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Texte principal : Pascale Pynson, Mangeurs fin de siècle

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BTS 2ème année<br />

13 octobre 2010 Durée : 3 heures<br />

Entraînement à l’épreuve terminale n° 1<br />

Expression française et culture socio-économique<br />

Thème : Défis <strong>de</strong> l’alimentation<br />

Le sujet comporte les questions <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux parties, un texte <strong>principal</strong> et <strong>de</strong>s documents annexes.<br />

Première partie : questions (6 points)<br />

Ces questions portent sur le texte <strong>principal</strong>. [longueur indicative]<br />

1. Quels sont, au XX e <strong>siècle</strong>, les changements sociaux majeurs responsables <strong>de</strong>s modifications <strong>de</strong>s<br />

comportements alimentaires ? [10 lignes] (3 points)<br />

2. Comment l’auteur justifie-t-elle « l’autonomie [<strong>de</strong>s enfants] en termes <strong>de</strong> goûts alimentaires » ?<br />

[10 lignes] (3 points)<br />

Métho<strong>de</strong> : réponses entièrement rédigées et rigoureusement construites. Il s’agit d’expliquer et pas <strong>de</strong><br />

paraphraser.<br />

Secon<strong>de</strong> partie : argumentation (10 points)<br />

Pour nourrir votre réflexion, lisez, en plus du texte <strong>principal</strong>, les documents annexes.<br />

Une visite du SIAL est organisée pour les étudiants <strong>de</strong> BTSA. A cette occasion il vous est <strong>de</strong>mandé <strong>de</strong><br />

rédiger un article <strong>de</strong> trois pages manuscrites pour le journal du lycée (environ 900 mots). Vous y<br />

prendrez nettement position sur le sujet suivant :<br />

Les changements <strong>de</strong>s comportements alimentaires conduisent-ils, selon vous, à manger mieux ou moins<br />

bien ?<br />

Métho<strong>de</strong> :<br />

- travaillez d’abord au brouillon, notamment pour noter toutes vos idées en vrac avant <strong>de</strong> bâtir un<br />

plan <strong>de</strong> l’article. Rédigez aussi au brouillon les titres, le chapô, l’introduction et la chute.<br />

- les documents du dossier fournissent <strong>de</strong>s idées et <strong>de</strong>s exemples que vous pouvez utiliser, mais il<br />

convient <strong>de</strong> ne jamais les recopier ni <strong>de</strong> les citer.<br />

- forme <strong>de</strong> l’article : respecter les règles <strong>de</strong> rédaction et <strong>de</strong> présentation vues en cours.<br />

Expression écrite notée sur 4 points<br />

Correction grammaticale, vocabulaire, style, présentation.


Grille d’évaluation <strong>de</strong> l’épreuve écrite n°1<br />

Expression et culture socio-économique<br />

critères commentaires<br />

Questions <strong>de</strong> compréhension : réponse juste, construite et synthétique.<br />

Quest 1 Quest 2<br />

Compréhension <strong>de</strong> la question et <strong>de</strong>s idées<br />

Structure <strong>de</strong> la réponse, claire et synthétique<br />

Lecture analytique (et non paraphrase)<br />

/3 /3<br />

Total / 6<br />

Écriture d’argumentation : rédiger un texte conforme à la situation <strong>de</strong> communication, construit<br />

et argumenté, pour exposer un clair point <strong>de</strong> vue sur la question posée.<br />

Adaptation à la situation d’argumentation.<br />

Forme <strong>de</strong> l’article :<br />

titre et intertitres, chapô, attaque et chute.<br />

Longueur suffisante, autour <strong>de</strong> 900 mots<br />

Clarté du plan, fil conducteur, mots <strong>de</strong> liaison<br />

Structure canonique <strong>de</strong>s paragraphes<br />

Compréhension et formulation <strong>de</strong> la problématique.<br />

Qualité <strong>de</strong>s idées et arguments, niveau <strong>de</strong> réflexion.<br />

Exemples assez nombreux, précis et efficaces.<br />

Prise <strong>de</strong> position nettement orientée.<br />

Rédaction.<br />

Présentation et écriture<br />

Syntaxe, ponctuation, orthographe<br />

Vocabulaire<br />

Style<br />

/3<br />

/2<br />

/5<br />

Total / 10<br />

Total ….<br />

/4<br />

Note / 20


<strong>Texte</strong> <strong>principal</strong> : <strong>Pascale</strong> <strong>Pynson</strong>, <strong>Mangeurs</strong> <strong>fin</strong> <strong>de</strong> <strong>siècle</strong>. Éditions Autrement, 1993.<br />

Les modifications <strong>de</strong>s comportements alimentaires sont indissociablement liées aux changements sociaux.<br />

Or la <strong>fin</strong> du XXe <strong>siècle</strong> correspond à une multiplicité <strong>de</strong>s modèles <strong>de</strong> vie et <strong>de</strong>s structures familiales fort éloignée<br />

