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L'homosexualité en France de 1789 à 2000 - David Laplante

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d’un million d’<strong>en</strong>fants aurai<strong>en</strong>t été filmés pour produire du matériel pornographique<br />

jusqu’<strong>à</strong> maint<strong>en</strong>ant. Puisque leur exploitation est bi<strong>en</strong> moins coûteuse que d’embaucher <strong>de</strong>s<br />

adultes pour tourner un film, l’industrie pédopornographique est attirante pour les<br />

producteurs, car elle <strong>en</strong>g<strong>en</strong>dre <strong>de</strong>s profits nets supérieurs <strong>à</strong> ceux <strong>de</strong> la pornographie dite<br />

légale. Au début <strong>de</strong>s années <strong>2000</strong>, on estime <strong>en</strong>tre 2,6 et 3,9 milliards <strong>de</strong> dollars américains<br />

le chiffre d’affaires annuel <strong>de</strong> la pornographie juvénile américaine. Cela montre que c’est<br />

une industrie fort lucrative, ce qui est très attirant pour le crime organisé. On remarque une<br />

importante proximité <strong>en</strong>tre la prostitution et la pédopornographie. En effet, une étu<strong>de</strong> a<br />

montré que celle-ci mettait souv<strong>en</strong>t <strong>en</strong> scène <strong>de</strong>s prostituées mineures. La viol<strong>en</strong>ce est aussi<br />

très prés<strong>en</strong>te : dans <strong>de</strong> nombreux films, les jeunes sont abusés gravem<strong>en</strong>t. 36<br />

Les impacts <strong>de</strong> la pornographie sur les g<strong>en</strong>s<br />

D’après les observations, les hommes, qui sont les principaux consommateurs <strong>de</strong><br />

pornographie aux États-Unis, peuv<strong>en</strong>t être profondém<strong>en</strong>t influ<strong>en</strong>cés par celle-ci. Selon une<br />

étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> Dolf Zillman et <strong>de</strong> J<strong>en</strong>nings Bryant, les hommes regardant régulièrem<strong>en</strong>t un<br />

certain type <strong>de</strong> films pornographiques serai<strong>en</strong>t am<strong>en</strong>és <strong>à</strong> vouloir consommer une<br />

pornographie différ<strong>en</strong>te, voire plus viol<strong>en</strong>te, d’où la production croissante <strong>de</strong> vidéos<br />

mettant <strong>en</strong> scène <strong>de</strong>s pratiques comme le «gang-bang», le «fist-fucking» ou le<br />

sadomasochisme. Certains serai<strong>en</strong>t même t<strong>en</strong>tés <strong>de</strong> vouloir reproduire réellem<strong>en</strong>t les<br />

pratiques extrêmes vues dans les films. 37 Il semblerait égalem<strong>en</strong>t qu’une exposition<br />

régulière <strong>à</strong> la pornographie favoriserait le développem<strong>en</strong>t d’une vision dégradante <strong>de</strong> la<br />

femme. Les hommes définirai<strong>en</strong>t alors une femme davantage d’après les parties <strong>de</strong> son<br />

corps plutôt qu’<strong>en</strong> fonction <strong>de</strong> la personne elle-même. Une étu<strong>de</strong> m<strong>en</strong>ée <strong>en</strong> 2002 au Texas<br />

ayant trait <strong>à</strong> la cyberpornographie stipule que les hommes <strong>en</strong> consommant beaucoup<br />

serai<strong>en</strong>t plus portés <strong>à</strong> vouloir catégoriser la femme dans son rôle traditionnel. La<br />

pornographie actuelle influ<strong>en</strong>cerait aussi le regard que les hommes port<strong>en</strong>t sur leur<br />

sexualité. Le concept <strong>de</strong> performance véhiculé dans les films r<strong>en</strong>drait les hommes plus<br />

inquiets quant <strong>à</strong> leur capacité <strong>de</strong> faire jouir leur part<strong>en</strong>aire. On parle égalem<strong>en</strong>t d’une<br />

crainte d’avoir un pénis trop petit ou d’éjaculer précocem<strong>en</strong>t. De plus, la consommation <strong>de</strong><br />

36 R. POULIN, op.cit., p.117-125<br />

37 Dolf ZILLMAN et J<strong>en</strong>nings BRYANT, Pornography : Research Advances and Policy Consi<strong>de</strong>rations, p.159-184<br />

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