1 Partie II Lire, traduire et comparer - Secondaire

Lire, traduire
et comparer
Partie II
Ayant en vue les compétences transversales et terminales définies par le programme, on se propose
ici de promouvoir l’apprentissage d’une technique de version et de former à comparer.
Les versions utilisées à cet effet sont de différents types : plus ou moins brèves, avec ou sans traduction,
avec traduction intégrale, ou partielle, avec ou sans équipement, textes d’auteurs et textes
d’imitation, écrits de différents auteurs sur un même sujet.
La matière est présentée dans le cadre de huit « étapes » où à partir d’un texte de base sont bâtis
des exercices nombreux et variés destinés à étendre chez l’élève l’information en morphologie et
en syntaxe. On trouvera ainsi matière à proposer en vue de remédiation éventuelle.
Dès que la 3e étape de cette 2e partie a été pratiquée, on estime que les textes d’auteurs (Ovide,
César et Phèdre) peuvent en principe être abordés en alternance. Ces textes sont repris aux
pages 189-270.
1

Étape1
Quia ēsse nōlunt bibant !
Tarquinia. Tombe des augures. L’augure.
Invocation devant la porte de la tombe.
Peinture sur tuf (vers 530 avant J.-C).
CENTRES D’INTÉRÊT
• Le thème culturel de l’étape : la divination, les auspices, les augures et les haruspices.
• Le texte latin : Valère Maxime, Actions et paroles mémorables, I, 4, 3.
• Le rappel de quelques structures de base du latin : cum + subjonctif, la proposition infinitive
et l’ablatif absolu.
• La découverte de deux nouvelles formes de la conjugaison : le subjonctif présent, l’infinitif présent
passif.
• L’art de la traduction
• Le vocabulaire français et le vocabulaire latin : du mot français au mot latin.

36 Lire, traduire et comparer
La « divination »
LES DIEUX ET LES HOMMES
Les Latins avaient le sentiment très vif de la puissance et de l’omniprésence des dieux.
Leurs traditions, l’enseignement des philosophes, les écrits de leurs écrivains les poussaient
à croire que les puissances supérieures manifestaient leurs volontés aux hommes par
des signes. La dīuīnātiō était l’art d’interpréter ces signes.
LES FORMES DE DIVINATION
Nous traitons ici des trois formes que prenait la dīuīnātiō quand les autorités officielles souhaitaient
décrypter la volonté des dieux.
Le pouvoir public recourait à un collège de spécialistes, les augurēs populī Rōmānī, « les
augures du peuple romain ». Avant toute entreprise importante, le magistrat romain
« prenait » les auspices (auspicium, « observation des oiseaux » : auis + spicere), assisté par
l’augure, qui « annonçait » les auspices.
Les augures se fondaient sur les librī augurālēs (recueils qui fixaient les principes de leur
art) et menaient selon un rituel strict une consultation technique visant à révéler l’accord
ou le désaccord des dieux. Plusieurs formes de consultation se présentaient selon la nature
des signes (signa) à interpréter : signa caelestia (éclair, foudre), signa ex auibus (signes provenant
des oiseaux), etc. Après avoir reconnu un silentium (situation rituellement sans
faute), l’augure délimitait au moyen de son bâton recourbé (lituus) un espace (templum),
observait le vol des oiseaux et en tirait les conclusions qu’autorisait le rituel augural.
D’autres fois, — et c’était régulièrement la forme que la consultation prenait à l’armée, surtout
avant d’engager une bataille —, l’augure observait l’appétit des poulets sacrés et
annonçait les auspices. Si les poulets se jetaient sur la nourriture, le présage était heureux.
Si, au contraire, ils se montraient dégoutés par leur nourriture et chantaient en battant des
ailes, le présage était funeste. Le pullārius, aide salarié de l’augure, chargé de l’entretien des
poulets (pullus) remplaçait souvent son maître auprès du magistrat.
Une autre forme de dīuīnātiō venue d’Étrurie était exercée par les haruspices (haruspex,
-picis, m). Ces gens observaient la foudre, les prodiges, mais surtout examinaient les
entrailles (exta, -ōrum, nt. pl.) des victimes immolées en sacrifice (foie, cœur, poumon, rate)
et tiraient des formes, des défauts de celles-ci des conclusions pour la situation qu’ils
interprétaient : par exemple, un peu de graisse au cœur : on peut aller de l’avant ; une
lésion au poumon : ne rien entreprendre.
Les Quindecimuirī sacrīs faciundīs, magistrats préposés à la garde et à l’interprétation des
Sibylllīnī librī, livres Sibyllins. Selon la tradition, ceux-ci avaient été achetés à une prophétesse,
la Sibylle de Cumes. Cette commission de quinze membres intervenait sur ordre du
Sénat à l’occasion de calamités et indiquait les rites à accomplir pour apaiser les dieux. Ces
Livres Sibyllins étaient conservés à Rome dans le temple de Jupiter Capitolin. Après l’incen-

