé <strong>la</strong> vice-présidenteKankou Coulibaly. Membrede <strong>la</strong> génération 1985, avec lesMame Maty Mbengue et autres, <strong>qui</strong> aremporté le championnat d’Afriquedes U18 filles au Ghana, Aïda Ndong“Parcelles” souhaite de tout cœurque ses petites sœurs entrent égalementdans l’histoire du basket sénéga<strong>la</strong>is,après 25 ans de diète pourcette catégorie. “On est <strong>la</strong> seulegénération à avoir gagné ce titre.Vous avez nos pensées pour allerchercher le titre. Gagner <strong>la</strong> Coupe carvous avez <strong>la</strong> chance de jouer à domicile”,a invité l’ancien pivot desLionnes aux protégées du coachBirahim Gaye.NAFISSATOU AÏDARA DIATTA, AILIÈRE“Il y avait un sérieux inimaginable dans le travail”“On avait un bon groupe avec des joueuses de qualité et un staff techniqueexceptionnel. On était meilleure que les autres que l'on battaitavec des scores fleuve. Il y avait un sérieux inimaginable dans le travail.Le coach ne nous <strong>la</strong>issait même pas sortir. Je me souviens qu'un 24décembre, on s’entraînait quand les gens al<strong>la</strong>ient faire <strong>la</strong> fête et onentendait du stadium <strong>la</strong> musique de <strong>la</strong> soirée dansante. Je ne veux pasnous jeter des fleurs, mais on y croyait et on savait qu’on al<strong>la</strong>it gagneret que les autres ne faisaient pas le poids.”Liste des 12 Lionnes championne d’Afrique U18 de 1985Khady Sall “Beeck”Nafi Aïdara DiattaMame Maty MbengueAïda Ndong “Parcelles”Adama DiopCogna DièneSadani ThiamKhady NdoyeMariama CisséAïssatou Guèye (Capitaine)Assy DioufFatou Tall “Fal<strong>la</strong>”FOOT - 3 QUESTIONS À MODOU FALL, PRÉSIDENT DE L’AS PIKINE, ET DIJIBRIL WADE, PRÉSIDENT DE NGB“Un grand club, ce sont les titres”Ils sont deux présidents de clubs de football à avoir beaucoup misé sur cette saison.Pour Modou Fall (As Pikine) et Djibril Wade (NGB), <strong>la</strong> finale de <strong>la</strong> Coupe de Ligue,samedi, constitue l'unique opportunité de sauver leur saison.Modou FallPAR CHEIKH THIAM & M. L. SANÉComment préparez-vous <strong>la</strong> finale de samedi ?Modou Fall : Nous sommes prêts parce quedepuis deux semaines, nous nous attelons auxderniers rég<strong>la</strong>ges. Sur les p<strong>la</strong>ns financier, moral,physique et motivation, on est vraiment prêts.Les joueurs sont motivés et j’ai confiance en euxet au staff technique. Les supporters sontconfiants aussi et préparent grandement <strong>la</strong>finale. La ville (de Pikine) s’habille aux couleursde l’é<strong>qui</strong>pe et nous n’avons rien à craindre ; tousles moyens pour réussir notre finale sont présents.Djibril Wade : C’est une grande finale. Nousrencontrons l’As Pikine <strong>qui</strong> a une grande popu<strong>la</strong>ritéet nous dépasse même sur ce p<strong>la</strong>n. Elle agagné aussi <strong>la</strong> Coupe l’année dernière. Maisnous préparons cette finale comme pour nosfinales précédentes. Notre finale contre leJaraaf pour le titre nous a beaucoup appris.Nous sommes sereins pour celle de samedi.Et côté finances ?Modou Fall : On avait prévu un budget de 26à 30 millions si je ne me trompe. On a l’appuidu maire <strong>qui</strong> a donné 3 millions de francs Cfaaux supporters et 2 millions pour le transport enbus. Pour l’heure, côté financement, noussommes aux environs de 15 millions. Maispuisqu’on est toujours en train d'investir financièrement,on attend à <strong>la</strong> fin pour un bi<strong>la</strong>n définitifet connaître <strong>la</strong> somme dépensée.Djibril Wade : Niary Tally est bien organisée etdonc l’é<strong>qui</strong>pe ne se p<strong>la</strong>int pas sur le p<strong>la</strong>n financier.Le maire de Dakar, Khalifa Sall, nous adonné une subvention de 5 millions de F Cfa.Les cadres de l’é<strong>qui</strong>pe ont apporté aussi leurparticipation, Pape Mahel Diop a offert 2 millionscomme soutien à <strong>la</strong> préparation de <strong>la</strong>finale. Le président de l’Asc Ngué<strong>la</strong>w, Asc rivalede Niary Tally, a donné 500 000 F Cfa et a promispas mal de choses aux joueurs en cas devictoire finale.Djibril WadeQu’est-ce que <strong>la</strong> Coupe peut apporterà votre é<strong>qui</strong>pe ?Modou Fall : Beaucoup de choses car ungrand club, ce sont les titres. Cette Coupe donnerabeaucoup de satisfaction à toute <strong>la</strong> ville dePikine et ce sera un doublé historique pournous. Je rêve que l’As Pikine soit au moins <strong>la</strong>meilleure é<strong>qui</strong>pe en Afrique et non pas seulementau Sénégal. Mais ce<strong>la</strong> doit passer forcémentpar des titres après avoir manqué celui duchampionnat. Et il y aura une grande surprise siles joueurs remportent cette finale.Djibril Wade : La Coupe peut nous apporterbeaucoup de choses. En fin de saison, nousétions <strong>la</strong> seule é<strong>qui</strong>pe à jouer sur les deuxtableaux (championnat et Coupe du Sénégal,Ndlr). Malgré notre c<strong>la</strong>ssement à <strong>la</strong> troisièmep<strong>la</strong>ce, nous sommes dans notre objectif, c’està-direfinir dans les quatre premiers. Mais ilnous faut cette Coupe car on n’a pas encoreremporté de trophées majeurs. Un grand club,ce sont les titres. La Coupe va nous motiver àaller de l’avant car il y a beaucoup choses <strong>qui</strong>restent à faire et <strong>la</strong> Coupe peut nous y aider.www.enqueteplus.comnuméro 380 • vendredi 14 septembre 2012

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