<strong>de</strong> la rigidité qui caractérisait le « ménage » <strong>de</strong> nos parents au sens économique d’ unité <strong>de</strong> consommation.<br />

À la réorganisation <strong>de</strong> la « cellule familiale » correspond bien un éclatement <strong>de</strong>s modèles traditionnels. Les<br />

« ménages » sont aujourd’hui plus petits : les familles <strong>de</strong> quatre enfants et plus sont moitié moins nombreuses en<br />

1990 qu’en I960. A l’inverse, les solitaires, divorcés, veufs (ou plutôt veuves) et célibataires constituent un ménage<br />

sur quatre, un sur <strong>de</strong>ux à Paris. L’INSEE projette qu’en l’an 2000 <strong>de</strong>ux foyers sur trois seront constitués<br />

d’une ou <strong>de</strong>ux personnes. C’est un phénomène majoritairement lié au vieillissement <strong>de</strong> la population et qui <strong>de</strong>vrait<br />

confirmer certaines tendances déjà repérées ou entraîner <strong>de</strong> nouveaux mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> consommation, comme la<br />

livraison <strong>de</strong> repas à domicile. Une manne également pour la diffusion <strong>de</strong>s produits individuels, plats préparés,<br />

barres énergétiques et autres rations solo.<br />

Ainsi, la baisse <strong>de</strong> la fécondité et l’augmentation <strong>de</strong> l’espérance <strong>de</strong> vie laissent prévoir que 20 % <strong>de</strong> la population<br />

sera âgée <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> soixante ans en l’an 2000. De 9 millions en 1980, les plus <strong>de</strong> soixante ans sont passés à<br />

11 millions en 1990. Cela ne présage en rien la naissance d’un marché <strong>de</strong> l’alimentation sénile : on n’est pas<br />

vieux biologiquement à partir du moment où l’on cesse <strong>de</strong> travailler, et l’on assiste au contraire à une diversification<br />

<strong>de</strong>s activités (sports, loisirs, voyages...) à l’ intention <strong>de</strong> ces nouveaux jeunes. Le troisième âge actif impose<br />

cependant ses exigences <strong>de</strong> qualité nutritionnelle et <strong>de</strong> praticité, communes d’ ailleurs à la majorité <strong>de</strong>s consommateurs.<br />

Peu <strong>de</strong> petits-enfants et beaucoup <strong>de</strong> grands-parents, cela laisse la place à un budget confortable dédié à<br />

une nourriture souvent <strong>de</strong> meilleure qualité chez les aînés. Les retraités font <strong>de</strong> leurs courses une activité à part<br />

entière : ils ont le loisir <strong>de</strong> faire jouer la concurrence et prennent le temps <strong>de</strong> choisir les produits qui leur font plaisir.<br />

Comme on ne veut jamais être le « vieux » <strong>de</strong> quelqu’un, les « senior ou papy foods » <strong>de</strong>vront avancer masqués<br />

dans les rayons <strong>de</strong>s supermarchés ou se dédier à un « quatrième âge » reconnu et hébergé en institutions, ce<br />

qui nous éloigne du produit <strong>de</strong> gran<strong>de</strong> consommation.<br />

Les petits enfants, quant à eux, ont la part belle dans le choix <strong>de</strong> leur alimentation. L’autorité toute-puissante<br />

<strong>de</strong> la mère sur les repas <strong>de</strong> son petit est <strong>de</strong> courte durée. Dès l’école maternelle – que fréquentent plus <strong>de</strong> 93 %<br />

<strong>de</strong>s plus <strong>de</strong> 3 ans - l’enfant est soumis à l’influence prépondérante <strong>de</strong> ses petits camara<strong>de</strong>s. Il est aussi quotidiennement<br />

exposé aux sollicitations publicitaires du petit écran. Il <strong>de</strong>vient donc très rapi<strong>de</strong>ment le <strong>principal</strong> prescripteur<br />

<strong>de</strong>s achats alimentaires qui lui sont <strong>de</strong>stinés. L’enfant français étant plus rare au foyer que l’animal familier,<br />

ses exigences sont souvent comblées, <strong>de</strong> guerre lasse, par ses parents. L’alimentation fait moins l’objet <strong>de</strong> conflits<br />

<strong>de</strong> principe. L’enfant est considéré comme un individu à part entière dont on admet plus facilement aujourd’hui<br />

l’autonomie en termes <strong>de</strong> goûts alimentaires. Il n’est qu’ à comparer le « caddie » <strong>de</strong>s enfants accompagnés pour<br />

comprendre qu’on ne saurait s’opposer aux engouements <strong>de</strong>s chères têtes blon<strong>de</strong>s, plus sensibles aux attraits <strong>de</strong>s<br />

consoles vidéo qu’ aux vertus <strong>de</strong> la soupe qui fait grandir.<br />

Dernière clé, et non la moindre, dans les tendances <strong>de</strong>s comportements alimentaires : le travail salarié <strong>de</strong>s<br />

femmes. Au début <strong>de</strong>s années 90, et malgré leur plus gran<strong>de</strong> fragilité face au chômage, elles sont plus <strong>de</strong> la moitié<br />