Quia ēsse nōlunt bibant ! 37
Le Vatican. Museo etrusco Gregoriano. Miroir étrusque de Vulci.
Le devin Calchas examine le foie d’un animal sacrifié pour en tirer
des éléments de prédiction. Dos de miroir en bronze, diamètre 18 cm
(vers 380 avant J.-C.).
die du Capitole en 85 avant J.-C., Auguste dépêchant des missions en Italie, en Grèce et en
Asie Mineure dans différents lieux rendus célèbres par leur Sibylle fit reconstituer cette
collection d’oracles.
LA DIVINATION EN QUESTIONS
1. « Pourquoi l’haruspice considère-t-il qu’un poumon fendu,… doit entrainer une interruption, un
ajournement ? »
« Pourquoi l’augure admet-il qu’un corbeau à droite et une corneille à gauche sont de bons
présages ? »
« Pourquoi l’astrologue estime-t-il que Jupiter ou Vénus en conjonction avec la lune sont favorables
aux naissances alors que Saturne ou Mars leur sont défavorables ? »
« Pourquoi la divinité nous envoie-t-elle des avertissements quand nous dormons et non pas quand
nous sommes éveillés ? ». *
ACTIVITÉ 1
Cicéron, de la Divination, I, 39
Chacune des questions posées dans l’extrait ci-dessus concerne une manière dont les dieux
communiquent avec les hommes.
1. Quelles sont les quatre formes de divination évoquées ?
2. Sur quelle observation précise repose chacune d’elles ?
3. Quel nom donne-t-on à celui qui annonce les auspices ?
4. Quel(s) grief(s) Cicéron adresse-t-il à la prise des auspices ?
Étape 1
II

38 Lire, traduire et comparer
FAUT-IL FAIRE CONFIANCE AUX DEVINS ?
Plaisance. Museo civico. Foie de brebis. La surface convexe est divisée
en cases figurant les domaines domaines célestes où siégeaient les
dieux étrusques.En observant la configuration de chaque partie, le
prêtre cherchait les anomalies. Bronze (3 e siècle avant J.-C.).
2. « Nos magistrats travaillent avec des auspices forcés : car les poulets sacrés doivent nécessairement
laisser tomber de leur bec un peu des grains qu’on leur a jetés ».
Cicéron, de la Divination, I, 27
3. « Par respect à l’opinion de la masse et pour les intérêts supérieurs de l’État, on garde la tradition,
les rites religieux, la discipline, le droit augural, l’autorité du collège des augures ».
Cicéron, de la Divination, II, 70
4. « À Rome ou autour de la ville, il se produisit cet hiver-là (218 avant J.-C.) beaucoup de prodiges
ou, comme il arrive d’habitude une fois que les esprits sont portés à la superstition, on en annonça
beaucoup, et on les crut à la légère. Ainsi, d’après ce qu’on a dit, un enfant de six mois, de naissance
libre, avait au marché aux légumes crié « triomphe ! » ; au marché aux bœufs, un bœuf était, tout
seul, monté à un troisième étage et de là, effrayé par les cris des habitants de la maison, s’était jeté
en bas…. dans le Picénum, il avait plu des pierres ; en Gaule, un loup avait tiré du fourreau l’épée
d’une sentinelle et l’avait emportée. Pour tous ces prodiges, on ordonna aux décemvirs de consulter
les Livres, sauf pour la pluie de pierres du Picenum, pour laquelle on édicta des cérémonies sacrées
pendant neuf jours. Avant tout, on purifia la ville … ». *
ACTIVITÉ 2
Tite-Live, Histoire romaine, XXI, 62
1 er siècle avant J.-C.
En vous basant sur les renseignements et les témoignages donnés dans les extraits ci-dessus,
répondez aux questions suivantes.
1. Par quels signes les dieux étaient-ils censés se manifester ?
2. D’après vous, pour quelles raisons les augures devaient-ils observer des rites strictement
définis ?
3. Par quels mouvements les pullī manifestaient-ils un présage favorable ?
4. Chez Tite-Live, quels mots expriment le doute de l’historien quant à la réalité des faits
décrits ?
5. Pourquoi n’a-t-on pas supprimé une pratique que l’on contournait aisément ?

DU
LATIN AU FRANÇAIS
ACTIVITÉ 3
Quia ēsse nōlunt bibant ! 39
1. Que désigne en français le mot « augure » : un signe par lequel on présage de l’avenir, une
prédiction ou le prêtre chargé d’observer le comportement des oiseaux ?
2. Expliquez ce que signifient les expressions françaises :
a) « sous d’heureux auspices »
b) « sous les auspices du bourgmestre »
c) « une parole sibylline »
d) « un oiseau de mauvais augure »
e) « inaugurer ».
3. En latin, le terme augur désigne « celui qui donne les présages assurant l’accroissement
d’une entreprise ».
a) Identifiez le verbe de la 2 e conjugaison dont dérive le nom augur.
b) À l’aide du dictionnaire latin, repérez et identifiez des adjectifs, des verbes et des
noms appartenant au champ lexical de la racine latine aug-.
4. À l’aide du dictionnaire français, cherchez des mots français dérivés de la racine latine auget
employez-les dans une phrase.
1
2
3
4
5
Ostie. Musée. Bas-relief d’un haruspice. Ayant trouvé une statue d’Hercule et un coffret dans leur filet, les pêcheurs d’Ostie
consultèrent un haruspice. Celui-ci leur annonça qu’il fallait édifier un temple pour la statue et le coffret.
Au centre, un enfant reçoit le coffret du dieu. À gauche, l’haruspice. (1 er siècle avant J.-C.).
1 2 3 4 5
RÉCRÉATION LATINE PAR JEAN RICHIR
Horizontalement Verticalement
1. Portés. 1. Réjouis-toi !
2. Talents. 2. Tu te trompes.
3. Qu’ils brulent ! 3. Ils se tiennent debout.
4. En donnant. 4. Être tendu.
5. Vous êtes. 5. Démonstratif (Acc. m. pl.).
Étape 1
II

