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Lire le Prologue : Charlotte Mortimer PARTIE IV - Les Chroniques de ...

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-Permets moi d'en douter, méchante Frisette, grogna Anthony avec une<br />

expression d'enfant battu."<br />

Il ajusta <strong>le</strong> col <strong>de</strong> sa chemise pour se donner une contenance et<br />

consulta <strong>le</strong> dossier qui était posé juste <strong>de</strong>vant lui. Sonia en profita pour<br />

faire <strong>le</strong> tour <strong>de</strong> la tab<strong>le</strong>, du regard. Cela faisait longtemps qu'autant <strong>de</strong><br />

hauts protagonistes <strong>de</strong> GLOW n'avaient pas été rassemblés dans <strong>le</strong> "Salon<br />

Gaetan", la gran<strong>de</strong> sal<strong>le</strong> <strong>de</strong> réunion du quartier général <strong>de</strong> Londres. Cette<br />

gran<strong>de</strong> pièce ova<strong>le</strong>, aux murs beiges vivement éclairés par <strong>de</strong>s spots,<br />

abritait une large tab<strong>le</strong> triangulaire autour <strong>de</strong> laquel<strong>le</strong> étaient disposés<br />

plusieurs sièges au cuir confortab<strong>le</strong>. Personne n'y avait <strong>de</strong> place<br />

prédominante, Osman-Wallace ayant détesté la simp<strong>le</strong> idée qu'une<br />

réunion puisse être chapeautée par une personne mieux campée que <strong>le</strong>s<br />

autres.<br />

Plusieurs écrans étaient incrustés dans la surface boisée <strong>de</strong> la tab<strong>le</strong>,<br />

en face <strong>de</strong>s sièges, afin <strong>de</strong> permettre aux participants <strong>de</strong> consulter <strong>le</strong>s<br />

informations qui <strong>le</strong>ur étaient fournies en temps réel. En outre, un grand<br />

écran à cristaux liqui<strong>de</strong>s émergeait à volonté du plafond <strong>de</strong> la sal<strong>le</strong> afin<br />

d'organiser <strong>de</strong>s visioconférences. En somme, <strong>le</strong> Salon Gaetan disposait <strong>de</strong><br />

toutes <strong>le</strong>s facilités nécessaires aux activités <strong>de</strong> la section londonienne <strong>de</strong><br />

GLOW. La seu<strong>le</strong> lacune <strong>de</strong> la pièce était son absence <strong>de</strong> fenêtre.<br />

En face <strong>de</strong> Sonia, Ella Jones, la dirigeante <strong>de</strong> la section parisienne,<br />

affichait un regard sévère. Cette femme afro-américaine aux cheveux<br />

poivre et sel était généra<strong>le</strong>ment considérée comme agréab<strong>le</strong> mais<br />

intransigeante, surtout à l'égard <strong>de</strong> Sonia qu'el<strong>le</strong> connaissait <strong>de</strong>puis plus<br />

d'une décennie. L'instructrice baissa <strong>le</strong>s yeux, honteuse. Nul doute que sa<br />

sieste inopinée n'avait pas échappé au regard <strong>de</strong> lynx d'Ella. El<strong>le</strong> ne re<strong>le</strong>va<br />

pas la tête jusqu'à ce qu'el<strong>le</strong> fût certaine que l'attention d'Ella était<br />

détournée.<br />

"Ha ha ha! Je n'arrive pas à croire que tu te sois encore pris la porte dans<br />

la face, ricana Anthony en s'adressant à sa voisine <strong>de</strong> droite. Ma pauvre<br />

Jen, tu es irrattrapab<strong>le</strong>."<br />

Sonia continua à observer <strong>le</strong>s occupants <strong>de</strong> la tab<strong>le</strong>. Après tout la<br />

réunion n'avait pas encore débuté et <strong>le</strong> grand manitou ne s'était pas<br />

présenté à eux. La jeune femme qu'Anthony venait ainsi d'apostropher se<br />

nommait Jennifer Mallory, "Jen" pour <strong>le</strong>s amis, la secrétaire administrative<br />

<strong>de</strong>s lieux. Une sorte d'équiva<strong>le</strong>nt britannique <strong>de</strong> Norah, comme aimait à <strong>le</strong><br />

penser Sonia. Cette femme aux cheveux blonds toujours noués était très<br />

gentil<strong>le</strong>, voire trop. Par-<strong>de</strong>ssus tout, el<strong>le</strong> était d'une maladresse<br />

légendaire. Tous <strong>le</strong>s pieds <strong>de</strong> tab<strong>le</strong>, <strong>le</strong>s coins <strong>de</strong> meub<strong>le</strong>s, <strong>le</strong>s câb<strong>le</strong>s<br />

é<strong>le</strong>ctriques et assimilés semblaient n'avoir vécu que pour assurer sa perte.<br />

De ce fait, Jen arrivait souvent au QG avec <strong>de</strong>s hématomes, <strong>de</strong>s<br />

égratignures ou <strong>de</strong>s pansements. Malgré cela, son visage restait<br />

perpétuel<strong>le</strong>ment souriant et el<strong>le</strong> se rendait toujours disponib<strong>le</strong> pour ses<br />

collègues <strong>de</strong> travail. Ils <strong>le</strong> lui rendaient bien, écartant toujours <strong>de</strong> son<br />

chemin <strong>le</strong> moindre objet qui risquerait <strong>de</strong> la mener à l'hôpital. Seul <strong>le</strong><br />

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