à assumer leur double activité : journée au bureau ou à l’usine suivie <strong>de</strong> la préparation <strong>de</strong>s repas qu’elles supportent<br />

généralement seules avec une étonnante constance. Pour modérer le conflit latent sous-tendu par l’inégalité<br />

dans la répartition <strong>de</strong>s tâches domestiques entre homme et femme, je m’ empresse <strong>de</strong> donner les précisions suivantes<br />

: alors que les femmes consacraient trois heures par jour à la seule préparation du repas en 1950, elles parviennent<br />

au début <strong>de</strong>s années 90 à vous concocter en semaine un dîner en trente minutes, pourvu qu’ il ait été<br />

pensé à l’ avance et que les courses soient faites, il va sans dire (données INSEE).<br />

Si l’ on comptabilise la production <strong>de</strong> la nourriture (ramasser les pommes <strong>de</strong> terre au jardin par exemple, ce<br />

qui peut faire sourire le lecteur citadin mais concerne nombre <strong>de</strong> Français possesseurs <strong>de</strong> jardins potagers), les<br />

courses (quotidiennes et hebdomadaires) avec leurs trajets, la préparation du repas et la surveillance <strong>de</strong> la cuisson,<br />

la vaisselle, les rangements, on arrive à un total <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux heures trois quarts pour la ménagère, contre trente minutes<br />

pour son compagnon qui se la coule douce... Il y a, bien sûr, les initiatives saluées <strong>de</strong>s cuisiniers du dimanche,<br />

les ai<strong>de</strong>s discrètes et efficaces lorsqu’ on reçoit les amis, les efforts touchants <strong>de</strong> préparatifs du petit déjeuner...<br />

Restent ces chiffres écrasants pour la gent masculine et qui <strong>de</strong>vraient laisser songeuse plus d’une féministe - s’il<br />

en est encore.<br />

Ces modifications dans les mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> vie ont entraîné <strong>de</strong> nouveaux besoins <strong>de</strong> services. Cela explique la variété<br />

et la sophistication du matériel électroménager qui équipe les cuisines mo<strong>de</strong>rnes : plus <strong>de</strong> 80 % <strong>de</strong>s « rurbains<br />

» ont un congélateur et le taux d’équipement en four à micro-on<strong>de</strong>s progresse régulièrement. Mais l’aliment<br />

lui-même doit également répondre aux critères <strong>de</strong> la commodité pour être adopté.


Les comportements alimentaires.<br />

Quels en sont les déterminants ? Quelles actions, pour quels effets ?<br />

Expertise scientifique collective réalisée par l’INRA à la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> du ministère <strong>de</strong> l’Alimentation, <strong>de</strong><br />

l’Agriculture et <strong>de</strong> la Pêche - Juin 2010<br />

L’enfance et la vieillesse sont les <strong>de</strong>ux pério<strong>de</strong>s <strong>de</strong> la vie les plus propices à <strong>de</strong>s modifications du comportement<br />

alimentaire<br />

L’enfance<br />

• Si le comportement alimentaire évolue avec l’âge, les préférences sensorielles se construisent au cours <strong>de</strong>s premières<br />

années <strong>de</strong> la vie et sont ensuite difficiles à changer. L’apprentissage conditionne notamment les goûts et le<br />

répertoire alimentaire. Ceux-ci sont déjà influencés par la vie fœtale, à partir du 7e mois <strong>de</strong> grossesse. De nouvelles<br />

pistes <strong>de</strong> recherche explorent actuellement l’impact <strong>de</strong> la nutrition périnatale qui, d’après <strong>de</strong>s travaux sur animaux,<br />

induit <strong>de</strong>s empreintes métaboliques durables et quelquefois transmissibles.<br />

• Proposer <strong>de</strong> manière répétée une variété d’aliments, sans contraindre l’enfant, apparaît comme une métho<strong>de</strong> efficace<br />

pour élargir son registre alimentaire. Le cadre scolaire, qui promeut déjà une sensibilisation au goût, pourrait<br />

l’élargir à l’écoute <strong>de</strong>s sensations liées à l’acte alimentaire : faim, rassasiement et satiété.<br />

• Une sensibilisation préventive <strong>de</strong>s mères au risque <strong>de</strong> surpoids <strong>de</strong> leurs enfants se révèle efficace, notamment en<br />

infléchissant les représentations <strong>de</strong> leur rôle nourricier. Les programmes <strong>de</strong> lutte contre l’obésité infantile intègrent<br />

ainsi <strong>de</strong> plus en plus l’éducation <strong>de</strong>s parents.<br />