40 Lire, traduire et comparer
Texte de base
Le texte évoque deux défaites successives que les Romains subirent en Sicile lors de la première guerre
qui les opposa à Carthage. En 249 avant J.-C, le consul Publius Claudius (Pūblius Claudius, Pūbliī
Claudiī, m.) perdit environ nonante vaisseaux et une grande partie de ses soldats devant Drépanum.
La même année, l’autre consul Lucius Junius (Lūcius Iūnius, Lūciī Iūniī, m.) qui commandait une
escadre de cent-vingt bateaux ne fut guère plus heureux au large de Géla.
P. Claudius, bellō Pūnicō prīmō, cum proelium nāuāle committere uellet auspiciaque mōre
māiōrum petiisset et pullārius nūntiāuisset nōn exīre caueā pullōs, abicī eōs in mare iussit
dīcēns : « Quia ēsse nōlunt, bibant ! »
Et L. Iūnius, P. Claudiī collēga, neglectīs auspiciīs, classem tempestāte āmīsi
damnātiōnisque ignōminiam uoluntāriā morte praeuēnit.
Valère Maxime, Actions et paroles mémorables, I, 4, 3
1 er siècle après J.-C.
GÉRER
DES INFORMATIONS
TRAVAILLER
PAR HYPOTHÈSES
SUCCESSIVES
TRADUIRE
VOCABULAIRE
TRAVAIL DE RECHERCHE
À l’aide des informations ci-dessous, traduisez le texte de Valère Maxime.
Ne sont pas repris ici les mots de vocabulaire de haute fréquence signalés aux
pages 13 à 18.
Sont écrits en bleu les mots de vocabulaire de base que le manuel Index note 3 et
4 étoiles.
1. ab-icere, -io, -iēcī, -iectum jeter loin de (ab- + iacere)
2. ā-mittere, -o, -mīsī, -missum perdre ; envoyer loin de (ā/ab- + mittere)
3. auspicia, auspiciōrum, nt. pl. les auspices
4. bibere, -o, bibī, pōtum boire
5. cauea, -ae, f. la cage
6. classis, -is, f. la division, la classe, la flotte
7. collēga, -ae, m. le collègue
8. damnātiō, -ōnis, f. la condamnation
9. ēsse [VERBE IRRÉGULIER] manger
10. ex-īre, exeo, -iī, -itum [VERBE IRRÉGULIER] sortir (ex- + īre)
11. ignōminia, -ae, f. le déshonneur, l’ignominie
12. māiōrēs, māiōrum, m. pl. les ancêtres
13. mors, mortis, f. la mort
14. nāuālis, -is, -e naval
15. neg-legere, o, -lēxī, -lectum négliger (nec- + legere)
16. nōlle, nōlo, nōluī [VERBE IRRÉGULIER] ne... pas vouloir, refuser (nōn- + uelle)
17. nūntiāre, -o, -āuī, -ātum annoncer

Quia ēsse nōlunt bibant ! 41
18. petere, -o, petiī / petīuī, petītum
auspicia petere, consulter les auspices
demander
19. prae-uenīre, -io, -uēnī, -uentum devancer, prévenir (prae- + uenīre)
20. proelium committere engager un combat
21. pullārius, pullāriī, m. le pullaire [le gardien des poulets sacrés]
22. pullus, -ī, m. le poulet
23. Pūnicus, -a, -um
bellum Pūnicum : la guerre punique
carthaginois, punique
Ce long conflit opposa Carthage à Rome pendant plus de cent années (264 à 146 avant J.-C.).
Il eut pour enjeu la suprématie économique et politique en Méditerranée occidentale.
24. quia parce que
25. tempestās, -tātis, f. la tempête
26. uoluntārius, -a, -um volontaire
NOTES GRAMMATICALES
Les indications [M. …] et [S. …] renvoient aux paragraphes du mémento grammatical. Voir pages 304 et suivantes.
bellō Pūnicō prīmō,...
• L’ablatif marque le nom complément de temps de situation.
Traduisez pendant la première guerre punique. [S. 28]
cum proelium nāuāle committere uellet auspiciaque... petiisset et pullārius nūntiāuisse
• Comparez la coordination des subordonnées en latin et en français. [S. 65]
caueā exīre
• Cette expression est une variante de ē caueā exīre. [S. 30]
abicī eōs in mare iussit
• Cette forme du verbe abicere conjuguée à l’infinitif présent passif a pour sujet
à l’accusatif le pronom eōs. [M. 17]
bibant
• Traduisez qu’ils boivent ! Cette forme se trouve conjuguée au subjonctif
présent actif, 3 p. pl. [M. 13]
Étape 1
II

