UNIVERSITE BLAISE PASCAL - Maladies liées à la morsure des ...
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Figure 8 : Ixo<strong>des</strong> ricinus <strong>à</strong> l’affût sur <strong>la</strong> végétation.<br />
Etude bibliographique<br />
A) I. ricinus adultes femelles, pattes de devant tendues, prêtes <strong>à</strong> profiter du<br />
moindre contact avec un hôte potentiel ; B) I. ricinus adulte mâle, immobile, en<br />
attente d’un stimulus. Lorsqu’une tique, embusquée sur une tige d’herbe, attend le<br />
passage d’un hôte pour s’y accrocher, on dit qu’elle est <strong>à</strong> l’affût, ou encore qu’elle<br />
est en activité. (Photos : EPI-A)<br />
Globalement, pour <strong>la</strong> stase nymphale, on observe deux pics d’activité d’I. ricinus sur<br />
une année, le premier au printemps, et le second, moins important et plus ou moins<br />
marqué selon les régions, en automne (L'Hostis et al., 1995b ; Randolph et al., 2002 ;<br />
Estrada-Peña et al., 2004). L’intensité <strong>des</strong> pics – et leur moment d’apparition – varient<br />
selon les biotopes, les régions et les années étudiés (L'Hostis et al., 1995b ; Walker,<br />
2001 ; Michalik et al., 2003 ; Estrada-Peña et al., 2004). L’été, <strong>la</strong> chute d’activité peut<br />
être rapportée <strong>à</strong> une augmentation du déficit de saturation (Randolph et Storey, 1999 ;<br />
Perret et al., 2000). En altitude, le début de l’activité a tendance <strong>à</strong> être retardé. Le pic est<br />
également moins élevé quand l’altitude croît, mais se prolonge plus longtemps, et le pic<br />
automnal a tendance <strong>à</strong> disparaître (Perret, 2002 ; Jouda et al., 2004). Comme <strong>la</strong><br />
température diminue avec l’altitude, le retard est probablement dû <strong>à</strong> un dé<strong>la</strong>i plus grand<br />
dans le développement de <strong>la</strong> tique, ou bien dans l’activation <strong>des</strong> I. ricinus qui ont déj<strong>à</strong><br />
mué. Perret et al. (2004) supposent que pour que le pic automnal ait lieu, il faut que les<br />
températures estivales aient été élevées, permettant ainsi aux <strong>la</strong>rves gorgées au<br />
printemps de se développer rapidement, afin d’être <strong>à</strong> nouveau actives <strong>à</strong> l’automne en<br />
tant que nymphes (Figure 9).<br />
Une étude écossaise, montre que le nombre de <strong>la</strong>rves <strong>à</strong> l’affût est corrélé <strong>à</strong> <strong>la</strong><br />
température, et celui <strong>des</strong> nymphes et <strong>des</strong> adultes plutôt <strong>à</strong> l’hygrométrie (Walker, 2001).<br />
Les <strong>la</strong>rves ont besoin de températures assez hautes pour se développer. Elles entrent<br />
ainsi en activité un mois après les nymphes, le pic d’activité ayant lieu en juillet-août en<br />
dépit du risque de <strong>des</strong>siccation (L'Hostis et al., 1995b ; Walker, 2001). Les <strong>la</strong>rves<br />
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