•A l’adolescence, l’enfant traverse un âge <strong>de</strong> changement <strong>de</strong>s habitu<strong>de</strong>s alimentaires où l’alimentation hors domicile<br />

est l’occasion d’expérimenter une certaine liberté (horaires, composition <strong>de</strong>s repas...). Ces pratiques semblent<br />

cependant être transitoires, et laisser place ensuite a un retour à une alimentation <strong>de</strong> type “familial” lors <strong>de</strong> la mise<br />

en couple, <strong>de</strong> la naissance <strong>de</strong>s enfants ou <strong>de</strong> l’accès à l’emploi. Ainsi, en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong>s troubles du comportement et<br />

<strong>de</strong> pratiques à risque non traitées par l’ESCo, l’alimentation <strong>de</strong>s adolescents ne pose pas un problème <strong>de</strong> santé<br />

publique. Dans le cas <strong>de</strong> comportements alimentaires problématiques dans l’enfance, l’adolescence peut cependant<br />

accentuer le phénomène et ses conséquences<br />

sur le mal-être et la santé.<br />

La vieillesse<br />

• La vieillesse est une pério<strong>de</strong> où les comportements alimentaires peuvent <strong>de</strong>venir plus instables. Mise à la retraite,<br />

décès <strong>de</strong>s proches, solitu<strong>de</strong>, dégradation <strong>de</strong> la santé et <strong>de</strong> l’autonomie, se répercutent souvent négativement<br />

dans leurs pratiques et consommations alimentaires.<br />

• Un pourcentage conséquent <strong>de</strong> personnes âgées présente <strong>de</strong>s problèmes <strong>de</strong> dénutrition, reconnus comme facteurs<br />

<strong>de</strong> risque en santé publique.<br />

• Les personnes âgées sont sensibles aux messages <strong>de</strong> prévention santé.<br />

• Le rôle <strong>de</strong>s ai<strong>de</strong>s soignants et <strong>de</strong> l’entourage <strong>de</strong>s personnes âgées est majeur dans le maintien <strong>de</strong> bonnes pratiques<br />

alimentaires et/ou dans la mise en œuvre <strong>de</strong> stratégies <strong>de</strong> prévention nutritionnelle.<br />

Il faut noter que les comportements alimentaires sont peut-être liés à la génération à laquelle on appartient. Cette<br />

hypothèse, mise en avant par les travaux du CRÉDOC à partir <strong>de</strong>s enquêtes budgets, mériterait d’être étayée<br />

scientifiquement. Dans quelle mesure les comportements observés aujourd’hui dans la jeune génération sont-ils<br />

<strong>de</strong>stinés à perdurer ?<br />

Les populations défavorisées sont moins réceptives aux messages <strong>de</strong> prévention<br />

• Les inégalités alimentaires se sont maintenues sur la pério<strong>de</strong> récente. Le poste alimentation peut occuper jusqu’à<br />

50% du budget <strong>de</strong>s ménages les plus défavorisés, alors qu’il représente 15% en moyenne nationale.<br />

• Les populations défavorisées, pauvres et/ou peu diplômées, sont davantage touchées par l’obésité.<br />

• Les populations défavorisées ont une alimentation plus éloignée <strong>de</strong>s recommandations nutritionnelles que les<br />

classes aisées. Leurs pratiques alimentaires impliquent également plus <strong>de</strong> facteurs <strong>de</strong> risque : sé<strong>de</strong>ntarité, distraction<br />

liée à la télévision, mauvaise estime <strong>de</strong> soi... Les messages <strong>de</strong> prévention alimentation- santé sont moins bien<br />

compris, et peuvent être jugés culpabilisants, d’autant plus qu’ils sont éloignés <strong>de</strong> leur représentation <strong>de</strong><br />

l’alimentation, <strong>de</strong> la santé et <strong>de</strong>s normes corporelles, et que ces personnes doivent faire face à d’autres préoccupations<br />

qui leur apparaissent plus importantes.<br />

• Le désir d’accé<strong>de</strong>r à <strong>de</strong>s produits <strong>de</strong> consommation fortement médiatisés, promus par la publicité (produits <strong>de</strong><br />

forte <strong>de</strong>nsité énergétique) est un <strong>de</strong>s freins à l’évolution du comportement vers les recommandations.


Mis en ligne le 01/10/2010<br />

Les aliments <strong>de</strong> <strong>de</strong>main au Sial<br />

Marie-Laure <strong>de</strong> Vienne<br />

Le Sial, ren<strong>de</strong>z-vous mondial <strong>de</strong> l’alimentation dévoile les tendances et les<br />

attentes <strong>de</strong>s consommateurs du 17 au 21 octobre à Paris. Voilà ce qui vous<br />

attend pour les mois à venir aux rayons <strong>de</strong>s supermarchés !<br />

Pour le Sial, une étu<strong>de</strong> Sofres a été réalisée dans 6 pays européens (Italie, France, UK, Pays Bas, Allemagne, Espagne)<br />

auprès <strong>de</strong> 1 000 personnes âgées <strong>de</strong> 18 à 65 ans, a<strong>fin</strong> <strong>de</strong> connaître l’implication <strong>de</strong>s consommateurs visà-vis<br />