42 Lire, traduire et comparer
VÉRIFIER
LA COMPRÉHENSION
DU MESSAGE
Réagissez devant le texte : refusez toujours l’absurde !
Respectez le message : que communique le texte ?
Que suggère-t-il ? Ne lui faites pas dire ce qu’il ne communique pas !
Répondez aux questions suivantes et justifiez vos réponses en citant le texte latin.
Questions au fil du texte
1. Dans quelles circonstances Publius Claudius prit-il les auspices ?
2. Le mot « auspices » tire son origine de deux mots latins auēs + spicere, littéralement : observer
les oiseaux. De quelle forme d’auspices est-il question dans ce texte ?
3. Pourquoi Publius Claudius fait-il boire les poulets sacrés ?
4. Que pourrait-on reprocher au pullaire ?
5. Qui exécute l’ordre du consul ?
6. Quelle fut exactement l’attitude de Lucius Junius avant la tempête ?
7. Le texte dit-il explicitement en quoi Lucius Junius est responsable du désastre de la flotte ?
8. Quelle aurait été la cause d’un déshonneur pour le consul Junius ?
Questions en fin de texte
9. Comment expliquer que par la suite, le consul Junius fut surnommé Lūcius Iūnius Pullus ?
10. S’il fallait donner un titre au récit de Valère Maxime, lequel préféreriez-vous ?
a) Double malchance !
b) L’appétit des poulets est sacré.
c) Sacrés poulets !
d) Des auspices qui ne trompent pas.
e) Poulets de malheur !
f) Les poulets boivent, la flotte trinque, deux consuls trépassent.
Exercices
1 Sentīmus calēre ignem, niuem esse albam
Captā urbe, currente uictōre,...
Alexander cum in Indiam uēnisset et gentēs bellō uastāret,...
REPÉRER
DÉDUIRE
TRADUIRE
Retrouvez les principaux faits de langue que vous avez pratiqués en deuxième
année de latin.
a) Traduisez les énoncés ci-dessus.
b) Quelles structures typiquement latines avez-vous reconnues ?
c) Traduisez les phrases suivantes.
ā cīuibus petere ut + SUBJ. demander aux citoyens que / de
exclāmāre, -o, -āuī, -ātum s’écrier
intelligere, -o, intellēxī, intellectum comprendre
iūre à bon droit, à juste titre

Quia ēsse nōlunt bibant ! 43
1re
série
1. Cum pullī caueā exīre nōluissent, P. Claudius ā collēgā petīuit ut auspicia neglegeret.
2. Cōnsul cum auspicia neglēxisset, iussit pullōs in mare abicī.
3. Cum auspicia neglecta essent, L. Iūnius, classe āmissā, exclāmāuit sē ignōminiam
uoluntāriā morte praeuenīre uelle.
4. Cum auspicia ā cōnsule peterentur, pullī caueā exīre nōluērunt.
5. Pullīs in mare abiectīs, cōnsul classem tempestāte āmīsit.
6. Cum pullī in mare abiectī essent, cōnsulēs intellēxērunt sē iūre classem amīsisse.
7. Cum pullī in mare abicerentur, cōnsul intellēxit sē, auspiciīs neglectīs, classem āmittere
posse.
8. Cōnsul, classe tempestāte āmissā, collēgae nūntiāuit sē auspicia neglegere nōluisse.
9. Cum pullī ē caueā nōn exīrent, cōnsul iussit pullārium ad sē uenīre.
10. Cōnsul cum auspicia peteret pullīque caueā exīre nōllent, iussit pullārium eōs in mare
abicere.
2e série
11. Cum cōnsul ā pullāriō petiisset ut auspicia peteret, pullī caueā exīre nōluērunt et in
mare abiectī sunt.
12. Cum auspicia ā cōnsule peterentur, pullī caueā exīre nōluērunt.
13. Quī uōs uincunt aquam bibunt.
14. Quia uōs uincunt uīnum bibant.
15. Cum pullī caueā nōn exiissent, Claudius cōnsul putāuit auspicia māiōrum mōre nōn
petīta esse et iussit pullārium in mare abicī.
2 P. Claudius abicī pullōs in mare iussit
APPLIQUER
UN MODE
OPÉRATOIRE
TRAVAILLER
PAR HYPOTHÈSES
SUCCESSIVES
En pratiquant cet exercice, vous pourrez faire le point sur une structure tellement
fréquente dans les textes latins.
Pour traduire correctement l’infinitif, tenez compte de toutes les données du problème.
a) Traduisez l’énoncé latin ci-dessus.
b) Parmi les traductions proposées après chaque phrase latine, trouvez la seule
traduction correcte et expliquez votre choix.
Les phrases suivantes ne concernent pas nécessairement les évènements rapportés
dans le texte de base.
Claudium certiōrem facere informer Claudius (rendre Claudius plus
certain)
nescīre, -io, nesciī, nescītum ne pas savoir, ignorer
1. Classe tempestāte āmissā, cōnsul collēgam certiōrem facit sē auspicia neglēxisse.
a. La flotte ayant été perdue dans une tempête, le consul informa son collègue qu’il négligeait les
auspices.
Étape 1
II