<strong>de</strong> l’innovation. Il en résulte que l’implication est plus forte dans les pays du Sud, que l’innovation rime trop<br />

souvent avec répétition, que le consommateur est <strong>de</strong>venu expert et que si on lui propose un réel bénéfice produit,<br />

il est prêt à en payer le prix, qu’en<strong>fin</strong> le bénéfice émotionnel doit être prouvé a<strong>fin</strong> <strong>de</strong> convaincre.<br />

Au Sial 2010, 985 nouveaux produits seront présentés, soit 25 % <strong>de</strong> plus qu’en 2008. On relève <strong>de</strong>s nouveaux<br />

goûts (miel en cuisine, wasabi, truffe, spéculoos, figue, gingembre), <strong>de</strong>s nouvelles textures (perles, croustillant<br />

avec inclusion, multitexture), <strong>de</strong> nouveaux ingrédients (stevia, açai, grena<strong>de</strong>, cranberry, lait <strong>de</strong> chèvre, fleurs).<br />

Il ressort quelque 1O tendances :<br />

1. Les produits ultra : ultra discount, simple, pratique, le produit milieu <strong>de</strong> gamme trop classique ne fait<br />

plus recette et le rapport qualité/prix, modèle <strong>de</strong>s décennies précé<strong>de</strong>ntes, laisse la place au rapport bénéfice/prix<br />

(camembert Isigny aux truffes).<br />

2. Le mélange <strong>de</strong>s genres : les associations <strong>de</strong> textures plus franches, <strong>de</strong> goûts plus forts et celles audacieuses<br />

<strong>de</strong>s ingrédients apportent <strong>de</strong>s découverts gustatives nouvelles au consommateur (terrine porc au<br />

chèvre et au thym <strong>de</strong> Roger Vidal, fromage thon St Moret à tartiner Coraya).<br />

3. Le fait maison est revendiqué avec éventuellement <strong>de</strong>s produits d’assemblage proposés par <strong>de</strong>s chefs<br />

(préparation <strong>de</strong> miel et épices pour cuisiner <strong>de</strong>s Ruchers du Gué).<br />

4. Restons simples ou le retour aux sources avec <strong>de</strong>s produits où le superflu et la complexité n’ont plus leur<br />

place (confiture en flacon souple 80 % fruits <strong>de</strong> Belberry Preserves, panier <strong>de</strong> légumes <strong>de</strong> saison <strong>de</strong><br />

Prince <strong>de</strong> Bretagne).<br />

5. Naturel et sans risque : l’explosion du bio est là ainsi que <strong>de</strong>s process naturels <strong>de</strong> préparation et <strong>de</strong><br />

conservation <strong>de</strong>s produits (parmentier <strong>de</strong> topinambours <strong>de</strong> Good Goût).<br />

6. Des produits pour les allergiques et intolérants : cette offre est inégale selon les pays (préparation pour<br />

crème catalane sans gluten <strong>de</strong> Carmencita).<br />

7. La chasse aux ingrédients suspects : le consommateur veut comprendre les produits, connaître les ingrédients<br />

qui les composent et que lui va ingérer. Il faudra afficher ostensiblement « absence <strong>de</strong> gras », «<br />

huile <strong>de</strong> palme », « moins <strong>de</strong> sel ajouté » (café bio sans solvant <strong>de</strong> Malongo, camembert sel réduit <strong>de</strong> 25<br />

% <strong>de</strong> Cœur <strong>de</strong> Lion, pain grillé sans huile <strong>de</strong> palme <strong>de</strong> Roger Biscottes).<br />

8. Le bénéfice santé : prévention <strong>de</strong> certaines maladies, promesses d’allongement <strong>de</strong> l’espérance <strong>de</strong> vie, le<br />

produit doit être bénéfique à la santé (jus <strong>de</strong> fruit antioxydant, lait enrichi en DHA pour le développement<br />

intellectuel, barre enrichie en fibre prébiotique pour le système digestif).<br />

9. La Green attitu<strong>de</strong> : conditionnement biodégradable, produits mettant en avant un bilan CO2 avantageux<br />

tiennent compte <strong>de</strong> notre prise <strong>de</strong> conscience <strong>de</strong> la fragilité <strong>de</strong> l’éco-système (jus <strong>de</strong> citron dans bouteille<br />

écolo à base <strong>de</strong> maïs).<br />

10. En<strong>fin</strong> on note que la moralité doit entrer dans nos assiettes a<strong>fin</strong> que manger implique le plaisir, mais pas<br />

au détriment <strong>de</strong>s petits producteurs, en respectant la liberté syndicale et en interdisant le travail <strong>de</strong>s enfants.