44 Lire, traduire et comparer
b. La flotte ayant été perdue dans une tempête, le consul informe son collègue qu’il a négligé les
auspices.
c. La flotte ayant été perdue dans une tempête, le consul informe son collègue qu’il néglige les
auspices.
2. Cōnsulēs cum classem tempestāte āmisissent, crēdēbant auspicia sē neglēxisse.
a. Alors qu’il avait perdu sa flotte dans une tempête, le consul crut que les auspices étaient
négligés.
b. Alors qu’ils avaient perdu leur flotte dans une tempête, les consuls croient qu’ils ont négligé
les auspices.
c. Alors qu’ils avaient perdu leur flotte dans une tempête, les consuls croyaient qu’ils avaient
négligé les auspices.
3. Cum proelium nāuāle commissum esset, cōnsul sciēbat auspicia neglecta esse.
a. Alors que le combat naval était engagé, les consuls savaient qu’ils avaient négligé les auspices.
b. Alors que le combat naval avait été engagé, les consuls savent que les auspices ont été négligés.
c. Alors que le combat naval avait été engagé, le consul savait que les auspices avaient été
négligés.
4. Cum pullī ēsse nōluissent, Claudius collēgae nūntiāuit proelium nāuāle committī.
a. Alors que les poulets n’avaient pas voulu manger, Claudius annonça à son collègue que le combat
naval était engagé.
b. Alors que les poulets ne voulaient pas manger, Claudius annonça à son collègue que le combat
naval était engagé.
c. Alors que les poulets n’avaient pas mangé, Claudius annonça à son collègue qu’il engageait le
combat naval.
5. Auspiciīs petītīs, Iūnius nescit proelium nāuāle committī.
a. Les auspices ayant été consultés, Junius ignora que le combat naval était engagé.
b. Les auspices ayant été consultés, Junius ignore que le combat naval a été engagé.
c. Les auspices ayant été consultés, Junius ignore que le combat naval est engagé.
3 Quia ēsse nōlunt bibunt
Quia ēsse nōlunt bibant !
OBSERVER
COMPARER
INDUIRE
Apprenez à repérer ce qui est régulier, ce qui obéit à une loi et ce qui n’est pas prévisible.
a) Traduisez les deux énoncés ci-dessus.
1. amāre amant amantur ament amentur
2. monēre monent monentur moneant moneantur
3. uincere uincunt uincuntur uincant uincantur
4. audīre audiunt audiuntur audiant audiantur
4 bis capere capiunt capiuntur capiant capiantur

Quia ēsse nōlunt bibant ! 45
DÉDUIRE
b) Sans prendre en compte les verbes esse, être, ferre, porter, et īre, aller, observez
la conjugaison des cinq verbes modèles, comparez les deux colonnes de
l’indicatif et celles du subjonctif et répondez à la question suivante. Quelles sont
les caractéristiques des finales du subjonctif présent à l’actif ou au passif ?
c) Observez que dans le tableau ci-dessus, les formes de amāre sont isolées de
celles de monēre, uincere, audīre et capere ? Pour quelle raison ?
d) Exploitez les données que vous venez de découvrir. Complétez les séries de
formes suivantes.
1 re série
2 e série
3 e série
esse sunt — sint —
ferre ferunt feruntur ferant ferantur
īre eunt — eant —
bibere bibunt ils boivent bibant qu’ils boivent bibēbant .....
1. uidēre uident … uideant … … ils voyaient
2. abicere … … … … abiciēbant …
3. dare dant … … … dabant …
4. … … … petant qu’ils demandent … …
5. … praeueniunt … … … … …
bibere bibit il boit bibat … bibēbat il buvait
6. iubēre iubet … … … … …
7. facere … … faciat … faciēbat …
8. nūntiāre nūntiat … … qu’il annonce … …
9. … … il réalise agat … … …
10. … scit … … … … …
ferunt feruntur … ferant ferantur qu’ils..............
11. … … … mittant mittantur …
12. uocant … … … … …
13. dūcunt … … … … …
14. ….. tenentur ils sont tenus … … …
15. accipiunt … … … … …
Avez-vous lu la fabuleuse histoire d’Apollonius de Tyr pp. 273 et suivantes ?
Étape 1
II