07.10.2010<br />

Xavier Terlet (SIAL) : "Ces petites doses <strong>de</strong> goût et <strong>de</strong> texture<br />

Recreasun à verser dans un yaourt, un <strong>de</strong> mes coups <strong>de</strong> coeur"<br />

Nouveaux goûts, nouvelles textures, nouvelles recettes... Le Salon international process alimentaire (SIAL)<br />

rassemblera du 17 au 21 octobre prochains 985 produits alimentaires innovants, dont certains pourraient se<br />

retrouver dans l'assiette <strong>de</strong>s Français très prochainement. Xavier Terlet, consultant pour le cabinet XTC World<br />

Innovation, spécialiste <strong>de</strong> l'innovation alimentaire, revient pour Relaxnews sur ce que mangeront les<br />

consommateurs <strong>de</strong>main et ce qui leur seront proposés dans les gran<strong>de</strong>s surfaces.<br />

Relaxnews : Le SIAL est le ren<strong>de</strong>z-vous bisannuel <strong>de</strong> l'innovation alimentaire. Concrètement, quelle<br />

dé<strong>fin</strong>ition donner à cette expression ?<br />

Xavier Terlet : C'est un nouveau produit qui apporte un bénéfice au consommateur. Cela peut être un bénéfice en<br />

termes <strong>de</strong> praticité, <strong>de</strong> plaisir, d'éthique ou <strong>de</strong> santé par exemple. Chaque année, entre 2.000 et 2.500 nouveaux<br />

produits alimentaires débarquent sur le marché français. La moitié disparaisse au bout <strong>de</strong> trois ans.<br />

R : Quels sont les rayons les plus attendus par les consommateurs dans ce domaine ?<br />

X.T : Les consommateurs n'atten<strong>de</strong>nt pas une innovation. Toutes les catégories d'articles en proposent et offrent à<br />

ces <strong>de</strong>rniers la possibilité <strong>de</strong> tester quelque chose. Par contre, il y a <strong>de</strong>s rayons qui rassemblent plus d'innovations<br />

que d'autres. C'est le cas <strong>de</strong>s surgelés, <strong>de</strong>s boissons sans alcool, <strong>de</strong>s yaourts ou encore <strong>de</strong>s plats préparés.<br />

R : Certains rayons sont-ils en manque d'innovation ?<br />

X.T : Oui, il y a <strong>de</strong>s rayons en attente d'innovation. Parlons <strong>de</strong> la poissonnerie qui nécessiterait <strong>de</strong> proposer <strong>de</strong>s<br />

idées pour améliorer la praticité et la manipulations <strong>de</strong>s produits. Un poisson frais ne sent pas bon, il y encore<br />

beaucoup <strong>de</strong> concepts à inventer pour contrer ce défaut. Sur le plan du plaisir, il serait judicieux d'arriver à mettre<br />

au point un article qui évite <strong>de</strong> préparer le poisson.<br />

R : Quels sont les axes <strong>de</strong> travail <strong>de</strong>s industriels pour lancer <strong>de</strong> nouveaux produits alimentaires ?<br />

X.T : D'abord le plaisir. C'est essentiel. Ils travaillent sur <strong>de</strong> nouveaux goûts, <strong>de</strong> nouvelles textures et pensent à <strong>de</strong><br />

nouvelles variétés en prenant une orientation exotique. Par ailleurs, nous vivons <strong>de</strong> plus en plus vieux, ce qui rend<br />

difficile d'ouvrir <strong>de</strong>s boîtes <strong>de</strong> conserve par exemple. Les professionnels abor<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> nouvelles problématiques<br />

pour mettre en place <strong>de</strong>s solutions a<strong>fin</strong> <strong>de</strong> contrer les difficultés <strong>de</strong> manipulation liées à l'âge. Et puis, il y a l'axe<br />

"santé" avec la proposition <strong>de</strong> produits alimentaires sans allergènes par exemple.<br />

R : Avec l'échec <strong>de</strong>s yaourts Essensis, et plus récemment <strong>de</strong> Densia, cette thématique ne s'est-elle pas<br />

essoufflée ?<br />

X.T : Oui, elle a laissé place plutôt à la naturalité. Si un industriel place l'aspect santé au-<strong>de</strong>ssus du plaisir, son<br />

produit est voué à l'échec. Le concept <strong>de</strong> Densia avec le <strong>de</strong>ssin d'un squelette sur les pots <strong>de</strong> yaourts était trop fort.<br />

Les Français n'étaient pas prêts. La naturalité, c'est davantage <strong>de</strong> produits sans additifs avec <strong>de</strong>s ingrédients<br />

naturels, comme la stévia, et la mise en avant <strong>de</strong>s produits <strong>de</strong> saison.<br />

R : La praticité est également une piste <strong>de</strong> travail. Vous avez décerné, avec un jury d'experts, l'un <strong>de</strong>s<br />

Grands Prix Tendances et Innovations 2010 au croque-monsieur micro-ondable <strong>de</strong> la marque Clau<strong>de</strong> Léger<br />

du groupement <strong>de</strong>s Mousquetaires. Quels produits répondant à cet axe <strong>de</strong>vraient voir le jour ?<br />

X.T : Les industriels doivent développer d'autres idées qui permettent aux enfants <strong>de</strong> ne pas se brûler et <strong>de</strong> réussir<br />

à ouvrir une boîte sans l'ai<strong>de</strong> d'un adulte. Prenez une canette <strong>de</strong> soda par exemple. Ils ont pensé à mettre un<br />

renflement sous la languette pour faciliter l'ouverture. Les emballeurs proposent actuellement cette solution aux<br />

industriels. Les Français utiliseront bientôt cette nouvelle alternative pour ouvrir leur boisson.<br />

R : Quels sont vos trois produits coups <strong>de</strong> cœur présentés sur le prochain SIAL ?<br />

X.T : Les petites doses <strong>de</strong> goût et <strong>de</strong> texture Recreasun qui proposent <strong>de</strong>s variétés étonnantes, <strong>de</strong> caramel beurre<br />

salé, d'aman<strong>de</strong>s caramélisées, à verser dans un yaourt (disponible sur Internet <strong>de</strong>puis avril 2010, NDLR).<br />

Cuisimiel est une préparation <strong>de</strong> miel et d'épices spécialement conçu pour concocter un plat avec du miel<br />

(disponible <strong>de</strong>puis septembre 2010, NDLR). Mon troisième coup <strong>de</strong> coeur est ce croque-monsieur micro-ondable<br />

que nous venons d'évoquer (disponible en novembre 2010, NDLR).


Correction <strong>de</strong> l’ET1 du 15 octobre<br />

Questions<br />

1. Quels sont, au XX e <strong>siècle</strong>, les changements sociaux majeurs responsables <strong>de</strong>s<br />

modifications <strong>de</strong>s comportements alimentaires ?<br />

Dans son essai sur les <strong>Mangeurs</strong>, <strong>fin</strong> <strong>de</strong> <strong>siècle</strong>, <strong>Pascale</strong> <strong>Pynson</strong> analyse l’évolution <strong>de</strong>s<br />

comportements alimentaires dans les <strong>de</strong>ux <strong>de</strong>rnières décennies du 20 e <strong>siècle</strong>. L’extrait<br />

proposé met en évi<strong>de</strong>nce quatre « changements sociaux » majeurs responsables <strong>de</strong> cette<br />

évolution.<br />

Le premier est la réduction <strong>de</strong> la taille moyenne <strong>de</strong>s foyers du fait du moindre nombre<br />

d’enfants par famille et <strong>de</strong> l’augmentation du nombre <strong>de</strong> personnes seules. Le <strong>de</strong>uxième<br />

changement est le déplacement important <strong>de</strong> la pyrami<strong>de</strong> <strong>de</strong>s âges vers la population âgée,<br />

puisqu’il y a moins d’enfants à naître et que l’on vit plus vieux. La troisième observation <strong>de</strong><br />

l’auteur concerne les enfants qui, soumis à d’autres influences que familiales et plus écoutés<br />

qu’auparavant, pèsent davantage dans les choix alimentaires <strong>de</strong>s consommateurs. En<strong>fin</strong>, les<br />

femmes se sont installées résolument dans le travail salarié et consacrent donc, en moyenne,<br />

moins <strong>de</strong> temps à la préparation <strong>de</strong> repas ; parallèlement, les hommes ne s’y investissent pas<br />

plus qu’avant ou à peine.<br />

2. Comment l’auteur justifie-t-elle « l’autonomie [<strong>de</strong>s enfants] en termes <strong>de</strong> goûts<br />

alimentaires » ?<br />

Pour justifier « l’autonomie [<strong>de</strong>s enfants] en termes <strong>de</strong> goûts alimentaires », l’auteur<br />

avance <strong>de</strong>ux arguments, celui <strong>de</strong> la sphère d’influence et celui <strong>de</strong> l’éducation.<br />

L’enfant, selon l’auteur, échappe très tôt à la prescription maternelle en termes <strong>de</strong> goûts<br />

alimentaires. Il est en effet soumis à la double influence concurrente <strong>de</strong> ses camara<strong>de</strong>s d’école<br />

et <strong>de</strong> la publicité.<br />

L’éducation, parallèlement, laisse davantage <strong>de</strong> place aux désirs <strong>de</strong> l’enfant désormais<br />

« considéré comme un individu à part entière ». De ce fait les parents abandonnent <strong>de</strong> leurs<br />

prérogatives au profit <strong>de</strong> leurs enfants.<br />

Ces <strong>de</strong>ux raisons expliquent bien pourquoi l’on admet aujourd’hui l’autonomie <strong>de</strong>s<br />

enfants.<br />

Recopier question + souligner<br />

PdV analytique (vs paraphrase)<br />

« dû à » serait une incorrection grammaticale.<br />

Citation = guillemets


On est foutu, on mange mal<br />

Les comportements alimentaires ne cessent <strong>de</strong> se modifier et les<br />

industriels accompagnent ces changements. Pour le meilleur ou<br />

pour le pire ? Réponse au SIAL que les étudiants <strong>de</strong> BTSA vont<br />