46 Lire, traduire et comparer
4 Sentīmus calēre ignem, niuem esse albam
Nāsīca sēnsit dominum domī nōn esse
REPÉRER
DÉDUIRE
a) Traduisez les deux énoncés ci-dessus.
b) Traduisez les phrases suivantes en prenant bien en compte le temps (présent ou
parfait), la voix (active ou passive) de l’infinitif et le contexte (passé ou non
passé).
nōlle, nolo, nōluī ne pas vouloir
1 re série
1. Iūnius uīdit pullōs in mare abicī.
2. Iūnius nesciit pullōs in mare abiectōs esse.
3. Cōnsulēs dīcunt pullārium pullōs in mare abicere.
4. Iūnius nōn crēdēbat collēgam suum in mare pullōs abiēcisse.
5. Claudius iubet pullōs in mare abicī.
2 e série
6. Claudius collēgae suō nūntiābat sē auspicia petīuisse.
7. Claudius collēgae suō respondet sē auspicia petere.
8. Claudius collēgae suō respondeat auspicia petī.
9. Cōnsul collēgae suō nūntiāuerat auspicia petīta esse.
10. Cōnsul scit auspicia petīta esse.
3 e série
11. Iūnius cōnsul crēdere nōluit classem, auspiciīs neglectīs, tempestāte āmissam esse.
12. Iūnius cōnsul sciēbat auspicia neglecta esse, sed nōn crēdidit classem āmittī.
13. Iūnius cōnsul scit auspicia neglegī sed nōn crēdit classem āmittī posse.
14. Cōnsul collēgae respondet pullōs in mare abiectōs esse et iubet proelium nāuāle committī.
15. Cōnsul cum collēgae respondisset pullōs in mare abiectōs esse, iussit proelium nāuāle
committī.
5 L’art de traduire
MANIER
LE DICTIONNAIRE
TRAVAILLER
PAR HYPOTHÈSES
TRADUIRE
Appréhender le vocabulaire de base nouveau !
Avez-vous effectué une série d’exercices pp. 19 et suivantes ?
L’ordre des mots du latin n’est pas l’ordre des mots du français. Il cause parfois des
surprises...
La pratique du latin apprend à observer, à grouper, à réfléchir et à ne décider que
quand on a observé tous les éléments du problème.
Traduire, c’est choisir. Traduisez en priorité certains mots et réservez la traduction
des autres.

Quia ēsse nōlunt bibant ! 47
5.1 L’empereur Auguste soupe chez le gouverneur Védius Pollion
Au cours du souper, un jeune esclave (puer, -ī, m.) casse un verre de cristal. Le maitre de maison
décide de le faire précipiter dans un vivier rempli de murènes. Ses gardes se saisissent du jeune garçon...
Ēuāsit ē manibus puer et cōnfūgit ad Caesaris pedēs, nihil aliud petītūrus quam ut aliter
perīret, nē esca fieret. Mōtus est nouitāte crūdēlitātis Caesar et illum quidem mittī,
crystallina uāsa autem omnia cōram sē frangī iussit complērīque piscīnam.
Sénèque, de la Colère, III, 40, 3,
1 er siècle après J.-C.
aliter autrement
autem mais ; or, d’ailleurs ; d’autre part
complēre, -eo, complēuī, complētum remplir,
combler
crystallinum uās, crystallinī uāsis,
nt. le vase en cristal
esca, -ae, f. la nourriture
ēuādere, -o, ēuāsī, ēuāsum sortir de, s’échapper de
frangere, -o, frēgī, frāctum briser, fracasser
a) En vous aidant du dictionnaire identifiez les mots que vous ne connaissez pas.
b) Traduisez le texte ci-dessus.
5.2 Faustus, un garçon qui n’a pas de chance
Nescio tam multīs quid scrībās, Fauste, puellīs.
Hoc scio quod scrībit nūlla puella tibi.
Martial, Épigrammes, XI, 64,
1er siècle après J.-C.
Fauste est le vocatif de Faustus, -ī, m. [M. 01] ; ce cas sert à désigner la personne interpellée [S. 04] ;
traduisez :..., Faustus,...
nescio quid + SUBJ. je ne sais pas ce qui / ce que [INTERROGATION INDIRECTE] [S. 60]
quī, quae, quod (celui) qui, (celle) qui, (ce) qui / (ce) que [PRONOM RELATIF] [M. 09]
tam tellement, si
a) En vous aidant du dictionnaire identifiez les mots que vous ne connaissez pas.
b) Traduisez le texte ci-dessus.
5.3 Philon ne soupe pas tous les jours
Numquam sē cēnāsse domī Philō iūrat, et hoc est :
Nōn cēnat, quotiēns nemō uocāuit eum.
Martial, Épigrammes, V, 47,
1 er siècle après J.-C.
mittere signifie ici laisser aller, relâcher
mouēre, -eo, mōuī, mōtum, bouger, émouvoir
nihil aliud quam rien d’autre que
petītūrus ut / nē + SUBJ. ayant l’intention de
demander de/de ne pas
piscīna, -ae, f. l’étang, le vivier, la piscine
quidem certes, du moins
Étape 1
II