aller parcourir en explorateurs du futur.<br />

Article 1<br />

Nous sommes ce que nous mangeons, nous disent les anthropologues. Cet acte<br />

élémentaire, manger, comporte donc <strong>de</strong>s enjeux culturels et psychologiques bien plus<br />

importants qu’il n’y paraît. Ainsi sommes-nous autorisés à nous interroger sur le sens <strong>de</strong>s<br />

modifications <strong>de</strong> nos pratiques alimentaires : au moment où les produits consommés n’ont<br />

jamais été autant contrôlés, sommes-nous sûrs <strong>de</strong> manger vraiment bien ? Car, si, du côté <strong>de</strong><br />

la sécurité alimentaire, nous pouvons être rassurés, nous le sommes beaucoup moins dès lors<br />

que l’on observe la dimension sociale <strong>de</strong> l’alimentation.<br />

Des garanties indéniables<br />

- jamais le discours public n’a autant encouragé le respect <strong>de</strong>s règles diététiques<br />

- jamais les industriels n’ont apporté autant <strong>de</strong> garanties <strong>de</strong> sécurité<br />

- jamais l’offre alimentaire n’a été aussi diversifiée pour répondre aux multiples besoins<br />

Le lien social en délitement<br />

- alors que manger signifiait partager, la tendance est aujourd’hui à l’individualisation<br />

- le repas est concurrencé par d’autres mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> collation<br />

- comme son nom l’indique, le fast-food fait disparaître tous le cérémonial qui<br />

accompagne traditionnellement le repas<br />

Gastro-anomie<br />

- les individus <strong>de</strong> plus en plus libres <strong>de</strong> leurs choix, mais au détriment d’une culture<br />

alimentaire partagée<br />

- les échanges mondialisés entraînent une standardisation et une généralisation du prêtà-manger<br />

- une absence <strong>de</strong> repères qui comporte <strong>de</strong>s risques graves pour la santé<br />

Mais pour ne pas abandonner totalement le camp <strong>de</strong>s optimistes, les étudiants pourront<br />

mettre à profit leur visite du SIAL pour voir si les industriels anticipent ces inquiétu<strong>de</strong>s et<br />

comment ils essaient d’y répon<strong>de</strong>nt.<br />

Certes…<br />

Mais, d’une part…<br />

Et d’autre part…<br />

Donc…


Le goût retrouvé <strong>de</strong> la bonne chère<br />

Les comportements alimentaires ne cessent <strong>de</strong> se modifier et les<br />

industriels accompagnent ces changements. Pour le meilleur ou<br />

pour le pire ? Réponse au SIAL que les étudiants <strong>de</strong> BTSA vont<br />

aller parcourir en explorateurs du futur.<br />

Article 2<br />

Nous sommes ce que nous mangeons, nous disent les anthropologues. Cet acte<br />

élémentaire, manger, comporte donc <strong>de</strong>s enjeux culturels et psychologiques bien plus<br />

importants qu’il n’y paraît. Ainsi sommes-nous autorisés à nous interroger sur le sens <strong>de</strong>s<br />

modifications <strong>de</strong> nos pratiques alimentaires : même s’il est <strong>de</strong> bon ton d’accuser les<br />

agriculteurs et les industriels, ne peut-on voir avec optimisme les tendances actuelles ? Car,<br />

même si l’on peut partager certaines craintes <strong>de</strong>s grincheux, on observe néanmoins, dans<br />

l’offre comme dans la <strong>de</strong>man<strong>de</strong>, une exigence <strong>de</strong> qualité qui conserve toute sa place à ce que<br />

l’on peut encore appeler la gastronomie.<br />

Parole aux grincheux<br />

- on mange trop, trop gras, trop sucré<br />

- on mange n’importe comment, le règne du fast-food et du prêt-à-manger<br />

- on perd toute une tradition culinaire, ciment <strong>de</strong>s cultures régionales<br />

Les bienfaits <strong>de</strong> l’abondance<br />

- <strong>de</strong>s produits toujours plus sûrs<br />

- une offre diversifiée pour satisfaire les multiples besoins<br />

- le « goût », une valeur partagée par les Français<br />

- les échanges internationaux enrichissent les gastronomies nationales<br />

Le ventre et la raison<br />

- l’art culinaire comme principe d’éducation et <strong>de</strong> vie familiale<br />

- un encouragement durable aux enjeux <strong>de</strong> santé publique<br />

- conscients <strong>de</strong>s enjeux <strong>de</strong> leurs achats, les consommateurs font le choix d’une<br />

alimentation écologiquement et socialement responsable<br />

Il y a donc tout lieu <strong>de</strong> rester optimiste. Les étudiants pourront certainement vérifier, lors<br />

<strong>de</strong> leur visite du SIAL, que les industriels anticipent les inquiétu<strong>de</strong>s légitimes et savent y<br />

répondre.<br />

Certes…<br />

Mais, d’une part…<br />

Et d’autre part…<br />

Donc…

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