48 Lire, traduire et comparer
cēnāsse est la forme syncopée de cēnāuisse
numquam ne... jamais
Philō, -ōnis, m. Philon
(totiēns) quotiēns (autant de fois) que ; quotiēns + INDIC. chaque fois que
a) En vous aidant du dictionnaire identifiez les mots que vous ne connaissez pas.
b) Traduisez le texte ci-dessus.
5.4 « Je ne veux pas souper tout seul ! »
Ignōtōs mihi cum uocēs trecentōs,
Quārē nōn ueniam uocātus ad tē
Mīrāris quererisque lītigāsque.
Sōlus cēno, Fabulle, nōn libenter.
Martial, Épigrammes, XI, 35
1er siècle après J.-C.
cum uocēs, alors que tu invites ; ici, cum introduit un verbe conjugué au subjonctif présent
Fabulle est la forme de Fabullus, -ī, m. déclinée au vocatif ; elle sert à désigner la personne interpellée ;
traduisez :..., Fabullus,...
ignōtus, -a, -um + D. inconnu de (quelqu’un)
libenter, volontiers
lītigāre, -o, -āuī, -ātum se disputer ; se quereller
mīrāris quārē + SUBJ. tu te demandes avec étonnement pourquoi [interrogation indirecte] [S. 60]
querī, queror, questus sum (+ ACC.) se plaindre (de)
5.5 Mieux vaut payer !
COMPARER
TRADUIRE
Traduisez le texte ci-dessus.
Ét iūdex petit ét petit patrōnus :
Soluās, cēnseo, Sexte, crēditōrī.
Martial, Épigrammes, II, 13
1er siècle après J.-C.
Non seulement le juge demande (de l’argent), mais l’avocat aussi :
Sextus, je donne mon avis, paye ton créancier.
Comparez le texte latin avec sa traduction française en répondant aux questions
suivantes.
1. À quel(s) mot(s) latin(s) correspond l’expression « à mon avis » ?
2. Dans le texte latin, repérez une forme verbale conjuguée au subjonctif présent.
Comment a-t-elle été traduite ?
3. Citez une forme déclinée au vocatif.
4. Quelle est la traduction de la double conjonction ét... ét... ?

6
Du mot français au mot latin
MANIER
LES DICTIONNAIRES
COMPARER
Quia ēsse nōlunt bibant ! 49
On vous invite à passer du dictionnaire français au dictionnaire latin.
Les mots latins à identifier vous seront très utiles dans les étapes qui suivent.
a) Complétez le tableau ci-dessous en identifiant correctement le mot latin.
b) Observez les caprices de l’évolution du sens entre le latin et le français.
1 re série : du mot français (imprimé en italiques) au mot latin qui lui est apparenté.
les gens du Nord Nom latin gēns, gentis, f., la nation, le peuple
1. un microscope binoculaire Nom latin, 2e décl. ............................ ...................................
2. une nappe aurifère Nom latin ............................ ...................................
3. les glaces de custode Nom latin, 1re décl. ............................ ...................................
4. une rémunération en espèces Nom latin, 3e décl. ............................ ...................................
5. des formes gracieuses Nom latin ............................ ...................................
6. un congé parental Nom latin ............................ ...................................
7. un être abject Verbe latin ............................ ...................................
8. le summum de la célébrité Adjectif latin ............................ ...................................
Sous quel(s) numéro(s) trouvez-vous le(s) noms(s) de genre neutre ? Citez-le(s).
2 e série : de l’adjectif français (imprimé en italiques) à l’adjectif latin.
un joueur volontaire uoluntārius, uoluntāria, uoluntārium, volontaire
9. un ballon captif ..................... ..................... ..................... ...................................
10. une danse nuptiale ..................... ..................... ..................... ...................................
11. le cheval, la plus noble
conquête de l’homme
..................... ..................... ..................... ...................................
12. le chien est omnivore ..................... ..................... ..................... ...................................
Sous quel(s) numéro(s) trouvez-vous le(s) adjectifs de la seconde classe ? Citez-le(s).
3 e série : du mot français (imprimé en italiques) au verbe latin qui lui est apparenté.
quérir une information Verbe, 3e conj. quaerere, -o, quaesīuī, …………., demander
13. une pétition de quartier Verbe, 3e conj. ............... .... ............... ............... ...............
14. la conversion des métaux en or Verbe, 3e conj. ............... .... ............... ............... ...............
15. une reddition inconditionnelle Verbe, 3e conj. ............... .... ............... ............... ...............
16. les habitudes de la région Verbe, 2e conj. ............... .... ............... habitum, ...............
17. la rédemption d’un droit Verbe, 3e conj. ............... .... ............... ............... ...............
Sous quel(s) numéro(s) trouvez-vous le(s) verbe(s) dont le supin est en -sum ? Citez-le(s).
Étape 1
II

50 Lire, traduire et comparer
7 Une ardeur d’avance !
OBSERVER Sous cette rubrique, nous vous présentons quelques tournures nouvelles. Lisez-les,
relisez-les.
Le but poursuivi ici est simplement de vous proposer, à intervalles réguliers, des
tournures qui seront expliquées ultérieurement. Patience !
Exercer des compétences
TRADUIRE UN TEXTE NOUVEAU
COMPRENDRE
ET TRADUIRE
LE MESSAGE
VOCABULAIRE
agere,
faire, agir
tempus agendī,
le temps d’agir,
le temps de l’action
rēs agenda,
une chose
à faire
rēs agendae,
des choses
à faire
INFINITIF GÉRONDIF ADJECTIF VERBAL
L’histoire racontée par Valère Maxime avait déjà été écrite par Cicéron. Traduisez
cette autre version des faits.
P. Claudius etiam per iocum deōs irrīdēns, cum caueā līberātī pullī nōn pāscerentur,
mergī eōs in aquam iussit ut biberent quoniam ēsse nōllent ; quī rīsus, classe dēuictā,
multās ipsī lacrimās, magnam populō Rōmānō clādem attulit. Quid ? Collēga eius Iūnius
eōdem bellō nōnne tempestāte classem āmīsit cum auspiciīs nōn pāruisset ?
Itaque Claudius ā populō condemnātus est, Iūnius necem sibi ipsī cōnscīuit.
Cicéron, de la Nature des dieux, II, 3, 7,
1 er siècle avant J.-C.
1. clādēs, clādis, f. le désastre, le fléau, la calamité, la défaite
2. con-demnāre, -o, -āuī, -ātum condamner (cum- + damnāre)
3. cōnscīscere, -o, cōnscīuī, cōnscītum décider, infliger
necem sibi cōnscīscere, se donner la mort
4. dē-uincere, -o, -uīcī, -uictum vaincre complètement, soumettre (dē- + uincere)
5. iocus, -ī, m. la plaisanterie
6. ir-rīdēre, -eo, -rīsī, -rīsum + ACC. tourner en ridicule (in- + ridēre)
7. itaque c’est pourquoi
8. lacrima, -ae, f. la larme
9. līberāre, -o, -āuī, -ātum libérer, délivrer
10. mergere, -o, mersī, mersum plonger, engloutir
11. nex, necis, f. la mort violente, l’exécution
12. nōnne (?) est-ce que... ne... pas (?)

Quia ēsse nōlunt bibant ! 51
13. pārēre, -eo, pāruī, pāritum + D. apparaitre ; se soumettre, obéir à
14. pāscī, -or, pāstus sum paitre, manger
15. per + ACC. à travers ; pendant ; par l’intermédiaire de
16. quid ? quoi ? ; pourquoi ?
17. quoniam + INDIC. / SUBJ. [S. 76] puisque
18. rīsus, -ūs, m. le rire, la moquerie
19. ut / nē + SUBJ. pour que, afin que ; pour que ne pas, afin que ne pas
NOTE GRAMMATICALE
quī rīsus = (et) is rīsus
• Traduisez ce rire.
• Plus tard, nous reviendrons à cet emploi de quī, quae, quod.
Ici, ce pronom équivaut à une forme de is, ea, id. [S. 58]
TRAVAILLER
PAR HYPOTHÈSES
COMPRENDRE
VÉRIFIER LA TRADUCTION
Pour vous exercer à vérifier vos hypothèses de travail et, si nécessaire, à en formuler
de nouvelles, répondez aux questions suivantes.
Repérer les structures
1. Quel mot du texte latin est le sujet (exprimé ou non répété) de chacune des formes
verbales suivantes : pāscerentur, iussit, biberent, nōllent et attulit ?
2. Combien d’ablatifs absolus et de P2 infinitives repérez-vous dans ce texte ? Citez-les
et traduisez-les.
Déjouer le piège des terminaisons
3. Quel cas choisir ? Les formes bellō, auspiciīs et populō sont-elles employées au
datif ou à l’ablatif ? Quel mot du texte latin permet chaque fois de vérifier votre
hypothèse ?
4. La forme du pronom ipsī est-elle employée au datif singulier ou au nominatif
pluriel ? Quel mot du texte latin permet de vérifier votre hypothèse ?
Comprendre le sens global
5. Repérez dans le texte latin les noms que remplacent les formes suivantes de
pronoms : eōs, ipsī, sibi et ipse.
Étape 1
II

52 Lire, traduire et comparer
COMPARER DES TEXTES LATINS
COMPARER Répondez aux questions ci-dessous en comparant deux versions d’un même désastre.
• Valère Maxime, Actions et paroles mémorables, I, 4, 3
P. Claudius, bellō Pūnicō cum proelium nāuāle committere uellet auspiciaque mōre
māiōrum petiisset et pullārius nūntiāuisset nōn exīre caueā pullōs abicī eōs in mare iussit
dīcēns : « Quia ēsse nōlunt bibant ! »
Et L. Iūnius, P. Claudiī collēga, neglectīs auspiciīs classem tempestāte āmīsit
damnātiōnisque ignōminiam uoluntāriā morte praeuēnit.
• Cicéron, de la Nature des dieux, II, 3, 7
P. Claudius etiam per iocum deōs irrīdēns cum caueā līberātī pullī nōn pāscerentur,
mergī eōs in aquam iussit ut biberent quoniam ēsse nōllent ; quī rīsus, classe dēuictā,
multās ipsī lacrimās, magnam populō Rōmānō clādem attulit. Quid ?
Collēga eius Iūnius eōdem bellō nōnne tempestāte classem āmīsi cum auspiciīs nōn
paruisset ? Itaque Claudius ā populō condemnātus est, Iūnius necem sibi ipsī cōnscīuit.
6. Quel récit est le plus vivant ? Citez les expressions du texte qui permettent de justifier
votre choix ?
7. Quelle(s) information(s) Cicéron est-il le seul à communiquer